Mali : Ségou accueillera le premier Forum africain de la musique

Du 28 septembre au 2 octobre, la ville de Ségou accueillera le premier Forum africain de la musique, auquel prendront part des professionnels.

Le Forum, organisé par le Conseil africain de la musique en collaboration avec Arterial Network, sera l’occasion pour évoquer les problèmes rencontrés par l’industrie de la musique sur le continent. Selon le magazine Music in Africa, au cours de ce forum de cinq jours, d’autres sujets tels que l’accès aux marchés, l’éducation du public, le développement de l’auditoire et l’analyse de l’offre musicale sur le continent, seront au cœur des débats à travers un colloque scientifique et des ateliers professionnelles. Outre qu’il y aura des expositions ciblées (productions musicales, partitions, traités, méthodes de la littérature musicale) et des concerts (musique traditionnelle (Kora& Balafon), musique populaire urbaine, « musique classique », musique expérimentale).

Pour les organisateurs du Forum, aujourd’hui le contexte reste marqué sur le continent par des festivals de musique, des carnavals et des prix de la musique. A cela vient s’ajouter le fait que le label de la musique africaine est prisé de plus belle. L’objectif de ce forum est de faire « un inventaire des structures dynamiques à privilégier dans une action d’osmose et de coopération, d’identifier les éléments de (la) consistance (de la musique africaine) et de ses valeurs qui puissent alors participer aux efforts de développement sans renoncer à son originalité, rendre heureux ceux qui la pratiquent et générer des revenus pour les communautés qui la supportent, déterminer les conditions de l’émergence de la musique et de son positionnement sur la place publique, juger de l’accueil de son public, prévoir le destin auquel elle est vouée sur le marché… », peut-on lire dans dossier dont nous avons reçu copie.

Le Conseil Africain de la Musique a été fondée par les conseils nationaux de la musique de l’IMC en Afrique lors d’une réunion à Brazzaville en Juillet de 2007. La vision du Conseil Africain de la Musique est de servir l’idéal humain par un soutien actif à la créativité musicale en facilitant la connaissance mutuelle, la préservation, l’innovation et le dialogue entre les cultures en Afrique et dans le monde.

 

 

 

