De Mopti à Djenné, IBK renoue avec les Maliens

Tout au long de cette tournée en 5è région, du 17 au 20 mars 2014, le président IBK, conscient des enjeux et défis du Mali qui sort de la crise, a tenté de parler ouvertement aux Maliens, à  son peuple. D’abord au Camp Amadoun Barry de Sévaré o๠il s’est adressé aux soldats impliqués dans la reconquête du pays en 2013. Résilience, courage, revalorisation de leur statut, honneur, dignité sont les mots souvent revenus dans le discours du président, chef suprême des armées.  » Lorsque la débâcle fut survenue, je fus de ceux qui ont refusé de dire que l’armée malienne était vaincue, parce que l’armée malienne est faà®te d’hommes et de femmes courageux « , a déclaré IBK. Mopti, ville des bozos… A Mopti, la délégation présidentielle s’est arrêtée sur les rives du fleuve Niger, à  l’hôtel Kanaga. La ville était à  l’origine une colonie de pêcheurs bozos, fondée par les familles Kanta et Nassiré. Région phare, elle a vu passer de grands règnes comme l’empire théocratique peul du Macina, après l’invasion de l’Islam, par le chef guerrier El Hadj Oumar Tall, disparu non loin des grottes de Bandiagara. Jusqu’en 1919, Mopti était un grand carrefour d’échanges commerciaux. En 1960, elle devient une commune de plein exercice. Région entourée d’eau, Mopti est une presqu’à®le, qui vit aussi d’élevage, en témoigne la fête culturelle de Diafarabé sur les rives du fleuve Niger. D’ailleurs, se souvient, le président, Mopti a aujourd’hui perdu son statut de Venise du Mali, avec le retrait progressif des eaux. Avec un peu plus de 128 000 habitants, la ville se subdivise en 11 quartiers avec le port de pêche autour duquel se concentre une importante activité économique, grâce notamment au centre de conditionnement du poisson. En 2012, la crise a malheureusement fait chuter l’économie en touchant des secteurs clés comme l’Artisanat et le tourisme dans la zone. Oumar Bathily, le maire de Mopti, a déploré le manque à  gagner de ces deux secteurs, en dépit du retour de la paix dans la région. « Prendre le frais sous un arbre que l’on a pas planté» C’’est l’une des phrases fortes du président de la république, prononcée en marge de l’inauguration de l’hôpital Sominé Dolo de Mopti. Face aux mopticiens venus très nombreux, pour voir et écouter, celui qu’ils ont élu il y a à  peine six mois, la déclaration du président a séduit. Mopti étant la région natale de l’ex président ATT, de nombreux chantiers sur la préservation et l’exploitation du fleuve Niger, y avaient été lancés : « Je ne suis pas un homme d’état qui tire à  lui les choses, elles furent avant moi, a déclaré Ibrahim Boubacar Keita, face au public. A chacun son mérite. Ce projet a tenu à  C’œur et avec une réelle conviction au président ATT ; Il est bon que je lui rende hommage au nom de la patrie. Serais-je un homme d’honneur sans cela ? ». Ensuite, le président s’est rendu chez les notabilités et chefs religieux de la ville, d’abord l’Imam de la grande mosquée de Mopti, puis les autorités protestantes et catholiques pour y recevoir et prendre des bénédictions. Ces actes ont aussi montré la volonté du chef de l’état de remercier tous ceux qui l’ont soutenu pendant la campagne électorale. « C’’est politique, parce qu’il faut retourner aux sources, rendre aux électeurs leur soutien », a commenté un membre de la délégation. Bandiagara, l’étape du savoir… Après Mopti, direction Bandiagara, au C’œur du pays dogon. Un trajet d’environ 70km entre falaises et collines, villages ancestraux, maisons en pierre et cavaliers dogons entourés de femmes braves, pour y découvrir le lycée public, dont les salles de classe, ont été entièrement rénovées et remises à  niveau grâce au mécénat de Seydou Nantoume, le PDG de Toguna Agro industries. Enfant de la région, Nantoume faisait naturellement partie de la délégation conduite pour cette étape, par la ministre de l’éducation, Mme Togola Jacqueline Nana. Bandiagara a donc revêtu ses plus beaux habits. Chants, danses, tradition dogon, les échassiers sont sortis, les enfants ornaient les rues propres de la ville… Au palais d’Aguibou Tall, l’un des souverains de l’empire peulh, IBK fera une courte escale pour saluer les notabilités, avant de prendre la direction de Bankass Sortir Koro et Bankass des ténèbres A Bankass, la délégation présidentielle, a inauguré la nouvelle centrale hybride photovoltaique, à  énergie solaire et thermique diesel, des installations censées réduire la dépendance énergétique au carburant en utilisant les atouts de l’énergie solaire pour couvrir une large zone et assurer la sécurité des populations. Mais à  Bankass, d’autres problèmes persistent comme l’accès à  l’eau potable, le drainage des eaux de pluie, le désenclavement de la zone. C’’est pourquoi, un peu plus loin à  Koro, sur la route du poisson, le président IBK donnera le coup d’envoi du bitumage du tronçon Koro-Douentza, dont la fin des travaux est prévue d’ici dix mois, en promettant de revenir pour inaugurer la nouvelle route. Et de conclure par cette phrase : . Djenné, ville sainte… Dernière étape de la visite présidentielle, en 5è région. , la ville sainte, o๠se dresse l’immense mosquée, une étape symbolique, puisqu’une autre infrastructure majeure, destinée à  intensifier le potentiel agricole de la zone est en cours de construction. Le Seuil de Djenné, ce barrage hydro-agricole de 346 mètres construit par les chinois sous la supervision du Programme de Développement de l’irrigation du Bani Sélingué(PDI BS), devra permettre de valoriser près de 60 000 hectares de terres dont 15000 déjà  aménagées à  Djenné. Riz paddy, légumineux, pisciculture au programme. Une productivité accrue pour une plus grande compétitivité des produits de l’agriculture malienne, ce dont se réjouissent des opérateurs économiques comme Bakary Togola et le ministre de l’élevage, Bokary Tereta. Sur un potentiel d’un million d’hectares dans la zone office du Niger, le chemin est encore long pour le reste du Mali, précisera le chef de l’état, mais C’’est possible. Le coup de pioche du périmètre irrigué de Sarantome promet aussi de belles récoltes dans la zone du Seuil de Djenné. A Djenné ville, IBK voulait terminer cette belle journée à  la mosquée historique de Djenné, dont les remparts résistent au temps, après la visite aux notabilités, mais le chavirement d’une pirogue à  Soala, une localité proche, l’obligera à  faire un détour pour présenter ses condoléances aux familles des disparus. En 4 jours, Le président IBK aura fait le tour de la 5è région pour y lancer des projets de développement et revisiter le potentiel de cette partie du Mali o๠beaucoup reste à  faire, mais s’il faut retenir une chose, C’’était la volonté du chef de l’état de s’adresser à  C’œur ouvert à  ses compatriotes. Et dans la langue du peuple !

Koro et Bankass réduisent leur dépendance énergétique

Ce sont 377 lampadaires à  Bankass et 287 à  Koro, deux villes de la région de Mopti, qui alimenteront désormais les populations en éclairage public, en contribuant à  l’amélioration de la sécurité et à  l’embellissement de ces localités proches du pays dogon. l’inauguration des deux centrales hybrides à  énergie solaire et thermique diesel s’inscrivait dans la tournée du président IBK, en 5è région. Les populations de Bankass et Koro, ont réservé un digne accueil à  l’hôte du jour, le mercredi 19 mars, avant de découvrir leurs nouvelles infrastructures énergétiques, réalisées par EDM SA et ZED SA, avec le financement de la Banque pour le commerce et l’industrie BCI et l’appui de la Bank of Africa et de la BOAD. Energie solaire De type hybride et solaire photovoltaà¯que et thermique à  alimentation diesel, les deux centrales inaugurées à  Bankass et Koro, vont contribuer à  réduire la dépendance énergétique, en matière d’importations de produits pétroliers. Le solaire est une alternative inévitable dans un pays qui ne manque pas d’énergie naturelle, d’o๠l’installation de ces immenses champs de panneaux solaires autour des centrales. D’un coût d’un peu plus de 2 milliards, les deux centrales sont constituées d’une centrale solaire à  champ solaire photo-voltaique pour l’alimentation, de batteries solaires, et d’onduleurs pour moduler l’énergie obtenue avec une puissance de 383kwc. Les équipements qui accompagnent ces centrales sont des locaux techniques, plusieurs groupes électrogènes et des armoires de contrôles, et des transformateurs à  fréquence modulable. Les centrales hybrides permettront aussi de mettre à  niveau le réseau de distribution d’électricité déjà  existant, avec des lignes de 8m et 4km ainsi que l’alimentation de plus de 500 lampadaires public pour les deux villes. Pour Allaye Guindo, le maire de Bankass, la ville avait besoin d’être désenclavée, parmi les autres préoccupations que sont l’accès à  l’eau ou le drainage des eaux de pluie, l’hivernage. En attendant, ces centrales par la stimulation de l’éclairage domestique, aideront à  assurer la sécurité, en créant des emplois. Pour le ministre de l’énergie et de l’hydraulique, Frankaly Keita, la production d’énergie va doubler grâce aux centrales hybrides dans une optique de développement social et économique de la région. Equidistantes d’une soixantaine de kilomètres, Bankass et Koro se situent sur la route du poisson. A Koro, le chef de l’état a donné le coup de pioche de la route qui passe par Bandiagara jusqu’à  la frontière avec le Burkina Faso. Pour le chef de l’état, ce n’est là  qu’un début face au défi immense en matière d’énergie et d’infrastructures au Mali. Il suffit de traverser ces localités pour réaliser à  quel point les besoins des populations sont immenses en eau comme en électricité. « Tout est à  faire dans ce pays. Ce n’est pas un honneur pour nous qu’il y ait des Maliens au 21ème siècle et d’autres à  l’âge de pierre. Nous voulons des progrès palpables pour tous », a déclaré le chef de l’état à  Bankass. Et d’ajouter : « Il est temps que notre peuple goûte aussi à  ce que les progrès des sciences nous ont offert. Il faut que l’ensemble de ce pays sorte des ténèbres afin d’avoir un Mali de lumière. Faisons des grandes choses pour le Mali! »

