Libye : indignation et mobilisation sur le sort des migrants réduits en esclavage

C’est au cours d’un reportage diffusé cette semaine  sur la chaîne américaine CNN que le monde s’est vraiment rendu compte de l’existence d’un trafic d’êtres humains en Libye. Les migrants y sont vendus comme esclaves alors que ces derniers ont fui des conditions de vie difficiles. Ces images ont suscité de vives réactions qui ont entraîné une vague de mobilisations.

Une vérité éclate au grand jour ! Depuis le début de la semaine, c’est le monde entier qui est stupéfait de la situation des migrants en Libye. Le pays est l’une des étapes incontournables pour atteindre l’Europe via l’Italie. Autrement dit « l’eldorado » tant fantasmé. Pourtant, leur sort est connu depuis assez longtemps, mais le voir et l’entendre a provoqué un électrochoc. Cela a pu se produire à la suite d’un reportage réalisé par deux confrères de la chaîne américaine CNN. Ce qu’on y voit ? Des migrants d’Afrique sub-saharienne réduits en esclavage et vendus aux plus offrants. Les sommes allant de 500 à 700 dinars libyens (soit environs 285 000 francs CFA)

« Qui a besoin d’un mineur ? C’est un mineur, un grand homme fort, il va creuser », assure un passeur. Voilà ce que l’on peut entendre dans les images diffusées par CNN.

 

Les instances internationales

L’Union africaine, par la voix du Président en exercice, Alpha Condé, s’est indigné de la situation. « J’invite instamment les autorités libyennes à ouvrir une enquête, situer les responsabilités et traduire devant la justice les personnes incriminées et à revoir les conditions de détention des migrants », exhorte le Président guinéen. « Ces pratiques modernes d’esclavage doivent cesser et l’Union africaine usera de tous les moyens à sa disposition pour que plus jamais pareille ignominie ne se répète », prévient M. Condé.

Zeid Ra’ad Al-Hussein, le Haut Commissaire des Nations unies (ONU) aux droits humains n’a pas hésité à qualifier d’« inhumaine » la coopération de l’Union européenne avec ce pays. Cet « esclavage des temps modernes » est un « outrage à la conscience de l’humanité », a-t-il poursuivi.

Manifestations devant les ambassades libyennes

Du côté de la société civile, on assiste à des élans de mobilisations aussi bien sur le continent qu’en Europe. « Non à la discrimination et au marchandage des migrants sub-sahariens en Libye », est l’intitulé de la conférence de presse qui s’est tenu, ce samedi 18 novembre, au sein des locaux de la Radio Libre de l’artiste engagée Tiken Jah Fakoly. Pour les circonstances, il était accompagné d’Ousmane Diarra, Président de l’Association Malienne des Expatriés (AME) et de Malick Konaté, porte-parole du mouvement Trop c’est trop.

Chez nos voisins guinéens, en plus du chef de l’État qui s’est exprimé, certains de ses concitoyens se sont levés pour se rassembler devant l’ambassade de la Libye à Conakry.

En France, également, des personnalités appellent à la mobilisation pour dénoncer ce fléau. À l’instar des chanteurs Mokobé et Cheick Tidiane Seck et de l’acteur Omar Sy.

La Libye est le piège qui se referme sur ces migrants en quête d’un « eldorado » qui s’apparente à un enfer, au vu de ce qu’ils subissent. Ces conditions déplorables, vécues par les migrants sub-sahariens, ne datent pas d’aujourd’hui. Des politiques avaient été mises en place pour sensibiliser les potentiels candidats à la traversée sur les risques encourus. Au Mali, la chanteuse Rokia Traoré n’a pas hésité à user de sa notoriété afin de prêter mains fortes à l’Organisation Internationale pour les migrations (OIM) ainsi qu’aux autorités italiennes lors de la campagne Aware Migrants. Son message, elle le diffuse à travers un clip vidéo tourné entre Bamako et Bruxelles. Nous sommes en 2016.

Des témoignages d’hommes et de femmes viennent renforcer le message de l’artiste. Ces derniers déplorent, entre autres, ce qui se passe dans un pays « frère ».

Cette nouvelle forme d’esclavage est possible, car les bateaux qui réussissent à franchir la Méditerranée sont de moins en moins nombreux. Ce qui fait que les passeurs se retrouvent avec des personnes « sous le bras ». Que faire alors ? Les vendre pour soutirer encore plus d’argent sur le dos de la misère humaine.