Festival de Sélingué : que la fête commence

Cet après midi là  sur la route de Sélingué-Bamako, un petit car ramenait les journalistes partis faire le lancement de la deuxième édition du festival Urban, Music et Mode. C’’était un 11 janvier 2013. Au même moment, les assaillants prenaient la ville de Konna. La suite, nous la connaissons. Point de festival, Etat d’urgence, l’opération Serval à  ses premières heures, feu sur les djihadistes, et donc plus question de faire le show. C’’est ainsi que la 2è édition du festival International de Sélingué a dû, comme beaucoup d’autres manifestations culturelles du Mali, être annulée. Comment en effet s’amuser pendant que le Mali, aidé par les puissances étrangères comme la France, combattait sur le front pour conserver son intégrité territoriale… C’’était pour la petite histoire… 8 janvier 2014, retour à  la normale. Dans quelques jours, nous fêterons l’anniversaire de l’opération Serval. Mais pour les promoteurs du festival, C’’est aussi une renaissance : l’annonce de la 3è, oui la troisième édition du festival Urban Music et Mode, autour du thème Paix, et Réconciliation nationale ». Aucun autre thème n’aurait pu supplanter cette exigence, à  laquelle, sont confrontés les Maliens du nord, du sud, de l’ouest, de l’est, appelés à  se retrouver pour trois jours de fête, à  Sélingué, dans la commune rurale de Baya du 28 au 30 Mars 2014. Pas de déplacement sur le site cette fois pour lancer le festival. Les chevilles ouvrières de l’Association Mali Art Promotion, et ses partenaires, ont convié la presse à  une rencontre au Palais de la Culture : « Cette édition est symbolique à  plusieurs titres, rappelle Ibrahim Coulibaly, administrateur du festival, et comporte plusieurs nouveautés ». D’abord, un vernissage le Jeudi 27 Mars. Une coupe tournoi de football en hommage à  feu Hama Traoré, promoteur de l’Hôtel Sélingué Club décédé l’an dernier et une clôture monumentale à  Bamako, au Stade Modibo Keita, avec une guest-star. A Sélingué, la fête battra son plein, entre la grande scène au bord du fleuve Sankarani, les djidashows, ou ambiances de bord de plage, la boà®te de nuit en plein air pour les noctambules avérés et tiens, une retransmission en direct sur la chaà®ne panafricaine Africable Télévision, autre innovation de taille. « Ce festival est appelé à  se pérenniser et à  acquérir ses lettres de noblesses », ajoute Mr Coulibaly plein d’espoir. Pour cela, il sera accompagné par de grands maestros comme Boncana Maiga et son orchestre, Sékouba Bambino et ses musiciens et biens d’autres surprises de choix. Djidashow, kermesse et tourisme etC’… Avec un budget estimé de 200 millions, Sélingué veut partager l’affiche avec de grandes manifestations comme le Festival sur le Niger de Ségou, Essakane à  Tombouctou, ou encore Les Voix de Bamako. Avec une équipe motivée, et un programme alléchant qui prévoit des artistes locaux et internationaux comme Kamaldine de Guinée Conakry, la diva Babani Koné, Abdoulaye Diabaté, chantre des Korédugaw, Diénéba Seck, Baba Salah, les rappeurs Gaspi et Master Soumi, le Groupe Tamasheq Amanar, le show sera au rendez-vous des nuits et des jours choisis. Si on est loin de l’affiche de la 1ère édition qui a vu Oumou Sangaré, Salif Keita, Will Calhoun et Cheick Tidiane Seck inaugurer le coup d’essai, on reste un peu sur notre faim. « Il y aura une surprise, vous verrez », promettent les organisateurs. Entretemps, la mode brillera sur le podium de Sélingué , chapeauté par la belle Tahara Touré. . En journée, on pourra se balader en pirogue, faire du Canoé Kayak, des Karaoké partys et une visite de l’immense barrage de Sélingué, poumon de la région, pas trop loin des mines d’orpaillage artisanal… Foire artisanale et conférences débats Pour les plus intellos, et les férus d’affaires, la foire artisanale et agricole devrait battre son plein et des conférences, s’intéresser à  l’aspect environnement, tourisme, développement local, impact sur les populations d’une région, dont le potentiel, reste très largement inexploité. Région poissonnière par excellence, l’on pourra toujours ramener de belles carpes à  Bamako et les faire braiser en souvenir… Urban, Music

