Instruments : Traditionnel ou moderne ?

Plutôt instruments traditionnels ou disc-jockey? Plutôt Salif Keita ou David Guetta ? Plutôt boite de nuit ou concert acoustique en plein air ? Les déclinaisons à la première interrogation sont nombreuses. On ne discute pas les goûts et les genres.

Certains sont indissociables d’un artiste. Toumani Diabaté sans sa kora serait sûrement une anomalie du décor. « La jeune génération n’est plus aussi sensible, la musique est dépouillée de son sens avec ces sonorités provenant de machines et qui te donnent envie d’une aspirine » assène Malick Kanté, sexagénaire. Se définissant comme une « fine oreille », il regrette le « virage » pris par certains jeunes artistes. Lamine Soumano, compositeur et arrangeur a lui fait son choix. Et pour lui, au final, seul le résultat compte. « On ne naît pas artiste, on le devient. La musique, c’est le sens, le message à véhiculer pour combattre ou encourager une pratique, et ce, d’une manière agréable à l’oreille » explique-t-il. Il regrette toutefois que la technologie ayant facilité l’accès à la musique, des jeunes enregistrent des « albums-corbeille ». Pas de quoi décourager pour autant les aspirants Avicii ou Dj Arafat. « La musique pour moi, c’est juste un plaisir, avec la nouvelle technologie, je fais des sons comme je veux », lance cash Sory Diakité surnommé RMAN. Plus modéré, Josié Dembélé estime que c’est l’environnement actuel qui l’oblige à faire avec le moderne.

Pourtant, certaines chansons ne sont agréablement audibles qu’avec les instruments traditionnels. Plusieurs artistes témoignent de leur attachement à ces derniers afin de sauvegarder les cultures ancestrales. « Les instruments traditionnels tels le senté, wara, dounouba, tamani ou encore le balafon sont pluridisciplinaires. Ils ont tous un sens », confie Mamou Sidibé. « Mes animations sont différentes de celles des autres, et le public suit » ajoute-t-elle. Cheicknè Sissoko, les considère comme un héritage qu’il doit ventiler partout sur le globe. « Avec mes tamas, je me vois comme un ambassadeur du Mali à travers le monde », nous apprend-il.

Mixer « Il est essentiel que les artistes s’adaptent aux nouvelles réalités et évoluent » plaide Lamine Soumano. Master Soumy a déjà pris les devants. C’est le mélange entre le moderne et le traditionnel qui fait de lui un rappeur authentique. «J’ai eu à visiter certains studios aux États Unis, qui ont beaucoup apprécié ma musique, parce qu’ils arrivent à entendre des sonorités qui n’existent pas chez eux », confie-t-il.

Règlement des conflits : médiations traditionnelle et moderne ensemble

La cérémonie d’ouverture a eu lieu ce matin à  l’espace culturel « le Canal » sous la présidence de Mme M’Bam Diatigui Diarra le médiateur de la république La médiation traditionnelle Elle est une institution sociale multiséculaire bien ancrée dans nos us et coutumes. Elle se pratiquait dans le domaine social et religieux. En effet, dans la plupart des sociétés négro – africaines, les aspirations à  la paix ont conduit à  développer des techniques de normalisation dont l’objectif était d’éviter ou tout au moins de refréner la violence et les conflits armés. Ceci a donné naissance à  une gamme variée de pratiques dissuasives et modes de prévention des conflits. La violence se trouvait ainsi canalisée par des structures sociopolitiques spécifiques et des conventions orales ou tacites à  caractère juridiques ou religieux. Selon Mme le médiateur C’’est sur cette réalité que la rencontre veut s’appuyer. Dans son intervention, Mme Mbam Diatigui Diarra a annoncé la création auprès de son bureau d’un comité consultatif composé d’autorités traditionnelles et religieuses. « Ce comité consultatif nous accompagne dans la réflexion et la mise en œuvre des actions qui visent à  promouvoir la culture de la paix dans pays explique- t-elle. La médiation moderne La création du bureau du Médiateur de la république, intercesseur dans les conflits opposant les citoyens à  l’Etat, s’inscrit dans une double vision de modernisation administrative et de renforcement de la protection des droits fondamentaux des citoyens face à  l’administration. Aussi faut t-il le rappeler, l’institutionnalisation du médiateur du médiateur de la république a été suscitée et justifiée lors des assises de la conférence nationale tenue en juillet aout 1991 puis réaffirmée par la IIIème édition de l’Espace d’interpellation démocratique(EID) tenue le 10 décembre 1996 . La médiation institutionnelle procède de la nécessité de régler le litige entre l’Administration et les usagers des services publics, en particulier l’exécution des décisions de justice prononcées contre l’administration. Au regard du Médiateur de la République, les deux médiations peuvent et doivent se compléter pour régler les conflits dans notre dans société. Pendant trois jours, les participants à  cette rencontre d’échange seront à  l’école d’éminents experts dépositaires du savoir et de la culture qui les édifieront sur la médiation traditionnelle et de l’intérêt à  l’associer à  la médiation moderne au Mali.