Mokobé mobilise pour le Nord-Mali

Journée de mobilisation de fonds au profit des maliens qui vivent des heures difficiles dans le nord du pays. Mokobé Traoré, membre fondateur du groupe de rap 113, en était l’initiateur ce dimanche 24 février à  la patinoire de Vitry-sur-scène, sa ville d’origine. Avec ses amis « Moko » et Matt Houston (auteur, compositeur et interprète de R’n’B français), l’artiste s’est livré des heures durant au jeu des dédicaces et des photos avec ses fans durant plusieurs heures. L’objectif de cette action est de sensibiliser l’opinion sur la situation dramatique des dizaines de milliers de maliens, pendant le conflit armé qui secoue le nord du pays. Le rappeur, français d’origine malienne a également voulu lever des fonds pour leur venir en aide. 6000 euros récoltés Opération réussie pour Mokobé. Selon Daniel Lu-Chi-Vang directeur de la patinoire de Vitry (qui accueillait la journée de solidarité), la manifestation a fait salle comble. Environs 6000 euros ont ainsi été récoltés sur cette après midi (5385 sur les entrées, le reste provenant de la buvette et de la vente de T-shirts). Pour Jean-Claude Kennedy, 1er adjoint au maire de Vitry la ville a « créé les conditions pour que de nombreux jeunes et les familles puissent venir exprimer cette solidarité. » La communauté d’origine malienne est très importante sur l’agglomération et s’est pleinement impliquée pour soutenir le Mali, depuis le début de la crise, il y a maintenant un an. « Il était important de faire bouger les choses à  ma manière, généralement les artistes ont pour réflexe de faire un morceau lorsqu’il y a un problême, moi J’avais envie d’aller beaucoup plus loin, je suis un homme de terrain, je ne suis pas un révolutionnaire de studio et ce qui est important, C’’est d’être sur le terrain et de penser aussi à  son peuple que ce soit malien, sénégalais, ivoirien… Quand l’Afrique souffre, il faut répondre présent», a déclaré Mokobé pour expliquer cette initiative.

Mokobé soutient l’effort de paix au Mali

Mokobé connu pour ses nombreux engagements et notamment en faveur de l’Afrique a publié dernièrement le clip de Mali Kadi en featuring avec Oumou Sangaré extrait de son album Africa forever. Le clip que nous vous proposons en vidéo ici, met en scène les photos que lui ont envoyé les internautes via les réseaux sociaux afin de soutenir les maliens dans l’effort de paix.

