Paix dans les pays du Sahel : les leaders religieux musulmans en conclave à Bamako

Le premier Forum sous régional des leaders religieux musulmans sur la paix et la stabilité dans les pays du sahel, a ouvert ses travaux en présence du Premier ministre par intérim, pour deux jours, ce mercredi 21 septembre au Centre international de Bamako. Ce forum réunit plusieurs leaders religieux musulmans qui vont mener des réflexions afin de parvenir à la paix dans le Sahel.

Mettre en place un cadre inclusif de concertation et de coordination sous régionale pour une synergie d’action des leaders musulmans dans le cadre de la lutte et la prévention de l’extrémisme violent dans la zone sahélo-saharienne, tel est l’objectif de ce forum sous-régional initié par le Haut Conseil Islamique du Mali.

Premier forum sous régional des leaders religieux musulmans, des participants de 10 pays sont présents à Bamako pour prendre part à l’évènement qui durera deux jours. Pour le Premier ministre par intérim Abdoulaye Maïga, cette initiative du Haut Conseil islamique est un cadre idéal pour la recherche de solution d’un retour de la paix et de la quiétude des populations au Mali et ceux de la région du Sahel.

Cette rencontre pour les leaders religieux est une manière pour eux d’apporter leur contribution pour le retour de la paix dans la sous-région en général et le Mali en particulier.

Une véritable diplomatie religieuse sera enclenchée à partir de ce forum de Bamako. Puisqu’elle sera également une occasion pour les leaders religieux venus de la sous-région de réfléchir ensemble sur les causes profondes de l’extrémisme religieux sous toutes ses formes.

La rencontre regroupe plus de 200 participants venant de Bamako et de l’intérieur, principalement des représentants des organisations confessionnelles et des leaders religieux. Aussi, des délégations étrangères sont également présents à Bamako tels le Burkina Faso, la Mauritanie, le Sénégal, la Côté d’Ivoire, le Niger, le Ghana et le Bénin, le Nigéria.

 

Musulmans et Chrétiens : Maintenir le dialogue

Au Mali la coexistence entre différentes croyances est garantie par la Constitution. Et, dans la pratique, elle se manifeste à différents niveaux. En famille, au travail ou à l’école, Chrétiens et Musulmans cohabitent depuis toujours. Un équilibre qui ne saurait être remis en cause par des actes marginaux, selon plusieurs spécialistes.

« Les attaques contre les églises, partout dans le monde et ici au Mali, sont des actes condamnables. La cohabitation entre Musulmans et Chrétiens est très ancienne », note Youssouf Diagouraga, islamologue. Il ajoute que le Prophète de l’Islam Mohamed (PSL), lorsqu’il est arrivé à Médine, y a trouvé des Chrétiens et des Juifs, à qui il a laissé la liberté d’exercer leur religion, interdisant à ses disciples de leur faire du mal. Ceux qui commettent ces agressions contre les églises et les justifient au nom de l’islam n’agissent pas conformément à cette religion, car « l’islam bannit toute violence à l’égard de qui que ce soit », poursuit M. Diagouraga.

Les fondements mêmes de la société malienne facilitent la cohabitation. Les mariages entre différentes communautés, des valeurs comme le sinankuya et le respect dû à l’autre contribuent à cet équilibre, selon Thierno Hady Thiam, Vice-président du Haut Conseil Islamique du Mali. « Ces attaques font mal au cœur et ne peuvent être attribuées à l’Islam, qui reconnaît d’autres religions dans plusieurs versets ».

Pour ne pas remettre en cause une coexistence séculaire, M. Thiam préconise une anticipation. Il ne faut pas attendre que les problèmes surgissent pour essayer de les résoudre. Tous les acteurs ont un rôle à jouer. Il revient aux religieux « d’enseigner que la cohabitation fait partie de la religion », et à l’Etat d’organiser ce cadre et de « faciliter le rapprochement entre les religions ». Les périodes de tension n’étant pas les plus favorables au dialogue, il faut maintenir les ponts et se retrouver autour de l’essentiel. Nous « avons le devoir de défendre et de protéger notre pays », conclut le leader religieux.