Hôpital du Mali : « Il doit répondre aux attentes », dixit ATT

Baptisé «Â l’hôpital du Mali », le prestigieux joyaux socio-sanitaire qu’est l’hôpital de Yirimadio a été inauguré ce matin, 23 septembre 2009. Par lui, la Coopération sino-malienne vient ainsi d’être renforcée. En effet, l’hôpital est un don du président de la République populaire de Chine, Hu Jintao, lequel s’est fait représenté à  l’inauguration par son Ministre des Communications et des transports. Etait de la fête également, Seyba N’Daou, PDG de Maseda Industrie, une société qui apporté son soutien à  l’Hôpital du Mali en la dotant de coton. Une matière très importante dans l’administration des soins.Longtemps rêvée par les populations de la rive droite du Djoliba, la réalisation de cet hôpital a été rendue possible grâce aux efforts des plus hautes autorités du Mali lors du sommet de Beijing en 2006. C’’est là , en fait, que le Président de la République Populaire de Chine Son Excellence Monsieur HU JINTAO a accédé à  la requête du Mali, par le don d’un hôpital de 150 lits et de son équipement partiel. Situé sur la rive droite du fleuve Niger à  Yirimadio, l’hôpital du Mali a une superficie bâtie d’environ 7.000 mètres carrés, sur un terrain de 20 hectares. Les travaux de construction ont été confiés au Groupe de construction QILU une Société chinoise, pour un délai d’exécution de 18 mois. La maà®trise d’ouvrage était assurée, par l’Institut des Etudes et Conceptions en Engineering du Commerce Interne de Chine. Conçu selon les principes les plus modernes de l’ingénierie hospitalière, l’ouvrage devra être par ailleurs un phare de notre système hospitalier. Son caractère novateur, son organisation et l’application des principes du management hospitalier, lui permettront de mieux répondre aux missions de service public. Cette manifestation restera certainement longtemps gravée dans les annales du système sanitaire de notre pays pour la simple raison que l’infrastructure fait partie intégrante des chantiers dédiés au cinquantenaire. Aujourd’hui, le système socio sanitaire du Mali comprend 1.054 Centres de santé communautaires, qui mettent à  la disposition des populations des soins de première ligne. Il est complété par la fonctionnalité de 59 Centres de santé de première référence, de 6 hôpitaux de deuxième référence et de 5 hôpitaux de 3ème référence. Force est de noter qu’au cours de cette décennie, l’Etat malien a déployé des efforts financiers considérables pour répondre aux besoins sanitaires de la population malienne. C’’est ainsi qu’en 2010 seulement, il a consacré 14 milliards de francs CFA à  ses 11 établissements publics hospitaliers. l’Hôpital du Mali vient compléter ce dispositif en apportant le maillon supplémentaire, qui manquait à  notre système de santé. Très ému, le ministre de la Santé, Oumar Ibrahim Touré a adressé des remerciements à  l’ensemble des acteurs, pour le respect des délais contractuels. Surtout, si l’on sait que la première pierre de l’hôpital du Mali a été posée seulement en 10 avril 2009. Rappelons que les charges supportées par la République Populaire de Chine, s’élèvent à  près de 4 milliards 816 millions de francs CFA. Quant au Gouvernement de la République du Mali, il a intervenu pour environ 4 milliards 800 millions de francs CFA, en mettant à  disposition un terrain de 28.000 mètres carrés. Depuis l’accession de notre pays à  l’indépendance, la République du Mali a noué des relations d’amitié et de coopération avec la République Populaire de Chine. Ainsi, depuis 1960, les deux pays ont cheminé ensemble, au point qu’aujourd’hui, la Chine est présente sur plusieurs chantiers de développement du Mali (l’industrialisation, la santé, en passant par l’agriculture, l’éducation, les infrastructures…). Au niveau de la santé, il est bon de rappeler la collaboration sanitaire qui existe entre le Mali et la République populaire de Chine, à  travers notamment les équipes médicales chinoises et le renforcement des capacités des ressources humaines maliennes par des bourses d’études en Chine. Placé en un lieu accessible, grâce à  la proximité du 3è pont de Bamako, un autre fruit de la Coopération sino-malienne, l’Hôpital du Mali pourrait connaà®tre un développement ultérieur pour atteindre une capacité totale de 400 lits. Le geste de Maseda Industrie SA l’appel du président a été bien compris par la société Maseda Industrie, laquelle a gratuitement remis à  l’hôpital un important lot de coton. A savoir, 200 Cartons de coton hydrophiles, et du coton tige d’une valeur de près de 5 millions de F CFA. Ce geste a été salué à  plus d’un titre par le président ATT, d’autant plus que Maseda Industrie SA se trouve être la seule entreprise qui, pour le moment, a apporté son soutien au nouvel hôpital. Rappelons que la société Maseda Industrie est l’entreprise qui dispose d’une unité de transformation du coton.

