Sounakari –Orange Mali : la grande mosquée de Kati reçoit ses paniers

l’infatigable opérateur mobile numéro, Orange Mali, continue de faire son chemin auprès de la population en générale et musulmane en particulier durant ce mois bénis de Ramadan. Comme à  l’accoutumée, Orange Mali, se rapproche des fidèles musulmans dans plusieurs mosquées du district de Bamako à  l’occasion de la rupture du jeûne. l’objectif est de permettre au plus démunis de passer une rupture symbolique dans un cadre idéal. C’’est dans ce contexte qu’Orange Mali a entrepris depuis le début du mois de Ramadan sa tournée dans plusieurs mosquées du district de Bamako. Après les mosquées de Banconi, MedinaCoura, Hamdallaye, Kalabancoro, Niamacoro et Bolibana, l’honneur a été fait ce jeudi 9 juillet à  la grande mosquée de Kati de recevoir les 250 paniers ramadan et les 250 sounakari. Contenant les produits les plus convoités en ce mois béni de Ramadan, tels que le lait, le sucre, des dattes, le fromage etc. les paniers Ramadan ont été reçus avec joie par les fidèles qui se sont réjouis de cette initiative d’Orange Mali. 1 750 paniers pour 8 mosquées. Depuis le début de cette opération ce sont 1 750 paniers ramadan qui ont été déjà  offert à  huit mosquées des différentes communes du district de Bamako a témoigné, José, responsable événementiel d’Orange Mali. Une dernière mosquée est prévue pour ce mardi à  Bamako ; celle de Banakabougou.

Discorde à la grande mosquée de Badalabougou

A la date d’aujourd’hui la grande mosquée de Badalabougou reste fermée à  cause d’un conflit lié à  la succession de l’imam El Hadji Youssouf Diaby décédé le 6 mars dernier. l’affaire de la mosquée de Badalabougou, une fois de plus vient alimenter les débats sur ce que les lieux de cultes cachent mal, un business sous jacent mais aussi une affaire de clan. Automatiquement, C’’est l’imam adjoint qui doit assurer l’intérim en attendant qu’un nouvel iman soit choisi à  l’unanimité. Mais l’adjoint qui n’est autre que Sory Makadji n’a pas eu le temps d’assurer cette transition face à  l’opposition farouche d’un clan qui a proposé Baya Gamby comme imam de la mosquée de Badalabougou. Dès lors, cette maison de Dieu est transformée en foyer de tension. Un vrai bras de fer oppose littéralement ces deux clans et a même failli mal tourner entre les fidèles musulmans lors d’une assemblée générale organisée au début du mois d’Août. Par la suite, le ministre de la sécurité et intérieure a donné l’ordre de sceller cette mosquée pour raisons sécuritaires et dans le but d’éviter tout affrontement entre les deux clans dans ce quartier de Bamako. Que cache cette discorde ? De source interne, deux commerçants du grand marché de Bamako, fidèles à  cette mosquée de Badalabougou veulent en avoir le contrôle. D’après certains habitants, les deux commerçants ont toujours été des rivaux, rivalité qui s’est transportée dans la maison de Dieu : « Cette affaire n’est ni plus ni moins qu’une vieille rivalité entre deux commerçants riches. Nous prions tous ensemble dans cette mosquée et tout le monde a remarqué que ces deux commerçants se sont toujours regardés en chiens de faà¯ence», témoigne Drissa Diarra, un habitant du quartier. Quand l’un soutient Sory Makadji, l’adjoint de l’imam, l’autre richissime, jure la main de la poitrine que Baya Gamby serimam. Face à  cette situation, le haut conseil islamique a proposé que Sory Makadji reste l’imam principal pour diriger les cinq prières quotidiennes et que Baya Gamby dirige alors la grande prière du vendredi. Hélas, c+ette proposition du Haut Conseil islamique n’a pas apaisé la tension puisque le 10 décembre dernier, les membres de la commission ont failli s’entre-déchirer face à  tel point que la prière du crépuscule du vendredi dernier a purement et simplement été annulée. La mosquée est désormais fermée jusqu’à  nouvel ordre et jusqu’à  ce qu’un terrain d’entente soir trouvé entre clans rivaux.

