Inhaye Ag Mohamed, « Bientôt se tiendra une conférence d’entente nationale »

Journal du Mali: Votre structure est quelque peu éclipsée par le Comité de suivi de l’accord. Quelles sont les différences entre les deux entités ? I. Ag Mohaà¹ed: l’article 57 de l’Accord prévoit la création, immédiatement après la signature, d’un Comité de Suivi de l’Accord (CSA) présidé par l’Algérie, chef de file de la médiation internationale. Il est composé du gouvernement, des mouvements signataires et de la médiation. Son rôle est d’assurer le suivi et de veiller à  l’application effective des dispositions de l’Accord. Le CNCA quant à  lui est une structure exclusivement nationale chargée de coordonner la mise en œuvre de l’Accord. Son rôle est essentiel dans la mesure o๠la mise en œuvre opérationnelle de l’Accord incombe en premier lieu au gouvernement qui en a la responsabilité. Il est présidé par le Chef du gouvernement et comprend des membres permanents que sont les ministres dont les départements sont directement impliqués, les secrétariats généraux du gouvernement et de la Présidence ainsi que le directeur de cabinet de la Primature. Il y a aussi, dans un esprit de large inclusivité, des membres associés : représentants des syndicats, des partis politiques, des religieux, des femmes, des jeunes, ainsi que de l’Assemblée nationale et du Haut Conseil des collectivités. Le CNCA est doté d’un Secrétariat permanent qui assure le travail technique. La différence entre les deux structures est que la première est en charge du suivi et la seconde de la mise en œuvre opérationnelle. La signature de l’accord aura bientôt un an. Quel bilan peut-on en tirer ? Je pense que le bilan qu’on peut tirer au terme de la première année est positif en plusieurs points. La mise en place du dispositif institutionnel est un acquis. C’’est comme la construction d’une maison, il faut faire d’abord une bonne fondation. Aujourd’hui, le CSA est à  sa 8ème session et le CNCA à  sa 3ème. Le gouvernement a fait des progrès avec l’opérationnalisation de deux nouvelles régions (Taoudéni et Ménaka), la nomination des gouverneurs et de leurs cabinets. Le gouvernement s’est également attaqué aux réformes institutionnelles avec l’adoption de la loi sur les autorités intérimaires qui attend sa promulgation. Pour la mise en œuvre de la révision constitutionnelle, une équipe d’experts sera mise en place en tenant compte d’un certain nombres de facteurs. Dans tous les secteurs des avancées ont été constatées. On doit citer la création, au niveau défense et sécurité, de trois organes importants : la commission Désarmement démobilisation et réintégration (D, la commission nationale d’intégration et le conseil national de la réforme du secteur de la sécurité. Il faut noter également l’opérationnalisation très prochaine du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC), qui doit coordonner la mise ne œuvre des arrangements sécuritaires et dont l’à‰tat-major est déjà  installé à  Gao, avec une représentation à  Tombouctou et à  Kidal. Ce mécanisme nous permettra de sécuriser le retour de l’administration ainsi que les services sociaux de base dans les zones o๠ils font toujours défaut. Mais que dire pour ce qui concerne directement les populations ? Sur le plan du développement économique, social et culturel, on peut citer la mise en œuvre du plan d’urgences humanitaires mais aussi de la reprise des projets de développement, dont les travaux de la route Gouma-Koura-Tombouctou qui sont sécurisés avec professionnalisme par les FAMas. Il y a également eu le 22 octobre 2015 à  Paris, la conférence sur le développement du Mali qui s’est conclue par l’annonce de 3,2 milliards d’euros d’appui au Mali. Un fond de développement durable des régions du Mali doit être mis en place, auquel l’à‰tat doit participer au compte de l’« effort de paix », à  hauteur de 100 milliards de francs CFA par année et sur trois ans (2016-2018). La justice et la réconciliation ne sont pas en reste et de nombreux chantiers ont été ouverts. Il y a eu des rencontres intercommunautaires, tendant à  recoudre le tissu social. La mise en place de la Commission vérité justice et réconciliation (CVJR) est un acquis et son plan d’action de trois ans a été adopté. Le gouvernement, par le biais du ministère de la Réconciliation est en train d’élaborer les termes de référence d’une conférence d’entente nationale. C’’est un rendez-vous important o๠l’on va reposer un certain nombre de questions pour lesquelles des solutions n’ont pas été trouvées à  Alger. l’une d’elles est la fameuse question de l’appellation « Azawad ». Les choses semblent avancer, pourtant lors de la dernière réunion du CSA, il y a eu une montée de tension. Que s’est-il passé ? Il n’y a pas eu de tension en réalité. Un constat a été fait par les groupes armés signataires du retard sur le chronogramme de la mise en œuvre de l’accord. Mais cela n’est pas dû à  une mauvaise volonté de la part du gouvernement. Nous avançons au gré des contingences techniques et avons même réalisé certaines actions par anticipation. La pierre d’achoppement lors de cette session, C’’était la mise en place des autorités intérimaires. Après le vote de la loi, l’opposition a saisi la Cour constitutionnelle et nous devons attendre la décision de cette dernière avant d’avancer sur ce dossier. La loi ne peut être promulguée sans cette décision. Les groupes armés signataires ont voulu conditionner la suite des travaux sur les autres dossiers à  la mise en œuvre de la loi, craignant que le gouvernement ne laisse cette question sans suite. Or, nous sommes dans un à‰tat de droit et nous ne pouvons pas faire fi d’une procédure en cours. Nous avons donc expliqué que nous pouvions continuer à  travailler, que les autorités intérimaires seront bel et bien mises en place si la Cour constitutionnelle l’autorise, et le malentendu a été levé.

Wadoussène et consors libres comme l’air…

Alors que le président Ibrahim Boubacar Keà¯ta promettait de les traquer, après les avoir libérés, les auteurs de l’enlèvement de Serge Lazarevic et Philippe Verdon se promènent au vu et au su de tous à  Kidal. Il est censé être traqué et ne pas pouvoir dormir en paix. à€ l’évidence, ce n’est pas le cas. Depuis son élargissement le 9 décembre 2014 en échange de la libération par Aqmi de l’otage français Serge Lazarevic (dont il avait organisé le rapt trois ans auparavant), Mohamed Aly Ag Wadoussène se promène au vu et au su de tout le monde à  Kidal. Le mois dernier, il a même accepté d’y rencontrer des émissaires de la Minusma. Libéré en même temps que lui, Haà¯ba Ag Acherif, son complice dans l’enlèvement de Lazarevic (et d’un autre Français, Philippe Verdon, dont l’assassinat a été confirmé en juillet 2013), se trouverait pour sa part en Algérie. Après leur libération, Ibrahim Boubacar Keà¯ta leur avait pourtant promis l’enfer : « Les armées malienne, française et nigérienne mettront tout en oeuvre pour les retrouver. à€ leur place, j’eusse préféré rester en prison », avait déclaré le président malien. Il est vrai que ses soldats ne sont pas à  Kidal. Les troupes françaises, si.

L’Aménokal de Kidal dit non à l’autonomie

On lui prête à  tort ou à  raison la capacité de pouvoir agir dans le sens de faire évoluer positivement les pourparlers inclusifs inter-maliens d’Alger dont le 5è round a repris mi-février. Ce préjugé favorable est-il entrain de se confirmer après sa sortie médiatique de ce mercredi? « Kidal est malien, je suis contre l’indépendance et même l’autonomie de Kidal », « Je suis Malien, il faut peut-être même que Kidal devienne la capitale du Mali » a-t-il déclaré à  l’AFP. Cependant, nombre d’observateurs doutent encore de la sincérité de ses propos. Dans son édition du mardi 24 février, un journal de la place avait écrit que « cédant aux menaces des radicaux du HCUA et de Iyad Ag Aghaly, le nouvel Amenokal de Kidal déclare qu’il ne fait plus partie du Mali ». Le lendemain, c’est un autre discours que tient l’Aménokal en personne. Qui croire? Le chef coutumier de Kidal a par ailleurs affirmé qu’il s’apprête à  sillonner le nord du Mali avec d’autres chefs de communauté pour « prôner la paix ». « Il faut faire la paix. Il faut parler entre Maliens pour savoir comment on va tous profiter du développement. Il faut qu’on implique les populations », a-t-il indiqué. Au même moment à  Alger, les discussions achoppent sur la revendication indépendantiste et la notion d’Azawad pour désigner les régions du nord du Mali. Les indépendantistes réclament un à‰tat de l’Azawad avec Mopti comme capitale. Après avoir examiné les documents des protagonistes, l’équipe de médiation internationale a fait le point des résultats de sa réflexion. Elle a remis une copie de la synthèse sur les réserves et amendements du projet d’accord. Pour le moment, les parties ne se sont pas encore prononcées sur son contenu. Selon Studio Tamani, « le document réaffirme le caractère laà¯c de la République du Mali et le terme Azawad apparaà®t dans le préambule ».