Curé de la Cathédrale de Bamako, l’Abbé Timothée Diallo avoue n’avoir aucun problème avec les Musulmans, avec lesquels il continue à vivre en harmonie. Il invite cependant « à reprendre l’école en main », car, sans éducation, on ne peut s’en sortir.

Rejeter les intégrismes de tout bord et respecter la différence est une manière de maintenir cette harmonie. « J’aurais toujours un ami Patrice et Patrice aura toujours un ami Youssouf. Nous continuerons à être ensemble dans les facs, dans les lieux publics. Le Mali est un tout qui appartient à tout le monde », conclut M. Diagouraga.

 

Manifestation contre les caricatures du prophète Mahomet à Bamako

Ils étaient environ trois mille manifestants selon la police à  marcher ce vendredi 16 janvier 2015 dans les rues de Bamako brandissant des pancartes sur lesquels on peut lire ‘’Je ne suis pas Charlie, je suis Musulman »; ‘’Respectez mon prophète (PSL) » ; ‘’Oui à  la liberté d’expression. Non à  la caricature de notre prophète (PSL). Non à  la provocation » ou encore ‘’IBK est Charlie, le Mali n’est pas Charlie ». Cette marche organisée par la communauté musulmane du Mali a rassemblé plusieurs fidèles, des hommes et des femmes, tous criant ‘’Allahu Akbar » (Dieu est grand). Réunis à  la bourse du travail, les fidèles ont effectué la prière de 16 heures avant de battre le pavé dans une effervescence impressionnante jusqu’à  la place de l’indépendance. En présence de grands dignitaires religieux du Mali, Mahmoud Dicko, président du Haut conseil islamique et Ousmane Cherif Haà¯dara, guide spirituel d’Ansar Dine, les associations musulmanes du Mali ont condamné fermement la caricature une fois de plus du prophète Mahomet (PSL) qu’ils qualifient de provocation. La communauté musulmane du Mali dans sa déclaration officielle dénonce avec énergie la haine viscérale du journal Charlie Hebdo qui se cache derrière la liberté d’expression pour porter atteinte à  celui-là  dont les musulmans du monde entier portent au plus profond de leur être, le prophète Mahomet (PSL) a souligné Mohamed Kimbiri, porte-parole du collectif des associations islamiques du Mali. « Nous commençons par le nom de Dieu et nous terminerons par le nom de Dieu » a rappelé Ousmane Haà¯dara avant de poursuivre, « nous ne sommes pas des islamistes, mais nous condamnons tout acte qui viole les préceptes de l’islam, notamment la caricature de notre prophète bien-aimé ». Quant à  Mahmoud Dicko, il reviendra sur la grande marche de soutien en France « Nous avons accepté la marche en France, mais ce qui a suivi, nous le combattons fermement ». Il rappellera par ailleurs, ce qu’est l’essence d’un musulman, « je le dirai avec force, conviction et détermination, l’essence de notre vie, C’’est notre religion et l’essence de notre religion, C’’est notre prophète (PSL) ». Cependant, il appellera les uns et les autres à  observer un esprit de tolérance et de ne pas surtout céder aux différentes provocations, car précisera-t-il, l’islam est une religion de paix. La cérémonie sera clôturée par la lecture de quelques versets du Saint Coran.