« Africa Forever » : le combat continue

« Africa Forever », le nouvel opus de l’artiste franco-malien est paru en France en Octobre 2011, il se veut universel mais toujours engagé vers l’Afrique, ce continent que Mokobé Traoré aime, même s’il n’y vit que la moitié de l’année. : «Â J’ai voulu présenter cet album au ministère de la culture du Mali qui m’a toujours soutenu », a déclaré Mokobé lors d’une brève cérémonie au ministère. En 2009, Mokobe avait été fait Chevalier de l’Ordre national du Mali, une distinction qui a marqué l’artiste, qui s’est fait un devoir de venir rendre cet honneur à  Bamako. Pour Hamane Niang, l’actuel ministre de la culture, Mokobe est d’abord un ambassadeur du Mali, un jeune qu’il faut accompagner: «Â Mokobe mérite notre attention et notre respect. Il a toujours su apporter du bonheur et de la force aux jeunes du Mali avec l’album Mon Afrique et C’’est pourquoi la porte du ministère de la culture lui sera toujours ouverte… ». En effet, Hamane Niang en a profité pour mentionner la politique cadre de développement de la Culture du Mali, pour permettre aux jeunes artistes de vivre de leur art. Africa forever… Parcourant le Sénégal, la Côte d’Ivoire et d’autres pays de la sous-région, Mokobe y a puisé son inspiration pour « Africa Forever » qu’il définit comme trans-générationnel et universel. Un album pour rassembler, entre hip hop et musique traditionnelle, des fusions et des featurings avec Soprano, Dj Arafat, Mbaye Djèye Faye etc… Avec l’incontournable Oumou Sangaré sur le titre «Â Mali kadi » ou Fodé Barro, sur le morceau «Â Yafama » o๠l’artiste exprime les rapports hommes femmes souvent difficiles, les espoirs de la jeunesse sans oublier «Â Africa Forever » composé avec Jah Cure, un titre plus universel, qui évoque les grands hommes de l’Afrique comme Nelson Mandela, Cheikh Anta Diop, Lumumba ou Aimé Césaire, chantre de la Négritude… Il a fallu du temps entre l’album « Mon Afrique », paru en 2007 et qui a eu une belle durée de vie et «Â Africa Forever » qui commence à  peine sa promotion. Mais le combat se poursuit : «Â l’Afrique a besoin de relever la tête, 2011 a été une année très dure pour le continent, avec la Côte d’Ivoire, la Lybie, l’Egypte, et les avec les élections à  venir, je souhaite que le Mali passe par une belle transition ». Son candidat ?, celui qui gagnera, lâche Mokobe souriant. La plateforme Djasma En marge de cette présentation d’album, Mokoba a aussi évoqué un autre combat. Celui de la plateforme Djasma ( Diaspora dynamique et intellectuelle au service du Mali et de l’Afrique)qui l’accompagne à  Bamako, une grande famille soudée qui fait bouger le Mali à  l’extérieur et veut véhiculer un message fort et positif à  l’intérieur du pays, établir un pont entre l’Europe et l’Afrique à  travers la culture. Pour Boubou Sissoko, son président, cette plateforme vise à  développer des initiatives au Mali et ailleurs, et à  accompagner la diaspora souhaitant s’investir au Mali sur le plan culturel entre autres. Djasma, C’’est un peu un Think-tank au service du Mali : «Â La dynamique est en mouvement en France et elle va déferler au Mali… », lâche un membre de la plateforme. Pour Mokobe, l’agenda de Bamako est chargé entre le tournage du clip « Mali Kadi » et la préparation des tournées, il promet un show en Mars à  Kayes au Mali, une ville o๠la diaspora est très engagée en faveur du développement, une ville o๠l’artiste puise aussi ses racines familiales. Africa Forever est d’ores et déjà  disponible dans les bacs.

Mokobe 223 : l’artiste lance son nouveau t-shirt sur la toile

223, vous connaissez ? C’est bien sur l’indicatif du Mali et notre ami et rappeur Mokobé Traoré, n’en finit de nous surprendre pour se faire de la pub. On le savait très cool, mais là , il remet ça et avec le président ATT, qu’il a transformé en agent marketing ! Et oui, c’est avec une grande fierté que Mokobé a pu offrir au Président ATT son t-shirt Mokobe 223 lors de son dernier voyage au Mali en Janvier 2011 ! Et on le reconnaà®t, notre cher président a joué le jeu devant les photographes. La photo fait penser à  une belle affiche de pub, qu’on pourrait coller sur un mur de la capitale, allez, ce serait sympa hein, genre l’artiste et le président, réunis pour faire la promotion d’un produit national, il faut le dire ! Ce nouveau t-shirt (qui porte les couleurs du drapeau tout en mettant à  l’honneur les noms de familles Maliens) fait donc partie de sa nouvelle collection disponible lancé par l’artite. Ses couleurs cadrent ainsi avec la célébration du cinquantenaire, vague sur laquelle, tout artiste fieffé, se doit de surfer d’autant qu’on a encore pour un bon moment de propangande. Bref, il faut prendre le train en marche et décliner les 50 ans en merchandising malin. Mokobé sait y faire. www.mokobeshop.com : vive le merchandising en ligne ! C’est le site en ligne de vente en ligne des articles signés par Mokobé. En interface, on y trouve de jeunes modèles qui arborent les dernières versions des ti-shirt signés des slogans de l’artiste, « Les jaloux vont maigrir », ou encore « L’Afrique, c’est Nelson Mandela », et maintenant, les chiffres 223, en lettres multicolores. Voilà  donc un support online qui permet de véhiculer l’image de marque de l’artiste, qui, lors d’une interview, se plaignait que la publicité au Mali était chose inavouée. Soit, qu’il ouvre la voie au concept du merchandising et ventes en ligne. Mokobé est sur tous les fronts et utilise les nouvelles technologies à  bon escient pour se promouvoir. Voilà  un artiste qui inspire la nouvelle génération. Avec l’Afrique toujours au coeur !