A Sélingué, un festival est né…

Organiser un festival, C’’est mobiliser des énergies et des talents pour promouvoir un lieu, une identité culturelle, un patrimoine historique, ou folklorique. Ici, point de folklore mais de la musique, de la mode, des visites touristiques, des découvertes artistiques, le temps d’un week-end… Connue pour recevoir les bamakois en villégiature, la ville de Sélingué s’est véritablement transformée à  l’occasion de l’ouverture du festival Urban Music and Mode, initié par l’association Mali Art Promotion et sous la houlette de son directeur artistique, Amkoullel, rappeur et artiste hors pair. «Â  Le but de ce festival, qui s’adresse surtou aux jeunes, C’’est de dynamiser la zone de Sélingué et d’en faire le moteur d’un développement local, culturel et touristique, une référence parmi les grands évènements culturels de ce pays… » Urban musiC’… Pari réussi ? Sur la grande scène du Port de pêche de carrière qui accueilli près de 3000 festivaliers vendredi 2 mars au soir, la musique et la mode ont été célébrés dignement. Pour Hamane Niang, ministre de la culture, l’évènement a toute sa place dans la paysage culturel des festivals du Mali. A l’instar du festival sur le Niger de Ségou, ou d’Essakane à  Tomboutou, Urban Music and Mode a toutes les potentialités pour devenir un grand rendez-vous culturel au Mali. Urbain, oui, pour une identité à  la fois jeune mais ancrée dans la tradition malienne. Urbain pour mettre au diapason des jeunes talents comme les danseurs Dog Men G, la souple Gafoukis, qui se sont produits vendredi soir, sur la grande scène. De l’humour avec le talent incomparable de l’artiste Paracétamol pour nous faire plier l’estomac en deux. Mention à  cet artiste du rire. Avec Mylmo, rappeur montant de la génération Rnb, UMM a séduit les amateurs de beats et de messages rythmés. Après la prestation de Fousseini Fakoly Doumbia et celle de Batoma Kouyaté, des artistes locaux, Sélingué a fait tous les voyages sensoriels et revisité des répertoires variés et traditionnels pour les plus roots. Tête d’affiche, la diva Oumou Sangaré coiffera le podium de Sélingué avec générosité. La diva du Wassoulou était tout simplement chez elle ! … and Mode Les défilés de mode ont donné une touche glamour à  l’évènement avec les créations de Natasha Ida du Bénin et celles de Mariah Bocoum du Mali, le deuxième soir. Le wax retravaillé, l’élégance sacrée du bogolan associé à  la soie ont ravi les fashionistas de même que la collection sexy et colorée de la gambienne Ndèye Fatou Cessay, aura donné le ton à  la grande soirée du Samedi soir. Soirée animée avec brio par les géniaux BK et Abba de Génération 21… Les Bamakois ont défilé à  Sélingué. Exit les virées nocturnes, il n’y en avait que pour l’homme en blanc et sa voix d’or. Croyez le ou non, Salif Keita, athlétique, ne voulait plus descendre de scène. Il aura fallu la maestria du Buddha Cheikh Tidiane Seck, accompagné gracieusement d’Oumou Sangaré et de l’américain Will Calhoun à  la basse pour raisonner notre Soundjata National, tant la fête fut endiablée. Vamos à  la playa… En journée, repos et farniente, hip-hop live et baignade sur le site B. Ou Djidashow, une plage aménagée pour recevoir les festivaliers de 10h à  18h. Grillades, visites du barrage de Sélingué ou ballades en pirogues, le choix était tout fait. «Â Pour une première édition, C’’est une réussite et nous encourageons Amkoullel et toute son équipe pour la suite. Parce qu’il est rare de voir un festival débuter et réunir de telles têtes d’affiches! », commentera une festivalière, un pied dans la sable, l’autre sans l’eau… Urban Music and Mode, C’’est avant tout un concentré d’énergies et de talents à  l‘état pur, une manifestation, qui savamment orchestrée et programmée, deviendra une référence au Mali et un tremplin économique et culturel pour la commune de Baya. Vous le saviez, un festival est né à  sélingué !

Urban Music

Sur le débarcadère du petit port de pêche de carrière, l’odeur du lac chatouille les narines, et une grande affiche accueille les visiteurs du jour. Un peu plus loin, les chasseurs entrent en scène et égrenent quelques notes. Poudre à  fusil ! Bang ! Nous voici à  150km de Bamako dans la commune de Baya, préisément à  Sélingué. C’est là  qu’a lieu le lancement officiel du festival Urban Music

