3 questions à Fatouma Sani Morou, ministre du Tourisme du Niger

Fatouma SANI Morou a une longue connaissance du Tourisme et du voyage, puisqu’ancienne Responsable à  Air Afrique, l’ex compagnie aérienne panafricaine. Aujourd’hui, Ministre du Tourisme du Niger, elle était de passage à  Bamako pour le Sitour 2009 (le salon international du Tourisme de Bamako) o๠elle a participé à  des conférences sur la communication touristique. Rencontre Journaldumali.com : Quel bilan tirez-vous de ce Sitour 2009 ? Fatouma Sani Morou : C’est un bilan plutôt satisfaisant. Le Sitour est un lieu d’échanges et de rencontres entre Européens, Africains, tours opérateurs et une multitude d’autres agents du secteur, qui se fédèrent autour des valeurs du tourisme et pour le porter encore plus haut. Cela grâce à  des produits, une synergie et une transversalité qui booste le secteur. Journaldumali.com : Le thème du SITOUR cette année a été le Sahara, l’un des plus grands déserts au monde mais l’insécurité de cette zone est souvent évoquée ? Fatouma Sani Morou : Vous savez, le désert du Niger est l’un des plus beaux au monde. Et c’est aussi un produit touristique qu’il faut repositionner. Et n’oublions aussi tous les merveilleux parcs à  faune et à  flore du Sud du Niger qu’il faut absolument découvrir. Quant au problème de l’insécurité, il est résolu, au Niger en tout cas; Vous savez, le désert est un produit qui se vend tout seul, c’est un espace de découverte, de sérénité mythique et qui a toujours attiré, d’o๠la pertinence de ce thème pour le SITOUR 2009. Journaldumali.com : Le Niger accueille bientôt le FIMA (le festival International de la Mode) et aussi le SAFEM (le salon de l’artisanant féminin ) Fatouma Sani Morou : Nous fondons beaucoup d’espoir sur le FIMA qui est un produit culturel, avec une vison, un thème. Celui de la Culture, de la Paix et du développement, et c’est l’effort que fournit Alphadi pour promouvoir l’économie et le développement du Niger. Le FIMA est un festival d’envergure qui reçoit des sommités de la mode et attire des touristes internationaux et des personnalités étrangères, des artistes. C’est un festival qui amène les visiteurs à  s’intéresser à  la population locale et aux potentialités du Niger. Quant au SAFEM, il regroupe autour de l’artisanat féminin des créateurs et d’ailleurs, on peut espérer que le SAFEM profite du FIMA puisque les deux évènements vont se chevaucher cette année. Pour le SAFEM, il y aura des artisans de la sous région qui dévoileront leur imagination et tout un savoir faire. J’insiste sur les produits de transformation locale et le SAFEM inclut aussi des aspects agro-alimentaires, donc vous voyez, c’est un vecteur de développement économique. Journaldumali.com : Comment ces artisans vivent de la vente de leurs produits, ont-ils accès à  de bons circuits de distribution hors des salons et foires et surtout est-ce que les Africains achètent assez les produits locaux ? Fatouma Sani Morou : On fait face à  la crise, aux difficultés en pérennisant les activités des foires et salons. Il y aussi le volet Formation dont bénéficient les femmes Artisanes, grâce à  des experts qui les forment à  l’activité économique, comment être visibles et viables, comment attirer les consommateurs etc… Quant au fait de consommer local, les choses changent. Il fut un temps certes o๠ce sont les occidentaux qui consommaient nos produits artisanaux, mais ajourd’hui, de plus en plus, nous consommons ce que nous produisons. Il faut que cela continue !