Hopital Sominé DOLO : un pôle de santé unique en 5è région

Après l’hommage aux militaires, au camp Barry, le président de la république a inauguré l’hôpital Sominé Dolo de Mopti, ce 18 Mars 2014, appelé à  être un pôle d’excellence dans la région. l’hôpital tient son nom du tout premier ministre de la santé du Mali, nommé par feu Modibo Keita après l’indépendance. Rénové grâce à  l’appui de la coopération belge et l’Agence française de Développement(AFD), l’établissement fait peau neuve pour mieux en prendre en charge les malades de la région. Tout comme il a accueilli les soldats blessés lors des batailles de Konna. Aujourd’hui, Sominé Dolo est appelé à  devenir un centre de santé régional, en grâce aux d’outils et instruments de diagnostic plus précis. Soigner C’’est aussi, le personnel médical et la formation des médecins. Avec un personnel de 133 agents, et plusieurs médecins en formation, l’hôpital Sominé Dolo a enregistré plus de 2000 interventions chirurgicales en 2013. Il compte 2 pharmaciens biologiques, une grande pharmacie, un service pédiatrique, des laboratoires radiologie. La même année, 4000 personnes ont été enregistrées au service des urgences et prises en charge. D’un budget de 6 milliards et 268 millions, l’hôpital est fonctionnel depuis un peu plus d’un an et demi, après avoir changé de lieu. l’ancien local en plein centre de Mopti, deviendra un CESCOM et Sominé Dolo accueillera ses malades dans toutes les conditions. Le plateau technique moderne de l’hôpital, compte un laboratoire d’imagerie médicale, d’analyses biomédicales, des blocs opératoires équipés des dernières technologies. En outre, un service d’hygiène hospitalière a été mis en place pour prévenir les maladies neusocomiales : « Nous veillons à  l’hygiène par diverses méthodes afin de diminuer le risque de ces maladies contractables au sein même de l’hôpital », précise Mohamed Hassané, agent de ce service. Pour l’heure, aucun cas n’a encore été répertorié à  Sominé Dolo dont la propreté des lieux fait mouche. Bâti sur 12000 m2, avec 122 lits modulables, l’hôpital prend en compte, les mutuelles et autres prestations qui permettront d’améliorer l’offre de santé. « Gloire et mérite au personnel, de cet établissement, au nom prestigieux, Dolo Sominé, premier médecin de la république soudanaise, à  en faire un hôpital de référence pour la région de Mopti », a déclaré Ibrahim Boubacar Keita avant d’entamer la visite des lieux, accompagné d’une forte délégation avec en tête le ministre de la santé Ousmane Koné, et le personnel médical ainsi que les partenaires techniques et financiers, belges et français. Le président IBK dans son adresse a invité l’ensemble du personnel à  prendre soin de cet hôpital sur tous les plans et particulièrement celui de l’hygiène publique, afin que les patients puissent bénéficier de cette infrastructure de santé, qu’est l’hôpital Sominé Dolo de Mopti.

IBK à Mopti : « Pour une armée nouvelle dans sa dignité »

Emotion, liesse, solemnité. Ces trois mots pouvaient décrire l’atmosphère à  Sévaré ce lundi après midi. Sur le tarmac de l’aéroport, une foule joyeuse, des danses, des officiels pour accueillir l’hôte du jour. IBK, qui était attendu dans cette région, o๠le pire a failli se produire, après la prise de Konna par les djihadistes, a choisi six mois après son investiture, de venir rendre hommage aux braves soldats de Sévaré, la plus grande base militaire du pays. Direction le camp Amadoun Bocary Barry, pour une cérémonie haute en couleurs : « Sévaré symbolise la résilience de notre peuple, Sévaré symbolise le sens retrouvé de l’honneur, du devoir et du sacrifice », a rappelé Soumeylou Boubèye Maiga, le ministre de la défense. La ville o๠s’étaient repliés les soldats maliens, a servi de théâtre pour la reconquête en Janvier 2013, avec la réorganisation des troupes et la force Serval. C’’est aussi à  l’hôpital Sominé Dolo que de nombreux blessés de la bataille de Konna ont été pris en charge au plus fort des combats entre l’armée malienne et les djihadistes. Rénové, l’établissement sera inauguré par le président IBK ce mardi 18 Mars 2014. Moment fort de cette cérémonie, le dépôt de gerbes de fleurs au monument dédié aux soldats tombés sur le champ de l’honneur, par le président IBK, puis le défilé militaire, et la décoration d’une quinzaine de soldats, médailles de reconnaissance de la valeur militaire, médailles des blessés, les hommes en uniforme de Sévaré ont été élevés pour service rendus à  la Nation. Dans son addresse, IBK a reconnu la faiblesse de cette armée, en rappelant les évènements passés, ceux de Kati et de Konna. D’o๠la nécessité de faire appliquer la loi de programmation militaire pour doter l’armée de tous les moyens nécessaires pour faire face aux menaces multiformes. « l’attention portée aux forces armés et de sécurité est d’autant plus urgente car cette armée n’avait pas été mise dans les conditions, alors qu’elle est faite d’hommes et de femmes courageux ». Le président a aussi salué la résilience de Sévaré. D’ailleurs, les primes spéciales d’opérations seront payés, et sans délai, promet IBK. Suivra un dà®ner au Mess des officiers entre le chef suprêmes des armées et ses hommes au garde à  vous! Tout le défi réside en la consolidation des forces de défense et la surveillance du territoire, la gestion des ressources humaines dans l’armée, les conditions de vie des troupes, et les ressources financières pour doter l’armée de manière adéquate et même un programme de consolidation des capacités des femmes des camps. Au plus fort de l’occupation, Sévaré était à  l’avant-garde du combat contre les djihadistes, avec les hommes de la force Serval, déployés. Aujourd’hui, la vie a repris son cours. « Cette visite du président était capitale. s’il pouvait faire une tournée chaque semaine dans toutes les régions, nous serions heureux ! », témoigne ce ressortissant de Sévaré, sur le tarmac de l’aéroport.

IBK à Mopti ce lundi

Il s’agit de la première visite du président IBK dans la ville de Mopti. La capitale de la 5ème région se trouve à  la lisière de la zone occupée pendant plus d’un an par les groupes armés lors de la crise de 2012-2013. C’est donc un voyage plein de sens pour le chef de l’Etat et les populations qui l’accueillent. A occasion particulière, dispositif particulier. Le président est ainsi accompagné d’une forte délégation dont quatre membres du gouvernement, Soumeylou Boubèye Maà¯ga (Défense et Anciens combattants), Mme Togola Jacqueline Nana (Education nationale), Hamadoun Konaté (Travail, Affaires sociales et humanitaires), Oumane Koné (Santé et Hygiène publique). La presse nationale et internationale est également associée à  l’évènement. Première tournée à  l’intérieur C’est un véritable tour de la région qui durera plusieurs jours. C’est vers 13 heures aujourd’hui que la délégation présidentielle débarquera à  Mopti. Une cérémonie de remise de décorations est prévue au camp militaire de l’Armée de terre de Sévaré. Elle sera suivie par l’inauguration de la stèle dédiée aux «morts pour le Mali» et d’un défilé militaire. Demain, le président procèdera à  l’inauguration de l’hôpital Sominé Dolo de Mopti, une infrastructure hospitalière de référence, fruit de la coopération tripartite entre le Mali, l’Agence française de développement et la Coopération technique belge. Mercredi, la délégation présidentielle sera dans les cercles de Bandiagara, Bankass et Koro. A Bandiagara, elle va visiter le lycée public avant de se rendre dans les deux autres localités o๠le chef de l’Etat procédera à  l’inauguration de deux centrales hybrides électriques qui vont véritablement soulager ces localités soumises à  des fortes perturbations dans la fourniture d’électricité. Mopti attend dans l’effervescence cette visite présidentielle, tout a été mis en œuvre pour qu’elle se passe dans les règles. La « Venise malienne » a fait sa toilette, des drapeaux flottent dans les rues, devant les commerces et sur les lieux publics. Le choix de la 5èem région pour cette première tournée présidentielle semble ravir les populations qui entendent réserver un accueil chaleureux à  leur illustre hôte.

IBK à Konna : rendre hommage aux fils de la Nation

Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita doit se rendre la semaine prochaine à  Mopti. Dans la venise malienne, Ibrahim Boubacar Kéita doit procéder à  l’inauguration de l’hôpital Sominé Dolo à  Sévaré. l’inauguration des installations de l’Energie du Mali S.A (EDM S.A) ainsi que des visites dans certains cercles de la région meubleront la tournée du chef de l’Etat. l’étape de Konna sera l’un des moments forts de la visite présidentielle à  Mopti, la 5ème région du Mali, du 17 au 19 mars. Ibrahim Boubacar Kéita doit certainement y rendre un hommage national appuyé aux militaires tombés sur le champ de l’honneur. Une visite de la première personnalité de la République, dans la ville martyre de Konna vaut sa symbolique. En effet Konna demeure désormais un haut lieu de l’histoire contemporaine du Mali depuis la bataille décisive du 11 janvier 2013. Date à  laquelle un coup d’arrêt a été porté à  la progression des forces djihadistes vers Bamako, grâce à  l’intervention française, Serval, appuyée par les militaires maliens. C’’est à  Konna o๠mourut, le 11 janvier 2013, le premier soldat français, le lieutenant Damien Boiteux auquel un monument à  son effigie rend hommage. Des militaires maliens y ont également laissé la vie sans compter les nombreux blessés lors de cette bataille décisive. La visite du président interviendra presque deux mois après le festival des Arts et de la Culture de Konna pour la Paix, tenu du 17 au 19 février 2014.

Accident de pirogue à Koubi: le nombre de morts augmente

Le bilan de l’accident de pirogue sur le fleuve Niger survenu près de Koubi, dans le centre du Mali, s’est alourdi à  39 morts. De nouveaux corps ont été découvert, dimanche. Pendant ce temps, d’autres occupants de l’embarcation étaient toujours recherchés. Les habitants de Koubi, à  plus de 70 km au nord de Mopti, le chef-lieu de région, sont mobilisés pour les opérations de secours, de recherche de survivants et de récupération des corps depuis l’accident de la pinasse (grande pirogue), survenu dans la nuit de vendredi à  samedi. l’embarcation, qui transportait un nombre inconnu de passagers et d’importantes quantités de marchandises, s’est brisée pour une raison encore indéterminée selon les autorités de la région de Mopti. Dimanche matin, Ibrahim Waà¯galo, un conseiller du village de Koubi, avait affirmé à  un journaliste de l’AFP qui s’est rendu sur place que 32 corps avaient été récupérés depuis le drame, indiquant que des disparus étaient toujours recherchés. Dimanche soir, la télévision publique malienne ORTM a fait état d’un «bilan provisoire» de 39 morts, sur la base d’informations recueillies sur place. La recherche de disparus se poursuivait toujours, d’après elle. Il n’y a pas eu de survivant depuis l’annonce, samedi, du premier bilan officiel, qui était alors de 20 morts, 23 disparus et 210 rescapés. Dès samedi soir, le gouverneur de la région de Mopti, Ibrahima Hama Traoré, avait indiqué qu’il s’agissait d’une des pires catastrophes fluviales de l’histoire du pays: les accidents impliquant des pinasses se produisent souvent au Mali, mais «un tel bilan» de morts et disparus, «C’’est vraiment exceptionnel», avait-il dit. Les pinasses sont l’un des moyens de transport utilisés par une grande partie des populations du centre et du nord du Mali pour rallier les localités riveraines du Niger et de ses affluents. «La pinasse était pleine à  craquer» A Koubi, les derniers corps sortis de l’eau étaient enveloppés de nattes ou cachés sous des couvertures ou sacs vides en attendant de pouvoir les inhumer. Samedi, 26 cadavres ont été enterrés dans un cimetière du village, a-t-on indiqué à  l’AFP. Des rescapés secourus par les villageois demeuraient sur place, faisant sécher leurs habits et divers effets personnels sur les murs en banco (terre séchée) ou à  même le sol. Certains survivants étaient rejoints par des proches venus d’autres localités pour s’occuper des plus jeunes ou participer aux recherches. Seydou Maà¯ga, enseignant et un des rescapés, avait pris la pinasse avec 16 de ses amis pour relier Mopti à  Tombouctou (nord-ouest), villes distantes de plus de 720 km. «On était en pleine causerie quand ce problème (l’accident) est arrivé. (…) J’ai nagé pour pouvoir me sauver», a-t-il dit à  l’AFP. Selon lui, la pinasse accidentée était une pirogue de grande capacité, à  étage. A l’embarquement, ses responsables ont indiqué «qu’il y avait 218 personnes avec leur billet, mais on était plus nombreux que cela. Je ne sais pas combien on était, peut-être 300, parce qu’il y avait des gens qui n’avaient pas acheté de billet», a-t-il affirmé. Dimanche soir, l’ORTM a rapporté que la pinasse avait à  son bord «300 à  400 passagers» et «des marchandises et bagages dont les poids sont estimés à  entre 70 et 80 tonnes». Sans être en mesure de se prononcer sur ses causes, des rescapés ont rapporté que l’accident avait été précédé de l’effondrement de l’étage de la pinasse, suivi d’un grand bruit qui a provoqué la panique. «La pinasse était pleine à  craquer», a raconté à  l’ORTM un autre survivant, Mahamane Maà¯ga. Selon lui, en dépit de cette surcharge, elle a réussi à  passer sans problèmes trois postes de contrôle depuis son départ de Mopti. Mariam Hacko, venue de Bamako à  Koubi pour soutenir son frère ayant perdu son épouse et leur filleule dans le naufrage, s’est emportée contre des sapeurs-pompiers, estimant qu’ils n’ont pas pris de dispositions à  la hauteur du drame. «Les villageois qui sont là , ce sont eux qui sont en train de faire le nécessaire. l’enterrement, ils prennent ça en charge. Le secours, ils prennent tout ça en charge», a dit à  l’AFP Mme Hacko. Souvent équipées d’un moteur, les pinasses convoient parfois plusieurs centaines de passagers et des dizaines de tonnes de marchandises dans ce pays enclavé s’étendant sur 1.240.000 km2. Le fleuve Niger traverse le Mali sur 1.750 km et relie les zones humides du Sud aux régions en majorité désertiques du Nord.