Kidal : le nouvel Aménokal est là

Le nom du nouvel Aménokal (chef traditionnel) des Ifoghas est désormais connu. Il s’agit de Mohamed Ag Intallah. Il remplacera ainsi le regretté Intallah Ag Attaher qui aura passé plus de 50 ans au trône. Le fils aà®né a finalement été préféré à  son très influent cadet, Alghabass Ag Intallah, qui avait du mal à  cacher ses prétentions pour cette place tant convoitée et respectée. l’on indique que Mohamed a bénéficié du droit d’aà®nesse. On prête à  ce député du Rassemblement pour le Mali (RPM), à  tort ou à  raison la capacité de pouvoir agir dans le sens de faire évoluer positivement les choses notamment les pourparlers inclusifs inter-maliens d’Alger dont la reprise est prévue en janvier 2015. Un préjugé favorable dont ne bénéficierait pas visiblement son frère Alghabass Ag Intallah qui a fricoté avec les jihadistes d’Ançar Dine dans l’occupation des régions du nord du Mali. Il s’est ensuite recyclé dans le très influent Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) dont on sait les liens étroits avec les terroristes ou autres jihadistes. l’Aménokal est une importante autorité morale de la capitale des Ifoghas qui est, sans exagérer, au début et à  la fin de tout dans cette zone. Une véritable tour de contrôle pour reprendre l’expression utilisée par notre confrère de l’Office de radiodiffusion télévision du Mali (ORTM), Sory Ibrahim Kéita, il est, au risque de faire ombrage au gouverneur, consulté par toutes les différentes autorités et visiteurs de marque de la région.

Mauritanie: Mohamed ould Abdel Aziz réélu au premier tour

En deuxième position, un nouveau venu sur la scène politique, Biram ould Dah ould Abeà¯d qui obtient 8%. La participation s’élève à  56%. Il souhaitait l’emporter au premier tour. C’’est chose faite, comme en 2009. Mohamed ould Abdel Aziz est désormais assuré d’un second mandat. Le dernier qu’il peut en théorie accomplir, selon la Constitution. La deuxième place revient à  Biram ould Dah ould Abeà¯d. Avec 8% des voix, il devance deux vieux routiers de la politique, Boydiel ould Houmeà¯d, ancien ministre et notable, qui est issu comme Biram, de la communauté haratine, les descendants d’esclaves. Il devance aussi Ibrahima Moctar Sarr, qui se présentait pour la troisième fois et qui se maintient quasiment à  son score de 2009 avec 4,5% des suffrages. Coup dur donc pour ces deux hommes politiques et petite victoire pour le militant anti-esclavagiste qui espérait plus, mais qui fait aujourd’hui son entrée officielle sur la scène politique alors que son parti n’est même pas autorisé. Par son discours radical jugé parfois excessif, contre un pouvoir blanc dominant, l’homme a touché la frange la plus défavorisée de la population et incarne chez ses partisans un espoir de changement. Il a aussi probablement profité du boulevard offert par le boycott de l’opposition qui estime qu’avec une participation de 56,46%, cette élection est un échec pour le président Abdelaziz. Ainsi, pour Ahmed ould Daddah, président du RFD, parti qui avait, comme une dizaine d’autres, appelé au boycott, cette élection ne règle aucun des problèmes qui se posent dans le pays : « La Mauritanie est enfoncée depuis trop longtemps dans une crise de légitimité. Et les élections sont souvent des répétitions qui n’apportent rien de nouveau par rapport à  la crise institutionnelle et de légitimité qui existe dans le pays. Donc on est réinstallé dans la crise. C’est une élection de plus, peut-être de trop », estime l’opposant, qui, concernant la participation, « se réfère aux chiffres. Il y a à  peu près les deux tiers des votants potentiels qui n’ont pas pris part au vote. Je crois que cet un échec pour Aziz. Et je crois qu’au total, en reportant ce qu’il déclare avoir obtenu, dans l’ensemble des votants, c’est de l’ordre de 25%. Cela ne confère aucune légitimité. »

« Tentative de déstabilisation du pouvoir » : un jeune officier aux arrêts !

Il y a deux jours de cela, une information nous parvenait à  la rédaction, faisant état de la préparation d’un coup d’Etat. Coup de théâtre, jeudi 5 juin, une nouvelle tombe et mentionne l’enlèvement d’un officier de l’armée malienne par des hommes armés selon sa famille. Puis, on apprendra qu’il s’agit du lieutenant Mohamed Ouattara, commandant de la deuxième compagnie du Régiment des commandos parachutistes (RCP) et dont le nom n’est pas inconnu. En effet le jeune lieutenant, a déjà  été appréhendé lors des évènements du 30 avril au 1er mai 2012 qui avaient opposé les bérets verts proches à  l’époque de l’ex-junte putschiste et les bérets rouges. Il a été relâché en 2013 en même temps que le lieutenant-colonel Malamine Konaré, fils de l’ancien président de la République Alpha Omar Konaré. Nouvelle arrestation Cette fois, l’affaire est grave. Loin d’être un enlèvement comme l’avait précisé un membre de la famille du lieutenant jeudi, il s’agit d’une mise aux arrêts du lieutenant Mohamed Ouattara et quelques sous-officiers dans la nuit de mercredi à  hier jeudi par les forces spéciales maliennes. On leur reproche de vouloir déstabiliser les institutions de la République et d’atteindre à  la sûreté de l’Etat. Les services de renseignements, alertés par l’affaire, ont remonté par leur investigations jusqu’au lieutenant Ouattara et au sergent chef Sylla. Une enquête judiciaire devrait déterminer les autres membres de la conspiration et nous en dire plus. Après l’alerte de la disparition du lieutenant Ouattara, nous avons tenté en vain de joindre la famille. Nous y reviendrons.

Ligue des prédicateurs du Mali : Mohamed Traoré aux commandes

C’’est désormais Mohamed Traoré qui présidera aux destinées de la Ligue des prédicateurs du Mali (LIPMA), pour les 5 prochaines années. Mohamed Traoré est secondé par Ousmane Salia Traoré, imam de la mosquée de la mosquée Mutada. A la tête d’un bureau de 31 membres, il succède ainsi à  Adam Sangaré. Ainsi en a décidé le 3ème congrès ordinaire dont les travaux ont pris fin lundi dernier 19 mai 2014 dans la mosquée Mutada à  Hamdallaye ACI 2000, en présence du Premier ministre, Moussa Mara, parrain de l’événement. Placé sous le thème : ‘’Ensemble pour établir la justice, la paix, et la réconciliation nationale », le congrès a été sanctionné par d’importantes résolutions. Au nombre de huit, lesdites résolutions sont relatives à  la volonté des prédicateurs à  mettre les pêches au service de la paix, de l’unité et de la réconciliation ainsi qu’un soutien appuyé aux autorités dans la mise en œuvre de ses programmes. C’’est ainsi des caravanes d’information et de communication, des prêches, et autres émissions radiophoniques sont prévues dans le cadre de l’exécution des résolutions. La cérémonie a été aussi marquée par la lecture des motions remerciements par Ousmane Salia Traoré à  l’endroit des autorités maliennes pour leur soutien et accompagnement pour la ligue. Œuvrer pour l’unité et l’entente Dans sa première déclaration, le tout nouveau président de la LIPMA, Mohamed Traoré, a pris l’engagement d’être à  la hauteur des défis avant de faire part de sa détermination à  Âœuvrer pour l’unité et l’entente entre les fidèles musulmans. Le parrain de l’événement, le Premier ministre, Moussa Mara, exprimé toute la disponibilité et le soutien des autorités à  la LIPMA. Il a en outre appelé les prêcheurs à  une explication claire et saine de la religion, gage, selon lui, de la paix, de la cohésion sociale. Actualité oblige, le Premier ministre est revenu sur son voyage mouvementé à  Kidal le week-end dernier avant d’appeler les fidèles musulmans à  faire beaucoup de bénédiction pour la paix au Mali. A noter que les travaux ont démarré le dimanche 18 mai 2014 au Centre international de conférence de Bamako(CICB) sous la présidence du ministre des Affaires religieuses et du Culte, Thierno Amadou Omar Hass Diallo. Le ministre, les représentants du Haut conseil islamique et des familles fondatrices de Bamako avaient appelé les congressistes à  abandonner les querelles d’école, les attaques de personnes pour faire une union sacrée autour de la religion de Dieu en vue de sa vulgarisation. Au début comme à  la fin, les travaux ont été ponctués par des bénédictions, des prières et lectures de Coran.

Mohamed Salia Touré : « Il ne faut pas qu’on se laisse intimider »

