Afrique : le dernier assaut de la diplomatie militaire russe

L’importance croissante de l’Afrique peut-elle garantir au continent le rôle de prochaine frontière pour le nouvel aventurisme militaire de la Russie qui veut tenir la dragée haute aux rivaux traditionnels de Moscou, en l’occurrence, la Chine et les Etats-Unis ?L’aventurisme militaire russe dans au moins six pays africains est une réalité, à en croire un rapport du journal allemand Bild.

Selon la presse allemande, Moscou a déjà scellé des accords historiques avec le Mozambique, l’Egypte, l’Erythrée, Madagascar, le Soudan et la République centrafricaine qui permettraient à la Russie d’établir des bases militaires dans ces pays.

Moscou a des engagements diplomatiques et militaires actifs avec quelque 21 pays africains, ce qui lui donne divers degrés d’accès à leurs territoires à des fins militaires.

Bild cite le contenu d’un document secret appartenant au ministère allemand des Affaires étrangères qui semble suggérer que depuis 2015, la Russie entretient avec soin des relations militaires avec des pays qu’elle considère stratégiques en Afrique pour réaliser ses éventuels projets aventuristes sur le continent.

Les six pays en question ont déjà bénéficié d’une formation par des experts militaires de Moscou utilisant des structures de soutien déjà sur le terrain, comprenant entre autres, des troupes régulières russes et une équipe paramilitaire privée du Groupe Wagner.

L’équipe a été impliquée en Afrique en tant qu’agence contractuelle militaire privée, en particulier au Soudan, avant la chute d’Omar al-Béchir, au Soudan du Sud et peut-être en Libye.

Les experts pensent qu’un autre avantage pour les dirigeants des pays africains ayant de tels accords avec Moscou est d’éviter un éventuel changement de régime, en particulier dans les sociétés qui réclament un changement politique.

Trois de ces pays ne sont même pas des démocraties naissantes où la présence militaire de Moscou pourrait dissuader les groupes pro-démocratie qui pourraient vouloir tenter leurs chances.

En vertu de ces accords, la Russie recevra le soutien sans réserve de certains de ces pays africains lors de réunions cruciales de l’ONU où les questions seront mises aux voix.

Cependant, rappelant les années de guerre froide, le regain d’intérêt militaire de la Russie pour l’Afrique va attirer l’attention et susciter l’intérêt de rivaux potentiels sur le continent, en particulier les puissances traditionnelles, tels que les Etats-Unis, la Chine et la France.

Alors que l’armée américaine sous son Commandement pour l’Afrique est bien connue, Pékin a déjà établi sa première base militaire sur le continent à Djibouti, pour laquelle il a dépensé 590 millions de dollars pour sa construction.

La France, avec une histoire de présence coloniale dominante à travers le continent derrière elle, conserve encore une partie de sa puissance militaire en Afrique de l’ouest, notamment au Mali, au Burkina Faso, en République centrafricaine et au Tchad.

Comme le dit un expert, l’Afrique est en train de resurgir comme un champ de bataille diplomatique pour les grandes puissances mondiales, mais ses principaux acteurs devraient insister sur le fait que l’Occident, la Russie et la Chine devraient payer beaucoup plus pour son rôle dans ce jeu d’échecs.

La BAD s’engage à financer le projet de GNL au Mozambique

Diverses institutions financières africaines se sont jointes à la grande initiative de financement du projet de gaz naturel liquéfié (GNL) du Mozambique, d’un coût de 20 milliards de dollars, en cours d’élaboration par un consortium dirigé par la compagnie pétrolière française Total, a appris APA mardi.La Banque africaine de développement (BAD) et la Banque de développement de l’Afrique australe (DBSA) ont séparément confirmé mardi qu’elles avaient rejoint un syndicat mondial d’institutions financières qui ont accepté de soutenir le projet Mozambique LNG Area 1.

La banque continentale a déclaré qu’elle « avait conclu son offre de cofinancement de la construction de l’usine intégrée de gaz naturel liquéfié (GNL) du Mozambique en signant un prêt de 400 millions de dollars pour le projet de transformation ».

« Avec cette signature faite le 15 juillet, la Banque rejoint un syndicat mondial de banques commerciales, d’institutions de financement du développement et d’agences de crédit à l’exportation pour apporter le financement nécessaire au projet », a déclaré la BAD dans un communiqué.

Le bouclage financier de l’accord est attendu vers la fin de 2020, a déclaré la banque.

La DBSA, entreprise publique sud-africaine, a également confirmé mardi qu’elle apporterait 120 millions de dollars pour le projet, situé dans le nord du Mozambique.