Egypte: procès ajournés pour Moubarak et les chefs des frères musulmans

Le procès des trois principaux chefs des Frères musulmans s’est ouvert dimanche 25 août 2013 avant d’être aussitôt ajourné au 29 octobre en raison de l’absence des accusés. Ces derniers sont poursuivis pour «incitation au meurtre» de manifestants le 30 juin dernier. D’autre part, le procès en appel de l’ex-président égyptien pour «complicité de meurtres» de manifestants lors de la révolte populaire de 2011 a lui aussi été ajourné au 14 septembre, peu après avoir repris dimanche au Caire en présence de l’accusé. Hosni Moubarak encourt la peine de mort. Il est apparu, en position assise sur un brancard, derrière les barreaux de la cellule réservée aux accusés au sein du tribunal, en compagnie de neuf co-accusés dont ses deux fils. Couvre – feu allégé Par ailleurs, le pouvoir égyptien a écourté de deux heures samedi la durée d’application du couvre-feu nocturne, dix jours après l’avoir imposé dans la foulée de l’intervention sanglante contre les sit-in des Frères musulmans au Caire. Avec effet immédiat, le couvre-feu commencera désormais à  21h00 locales (19h00 GMT) et prendra fin à  06h00, à  l’exception du vendredi o๠il débutera à  19h00 (17h00 GMT), a indiqué le gouvernement dans un communiqué. La décision, dit-il, a été prise « pour alléger le fardeau porté par les citoyens et en réponse à  la demande de la population ». Les autorités ont imposé le couvre-feu le 14 août, jour o๠les forces de sécurité ont démantelé les campements mis en place par les Frères musulmans au Caire pour réclamer le rétablissement dans ses fonctions du président Mohamed Morsi, déposé par l’armée le 3 juillet. Les autorités ont dit alors que le couvre-feu resterait en vigueur pendant au moins un mois.

Egypte: Moubarak est sorti de prison

C’est à  bord d’un hélicoptère médicalisé qu’Hosni Moubarak est sorti de prison ce jeudi après-midi. Il a été immédiatement transféré à  l’hôpital militaire de Maadi dans un quartier périphérique de la capitale, o๠il y attendra la tenue de son procès pour meurtres qui débute dimanche 25 août. Ces informations ont été confirmées par un haut responsable de la sécurité égyptienne. Plus tôt dans la journée, le parquet général égyptien avait validé la décision du tribunal, mercredi, de remettre en liberté conditionnelle l’ancien président au motif qu’il a dépassé la durée maximale de détention provisoire. Il avait ajouté qu’il n’envisageait pas de nouveau chef d’inculpation dans les affaires pour lesquelles M. Moubarak est en cours de jugement, ont précisé deux sources judiciaires sous couvert de l’anonymat. Celui-ci est poursuivi et détenu depuis plus de deux ans pour corruption et meurtres. Hosni Moubarak, âgé de 85 ans et à  la santé vacillante, doit encore être jugé en appel pour meurtres dans le cadre de la répression de la révolte de 2011, et en première instance pour deux affaires de corruption. Son nouveau procès pour meurtres doit reprendre dimanche. Il avait été condamné à  la prison à  perpétuité en première instance. Contexte explosif Sa remise en liberté intervient dans un contexte difficile dans le pays, plongé dans la crise et les violences sanglantes depuis la destitution de M. Morsi par l’armée. Les Frères musulmans ont d’ailleurs appelé à  manifester massivement vendredi contre le retour au pouvoir de l’armée, qui a déposé le 3 juillet le président issu des rangs des Frères, Mohamed Morsi. Plusieurs personnalités des Frères musulmans, dont leur chef, Mohamed Badie, ont été arrêtées ces derniers jours, dans la foulée de l’intervention sanglante des forces de sécurité, il y a une semaine, contre les rassemblements de la confrérie. Jeudi, c’est l’un des porte-paroles des Frères, Ahmed Aref, qui a été arrêté.

L’Egypte à feu et à sang

Les choses empirent en Egypte, depuis que la police a dispersé mardi, des manifestations pro-Morsi qui protestaient contre le régime d’Al Sissi. A tel point que Mohamed El Barradei a démissionné de son poste de vice président. Le président François Hollande a appelé jeudi à  tout mettre «en oeuvre pour éviter la guerre civile» en Egypte. Dans un communiqué, l’Elysée rappelle que le président français a «convoqué l’ambassadeur d’Egypte pour qu’il transmette à  ses autorités la très grande préoccupation de la France face aux événements tragiques intervenus dans son pays». Le bilan s’alourdit de nouveau : le gouvernement évoque désormais 464 morts dont 421 civils. 3572 blessés ont également été recensés dans tout le pays, selon ces chiffres fournis par le ministère de la Santé. Selon ce bilan, près de 200 personnes ont péri sur les seules places Rabaa al-Adawiya et Nahda du Caire. l’Egypte a fermé mercredi son point de passage avec la bande de Gaza pour une durée indéterminée, annonce un responsable de la sécurité. Des centaines de travailleurs palestiniens traversent chaque jour le point de passage de Rafah, dans la péninsule du Sinaà¯, dans les deux sens.