Des mosquées toujours plus modernes à Bamako

La grande mosquée de Bamako située au C’œur du grand marché est une oasis. Elle a fait peau neuve à  l’occasion de la visite du roi du Maroc. Nichée entre l’Institut National des Arts, le village artisanal et l’Assemblée Nationale, la grande mosquée est surplombée par deux minarets visibles depuis les ponts de la ville. Scindée en deux parties, elle est constamment ouverte au public pour les prières quotidiennes et le recueillement. Sa partie officielle, ouverte le vendredi et lors des grandes fêtes, comprend six rangées et onze colonnes séparées par des piliers en béton recouverts de carreaux gris noirs avec une sonorisation incorporée. Le tapis rouge offert par le royaume chérifien caresse les phalanges des fidèles qu’éclairent des lustres munis d’une lumière tamisée et attiédie. Dépourvue d’espaces verts, la grande mosquée offre toutefois un espace convivial empierré avec des arbres dont les feuillages ombrageux constituent une aubaine pour les commerçants, mendiants et autres fidèles désireux d’observer un break après une matinée de transactions commerciales. Loin des bruits qui enveloppent l’édifice cultuel du grand-marché, la mosquée Nimaga à  Banankabougou invite au silence. Point de mendiants, point de badauds, point de commerce autour de ce complexe initié par le commerçant Nimaga. Avec sa forme arrondie, ses fenêtres bleues, ses tapis beiges, cette mosquée enveloppe le fidèle, l’extirpe du train-train quotidien pour le mettre en face son créateur. Dés l’entrée, un minaret d’une vingtaine de mètres calme les ardeurs du visiteur et lui tend ses portes qui, curieusement, font penser aux sept portes du paradis. à‰difice futuriste, la mosquée Nimaga séduit par ses espaces verts et sa propreté. Un maà®tre coranique trouvé sur place, sous les pieds du minaret, nous a confié que « des maliens de toute religion passent ici le jour pour demander des prières au profit du pays, offrir des présents à  distribuer aux nécessiteux ou simplement avoir des éclairages sur leur pratique religieuse ». Les mêmes confidences nous ont été faites au Centre Culturel Islamique de Hamdallaye qui héberge la maison du Hadj pour le pèlerinage à  la Mecque. Ici, la mosquée a l’une des meilleures sonorisations de la ville. Avec ses murs peints en doré assorti du vert symbolique de l’Islam, la mosquée de Hamdallaye demeure un lieu de prière très prisé le vendredi et durant le mois béni de ramadan. La particularité de ce complexe de la foi demeure son centre d’apprentissage du coran. Les enseignants de ce complexe ont d’ailleurs initié et généralisé partout à  Bamako des formations de trois mois pour permettre à  ceux qui le désirent de pouvoir réciter et lire le coran et mieux de comprendre les recommandations de l’Islam à  travers « lakhdariyou ». La randonnée à  travers les lieux de culte des musulmans de Bamako nous a fait découvrir la mosquée que la Turquie vient d’offrir au Mali. Sise à  l’ACI 2000, cette mosquée est une réplique de ce que Istanbul offre au monde musulman. Climatisation centrale, espaces verts, éclairage doux, sonorisation digitale, lustre géant, tapis veloutés, calligraphie orientale, arabesques mecquoises, tout brille dans cette mosquée dont le minaret illumine le quartier des affaires le soir venu obligeant même le gérant du bar Kossom à  mettre la clé sous le paillasson. A relever que Bamako foisonne de mosquées et chaque quartier tient à  avoir le plus joli lieu de culte qui soit. Dans cette optique, les citoyens n’hésitent pas à  mettre la main à  la poche.