La DBSA a déclaré que sa partie du financement serait utilisée pour les activités de développement de projets en amont et en aval nécessaires pour extraire le gaz naturel en mer et l’amener à terre pour le traitement avant la conversion au GNL pour l’exportation vers divers marchés.

Le terminal GNL onshore du Mozambique traitera le gaz extrait des champs de Golfinho et d’Atum situés dans la ressource offshore de la zone 1 dans le bassin de Rovuma.

« Le projet devrait ouvrir d’importantes opportunités à travers le continent pour exporter du gaz en tant que ressource énergétique alternative », a indiqué dans un communiqué, le responsable de la DBSA Mohan Vivekanandan.

Le projet est considéré comme le plus grand investissement direct étranger d’Afrique à ce jour et comprend une équipe mondiale de développeurs et d’opérateurs d’énergie, dirigée par Total, en collaboration avec Mitsui, Oil India, ONGC Videsh Limited, Bharat Petroleum, PTT Exploration, ainsi que l’ENH, la Société nationale de pétrole et de gaz du Mozambique.

Total a annoncé la semaine dernière avoir signé un accord de financement par emprunt de 14,9 milliards de dollars pour Mozambique LNG, révélant que le financement avait été obtenu auprès de huit agences de crédits à l’exportation, 19 banques commerciales et institutions de financement du développement.

A terme, le projet devrait avoir une capacité totale d’environ 13 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL) par an.

Mozambique: 211.000 déplacés internes à Cabo Delgado

Plus de 200.000 personnes ont été déplacées dans la province de Cabo Delgado au Mozambique, où des groupes armés ont attaqué des installations gouvernementales et des civils, a annoncé mardi l’ONU.Le Mozambique subit une vague d’attaques armées dans la province de Cabo Delgado depuis octobre 2017 et celles-ci se sont considérablement intensifiées depuis janvier 2020, laissant des centaines de milliers de personnes sans accès adéquat à la nourriture, à l’eau, aux installations sanitaires ou à tout autre service de base. 

Le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a déclaré que la situation humanitaire dans la province de Cabo Delgado s’est considérablement détériorée au cours des six derniers mois en raison de l’insécurité et de la violence. 

« Les déplacements ont augmenté rapidement en raison de l’escalade de la violence, avec 211 485 personnes déplacées à l’intérieur de la province », a déclaré l’agence onusienne dans sa mise à jour sur la situation sécuritaire au Mozambique. 

Elle a révélé que plus de 300 incidents violents ont été enregistrés depuis 2017, dont plus de 100 depuis janvier. Il s’agit notamment d’attaques « sur des villages par des individus armés et d’affrontements entre les forces de sécurité et les groupes armés ». 

« Les attaques des groupes armés ont détruit plus de 107 écoles (dont un centre de formation des enseignants) jusqu’à présent, touchant plus de 56 000 enfants et près de 1 100 enseignants. Au cours des dernières semaines, les attaques ont augmenté en ampleur et en portée, les districts de Palma, Mocimboa da Praia, Nangade, Muidumbe, Macomia et Quissanga étant les plus touchés », indique la note. 

L’escalade de la violence a empêché l’accès à Cabo Delgado des responsables de l’aide, les organisations humanitaires travaillant dans la province ayant de sérieuses difficultés à atteindre les personnes dans le besoin. 

Les récentes attaques contre les capitales des districts de Mocimboa da Praia, Quissanga, Muidumbe et Macomia ont forcé de nombreux acteurs humanitaires à se retirer temporairement des centres vitaux de Pemba et Maputo, réduisant ainsi leur capacité à évaluer et à répondre aux besoins croissants.

Covid-19 : le Mozambique prolonge l’état d’urgence pour la troisième fois

Le président mozambicain Filipe Nyusi a à nouveau prolongé l’Etat d’urgence de 30 jours supplémentaires, tout en assouplissant certaines des mesures visant à contenir la propagation du coronavirus.M. Nyusi a déclaré dans un discours télévisé dimanche soir que la prolongation prenait effet le 30 juin et se serait maintenue jusqu’à la fin juillet.

C’est la troisième fois que le président prolonge l’Etat d’urgence qui a été imposé pour la première fois en avril dernier.

Il a révélé que le gouvernement mettrait à profit de la période de prolongation pour assouplir progressivement les mesures restrictives qui sont en place depuis deux mois.

