Municipales en Afrique du Sud : L’ANC sur la mauvaise pente

Les élections municipales qui se tiennent aujourd’hui en Afrique du Sud risquent de s’achever dans l’échec pour le Congrès national africain (ANC), au pouvoir depuis 22 ans.

Aujourd’hui, mercredi 3 août, les 26 millions d’électeurs sud-africains sont appelés aux urnes dans le cadre des élections municipales. Tout va se jouer dans trois villes du pays : Pretoria ( la capitale), Johannesburg (capitale économique) et enfin Port Elisabeth. Selon Caroline Dumay, correspondante de France 24 en Afrique du Sud, « L’ANC pourrait perdre beaucoup de terrain. Selon les derniers sondages, Pretoria et Port Elizabeth pourraient passer à l’opposition ». A Port Elizabeth, le Congrès national africain, au pouvoir depuis 1994 (fin de l’apartheid), a beaucoup déçu les attentes, le chômage y atteint les 36%. A cela vient s’ajouter le fait que dans plusieurs parties du pays s’exprime un manque criard d’eau, d’électricité et de services publics de base.  Dans ces villes, les partis d’opposition, notamment l’Alliance démocratique et  les Combattants pour la liberté économique (EFF) de Julius Malema n’exclut pas de former une coalition pour faire barrage à l’ANC, foncièrement affaibli, surtout avec les derniers scandales dans lesquels était impliqué le Président Jacob Zuma. Résultat, le parti fait face à un véritable désaveu des électeurs qui lui font le reproche d’être corrompu, éloigné du « peuple d’en bas ». Les autorités ont été obligées de renforcer la sécurité, du fait de nombreuse violence durant la campagne, notamment envers plusieurs militants de l’ANC dans le Kwazulu-Natal.

 

Côte d’Ivoire: 1 mort dans les violences post-électorales

La Côte d’ivoire de nouveaux en proie à  ses démons. Au moins une personne a été tuée ce mardi soir à  Abidjan dans des violences post-électorales après la proclamation des résultats officiels des élections régionales et municipales de dimanche, par la Commission électorale indépendante (CEI). La victime serait un ‘’jeune qui a succombé de ses blessures après avoir pris une balle dans la tête » lors d’une manifestation de protestation contre les résultats donnés le même jour par la Commission électorale indépendante (CEI), selon une source sécuritaire. ‘’L’incident a eu lieu derrière la Mairie d’Adjamé vers chez le candidat Farikou Soumahoro », a précisé la même source, ajoutant que les forces de l’ordre sont dans le secteur pour sécuriser le domicile de du candidat perdant Farikou Soumahoro. D’autres sources contactées indiquent que deux ou trois personnes auraient également trouvé la mort lors de ces violentes manifestations post-électorales. Affrontements à  Adjamé, violences armées à  Koumassi La Commune d’Adjamé, le centre commercial de la capitale économique ivoirienne a été remportée par Youssouf Sylla, le candidat du Rassemblement des républicains (R avec 10 563 voix, soit 30,52%. Des partisans de son adversaire, le candidat indépendant Soumahoro aux municipales à  Adjamé ont assiégé la mairie de la commune pour y installer leur mentor. Ces manifestants ont également provoqué une émeute dans le marché du Forum, semant la peur et la panique au sein des commerçants. La situation reste encore tendue dans certaines circonscriptions électorales du pays o๠les candidats contestent les résultats donnés par la Commission électorale indépendante (CEI). A Koumassi, commune située au Sud d’Abidjan, des tirs à  l’arme ont été entendus dans la nuit de mardi à  mercredi, quelques minutes après la proclamation des résultats officiels des élections municipales de dimanche. Des partisans du candidat Ibrahim Bacongo Cissé du Rassemblement des républicains (RDR, au pouvoir) sont descendus dans les rues de Koumassi pour manifester ‘’bruyamment » en tirant des coups de feu pour dénoncer la défaite de leur candidat. D’autres témoins joints par APA, affirment que les manifestants qui scandaient ‘’on veut Bacongo, on veut Bacongo » se dirigeaient vers le secteur SICOGI de Koumassi dont les habitants, en majorité des pro-Gbagbo, sont accusés d’avoir soutenu l’adversaire de leur candidat. l’armée ivoirienne, appuyée par les casques bleus de l’Opération des Nations Unies a quadrillé tout le secteur ainsi que la mairie, également cible des manifestants. Des incidents similaires, ont été également signalés à  Yopougon à  l’Ouest d’Abidjan.