Egypte : la police prête à intervenir contre les pro-Morsi

Les Frères musulmans et leurs alliés ont répondu à  l’appel du ministère de l’Intérieur par le défi. Ils ont déclaré que les sit-in et les manifestations allaient se poursuivre comme si de rien n’était. Joignant l’action à  la parole, des centaines d’islamistes ont manifesté en fin de soirée dans plusieurs stations du métro du Caire. Malgré les appels au calme de la communauté internationale, la police égyptienne se prépare à  intervenir pour disperser les manifestants islamistes qui refusent de quitter deux places de la capitale. Ils ne quitteront pas la rue. Les islamistes partisans de l’ex-président Mohamed Morsi, chassé du pouvoir par l’armée le 3 juillet, ont refusé de répondre aux injonctions du pouvoir. « Nous allons poursuivre nos sit-in et nos manifestations pacifiques », a déclaré une de leur porte-paroles, Ala Mostafa. Affichant sa détermination, son mouvement appelle même à  une nouvelle mobilisation massive, vendredi 2 août, « contre le coup d’à‰tat ». La veille, le ministère de l’Intérieur avait appelé ces milliers de manifestants à  lever « rapidement » les sit-in qu’ils maintiennent depuis un mois sur deux places du Caire, Rabaa al-Adawiya et al-Nahda, leur garantissant une « sortie en toute sécurité ». Selon l’agence de presse officielle Mena, des hélicoptères militaires survolaient Rabaa al-Adawiya en fin de journée. Forte d’un « feu vert » du gouvernement pour intervenir, la police a indiqué que ses chefs s’étaient réunis pour mettre au point une stratégie en vue de mettre fin à  ces rassemblements. Guerre des nerfs Une nouvelle fois, donc, la situation est explosive au Caire. Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mounir Fakhry Abdelnour, a accusé les pro-Morsi d’être armés et dit espérer que l’intervention de la police se ferait « avec le moins de pertes humaines possibles », alors que 82 personnes ont péri le 27 juillet lors d’un rassemblement pro-Morsi. Une poursuite de la guerre des nerfs entre les Frères musulmans et le gouvernement intérimaire qui veut disperser ces sit-in qui, selon lui, portent atteinte à  l’ordre public. Jeudi 1er août, les hauts responsables du ministère de l’Intérieur ont tenu une réunion pour dresser la stratégie qui sera adoptée. Une des mesures proposées est d’assiéger les places de Rabaa al Adawiya et de l’université du Caire pour empêcher l’arrivée de vivres et de nouveaux manifestants. Une coupure d’eau et d’électricité a aussi été évoquée. Depuis fin juin, quelques jours avant la destitution de Mohamed Morsi, premier chef d’à‰tat égyptien élu démocratiquement, plus de 250 personnes – majoritairement des manifestants pro-Morsi – ont été tuées dans des affrontements entre forces de l’ordre et opposants au président déchu.