« Nous avons décidé de maintenir le niveau 3 et d’ajuster certaines mesures qui ont un impact sur le pays, de manière progressive, pour permettre à certains secteurs de reprendre leurs activités », a déclaré Nyusi.

Certains des secteurs qui devraient rouvrir sont l’éducation, la fabrication et le tourisme, mais Nyusi a déclaré que la réouverture devrait se faire dans le strict respect des protocoles de santé portant sur la Covid-19.

« La reprise des cours en présentiel dans l’enseignement primaire et secondaire se déroulera en trois phases qui seront annoncées dans quelques jours », a déclaré Nyusi.

Il a cependant averti que la mesure d’assouplissement pourrait être inversée si les cas de coronavirus augmentent dans le pays.

Le Mozambique a enregistré jusqu’à présent 859 cas de coronavirus, dont cinq décès.

Mozambique: l’ONU demande 103 millions Us pour faire face à la Covid-19

Les Nations unies ont lancé, ce jeudi, deux appels humanitaires d’une valeur de plus de 103 millions de dollars pour aider le Mozambique à répondre au double défi posé par la pandémie de coronavirus au Mozambique et une insurrection armée.En lançant ces appels au nom des partenaires de développement du Mozambique, Myrta Kaulard, coordinatrice humanitaire résidente des Nations unies a appelé la communauté internationale à renforcer son soutien au Mozambique alors que le pays est confronté à de multiples chocs tels que les conséquences humanitaires de la Covid-19, les sécheresses récurrentes, les inondations et la violence croissante dans la province de Cabo Delgado. 

Elle a déclaré que l’appel éclair de 68 millions de dollars se concentre sur les besoins les plus immédiats et les plus critiques pour les neuf prochains mois de millions de personnes déjà confrontées à de graves conditions humanitaires, qui seraient incapables de résister à l’impact sanitaire et socio-économique de la pandémie. 

Le Mozambique avait enregistré à la date de jeudi 316 cas de coronavirus et deux décès. 

« Les personnes touchées sont souvent les mêmes qui avaient tout perdu pendant le cyclone Kenneth et qui sont maintenant déplacées pour la deuxième ou la troisième fois en un an », a déclaré M. Kaulard. 

L’appel donnerait la priorité aux besoins des plus vulnérables, notamment les personnes vivant dans la pauvreté, les personnes handicapées, celles qui vivent avec le VIH, les personnes âgées, les populations déplacées et les communautés à risque, a déclaré la fonctionnaire onusienne. 

Le second appel est le Plan de réponse rapide pour Cabo Delgado, qui demande 35,5 millions de dollars à la communauté internationale et qui donnerait la priorité aux « besoins urgents de ceux qui ont été touchés par la violence croissante ». 

Le Mozambique subit une vague d’attaques armées dans la province de Cabo Delgado depuis octobre 2017 et celles-ci se sont considérablement intensifiées depuis janvier 2020, laissant des dizaines de milliers de personnes sans accès adéquat à la nourriture, à l’eau, aux installations sanitaires ou à tout autre service de base.

Covid-19: le PME alloue 68 millions US à cinq pays africains

Le Partenariat mondial pour l’éducation (PME) octroie 68 millions de dollars à cinq pays africains, à savoir le Ghana, le Malawi, le Mozambique, le Rwanda, et la Zambie, pour la riposte du secteur de l’éducation à la pandémie de coronavirus.Les 60 millions de dollars pour cinq nouveaux financements vont soutenir l’éducation de jusqu’à 30,5 millions d’enfants touchés par les fermetures des écoles à cause du coronavirus dans ces cinq pays africains, alors que les 7,5 millions de dollars sont destinés à mettre en place de meilleures possibilités et pratiques en matière d’apprentissage, rapporte un communiqué du PME.

Le Ghana recevra 15 millions de dollars pour soutenir l’apprentissage continu, et la remise en marche et la résilience du système éducatif. « Cela permettra de financer l’apprentissage à distance via la radio et la télévision, des services d’assistance en ligne et hors ligne pour soutenir les enseignants et les apprenants, et une plateforme numérique destinée à rendre les ressources pédagogiques facilement accessibles », explique le PME.

Au Malawi, le financement de 10 millions de dollars soutiendra les efforts du gouvernement à garantir que les initiatives d’enseignement à distance soient accessibles aux élèves. Les fonds du PME seront utilisés pour acheter des radios et des tablettes solaires pour soutenir des solutions d’apprentissage numérique innovantes pour les enfants vulnérables ayant un accès limité à l’électricité.

