Quand la pratique du « Molobalini » dissuade les délinquants

Toute personne coupable de délits graves (vol, viol adultère) est passible de punitions corporelles . Qu’est-ce que le Molobalini ? C’’est un tronc d’arbre enfoncé dans le sol du village, sur lequel on attache un voleur ou celui qui commet un adultère afin de lui faire subir une punition corporelle. Les personnes chargées d’appliquer le molobalini sont appelées les tontiguis. Les amendes recueillies sur les contrevenants servent à  régler les dépenses qui engagent l’ensemble du village. l’existence des tontiguis est l’une des expressions les plus manifestes du pluralisme institutionnel à  Bamacoumana. En effet même si la présence d’un poste de gendarmerie a beaucoup atténué leur ardeur à  vouloir se charger toutes affaires,la réalité du milieu impose aux habitants certains types de comportements. Ce sont tantôt les gendarmes, tantôt les tontiguis qui sont sollicités par les villageois pour faire justice et pérpétuer les traditions. Exemple d’un voleur de poulet Notre arrivée dans ce village coà¯ncide avec l’arrêt d’un voleur de poulet qui venait de subir une punition corporelle devant le public à  Molobalini. Avant que les tontiguis n’appliquent cette loi, le délinquant est questionné plusieurs fois. C’’est son refus de se déclarer coupable qui l’expose à  une punition corporelle. Refusant catégoriquement de se déclarer, ce voleur sous les coups de fouets des tontiguis a fini par se déclarer responsable des actes commis. Un autre cas nous été raconté par Moussa Camara de Bancoumana. Une femme qui travaille dans le village au compte d’un projet a été agressée un jour par les bandits qu’ils ont arraché son vélomoteur. Alerté par les villageois, ils se sont mis à  la poursuite des voleurs dont l’un a été retrouvé non loin de la frontière guinéenne. Ramené dans le village, les villageois ont dicsuté à  propos la sanction à  lui infliger, les uns estimant qu’il fallait le remettre à  la gendarmerie, les autres pensant que seul les tontiguis étaient en mesure d’appliquer une solution radicale dans une telle situation. A noter que ce village est dominé par les Camara qui sont des malinkés et occupent la chefferie dans cette localité du Mandé.

La chanteuse Molobaly Traoré n’est plus

C’’est une foule d’amis,parents,autorités politiques et administratifs de la capitale du riz, qui a accompagné Molobaly Traoré à  sa dernière demeure au cimetière de Niono. l’artiste souffrait de la typhoà¯de qui l’avait fatigué durant toute l’année 2008. Elle a rendu l’âme à  Bamako, avant d’être transportée à  Niono o๠a eu lieu son enterrement aux environs de 16 heures au cimetière de Niono. On notait la présence du préfet Alassane Diallo et son staff, le député Mamadou Guindo ( Sadi), le maire Moriba Coulibaly, les artistes de son groupe et d’une foule. Les affres de la maladie Cela fait moins d’un an, que l’enfant de Macina, était gravement malade. Tout a commencé après son passage dans l’émission Top Etoile, à  la veille du mois de ramadan 2008. Elle souffrait déjà  au point qu’elle ne participait plus aux manifestations folkloriques du cercle de Niono. Toute chose que nous avions mentionné dans notre parution du 8 novembre 2008. l’artiste nous avait dit à  l’époque qu’elle souffrait de typhoà¯de. C’’est ainsi que le 22 novembre, elle avait recommencé ses activités, en animant des spectacles et des visités des autorités de notre pays dans le colon. Bien avant, lors du passage d’Ibrahima N’ Diaye, on sentait que Molobaly était convalescente bien qu’elle eût donné et fait ce qu’elle pouvait. Elle avait demandé un orchestre et un meilleur traitement aux autorités. Après chaque prestation, elle se reposait sous l’arbre aux côtés de son mari, Ibrahim Cissé. Molobaly n’a pas caché sa maladie. Le 27 octobre de la même année, lors de la visite du Premier ministre à  Niono, Molobaly est revenue sur les mêmes doléances, mais cette fois sur sa maladie, parce que, contrairement aux précédentes visites o๠elle avait animé en dansant, elle était restée assise pendant toute la durée de la cérémonie. Après cette maladie, elle est devenue maladive et n’a plus retrouvé sa vivacité d’antan. Elle animait les activités, les campagnes des partis politiques. l’enfant de Macina dont le mari était Ibrahim Cissé qui est de Niono, a permis que Molobaly vienne à  Niono. L’ombre d’elle même Même quant on la voyait sur les lieux de manifestations, on savait qu’elle n’était plus la même. C’est vrai que l’Etat pouvait la prendre en charge, mais le cas de Molobaly Traoré est une exception. Cette brave dame n’a jamais voulu s’installer à  Bamako, comme le font nos artistes, et malheureusement C’’est à  Bamako qu’elle a rendue l’âme à  l’âge de 43 ans, elle laisse derrière elle deux enfants. Comme elle l’avait souhaité son corps a été transporté à  Niono ou elle a été inhumée le mercredi 16 septembre 2009. Niono, son dernier repos Molobaly Traoré dort désormais au cimetière deNiono. Car C’’est là  qu’elle a voulu rester aux côtés des paysans et des braves cultivateurs. Mieux, Molobaly a été toujours présente, quand il s’agissait de grandes manifestations à  Niono et Macina. Elle a animé les cérémonies d’accueil des 17 voyages d’ATT dans le Kala. Toujours prête à  servir la nation et disponible pour les causes nationales, l’Etat doit être reconnaissant envers elle. Car une maladie a eu raison de cette grande voix du Kala et de Macina. Et pourtant elle avait dit qu’elle était malade et avait sollicité l’aide des personnalités. Aucune réponse. Dors en paix, enfant de Macina, toi qui a tant aimé le Kala supérieur.