Bassin transfrontalier du Sourou: la gestion intégrée se concrétise

Le Sourou, affluent du Fleuve Mouhoun, baigne une plaine inondable de 30 000 km², située de part et d’autre de la frontière entre le Mali et le Burkina Faso. Le bassin du Sourou est une région riche en biodiversité o๠l’on trouve plusieurs espèces d’oiseaux et de poissons dont certaines sont menacées. Il a été classé site Ramsar(zone humide d’intéret international)pour en protéger les ressources fortement soumises à  la pression humaine. Le partage de ces ressources ne s’est en effet pas toujours fait sans conflit entre les populations des deux pays. Les menaces ont pour noms innondations, pressions sur les ressources halieutiques, conflits entre les différents usagers (éleveurs, agriculteurs, énergie, etc.) C’est pour trouver des solutions durables à  la problématique de la gestion des ressources du Bassin du Sourou qu’un forum transfrontalier s’est réuni en septembre 2011 à  Dédougou au Burkina Faso. Cette toute première rencontre était organisée par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) avec la Direction Nationale de l’Hydraulique du Mali et la Direction Générale des Ressources en Eau du Burkina Faso et a réuni les autorités et parties prenantes maliens et burkinabés. Elle a permis de poser les bases de deux cadres de concertation transfrontaliers : le Comité Transfrontalier pour la Gestion des Eaux du Bassin du Sourou et le Comité technique GIRE entre la République du Mali et le Burkina Faso. La rencontre de Mopti, du 30 Septembre au 3 octobre 2013 comprend deux volets. Le premier est l’Assemblée générale du CTGS qui a eu lieu du 30 septembre au 1er octobre. Avec la participation d’une trentaine de délégués venus des deux pays, elle a permis d’adopter un reglement intérieur et mettre en place un bureau bipartite dirigé par le malien Moumouni Dammango. Les travaux ont été ouverts conjointement par le Gouverneur de la Boucle du Mouhoun(Burkina Faso) et le Directeur de Cabinet du Gouverneur de la Région de Mopti. Les deux officiels ont salué la tenue de la réunion qui pour eux est la concrétisation du désir des autorités et des populations des deux pays de vivre ensemble et gérer ensemble leurs ressources communes. Sahibou Tangara, représentant le Gouverneur de la région de Mopti a tenu à  saluer les acteurs dont le travail a permis d’arriver à  la présente rencontre. « Ce jour restera à  jamais gravé dans les annales de la coopération transfrontalière entre nos deux régions » a-t-il déclaré. Pour M. Dabiré, gouverneur de la Boucle du Mouhoun, cette cession du CTGS aura permis de mettre en place d’actions « concretes et vigoureuses » au profit des populations et de leur environnement. Il faut noter que l’activité est réalisée dans le cadre de la mise en œuvre de la Global Water Initiative (GWI) financée par la fondation Howard G. Buffett avec l’appui de l’IIED (qui forme avec l’UICN un consortium) qui met en œuvre GWI en Afrique de l’Ouest, représenté au Mali et au Burkina Faso par l’UICN. Au terme de l’atelier, l’ensemble des participants ont émis des recommandations demandant aux parties de passer à  la phase opérationnelle de l’accord de gestion intégrée des ressources du Sourou. Et ce à  travers le financement du plan d’actions validé et une implication des populations à  la base. La seconde partie du rendez-vous de Mopti réunit, du 02 au 03 octobre, les membres du Comité Technique Conjoint pour la gestion intégrée des ressources en eau du Bassin du Sourou (CTC-GIRE). Au cours de leur réunion, il est question d’identifier les actions prioritaires à  mettre en oeuvre, d’adopter la stratégie de financement élaboré par le CTGS, proposer les grandes lignes des notes conceptuelles de projets sur la base des résultats de la première session du CTGS. L’UICN, principal organisateur de ces rencontres et représenté par Moumouni Sawadogo de UICN-Burkina Faso, s’est dit satisfait de la tenue de ces travaux et des résultats obtenus.

Mali : 20 morts dans une attaque perpétrée par des éléments du MNLA

BAMAKO – Des éléments du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) ont tué 20 personnes dans un village situé dans la région de Mopti, dans le centre du Mali, a appris Xinhua vendredi de source officielle. Le ministre malien de la Défense et des Anciens combattants, le général Yamoussa Camara, a déclaré que le village de Bougoumi dans la commune de Tenenkou, région de Mopti, a été attaqué le 20 mars dernier par des hommes armés appartenant au MNLA. Le bilan s’élève à  vingt morts et plusieurs disparus. En plus des tueries, des viols ont été perpétrés, des populations spoliées de leurs biens : deux véhicules pick-up ont été emportés, indique un communiqué du ministre malien de la Défense, qui s’incline devant la mémoire des disparus et exprime sa profonde compassion à  leurs familles. Le général Camara demande aux populations de garder le calme et rassure que des actions sont en cours pour mieux quadriller les zones et mettre hors d’état de nuire les groupes terroristes. Il invite les populations à  redoubler la vigilance et à  signaler le plus tôt possible aux unités les plus proches toute infiltration d’éléments suspects. Les forces armées et leurs alliés prennent toutes les mesures pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens, conclut le texte.

Le mystère de Konna…

l’armée malienne aurait déclenché ce vendredi matin une offensive contre les islamistes pour reprendre la localité de Konna, dans le centre du Mali, conquise la veille par les jihadistes, a indiqué à  l’AFP un officier de l’armée malienne, selon lequel des appareils militaires de « pays amis » sont utilisés.« Notre offensive a commencé. l’objectif est de reprendre le contrôle total de la ville de Konna et de progresser après » vers les positions des islamistes, a déclaré à  l’AFP cet officier sous couvert d’anonymat. Il a ajouté, sans fournir de détails, que des « appareils militaires de pays amis » sont utilisés contre les jihadistes. l’offensive aurait donc débuté dans la matinée après que la ville ait été déclarée sous contrôle islamiste, jeudi tôt dans l’après midi. Du coup, une panique générale avait gagné les habitants de Sévaré, o๠les forces armées s’étaient repliées. Interrogé sur RFI, un habitant de la ville garnison située à  15km de Mopti, avait réclamé l’aide de la communauté internationale, alors que d’autres ont fui la ville, en descendant plus au Sud. Informations tous azimuts Tard dans la soirée, on apprenait que du renfort avait été envoyé à  Mopti et que deux avions militaires étrangers y auraient atterri. Ce qui est sûr C’’est qu’il y a eu du mouvement dans la nuit, après que des sources moins positives aient annoncé que les soldats avaient laissé dans la petite localité située à  50km de Mopti, une partie de leur arsenal. De quoi créer la psychose sur la suite des opérations. Tout comme cette rumeur de camions entrant à  Sévaré, avec des cadavres de soldats… Ce vendredi, les interrogations continuent. Les informations affluent de toutes parts, mais il ne faut pas céder à  la psychose, ni à  l’intoxication, prévient ce colonel de la DIRPA. Au moment o๠toute la presse malienne internationale est conviée pour une conférence de presse destinée à  livrer quelques informations aux médias. Une volonté sans doute de réa-ngler les choses, dans un contexte, o๠la rumeur a tôt fait d’enfler… Prodi n’a rien dit Du côté des autorités maliennes, le Président malien est lui attendu à  Paris mercredi. Conscient de la gravité de la situation, le président François Hollande, qui a déclaré que la France répondra à  l’appel des autorités maliennes, mais seulement dans le cadre des résolutions des Nations Unies. Il faut tout de mêle signaler que Romano Prodi, l’envoyé spécial de Ban Ki Moon au Sahel, s’est fendu d’une conférence de presse insipide, o๠rien de concret n’a pu être dit aux journalistes, à  part, que les experts militaires des Nations Unies sont mieux informées. Délai ou pas, la guerre elle a commencé, même si Prodi se dit « préoccupé »… A Bamako, comme au front, la tension est perceptible. l’inquiétude demeure surtout quant à  l’avancée possible o๠non des rebelles et djihadistes, qui ont promis d’instaurer la charia à  tout le Mali. En jeu désormais, Sévaré, qui comporte une piste d’aéroport stratégique o๠une aide internationale pourrait être acheminée pour aider le Mali. Pour parer à  cela, les forces armées auraient repris une offensive pour contrôler à  nouveau Konna…

Nouvelles du front, Konan est tombé

Depuis quelques heures les choses se précipitent sur le front militaire. Après l’annonce de la reconquête de Douentza(150 km de Mopti), par des militaires de l’armée malienne, des nouvelles contradictoires sont venues de la région de Mopti, théâtre depuis 72heures de combats entre les troupes républicaines et les islamistes armés d’AQMI, du MUJAO et d’Ansar Dine. A la mi-journée, une autre information sème la panique dans Bamako, la ville de Konna, o๠l’armée avait réussi à  repousser une attaque, est finalement tombée entre leurs mains. Un responsable du groupe jihadiste Ansar Dine a confirmé l’information à  l’AFP, assurant qu’ils allaient continuer leur progression vers le Sud. »Nous sommes actuellement à  Konna pour le jihad. (…) Nous contrôlons la cité presque en totalité. Après, nous allons continuer à  progresser vers le Sud, a dit ce responsable, Abdou Dardar, joint par téléphone depuis Bamako et dont les propos ont été traduits à  l’AFP par un interprète nigérien. Il a affirmé parler au nom de tous les jihadistes. La prise de Konna a été confirmée par le maire de la localité, joint par téléphone par journaldumali.com. En fin d’après -midi, il semble que ce soit la ville de Sévaré qui soit la prochaine étape des islamistes armés. La ville abrite depuis plusieurs mois le gros des troupes de l’armée malienne et est la frontière militaire entre le nord occupé et le sud sous contrôle gouvernemental. Plusieurs personnes vivants à  Mopti ont appelé leurs familles à  Bamako pour partager des informations faisant état de la présence aux abords de la ville d’éléments armés. D’autres évoquent même la prise de la ville ou du moins sa traversée par des éléments des groupes islamistes. Les militaires se seraient repliés pour renforcer la sécurité de la ville qui est le dernier véritable verrou sur la route de Bamako, la capitale. Les islamistes armés qui occupent trois régions nord du Mali depuis mars dernier ont entamé des discussions avec les autorités de Bamako sous l’égide du médiateur burkinabé, Blaise Compaoré. Une rencontre devait se dérouler ce jeudi 10 janvier mais les dernières évolutions sur le terrain militaire ont poussé au report de ce rendez-vous. Cependant, il semble finalement que les groupes islamistes tenaient un double langage puisqu’ils s’étaient réunis en fin de semaine dernière pour sceller une alliance en vue de partir ensemble à  la conquête de Bamako, objectif qu’ils avaient déclaré dans un premier temps ne pas les intéresser. Aucune information n’a été donnée pour l’instant du côté de l’Armée Malienne.