Ce mardi 20 mai, était le deuxième jour du sit-in organisé par le Conseil national de la jeunesse (CNJ), pour protester contre la position de la France et suite aux évènements de Kidal. Le président du CNJ, Mohamed Salia Touré a raconté sa mésaventure à  quelques journalistes présents au siège du Conseil. D’après M. Touré, à  la fin du sit-in, ses ravisseurs se sont fait passer pour des membres des organisations de la société civile qui suivaient la manifestation. C’’est au niveau de l’agence principale de la Banque pour le Développement du Mali(BDM) non loin de l’ambassade de France qu’ils lui ont demandé de s’arrêter parce qu’ils avaient besoin de lui. Les inconnus l’ont alors félicité pour ce qu’il était entrain de faire et lui ont demandé de venir vers eux pour lui montrer des slogans de campagne qu’ils sont entrain de préparer. Bref, ils lui ont fait croire qu’ils voulaient s’ajouter à  la manif dans les jours à  venir. Après être montés à  bord d’une voiture, ils lui ont dit de ne pas bouger et qu’ils ne lui feraient rien. Le président du CNJ découvre alors des individus baraqués et armés. Ils étaient trois en plus du conducteur. Le président a eu le réflexe d’envoyer des SMS à  ses vice-présidents pour les prévenir. Quand les kidnappeurs l’ont su, ils lui ont demandé de changer le contenu du message. En pointant l’arme sur M. Touré et sous la pression, il lui a été demandé d’écrire qu « il est dans un pick-up de couleur noire qui se dirige vers Gao » et d’éteindre le portable après avoir envoyé le message. Le président du CNJ nous a révélés que C’’était plutôt un véhicule de couleur blanche sans immatriculation avec des vitres teintées qui l’emmenait vers Kati. l’interrogatoire qui s’est déroulé en français, a été fait par une seule personne durant le trajet. Les échanges ont porté sur le sit-in devant l’ambassade. Ils ont demandé l’arrêt immédiat des manifestations contre la France et que si ça continuait, sa famille ne serait pas à  l’abri de menaces puisqu’ils savent o๠elle habite. A l’entrée de Kati, il lui a été demandé de descendre. M. Touré affirme avoir pris un taxi pour se rendre à  Bamako. Brève rencontre au siège du CNJ Après près de deux heures d’enlèvement, il s’est rendu au siège du CNJ o๠des jeunes l’attendaient. Mohamed Salia Touré a d’abord remercié ses camarades pour la mobilisation spontanée dont ils ont fait preuve et affirmé qu’il n’avait fait l’objet d’aucune agression physique mais qu’il ne savait toujours pas l’identité de ses ravisseurs et les motifs de ce rapt. « Ce que nous sommes entrain de faire au niveau de l’ambassade de France, le monde entier le voit et ça dérange beaucoup » a t-il indiqué. Lorsqu’il s’adressait à  la jeunesse, il a reçu un appel de la Minusma qui voulait s’assurer qu’il avait été réellement libéré puisque des jeunes de Gao se préparaient à  manifester. « Nous devons résister malgré les menaces, C’’est la preuve que, ce que nous sommes en train de défendre dérange. Il ne faut pas qu’on se laisse intimider » a-t-il poursuivi. Il a demandé aux jeunes de garder leur calme et de faire des analyses bien mûries afin d’apporter des réponses appropriées. « Le combat qu’on est entrain de mener devant l’ambassade de France, je suis sûr que C’’est le bon combat, ça doit se dérouler là -bas. Hier on n’était pas nombreux; aujourd’hui un peu plus; si demain on est encore plus nombreux, on saura la vérité. Il y a quelque chose qu’on nous cache dans cette histoire et qu’il faut qu’on aille chercher » a-t-il conclu avant de donner rendez-vous ce mercredi 21 mai devant l’ambassade même heure et même lieu. Prudence cependant pour le Cnj qui aurait intérêt à  réfléchir à  la nécessité de manifester une fois de plus, car malgré tout la France reste un allié du Mali et vient de nous envoyer du renfort pour combattre les djihadistes au nord du Mali.

Le CNJ plaide pour la création d’un département chargé des actions citoyennes

Que peux t-on retenir brièvement du sommet de la jeunesse UE-Afrique auquel vous avez participé à  Bruxelles du 31 mars au 1er avril 2014? Mohamed Salia Touré: Au cours de ce sommet, nous avons discuté de trois thématiques principales qui étaient à  l’ordre du jour. D’abord, le renforcement du leadership des jeunes, C’’est-à -dire quelle contribution les jeunes des deux continents peuvent apporter au développement humain. La deuxième thématique a concerné « la contribution des jeunes dans la stabilisation de nos pays ». Comme vous le savez le spectre du terrorisme plane sur les pays africains. Pas seulement dans la bande sahélo-saharienne, mais partout en Afrique. l’instabilité et la précarité font que les jeunes qui n’ont pas d’emploi demeurent les proies faciles pour ces terroristes compte tenu de leur position économique. Le dernier point parle de « jeunesse et entrepreneuriat ». Il s’agit de faire en sorte que les jeunes Africains et Européens qui portent des projets puissent s’associer pour mettre en œuvre leurs projets, faire des propositions concrètes afin d’alléger l’accès au financement car c’est difficile d’y accéder, raison pour laquelle beaucoup des jeunes abandonnent leurs projets. Les conclusions et les recommandations ont été présentées aux Chefs d’Etat le 2 avril. Quel a été l’apport de la jeunesse malienne ? Nous avons eu l’honneur de prononcer un discours de 15 minutes sur la crise malienne à  la fin du sommet, plus précisément le plan d’action de sortie de crise. Tout ce que le gouvernement est en train de mettre en place pour la sortie définitive de la crise. Il s’agit notamment de la création d’un ministère de la réconciliation du développement des régions du nord, de la commission vérité, justice et réconciliation adoptée. Nous avons également évoqué les différents fora qui sont tenus dans les régions du nord pour la paix durable. Vous avez été reçu par le président IBK en marge du sommet. De quoi avez-vous parlé ? Au cours de notre entretien, J’ai parlé de ma participation au sommet et expliqué les différents thèmes traités. Enfin je l’ai rassuré de la disponibilité de la jeunesse à  l’accompagner dans sa mission. En retour, il a dit être fier de nous et nous a prodigués des conseils. Revenons à  l’actualité du moment. Quel commentaire faites-vous sur la nomination du nouveau Premier ministre Moussa Mara ? Nous l’avons accueilli avec beaucoup de joie. D’ailleurs nous avons animé un point de presse pour exprimer notre satisfaction suite à  sa nomination. Nous disons une fois de plus merci au président d’avoir fait confiance à  un jeune d’à  peine 40 ans qui aura en charge la primature. Cela prouve à  suffisance la confiance et l’estime qu’il accorde à  la jeunesse. Cette confiance s’est manifestée dans le gouvernement sortant qui comptait en son sein beaucoup de jeunes. Lors de cette conférence de presse nous avons proposé que le ministère des sports soit dissocié de la jeunesse. Même si de façon naturelle, jeunesse rime avec sports, il n’en demeure pas moins vrai que les questions intéressant les sports ont toujours été perçues comme des priorités au grand dam de celles portant sur l’épanouissement de la jeunesse. Pis, le modeste crédit de fonctionnement réservé à  elle, est le plus souvent, bouffé par les sports. On a rien contre le sport mais nous pensons que dans la position actuelle, le Mali gagnera en mettant en place, un ministère de la jeunesse et des actions citoyennes. Les deux thématiques sont transversales. Aujourd’hui l’incivisme a atteint un degré et surtout au niveau de la jeunesse d’o๠la nécessité de créer un département chargé des actions citoyennes.

Inauguration du tronçon malien du C’ble à fibres optiques

Le président Ibrahim Boubacar Keà¯ta et sa Majesté le Roi Mohamed VI ont procédé dans après-midi du samedi 22 février à  l’inauguration du tronçon malien du C’ble à  fibres optiques à  l’ACI 2000 de Hamdallaye. Grâce à  une capacité initiale de 20 gigabits par seconde (Gbit/s), extensible à  800 Gbit/s, le C’ble inter filiales permettra de répondre à  la demande croissante en capacité internationale des filiales et des opérateurs des pays limitrophes, en particulier pour les services haut débit. Cette capacité équivaut à  312.500 communications téléphoniques simultanées ou 100 000 connexions internet haut débit simultanées. Ce nouveau C’ble renforcera la connectivité du Maroc et des pays d’Afrique Subsaharienne et assurera la sécurisation de leur trafic à  l’international. Apport pour le Mali Au Mali, la longueur du C’ble qui est de 1064 km passe par Gogui, Diema, Sébabougou, Bamako, Ségou, Koutiala, Sikasso. Il permettra d’optimiser des liaisons satellite nationales et internationales utilisées par Sotelma. La couverture de l’axe Bamako-Didiéni-Diéma-Kayes est également inscrit au cahier des charges de la société. Pour le ministre de la communication et des nouvelles technologies, Jean-Marie Sangaré, « la mise en service de ce C’ble va améliorer la qualité du service, renforcer l’infrastructure en fibres optiques et contribuer à  une meilleure offre de service aux clients de Sotelma Malitel ». « Lorsque nous sommes inclus dans ce réseau de fibres optiques, on a accès au C’ble sous-marin. à‡a vient en renforcement de tous les projets que nous sommes entrain de mener au ministère. On a trois projets qui concernent la fibre optique: un projet chinois, coréen et le troisième est financé par la Banque mondiale. Toutes ces infrastructures contribuerons certainement dans les mois à  venir à  augmenter le débit internet » a-t-il ajouté. Les travaux de construction qui ont mobilisé un investissement global de près de 14 milliards de Francs CFA dont 4 milliards au Mali, sont pris en charge en totalité par Maroc Télécom et ses filiales.