Mokobé sur le duel des opérateurs Telecom : « J’étais là pour Orange … j’ai été contacté par Malitel »

Dans une interview qu’il a bien voulu nous accorder, Mokobé nous a confirmé avoir été contacté par Malitel. Il a profité de l’occasion pour présenter ses condoléances à  la famille de Mangala camara. Un artiste avec qui il avait un projet de featuring. Bamako Hebdo : Le monde de la musique malienne vient de perdre un des leurs, en l’occurrence Mangala Camara. Avez-vous connu l’artiste ? Mokobe : Tout d’abord je présente toutes mes condoléances à  la famille éplorée car sa disparition est une grande perte pour le Mali. Il était l’une des plus belles voix de la musique malienne, voire africaine. Moi, j’ai eu la chance de le rencontrer pour la première fois au Bla Bla, par le biais du responsable du coin. On a beaucoup discuté, pendant au moins deux à  trois heures de temps. C’est quelqu’un qui était très gentil. Il avait le C’œur sur la main, plein d’humour et marrant. Il avait même souhaité qu’on reprenne ensemble un morceau de son album. C’est avec un grand regret que j’ai appris cette triste nouvelle. J’en profite également pour présenter mes condoléances à  la famille de Chéché Dramé, qui était une belle voix, une valeur montante de la musique. à‡a fait mal de voir partir ces artistes pendant leur succès. O๠en êtes-vous actuellement avec votre carrière ? Présentement, on est sur l’album 113. La sortie officielle est prévue pour le 6 décembre. Cela fait 5 ans qu’on n’avait pas fait d’album. Cette fois-ci nous signons le grand retour du 113. Après, moi j’enchainerai avec mon album solo qui sortira, Inchallah, entre mai et juin 2011. Mais, actuellement, j’ai balancé deux clips dont le premier  »Mali Debout » tourne fort à  ce moment un peu partout, presque sur toutes les grandes chaà®nes. Le second  »Les jaloux vont maigrir » est une sorte de court métrage de 12 à  13 minutes. La promotion de ces deux titres va continuer jusqu’à  la sortie de l’album. Qu’évoquez-vous dans ces deux titres ? D’abord, le titre  »Mali débout », est une manière de lancer un appel à  tous les Maliens de ne pas baisser les bras pour le développement du Mali car on est tous là  pour une même cause, mettre le Mali sur un haut podium. Moi, je continuerai à  me battre pour cette cause et j’inciterai la diaspora malienne à  retourner à  la terre de notre ancêtre. Ceci est important, puisque cela peut jouer un rôle très déterminant au développement et que celui-ci ne peut pas se faire sans eux. Concernant  »Les jaloux vont maigrir » comme tout le monde le sait, cette phrase phare, j’ai décidé ainsi d’en faire un morceau avec également un clip. à‡a sera une surprise pour mes fans de voir un autre à  travers ce morceau. Pour plus d’infos, les fans peuvent aller sur mon site www.mokobe.com. Mes fans peuvent également me joindre sur ma page officielle www.mokobe.com/Mokobe113official. Parlant du développement du Mali, quels regards portez-vous sur le Cinquantenaire du Mali? Tout ce que je peux dire, c’est qu’après ces 50 années passées, même si des progrès ont été réalisés, on a encore beaucoup à  faire, surtout nous les jeunes. Les autres 50 années à  venir nous appartiennent. Il faudra que nous les jeunes fassions preuve de détermination et de courage pour développer le Mali. Pour cela, il faudra que l’Etat offre des opportunités aux jeunes et à  la diaspora pour qu’elle puisse investir au Mali pour les Maliens. Depuis un moment, une rumeur circule que Malitel veut vous récupérer pour ses spectacles, au détriment d’Orange Mali. Est-ce vrai? Avant de répondre à  cette question, je signale que j’étais là  pour un spectacle organisé par Orange Mali avec Magic Système et Singuila. Malheureusement, nous n’avons pas pu nous produire, faute de débordement de la foule. J’espère qu’on reviendra, Inchallah, sur ce concert. Comme déjà  j’étais sur place, j’ai été contacté par la Sotelma-Malitel aussi. Pour l’instant, j’attends de voir et que le meilleur gagne. Les projets de Mokobe ? Comme projets, j’aimerais rénover l’hôpital de Kayes et aussi un hôpital à  Bamako. Ce projet commencera à  Paris, à  travers l’organisation d’un grand événement pour avoir le maximum de bénéfices et de soutien pour ce projet. Le projet de santé au Mali est très important. J’ai aussi un autre projet avec l’équipementier Malamine Koné pour faire des dons de fournitures scolaires à  de nombreuses écoles au Mali. Et enfin, il y a un grand salon de coiffure qui ouvrira ses portes très bientôt à  Bamako, dans le quartier Niamakoro Cité UNICEF. Un salon o๠les clients pourront retrouver tous les accessoires de coiffure sur place au lieu de se rendre toujours en Europe.