Pour le Mozambique, un financement du PME de 15 millions de dollars aidera le ministère de l’Éducation à mettre en place une équipe de gestion de crise, à fournir des programmes d’enseignement à distance par la radio, la télévision et Internet, et à assurer un soutien psychosocial aux enfants souffrant de stress, d’anxiété et de traumatisme causés par la fermeture des écoles.

Lorsque les écoles rouvriront, des manuels seront redistribués dans les endroits prioritaires et des cours de rattrapage cibleront les élèves qui ont pris du retard, notamment ceux ayant des besoins éducatifs spéciaux.

S’agissant du Rwanda, le financement de 10 millions de dollars soutiendra un programme d’enseignement par la radio et la télévision, l’apprentissage en ligne, ainsi qu’une campagne publique pour prévenir les violences sexistes et les grossesses chez les adolescentes. Le financement aidera également les écoles au moment de leur réouverture en les équipant d’installations de lavage des mains, en fournissant des repas aux enfants à risque et en formant les enseignants à la sécurité dans les écoles.

En Zambie, le financement de 10 millions de dollars servira à développer des programmes d’apprentissage par la radio et à fournir des radios aux enfants défavorisés.

« Bien que les écoles restent fermées, les capacités des enseignants à fournir un soutien à distance, à surveiller la continuité de l’apprentissage et à fournir un soutien psychosocial aux élèves seront renforcées. Pour préparer la réouverture des écoles, le financement soutiendra l’élaboration de directives spécifiques relatives à la sécurité dans les écoles et la mise en place de points d’eau potable dans 150 écoles », conclut le Partenariat mondial pour l’éducation (PME).

Il révèle que les écoles restent fermées pour plus de 786 millions d’enfants dans les pays en développement, qui étaient déjà confrontés à une profonde crise de l’apprentissage avant le début de la pandémie. Les fermetures d’écoles aggraveront les inégalités existantes, les filles et les enfants défavorisés risquant de subir de plus grandes pertes en matière d’apprentissage.

La FIJ exige la libération d’un journaliste mozambicain

La Fédération internationale des journalistes a appelé, mardi, le gouvernement mozambicain à assurer la libération en toute sécurité d’un journaliste enlevé par l’armée il y a plus d’un mois, dans la province de Cabo Delgado, dans le nord du pays, en proie à des troubles.Le journaliste de la radio communautaire de Palma, Ibraimo Abu Mabaruco, aurait été arrêté par des soldats dans la nuit du 7 avril après avoir quitté son bureau et n’a pas été revu depuis lors.

Le secrétaire général de la FIJ, Anthony Bellanger, a qualifié cette arrestation et détention en secret d’illégales et de disparition forcée.

« Le journaliste ne représentait aucune menace pour l’armée ou les forces de sécurité et faisait son travail dans l’intérêt public… Le gouvernement du Mozambique doit immédiatement mettre fin à ces arrestations illégales de journalistes par l’armée », a déclaré M. Bellanger dans un communiqué.

Il a appelé les autorités mozambicaines à « garantir la sûreté et la sécurité des journalistes dans le pays et à libérer immédiatement notre collègue ».

Selon la section mozambicaine de l’Institut des médias d’Afrique australe (MISA), Mabaruco a envoyé un SMS à ses collègues le jour de l’enlèvement expliquant qu’il était « entouré de soldats ».

Le MISA a également indiqué qu’un officier de police basé au commandement de la police du district de Palma avait confié à l’organe de surveillance des médias que « ce sont les forces armées du Mozambique qui ont enlevé le journaliste ».

L’officier de police a déclaré qu’il « savait que le journaliste avait été emmené de Palma à Mueda où les forces armées ont une salle d’interrogation », selon le MISA.

Plusieurs journalistes ont été harcelés, intimidés, arrêtés et détenus dans la province de Cabo Delgado où les forces de sécurité mozambicaines luttent contre une insurrection armée.

La BM finance un projet énergétique au Mozambique et au Malawi

L’Association internationale de développement (AID), l’organisme de prêt de la Banque mondiale, a approuvé des subventions et des prêts totalisant 57 millions de dollars pour un projet visant à interconnecter les réseaux électriques mozambicain et malawien.La partie mozambicaine du projet comprend la construction d’une ligne électrique de 135 kilomètres et de 220 kilovolts reliant le poste de Matambo à Phombeya, au Malawi.

Du côté du Malawi, environ 75 km de ligne de transport de 220 kilovolts seront construits et une nouvelle sous-station de 220 kilovolts serait installée à Phombeya.