Douentza libérée ? Le médiateur à Bamako

Deux jours après une première attaque des groupes armés repoussée par l’armée malienne, celle-ci leur a de nouveau fait face la nuit dernière. Des tirs à  l’arme lourde ont été entendus à  Konna, à  70 kilomètres de Mopti, désormais ligne de front. « Nous avons déclenché les opérations contre l’ennemi, qui a tenté de faire face. Nous allons les déloger », a dit un militaire malien sous couvert d’anonymat à  l’AFP, sans donner plus de détails. Douentza reprise aux islamistes D’après de nombreux témoignages, la ville de Douentza (145 km au nord-est de Mopti), sous contrôle des islamistes, a égelement été le théâtre de combats. « Nous sommes en combat, il n’y a rien à  dire », a lâché un responsable militaire sur le terrain. « Nous sommes en bonne position », a-t-il ajouté. De source militaire toujours, la vile de Douentza serait serait revenue sous contrôle gouvernemental. Du côté des islamistes armés qui occupent les trois régions du nord du Mali et une partie de la région de Mopti, c’est le silence radio. Les responsables de Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), du Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) et d’Ansar Dine sont injoignables et aucune information sur le bilan des combats de part et d’autre n’a été communiquée. Mopti est la dernière capitale régionale avant les territoires sous contrôle des islamistes. Entre Konna et Mopti se trouve la localité de Sévaré (moins de 15 km de Mopti), o๠l’armée dispose d’un poste de commandement opérationnel. Selon le site leMonde.fr, un militaire malien a affirmé que des hommes et des armes avaient été envoyés à  Mopti dans la nuit de mardi à  mercredi, et des témoins ont vu une partie de ces renforts se rendre à  Sévaré. Le médiateur de retour à  Bamako Djibrill Bassolé, ministre burkinabé des affaires étrangères et représentant du Médiateur Blaise Compaoré pour la crise malienne, a passé la journée du mercredi à  discuter avec les autorités maliennes. Les nouveaux développements sur le terrain se sont produits alors que des négociations directes devaient se tenir ce jeudi 10 janvier à  Ouagadougou. Elles ont été reportées et M. Bassolé a évoqué hier la date du 25 janvier pour leur tenue. Il s’agit de donner plus de temps aux parties pour se préparer, a-t-il précisé. De sources concordantes, plusieurs dizaines d’officiers venus de plusieurs pays africains sont en conclave à  Bamako ce jeudi. Il pourrait s’agir d’une réunion préparatoire de l’intervention militaire internationale. La communauté internationale soutient l’option d’une intervention armée pour libérer les régions sous occupation mais également celle de négociations pour un règlement pacifique du conflit. Les populations,sont quand à  elles à  bout de patience. Des centaines de personnes ont marché dans les rues de Bamako ce mercredi 09 janvier pour réclamer la libération des régions occupées depuis plus de neuf mois. Des troubles ont éclaté qui ont fait un blessé. Les forces de l’ordre ont également procédé à  des arrestation d’individus armés qui ont profité de al manifestation pour créer du désordre.

Bamako et Kati en agitation

l’armée malienne a reçu du renfort de Sikasso et Ségou. Sous la conduite du Colonel Major Didier Dakouo, nos forces armées tiennent bon sur trois points clés proches de la ligne de démarcation : à  Mopti, Konan et Diabaly, dans la région de Ségou. Contre toute éventuelle attaque nouvelles des islamistes, les autorités ont jugé bon de renforcer l’arsenal militaire. Ainsi des armes auraient aussi été acheminées vers Mopti, armes qui étaient bloquées à  Conakry au plus fort de la crise malienne. Deuxièmement, sur la capture des 12 soldats maliens, rapportée par la chaà®ne d’information Qatari Al Jazeera, a tout simplement été démentie par le ministre de la Défense du Mali, sur les ondes de RFI, ce mercredi matin. «Â Nos hommes tiennent bon, il n’y a rien », a en substance affirmé le Colonel Yamoussa Camara à  la radio mondiale. Cela nous rassure… Bamako et Kati s’échauffent à  nouveau A Bamako, il y a du mouvement. Ce mardi matin, des marcheurs ont envahi la rue, les axes principaux et bloquer le Pont Fahd en direction du centre ville depuis l‘aube. Circulation coupée, des voitures rebroussent chemin. La veille, des sources ont été informées d’une «Â marche en direction de Koulouba » pour réclamer la tenue des concertations nationales, et d’après une autre source à  Kati : «Â demander la démission de Dioncounda Traoré… ». Vers midi, le mouvement s’est tassé et à  Kati, les routes ont été bloquées. Personne n’entre et ne sort de la ville garnison comme pour parer à  tout désordre. A Bamako, les marcheurs guidés par la COPAM, ont promis un sit-in et une nouvelle marche mercredi. On se demande pourquoi Bamako entre dans une telle agitation alors qu’à  Mopti, les forces de l’ordre stationnent pour parer à  toute menace d’attaque. Le Mali a-t-il encore de besoin de ce genre de désordre quant C’’est l’intégrité du pays qui en jeu. Il faut croire que ceux manipulent ces foules à  sortir dans la rue n’ont pas intérêt à  ce que la Paix revienne au Mali. Précautions à  prendre ! Dernière mise à  jour : 13h06

Embuscade des islamistes : l’armée malienne prête à réagir ?

Cette fois, il ne devrait pas y avoir de repli stratégique. C’’est du moins ce qu’espère la population de Mopti o๠l’angoisse serait perceptible depuis quelques jours, selon un habitant. Après l’annonce de la descente rapide des islamistes vers Douentza, C’’est l’armée malienne qui semble prendre les devants, en avançant aussi vers Douentza, la ville tampon avant Mopti et Sévaré. Les troupes stationnées à  la ligne de front à  Konan auraient ainsi grignoté du terrain. Et repoussé l’ennemi qui aurait reculé, précisent les agences de presse. Si la prise de Mopti serait dramatique pour l’évolution de la situation, la piste d’aéroport est aussi visée pour empêcher l’arrivée au sol de quelconques troupes panafricaines ou de la CEDEAO. Mais il est certain que sur place, il y a du mouvement. Si les djihadistes opèrent par embuscade, cette fois, ils ont eu affaire à  une réponse de l’armée. Des tirs de sommation ou tirs de dissuasion de la part de nos forces armées, ont été rapportés entre lundi et mardi dans la soirée. Comme un message à  l’ennemi, qui on a l’impression, teste aussi nos soldats par des rondes et files de véhicules patrouillant aux abords ces villes tampons. Et ce sont toujours des habitants qui les voient et témoignent. Autre information plus inquiétante, mais toujours invérifiée et confirmée par les autorités, celle de la capture de 12 soldats maliens par les djihadistes, et que nous révèle la chaà®ne d’information Qatari. On le sait le Qatar est accusé de financer les islamistes au Nord et ce genre de nouvelles est de nature à  semer la panique chez les habitants de Mopti ou à  créer la propagande. Mais il faut tenter de relativiser. Pour l’heure, le face à  face n’a pas encore eu lieu et les autorités sont sur le Qui-vive. Les choses pourraient-elles se précipiter et la guerre commencer plus vite que prévue ? Une réunion des Etats majors devrait avoir lieu ce mardi précise RFI. Cette fois, il faudra des décisions au sommet, et ne pas laisser des généraux livrés à  eux-mêmes sur le terrain. Pour l’heure, les deux fronts se surveillent. Pour rappel, Mopti est à  600 km de la capitale malienne. Notre dernier bastion contre les fous armés.

Les forces djihadistes ont repris la route vers le sud du Mali

Des convois de pick-up transportant des groupes d’islamistes fortement armés ont fait mouvement lundi vers le sud du Mali, non loin de positions tenues par le gouvernement, a-t-on appris de sources militaires. Ces colonnes sont signalées dans la région de Mopti, à  environ 500 kilomètres au nord-est de Bamako. « Les insurgés avancent et ont été repérés en plusieurs endroits (…) Nous les attendons. S’ils nous attaquent, nous riposterons », indique un responsable militaire malien. Les islamistes auraient atteint la zone de Bourei, à  25 kilomètres du dernier poste tenu par les forces maliennes. « L’armée malienne a effectué lundi et dans la nuit de lundi à  mardi vers Kona des tirs de sommation face à  l’ennemi, qui a reculé », a déclaré une source militaire malienne, Kona étant une localité de la région de Mopti, dont une partie est contrôlée par les forces gouvernementales et l’autre par des islamistes armés. Des rebelles touareg, soutenus par des islamistes radicaux parfois alliés à  Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), se sont emparés en avril des deux tiers du pays en profitant de la désorganisation de l’armée et du vide politique créé par un coup d’Etat militaire à  Bamako. Ansar Eddine, l’un des groupes rebelles qui a renoncé au cessez-le-feu proposé en décembre au gouvernement, a refusé de dire s’il déplaçait ses troupes ou préparait un assaut. « Pour des raisons stratégiques, nous ne disons pas o๠se trouvent nos combattants. Le gouvernement malien est responsable de ses propos, quels qu’ils soient, sur des mouvements de troupes », a déclaré le porte-parole d’Ansar Eddine, Sanda Ould Boumama. Le ministre de la défense, le colonel Yamoussa Camara, a déclaré pour sa part au micro de RFI que des « groupes djihadistes » s’étaient déployés en plusieurs endroits de la ligne de la démarcation séparant le Nord, aux mains des insurgés, du Sud, contrôlé par le gouvernement. En décembre, le Conseil de sécurité de l’ONU a approuvé des plans visant à  déployer un contingent de troupes ouest-africaines dans le Nord pour en chasser les groupes djihadistes liés à  AQMI, mais l’opération ne devrait pas être lancée avant septembre.

