3 questions à Madou Diallo, point focal national du réseau des journalistes de l’UEMOA en consumérisme.

Quel rôle doit jouer l’État dans la protection des consommateurs ?

Le rôle de l’État est multiple et il incombe à des départements comme celui du commerce, de l’industrie en ce qui concerne la mise aux normes de la production intérieure, mais aussi pour sécuriser le consommateur quant aux produits de l’extérieur. Les services techniques comme la direction nationale du commerce et de la concurrence, les services d’hygiène ou encore la douane ont la responsabilité de la vérification de la conformité des importations avec la réglementation et avec ce que déclare l’opérateur économique.

Pensez-vous que cette protection est suffisante au Mali ?

Il y a des raisons d’en douter. Mais dans le cadre des échanges commerciaux il y a toujours des réglementations qui doivent être réciproquement respectées par les parties. Quand on prend l’exemple de cette affaire d’hydrocarbures et qu’on entend le directeur de l’Office national des produits pétroliers (ONAP), il apparait que le Mali s’est doté des moyens pour pouvoir être à l’abri des problèmes de ce genre. Je me fie à ce qu’il avance.

Vous reconnaissez qu’il y a des lacunes. Comment mieux protéger les consommateurs ?

Les outils dont nous disposons sont des moyens que les pays développés ont eu à maîtriser. Il existe un personnel qualifié pour faire le travail. Cela doit contribuer à assurer la rigueur dans la mise en œuvre des procédures. C’est en cela que le consommateur sera à l’abri des défaillances.