Pour Louis Michel, il faut mettre le second tour à profit

Cette déclaration rassemble les observations relatives au 1er tour des élections législatives analysées par la mission. Le Chef de la mission a tenu à  saluer « la réussite de l’organisation du scrutin, notamment en ce qui concerne les conditions logistiques, matérielles et humaines qui ont présidé aux opérations de vote ». Pour Louis Michel, il y a un réel effort qui a été fourni pour améliorer ce scrutin. Il a salué la « bonne foi des autorités dans la prise en compte d’un certain nombre de recommandations formulées lors de la présidentielle ». En ce qui concerne la participation, il a précisé que « même si la nature d’une élection présidentielle est différente de celle d’une élection législative, il faut cependant lancer un appel aux partis politiques, aux candidats et aux citoyens afin de mettre le second tour à  profit pour renforcer encore la reconstruction démocratique ». « J’exhorte tous les acteurs de la vie politique à  une mobilisation le 15 décembre, dans le contexte particulier du Mali, voter n’est pas seulement un droit, C’’est un devoir moral » a t-il poursuivi. A propos de la sécurité, Louis Michel a constaté que « la journée du scrutin s’est déroulée paisiblement, en dépit des quelques incidents survenus dans le Nord, d’ampleur limitée, et qui ne sont pas de nature à  remettre en cause la sincérité du vote ». Par ailleurs, il s’est interrogé sur l’efficacité du système électoral qui est scrutin majoritaire à  deux tours o๠les électeurs ne sont pas appelés à  voter directement pour le candidat de leur choix mais pour une des listes de candidats. Le Chef de la MOE propose une refondation dudit système. Pour lui, il appartient à  la classe politique, à  la société civile et aux autorités de débattre de ces questions. Dans l’ensemble, les observateurs de la MOE UE ont évalué positivement les opérations électorales à  hauteur de 97,6% des bureaux de vote observés.

Législatives : L’UE déploie la deuxième vague d’observateurs à J-2

C’’était à  l’issue d’un point de presse tenu à  l’hôtel Radisson Blu de Bamako par Maria Espinoza, chef observateur adjointe de la Mission d’observation électorale de l’Union européenne au Mali (MOE UE Mali). Ces 20 observateurs à  court terme, viennent rejoindre les 20 observateurs à  long terme en place au Mali depuis le 24 octobre pour une durée de deux mois. Le jour du scrutin, la Mission d’observation électorale de l’Union européenne sera renforcée par plusieurs dizaines de diplomates de l’UE en poste à  Bamako et disposera au total de plus de 100 observateurs présents dans les bureaux de vote. La MOE UE Mali va couvrir lors de ces élections législatives, un secteur qui représente au total 91% de l’électorat potentiel. Lors de ce point de presse, Maria Espinoza a indiqué que trois observateurs se rendront au Nord pour superviser le scrutin mais n’a pas donné de détail sur les localités. Une conférence de presse sera donnée le lendemain du scrutin à  8h00 du matin au Radisson Blu Hotel de Bamako à  l’occasion de la publication de la Déclaration préliminaire de la Mission consacrée au premier tour de ces législatives par le Chef de Mission Louis Michel. La mission des observateurs est d’analyser les différentes phases du processus électoral: établissement des listes électorales, validation des candidatures, campagne électorale, jour du scrutin, dépouillement, agrégation et publication des résultats, contentieux électoral.

Louis Michel : « les Maliens se sont appropriés leur destin démocratique »