Résolution de l’ONU: joie et espoir à Mopti

Ils sont nombreux les mopticiens à  s’exprimer sur cette résolution voté le jeudi 20 décembre dernier. Si certains pensent que cette guerre est obligatoire pour sauver l’orgueil malien, d’autres sont sceptiques sur son volet politique qui privilégie le dialogue avec les Touaregs. La plupart saluent malgré tout le vote de la résolution. D’après, Mamadou Kenietao, agent d’une ONG, le départ de Cheick Modibo Diarra a permis l’adoption du texte qui trainait depuis sur la table du Conseil de Sécurité. « Le Premier ministre était vraiment un blocage, il ne parvenait pas à  convaincre la communauté internationale. Certains disent même qu’il était de mèche avec Algérie pour s’opposer à  l’intervention de la communauté internationale », déclare notre interlocuteur. Salif Bocoum est un ancien militaire à  Mopti. Il a explosé de joie à  l’annonce du vote de la résolution. « Il faut la guerre pour donner au Mali son orgueil d’antan, notre armée doit profiter de cette résolution pour reconquérir les régions du nord Mali rapidement. Je vous rappelle que l’armée malienne était la plus redoutable dans la sous-région. Et C’’est inadmissible que celle-ci ne soit pas en mesure de reprendre les choses en main ». Haman Guindo est du même avis que notre ex-homme de troupe. Il pense que le Mali a désormais une couverture internationale pour faire cette guerre. « Il faut reconnaitre que la guerre aussi a des règles que beaucoup ne connaissent pas. Avec l’engagement de l’ONU auprès de notre pays nous allons en finir avec les djihadistes qui sèment la terreur au nom de Dieu alors qu’ils ne sont que narcotrafiquants » déclare –t-il. Pour Saran Maiga une déplacée du nord, les militaires maliens n’ont plus de raisons de ne pas aller au front. « Au lieu que nos militaires restent en villes et s’en prennent à  des pauvres citoyens civils, ils vont être obligés de se battre de désormais. Le feu vert a été donné » se réjouit–t- elle. Le dialogue qui dérange Si certains pensent que cette résolution est la bienvenue d’autres sont encore sceptiques dans la mesure o๠elle comporte le volet politique. l’aspect dialogue avec les touarègues ne reçoit pas l’assentiment de tous. s’il est vrai que le MNLA s’est désolidarisé des djihadistes. Selon Abah Dicko, enseignant, cette résolution est un piège. « Voter une résolution ne signifie pas d’aller faire la guerre tout de suite. Ils nous font croire que la guerre C’’est demain et après ils nous imposeront les Touaregs pour faire un front commun contre les fous de Dieu » critique –t-il. Dédé Tolo, mécanicien de son état, ne connait pas le contenu de la résolution mais il est d’emblée contre. « Cet accord de l’ONU dont les gens parlent depuis ne peut rien changer dans la crise malienne. l’essentiel est que les militaires se donnent la main pour aller au front afin de libérer le nord. Le vrai problème du Mali est la division au sein de l’armée. Sinon on va attendre encore malgré cette résolution votée par la communauté internationale » déclare –t-il. Modibo Fofana depuis Mopti

Carnet : Mopti-Koro, « la route de l’inquiétude »

C’est cette route qu’ont suivi le 20 octobre les véhicules de la caravane de la campagne Tous et Chacun. Les participants ont pu constater par eux-mêmes le dispositif de sécurité déployé dans la zone, devenu un désért économique et commercial. Il faut passer trois barrages pour arriver à  Koro depuis Mopti. Des militaires et des gendarmes, armés de kalachnikov et équipés de mitrailleuses montées sur des pick-up, contrôlent méticuleusement les allées et venues. « Nous n’avons croisé aucun véhicule, exceptés quelques motocyclistes téméraires », commente l’un des participants à  la caravane. A l’entrée de Bandiagara, les militaires assurent aux caravaniers que leur sécurité est garantie. Les participants n’en sont pas moins inquiets. Ils savent que les djihadistes circulent aux environs de Douentza : « Vous êtes dans la zone rouge vous pouvez rouler sans crainte rien ne vous arrivera », rassure un jeune garde armé. Dimanche, direction Koro depuis Bankass. Là  encore le tronçon est très peu fréquenté. Arrivés à  Koro les habitants nous confirment que les rebelles du MNLA ont fait un tour et fait des pillages et enlevé les véhicules de World vision. De quoi faire passer une nuit blanche aux participants, qui ont justement passé la nuit dans les locaux de cette ONG, avant de retourner vers Mopti sans regrets.

Youssouf Diawara, élu Président 2013 de la JCI Mali

C’’est par un forum sur la crise au nord et les réponses que peut proposer la jeunesse malienne pour sortir de l’impasse, qu’a débuté la Convention Nationale 2012 de la Jeune Chambre Internationale Mali. Y ont pris part plusieurs personnalités politiques, des membres de la société civile et plus d’une centaine de « jaycees » venus de tout le Mali. La JCI Mali s’est impliquée dès le mois de janvier 2012 pour réaffirmer aux yeux du monde que le Mali est un et indivisible et que ses fils ne voulaient pas la guerre fratricide qui se menait au nord. Aujourd’hui, il est question pour cette organisation de ramener les valeurs qui sont aussi celles de la JCI, la fraternité, la solidarité, le respect de la personne humaine, au C’œur de la quête de la paix vers laquelle se tendent toutes les bonnes volontés. Une année 2012 particulière Tenue du 09 au 13 octobre 2102, la Convention Nationale est la rencontre phare de l’année pour les membres Jeune Chambre, car elle permet l’élection des nouveaux dirigeants de l’organisation. Ainsi, au terme d’une journée marathon de vote, le Sénateur Youssouf Diawara de la JCI Mopti succèdera au 31 décembre 2102, au Sénateur Maà¯ga Adiaratou Thiam. Cette dernière a présenté son bilan, avec 80% des activités prévues au plan d’action réalisées, malgré la crise. La JCI Mali a été très présente sur la scène nationale et internationale et a apporté sa modeste contribution surtout en terme de soutien aux populations déplacées et celles vivant en zone occupée et ce à  travers divers projets. Le Sénateur Youssouf Diawara qui dirigera l’organisation en 2013 aura fort à  faire pour relever les défis auxquels fait face la JCI Mali. La mobilisation des membres pour plus de leadership encore de la JCI Mali mais aussi la citoyenneté active, axe majeur de son mandat selon ses dires. « Je serai à  vos côtés pour relever les défis de la croissance, de la formation et de l’engagement citoyen » a-t-il déclaré dans son adresse à  ses « amis » de la JCI Mali qui l’ont élu. Avant de conclure qu’il est heureux de s’ « engager devant tous de faire de la JCI Mali une organisation de référence, ici et dans le monde ». Mopti, comme un message de solidarité La JCI Mopti, organisation locale membre (OLM) hôtesse de la Convention Nationale a gagné son pari de la réussite de cet événement. C’’était Gao qui devait accueillir la rencontre, mais l’actualité a obligé la JCI Mali a changé de destination. Le choix de Mopti était plein de sens. Il s’agissait de montrer une solidarité active envers les populations déplacées mais surtout celles vivants dans les zones occupées, pour leur dire que « nous ne les oublions pas », comme l’a dit dans son discours la Présidente 2012, Adiaratou Thiam, à  l’ouverture des travaux. « La sécurité était au rendez-vous, et tout s’est très bien passé » s’est réjouit le Président le la JCI Mopti, Adama Traoré. Après un diner de gala au cours duquel les meilleurs membres et organisations locales ont été primés, les membres de la JCI Mali se sont donnés rendez-vous à  Kayes pour la Convention Nationale 2013.

Moussa Mara nous raconte son voyage à Mopti

1. L’objet principal de notre déplacement était la 17e convention nationale de la jeune chambre internationale du Mali qui nous a invité à  animer une conférence sur la jeunesse face aux crises de notre pays afin de dégager quelle vision peut guider les jeunes du Mali pour que demain et après demain notre pays ne connaisse plus des situations parelles; le Ministre Abdoulaye SALL de CRI 2002 était le modérateur de cette conférence à  laquelle ont participé de nombreux cadres de Bamako et de la région, des sénateurs de la JCI, des élus ainsi qu’une centraine de membres de la jeune chambre internationale du Mali venu de la quarantaine d’OLM que cette organisation contient; le debats furent très animés et à  l’issue des travaux les jeunes ont retenu quelques axes d’intervention stratégique autour desquelles ils vont agir pour atteindre leurs objectifs (sensibiliser les jeunes et accroà®ttre la citoyenneté, approfondir les capacités d’indignation des jeunes et d’accompagnement des attitudes positives, soutenir le leadership jeune, mieux participer aux débats publics…) 2. Dans l’après midi et la soirée j’ai eu l’honneur d’être reçu au PC du commandement du theatre des opérations de l’armée au Nord, sous la direction du colonel major Didier DACKO, pour des echanges très approfondis et très fructueux autour des questions de préparation de nos forces armées et de sécurité, du passé et des causes profondes et précises de la défaite des mois de février à  avril mais aussi des perspectives, options et cas de figure offerts aux autorités militaires dans l’environnement actuel et des solutions. Les Militaires, dont une grande proportion de jeunes officiers supérieurs (commandants, lieutenants colonels, colonels) avec lesquels j’ai eu l’occasion de discuter m’ont donné des élements pertinents permettant de comprendre davantage la realité au sein de la grande muette malienne qui intrigue beaucoup ces derniers temps. Je peux vous assurer que ce que j’ai vu et entendu me renforce davantage dans l’idée que cette armée peut rapidement redevenir la force crainte dans la sous région et qu’elle est disposée à  jouer sa partition dans ce qui est envisagé comme schéma opérationnel de récupération des territoires perdus dans les semaines à  venir. L’armée malienne est encore soutenue et animée par des hommes de valeurs, souvent dans la fleur de l’âge et qui sont plus déterminés qu’on ne puisse l’imaginer. Comme ce jeune lieutenant colonel de 37 ans, qui dirigeait l’échelon tactique interarme (ETIA) de Tessalit et qui, après la chute du camp, s’est trouvé seul dans le desert, marchant plus de 200 km entre Tessalit et Anéfis pendant quatre jours et quatre nuits, se déplaçant uniquement de nuit en se faisant guider par les étoiles et buvant ses urines pour survivre et qui, une fois arrivé à  bon port et après la chute des grandes villes, se retrouve à  Sévaré, determiné à  remonter et à  aller récupérer les territoires perdus et cet honneur d’officier qui est désormais le fondement de sa vie. L’avenir nous dira tous si ce qui vient d’être écrit s’avère fondé, mais je vous assure que je ne doute pas une seconde de cela! 3. J’ai eu la chance d’être également reçu par Monseigneur Georges FONGHORO, l’evêque de Mopti dont le diocèse (le plus vaste du pays) contient tout le nord du pays, pour des discussions autour de l’organisation de l’église catholique, du dialogue inter religieux, des moyens de renforcement des religions pour mieux lutter contre l’intégrisme religieux: les échanges profonds avec ce prêtre de très haut niveau intellectuel m’ont beaucoup enrichi tant Mgr FONGHORO (dont certains cousins sont imams et donc musulmans) semble ouvert, disponible, curieux et receptif; j’ai l’habitude de dire que la laicité de l’Etat malien est alimentée par la laicité de la société malienne et que cette dernière qui n’est pas ménacée à  court terme, sera d’autant plus protégée si l’Etat avait l’intelligence necessaire de travailler avec les religions et les faire jouer pleinement leur rôle de constructeur de l’individu et de pacificateur de la société; Moi le musulman pratiquant dont le père est chrétien et dont la maman est musulmane, avons trouvé plus que des similitudes dans nos idées et nos parcours! 4. L’ORTM de Mopti m’a invité hier pour animer l’emission « Une heure pour en parler » qui aborde les questions d’actualité afin d’échanger autour des crises qui secouent le Mali aujourd’hui; cette émission reprise en synchronisation par trois autres radios de la ville sera diffusée demain dimanche en mi journée et plusieurs autres fois dans les jours à  venir; d’autres radios ont recupéré les enregistrements pour les diffuser sur leurs ondes; les journalistes de Mopti ne sont pas différents de ceux de Kayes ou d’ailleurs et nos compatriotes de Mopti de même, ils ressentent seulement un peu plus la pression de la zone de démarcation qu’ailleurs, et partout les maliens aspirent à  la paix, à  l’unité, à  la laicité mais également à  une sortie de crise sérieuse qui ne nous ramènera pas dans le passé! Cette visite, comme les précédentes, m’a autant apporté que j’ai pu donner