Comme ailleurs en Afrique, les deux pays ont connu des pénuries chroniques d’électricité et le projet constitue une nouvelle étape dans le développement d’un réseau électrique en Afrique australe.

La Banque mondiale a déclaré vendredi dans un communiqué que son conseil d’administration a accepté d’accorder au Mozambique un don de 42 millions de dollars, tandis que le Malawi recevra un prêt de 15 millions de dollars, tous deux de l’AID.

Le projet, indique le communiqué, permettra aux deux pays de s’engager dans le commerce bilatéral et régional d’électricité dans le Southern African Power Pool (SAPP).

« Le nouveau projet d’interconnexion régionale Mozambique-Malawi établira une liaison de transmission entre les deux pays pour répondre à la demande croissante d’électricité au Malawi et créer des opportunités de commerce dans le cadre du SAPP », a déclaré Dhruva Sahai, chef de l’équipe spéciale du projet.

« Le projet répond aux priorités sectorielles du Mozambique pour devenir une plaque tournante régionale de l’énergie, en exportant de l’électricité au Malawi. Cela augmente également le potentiel d’exportation d’électricité du pays par le biais du SAPP vers de nombreux autres pays à l’avenir », a noté Mark Lundell, Directeur régional de la Banque mondiale au Mozambique.

Mozambique : le Frelimo et la Renamo signent un « dernier accord » de paix

Sous un grand chapiteau installé sur un terrain de football pris d’assaut au pied de la montagne de Gorongosa, le président mozambicain Filipe Nyusi et le chef de la Renamo, principal parti d’opposition, Ossufo Momade, ont signé jeudi un accord mettant fin à près d’un demi-siècle d’hostilités qui ont couté la vie à plus d’un million de personnes.Des diplomates étrangers, notamment des courtiers et des experts internationaux de la paix, de hauts responsables politiques et des officiels locaux ont assisté à la cérémonie de signature marquée par des cris de la foule rassemblée à Gorongosa, le fief-lieu de la Renamo dans la province centrale de Sofala, à 1239 km au nord-est de la capitale Maputo.

Selon des analystes, les deux parties au conflit de faible intensité qui a pris racine dans les années 1970 semblent se lasser de nouveaux conflits, surtout à un moment où le Mozambique se prépare pour les élections générales de l’année prochaine.

Le Frelimo (au pouvoir) et la Renamo pèsent ainsi leurs chances dans les sondages. Et avant cette signature historique, divers accords ont été signés et rompu par les deux poids lourds politiques du Mozambique.

Malgré la fin officielle de la guerre civile il y a 27 ans, la Renamo avait maintenu un groupe de milices armées accusé d’une série d’escarmouches avec les forces gouvernementales, notamment dans la province de Sofala.

Les Mozambicains sont donc prudents face au dernier accord de paix qui bannirait une fois pour toutes les résidus de la guerre civile.

Cependant, le président Nyusi a fait le choix de regarder du côté positif. « La paix est là pour rester et le Mozambique ouvre un nouveau chapitre plus prometteur, libéré de la guerre et du conflit qui avait ralenti son développement. Gorongosa n’est plus associé à la violence », a-t-il déclaré à une foule de plus de 1.000 personnes rassemblées pour la cérémonie de signature.

La Renamo a combattu le gouvernement socialiste du Frelimo durant une guerre civile de 16 ans, avant qu’un cessez-le-feu ne mette fin à l’effusion de sang en 1992.

Cependant, des violences ont sporadiquement éclaté au cours des années qui ont suivi les résultats controversés des élections générales de 2014 qui, selon la Renamo, ont été truqués en faveur du Frelimo.

Le pacte de paix de jeudi précède un processus qui aboutira à la signature d’un accord plus large à Maputo la semaine prochaine, et qui devrait être organisé en grande pompe, mais dont l’efficacité reste à démontrer.

Pour la Renamo, qui participera pour la cinquième fois aux élections générales du 15 octobre prochain et qui devrait gagner un certain nombre de provinces, un traité de paix aiderait à affirmer son statut de parti politique légitime.

Le dirigeant de la Renamo, Momade, qui a remis un fusil AK47 au président Filipe Nyusi pour symboliser son engagement à mettre fin aux hostilités, a déclaré que son parti était désormais déterminé à faire en sorte que les élections soient libres, justes et transparentes.

« Avec cet accord pour la cessation définitive des hostilités militaires, nous souhaitons faire comprendre à notre peuple que nous avons évité la logique de la violence comme moyen de résoudre nos différends », a indiqué Momade.