Campagne électorale tendue en Côte d’Ivoire

Dans plusieurs communes d’Abidjan telles que Treichville, Cocody et Koumasi (sud d’Abidjan) et plusieurs localités de l’intérieur du pays telles que Bloléquin (ouest), des tensions liées aux invectives entre candidats, à  la destruction des affiches, aux agressions et aux menaces ont été enregistrées. « Nos militants ont été physiquement agressés par un groupe et l’un d’eux se trouve mal en point », a soutenu la directrice de campagne du candidat du Rassemblement des républicains (R à  Koumassi, Hadjaratou Traoré. Dans le même quartier un affrontement a été évité de justesse entre des policiers et des partisans d’un candidat. Les seconds se sont farouchement opposés aux premiers venus procéder à  l’arrestation d’un responsable de campagne d’un candidat. Dans la nuit de lundi à  mardi, des individus non identifiés ont cassé des pancartes de campagne et détruit des affiches de plusieurs candidats dans la commune. Le porte-parole de la Commission électorale indépendante (CEI) Inza Diomandé a relevé des échauffourées dans certaines zones. « Nous envisageons des sanctions contre les fauteurs de trouble », a prévenu M. Diomandé, après avoir mis en garde les personnes réfractaires aux consignes. »Nous avons répertorié des zones rouges qui sont surveillés de très près », a-t-il noté, assurant qu’il s’agit de violences localisées et que le reste de la campagne électorale se déroule globalement bien. »Nous exhortons encore une fois tous les acteurs à  faire une campagne citoyenne, civilisée et empreinte de convivialité » a recommandé le porte-parole de la CEI. La campagne électorale devrait prendre fin le 19 avril pour céder la place au scrutin devant permettre aux Ivoiriens de choisir leurs conseillers municipaux et régionaux. Selon les observateurs, les élections locales ivoiriennes constituent un pan important du processus de démocratisation en cours dans le pays.

Partielles en Commune 4 : C’est parti pour la campagne

Echauffement pour 2012 Murs, poteaux électriques, véhicules et militants aux couleurs des candidats. La campagne pour l’élection municipale partielle en Commune 4 du district de Bamako a bel et bien commencé. Au bout de la course à  laquelle participe 15 listes dont une indépendante, la conquête de la mairie. Pendant deux semaines, on va assister à  un véritable spectacle, tant la bataille promet d’être rude entre les différents candidats. Le Président du parti Yéléma, Moussa Mara qui avait déjà  brigué ces mêmes suffrages en tant qu’indépendant, revient pour récupérer son siège. Mais, la tâche est loin d’être aisée. Les autres formations politiques entendent faire leur démonstration de force, dans ce qu’on peut considérer comme un rond d’échauffement avant les grandes échéances de 2012. Le RPM avec un grand meeting hier au Centre Islamique de Hamdallaye a déjà  sorti les crocs. Yéléma devrait descendre dans l’arène mercredi avec une manifestation prévue à  Kalabanbougou, sur la route de Samanko. Cette élection sera une occasion pour le jeune parti PDES de prouver sa force de mobilisation. Quant à  la CODEM , elle veut obtenir des conseillers pour asseoir sa base dans le district et pourquoi pas le poste du maire. [bLes électeurs sont-ils intéressés par ce scrutin?] Le « maire sortant », Moussa Mara, selon ses partisans partirait favori dans la course. Lui qui avait commencé « à  transformer les promesses de campagne en réalisations concrètes au profit des populations ». Pas si sûr ; Mais, il s’agira surtout de savoir si les populations de la commune ont de l’intérêt pour ce scrutin, le deuxième en 2 ans. Et si elles se mobiliseront pour aller voter. Le taux de participation sera-t-il à  la hauteur des attentes ? Voilà  autant de questions qui se posent à  nombre d’observateurs. Pour les uns, C’’est un non-événement, pour les autres C’’est juste une élection pour la forme. Cette amertume des électeurs se comprend aisément, quand on sait que pendant la campagne, les mêmes promesses pleuvent, mais une fois dans les mairies, les élus tournent le dos à  ceux qui ont contribué à  les hisser là . Ils sont rares, les élus du peuple à  retourner à  leurs bases, pour savoir les souffrances multiples qu’elles endurent et tenter d’y remédier. Las des promesses non tenues, des espoirs déçus, le peuple, ici comme ailleurs, éprouvent de l’indifférence voire du mépris vis-à -vis des candidats qui sont passés champions dans l’art de tromper. Les électeurs promettent de battre tous les records d’abstention aux municipales du 06 février.