Mohamed VI, héritier moderne de la dynastie Alaouite

Son père Feu Hassan II a lui régné de 1961 à  1999; D’après la tradition, Mohamed Vi est issu comme ses pères de la lignée des Alaouites, originaire de Yanboô An Nakhil, une petite oasis de la côte d’Arabie, sur la mer Rouge, qui serait descendante directe du prophète Mahomet par la voie de sa fille Fatima Zahra, épouse d’Ali l’un des compagnons du Prophète(PSL). Ce sont des donc des chérifiens ou communément, des descendants du prophète de l’Islam, ce qui confère aux souverains marocains, le titre suprême de Commandeurs des croyants. Mohamed VI, héritier d’Hassan II Mohammed VI est né le 21 août 1963 à  Rabat, et est devenu le roi du Maroc depuis le 23 juillet 1999. Dès son plus jeune âge, il est souvent chargé par son père (Feu Hassan II), de nombreuses missions auprès des chefs d’à‰tat. Il a ainsi participé à  plusieurs conférences internationales et régionales. Sa première mission officielle à  l’étranger a lieu le 6 avril 1974, quand il représente Hassan II lors des obsèques du président français, Georges Pompidou. Du 23 au 30 juillet 1980, il effectue une tournée dans plusieurs pays africains et rencontre les présidents Léopold Sédar Senghor du Sénégal, Ahmed Sékou Touré de Guinée, Félix Houphouà«t-Boigny de la Côte d’Ivoire, Ahmadou Ahidjo du Cameroun et Shehu Shagari du Nigeria. Il leur remet des messages personnels du roi Hassan II. Le 18 mars 1982, il est nommé président du Comité d’organisation des IXe jeux méditerranéens de Casablanca. Le 10 mars 1983, il préside la délégation marocaine aux travaux du VIIe sommet des pays Non-Alignés à  New Delhi et prononce un important discours dans lequel il rappelle les positions du Maroc à  l’égard de diverses questions arabes, africaines et internationales. Le 21 septembre 1983, le prince héritier préside la délégation marocaine aux travaux du comité de mise en œuvre de l’Organisation de l’unité africaine sur le Sahara à  Addis-Abeba. Le 26 novembre 1985, il est nommé, par le souverain, coordonnateur des bureaux et services de l’à‰tat-Major général des Forces armées royales. Le 26 novembre 1985, il est nommé, par le souverain, coordonnateur des bureaux et services de l’à‰tat-Major général des Forces armées royales. Du 11 au 18 mars 1986, le prince héritier effectue une visite officielle en Arabie saoudite. Du 7 au 21 mars 1987, Il se déplace en visite officielle au Japon. Le 23 février 1989, il représente le roi Hassan II aux obsèques de l’empereur du Japon Hirohito. Le 29 octobre 1993, il obtient, à  l’université de Nice Sophia-Antipolis en France, le titre de docteur en droit avec la mention « très honorable », suite à  une thèse intitulée « La coopération entre la Communauté à‰conomique Européenne et l’Union du Maghreb Arabe ». Le 12 juillet 1994, il est promu, par son père, au grade de général de division. Le 12 avril 1994, il préside l’ouverture des travaux de la conférence ministérielle du GATT à  Marrakech. Le 4 mai 1994, il participe aux travaux de la réunion du groupe consultatif, à  Genève, à  l’occasion de la Commémoration du 50e anniversaire de la constitution de l’ONU. Le 12 janvier 1995, il préside l’ouverture des travaux de la Commission nationale pour la commémoration du 50e anniversaire de l’ONU. Du 21 au 27 juin 1997, il représente le roi Hassan II aux travaux de la session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies sur l’Environnement intitulée « Le Sommet de la Terre ». Après le décès d’Hassan II le 23 juillet 1999, il est proclamé roi du Maroc. Son intronisation est célébrée le 30 juillet 1999. Le 22 juin 2000, il a été nommé docteur honoris causa par l’Université George Washington. Coté famille, le 21 mars 2002, après des fiançailles prononcées le 12 octobre 2011, Mohammed VI a épousé dans l’intimité Salma Bennani, issue de la classe moyenne de Fès, à  laquelle il a accordé le titre de princesse avec le prédicat d’Altesse royale. Leurs noces furent officiellement célébrées à  Rabat les 12, 13 et 14 juillet 2002. Le couple royal a donné naissance à  deux enfants : Le prince Moulay El Hassan, prince héritier, né le 8 mai 2003 ; La princesse Lalla Khadija, née le 28 février 2007.

Boxe : « Un jour avec Mohamed »

Réalisée par Rudy Jomstomp, la première partie de cette œuvre a porté sur les actions humanitaires et l’engagement de Mohamed Diaby dans différents domaines aux côtés de son sponsor, Waati B. La deuxième partie est réalisée par Lamine Diarra et s’intitule, «Un jour avec Mohamed». Elle est essentiellement consacrée aux coulisses du combat TK2 à  Marseille. C’’était en septembre 2013 avec le sacre (Ceinture) de Mohamed. Ce jeune talent à  une fois de mis à  contribution cette opportunité (projection) pour relancer sa campagne de collecte de fournitures et de denrées alimentaires en faveur des enfants. On se rappelle que les fruits de la première campagne avaient été acheminés au Mali avant d’être distribués aux enfants du nord en juillet 2013. Ce séjour avait permis à  Mohamed Diaby de constater que les enfants de ces régions manquent aussi de fournitures scolaires. D’o๠son initiative d’organiser des projections gratuites des documentaires qui lui sont consacrés contre des fournitures scolaires qui seront acheminés au Mali d’ici un mois. Et cela avec le soutien de M. Dadia Diakité alias Dawala, PDG de Waati B, son sponsor. Professeur d’éducation physique et sportive à  Epinay sur Seine 93, Mohamed avait fait le déplacement avec quelques élèves pour la circonstance. A ceux-ci, s’étaient joints des élèves du collège Rosa Luxembourg et ceux du collège Jean Moulin d’Aubervilliers. Ils étaient accompagnés de leurs professeurs d’éducation physique et sportive qui ont porté le projet auprès de leurs élèves partageant les mêmes valeurs défendues par le jeune boxeur. Le jeune boxeur et son équipe managériale font aussi un clin d’œil aux réalisateurs, Lamine Diarra et Rudy Jomstomp, pour «le très beau documentaire réalisé». A noter que les différents cartons de fournitures scolaires arriveront à  Bamako courant mars 2014. Pour les besoins de la cause, Mohamed Diaby et son parrain, M. Dawala, seront présents pour la distribution dans les écoles. Ce sera aussi l’occasion pour la jeune locomotive de la boxe malienne de rencontrer les autorités maliennes, notamment le Ministre Mamadou Gaoussou Diarra qui lui a récemment adressé «un très beau courrier» l’élevant au statut d’un des leaders de la «Génération Dambé» qui a la redoutable mission de redresser le Mali pour de bon !

Mohamed VI à Bamako

C’est la visite de ce mois de février à  Bamako. Alors que 5 chefs d’Etats du Sahel sont réunis à  Nouakchott pour parler stratégies anti terrorisme au Sahel, le Mali se prépare à  accueillir le souverain du Maroc en la personne de Mohamed VI, commandeur des croyants. C’est la deuxième visite du roi après l’investiture d’Ibrahim Boubacar Keita le 19 septembre 2013. Une visite qui s’inscrit dans un intense ballet diplomatique entrepris par les autorités maliennes avec divers partenaires de la sous région. La visite du Roi, vise à  poursuivre cette coopération Mali-Maroc autant sur le plan économique que politique. Déjà , le Maroc avait signé un accord de formation de 500 imams aux rites malikites. Et de plus en plus, le royaume chérifien s’implique dans le dossier malien. « Le Maroc à  un rôle à  jouer dans la médiation avec les groupes armés du Nord », confiait Brahim Fassi Fihri de l’Institut Amadeus, qui voit aussi dans ce déplacement « une belle occasion de faire du business ». Preuve en est que le souverain sera accompagné d’une forte délégation de capitaines d’industries. Infrastructures, banques, téléphonie mobile, le Maroc est un investisseur présent au Mali. « C’est cela qu’il faudra renforcer en poussant davantage d’entreprises à  venir au Mali », poursuit le patron du « think tank » marocain, qui organise chaque année le forum MEDAYS à  Tanger. Médiation au Nord « Sa Majesté est l’ami du Mali», a pour sa part indiqué le chef de la diplomatie malienne dans une déclaration en marge du sommet des Chefs d’Etat du Sahel à  Nouakchott. Pour Zahabi Ould Sidi Mohamed, cette visite est « très attendue » et devra relancer la coopération économique, d’autant que les hommes d’affaires marocains veulent venir investir au Mali ». Même la crise dans le Nord du Mali « est en train d’être résolue », a ajouté le ministre des affaires étrangères, affirmant que plusieurs facteurs, notamment la stabilisation en cours, sont favorables pour la relance de l’économie du Mali ».

Mohamed Ould Abdel Aziz, nouveau président de l’UA

Le chef de l’à‰tat mauritanien succède au Premier ministre éthiopien Hailemariam Dessalegn suite au vote dont les résultats ont été annoncés ce jeudi à  Addis-Abeba pendant la cérémonie d’ouverture de la 22e session ordinaire de la Conférence des chefs d’à‰tat et de gouvernement de l’UA . Acceptant son élection à  la tête de l’organisation panafricaine, le Président mauritanien s’est engagé à  promouvoir les objectifs de l’UA et a félicité le président sortant pour le rôle qu’il a joué dans le renforcement de la place de l’Afrique dans la scène politique mondiale. M. Aziz a par ailleurs félicité les dirigeants africains pour leurs efforts consentis afin que l’Afrique soit reconnue dans l’économie mondiale en lui donnant la place qui lui revient de droit au sein de la communauté internationale. « Je suis profondément honoré d’être le président de l’UA, c’est pour moi une marque de confiance qui me va droit au C’œur », a –t-il dit . Trois autres pays ont également été élus dans le bureau de l’UA pour un mandant d’un an. Il s’agit du Zimbabwe, Etat-membre de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC)comme premier vice-président, la République démocratique du Congo (RDC) pays de l’Afrique de l’Est en tant que deuxième vice-présidente et le Nigeria comme troisième vice-président.