Poursuivant sous des applaudissements nourris de la foule, il ajoute : « De cette nouvelle page, nous pensons que la paix est là pour rester et que la coexistence multipartite sera la marque des partis politiques. Nous pensons qu’avec cet accord, on peut parler du Mozambique de manière favorable par-delà les frontières ».

La signature a mis fin à un long processus de négociations de paix initié par le chef historique de la Renamo, Alfonso Dhlakama, décédé en mai dernier.

A partir du milieu des années 1970, la Renamo a mené une guerre civile brutale qui a duré 16 ans contre le gouvernement du Frelimo, faisant un million de morts avant la fin des hostilités en 1992.

Malgré la fin de la guerre civile et la transformation du mouvement en parti politique, cette formation conserve une branche armée.

De nouveaux affrontements avaient à nouveau éclaté entre les forces gouvernementales et les soldats de la Renamo de 2013 à 2016.

 

Le Mozambique et le Zimbabwe libéralisent leur espace aérien

Le Mozambique et le Zimbabwe ont signé un accord autorisant les compagnies aériennes nationales des deux pays à desservir n’importe quelle destination de l’autre pays, a appris APA vendredi.L’accord a été signé jeudi par le ministre des Transports et des Communications du Mozambique, Carlos Mesquita et son homologue zimbabwéen, Joel Matiza.

L’accord permet à Linhas Aéreas du Moçambique et à Air Zimbabwe de desservir toutes les destinations des pays respectifs sans restrictions.

Le Directeur exécutif de l’Institut de l’aviation civile du Mozambique, João Abreu a déclaré que cet accord est conforme à l’initiative du marché unique du transport aérien africain, qui prévoit la libéralisation totale de l’espace aérien sur le continent.

« L’accord permettra aux deux pays d’effectuer des vols sans limites », a déclaré Abreu.

Le responsable a révélé que le Mozambique a également signé des accords similaires avec d’autres pays de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).

La déclaration sur l’établissement d’un marché unique du transport aérien en Afrique est un projet phare de l’Agenda 2063 de l’Union africaine.

Le Mozambique et le Botswana vont coopérer contre la fièvre aphteuse

Le Mozambique peut commencer à produire un vaccin contre la fièvre aphteuse dans le cadre d’une initiative de partenariat entre le ministère de l’Agriculture et de la sécurité alimentaire du pays et le gouvernement du Botswana, a déclaré lundi un responsable.Le Directeur adjoint du Fonds de développement agraire, Abdul César a déclaré à APA que cette initiative contribuera grandement à renforcer l’industrie bovine au Mozambique.

« C’est pourquoi le ministre tswana est accompagné d’hommes d’affaires pour nouer des partenariats au niveau national dans le domaine de la production animale et de la transformation des vaccins », a déclaré M. César à l’issue d’une réunion avec Patrick Ralotsi, ministre de l’Agriculture du Botswana et sa délégation.

Il a dit que le Mozambique a un vaste potentiel pour l’élevage de bétail dans des provinces comme Gaza.

Le fonctionnaire a ajouté qu’à l’heure actuelle, le Mozambique importe environ 250 000 doses de vaccin pour les bovins touchés, pour un coût de plus de 500.000 dollars américains.

La fièvre aphteuse est une maladie très contagieuse et souvent mortelle qui touche le bétail, comme les bovins, les porcs, les chèvres et les moutons, et peut être transmise par les buffles.

Du matériel de secours de la BAD au Mozambique

L’organisme de secours du Mozambique, l’Institut national de gestion des catastrophes (INGC) a reçu divers équipements destinés à accroître la résilience dans les zones arides, à construire des sources d’approvisionnement en eau et à accroître les rendements agricoles.Ces équipements acquis grâce à la Banque africaine de développement (BAD) sont évalués à 15 millions de dollars. Ils entrent dans le cadre du Projet pour l’atténuement de la sécheresse et la résilience agricole, et comprend 12 véhicules, quatre drones et du matériel de bureau, entre autres.

« Ces équipements sont destinés aux provinces de Maputo et de Gaza, qui sont parmi les zones les plus touchées par la sécheresse de l’année dernière », a déclaré le représentant de la BAD, César Tique lors de la cérémonie de remise, jeudi à Maputo.

Selon Casmiro Abreu, Directeur général adjoint de l’INGC, ce matériel apportera une valeur ajoutée pour créer les conditions institutionnelles nécessaires à la mise en œuvre du projet.

« Nous voudrions assurer la BAD que ces équipement seront utilisés exclusivement pour les activités du projet », a-t-il promis.