Présidentielle : les consignes de vote divisent les musulmans

Ces associations et mouvements doivent-ils donner des consignes de vote ? La question divise actuellement le milieu de ces regroupements, en dépit de la parole d’honneur du président du Haut conseil islamique du Mali, l’iman Dicko de ne pas se mêler de la chose. l’association Sabati 2012 a jeté un pavé dans la mare en donnant le portrait-robot du candidat pour lequel elle appellera à  voter. Avant, C’’est le Chérif de Nioro du Sahel qui a appelé publiquement à  voter pour un candidat et à  voter contre les candidats d’un regroupement politique. l’histoire se répète. Car, en 2002, les «leaders musulmans » avaient appelé à  voter pour l’un des 24 hommes qui briguaient la magistrature suprême. Dans un pays qui sort petit à  petit de l’invasion d’une partie de son territoire par des individus se réclamant de l’islam avec comme revendication principale l’application de la charia, les leaders musulmans doivent-ils s’engager dans une telle manœuvre. Islam et politique étant intimement liés depuis l’affaire du code de la famille en 2009, les candidats n’ont aucune scrupule à  courir derrière ces dignitaires musulmans à  la recherche de voix. Pour des gens qui aspirent à  diriger un pays o๠chacun est libre de choisir sa religion, il est risqué de se servir de la passerelle religieuse pour accéder à  la magistrature suprême. s’ils ne veulent pas courir un grand risque, il serait sage de tirer leçon de l’échec cuisant de l’appel de 2002. Il suffit de regarder autour de nous afin de mieux inspirer de leur expérience, qu’elle soit mauvaise ou bonne. D’abord, au Sénégal o๠les chefs religieux sont censés avoir une grande influence au sein de l’opinion. Malgré leur appel en faveur de l’un des candidats au second tour, celui-ci a été battu avec élégance. C’’est pour dire que le Mali n’a pas besoin de l’islamisation politique. Le cas Egyptien avec la résurrection frères musulmans peut nous servir de leçon.

Egypte: 51 morts ce lundi, la tension augmente

51 morts, 435 blessées. C’est le lourd bilan, encore provisoire, des heurts qui se sont déroulés ce lundi matin. Un sit-in de partisans du président déchu Mohamed Morsi se déroulait devant le siège de la Garde républicaine au Caire,et selon les témoins des tirs à  balle réelle et des grenades lacrymogènes ont touchés les manifestants. La confrérie des Frères musulmans –dont est issu M. Morsi– accuse l’armée qui pointe du doigt des «terroristes armés». Ces derniers auraient attaqué le siège de la Garde républicaine, provoquant la mort d’un officier et laissant six conscrits dans un état critique, selon un communiqué militaire cité par le journal gouvernemental al-Ahram. l’armée égyptienne a appelé les partisans du président déchu Mohamed Morsi à  lever leurs sit-in, en assurant qu’elle ne tolèrerait aucune «menace à  la sécurité nationale». Dans les heures suivantes, le président par intérim, Adly Mansour, a ordonné l’ouverture d’une enquête sur ces violences. Le parti de la liberté et de la justice (PLJ), bras politique des Frères musulmans dont est issu M. Morsi, a appelé au «soulèvement du grand peuple d’Egypte contre ceux qui sont en train d’essayer de lui voler sa révolution avec des chars», et mis en garde contre «l’apparition d’une nouvelle Syrie». Quelques heures après cette déclaration, les autorités ont décidé de fermer le siège du PLJ au Caire en raison de la découverte «de liquides inflammables, de couteaux et d’armes», a annoncé un haut responsable de sécurité. Tractations en cours, Al-Nour quitte les négociations Les discussions pour désigner le nouveau premier ministre égyptien se poursuivent. Dimanche soir, un porte-parole de la présidence intérimaire avait pourtant affirmé que Ziad Bahaa Eldin, un technocrate qui a dirigé plusieurs institutions économiques égyptiennes, serait « très probablement » nommé à  la tête du gouvernement. Selon cette même source, Mohamed El-Baradei, qui avait été annoncé à  ce poste samedi dans une grande confusion, hériterait finalement de la vice-présidence. Mais le parti salafiste Al-Nour a annoncé lundi qu’il se retirait des discussions, dénonçant le « massacre » de partisans des Frères musulmans devant le siège de la garde républicaine au Caire. Quelques heures plus tôt, le parti avait par ailleurs déclaré qu’il s’opposait à  la nomination du social-démocrate Ziad Bahaa Eldin. Younis Makhyoun, qui dirige Al-Nour, a expliqué que son parti rejetait, en outre, la désignation de Mohamed El-Baradei, figure de proue du camp laà¯c, à  la vice-présidence, car les deux hommes sont tous les deux membres de la coalition d’opposants du Front de salut national (FSN).