« Mali Debout » : l’hommage de Mokobé au Cinquantenaire

Le talent n’a ni couleur, ni âge, ni frontières, c’est bien le cas du jeune rappeur franco-malien Mokobé Traoré qui ne chôme décidément pas en nous offrant ce nouvel opus, intitulé « Mali Debout », et en pleine célébration du cinquantenaire. Eh oui, les artistes s’y mettent aussi et vous en boirez du cinquantenaire cette année. Impossible d’y échapper, il faut chanter l’indépendance du Mali, revisiter l’histoire… en chansons cette fois. Il n’est donc pas étonnant que la démarche de Mokobé s’inscrive dans ce cadre à  l’instar de Fantani Touré qui prépare un grand show le 7 octobre au Zénith ou Tata Bambo la diva adulée de Feu Modibo Keita. Avec Mokobé, on reconnaà®tra toujours l’engagement pour le Mali même si l’artiste vit en France et a la double nationalité, il vient souvent au Mali et on peut le croiser à  l’hôtel Laico ou dans tous les grands concerts évènements de la capitale. Généreux, sensible et délicieusement sympathique, Mokobé partage un repas de ramadan sans chichis ni protocole et chante le lendemain avec Oumou Sangaré au stade Modibo Keita. Je revois notre interview fin 2009, il disait ceci quant à  venir vivre un jour au Mali : ‘ Oui, je l’espère. Pour l’instant, je suis entre la France et le Mali, mais je sais que d’ici 10 ans, je reviendrai vivre ici. C’’est important parce que la France est une terre d’accueil assez ingrate envers nos parents, envers nos ancêtres, envers ceux qui ont construit la France, envers l’histoire, donc je sais que je n’y resterai pas toute ma vie ! ». On ne doute plus de son amour pour son pays d’origine. Fondateur du groupe de rap français 113, Mokobe Traoré de son vrai nom s’est longtemps caché de ses parents pour faire de la musique. Avec  » Mon Afrique » son premier album solo, il cartonne depuis trois ans maintenant et enchaà®ne les tournées sur le continent. Sorti en 2007 et fruit d’une collaboration avec de grands noms tels que Salif Keita, Sékouba Bambino ou Youssou Ndour, Mokobé puise dans les genres et mélange les influences, esquisse un trait d’union entre l’Afrique et l’europe, le rap, le hip-hop étant ses bases. Avec Mali Debout, son dernier album, Mokobé lance un véritable appel à  la jeunesse.

Mokobé annonce le concours  » Danse Mokobe Danse » sur You Tube

Mokobé qui a reçu récemment une haute distinction au Mali, à  savoir la médaille de Grand Chevalier de l’ordre National du Mérite, va entrer dans le panthéon des danses Africaines. En effet, après avoir dansé le Coupé-décalé, le Ndombolo ou bien encore le Mapouka, préparez vous désormais à  découvrir le Mokobé. C’’est un groupe ivoirien qui s’appelle Boulevard DJ qui vient de balancer un morceau baptisé « Mokobé» ainsi qu’une danse qui va avec ce titre. Pour l’instant pas d’image ni de chorégraphie à  vous montrer mais il est à  prévoir des bons coups de rein sur ce titre que je vous propose d’écouter…