Le Mozambique va améliorer ses relations avec le Zimbabwe (Pm)

Le Mozambique va améliorer ses relations avec le Zimbabwe, selon son Premier ministre, Carlos Agostinho do Rosário.S’exprimant dimanche à son retour de Harare, où il avait assisté à l’investiture du président zimbabwéen, Emmerson Mnangagwa, le chef du gouvernement mozambicain a dit que le « Zimbabwe est une économie en plein essor qui cherche des opportunités au Mozambique et dans le reste de la région de l’Afrique australe ».

« Nous voulons que le Zimbabwe reste un partenaire solide et stratégique sur tous les fronts et que nos relations historiques deviennent des opportunités économiques pour les pays et les peuples », a déclaré M. Rosario.

Selon lui, le Mozambique a beaucoup à offrir car, disposant de ports, de chemins de fer, entre autres.

« Nous devons accroître l’efficience et l’efficacité de ce que nous avons afin de pouvoir tirer parti de nos relations avec le Zimbabwe », a prôné le Premier ministre.

Accord entre Maputo et Lisbonne sur le transport maritime

Le Mozambique et le Portugal ont signé, jeudi, un accord de coopération dans le domaine du transport maritime.Le document a été signé par le ministre mozambicain des Transports, Carlos Mesquita, et le ministre portugais des Affaires maritimes, Ana Pala Vitorino, lors d’une cérémonie à laquelle ont participé le président mozambicain Filipe Nyusi et le Premier ministre portugais António Costa.

Selon M. Mesquita la coopération portera sur l’administration et la sécurité maritime, les services maritimes, les technologies et le système d’information sectoriel, ainsi que sur la construction d’infrastructures portuaires et la protection de l’environnement marin.

Mme Vitorino a quant à elle, souligné que la promotion de l’innovation du transport maritime et la gestion des ports sont des domaines clés de la coopération entre les deux pays.

Elle a dit que 90% du transport de marchandises dans le monde est effectué par le biais du transport maritime, et que le Portugal et le Mozambique ont un avantage compétitif dans ce domaine car jouissant tous les deux de positions géostratégiques très importantes.

Afrobasket Dames 2011 : Mali-Mozambique, un match très serré !

La prestation livrée hier par les jeunes dames maliennes a surpris plus d’un observateur. Mieux, personnes ne s’attendait à  une si large victoire d’elles face à  la Mozambique. Une équipe dont la suprématie a été démontrée. A l’entame de la rencontre, le match était très serré mais en défaveur des filles maliennes. Elles ont beaucoup peiné dans les 10 premières minutes. Et se sont faits devancer dans le score par 8-0. En effet, au 1er quart temps les Aigles se sont illustrées par de nombreuses maladresses devant le panier adverse. Elles ont eu du mal à  rentrer dans le match. Et ce n’est qu’au second quart temps qu’elles ont semblé retrouver leur jeu face à  cette équipe Mozambicaine réputée comme la plus athlétique du tournoi. Progressivement, les choses se déliaient pour les ambassadrices maliennes avec à  leur tête l’imbattable Hamchétou Maiga (9). A la fin du 3ème quart temps, le tableau affichait 47 contre 35 pour les Mozambicaines. Le dernier quart temps n’a été qu’une confirmation du 2ème et du 3ème. Plus le match tirait vers sa fin, plus l’écart se creusait entre le Mali et son adversaire de taille. 40 contre 62 pour Aigles (à  la moins 14 minutes de la fin). Les quelques offensives sporadiques des Mozambicaines n’ont pas eu d’effet réversible sur la furie de l’équipe malienne qui continuait à  creusait l’écart par les bras magiques de l’intrépide Djènè Diawara. La dernière tentative de la petite meneuse Aissata Aboubacar Maiga va marquer la fin du match. 43-73. C’’était le score final, largement en faveur des Aigles dames. Avec 30 points d’écart entre les deux équipes. Notons que la Mozambique est une équipe hautement athlétique qui a manqué de constance et de lucidité dans les 3 derniers quart temps du match. Personnes n’a vu venir ces maliennes dont la seule motivation est de remporter le trophée à  domicile. Ce qui ne sera pas facile car de gros calibres comme le Sénégal et l’Angola demeurent encore dans la course. Pour son dernier match de poule qui se jouera ce mercredi au Stade du 26 Mars, le Mali croisera le fer avec la République démocratique du Congo (RDC). Cela ne sera que par l’accomplissement d’une simple formalité car le Mali est déjà  qualifié pour les quarts de finale.