Madani Tall : « Je mesure la portée de mon investiture à la Grande Mosquée »

A l’étonnement général des Maliens, Madani Amadou Tall a été investi candidat à  la Grande Mosquée de Bamako dimanche 11 mars. Il est pour le moment le seul candidat à  avoir opté pour un édifice religieux plutôt que pour un habituel stade, centre de conférence ou Palais de la Culture. Madani Amadou Tall, conseiller économique du président de la République, y a réagi dès le lendemain de l’événement. « Nous n’avons pas fait de promesses aux leaders religieux » « Je mesure la portée de mon investiture. Nous n’avons pas fait de promesses aux leaders religieux, nous avons lu le Saint Coran avec l’iman de la mosquée et les représentants des quatre grandes familles religieuse de Bamako », a-t-il précisé. « Quelles explications voulez-vous que je donne à  ceux qui font des interprétations ? Nous avons jugé nécessaire d’organiser mon investiture dans cette mosquée plutôt que de mettre sur place un événement grandiose. Nous avons d’ailleurs demandé audience à  l’archevêque de Bamako pour sa bénédiction, dans le respect de la laà¯cité », a-t-il réagi, détendu. Passée cette mise au point, l’enfant de Bandiagara a répondu à  des questions moins polémiques. Il considère la situation dans le Nord comme  » l’un de ses soucis majeurs ». « Avec plus de 2300 km de frontières communes un seul pays ne peut maitriser cette bande très vaste », a-t-il déclaré en référence aux frontièrs partagées avec le Niger, la Mauritanie et le Niger. Il faut une coopération internationale mais il fallait aussi la fermeté face au terrorisme. Le dialogue n’exclut pas la fermeté. La barbarie et l’enlèvement des occidentaux relèvent de la lâcheté de la part des bandits armés. » Code de la famille : « On ne doit pas faire semblant d’imiter les blancs » « Seul Dieu donne le pouvoir », a-t-il répondu à  une question relative à  ses chances réelles faces aux principaux candidats, en rappelant que « l’ADM a des élus et est présent à  Bamako comme à  l’intérieur du Mali ». Revenant sur le code de la famille, le candidat de l’ADM a été sans équivoque : « On ne doit pas faire semblant d’imiter les blancs. Les femmes ont commencé à  voter en France en 1945. Au Mali les femmes ont Au Mali en 1960 juste après l’indépendance du Mali, les femmes ont voté. Qui dit mieux ? Selon moi il faut toujours protéger les plus faibles, c’est à  dire les femmes, les enfants et s’en tenir à  l’ordre actuel. »

Madani Tall confie sa candidature à Dieu

«Â Quand on naà®t, on vient à  la mosquée ou à  l’église; au moment du mariage, on vient à  la mosquée ou à  l’église. Quand on meurt, on vous amène à  la mosquée ou à  l’église…». C’‘est fort de cela, et en vertu de ses croyances religieuses que Madani Amadou Tall a été investi dimanche 11 mars candidat de l’Avenir et Développement du Mali (ADM) à  la Grande Mosquée de Bamako, comme pour confier sa candidature à  Dieu. «Â Nous voulons par l’acte de cet après-midi confier notre pays dans les mains du Tout-Puissant et soumettre notre parcours durant les prochaines élections dans ses mains de miséricorde et de bonté », a-t-il expliqué. La grande ferveur à  l’accueil du candidat en dit long sur le succès remporté par son initiative par les leaders religieux. Une lecture du Coran plutôt qu’une fête C’’est donc au terme d’une séance de lecture du Coran, de prières et de bénédictions que le leader de l’ADM a été investi porte-flambeau de cette formation politique pour l’élection présidentielle du 29 avril. Une démarche originale. Madani Tall est pour le moment le seul candidat investi dans un édifice religieux. Ce conseiller aux affaires économiques du président sortant justifie sa démarche par les prières et le recueillement dont le Mali a besoin par ces temps de crise dans le nord du pays. « Au moment o๠les enfants du Mali sont au front afin de lutter contre un ennemi lâche, sans honneur », commente-t-il, l’ADM a décidé de placer cette investiture sous le signe de la paix, du développement et de la prospérité du peuple malien. « Plutôt que de faire une fête qui ne sied pas dans le contexte actuel, notre parti a décidé de faire une lecture du Coran en faveur de la paix. » La laà¯cité a sa place A sa sortie de la mosquée Madani Tall a indiqué que son parti entend promouvoir l’Etat de droit, la justice sociale, le dialogue social, les droits, devoirs et solidarités fondamentales, l’égalité des chances, la sécurité des personnes et des biens, la protection de la nature et de l’environnement, l’épanouissement de la famille, l’autorité de l’Etat, la libre administration des collectivités locales, la liberté de conscience et la dignité de la personne, la diffusion de la culture et de l’instruction, le développement de la libre entreprise. Pour, dit-il, le rayonnement du Mali dans le monde, pour la pérennité de la nation malienne, son identité et de sa culture, pour la construction d’une Afrique libre et démocratique et pour le progrès de la démocratie. «Â Le principe de laà¯cité ne saurait être remis en question », a-t-il assuré, en annonçant qu’il allait demander à  rencontrer l’archevêque de Bamako et les représentants de l’Eglise protestante. Madani Amadou Tall était accompagné par plusieurs membres de l’ADM, notamment par le secrétaire général Boubacar Makanguilé, le président des jeunes et celui des femmes.