Le deuxième tour du scrutin présidentiel de 2013 au Mali s’est « bien déroulé globalement sur l’étendue du territoire. Il n’y a rien de douteux ou de suspect à  signaler» annonce le chef de la mission d’observation électorale de l’Union européenne (MOE-UE), Louis Michel. «Indiscutablement entre les deux tours de l’élection, il y a eu une amélioration du processus, de la méthodologie de l’élection par exemple, l’identification des bureaux de vote était plus facile. Les gens ayant voté au premier tour, C’’était plus facile pour eux de voter cette fois-ci. J’ai observé une autre grosse amélioration, C’’est que des agents électoraux étaient déployés dans la plupart des centres de vote pour aider à  l’identification des bureaux de vote grâce aux numéros de carte » explique Louis Michel. Quelques minutes après la fermeture des bureaux de vote au centre de vote de l’école du fleuve de Djicoroni Para, Louis Michel et son équipe étaient témoins du dépouillement des bulletins dans un des bureaux de vote. « Je viens de participer au dépouillement dans un bureau. Tout s’est passé dans la convivialité entre les différentes personnes présentes notamment les délégués des deux candidats. Je me réjouis de la manière dont cela s’est passé » indique M.Michel. Le chef de la MOE-UE a animé un point de presse auquel ont pris part les journalistes nationaux et internationaux. « C’’est une avancée démocratique considérable » Cette élection présidentielle s’est tenue dans un contexte politique et social assez tendu au Mali. De nombreux questionnements préoccupaient les électeurs maliens et même les membres de la communauté internationale quant au respect du calendrier fixé. A deux jours de la tenue du second tour, de nombreux Maliens doutaient encore du maintien de la date du 11 août pour ce second tour. Selon Louis Michel, « Il faut féliciter les citoyens maliens car ils se sont approprié leur destin démocratique. C’’est une avancée démocratique considérable. Avoir été capable d’organiser des élections en si peu de temps, dans un climat difficile et dans l’angoisse qui régnait quand à  la tenue du calendrier ou non». Cette fois-ci le chef de la MOE-UE ne s’est pas rendu au Nord du Mali. Lors du premier tour du scrutin, Louis Michel s’était rendu en visite éclair à  Kidal. Pour l‘instant aucune estimation sur ce deuxième tour ne peut être donnée prévient-il : « on ne peut pas donner d’évaluation à  ce stade du dépouillement. Il est audacieux et même dangereux de faire une extrapolation sur base de bureaux de vote d’un nombre insuffisant. Il y a souvent des différences parfois notoires d’une région à  l’autre, d’un centre de vote à  l’autre » conclue-til. Ce scrutin du deuxième tour a été marqué par la pluie dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso et aussi dans le district de Bamako. A première vue, le taux de participation semble avoir pris un coup. Ceci pourra être confirmé ou infirmé selon les résultats définitifs qui seront proclamés par la cour constitutionnelle.

Observation électorale: l’UE présente sa déclaration à la presse

« Un succès pour cette première étape dans la reconstruction de la démocratie du Mali », tel est l’intitulé de cette déclaration. Pour Louis Michel, chef de la mission d’observation électorale de l’Union européennes(MOE UE), jamais une élection n’a été aussi parfaite au Mali et le taux de participation a augmenté et tourne autour de 50% a déclaré t-il. Il a salué « les citoyennes et citoyens maliens qui ont clairement décidé de faire de cette élection une réappropriation de leur destin démocratique ». « Ils l’ont fait avec sérénité, calme et discipline. Tout le processus électoral a été fondé sur la transparence. Le premier tour s’est déroulé dans un climat paisible », a souligné Louis Michel. Les conclusions préliminaires de la déclaration parlent du cadre juridique, de l’administration électorale, de l’enregistrement des électeurs et de candidatures, de la campagne électorale, des médias, de l’éducation civique des électeurs, de la participation des femmes, de la société civile, du contentieux électoral, du jour du scrutin, de la transmission et centralisation de résultats provisoires. Selon la déclaration, les observateurs de la MOE-UE ont évalué positivement les opérations électorales à  hauteur de 92% des 688 bureaux de vote observés. Pour ce qui concerne la centralisation des résultats, la mission a précisé qu’au moment de la publication de la déclaration préliminaire, elle « relève que l’atmosphère est généralement calme dans les centres de centralisation mais que le rythme de travail est ralenti à  cause des difficultés logistiques rencontrées notamment par les présidents des bureaux de vote éloignés ». « Au district de Bamako, la procédure utilisée a rendu l’observation moins aisée » précise la déclaration. Le chef de la MOE UE a également lancé « un appel au strict respect des résultats ». « Il faut que la population soit convaincue que l’acte fort qu’elle a posé par un comportement citoyen exemplaire soit respecté », a poursuivi M. Michel. « Quant aux résultats, il faut attendre que le processus légal livre son verdict. Il ne serait pas convenable de donner des indications parcellaires qui seraient de nature à  induire une perception erronée du résultat, ou qui susciteraient une exaltation populaire prématurée ou intempestive », a-t-il Louis Michel.