Jeux africains de Maputo : PPR galvanise les sportifs maliens

Au cours de cette visite, le ministre malien a participé à  l’Assemblée générale extraordinaire du Conseil Supérieur du Sport en Afrique (CSSA), à  la cérémonie d’ouverture des jeux et à  une importante réunion sur la lutte contre le VIH/Sida. l’Assemblée générale extraordinaire du CSSA, tenue ce 3 septembre dans un grand hôtel de Maputo, avait un seul point inscrit à  son ordre du jour : Le point sur les 10e jeux et l’organisation de la 11e édition prévue à  Brazzaville (Congo) o๠l’événement avait démarré en 1965. A la fin de l’Assemblée générale, les ministres des sports des pays présents ont tour à  tour rendu un hommage mérité au Mozambique pour avoir réussi à  organiser en 2 ans les présents Jeux africains, nous rapportent notre source du ministère malien de la jeunesse et des sports. « A la suite de mes prédécesseurs, je dis bravo au Mozambique. Mais, pour qui connaà®t l’histoire de la libération de ce pays, on ne peut pas être surpris par cette prouesse. Le Mozambique a abattu, comme vous le savez, l’un des derniers bastions du colonialisme blanc oppresseur en Afrique. Merci Mozambique ! Le Peuple dont sont issus les combattants EDOUARDO MONDLANE et SAMORA MOàSE MACHEL a beaucoup de ressort ! Nous sommes heureux, mais pas surpris de ce Mozambique», a déclaré «PPR» très ovationné à  la tribune de cette assemblée. Il faut rappeler que C’’est la Zambie qui avait été désignée par l’Assemblée générale d’avril 2005, tenue à  Alger (Algérie) pour organiser les jeux de cette année. Mais, pour «des raisons indépendantes» de sa volonté, Lusaka s’est désistée. C’’est ainsi que l’organisation a été attribuée au Mozambique par la session extraordinaire du Comité exécutif du CSSA tenue du 9 au 10 avril 2009 à  Yaoundé, au Cameroun. A cette session, le ministre était accompagné par M. Fassiriman Diakité de la Zone II du CSSA et deux membres de son cabinet, notamment le conseiller aux Sports, M. Moriké Moussa Traoré. Un agenda chargé La veille, le ministre malien de la jeunesse et des sports avait participé au lancement de la campagne de l’ONUSIDA intitulée, «Donnons un Carton Rouge au Sida», pour «Zéro infection au VIH, Zéro discrimination, Zéro décès lié au Sida». Le 4 septembre 2011, il s’est entretenu avec M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. Suite à  cet entretien, rapportent nos sources, il a été décidé de lancer au Mali la Campagne «Carton Rouge au Sida» en marge de la 22e édition de l’Afrobasket féminin, «Bamako 2011», que le Mali organise du 23 septembre au 2 octobre 2011. Ainsi, il est prévu une cérémonie de signature de la Déclaration officielle «Carton Rouge au Sida» par les capitaines des sélections nationales présentes et les Chefs de délégation. Et cela en présence du Chef de l’Etat, du système des Nations Unies, de la société civile et de la presse. Cette campagne devrait se poursuivre pendant toute la durée des jeux avec notamment la distribution d’outils de communication (tee-shirts…) en exergue les trois Zéro : Zéro nouvelles infections, Zéro discrimination et Zéro décès liés au Sida. Avant de quitter Maputo, le ministre Djiguiba Kéita a rendu une visite aux sportifs maliens dans le village des jeux, Zempeto, situé à  une dizaine de kilomètres de la capitale. Avec les responsables des différentes disciplines (handisports, athlétisme, basket-ball, les jeux d’échec, judo, karaté, natation, taekwondo et le tennis), il a fait le tour des problèmes qui se posent à  ce niveau, comme les moyens de déplacement pour se rendre au restaurant (très éloigné du village) et sur les lieux des compétitions à  Maputo. Toutes les délégations présentes étant confrontées aux mêmes difficultés, le ministre Kéita a exhorté les jeunes sportifs maliens à  faire preuve de solidarité et de discipline pour réduire les contraintes. «Â N’empêche, des instructions fermes ont été données aux responsables de la délégation malienne pour améliorer les conditions de séjour de ceux qui défendent les couleurs du pays dans ces Xe Jeux africains, Maputo 2011», nous rapportent nos sources au ministère de la jeunesse et des sports. Qui ajoutent que «Â PPR » a profité de cette visite pour exhorter les sportifs maliens à  redoubler d’efforts afin de porter haut les couleurs du Mali à  cette compétition.