Mali : pas de psychose dans la zone tampon

« Nous ne sommes pas inquiets », affirme un habitant de Sévaré, qui abrite l’aéroport de Mopti, capitale de la 5ème région, situé à  quelques kilomètres plus au nord. Depuis la « prise » de Douentza par le mouvement extrémiste MUJAO, on a quand même entendu les rumeurs les plus folles circuler dans la ville. Certains auraient aperçu des véhicules arborant le drapeau des islamistes, d’autres en auraient vu dans la ville de Mopti en train de tenter des recrutements locaux. « C’’est des histoires », nous rétorque notre interlocuteur, employé de bureau, qui a requis l’anonymat. Il est vrai que la ville de Douentza, située à  une centaine de kilomètres à  peine de Mopti apparaissait déjà  aux mains des islamistes qui y maintenaient une présence discrète. Leur montée en puissance ces derniers jours avec l’annonce du ralliement des milices d’auto-défense locales et l’instauration de la charia, aurait de quoi faire monter la tension. Mais, contrairement à  ce que l’on aurait pu s’attendre, les habitants de Sévaré, véritable ville garnison, et ceux de Mopti continuent à  mener leur quotidien comme si de rien n’était. Ils se sont maintenant habitués à  partager leur quotidien avec les militaires qui seraient plusieurs milliers dans la ville, en plus de ceux qui peuplent d’ordinaire les camps des environs. Même les mouvements de véhicules militaires et les barrages installés depuis quelques jours à  tous les points d’entrée de la ville de Mopti ne semblent pas les perturber. En effet, depuis l’annonce du contrôle de Douentza par les islamistes, les patrouilles se sont renforcées et dès la nuit tombée, il faut montrer patte blanche avant de pouvoir entrer ou sortir de Mopti et Sévaré. Tout le monde est très prudent et il est difficile d’obtenir l’avis des uns et des autres sur ce qui se passe dans Sévaré. Dans les grins, on discute de tout mais surtout pas de la situation sécuritaire de la ville. Quelques jeunes osent cependant avouer qu’ils se demandent bien ce que font les militaires dans leur ville au lieu d’aller combattre jusque quelques dizaines de kilomètres plus au nord, o๠se trouvent les vrais enjeux. Certains habitants et particulièrement les commerçants et autres tenanciers de bars disent prendre les choses du bon côté puisque les affaires continuent de marcher, et plutôt bien… Et prient pour que la situation reste stable. Surtout que de nouvelles rumeurs ont fait le tour de la ville de Sévaré ce jeudi. Il « parait » que les islamistes ont juré de venir faire leur prière du vendredi dans la ville. Si cela s’avérait, comment les populations vont-elles l’interpréter ? Provocation ou tentative de conciliation ?

Mali : les islamistes armés occupent une autre ville du pays

Un instituteur de la ville, Moussa Dicko, a indiqué que des membres du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) avaient pénétré dans la ville samedi matin. «Les gens de Mujao sont arrivés à  bord de neuf véhicules 4×4. Ils ont désarmé les gens de Ganda Iso, une milice locale», a-t-il expliqué. «Ils ont pris toutes les armes, ensuite ils les ont chassés», a-t-il ajouté, précisant que les islamistes avaient ensuite tenu «une réunion» avec les notables de la ville au cours de laquelle ils avaient expliqué que les milices de Ganda Iso – qui avaient promis de travailler avec eux – étaient des «traà®tres». D’après ce témoin, ils auraient pris les différentes entrées et sorties de la ville. Un autre habitant de Douentza, un agriculteur, a confirmé ces propos. «Il n’y a pas eu de morts. Maintenant, ils sont à  l’entrée est et ouest de la ville», a expliqué cet habitant. Les trois régions administratives de Tombouctou, Gao et Kidal, dans le Nord du Mali, sont occupées depuis cinq mois par le Mouvement pour l’unicité du jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) et Ansar Dine (Défenseurs de l’Islam). Deux groupes islamistes alliés à  Al-Qaà¯da au Maghreb islamiste (Aqmi) qui en ont évincé leurs anciens alliés rebelles touareg, sécessionnistes et laà¯cs.

L’avancée de rebelles fait fuir les habitants de Mopti

Des centaines d’habitants de Mopti et de ses environs (centre du Mali), incluant des militaires et leurs familles, ont quitté leurs domiciles, craignant l’avancée de rebelles touareg ayant pris en trois jours le contrôle du nord du pays, a appris lundi l’AFP auprès de témoins. « Nous on est partis hier (dimanche) après-midi » de Mopti pour Bamako, « et il y avait beaucoup de personnes sur la route, avec leurs effets, qui partaient. Les gens sont paniqués, même les militaires fuient », a affirmé une mère de famille résidant à  Mopti et travaillant à  Sévaré, ville proche abritant un camp militaire. « C’est pareil à  Sévaré. Les membres des forces de défense et de sécurité se mettent en civil et partent, ou mettent leurs familles à  l’abri. Les militaires partent depuis l’attaque de Gao » (nord-est) samedi par des groupes rebelles et islamistes armés, a-t-elle ajouté. Ses déclarations ont été confirmées par un autre résident de Sévaré fonctionnaire à  Mopti, qui a parlé de « déplacements » mais a précisé qu’il n’étaient pas massifs. « Hier » dimanche, « les stations-service étaient fermées mais beaucoup ont rouvert aujourd’hui. Les militaires ont quitté les camps, il y en qui se sont installés dans des quartiers » à  Mopti et Sévaré, d’autres ont quitté les villes, a déclaré cet adulte, qui assure que des habitants font leurs provisions pour plusieurs jours. Selon la mère de famille, de nombreux jeunes se sont rendus à  Ségou, plus au sud, pour s’inscrire sur des listes de bénéficiaires potentiels d’armes, afin de « défendre leurs villes », en cas d’attaque. « Personne n’est à  l’abri à  Mopti, puisque même ceux qui sont chargés de nous protéger ont fui », a-t-elle dit. Aucun officiel n’a pu être joint pour commenter ces informations. Sévaré, à  l’est de Mopti, est sur la route reliant Bamako, la capitale, à  Gao, capitale d’une des trois régions administratives du nord du Mali, avec Kidal et Tombouctou. Toutes ces régions n’étaient plus lundi sous le contrôle des forces gouvernementales, qui les ont désertées, les laissant aux mains de groupes de rebelles touareg et islamistes armés.

Mara face à la jeunesse désoeuvrée de Mopti

Le candidat de Yelema Moussa Mara était ce week-end à  Mopti pour présenter son programme en faveur de l’éducation nationale, qui connait depuis plus de deux décennies des crises à  répétition. Un lieu symbolique, puisque Mopti est la capitale de la région qui affiche le plus faible niveau d’instruction aussi bien chez les hommes que chez les femmes, selon la dernière enquête démographique et de santé réalisée en 2006. Pour l’occasion, l’habituelle conférence de presse hebdomadaire s’est transformée en meeting dans l’amphithéâtre du site de l’Alliance franco-malienne. Les militants et sympathisants de Yelema sont venus en nombre. Avec 90% de jeunes issus de l’école malienne sans emplois, les candidats disent tous faire de l’éducation leur priorité. Constat alarmant La situtation est paradoxale. Le budget de l’éducation est en effet le plus important du pays. Il représente 35% du budget total, suivi par celui de la santé. Pourtant « en 20 ans ce budget a baissé de 70% », a souligné Moussa Mara en ajoutant que « si nous n’y prenons pas garde, demain risque d’être compliqué pour le Mali ». Convaincu que les problèmes de l’Education malienne ne seront pas résolus en dix ans, le candidat dit avoir conçu un plan d’orientation majeure. Une chose est d’investir davantage dans l’Education, une autre en est d’appliquer de toute urgence des politiques de redressement du système, explique-t-il. Il envisage de concentrer ses efforts sur la formation des enseignants, tout en améliorant leurs conditions de travail, et d’accorder une importance particulière aux sciences, de manière à  ce que les écoles produisent plus de scientifiques que de littéraires. l’Ecole devra être sortie du cercle vicieux de la politisation et de l’amateurisme, a-t-il déclaré en insistant que le fait que « le rôle de l’AEEM ne doit plus consister à  suspendre les cours ni à  provoquer des grèves ».

Ziara de Mopti: la bénédiction des Cheikhs

Né vers 1924 et décédé en 2004 à  Mopti, Cheik El Arabi a vécu 80 ans. Depuis lors, un hommage lui est rendu chaque année pour commémorer l’anniversaire de sa mort à  travers la Ziara. Le mot Ziyara signifie rendre hommage sur un plan spirituel. Bénédiction des cheicks La Ziarra fait partie de la sounah du prophète Mohamed (paix à  son âme). C’’est un devoir de reconnaissance à  l’endroit du cheick comme ils aiment l’appeler. C’’est dans ce cadre que ses adeptes, les Tidianites se donnés rendez-vous dans la Venise malienne pour rechercher la bénédiction de ces guides spirituels. La Tidianiya, C’’est la connaissance rationnelle de l’Islam. Aujourd’hui, Mahamoud Ibrahima Niass est le chef spirituel des Tidianites au Sénégal, et Cheick Chaffi celui du Mali. Après la mort de Cheik El Arabi Diarra en 2004, ses fils ont décidé d’organiser la ziara et les tidianites viennent d’Afrique, d’Europe, des Etats-Unis et même de pays comme l’Australie, la Chine etc, pour participer à  cette réunion collective o๠la ferveur et la dévotion se conjuguent dans une ambiance hautement spirituelle. A Mopti, au Mali,la population a accueilli ses hôtes à  Sévaré, ville proche, munie de photos du Cheick Mohamed El Arabi et de chapelets. Après les salamalecs, la délégation s’est dirigée à  Taikiri o๠se trouve la tombe du Cheick El Arabi. Devant la tombe de son père, Cheick Mohamed Chaffi a prié deux rakats avec les tidianites sous la conduite de Cheick Mahamoud Niass cheick de Kaolack au Sénégal. Ibrahima Niass électrise la foule La nuit de Samedi, a été consacrée à  la lecture du Coran par les fidèles, et couronnée de bénédictions pour le Mali, l’Afrique et le monde. Le prêche a eu lieu de 22 heures jusqu’à  l’aube. l’honorable Cheick Sidi Ahmed Diarra a d’abord récité la fatiha, avant de céder la place à  Mamadou Niass, l’un des fils cadet de Ibrahim Niass qui a commencé le veillée par la récitation d’une sourate du Coran. Puis, Cheick Mohamed Chaffi qui ne sort que deux fois par an, à  l’occasion du Maouloud et la Ziara a électrisé le public par la révélation de certains secrets du coran. Face à  l’intérêt de la population sur ces connaissances, qui portaient aussi sur le développement de la religion, le cheikh a exohorté à  plus d’entraide, d’amour du prochain, puisque son père a sacrifié sa vie pour l’islam et ses voeux se réalisaient par la grâce du Dieu. « Toute personne qui me voit cette nuit rentrera au paradis ». Cette phrase du Cheik a crée l’effervescence dans l’assistance parmi laquelle, jeunes, vieillars, femmes et religieux, tous se bousculaient pour serrer la main du Cheick. Il a fallu l’intervention des forces de sécurité pour calmer le public. L’un des disciples explique alors que le Cheick Mahamoud Ibrahima Niass devient une manifestation divine en prononçant cette phrase… Il faut vivre la Ziara pour comprendre.