Mokobé décoré Chevalier de l’ordre National du Mali

Le ministre de la culture, Mr Mohamed El Moctar, a décoré le petit prince soninké de l’ordre de Chevalier de l’ordre National du Mali. La plus haute distinction du pays. Ambassadeur du Mali Mokobé incarne aujourd’hui, le modèle de l’africanité au sens large du terme. Issu d’un père malien et d’une mère sénégalo-mauritanien, ce panafricaniste né, a su profiter des richesses de sa multiplicité. Tout ému, Mokobé a remercié les maliens pour leur soutien incontestable. « C’’est important pour moi de montrer et prouver mon amour pour le Mali. », a t-il déclaré. Il a remercié Abba Samassékou, l’animateur vedette de l’émission de RAP G21 sur la chaà®ne national ORTM. « C’’est un très grand moment pour lui qui m’a toujours accompagné. Mokobé confesse avoir reçu beaucoup de trophées, mais aucun ne vaut cette distinction, ce trophée là , cette médaille. Abba précise que Mokobé place son aventure artistique sur la fusion de mélanges qui, il faut le dire, lui ont d’ailleurs bien réussi jusque là . « Je suis content que les autorités du Mali remercient, distinguent et reconnaissent l’artiste pour son talent et son amour envers son pays, malgré la distance qui le sépare de celui-ci. » Mr Mohamed El Moctar se dit fier que le Mali enfante de telles valeurs. « Quand vous réçevez un malien, il oublie l’objet de sa visite. C’’est ça la valeur de la culture malienne. La culture est notre matière première, notre identité. », a t-il ajouté avant de conclure «On est ensemble !» Les artistes maliens au diapason Signalons que le ministère de la culture a reçu une soixantaine de médailles au cours de cette année 2009. Le record des médailles décernées. Ce qui réjouit fortement le ministre qui ne cache pas sa satisfaction.

L’ interview : Mokobé le Malien :  » Les Africains doivent s’unir pour avancer ! « 