Nampé Sadio sort « Dégnoumani » et « Barikama », deux bijoux musicaux

La trentaine bien remplie, l’artiste est né à  Kayes dans la première région du Mali. Il est originaire de Ségou o๠il passera la majeure partie de son enfance avec sa mère. C’’est d’ailleurs aux côtés de celle-ci qu’il sera piqué par la fièvre musicale en effet, dans les années 1980, sa maman faisait partie des plus grandes cantatrices de Ségou. Son père aussi était guitariste et jouait dans l’orchestre de la cité des balanzans. l’artiste explique qu’il est artiste certes, mais pas griot. Précisons qu’au Mali, il n’y avait que les griots qui étaient autorisés à  chanter. Mais depuis ces deux dernières décennies, l’univers artistique et musical n’est plus interdit aux « nobles ». Le chant n’exclut pas les études Cependant, malgré l’atmosphère artistique dans lequel il a grandi, le jeune ségovien réussira à  obtenir sa maitrise de Socio-Anthropologie à  la faculté des Lettres, Langues, Arts et Sciences humaines (FLASH) de Bamako, en 2002. Il est célibataire sans enfants mais, précise avoir un projet de mariage courant cette année 2010. A la découverte d’un jeune talent Tout au long de son cursus scolaire et universitaire, l’artiste a pris le temps de s’enrichir de l’expérience de ses ainés. Ainsi en 2005, il sort son premier album « Mama », dédié comme nom l’indique, à  sa mère qui l’a toujours aidé et soutenu dans ses entreprises. Cet album retrace les souffrances et difficultés de la vie de tous les jours. Il y consacre spécialement un titre pour sa maman, qu’il dit adorer plus que tout au monde. Il passera trois années pleines à  circuler à  travers les quatre coins du monde, entre concerts et Play backs. l’album fera un carton et en particulier le morceau phare « déni ». Une chanson o๠il fait l’éloge de la belle femme africaine Un single qui cartonne partout au pays En 2008, Nampé Sadio retourne sur la scène musicale avec un single intitulé « Tatounou ». Une chanson dans laquelle il décrit la méchanceté de l’homme envers son prochain. Selon lui, l’homme est un loup pour l’homme. Plus une personne réussit à  émerger, plus les jaloux font le nécessaire pour l’enfoncer dans le gouffre. Deux albums simultanés Pour cette année 2010, l’artiste revient sur le marché discographique avec deux nouveaux albums. Les albums « Dégnoumani » et « Barikama » sont 2 compositions de genre tout à  fait différent. Dans le premier qui comprend 12 titres, il chante pour lui-même et aussi pour toutes les personnes contre qui, les mauvaises langues ne cessent de porter des jugements trop hâtifs. Des jugements qu’il estime infondés d’ailleurs. Dans l’un des morceaux de cet album, il évoque le cas d’Oumou Sangaré qui avait été calomnié il y a quelques années, dans une histoire de pornographie. Il explique que « les gens racontent toujours des choses pour se faire plaisir. C’’est justement cette mauvaise presse qui doit nous aider à  nous relever et aller de l’avant. » Dans le même album toujours, il chante la beauté et la joie de Bamako pendant la nuit. Il montre que Bamako est une cité d’ambiance, de show, de joie et de fête et qu’on ne s’y ennuie jamais. Concernant le second album « Dégnoumani », il rend hommage à  ses ‘diatiguis’ (hôtes) du Mali, de France, des Etats-Unis et du monde entier. C’’est en quelques sorte une reconnaissance pour les efforts, les soutiens et les cadeaux que ces derniers ne cessent de faire en sa faveur. Il comporte 12 titres comme le 1er. Les deux albums de 24 titres au total ont été réalisés pendant une année. Par ailleurs, le lancement officiel de ses albums est prévu ce mardi 25 mai 2010 au palais de la culture Amadou Hampaté Bâ de Bamako.

Lassy King Massassy : «Mon sang ne bouge que lorsque je vois certains piétiner la liberté d’autrui »