Patrimoine : le charme intemporel de « Komoguel »

Le joyau est de style architectural soudanais, et s’étend sur près de 100m² et mesure 15m de haut. Ce site important du patrimoine culturel malien, se compose de deux parties : la première est couverte et la seconde constitue la cour. L’édifice est entouré d’un mur d’enceinte dont la hauteur varie entre 2m40 et 2m90. La toiture est portée par des piliers massifs alignés parallèlement au mur de la qibla (l’indication de la direction de la Mecque). La Mosquée Komoguel accueille le plus grand nombre de fidèles à  Mopti pendant les heures de prière, en particulier pendant la grande prière du vendredi. Ce caractère fédérateur fait de ce monument cultuel un instrument de maintien et de renforcement des liens sociaux. Inscrite au patrimoine culturel national Au regard de son importance, à  la fois historique, architecturale, touristique, esthétique, culturelle et spirituelle, la Mosquée de Komoguel a été inscrite à  l’inventaire par Décision N° 1593 /MC – SG du 14 octobre 2004 et classée dans le patrimoine culturel national par Décret N° 05-480/P-RM du 28 septembre 2005. La Grande Mosquée de Mopti a été restaurée d’octobre 2004 à  juin 2006 en respectant les trois matériaux originaux : terre, bois et paille. En effet, bien que relativement jeune, ce monument en terre datant des années 1930. Il avait été mis en péril par un manque prolongé d’entretien et des applications inadéquates de revêtements en ciment. Le travail de restauration a consisté non seulement en des activités de réparation de l’ouvrage, mais également en la formation de jeunes apprentis en maçonnerie, crépissage, menuiserie, y compris leur alphabétisation pour leur permettre d’apprendre d’autres langues et d’écrire les leurs. A la fin des travaux, environ 30 apprentis ont reçu une formation complète dans les différents métiers liés à  la restauration. Le patrimoine culturel qu’est la Mosquée de Komoguel, ressemble à  beaucoup d’autres constructions architecturales du point de vue style, architecture et des matériaux de construction. Il s’agit en l’occurrence de la grande mosquée de Djenné dont on dit qu’elle est «Â la sœur jumelle » ou «Â la reprise en miniature ». Toutefois, comparée à  la mosquée de Djenné, la Mosquée Komoguel présente un thème différent au niveau des trois tours et son portail d’entrée est identique au niveau des deux cotés de la mosquée créant ainsi un autre style soudanais. Tout autour de la Mosquée Komoguel s’est développé une architecture de terre aux traits raffinés, comme par réplique au style de construction du lieu sacré. Ce tissu urbain tout autour de la mosquée présente une certaine harmonie, toutes les ruelles convergeant vers le monument, donnant à  ce quartier de Mopti le label de lieu d’expression et de perfection du style soudanais. Le lancement de l’inventaire général du patrimoine culturel, tenu le mois dernier à  Mopti, a permis à  de nombreux visiteurs d’apprécier la richesse de l’architecture, et son caractère historique.