Fondateur du groupe de rap français 113, Mokobe Traoré de son vrai nom s’est longtemps caché de ses parents pour faire de la musique. Avec  » Mon Afrique » son premier album solo, il cartonne depuis trois ans maintenant et enchaà®ne les tournées sur le continent. Sorti en 2007 et fruit d’une collaboration avec de grands noms tels que Salif Keita, Sékouba Bambino ou Youssou Ndour, Mokobé puise dans les genres et mélange les influences, esquisse un trait d’union entre l’Afrique et l’europe, le rap, le hip-hop étant ses bases. De passage à  Bamako pour y recevoir une médaille et partager le Ramadan avec les siens, Mokobé se livre à  JournalduMali.com, évoque ses origines, le temps d’une interview et juste avant la coupure du jeune. Ambiance décontractée! Les origines, le rap, la musique JournalduMali.com : Mokobé, tu es au Mali depuis quelque semaines, comment te sens-tu ? Mokobé : Je suis là  pour me reposer après une très grosse tournée en Europe et en Afrique et en même temps, J’avais envie de faire un peu le carême au mali. J’ai aussi été heureux d’apprendre que je vais être décoré Chevalier de l’Ordre National du Mali, donc je suis venu récupérer ma médaille en tout bien tout honneur. JournalduMali.com : Es-tu satisfait des retombées de l’album « Mon Afrique » et qui a été un vrai succès depuis sa sortie ? Mokobé : Oui je suis très satisfait, parce que l’espérance de vie d’un album tourne en général entre 6 mois et un an et cela fait trois ans que je tourne avec cet album. Pour moi, C’’était un grand défi de mélanger le hip hop avec la musique africaine et de rendre hommage à  cette musique. C’’était un vrai challenge de faire ces collaborations avec des grands artistes et réaliser ce concept jusqu’au bout mais Dieu m’a donné la force de réaliser cet album. JournalduMalicom : l’album est sorti en 2007 et tu as travaillé avec de très grandes pointures de la musique africaine ? Mokobé : Oui de grands noms comme Youssou Ndour et Salif Keita, Sékouba Bambino, et pour moi, ils font partie des plus belles voix d’Afrique et même du monde et C’’était un rêve d’enfant de travailler avec eux. l’album est très personnel en fait, C’’est un album qui s’adresse un peu à  tout le monde! C’’est un album trans-générationnel mais aussi un voyage sans passeport, sans visa. On y passe du rire au larme, de l’utile à  l’agréable et J’avais envie de puiser dans ce patrimoine africain qui est riche. JournalduMali.com : Tu es le fondateur du groupe de rap 113, le Hip-Hop vient d’o๠alors ? Mokobé : Tout est parti de l’Afrique, prends les Ron DMC, Gran Master Flash, Public Ennemy ou même Africa Bambata, ils ne savent pas d’o๠ils viennent, quelles langues leur ancêtres parlaient, mais leur musique vient d’Afrique! Et nous, on a cette chance d’être baigné dans la culture, alors, il faut en profiter. JournalduMali.com : Au-delà  des origines, tu aimes mélanger les influences, est-ce que cet album a été un retour aux sources pour Mokobé ? Mokobé : Oui bien sûr! J’ai été tellement baigné dans le Hip Hop en France et en 1992, je fais un premier voyage au Mali, C’’a été un choc mas mon C’œur s’est ouvert. Avant la culture malienne ne me disait rien mais en 1992, je reste un mois à  Kayes et je commence à  tomber amoureux du Mali, de l’Afrique, pusique J’ai beaucoup voyagé, grâce à  l’album sorti en 1999 et cela m’a permis de connaà®tre ce continent extraordinaire. JournalduMali.com : Tu es aussi mauritanien d’origine , connais-tu ce pays ? Mokobé : Oui je m’y suis rendu il y a trois mois pour faire un gros concert dans un stade de 40 000 personnes et C’’est tout juste incroyable, parce que J’ai aussi retrouvé ma faille là  bas. Figurez vous que J’y ai rencontré une grande cousine à  moi, qui m’a serré fort dans ces bras, au milieu d’un marché de poisson et cela m’a vraiment ému. Mokobé et le Mali, une belle histoire d’Amour… JournalduMali.com : Mokobé, tu es partagé entre la France, le Mali, le Sénégal, qu’est-cela fait d’avoir cette triple culture ? Mokobé : : C’’est aussi une grande responsabilité, notre musique sert d’espoir à  la jeunesse. Là  je reviens du Congo, du Bénin, de la Guinée, de la Mauritanie, du Sénégal et je vais bientôt partir au Tchad, je pense que notre musique sert à  passer un message, à  susciter l’espoir chez les jeunes. Donc nous sommes des sortes de , notre musique sert aussi à  adoucir les mœurs, à  apporter de la joie dans le C’œur des gens, et ma musique se veut aussi festive ! J’aime m’amuser, être léger et il faut montrer à  l’Europe que l’Afrique est un continent qui créé, qui vibre, mais qui souffre aussi. Or en Europe, on ne montre que le côté négatif ! C’’est dommage parce que beaucoup de jeunes maliens de France n’ont encore jamais mis les pieds ici au Mali JournalduMali.com : Justement es-tu proche de cette communauté malienne en France ou es-tu ouvert à  tous les milieux ? Mokobé : Moi je suis dans un milieu très mélangé mais pendant les cérémonies, je suis là . Par exemple, l’affaire des Sans-papiers à  la Bourse du travail m’a beaucoup afffecté et je ne veux pas seulement prêcher dans la parole, mais être sur le terrain. Je ne suis pas un révolutionnaire de studio, J’aime être avec les associations etC’… Je suis aussi bien à  l’aise avec les congolais, les français, les sénégalais etC’… Voilà  je suis un caméléon. JournalduMali.com : Comment ta musique est-elle reçue ici au Mali, on est dans la culture « djéli », celle des griots ? Et tes collaborations avec des artistes locaux ? Mokobé : J’ ai fait un morceau avec Oumou