Egypte: Place Tahrir bis!

Toute la nuit dernière et même aux premières heures de ce mercredi, des milliers de personnes se sont rassemblées sur la place Tahrir, haut lieu de la révolution qui a mené, il y a quelques mois, à  la chute du régime Moubarak. La police a tenté de contenir les manifestants qui ont scandé toute la journée des slogans hostiles au président Mohammed Morsi. Ce dernier a signé le 22 novembre un décret controversé par lequel il s’est autorisé à  prendre toute mesure jugée nécessaire pour « protéger la révolution ». Ce décret a provoqué la colère d’une grande partie du monde judiciaire et de la classe politique, en plaçant les décisions présidentielles à  l’abri de tout recours en justice. En plus de la manifestation de ce mardi au Caire, la plus importante depuis la chute du régime Moubarak, plusieurs autres se sont déroulées dans la plupart des 27 provinces du pays. Les affrontements avec la police ont causé la mort de trois personnes en une semaine. « La police nous tire dessus alors que nous n’avons lancé aucune pierre, J’en suis témoin ! Je le jure devant Dieu, à  l’instant même ils nous ont tiré dessus sans sommation » témoigne un manifestant à  Lemonde.fr. Non aux Frères Musulmans » Le mouvement des Frères musulmans, soutien du président Morsi, est également rejeté par les manifestants, qui craignent un effondrement du tout jeune processus démocratique égyptien. « Les Frères musulmans sont des menteurs », « Interdit aux Frères musulmans »pouvait-on lire sur les banderoles et autres pancartes brandies sur la place. En scandant « le peuple veut la chute du régime », un des slogans emblématiques de la révolte de l’an dernier qui mena à  la chute du régime de Hosni Moubarak, les manifestants entendent faire revenir Mr Morsi sur sa décision. Ils protestent contre ce qu’ils qualifient de « dérive dictatoriale » du nouveau pouvoir. « Nous resterons à  Tahrir tant que Morsi n’aura pas annulé sa déclaration », a déclaré Ahmed Fahmy, un chômeur de 34 ans qui campe sur cette place o๠un village de tentes a été érigé par les militants anti-Morsi. Ces accrochages étaient néanmoins dénoncés par de nombreux manifestants anti-Morsi présents à  Tahrir. Ces derniers sont désireux de garder un caractère pacifique à  leur manifestation. Pour les partisans de Mohamed Morsi, ces pouvoirs exceptionnels, loin de faire du régime une dictature, permettront au président d’engager des réformes indispensables pour le mieux-être du peuple égyptien. Ils précisent qu’ils cesseront avec l’adoption prévue dans quelques mois de la nouvelle Constitution. Dans son décret, le président a aussi demandé « de nouvelles enquêtes et jugements » »dans les affaires de meurtres de manifestants lors de la révolte de 2011. Il fait ainsi planer une menace sur certains hauts responsables militaires ou de la police, comme l’avait demandé l’opposition qui n’est pas satisfaite du traitement judiciaire des suites de la révolution de l’an dernier.

Meeting du Haut conseil islamique (HCI) : plus de 50000 musulmans prient pour le Mali

