Couverture médiatique du virus Ebola : l’expérience américaine

Cette session de formation organisée à  l’intention de 12 journalistes maliens, a été animée depuis la France par Ilan Moss, directeur de la communication chez DNDi North America. La formation portait sur les meilleures pratiques en matière de couverture médiatique du virus Ebola, comment structurer ses reportages et les sources à  contacter. Au début de l’épidémie, beaucoup de journalistes non spécialisés n’ont pas su transmettre la bonne information au public a indiqué le conférencier. Selon M. Moss, la presse doit aider les lecteurs, auditeurs et téléspectateurs à  comprendre les points techniques, les informer sur ce que font les organismes internationaux (OMS, MSF, etc.) qui sont aussi des sources importantes en plus du ministère de la santé et les médias sociaux notamment ceux des spécialistes du domaine. Les sources étant globales, il faut une approche globale, a-t-il déclaré en substance. Le conférencier est par ailleurs revenu sur les précautions à  prendre, comment transmettre le message sans semer la panique. La détection à  temps et la prise en charge très tôt sont essentiels pour éviter la transmission. D’après l’OMS, au moins 20% des nouvelles infections par le virus Ebola sont contractées lors de l’inhumation des personnes qui en sont mortes. Aux à‰tats-Unis, quatre cas ont été enregistrés mais seulement un patient libérien, de retour de son pays, est mort des suites de la maladie. Comment accéder à  l’information quand le gouvernement fait de la rétention ou communique peu, comment se fait-il que les patients blancs américains aient survécu, sont entre autres questions posées par les participants.