Sangaré. Cela a été ma première rencontre avec le public malien, qui a apprécié cette chanson, qui est presque devenue un hymne. J’ai aussi collaboré avec Babani Koné, Sira Kouyaté, Amadou et Mariam. Je suis pas un griot, parce que je n’avais pas le droit de chanter, à  cause de mes origines soninké, nobles et C’’est le jour des Victoires de la Musique, que mon père a découvert que je chantais. Mais avec l’album , il était très fier de moi et le fait de savoir que je vais être décoré Chevalier National de l’Ordre du Mali, cela l’a beaucoup touché ! JournalduMali.com: Qu’est-ce que tu penses pouvoir apporter au Mali ? Mokobé : Beaucoup ! Je le fais déjà  à  travers ma musique, mes chansons, des actions en France et mon fan club ici à  Bamako est très actif. Moi il y a deux choses qui me touchent, ce sont les fournitures scolaires et les soins de santé ! Et je compte à  travers une fondation, apporter des fournitures scolaires et à  ce niveau, il faut agir ! JournalduMali.com : Mokobé, que penses-tu du code de la famille et qui fait polémique ici au Mali ? Mokobé : Je vois ça d’un peu loin avec une certaine distance, mais je crois qu’il est important qu’il y ait un vrai dialogue. Le Mali a toujours été un pays de paix et il ne faut pas que les choses soient mal interprétées et que cela flambe. Et le président l’a compris. Jusqu’à  aujourd’hui, ce code n’a pas été appliqué, parce que tout le monde a envie qu’il y ait la paix. C’’est le plus important. Mokobé Intime… JournalduMali.com : Tu touches aussi au cinéma. Est-ce que Mokobé a d’autres cordes à  son arc ? Mokobé : Vous savez moi je suis un 4X4, le cinéma me tente énormément, J’ai déjà  tourné dans un petit film, J’ai aussi coréalisé un film avec mon groupe le 113 qui s’appelle et je viens de tourner dans un autre film en France. Il faut prendre des risques et là  je suis en préparation d’un vrai projet de long métrage. JournalduMali.com : Qu’est-ce que tu aimes faire d’autre à  part la musique ? Mokobé : M’amuser. Vivre. Je suis très famille. Comme je le dis dans le morceau avec Salif Keita, J’ai plus de cousins et de cousines que les taxis jaunes à  Bamako, , alors imaginez tous les taxis jaunes qu’il y a à  Bamako ? J’aspire aussi à  fonder une famille, avoir une femme… J’aime beaucoup les femmes africaines, elles sont belles, m’inspirent… JournalduMali.com : Donc Mokobé est encore un C’œur à  prendre, tu côtoies beaucoup de belles chanteuses ? Mokobé : Oui en tout cas, Mokobé n’est pas marié, Mokobé n’a pas d’enfants, n’a pas de femme. Avec Viviane Ndour, les gens ont raconté qu’on était ensemble juste parce qu’on a fait un clip. JournalduMali.com : Qu’est-ce que tu détestes le plus ? Mokobé : La jalousie. On a un vrai problème ici. Les gens sont trop jaloux les uns des autres. C’’est fou de voir à  quel point, on empêche les autres de réussir. C’’est pourquoi je dis que . J’ai même créée une ligne de ti-shirt spécialement pour ça. Franchement, la jalousie C’’est un vrai fléau à  combattre ! JournalduMali.com : Parlons du Ramadan, tu es aussi venu pour partager cet élan avec les tiens. Comment cela se passe ? Est-ce différent d’avec la France ? Mokobé : Ici, il y une vrai convivialité. Chaque soir, on coupe le jeûne dans des familles différentes. J’étais dernièrement à  côté de mon hôtel à  l’ACI 2000 et quelqu’un m’a spontanément invité à  venir couper le jeune avec sa famille. Et J’y suis allé. Ses enfants voulaient me rencontrer et étaient très heureux de partager ce repas, donc C’’est ça le Mali, l’hospitalité, la convivialité etC’… En France, C’’est plutôt triste à  vivre. JournalduMali.com ; Ya t-il des choses que tu n’as pas pu faire, réaliser ? Mokobé : Oui rien que pour le rap, C’’est très dur, on se bat pour que cette musique soit reconnue. Depuis les années 90, on se bat avec mon groupe le 113 pour que les médias français nous reconnaissent. Et ici au Mali, il y a un vrai problème. Par exemple, je ne comprends pas pourquoi, un grand musicien comme Ali Farka Touré, n’a pas eu l’hommage qu’il méritait. On a perdu un grand monsieur de la musique africaine. Un type hors pair et il apportait beaucoup à  son village et C’’était un monsieur que J’aurai voulu rencontrer. Et je compte lors d’un prochain album, faire quelque chose là -dessus. Ici au Mali, on ne valorise pas assez les artistes, qui sont obligés d’aller ailleurs. Tiens, quand je vais au Bénin, on me propose des contrats publicitaires, des spots, des partenariats mais ici au Mali, C’’est un peu lent. Je trouve cela dommage. JournalduMali.com : Le Marketing des artistes n’est pas assez valorisé ? Mokobé : Non pas assez ! Je devrais faire des pubs, des concerts, des sponsors avec les grandes marques du Mali, mais C’’est au Congo ailleurs, au Bénin, qu’on me propose des contrats publicitaires. JournalduMali.com : Alors le prochain album ? Tu es là  dessus ? Mokobé : Oui, je suis aussi venu pour ça. Je planche depuis un bon moment sur des titres et vous savez, le deuxième album solo est toujours plus sensible. On va m’attendre au tournant mais je sais que l’Afrique y sera toujours présente. JournalduMali : Pour finir Mokobé, o๠te vois-tu dans 10 ans ? Mokobé : Au Mali, je l’espère. Pour l’instant, je suis entre la France et le Mali, mais je sais que d’ici 10 ans, je reviendrai vivre ici. C’’est important parce que la France est une terre d’accueil assez ingrate envers nos parents, envers nos ancêtres, envers ceux qui ont construit la France, envers l’histoire, donc je sais que je n’y resterai pas toute ma vie !