C’’est dans une atmosphère de recueillement que les musulmans du Mali, ont prié ce dimanche pour la stabilité, l’unité du Mali et la reconquête des territoires occupés lors d‘un meeting géant à  l‘initiative du Haut conseil islamique du Mali. Pour la circonstance les prêcheurs les plus respectés au Mali étaient présents à  cette plèbe. Il s’agit notamment de l’Imam Mahmoud Dicko, président du haut conseil islamique (HCI) et interlocuteur privilégié des islamistes au nord, de Chérif Ousmane Madani Haà¯dara du mouvement Ançardine à  ne pas confondre avec le groupe djihadiste Ansar Dine, du Chérif de Nioro communément appelé Boué Haidara, des prêcheurs soufis et autres leaders religieux maliens. Mobilisation géante Le pari de mobilisation a été une fois de plus été remporté par le Haut conseil Islamique, après les deux premières rencontres organisées en 2009 et 2011. On se souviendra particulièrement de l’épisode du code de la famille, qui avait réuni plus de 50 000 personnes au Stade du 26 Mars en protestation au vote du nouveau code. Cette fois, l’objectif était différent : loin de rejeter un texte qui heurtait la sensibilité des musulmans radicaux, les musulmans, chapelets en main, se sont réunis ce 12 Août, pour appeler à  l’unité du Mali, dont les 2/3 du territoire, rappelons le, sont occupés par les groupes armés avec la charia pour loi. Invocations d’Allah et applaudissements ont alors ponctué les interventions des représentants religieux, mais aussi des personnalités politiques qui ont fait le déplacement : le Premier ministre Cheick Modibo Diarra, Ibrahim Boubacar Keita (RPM), Mountaga Tall de la Coalition pour sauver le Mali, Iba Ndiaye(ADEMA), Oumar Mariko (SADI) etc. La foule en liesse a d’ailleurs applaudi la présence de Cheick Modibo Diarra qui a fait consensus ainsi que celle du leader du RPM, Ibrahim Boubacar Keita. Mais le 1er vice président de l’ADEMA Iba Ndiaye a lui été hué, signe de la déception sans doute envers les politiques maliens.  » Politiciens, dégagez !  »  » Laissez Cheick Modibo Diarra nettoyer la maison ! », nt même scandé certains dans les tribunes, remplies à  bloc. Se pardonner l’honneur est revenu au prêcheur Chérif Ousmane Madani Haà¯dara, de souhaiter la bienvenue aux spectateurs au nom du HCI, avant d’ implorer le pardon d’Allah pour le Mali. «Chacun de nous a subi et a fait subir à  son prochain. Je demande à  toutes et à  tous, d’oublier les rancunes pour se pardonner et se donner la main afin de reconstruire le Mali ». Ces propos du prêcheur dont la réputation dépasse les frontières du Mali, visait à  adoucir les esprits enclins à  la division depuis le coup d‘état du 22 mars. Avant ce meeting, des séances de prières et de dons à  l’endroit des victimes des régions occupées du nord Mali ont eu lieu à  Bamako : «Depuis le début de la crise, les imams de Bamako œuvrent pour la stabilité et la paix dans notre pays », a déclaré Aboubacar Camara, représentant des imams de la capitale, avant d’inviter les Maliens à  faire des prières pour le Mali. Pour le maintien des autorités de transition et l’arrêt des violences au nord « Je ne serai pas le vice président du conseil de la transition », a déclaré Mahmoud Dicko sans ambages, lors de son intervention. J’entends tout ce que les gens disent sur le Haut conseil islamique. Certains prétendent même que Dicko veut s’emparer du pouvoir. Moi, je ne serais pas le Président de la République, à  plus force raison vice-président. La présidence du Haut conseil islamique que Dieu m’a offert me suffit. Notre charia est le pardon et la tolérance », a précisé celui qui s’est rendu en tournée à  Gao et a rencontré Iyad Ag Ghaly, leader du mouvement Ansar Dine. Une démarche qui a valu à  Dicko des critiques sur ses velléités à  faire partie du jeu politique. l’imam s’en défend et affirme que son institution est favorable au maintien du président de la transition, le Pr Dioncouda Traoré et son premier ministre Cheick Modibo Diarra. Même son de cloche chez les familles fondatrices de Bamako à  travers leur porte-parole, El Hadji Modibo Niaré, favorables également à  une concertation nationale pour un retour rapide à  la stabilité institutionnelle. Pour conclure, le Haut conseil islamique a demandé l’arrêt des violences faites aux ressortissants du nord. Il a par ailleurs demandé aux partis politiques et aux organisations de la société civile de privilégier l’intérêt national et l’organisation d’une concertation nationale avec toutes les forces vives de la nation. Le sage de Nioro n’a pas voulu s’exprimer mais il a dirigé la prière collective qui a mis fin au meeting.