La Mosquée de Djenné: le plus grand édifice en terre du monde

Elle est le plus grand édifice du monde en terre crue et considérée par de nombreux architectes comme la réalisation majeure du style architectural soudano-sahélien, tout en reflétant des influences islamiques. La construction actuelle date de 1907 En ce vendredi 18 juin 2010, cette localité a marqué tous ceux qui ont effectué le déplacement. Une visite dans la ville permet de s’imprégner d’une architecture nulle part visible par ailleurs sur le continent africain. La mosquée est située dans la cité de Djenné, au Mali, et un premier édifice fut construit en ce lieu au XIIIe siècle, mais la construction actuelle date seulement 1907. Marquant le centre de l’agglomération de Djenné, C’’est aussi l’un des symboles les plus remarquable l’Afrique occidentale de concert avec la ville de Djenné elle-même, elle est inscrite à  la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Selon le guide, les branches de palmier insérées dans les murs absorbent les contraintes dues aux variations climatiques et servent d’échafaudage permanent pour les opérations d’entretien de l’édifice. Toute la communauté des habitants de Djenné prend une part active à  l’entretien de la mosquée, dans le cadre de festivités annuelles, avec musique et restauration traditionnelles. Une visite qui restera gravée dans la mémoire des caravaniers. Le tour de l’Afrique de l’Ouest en 90 jours La caravane de l’intégration poursuit son chemin. Ce mardi, elle quitte le Mali pour le Burkina Faso après avoir parcouru des milliers de kilomètres en dix huit jours à  travers le Mali (Kayes, Bamako, Ségou, Niono, San, Mopti, Douenza, Tombouctou, Niafounké, Goundam, Gao, Djenné, Koutiala et Sikasso). Cette entrée au Burkina Faso conduira les caravaniers vers les localités de Koloko, Bobo Dioulasso, Gaou, Koudougou, Tougan, Ouagadougou, Ouahigouya, Kaya et enfin Fada Ngourma. Durant une semaine, les caravaniers s’imprègneront des réalités burkinabés.

Prostitution et trafic de drogue à la grande mosquée de Bamako

Construite dans les années 70 dans le cadre de la coopération entre le royaume d’Arabie Saoudite et le Mali sous le régime de Moussa Traore, les alentours de la grande mosquée sont aujourd’hui envahis par toutes sortes d’activités prohibées. Mendicité, prostitution, trafic de drogues, exploitation économique des enfants, et tant d’autres activités illicites se font devant la maison de Dieu, au grand dam du comité de gestion de la mosquée. Lieu de culte la journée, lieu de débauche la nuit Bamako by night offre au randonneur nocturne des spectacles insolites qui tranchent avec les murs. Ce fut le vendredi dernier. Cette nuit là , au cours d’une promenade nocturne, nous nous sommes retrouvés face à  la grande mosquée de Bamako. Au pied de l’immeuble abritant les bureaux de la direction de la grande mosquée nous entendons des bruits provenant des tables des marchands, sous des parasoleils déployés et sous d’autres abris. Des mineurs (filles et garçons) et des adultes (hommes et femmes) étaient entremêlés, vociférant ici et là  «Â Allahou Akbar », et poussant parfois des gémissements mal dissimulés qui donneraient des vertiges à  un saint. Non loin de là , des jeunes filles n’ayant pas encore les dents solides tournaient en rond entre les petits groupes de garçons installés sur le périmètre, portant toutes des tenues très suggestives et ne cachant ni leur poitrines naissantes ni leurs fessières agitées de façon provocante. De la mendicité à  la délinquance Les garçons mendiants, dont l’age varie de 15 à  20 ans et qui se faufilent entre les voitures le jour, se mettent dans la peau de vrais bandits la nuit. Pour en savoir plus sur le mystère de la nuit aux alentours de cette mosquée, nous avons découvert une allée qui sépare le bloc des artisans bijoutiers de la mosquée, coté ouest. Dans cette allée, appelée « couloir de la mort » par les initiés des lieux, sont tapis de petits dealers de canabis, de chanvre indien, et même de cocaà¯ne! Des comprimés prohibés s’échangent comme des petits pains, mais pour pouvoir s’approvisionner en drogue, le milieu exige un langage codé. « Tabatiyada » est le code utilisé pour demander la dose, alors que « habilabi » signifie qu’il y en a en gogo. Quant à  « watabama », cela veut dire qu’il y en a pas. La situation est d’autant plus grave que ce drame humain est vécu en plein centre ville, aux alentours de la maison de Dieu, et au nez et à  la barbe des agents de la sécurité dont certains sont de connivence avec les délinquants du lieu. Une autre dérive signalée dans le coin : la location par certaines mendiantes de bébés ou enfants, le plus souvent des jumeaux, pour pouvoir émouvoir le passant plus facilement à  travers la ville. Du coté de la porte d’entrée de la mosquée, coté nord, le nombre pléthorique de tables de marchands donne le tournis. On y rencontre des herboristes, réparateurs de radios et télévisions, coiffeurs barbiers, marchands de vêtements, lanceurs de cauris, et autres vendeurs de têtes et autres parties d’animaux séchés. Le paradoxe est que tout est concentré dans petite surface de moins 300 mètres carrés. Pour la circonstance nous avons interrogé certains occupants, qui soutiennent qu’ils sont installés avec le consentement de la direction de la Mosquée. Sans préciser les montants, l’un d’eux affirme même qu’ils payent à  cette dernière une indemnité forfaitaire. Pour recouper cette information, nous avons approché l’administration, qui répond que le comité de gestion de la grande mosquée n’a pas autorisé toutes sortes de marchands à  s’installer dans ce périmètre. Les commercants autorisés seraient exclusivement ceux dont les activités commerciales s’accommodent avec l’Islam.

