Zéro VIH Sida : CFAO Motors lance une campagne de dons de sang

Comment atteindre l’objectif Zéro discrimination, Zéro nouvelle infection , Zéro décès lié au Sida et entraà®ner le maximum de Maliens à  se dépister volontairement, tout en donnant son sang, CFAO Motors, qui est leader d’une coalition du secteur privé pour combattre le SIDA, le paludisme, la tuberculose s’est résolument engagé dans ce sens : Ce 11 décembre, elle a inauguré une journée de dons de sang à  son siège, sise à  l’ACI 2000 accompagné d’une campagne de dépistage volontaire, auxquels de nombreuses personnes ont répondu présent : « La lutte contre le SIDA, a été la porte d’entrée pour le secteur privé malien, à  prendre en compte d’autres maladies dites de la pauvreté que sont le Paludisme et la Tuberculose, l’Hépatite B et les Maladies Non Transmissibles. En 2009, BRAMALI et AIR MALI, ont été les premiers contributeurs du Fonds de Solidarité National », a déclaré Moustapha Ben Barka, ministre délégué aux investissements, heureux de l’intérêt croissant des entreprises pour combattre le Sida, dans le cadre de la responsabilité sociétale. Le secteur privé mobilisé contre le VIH Sida, le Paludisme et la Tuberculose La coalition existe depuis 2007 et fait aussi de la prévention : A titre d’exemple, des préservatifs sont distribués mensuellement aux salariés de CFA Motors par le biais de bulletins de salaire ainsi que des moustiquaires. Il faut également noter l’adhésion d’une soixantaine d’entreprises maliennes à  la charte d’engagement des entreprises privées dans la lutte contre le VIH Sida. Tous ces efforts accompagnent la lutte contre le VIH Sida qui enregistre des résultats notoires ; Si le taux de prévalence a chuté de 1,3% en 2006 à  1,1% en 2012, le nombre de sites de dépistage a augmenté de 22 en 2003 à  353 en 2011 ; Les patients sous ARV eux sont passés de 1073 en 2003 à  28442 en 2012. Il faut aussi noter que les sites de prévention de la transmission mère-enfants ont également augmenté pour se chiffrer à  281 en 2011. Pour Thérèse Poirier, d’ONUSIDA, « il faut applaudir ce partenariat public privé, entre institutions et entreprises du secteur pour arriver à  éradiquer le fléau du Sida au Mali. Si de plus en plus d’entreprises s’engagent, alors nous pouvons espérer sensibiliser davantage de gens, lutter contre la stigmatisation lié au VIH Sida ».

Syatels et Prestige Motors, fruits de l’ambition d’un homme

Devenir son propre patron pour ne pas finir entre quatre murs Qui ne risque rien n’a jamais rien. Cette maxime s’applique bien au PDG de de « Syatels » et de « Prestige Motors ». Tahirou sy, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a une formation d’ingénieur électromécanicien. Une fois ses études terminées, iI atterrit à  l’Industrie malienne du cycle (IMACY) en 1985 comme directeur technique et chef de fabrication. Une époque o๠la fonction publique ne recrutait plus au Mali. Mais il n’y restera pas longtemps. Ainsi, dit-il, « le jour o๠on m’a emmené dans mon bureau, l’image que J’ai eu, et qui m’est restée est très évocatrice. En fait, je n’ai vu que quatre murs. Du coup, je pensais que J’allais passer toute ma vie entre ces quatre murs. J’ai aussitôt pensé qu’il me fallait en partir le plus tôt possible». Quelques années plus tard, M Sy pu concrétiser son idée de projet après les douloureux évènements de mars 1991 qui ont vu l’entreprise IMACY brûler comme feu de paille. Après avoir bénéficié d’un financement, il a pu présenter sa démission au niveau de l’usine (alors même que celle-ci devait redémarrer), pour s’installer à  son propre compte. « Mais cela ne m’a pas empêché de contribuer à  la reconstruction de mon ancienne usine », précise-t-il cependant. Le rêve devient réalité l’idée se résumait à  la réalisation d’un atelier de carrosserie moderne, car, selon M Sy, à  l’époque, la plupart des maliens qui possédaient de belles voitures partaient à  l’extérieur pour reprendre la peinture. La création d’une cabine de peinture venait donc répondre à  un besoin existant. Ce fut donc le premier pas dans l’ascension du nouveau chef d’entreprises. Puis advint la création de son usine de peinture dénommée « Syatels ». Tahirou SY indique qu’au départ, son idée n’était pas de faire une usine de peinture, puisque les moyens manquaient pour un projet aussi ambitieux. C’’est grâce à  certaines structures de financements de l’époque, qui appuyaient les jeunes porteurs de projets, qu’il bénéficia de l’appui nécessaire pour lancer « Syatels ». Une marque de peinture très prisée des maliens. Quant à  « Prestige Motors », qu’il manage également, Tahirou Sy dit qu’il a eu de la chance. Une opportunité qui s’est offerte à  lui et qu’il a su saisir. « Prestige Motors » représente aujourd’hui de prestigieuses marques d’automobiles : BMW, Land Rover, et Ford. Il faut appuyer les initiatives privées Pour l’homme d’affaires, l’Etat doit absolument miser sur le secteur privé pour développer le pays. « Il faut que les pouvoirs publics investissent à  fonds perdus dans le secteur privé. Tout comme la détection de talents dans le sport, il faut qu’ils prennent un risque vis-à -vis de l’émergence de talents dans l’entreprenariat » plaide-t-il. Tahirou Sy en sa qualité de vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM) déplore que le Mali n’ait pas de politique économique autonome. « Nos économies sont dictées par les partenaires techniques et financiers. La solution à  nos maux résidera dans la levée de cette contrainte. Nos cadres n’ont pas ce réflexe de développer des argumentaires à  même de rendre la politique économique endogène. N’ayant aucun vécu sur le plan du privé, ils craignent de s’aventurer dans des matières dont ils n’ont aucune connaissances ». C’’est pourquoi Tahirou SY souhaite vivement que les pouvoirs publics maliens se ressaisissent pour enfin user d’un leadership fort. « Cela est impératif pour sortir des chantiers battus ». Il déplore en outre le fait que les quelques initiatives positives qui sont prises n’impliquent pas les instances dirigeantes du secteur privé comme La Chambre de Commerce et d’Industries du mali et le Conseil National du Patronat du Mali. Par exemple, la relecture du Code des investissements a eu lieu sans l’aval du secteur privé. Ce qui porte plutôt préjudice aux entreprises de notre pays. « Nous sommes un pays continental. Nous ne pouvons pas uniformiser notre Code avec celui de certains pays qui jouissent pourtant d’avantages naturels » explique-t-il.