A quoi sert la protection civile au Mali ?

Ces braves hommes sont envoyés se promener les bras ballants, sans aucun matériel leur permettant d’administrer les premiers secours aux malades (généralement accidentés). Manque de moyens Connu très souvent sous le vocable : « sapeur pompier », le jeune corps œuvre inlassablement au chevet des populations. Vu la noblesse de leur travail, en aucune manière, ces « pionniers pour la survie » ne sauraient être butés à  un problème de matériel. Leurs interventions en général n’apportent rien en terme de soins préliminaires avant l’évacuation des blessés à  l’hôpital. Victimes Le macabre épisode du jeune apprenti chauffeur qui a trouvé la mort (au cours d’un accident survenu sur le tronçon Bamako Sikasso, lors du transport de la mascotte de la biennale artistique), est encore frais dans les mémoires. En effet, la délégation du Ministère de la culture était escortée par une équipe de la protection civile qui n’avait rien (ni même du simple alcool) pour penser les blessures de l’accidenté et le maintenir en vie avant son évacuation à  l’hôpital. Selon des sources médicales, le malheureux apprenti aurait pu être sauvé s’il avait reçu des premiers soins. Or, le travail de la protection civile ne saurait se limiter uniquement au transport de malades, des « ramasseurs d’accidentés », comme disent certains. En terme de premiers soins, la Protection civile doit disposer du matériel de base. « Ils interviennent mais n’ont rien. l’étape des premiers soins est copieusement gommée. Ils n’ont que le véhicule pour soi disant maintenir le blessé en vie », déplore un citoyen. Recrutement Outre la création en son temps, de 4 Direction régionales (Kayes, Ségou, Sikasso, Mopti), des efforts colossaux ont été déployés pour le recrutement massif d’agents. La corporation se doit d’être soutenue car nul ne saurait nier le remarquable travail de terrain que ces agents accomplissent dans le sauvetage des vies humaines. Selon le Directeur régional de la protection civile du district, le Commandant Fagaba Keita, « les moyens matériels sont nettement insuffisants face à  l’immense travail de terrain auquel nous sommes conviés à  longueur de journée. Aujourd’hui, nous avons même un Ministère de tutelle, qui se démène autant qu’il peut pour fournir le minimum d’équipement ». Soutien des collectivités Mais là  o๠le bas blesse, C’’est le manque d’appui des collectivités. En effet, crée il y a 11 ans (en 1998), la Protection civile ne fonctionne à  présent que grâce à  un maigre soutien de l’Etat. Les collectivités, pour lesquelles ce corps a été mis sur orbite ne lui apportent, à  présent, aucune assistance quelconque. Même si à  présent certaines communes ont commencé des aides substantielles à  l’endroit de la Direction régionale de la protection civile de Bamako, (C’’est le cas de la Commune IV). Il est temps que le Collectivités accompagnent le service de la Protection civile dans sa mission. Sans quoi, ce jeune corps court le risque d’être inefficace, quand bien même il mérite des encouragements pour son remarquable dynamisme dans le sauvetage de vies humaines.