Premiers pas dans le RAP Il fait ses premiers pas dans l’univers du rap en 1989, alors qu’il n’a que 18 ans. «Je suis rentré dans ce mouvement à  cause de mon instinct de fou, de revendicateur, mon sang chaud. Mais, mon sang ne bout que, lorsque je vois certains piétiner la liberté d’autrui.» King fait partie des deux premiers artistes ayant mis sur le marché, le 1er album de rap au Mali. « Celui que moi J’appelle le pionnier du rap malien, C’’est feu Tidiane Traoré, alias Master.T. ». En 1992, King, Master.T et Ousmane Ma௠Diallo forment le groupe ‘Sopha’. A partir de cet instant que le Mali entre dans le mouvement HIP HOP avec ses trois artisans. King continue l’aventure avec Master.T pendant que Ousmane Ma௠se retire pour pressions familiales. Début d’une carrière solo King se lance dans la carrière solo à  la fin des années 90. Son premier album « gnôkala so » ou «tige de mil » sortira en 2003. Cet album multidimensionnel de huit titres, traite des plus sombres visions que l’artiste a de la politique africaine, mais aussi la beauté et la joie qui nous animent en tant qu’africains. C’’est grâce à  cet album, que l’homme se fera connaitre. Parmi les huit morceaux, il y a le titre ‘‘babayo » o๠il chante la joie de vivre et le cynisme des chansons comme ‘’fa bara », ‘’religion » et ‘’djamanadjo ». Construire l’Afrique Son second album de huit titres intitulé « Né » ou « moi » en bambara, paraitra en 2006. Ne mâchant pas ses mots, King estime qu’en tant qu’africain, chacun peut amener sa pierre à  l’édifice qui portera nos nations loin, très loin. C’’est une remise en question que tout individu doit mener sur sa propre personne. Le morceau phare de cet album, C’’est bien le fameux ‘‘moricaini » ou ‘’petit marabout » qui fut un tube. Cet album comporte également ‘’fara fina fara fing » ou ‘’le noir l’Afrique » qui est l’un des plus vieux tube du HIP HOP malien. Cette chanson parle du combat que chacun doit mener non seulement pour se bâtir soi même, mais aussi et surtout, son pays et l’Afrique toute entière. King déclare : « Il est important que nous croyions en nous afin de pouvoir avancer. Et, comme aime à  le dire Richard Toé, si la tortue ne croit plus en sa carapace, elle ne sera plus rien sur cette terre. » Pour dire que, notre carapace à  nous, C’’est avant tout, notre conviction en nous, en ce que nous valons, avant d’envier et de vouloir ressembler à  d’autres. Par ailleurs, King a posé sur l’album de D.D. Bridge Water bien connu dans le milieu du jazz. La comédie, un art de vivre En 1998, pendant que King n’espérait plus rien de la vie, car ayant été victime d’une arnaque, il fait son entrée dans la comédie grâce à  Alioune Ifra N’diaye. En effet, King s’est fait escroquer par des compères avec lesquels, il était parti en tournée en Europe. Ces derniers ont disparu sans nouvelle. A son retour au pays, il a passé une année dans la galère, sans rien pouvoir écrire. Il confesse : «Je vivais comme un paria. Je me débrouillais pour payer ma maison. Je me contentais des petits 5000 et 10.000 F qu’on me balançait après quelques prestations ». C’’est ainsi qu’un matin, il reçoit la visite d’Alioune qui lui propose de jouer dans l’une de ses pièces de théâtre. Les portes ont commencé à  s’ouvrir pour lui. l’aventure depuis dure 11 années et elle continue. Ils ont fait plus d’une centaine de représentations à  travers le monde, avec les différentes pièces de théâtre. Il y a entre autres : ‘Bougougnéré invite à  diner’, ‘Ségou fassa’, ‘Sud-Nord’. En plus de trois pièces en cours et la première comédie musicale HIP HOP malien qui s’appelle ‘’Mali safari ». Cette comédie musicale est composée des rappeurs Amkoullel, Ramsès et King. Panafricaniste convaincu A travers ses textes, King interpelle souvent le peuple d’Afrique à  être fier de ce qu’il est. Selon lui, les gens ont trop souvent tendance à  dire que les africains veulent ressembler aux autres. « Mais, cela n’est pas vrai, nous ne voulons ressembler à  qui que ce soit, nous voulons juste être tels que nous sommes. » King estime que si l’occident est aujourd’hui construit, C’’est parce que ses enfants ont voyagé. Ils sont allés voir ce qui se passe ailleurs et sont ensuite retournés chez eux en rapportant les richesses de leurs découvertes. Contrairement aux Africains qui voyagent pour rester chez les autres. « Nous servons d’esclaves, de main d’œuvre moins chère. » Déplore-t-il. Un nouvel album en vue Ainsi donc, King a deux albums solo à  son actif. Et son prochain opus en pleine écriture, est prévu pour le courant de l’année 2010. Signalons que l’artiste a passé huit mois à  l’extérieur du Mali pour l’écriture des textes de cet album à  venir. « J’ai voulu voir ce que C’’est que le Mali de l’extérieur et les Maliens de l’extérieur. » Dans cet album, il y aura des titre comme ‘’infinie dépendance » et ‘’Chine-Afrique ». Bon vent à  King qui continue de faire bouger le milieu du RAP au Mali en démontrant clairement, que le RAP n’est pas le lieu privilégié des jeunes délinquants comme beaucoup aiment à  le penser. Il essaye autant que possible, d’aider les jeunes talents du HIP HOP malien à  aller de l’avant.