A la recherche de Mohamed Nabi, le mystérieux…

Africain noir vivant au sud du Sahara, je me suis toujours interrogé sur le cas de Mohamed ibn Abdallah. Je ne parle ni arabe ni persan. Je ne maà®trise ni le coran ni les hadiths de cet envoyé de Dieu. Je n’ai ni croisé un de ses contemporains ni un de ses descendants. Je n’ai ni visité la Mecque ni Médine. Je n’ai ni compris pourquoi Dieu l’a choisi ni compris pourquoi les humains acceptent qu’il soit la meilleure des créatures. Je n’ai ni compris comment il a fait pour contenir toute cette souffrance au moment o๠l’ange lui retirait cette boule noire de la poitrine, ni compris comment il faisait pour parler avec le Seigneur. J’ai du mal à  le cerner. Mohamed est-il une légende ? Mohamed est-il un humain comme nous fait de chair et d’os, de sang et de fibres ? Mohamed a t-il réellement existé ? Mohamed a-t-il vécu sur cette terre de Dieu, o๠tout est faux, calculé, souillé, impur ? Mohamed, a t-il cohabité avec ces humains cyniques et prêts à  tout pour assouvir leurs intérêts ponctuels ? Qu’a Mohamed de si particulier pour mériter du créateur ce qu’aucun humain n’a eu, n’a et n’aura jamais ? Mohamed suscite passion, envie et parfois incompréhension. Caricatures Mohamed a été critiqué. Il a été caricaturé. Ces caricaturistes lui ont consacré quatorze toiles. Ils ont tenté de le représenter dans leur imaginaire. Je ne leur en ai jamais voulu pour avoir compris qu’ils s’intéressaient tout simplement à  Mohamed. J’ai compris que le sceau des prophètes intrigue leur monde. J’ai compris qu’ils ne peuvent pas comprendre qu’un humain ayant vécu pendant juste soixante trois ans n’ait jamais été photographié. J’ai compris leur problème : ils ne peuvent pas comprendre que des êtres censés acceptent que l’envoyé d’Allah soit meilleur qu’eux, qu’il soit meilleur que tous les autres. Je ne leur en veux pas. Je les comprends. Prophète de l’Islam, nous musulmans croyons et sommes tenus de croire en lui. Parfois, je me demande entre ses contemporains qui l’ont vu à  l’œuvre, l’ont cru et nous qui sommes à  des années lumière de son passage sur terre et le croyons, qui est plus méritant ? Nous l’aimons. Nous prions sur lui. Nous passons par lui pour séduire le Seigneur. Nous le copions au quotidien. Nous baptisons nos enfants Mohamed. Nous cherchons par divers moyens à  nous rapprocher de lui. Nous l’imaginons grand, beau, charmant, élégant, charismatique, exemplaire, humble et tolérant, humain, fragile. Nous savons que les adversaires lui ont jeté des pierres, contraint à  l’exil, rendu la vie difficile mais avec ses compagnons Aboubakr, Ali, Othman, Omar, ses compagnes Khadija, Aicha,Oum Habiba, Sawdatou, Aminta Salimata, sa fille Fatima et les illustres inconnus, il a su perpétuer et améliorer les œuvres de Issa et de Ibrahim. Nous lui devons ce Coran unique pour tous les musulmans ainsi que la diminution du nombre de prières quotidiennes ramenées à  5 par jour. Il est notre garant. Il s’est engagé à  nous défendre avec nos cortèges de péchés. Le prophète le plus lu de la planète Sans avoir jamais rien écrit, Mohamed est le plus lu de la planète. Sans avoir jamais demandé à  être singé, Mohamed est le plus copié de la planète. Sans avoir jamais parlé de sa personne, Mohamed est le plus aimé. Sans avoir jamais fait le tour du monde en quatre vingt jours, Mohamed est connu de la planète entière. Sans avoir jamais été courtisan, Mohamed est le passage obligé pour accéder au Créateur. Mohamed est notre âme. Le Maouloud célèbre sa naissance et son baptême.

CNJ: de nouveau la discorde?

Alors que la poussière retombe à  peine sur le congrès du mois passé à  Kayes, une frange de la jeunesse appelée Collectif des Jeunes sous la houlette de Oumar Maiga, ancien président du collège transitoire du Conseil National de la Jeunesse (CNJ), a suspendu leur participation au congrès conteste farouchement le bureau Mohamed Salia . C’’est par voix de presse que ce collectif a donné de la voix pour contester la légitimité du nouveau bureau du CNJ. Les griefs formulés contre ce bureau sont entre autres, le fait que ce soit « un bureau imposé par l’autorité, un président sans parcours au CNJ, les membres du bureau frappés par la limite d’âge, etc». Selon ce Collectif des Jeunes, ces éléments prouvent à  suffisance que ce qui s’est passé à  Kayes na pas été une véritable élection. « Sur les 8 régions, 7 m’ont choisi» Mohamed Salia Touré se défend. Selon lui, le congrès de Kayes a été le meilleur organisé dans l’histoire du CNJ, car organisé conformément au texte du conseil national de la jeunesse. « Avant le congrès à  Kayes, nous avons mené un travail de fonds sur le terrain pour expliquer nos ambitions à  la jeunesse malienne,raison pour laquelle sur 8 régions, 7 régions m’ont choisi», déclare-t-il. En effet, seule la région de Sikasso qui avait un candidat ne la personne de Mohamed Sogodogo n’a pas voté pour lui. En principe, les délégués au congrès du CNJ doivent être au nombre 158. Ceux qui ont fait le déplacement à  Kayes étaient 144 dont 122 ont jeté leur dévolu sur Mohamed Salia Touré. C’’est donc une majorité indiscutable selon lui. « On peut me reprocher de tous les maux d’Israà«l sauf que je n’ai pas un parcours du mouvement du CNJ. D’abord je suis membre sortant du bureau CNJ puis président fondateur de la coalition des jeunes pour le Mali(COJEM) et par ailleurs président du conseil national de la jeunesse de la commune I». Il conclut en demandant à  la jeunesse malienne de taire les intérêts personnels et de se donner la main pour contribuer au développement du pays.

Mohamed Salia Touré: « Nous allons travailler à relever le CNJ »

Journaldumali.com: Vous venez de prendre officiellement fonction, sous quel signe placez-vous ce mandat ? Mohamed Salia Touré: C’est sous le signe de l’unité de la jeunesse, la réconciliation, l’union sacrée autour d’un idéal, autour de tous les défis que les autorités sont entrain de chercher à  relever. Les autorités ont besoin de jeunes engagés pour les soutenir et je voudrais leur donner l’assurance que la jeunesse malienne est prête à  les accompagner dans tous les chantiers de développement et toutes les recherches de solution en termes d’emploi, de formation des jeunes. Que comptez-vous faire dans un bref délai ? Nous avons été élus sur la base d’un programme qui s’articule autour de quatre axes principaux. D’abord, nous allons travailler à  relever notre structure qui est la faà®tière des associations des jeunes du Mali qui se trouve être paralysée par des crises depuis le congrès de Tombouctou de 2010. Nous allons ensuite accompagner les autorités dans le processus de réconciliation nationale. Le troisième axe concerne la formation des jeunes. Il s’agit de faire en sorte que de vrais leaders jeunes puissent émerger et être dotés d’outils performants, de compréhension des événements qui animent la vie de notre société, notamment contribuer à  l’émergence de vrai citoyen. Le dernier point est basé sur la stratégie du « faire faire ». Nous voulons travailler à  donner une visibilité aux organisations de jeunes qui sont membres du Conseil national. Quels sont les moyens dont vous disposez pour pouvoir mener à  bien votre mission? D’abord C’’est la volonté, le bénévolat, nous avons l’envie. Nous comptons sur le ministère de la jeunesse et des sports qui a toujours été le partenaire du Conseil national de la jeunesse. Dans notre programme, nous envisageons en terme de perspective aller vers d’autres partenaires, leur expliquer la vision que nous portons sur le Conseil afin de décrocher d’autres types de partenariats privés.

Dileita Mohamed Dileita ( UA) : « Il faut renforcer le débat démocratique au Mali »