Agro-industrie : le Moulin moderne de Ségou est né

C’’est sous un soleil de plomb que la population ségovienne, notamment celle de la Commune rurale de Sébougou, était sortie vendredi dernier, aux environs de 16 h, pour accueillir leur nouveau né, à  savoir le Moulin Moderne. Dotée d’installations énergétiques de dernière génération, la gigantesque infrastructure est le fruit du partenariat technique entre le Groupe Modibo Keita et les pays comme la Turquie, la France, la Cote d’Ivoire, le Sénégal et le Cameroun. La cérémonie d’ouverture qui fut présidée par le Président de la République ATT a été riche en couleur. La joie était palpable à  Ségou. Cela se justifie pour qui connaà®t le besoin de consommation accru en farine de blé au Mali. Les pays dotés d’unités agro-industrielles connaissent une croissance économique plus grande, créent des emplois et réduisent considérablement l’incidence de la pauvreté.C’’est pourquoi, le fer de lance des pouvoirs publics pour l’atteinte des objectifs du développement est d’encourager l’investissement privé. Aussi le Moulin moderne de Ségou s’inscrit en droite ligne de cette dynamique enclenchée par le Gouvernement et contribue du coup à  rehausser l’éclat de l’agro-industrie malienne. Une capacité annuelle de 60 000 tonnes de farine de blé Avec une capacité de production annuelle de 60 000 tonnes de farine de blé, la majestueuse infrastructure a coûté la bagatelle de 3,6 milliards de F CFA, dont plus de 2 milliards proviennent d’un prêt accordé par la Banque nationale de développement agricole (BNDA). Selon le ministre de l’Industrie, M. Ahmadou Abdoulaye Diallo, l’usine répond nettement aux aspirations du PDES, car non seulement elle vient combler un déficit alimentaire, mais aussi et surtout elle créera par la suite 150 emplois permanents et temporaires. Dans ses propos, le ministre Diallo s’est félicité du génie créateur des entrepreneurs du secteur industriel malien qui, dit-il, contribuent à  la création de la richesse « bien qu’évoluant dans un contexte souvent difficile ». Pour sa part le Président de la République ATT, a salué cette belle initiative de délocalisation d’entreprises par le Groupe Modibo Keita, avant de solliciter tous les investisseurs à  en faire autant. Notons que ce moulin produit également des pâtes alimentaires et bientôt des aliments pour bétail.