Dialogue inclusif: Modibo Kéita sera le négociateur

Le Président de la République avait annoncé, il y a un semaine, le choix d' »une personnalité dont le sens de l’Etat et de la Patrie, la probité et le courage politique sont de notoriété avérée, la lourde charge de conduire, sous mon autorité directe, les pourparlers, avec les groupes en rébellion certes, mais aussi, comme le stipule l’article 21 de l’Accord de Ouagadougou, avec l’ensemble des communautés du Nord, pour obtenir une paix durable conforme aux intérêts et aspiration de notre peuple(…) ». Chose promise, chose due, pourrait-on dire. Le nom de cette personnalité est connu depuis hier mercredi 22 avril 2014 : il s’agit de Modibo Kéita, un grand commis de l’Etat. Le conseil des ministres d’hier a été informé de sa nomination par le président de la République en qualité de Haut représentant du chef de l’Etat pour le dialogue inclusif inter-malien. Premier Ministre de mars à  juin 2002 Ancien ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du général président Moussa Traoré, C’’est ce vieux briscard de la vie politique et sociale du Mali qui a finalement répondu aux traits du portrait-robot dressé la semaine dernière par le président de la République pour driver les négociations au nord. En tout cas sa riche connaissance du pays pourrait bien plaider en sa faveur. l’éphémère premier ministre, de mars à  juin 2002, de Alpha Oumar Konaré après avoir été secrétaire général de la Présidence, n’est pas à  son coup d’essai dans la gestion des grands chantiers du pays. Ainsi en 2008 il fut nommé en qualité de président de la commission préparatoire des Etats généraux sur la corruption au Mali. l’homme jouit auprès de ses compatriotes du sens élevé de la patrie et est caricaturé comme un bourreau de travail avec une intégrité morale appréciable. On se souveint qu’après sa nomination comme Premier ministre par le président Alpha Oumar Konaré en 2002, Modibo Kéita faisait sa déclaration de biens adressée au président de la Cour suprême. Une première dans l’histoire du Mali, qu’il réitérera d’ailleurs en quittant son poste. Ces qualités d’honnêteté, de proité et de rigueur envers lui-même et les autres suffiront-elles à  notre sexagénaire pour réussir le pari du dialogue inclusif inter-malien ? C’’est tout le malheur qu’on lui souhaite.