Le président de la République inaugure la grande mosquée de Ségou

C’’est ce vendredi 24 Juillet que la population de Ségou a reçu des mains du président de la République, les clés de la somptueuse mosquée de la cité des Balanzans. Financé à  100% par Mouammar Kaddhafi à  hauteur de 1 milliards 270 millions de francs, cet édifice est composé en dehors des deux principales salles de prière, d’un bloc administratif, d’une villa pour l’Imam, de salles d’apprentissages en couture et en informatique, d’un grand parking pour voiture et engins à  deux roues pour ne citer que ceux là . Il a été construit sur un espace de 2300 m2. l’inauguration de cette mosquée s’est effectuée sous la présidence du chef de l’Etat Amadou Toumani touré, accompagné d’une forte délégation. En l’absence de Kadhafi, Momahed Hamed Cherif, le secrétaire général de l’Appel Mondial Islamique a assuré l’intérim. Selon le représentant de Kadhafi, la construction de cette mosquée n’a été qu’un plaisir pour le guide car il a rendu service à  un peuple frère. Pendant la cérémonie qui s’est déroulée dans la cour de la nouvelle mosquée, plusieurs personnalités se sont succédées au micro pour exprimer leurs joies et remercier ceux qui ont réalisé cet ouvrage. Parmi ceux-ci, ont peut citer le Président du haut conseil Islamique Mahmoud DICKO qui était très ému, Mr Seydou Tall membre du conseil islamique à  Ségou ; le général Kafougouna Koné, Ministre de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales ainsi que le maire de la ville de Ségou qui a prononcé un discours de bienvenue. Une mosquée pour rassembler les fidèles à  la prière du vendredi Quand au chef de l’Etat, il a tenu à  faire la genèse de la mosquée. Il a rappelé aux uns et aux autres qu’il avait été alerté par l’imam Seydou Tall sur la nécessité de construire cette nouvelle mosquée qui n’existait dans le temps, que dans leur rêve. Il dira par la suite qu’il avait promis à  ce dernier qu’il verrait comment sortir de la terre une mosquée digne de ce nom. C’’est ainsi que le chef de l’Etat a exposé ce projet au Guide Libyen, qui n’a pas hésité à  s’negager. ATT s’est donc réjouit de la nouvelle icône religieuse de Ségou, la quelle mosquée a du refuser du monde pour ce premier vendredi inaugural. Après les différents discours, le président de la république et le secrétaire général de l’appel Islamique mondial ont procédé à  la coupe symbolique du ruban, avant de franchir la porte de la mosquée pour faire les deux rakats (prière surérogatoire) obligatoires lorsqu’on rentre dans une mosquée. Le sermon de l’imam a été un temps fort de cette cérémonie d’inauguration. Mais l’imam n’a rien dit dans la langue vernaculaire, le bambara. ce qui a rendu la compréhension difficile pour certains. A la sortie de la prière, le président et sa délégation se sont dirigés vers la sortie de la mosquée o๠une foule enthousiaste, l’a remercié ! Qu’adviendrait-il de cette mosquée offerte au Mali dans les années à  venir ?  » la partie libyenne a assuré qu’elle prendrait en charge l’entretien de la mosquée pendant quelques années mais les musulmans de Ségou et les autorités locales seront seuls responsables de cet ouvrage lorsqu’il sera laissé dans les mains au Mali .