Mokhtar Belmokhtar serait vivant

Le chef d’Al-Mourabitoune, Mokhtar Belmokhtar ne serait pas décédé dans la frappe aérienne menée par la France dans le sud-ouest de la Libye. C’est ce que l’on a appris des aveux d’un infirmier nigérien, qui aurait soigné le chef djihadiste.

Selon, les services de renseignements algériens qui collaborent avec les services nigériens, Mokhtar Belmokhtar se serait pas mort dans la frappe aérienne menée par la France en novembre dernier. Il aurait réchappé à cette tentative d’assassinat et grièvement blessé, aurait été soigné par un médecin de Ghadamès actuellement recherché, et par un infirmier nigérien qui a été arrêté.

Après interrogatoire, ce dernier a confié que Belmokhtar souffrirait d’une grave blessure dans le dos qui l’empêcherait de se mouvoir, ainsi que de brûlures au deuxième degré, et une blessure au pied causée par un éclat de missile.

D’autres éléments laissent penser que celui que l’on surnomme « Le Borgne » (il a perdu un œil en Afghanistan) est toujours vivant.

Les mouvements des forces libyennes du Gouvernement d’union nationale (GNA) dans la région de Traghen, au sud-ouest de la Libye, alertées, seraient actuellement à sa recherche

Récemment au Nord Mali, à Boghassa, des militaires français de la force Barkhane sont venus pour effectuer des prélèvements sur le fils de Belmokhtar, qu’il a eu avec sa seconde épouse qui est de la tribu Amhar. L’Algérie dispose de l’ADN du terroriste depuis 2013.

Un autre élément pourrait laisser penser que l’insaisissable Belmokhtar est toujours vivant : le dernier communiqué d’Al-Mourabitoune revendiquant l’attaque qui a ciblé une position de l’armée malienne à 50 km au sud-est de Gao le 11 novembre ne fait pas mention de la disparition de son chef.

Mokhtar Belmokhtar est-il mort ?

Mokhtar Belmokhtar, le chef djihadiste, serait mort en Libye. La France, aidée par les Etats-Unis, aurait, par une frappe aérienne, tué le djihadiste d’origine algérienne, selon un responsable américain.

Mokhtar Belmokhtar est il vraiment mort ? C’est en tous cas ce qu’affirme un responsable américain dans le Wall Street Journal. Le bombardement français qui l’aurait visé a eu lieu au mois de novembre, avec le concours de renseignements américains, et dans le Wall Street Journal, les responsables américains estiment que la frappe « a probablement été réussie », « étant donné le calibre du renseignement ».

Interrogé à ce sujet le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian, en visite à Washington lundi, n’a pas souhaité faire de commentaire. C’est la quatrième fois qu’est annoncé la mort du vétéran djihadiste rallié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Celui qu’on surnomme « Le Borgne » a déjà été donné pour mort à plusieurs reprises : en 2012 lors de la crise malienne entre islamistes et séparatistes touaregs à Gao, au mali par l’armée tchadienne en 2013, lors d’un raid aérien américain en Libye en 2015, et empoisonné en mars dernier selon un quotidien algérien. Cette nouvelle mort annoncée du leader du groupe Al-Mourabitoune serait-elle la dernière ?

Un porte-parole de la Défense, s’est montré dimanche dernier prudent, « nous continuons à évaluer les résultats de l’opération et fournirons plus de précisions de manière appropriée », a-t-il déclaré. En attendant cette ‘‘évaluation des résultats de l’opération’’, l’information de la mort de Mokhtar Belmokhtar reste donc pour le moment à prendre au conditionnel.

Le chef Djihadiste qui a survécu à des nombreuses tentatives d’assassinat, a fait partie du Groupe islamique armé (GIA), puis du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), une dissidence du GIA soutenue par Ben Laden, qui deviendra l’Aqmi, et avec lequel il entretiendra des rapports conflictuels.

Destitué en 2012, pour insubordination, en 2013, il fusionne son groupe armé avec le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), visées par l’opération française Serval, lancée en janvier 2013. Al Mourabitoune, le nouveau groupe dont il prend la direction, officialise son ralliement à Aqmi en décembre 2015. Belmokhtar aurait commandité l’assassinat de quatre Français en Mauritanie en décembre 2007, les enlèvements de deux Canadiens en 2008, et de trois Espagnols et deux Italiens en 2009, l’attaque de l’exploitation gazière d’In Aménas en 2013 et l’attentat du Radisson Blu le 20 novembre 2015.

Condamné à mort à deux reprises par la justice algérienne, La tête du chef djihadiste était mise à prix à prix pour cinq millions de dollars.