Que ce soient les présidentielles ou les législatives, le débat démocratique n’est pas encore véritablement ancré au Mali et les candidats dans notre pays, se livrent rarement à  de vraies joutes électorales pour expliquer leur vision et leur programme politique au peuple, préférant d’autres modes de campagne ou la proximité.Cela explique t-il le faible taux de participation de moins de 30% pour ce premier tour des législatives ? Mohamed Dileita, chef de la mission d’observation de l’Union Africaine, qui a rendu ses conclusions ce mardi, nous donne son point de vue. Journaldumali.com : On a constaté un faible taux de participation au premier tour des législatives, pourquoi selon vous ? Dileita Mohamed Dileita : Le peuple malien attendait un message fort après les présidentielles. Les Maliens voulaient un président, ils l’ont eu. Aujourd’hui quand on regarde ces législatives, et la configuration des listes, on voit que les Maliens ne sont pas trop intéressés par cette élection. Malgré tout, elle est importante, alors, je suis d’avis, qu’un certain nombre de réajustements doivent être faits au niveau de la représentativité des partis politiques. Et ce qui manque par ailleurs ici, c’est le débat démocratique. On voit des candidats sur les listes qui disent tous les mêmes choses alors que le peuple veut voir l’affrontement politique. Journaldumali.com : Avez vous rencontré les partis politiques pour leur mentionner ces constats ? Dileita Mohamed Dileita : Nous avons eu des réunions avec certaines formations. Mais avant toute chose, il fallait rétablir les institutions après la crise. Nous avons soumis tout cela au Président Keita que nous avons rencontré. Et je pense que les propositions d’amélioration viendront après. Les délais étaient courts, il fallait tenir ces élections. Personne ne pouvait imaginer que tout ce processus se ferait, y compris les partis politiques qui disaient qu’ils n’étaient pas prêts; Mais les choses avancent au Mali. Journaldumali.com : Justement que pourrait-on renforcer entre les deux tours pour faire en sorte que le taux de participation augmente ? Dileita Mohamed Dileita : Il faut une plus grande mobilisation des partis politiques. De la société civile et au niveau des médias, faire comprendre aux citoyens que ces élections sont cruciales et qu’ils soient disponibles pour aller massivement aux urnes. Je pense que les partis politiques n’ont pas vraiment mobilisé les foules. Journaldumali.com : Dans vos conclusions d’observation, vous avez mentionné le fait que la campagne ait été morose ? Pourquoi ? Dileita Mohamed Dileita : Nous avons l’habitude des campagnes, mais on sentait le manque d’activités à  Bamako. Alors qu’on préfère lorsqu’il y a confrontation des programmes, des idées. Rien de tout cela. Et c’est pourtant ce que les citoyens attendent. Il faudra renforcer cela. Maintenant que le processus est amorcé, il faut évoluer vers cela. Le Mali est un cas unique de consensus, mais je pense que le peuple malien a voulu cela. Dans cette élection, il faut aussi rendre hommage aux gens du nord qui ont montré que les élections sont importantes pour eux. Aujourd’hui à  Kidal, il y a eu des élections. Nous avions 6 observateurs dans cette zone, et qui ont été accompagnés par ceux des droits de l’hommes. Nous sommes d’ailleurs la seule organisation internationale à  avoir mis des observateurs dans toutes les régions du Mali.

Maroc-Mali : arrivée de la 1ère promotion d’élèves imams à Casablanca

C’’est parti pour la formation de 500 imams maliens. l’arrivée du premier groupe (environ cent religieux) est prévue, dimanche 10 novembre à  l’aéroport de Casablanca. Ils vont suivre, pendant deux ans, des cours de religion selon le rite malékite en vigueur au royaume. Un islam modéré leurs sera prodigué afin de mieux les armer dans leurs luttes presque quotidienne contre l’influence rampante des mouvements extrémismes sur ce pays. « Nous devons rechercher un islam éclairé pour sortir de l’obscurantisme. Nous devons retrouver un islam de paix de tolérance, de bonne cohabitation et d’acceptation du droit à  la différence », a indiqué, mercredi, le ministre du Culte, Amadou Omar Hass Diallo, lors d’une cérémonie donnée en l’honneur des futurs imams. Un retour aux sources pour les religieux maliens Cette arrivée des Maliens est la concrétisation de l’accord signé, le 20 septembre dernier à  Bamako, entre les deux parties, lors de la visite du roi Mohammed VI au Mali à  l’occasion de l’investiture du nouveau président Ibrahim Boubakar Keita. Ce n’est d’ailleurs que l’officialisation par un accord, du retour aux sources des religieux de ce pays au Maroc, notamment pour les disciples des zaouà¯as : la Tijania et la Kadiria, fortement présentes au Mali. En vue de mettre sur les bons rails cette nouvelle coopération cultuelle entre les deux pays, après des années de tension à  cause du problème du Sahara occidental, le ministre malien du Culte et des Affaires religieuses, a effectué hier, une visite au Maroc. Amadou Omar Hass Diallo a notamment eu des entretiens avec son homologue Ahmed Taoufiq. Lune de miel religieuse Le responsable malien a déclaré à  la presse qu’il « vient au Maroc en précurseur » pour voir comment va se dérouler le cycle de formation des imams. De son côté Taoufiq a encensé le rôle des religieux dans « la préservation des constantes de la Oumma ». Cette formation des imams maliens pourrait bénéficier aux ressortissants des autres pays du Sahel. Le Niger est pressenti pour suivre l’exemple du Mali. Toutefois, des écueils d’ordre interne à  Niamey, freinent pour l’instant une telle perspective.

Journée des Nations unies au Mali: pour mieux connaître l’organisation

Célébrée tous les 24 octobre, cette journée marque l’anniversaire de l’entrée en vigueur de la Charte des Nations unies, le texte fondateur de l’Organisation des Nations unies (ONU). Pour mieux connaà®tre le travail des agences et interagir directement avec les principaux responsables des programmes exécutés par la MINUSMA et les Nations Unies au Mali, cette cérémonie a été organisée au Parc national de Bamako en présence du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Mali et Chef de la MINUSMA, Albert Koenders et du Ministre des Affaires à‰trangères et de la Coopération Internationale du Mali, Zahabi Ould Sidi Mohamed. Les Chefs d’agences du système des Nations Unies, les représentants du corps diplomatique accrédité au Mali, ainsi que de nombreux invités ont également pris part à  l’évènement. Trois principaux domaines d’intervention Pour le Chef de la Minusma, le choix de l’endroit sied parfaitement à  l’évènement. Après avoir fait un bref historique de la Journée, M. Koenders a rappelé les principaux secteurs dans lesquels la Minusma intervient. Il s’agit de la sécurité, la réconciliation, la justice et le développement. Il n’y a pas de raison pour les Maliens de vivre dans la peur car sans sécurité il est difficile de vaquer librement à  ses occupations a-t-il déclaré en substance. Il a saisi l’occasion pour annoncer la venue au Mali, dans quelques jours, du Secrétaire général de l’Onu Ban Ki-moon, du Président de la Banque mondiale, de la Banque africaine développement, de la Présidente de la Commission de l’Union africaine Mme Nkosazana Dlamini-Zuma. « Normaliser la situation à  Kidal » Le ministre des Affaires étrangères, a pour sa part, indiqué que cette célébration revêt pour le Mali, un sens particulier vu le contexte que connaà®t le pays. Il a exprimé la reconnaissance du Mali à  l’endroit de l’Onu pour son « assistance appréciable grâce à  ses multiples structures qui œuvrent sur le terrain ». Par ailleurs, il a affirmé que la résolution autorisant le déploiement des casques bleus démontre de « la promptitude de l’engagement des Nations unies auprès du Mali depuis le début de la crise politico-sécuritaire dont le Mali se remet progressivement. » « Nous souhaitons que la Minusma normalise très rapidement la situation à  Kidal au même titre qu’à  Gao et Tombouctou » a conclu le Chef de la diplomatie malienne. Les deux diplomates n’ont pas manqué de saluer la mémoire de ceux qui sont morts dans l’attaque terroriste de Tessalit le mercredi dernier. Parmi les activités de la journée commémorative, figurent le vernissage de l’exposition photo sur les activités de la Minusma et la visite guidée des stands des agences du système des Nations Unies.

À la découverte du centre culturel TUMAST

Cette coopérative est une structure d’appui promotionnel et un tremplin pour l’épanouissement socio-économique et culturel de toutes les communautés particulièrement celles du nord Mali. Elle mène des actions telles que des spectacles et expositions promotionnels des jeunes artistes et artisans. Les spectacles sont l’occasion pour les artistes en herbe d’être découverts ou repérés par des producteurs ou des manager qui sont prêts à  les soutenir par la suite. « Quand un artiste en herbe vient au centre, nous essayons de faire sa promotion pour qu’il soit découvert afin qu’il puisse se perfectionner grâce au soutien des producteurs » explique Mohamed Ossade, président du Conseil d’administration. Ils sont nombreux, les groupes de musiciens ou artistes qui sont par Tumast. Il y a entre autres Tamikrist, Leila Gobby, Terakaft, Imarhane, Amanar, etc. « Tumast n’est pas un lieu de production de spectacle mais un lieu de promotion des artistes. Son but est de valoriser et de vulgariser la culture touareg dans la diversité en créant un brassage entre toutes les régions du Mali » poursuit le président du Conseil d’administration. Manque de moyens Malgré la volonté de promouvoir les artistes et artisans, les moyens font souvent défaut. « Quand une structure n’a pas les moyens ou de solides partenaires, elle a des problèmes pour mener à  bien ses activités. Ne disposant pas de nos propres instruments, nous sommes obligés de les louer pour que les jeunes apprennent à  jouer » indique M. Ossade. Les seules sources de revenus sont la cotisation des membres de la coopérative et les recettes tirées des soirées culturelles dont les 70% pour le soutien des artistes et les 30% répartis entre le centre et le personnel de soutien. La coopérative à  travers Tumast nourrit beaucoup d’ambitions. Elle prévoit la création d’un café culturel et littéraire, d’une médiathèque pour les étudiants et hommes de culture, d’un pôle de formation et d’orientation des artistes et artisans vers des créneaux porteurs, et la formation des femmes sans qualification et des jeunes filles déscolarisées à  un corps de métiers, etc.