Hotels à Mopti : La descente aux enfers

Depuis plusieurs années, le Nord de notre pays vit au rythme des prises d’otages spectaculaires, du brouhaha médiatique qui les accompagne et des interventions musclées de certaines troupes sous-régionales pour, dit-on, circonscrire la «menace terroriste». Cette situation a porté un coup dur à  plusieurs secteurs d’activité économique, notamment le tourisme. Du coup, les Chancelleries européennes, notamment les Affaires étrangères françaises, ont dissuadé leurs ressortissants de choisir le Mali comme destination touristique. En oubliant certainement que le tourisme ne s’arrête pas seulement au Nord du Mali, et qu’il existe plusieurs autres destinations vers les régions sud du pays. En clair, il n’y a pas de doute, le tourisme malien est victime d’un lynchage médiatique à  l’occidentale. Les comptes au rouge A Mopti, à  l’instar des autres villes touristiques du pays, la situation est des plus dramatiques. Artisans, hôteliers, et autres acteurs du secteur, crient au désarroi. C’’est le cas, entre autres, de Siaka Doumbia, gérant de l’ «Â Hôtel Splendide » de Mopti. Pour lui, depuis la saison 2008, les comptes sont au rouge dans le secteur hôtelier de la région. «Â Pendant les périodes de grande saison (en novembre et décembre), mon hôtel faisait le plein de clients. Mais actuellement, depuis trois saisons, des chambres de l’hôtel peuvent restées fermées une année entière. Nous ne devons notre salut qu’à  l’organisation de séminaires par certaines ONG, et les quelques rares réservations des missions des départements ministériels, etc. Nous ne savons plus o๠mettre la tête » s’alarme l’hôtelier. Qui ajoute que beaucoup d’opérateurs ont finalement fermé boutique. M. Siby, n’en dira pas moins. Selon le responsable du «Â Motel de Sévaré », la situation des hôteliers à  Mopti est peu enviable. Notre interlocuteur dénonce la faiblesse des réservations d’hôtels, la mévente des produits dits de souvenirs, les mauvaises recettes dans les restaurants, etc. Bref, selon M. Siby, le secteur hôtelier ne vit plus ses meilleurs jours. Dominique, une Française installée à  Mopti dans le secteur de l’hôtellerie, a ouvert l’hôtel «Â Doux rêves ». Comme les autres opérateurs hôteliers, la baisse des recettes a plongé l’établissement dans une impasse financière. Mohamed, vendeur de produits artisanaux devant le «Â Motel de sévaré », abonde dans le même sens. Selon lui, l’absence de touristes à  Mopti a conduit à  une baisse considérable de sa production. «Â Le peu de bijoux que je fabrique, met des semaines à  être écoulé », s’alarme-t-il. Cabale anti-touristique malienne Au Mali, la saison touristique était marquée chaque année par la fréquentation des sites par les visiteurs internationaux ainsi que leur présence aux différentes manifestations touristiques et culturelles (festivals, cérémonies rituelles, etc.). Toute chose qui faisait de notre pays l’une des destinations touristiques les plus en vue. Mais depuis deux saisons touristiques, le secteur connait une descente aux enfers à  travers la baisse du taux de fréquentation. De 250.000 visiteurs en moyenne chaque année, nous sommes actuellement à  120.000 touristes seulement depuis 2009, soit une réduction de plus de 50% du taux de fréquentation. Ceci a eu des conséquences dramatiques à  travers l’arrêt des vols charters en direction de Mopti et de Gao, une annulation des réservations d’hôtels par des organisateurs de voyages, la réduction des dépenses liées à  la visite des sites (guidage, location véhicules, restauration, achats de cadeaux, etc.) Comme conséquences, le secteur touristiques fait face à  des difficultés pour les entreprises touristiques (agences de voyage, hôtels, locations de véhicule, etc.) Les artisans n’arrivent plus à  payer le salaire du personnel, les impôts et taxes, les prêts contractés auprès des institutions de financement, la baisse du niveau des investissements touristiques, l’arrêt de certains projets, surtout hôteliers, le désespoir de nombreux prestataires informels, etc. » Bref, avec la nouvelle donne, C’’est le ciel qui s’écroule sur la tête des acteurs touristiques, et C’’est une partie de notre économie qui est touchée.

Biennale Artistique et Culturelle 2012 : Mopti reçoit la Mascotte

Le ballet de véhicules d’immatriculation du district n’a pas faibli ce week-end à  Mopti. On connait cette ville d’habitude très sale, mais cette semaine, la mairie avait pris soin d’«Â assainir » quelques rues, o๠la délégation officielle était susceptible de passer. Ce n’est pas tous les jours que Mopti reçoit un tel évènement. Car il s’agissait pour «Â la Venise malienne » d’abriter deux cérémonies de haute importance, tant pour le chef de l’Etat que pour les populations de la région : la finale de la «Â Super-coupe ATT », et la remise officielle du fanion de la biennale 2012 par le gouverneur de Sikasso à  son homologue de Mopti. La Super coupe d’ATT éclipse la cérémonie de la biennale Il est 16 heures 35 ce samedi 17 septembre au stade Barema Bocoum de Mopti quand le président de la République fait son entrée. Accueilli sous les notes de fanfare de la Garde nationale, Amadou Toumani Touré prend place à  la loge officielle après l’exécution de l’hymne national. Rarement on aura vu ATT faire l’impasse sur son traditionnel bain de foule. Mais ce jour, le natif de région de Mopti a préféré saluer du haut de la tribune officielle, o๠il était entouré de huit membres du gouvernement (dont le représentant de Mme le Premier ministre), de deux candidats à  la présidentielle de 2012, Modibo Sidibé et Soumaà¯la Cissé ainsi que de l’ancien Premier ministre du Niger, etc. Officiellement, la cérémonie du samedi 17 accordait la primauté à  la remise du fanion de la biennale artistique et culturelle 2012 prévue à  Mopti en décembre. Mais le coup de théâtre a été spectaculaire quand à  l’annonce du programme, le maitre de cérémonie a complètement ignoré tout aspect relatif la biennale. Interpellé sur sa gaffe, le pauvre commentateur qui avait essuyé les critiques acerbes de la délégation du ministère de la culture et d’autres observateurs, a précisé qu’il n’a fait que lire le programme qu’on a lui remis. Il n’y a donc pas de doute, la « Super-Coupe » du président avait « bouffé » l’essentiel : C’’est-à -dire la cérémonie de la biennale. Les organisateurs ont heureusement vite pris la mesure de leur erreur et rectifié en annonçant la remise du fanion après la démonstration des parachutistes. Mopti reçoit officiellement le flambeau Sur la pelouse du stade de Mopti, plein-à -craquer, et devant le président de la République, le gouverneur de la Sikasso, Ibrahim Féfé Koné, a officiellement passé le témoin à  celui de Mopti, avec le témoignage du ministre de la culture, Hamane Niang. En recevant le fanion, Seydou Toumani Camara a pris l’engagement (devant plus de 25.000 spectateurs, le chef de l’Etat et les membres du gouvernement) de « réussir » le pari de l’organisation de la biennale artistique et culturelle 2012. Pour lui, le défi est de taille, mais le relever est un devoir, au regard, dit-il, de l’importance de la manifestation tant pour la région que pour la valorisation du patrimoine culturel de notre pays. Le chef de l’exécutif régional, qui a sollicité l’implication de toutes les populations de la région, a promis que Mopti emboitera le pas à  Bamako en 2003, à  Ségou en 2005, à  Kayes en 2008 et à  Sikasso en 2010. l’idée de décentraliser l’évènement, est de responsabiliser davantage les régions, une première expérience (réussie) en 2005 par la région de Ségou. Le caractère tournant de l’évènement s’inscrit dans la dynamique de faire de la biennale un facteur de développement pour la région qui l’abrite, et de renforcer le sentiment d’appartenance à  un même pays, en favorisant la circulation des artistes et de leurs œuvres, etc. La biennale artistique et culturelle offre l’occasion pour les régions d’acquérir des infrastructures, notamment culturelles, à  travers la construction de salles de spectacles de plus de 1.000 places. Le chantier, qui avance à  pas de charge, à  Mopti, constitue un motif de satisfaction pour les acteurs de la biennale dans cette région. La cérémonie de remise du fanion a inauguré la pose de la première pierre de la « Mascotte de la biennale » à  l’entrée de la ville. C’’était en présence des ministres de la culture, de la jeunesse, et de la décentralisation. La fin de la construction de ce moment est prévue, dit-on, dans trois mois.