Kati : le colonel Mohamed Diallo, kidnappé par des sous officiers

Une source militaire anonyme confirme que les coups de feu entendus ce lundi 30 septembre provenaient bien de la ville-garnison de Kati. Un proche du Général Amadou Haya Sanogo serait retenu en otage depuis ce matin. On aurait d’abord tiré sur le Colonel Diallo qui a récemment été promu à  ce grade. Une promotion non justifiée selon les auteurs des coups de feu et exigent d’en discuter avec le Général Sanogo. Ce dernier aurait alors opposé une fin de non recevoir à  cette requête et exigé la libération pure et simple du Colonel qui est en charge de la gestion de ses finances. Le Général Sanogo aurait déclaré que l’otage sera libéré par la force. L’inquiétude règne dans la ville de Kati et au-delà  à  Bamako. Ce qui s’est passé à  Kati ce matin, source militaire Une autre source à  Kati, a donné une version différente : il s’agirait de plusieurs militaires qui ont blessé et enlevé le président par intérim du comité de réforme et du suivi de l’armée, Mohamed Diallo. Cinq militaires seraient à  l’origine de ces échanges. Trois caporaux et deux sous-officiers (un sergent et un sergent-chef) qui font office de gardes du corps du capitaine Konaré(non mêlé à  cette histoire) et du colonel Youssouf Traoré, également membre du comité. Les bidasses n’auraient pas apprécié le fait de ne pas être promus au grade supérieur. Le responsable désigné pour eux est le président intérimaire. Selon nos sources au comité de la réforme et de suivi de l’armée, les cinq éléments ont commencé ce matin à  tirer des rafales en l’air. Provoquant du coup une espèce de panique. Ce qui a amené les uns et les autres à  se tenir sur le qui-vive… avec des armes. C’’est sur ces entrefaites, indiquent nos sources, que le président intérimaire du comité, Mohamed Diallo sera blessé avant d’être enlevé par la bande des cinq. Pour l’instant, on est sans nouvelle du colonel toujours entre les mains des révoltés, même si l’on affirme qu’il a reçu les premiers soins. Aucune idée également sur la planque des militaires kidnappeurs. « Ces éléments ont voulu semer le trouble mais n’ont pas été suivis. En retenant le colonel Diallo, ils filent du mauvais coton et risquent gros », a laissé entendre notre source, choqué par l’attitude d’indiscipline de ses frères d’arme. Tout en ignorant d’éventuels saccages de certains membres de l’ex-junte, notre interlocuteur assure que le calme est de retour dans la caserne de Kati. Pour l’heure aucune information n’est donnée sur la libération de Diallo.

Zahabi Ould Sidi Mohamed: à la tête de la diplomatie malienne

Le nouveau chef de la diplomatie malienne Zahabi Ould Sidi Mohamed est né le 1er octobre 1957 à  Goundam. Après le baccalauréat(Série Philo-langue) en juin 1978, il entre à  l’ENA de Bamako et sort major de sa promotion en 1984. Zahabi Ould Sidi Mohamed a poursuivi ses études en France à  l’Université Panthéon Sorbonne o๠il décroche un DEA en sociologie du Tiers monde. Il a suivi, entre 1996 et 2013, dans le cadre des Nations Unies, divers stages de formation en gestion des projets et programme, gestion des ressources humaines, gestion du secteur de sécurité et management des opérations de maintien de la paix. Zahabi Ould Sidi Mohamed a servi entre 1985 et 1990 comme directeur adjoint chargé de programme à  l’Aide de l’Eglise norvégienne. De 1991 à  1992, il est principal négociateur et signataire du Pacte national entre les MFUA (Mouvements et fronts unifiés de l’Azawad) et le gouvernement. Il occupe plusieurs fonctions dans le système onusien (Haà¯ti, RD du Congo, Somalie, Côte d’Ivoire, Soudan, Soudan du Sud). Au moment de sa nomination, il était Directeur de la division des Affaires de la médiation avec la Mission des nations Unies en Somalie.

Egypte : arrestation du guide suprême des Frères musulmans

Mohamed Badie, le chef de l’influente confrérie du président destitué Mohamed Morsi, a été capturé avec deux autres hauts dirigeants du mouvement dans un appartement tout près de la place Rabaa al-Adawiya, sur laquelle plus de 280 partisans du chef de l’Etat déchu avaient été tués mercredi lors de la première opération de la police et de l’armée contre les rassemblements de manifestants islamistes. Les télévisions publiques comme privées égyptiennes qui soutiennent quasi-unanimement le coup de force des militaires ont diffusé dans la nuit des images de M. Badie, 70 ans, emmené par la police et assis dans un bureau, l’air prostré dans sa jalabiya blanche, la longue tunique égyptienne traditionnelle. Arrestation pour « incitation à  la violence » La justice avait ordonné son arrestation notamment pour « incitation à  la violence », ainsi que celle de plusieurs autres cadres importants des Frères musulmans, le 10 juillet, une semaine après que l’armée eut destitué et arrêté M. Morsi, premier chef de l’Etat égyptien élu démocratiquement. Depuis six jours, et malgré le tollé déclenché dans la communauté internationale qui dénonce un « carnage », le pouvoir mis en place par l’armée a ordonné la dispersion systématique –et dans le sang– de toute manifestation des pro-Morsi. Les heurts avec les forces de l’ordre ont fait au total près de 900 morts depuis l’assaut de la place Rabaa mercredi, des civils partisans des Frères musulmans pour la plupart, tués par balles dans la majorité des cas. Le pouvoir a donné il y a quatre jours l’autorisation aux soldats et policiers d’ouvrir le feu sur les manifestants s’en prenant aux biens publics et aux forces de sécurité. Le chef de l’armée et nouvel homme fort de l’Egypte, le général Abdel Fatah al-Sissi, a martelé dimanche que son pays ne « pliera pas » devant les « terroristes », ainsi que le pouvoir et les médias qualifient les Frères musulmans. Plus d’un millier de manifestants pro-Morsi ont également été arrêtés, dont les cadres les plus importants des Frères musulmans, qui doivent être jugés à  partir du 25 août, comme M. Badie. Il est le 8e guide suprême des Frères musulmans, élu en janvier 2010 à  la tête de la confrérie qui a remporté les premières législatives libres du pays début 2012, un an après la chute de Hosni Moubarak.

Abdoullahi Ag Mohamed: « L’OSCA est prête pour la négociation »

Après la signature de l’accord de Ouagadougou en juin dernier, le nouveau président Ibrahim Boubacar Keita aura comme tâche de poursuivre les négociations avec les représentants du MNLA. C’’est fort de ce constat que l’OSCA se porte garante de la voix de la société civile du Nord du Mali pour une sortie de crise. Joint par téléphone depuis la Mauritanie o๠il est réfugié, Abdoullahi Ag Mohamed El Maouloud pense qu' »il faut un dialogue inclusif pour qu’il y ait la paix. » Quelles sont les objectifs de l’organisation des sociétés civiles de l’Azawad (OSCA) ? L’Organisation des Sociétés Civiles de l’Azawad est l’instance créée pour parler au nom des habitants du Nord dans le dialogue inclusif prévu par l’accord de Ouagadougou, 60 jours après les élections. De 1960 à  nos jours, les Etats se sont succédé et n’ont jamais tenu compte de la diversité géographique, ethnique, culturel et économique du Mali. Nous pensons qu’il est temps que cela change. l’OSCA est prête pour la négociation. Nous avons voté massivement pour Ibrahim Boubacar Kéà¯ta que nous avons déjà  vu premier ministre dans une période difficile du pays, et il avait sauvé le Mali à  cette époque. Quel message l’OSCA veut-elle faire passer pour assurer la sécurité au Mali ? Sur le plan sécuritaire, nous voulons une armée républicaine égale pour tous les citoyens maliens. Il s’agira d’une armée composée de représentants de tous les fils du pays pour qu’il y ait paix et sécurité. Enfin, il ne faut qu’aucune arme ne circule illégalement dans le pays. Il faut une conjugaison de toutes les composantes de la nation malienne. Le Mali est un pays multi ethnie, multi culturelle, il faut que ce brassage soit respecté pour relever l’économie du pays, entre autres défis, il faut tenir compte de cette diversité. Quelle doit être la priorité du nouveau président de la République, Ibrahim Boubacar Kéà¯ta ? l’organisation de cette élection est un grand atout pour la sortie de crise au Mali. Nous avons milité en faveur des élections pour qu’elles soient organisées dans la paix. Nous serons prêts à  soutenir l’issue de cette élection. Il faut un dialogue inclusif. Nous voulons retourner au Mali, mais pour qu’il y ait retour, il faut un dialogue inclusif, il faut qu’il y ait la paix.

Nord Mali : qui a tué Abdoulaye Ag Mohamed Ali ?

Le crime a eu lieu ce week-end, à  Léré près de la frontière mauritanienne, dimanche dernier, jour du second tour de la présidentielle au Mali. Abdoulaye Ag Mohamed Ali, un notable de la ville de Tombouctou a été battu à  mort par des hommes armés alors qu’il dormait, rapporte l’AFP. Ce crime odieux survient au moment o๠le Mali tente de sortir de la crise. Surtout, il fait resurgir le spectre de l’insécurité au nord o๠des groupes armés font encore la loi. Interrogé par Afrik.com, Moussa Ag Assarid, le porte parole du MNLA en France défend son mouvement de toute implication dans ce meurtre odieux : C’’est malheureux que le meurtre ait eu lieu le jour de l’élection présidentielle alors que lui et son compagnon était venu à  Léré dans le but d’aider le maire, qui les a sollicités pour organiser les élections, afin qu’elles se déroulent au mieux », « Suite à  cet assassinat qui pourrait être l’œuvre de l’armée malienne, nous réclamons immédiatement une enquête pour éclaircir les circonstances de la mort d’Abdoulaye Ag Mohamed Ali », a souligné le porte-parole de la rébellion. D’après lui, la mission de l’Onu au Mali est en train d’envoyer une équipe sur les lieux du crime pour débuter l’enquête. Du côté de l’armée malienne, on réfute ces informations. Une accalmie perdurait depuis le début des élections. Les derniers évènements remontant à  l’entrée d’une colonne de militaires maliens à  Kidal peu avant le premier tour de l’élection. Il y avait eu des affrontements entre populations noires favorables à  l’arrivée de l’armée malienne, et éléments du mouvement rebelle. Condamné par la famille du notable assassiné, ce geste dont ignore l’auteur, pourrait raviver les tensions dans la région et ce malgré la présence des soldats de la Minusma, censés sécuriser la zone et leurs populations.

Kidal: un chef islamiste arrêté

Il est le numéro trois et l’idéologue d’Ansar Dine («Défenseurs de l’islam»). Ce groupe islamiste est l’un des groupes plus influents qui contrôlaient il y a encore quelques jours plusieurs localités du nord du Mali. Mohamed Moussa Ag Mouhamed a été arrêté près de la frontière algérienne «par un groupe armé» avant d’être conduit vers Kidal, selon plusieurs sources officielles maliennes. Sinistre réputation l’homme qui est la tête pensante de l’organisation d’Iyag Ag Ghaly a été arrêté à  In Hallil, près de la frontière algérienne. Selon le gouvernorat de Kidal, on doit cette prise de taille à  « un groupe armé allié». Radio France Internationale (RFI) précise dans un reportage sur le sujet qu’il s’agit en fait du MNLA qui a réussi à  mettre la main sur Ag Mouhamed. Oumeà¯ni Ould Baba Akhmeda, responsable du Mujao, a également été arrêté par les hommes du MNLA. Selon un cadre du mouvement touareg, l’arrestation s’est produite après un accrochage entre le MNLA et un convoi de rebelles qui tentait de passer la frontière algérienne. A Tombouctou, son nom faisait trembler. Touareg originaire de la région, c’est lui «qui ordonnait de couper les mains», a affirmé une source de sécurité malienne. Décrit comme le chef de «la police islamique» de la ville, il faisait partie de ceux qui faisaient respecter la charia (la loi islamique) à  la lettre dans «la ville aux 333 saints» jusqu’à  sa libération, le lundi dernier. A son actif, amputations, coups de fouets aux couples « illégitimes », aux fumeurs. Avec ses « policiers », il a imposé le port du voile intégral aux femmes, interdit la mixité dans les écoles, le football, la danse, la musique et l’alcool. Et aussi, la destruction des mausolées centenaires, lieux de piété pour les musulmans et richesse culturelle classée au Patrimoine mondiale de l’humanité. Kidal, bastion des djihadistes La ville située au nord est du Mali et sa région ont été pilonnés ces derniers jours par l’aviation française. Elles abriteraient plusieurs chefs et combattants de groupes djihadistes (dont Ansar Dine), soupçonnés de s’y être réfugiés après le début des combats. C’était le bastion des «Défenseurs de l’islam» avant qu’un groupe dissident, le Mouvement islamique de l’Azawad (MIA), n’en prennent le contrôle aux côtés des rebelles touaregs du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA). Ces deux groupes soutiennent l’entrée des Français dans la ville mais refusent celles des soldats maliens et africains, craignant des représailles de leur part. Des dépôts logistiques et des centres d’entraà®nement se trouveraient également dans la zone de Tessalit, à  200 km au nord de Kidal, près de l’Algérie. Les autorités françaises pensent également que leurs sept otages seraient détenus dans cette zone, dans les montagnes de Ifoghas. à‰voquant leur sort samedi, lors de sa visite au Mali, François Hollande a lancé un appel aux ravisseurs qui « doivent comprendre que le moment est venu de libérer les otages ».

Egypte: Place Tahrir bis!

Toute la nuit dernière et même aux premières heures de ce mercredi, des milliers de personnes se sont rassemblées sur la place Tahrir, haut lieu de la révolution qui a mené, il y a quelques mois, à  la chute du régime Moubarak. La police a tenté de contenir les manifestants qui ont scandé toute la journée des slogans hostiles au président Mohammed Morsi. Ce dernier a signé le 22 novembre un décret controversé par lequel il s’est autorisé à  prendre toute mesure jugée nécessaire pour « protéger la révolution ». Ce décret a provoqué la colère d’une grande partie du monde judiciaire et de la classe politique, en plaçant les décisions présidentielles à  l’abri de tout recours en justice. En plus de la manifestation de ce mardi au Caire, la plus importante depuis la chute du régime Moubarak, plusieurs autres se sont déroulées dans la plupart des 27 provinces du pays. Les affrontements avec la police ont causé la mort de trois personnes en une semaine. « La police nous tire dessus alors que nous n’avons lancé aucune pierre, J’en suis témoin ! Je le jure devant Dieu, à  l’instant même ils nous ont tiré dessus sans sommation » témoigne un manifestant à  Lemonde.fr. Non aux Frères Musulmans » Le mouvement des Frères musulmans, soutien du président Morsi, est également rejeté par les manifestants, qui craignent un effondrement du tout jeune processus démocratique égyptien. « Les Frères musulmans sont des menteurs », « Interdit aux Frères musulmans »pouvait-on lire sur les banderoles et autres pancartes brandies sur la place. En scandant « le peuple veut la chute du régime », un des slogans emblématiques de la révolte de l’an dernier qui mena à  la chute du régime de Hosni Moubarak, les manifestants entendent faire revenir Mr Morsi sur sa décision. Ils protestent contre ce qu’ils qualifient de « dérive dictatoriale » du nouveau pouvoir. « Nous resterons à  Tahrir tant que Morsi n’aura pas annulé sa déclaration », a déclaré Ahmed Fahmy, un chômeur de 34 ans qui campe sur cette place o๠un village de tentes a été érigé par les militants anti-Morsi. Ces accrochages étaient néanmoins dénoncés par de nombreux manifestants anti-Morsi présents à  Tahrir. Ces derniers sont désireux de garder un caractère pacifique à  leur manifestation. Pour les partisans de Mohamed Morsi, ces pouvoirs exceptionnels, loin de faire du régime une dictature, permettront au président d’engager des réformes indispensables pour le mieux-être du peuple égyptien. Ils précisent qu’ils cesseront avec l’adoption prévue dans quelques mois de la nouvelle Constitution. Dans son décret, le président a aussi demandé « de nouvelles enquêtes et jugements » »dans les affaires de meurtres de manifestants lors de la révolte de 2011. Il fait ainsi planer une menace sur certains hauts responsables militaires ou de la police, comme l’avait demandé l’opposition qui n’est pas satisfaite du traitement judiciaire des suites de la révolution de l’an dernier.

Mohamed Diaby star du 50e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie

A l’occasion du 50e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie le promoteur Moustapha Mayouf du Flash Boxing d’Aubervilliers (banlieue parisienne) avait organisé un grand gala de boxe le samedi 3 novembre 2012. Le combat vedette de cette grande soirée a opposé le Mali à  l’Algérie à  travers Mohamed Diaby qui a affronté Mohamed Houmer. Et c’est avec un geste de grande classe que Diaby a mis K.O son adversaire au 4e round. Ce dernier avait été déjà  compté au 3e round sous le regard admirateur de nombreux Maliens vivant en France, notamment à  Paris et dans sa banlieue. Le président de la Fédération malienne de boxe (FMB), M. Raoul Diakité, était attendu à  cet événement. Mais, empêché, il s’est fait remplacer par M. Boubacar Kanté dit Bibi. Celui-ci a prononcé un discours mettant le Mali et ses valeurs essentielles à  l’honneur. Quant au principal soutien de Mohamed Diaby, M. Dawala de WATI B, il était retenu pour un concert de Sexion d’Assaut, un groupe de jeunes rappeurs, dont un Franco-Malien. N’empêche, il avait mandaté son épouse Mme Dawala Téné Diakité pour représenter son label.

Arrestation du béret rouge Mohamed Ouattara, sa femme témoigne

Que s’est -il passé exactement lors de l’arrestation du lieutenant Mohamed Ouattara Mon mari se rendait à  Kati pour prendre son salaire car désormais les officiers du régiment para sont payés à  Kati. A sa descente de à  la maison B, des hommes l’ont arrêté et lui ont demandé de les suivre. Il est parti avec eux, quelqu’un a conduit sa voiture. Son téléphone était sur repondeur, ne le voyant pas revenir, nous nous sommes rendus à  Kati o๠on nous a confirmé qu’il est détenu. Au début, on a pensé qu’il s’agissait juste de quelques questions et qu’il reviendrait rapidement, à  ce jour on n’a pas pu le voir Que lui reproche t-on ? Nous ne savons pas officiellement ce qui lui est reproché, ce que nous savons c’est qu’il n’avait son nom sur aucune liste, nous vivions tranquilement chez nous, sans inquiétudes car notre conscience est tranquille Certains se demandent s’il ne s’est pas rendu ? Il a été arrêté, vous vous rendez quand vous êtes recherchés ou que vous vous avez commis quelque chose.Nous vivions à  la base B parmi d’autres militaires. Il n’était pas caché. Nous avons naivement cru que les personnes non impliquées ne seraient pas inquiétées. Aujourd’hui, pensez vous qu’on en veut toujours aux bérets rouges ? La preuve… Mohamed est croyant, très pratiquant, il a bonne réputation au sein de l’armée. Il est honnête et juste. Je n’ai aucun doute sur le fait qu’il n’est pas impliqué. La haine aveugle ne conduira à  rien. Il y a tellement de bérets rouges qui n’ont rien eu de l’ancien régime.Je demande juste que la vérité triomphe.