Biennale Artistique : Sikasso passe le témoin à Mopti

Après Bamako en 2003, Ségou en 2005, Kayes en 2008, Sikasso en 2010, C’’est au tour de la 5ème région d’avoir, l’année année prochaine, la lourde responsabilité de recevoir la diversité artistique et culturelle malienne. Un évènement important et un facteur de développement pour cette région choisie par le chef de l’Etat Amadou Toumani Touré le 29 décembre 2010 à  Sikasso à  la faveur de la cérémonie de clôture des festivités de l’édition précédente. Pour cela, une importante délégation du ministère de la culture, accompagnée d’artistes et de journalistes, devront effectuer, à  partir de ce jeudi 15 septembre, une caravane sur Mopti. A la tête de cette délégation, comprenant la mascotte de la biennale, le ministre de la culture Hamane Niang, accompagné de certains membres de son cabinet. Mopti face au défi de l’organisation La mission sur Mopti a pour objectif de procéder à  la remise officielle du fanion de la biennale artistique et culturelle. l’évènement, qui est fortement attendu par les populations de la Venise devra donner un avant goût de ce que sera la Biennale 2012 dans cette région. Au cours de ce voyage à  Mopti, le gouverneur de la région sera en effet investi par son homologue de Sikasso de la lourde responsabilité de l’organisation de l’importante manifestation prévue en décembre 2012. l’un des temps forts de cet évènement sera marqué par une soirée culturelle du 16 septembre au stade Barema Bocoum avec la participation d’artistes de la région et d’autres localités du pays. Cette soirée, devra, selon le programme, être couplée avec la finale de la «Â Coupe ATT 2011 ». La caravane de la remise du fanion de la biennale intervient en effet trois mois après le Forum de Mopti qui a réuni plus de 200 participants. Cette rencontre (organisée du 26 au 30 mai derniers) a consacré la réflexion des acteurs sur le mode de financement, d’organisation, et de diffusion des œuvres de la biennale, mais également sur l’amélioration de la qualité de la prestation des troupes artistiques pour une meilleure commercialisation des œuvres sur le marché. Le Forum de Mopti a donc constitué une étape décisive dans la préparation de la prochaine biennale artistique et culturelle. La tribune de Mopti a permis d’améliorer la nouvelle configuration de l’organisation de la biennale, de renforcer les capacités d’organisation des cadres de la région, de développer le partenariat public et privé autour de l’organisation de ladite manifestation. 51 ans nous célébrons notre culture Activité majeure du ministère de la culture, la Biennale artistique et culturelle constitue le carrefour de l’expression artistique et de la diversité culturelle de notre pays. Cadre de rencontre et de dialogue entre les jeunes et les acteurs culturels des huit régions du pays plus le district de Bamako, la biennale a été créée en 1958 sous le nom de «Â Festival africain de la jeunesse ». En 1962, elle se réduit à  la dimension nationale pour prendre le nom de «Â Festival national de la jeunesse ». De 1963 jusqu’en 1970, la manifestation a existé sous l’appellation de «Â Semaine nationale de la jeunesse ». A partir de cette date (1970) jusqu’en 1988, elle devient officiellement «Â Biennale sportive, artistique et culturelle ». Dès lors, ce fut une longue période d’inexistence jusqu’en 2001 oà¹, grâce à  l’ancien ministre de la culture, feu Pascal Baba Coulibaly, la manifestation renaà®t sous l’appellation «Â Semaine nationale des arts et de la culture ». Devenue «Â Biennale artistique et culturelle » en 2003 avec le ministre Cheick Oumar Sissoko, elle s’inscrit en droite ligne de la volonté des autorités de notre pays d’en faire un facteur de développement pour la localité qui l’abrite, et de renforcement de l’unité nationale, et de la cohésion sociale. La manifestation de célébration de la culture du Mali est aussi vieille que son indépendance. La remise du fanion à  Mopti devra donner les prémisses d’une fête grandiose en décembre 2012, à  mois d’un éventuel report pour cause d’élections. Issa Fakaba SISSOKO

Sévaré, nouveau temple de la prostitution

A sévaré, une fois la nuit tombée, chacun se cherche un endroit pour destresser et se remettre après une journée de dur labeur. En tout cas, pas question que ça soit le week-end. Et l’on n’a pas besoin d’être maquisard pour connaitre les coins chauds de la ville. C’est une ville o๠l’économie nocturne bouge à  merveille. En plus, les maquis sont sous l’emprise de vagues de jeunes filles (venant du Burkina voisin) qui s’y logent. Ces « filles de joie » accèdent facilement à  cet endroit du Mali car elle empruntent « la route du poisson », c’est à  dire celle qui passe de la frontière Burkinabè à  Koro, Bankass et Badiagara. La ville de Sévaré leur donne ainsi des « opportunités d’affaires » et leur fait gagner de l’argent dans la prostitution. Très loin de leur pays d’origine, elles n’ont aucune honte à  exercer (même à  visage decouvert) ce métier. Elles ont pour clients, des touristes, des hommes d’affaires et même des fonctionnaires en mission dans la zone. Récit d’une ballade dans « Sévaré by night » A 22h je me suis engouffré dans un taxi en compagnie de mon ami Olivier. Ce dernier est médecin et intervient dans la zone au compte de l’organisation « Medecins sans frontières ». 2 km séparent mon hôtel du maquis « Bavaria ». Un autre maquis est contigu à  ce haut lieu de débauche. C’est là  que mon ami et moi campâmes pendant au moins 2 heures d’horloge. Ici l’accueil est chalereux sur fond sur lumière savamment tamissée. Regoupée autour de tablettes disséminées dans une vaste cour, une bonne poignée de clients trinque déjà . La bière et la liqueur coule à  flot, avec à  coté de demoiselles au charme étincelant. Au même moment, du coupé-décalé, tonne dans les oreilles. J’avais de la peine à  entendre les mots prononcés par mon ami Olivier. Subitement ce dernier s’est vu flanqué d’une jeune dame habillée en tenue très sexy avec une poitrine exubérante. Elle nous a invité à  nous asseoir, à  trois, autour d’une tablette. Tout autour de nous, défilaient ses consoeurs (toutes habillées dans le même style), devant une kyrielle de chambre de passe. Toutes attractives, ces jeunes dames, n’hésitaient pas à  se jeter dans la « gueule du loup » pourvu qu’il y ait l’argent. Deux minutes après, une autre, du nom de Nadège, nous a rejoint et s’est particulièrement intéréssé à  moi. Grande de taille et très élégante, elle évacuait la fumée d’une cigarette par ses narines. Sympathique comme d’habitude, je n’ai pas manqué de la harceler de questions. Sans se douter de mon identité, du moins, sans savoir que je faisais mon boulot d’investigateur, elle n’avait le moindre tabou pour me répondre. Comme si l’on se connaissait bien avant. Ma première question adréssée à  Nadège était de savoir comment se passaient les choses ici. Sans detour, elle m’a tout détaillé à  propos de la passe. Elle m’a demandé de lui commander de la bière. La discussion s’est interrompue quand Nadège s’est excusé auprès de moi après avoir aperçu à  l’entrée d’un de ses fidèles clients. J’ai du patienter 20 minutes environ pour qu’elle nous rejoigne à  nouveau à  la table. A son retour, j’ai pas manqué de lui poser la question de savoir pourquoi elle s’était choisi le chemin des maquis. « J’habite ce coin depuis 3 mois. Mon objectif est de me trouver un fond pour faire du commerce à  Ouaga ». Toutefois, ajoute-elle, « je n’ai aucune intention de rester dans les maquis ». Ensuite, j’ai réussi à  arracher quelques mots sur les lèvres de la compagne de Olivier. Cette dernière a affirmé qu’elle n’avait jamais fréquenté de maquis dans son pays, le Burkina. Cependant, dit-elle, « je le fais ici parceque personne ne me connait ». Une violente tempête à  miniuit a interrompu pour de bon la causerie et a anticipé notre départ de ce milieu qui avait tout l’air d’un « monde à  part ».

Agriculture : Le parcours de deux femmes d’exception à Mopti

Dans la Venise malienne, les femmes ne sont nullement restées en marge de l’activité agricole notamment celle semencière. l’exemple y est brillamment donné par deux braves femmes. En effet, Mme Traoré Djénéba Dao et Aà¯ssata Konaté ont toutes deux jeté leur dévolu sur l’activité semencière et y ont réussi grâce à  l’incontournable appui technique donné par le Projet Wasa-Seed. Si la première est, sans conteste, la maraà®chère la plus cotée dans la commune rurale de Soufroulaye (à  13 km de Sévaré sur la route de Bamako), la seconde peut se targuer d’être leader en production semencière à  Koporo-na, sur la route de Bankass (à  100 km de Bandiagara). l’exemple frappant de deux dames de C’œur et de renom Mme Traoré Djénéba Dao est maraà®chère depuis plus de 5 ans. Elle cultive, entre autre, le gombo, la salade, et le laitue. Sa vie quotidienne est partagée entre ses activités de maraichage et celle d’élue communale à  a la Mairie de la commune rurale de Soufroulaye. Elle nous a assuré que l’appui du Projet Wasa-Seed a apporté une véritable révolution dans le maraichage à  Soufroulaye. «Â Les femmes partent me chercher jusqu’au marché pour la bonne qualité de mes produits ». Selon elle, les semences proposées par Wasa sont exploitables en toute saison, et ne mettent que 45 jours pour être consommables, contrairement aux anciennes semences qui prenaient jusqu’à  3 mois ou même plus. Son seul regret aujourd’hui C’’est de ne pas être en possession de techniques à  même de réduire les agressions des souris sur son site de production. s’agissant de Aà¯ssata Konaté est productrice semencière de Niébé depuis quelques années. Aujourd’hui elle a doublé sa parcelle exploitable (de 1 à  2 hectares) grâce aux larges retombées obtenues à  travers la touche combien précieuse des agents techniques Wasa de l’antenne régionale de Mopti. La semence Niébé qu’elle exploite depuis maintenant 3 ans lui a été proposé par le Projet Wasa-seed. Ce qui lui a valu la certification, et du coup, elle ravitaille de nombreux producteurs de niébé en semence de bonne qualité. Par ailleurs, la bonne qualité des semences produites par Aà¯ssata lui a permis de participer valablement à  des Bourses semencières dont celle de Sikasso, notamment. Aujourd’hui grâce à  la semence de bonne qualité, son rendement s’est sensiblement accru puisqu’elle est passée de 2 sacs de 100kg à  8 sacs de 100kg par récolte. Cette amélioration de son rendement a du coup impacté positivement sur sa condition de vie au sein de son ménage, si bien qu’Aà¯ssata joue une grande partition dans le financement de l’école, la santé…de ses trois enfants. Elle arrive à  assurer cela tout simplement parce qu’elle cède aujourd’hui le kg de semence niébé à  600 F cfa (contre 300 F cfa avant). Mieux, Aà¯ssata a même réussi à  construire une nouvelle maison pour sa famille. Ce qui en milieu dogon, rélève exclusivement de l’homme. Son vœu le plus ardent C’’est de bénéficier de formation pour davantage produire des semences de qualité.

Le Choléra de retour au Mali

C’est désormais établi. Notre pays fait face à  une hausse des cas de choléra. En l’espace de deux mois, plus de 400 personnes ont été touchées. Les services de santé se veulent rassurants. Le Dr  Mamadou Namory Traoré, Directeur National de la Santé, a donné un point de presse ce matin pour faire le point sur la situation. Selon lui, 10 district sanitaires des régions de Mopti et Tombouctou sont touchés avec, à  la date 03 Août 2011, 419 cas dont 23 décès soit un taux de létalité de 5,48%.  Le tout premier cas a été détecté mi-juillet à  Youwarou dans la région de Mopti.qui a enregistré à  elle seule 247 cas dont 12 décès. Les populations ont peu d’informations sur les mesures à  prendre lorsqu’une personne est touchée et cette ignorance est également propice à  la propagation rapide de la maladie. C’est surtout le non-respect des règles d’hygiène et la consommation d’eau du fleuve non-traitée qui sont à  l’origine de l’épidémie. Selon le Dr Traoré, une mission d’investigation s’est rendue sur le terrain ces derniers jours. Elle avait dans ses bagages des produits désinfectants comme l’eau de javel ou l’aquatab qui ont été distribués dans les familles des villages concernés pour le traitement de l’eau de consommation. Par ailleurs, la mission a conseillé le traitement des latrines et le respect scrupuleux des règles d’hygiène comme le lavage régulier des mains au savon. «Â Nous avons demandé que tout cas de diarrhée et/ou de vomissements soit signalé aux services de santé » a ajouté le Directeur en demandant à  la population de ne pas céder à  la panique. Si les consignes données sont respectées, la situation sera totalement sous contrôle dans quelques jours.