Les travailleuses du « Sexe » face aux islamistes

Une fois de plus, les musulmans maliens ont tenté de descendre dans les rues de Bamako pour dénoncer certaines pratiques qui selon eux, déshonorent l’islam, mais aussi le Mali, un pays fondé sur les valeurs sociales très fortes. Ils étaient plus de 200 personnes sous la houlette de Mohamed Kibiri, membre du haut conseil Islamique du Mali à  débarquer au centre international de conférence de Bamako ou se tenait la conférence des travailleurs des sexes la semaine dernière. Rentrés en fracas, les membres des associations musulmanes ont même tenté de sceller la porte de la salle o๠se déroulait la conférence sous les yeux impuissants des forces de sécurité. Les participants n’ont eux pas paniqué mais simplement plié bagages pour chercher d’autres locaux à  leurs travaux. Sur place, certains religieux surexcités ont failli en venir à  la violence pour dissuader les participants de cette conférence venus des différents pays de la sous région. D’autres brandissaient même des chapelets en critiquant cette conférence, jugée scandaleuse et relevant de l’irresponsabilité de l’Etat qui l’a autorisé. Appel au dialogue et à  la compréhension Avant la tenue de la conférence, les familles fondatrices ( Les Niaré, Touré, Dravé ) de Bamako avaient évité le pire, car les musulmans s’étaient réunis la veille, devant la grande mosquée de Bagadadji avec pour seul objectif de boycotter les travailleurs du «Â sexe » présents à  la conférence. La conférence a elle été organisée par le réseau francophone sur le thème «Â projet travail du sexe » et qui vise à  développer une stratégie commune pour la santé et les droits humains en améliorant les conditions de vie des travailleuses du sexe et de leurs enfants ». Selon les organisateurs, la conférence visait aussi la formation d’une alliance regroupant les travailleuses du sexe et les organisations soutenant les personnes de ce métier. En gros, faire du plaidoyer actif pour les droits des travailleuses et travailleurs du sexe. Les participants venaient des pays membres du Réseau que sont le Mali, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, la République Démocratique du Congo, le Cameroun, le Madagascar, l’Algérie et le Maroc. Stratégie de plaidoyer A l’issue de la conférence, se dégagera donc une stratégie et un plan d’action pour le Réseau. Promouvoir une compréhension commune du cadre sociopolitique, juridique, culturel et économique du travail du « sexe »Â dans les pays représentés. Chaque participant donnera ainsi une vue d’ensemble de son travail concernant son pays. Et n’eut été la grogne des musulmans, cette conférence, particulière en son genre, aurait planché dans la sérénité sur les droits des travailleurs du sexe, concernés par ailleurs, par la sensibilisation sociale en matière de VIH Sida. La tolérance doit rester une valeur commune entre êtres humains, quelque soit leur confession religieuse !

Affrontements meurtriers au Nigéria : chrétiens et musulmans s’entretuent à Jos

Une situation difficilement maitrisable Le Nigéria est depuis quelques années, le foyer de tensions entre chrétiens et musulmans qui arrivent difficilement à  cohabiter ensemble. Ce riche pays anglophone, situé en Afrique de l’Ouest, est le plus riche et le plus peuplé de tout le continent après l’Afrique de Sud. Rappelons qu’en 2008, un différent est né suite à  la tentative de reconstruction des habitations touchées par des heurts subis cette là . En effet,les violences de Jos sont la suite logique de ce différend qui avait opposé chrétiens et musulmans du pays. Jos est une province située au centre du pays. Les autorités nigérianes n’ont pas su gérer ce conflit interreligieux présent depuis deux ans. l’absence depuis des mois du président Oumarou Yar’Adoua n’arrange rien dans l’affaire. 20 000 déplacés Signalons que le Nigéria a adopté la charia (loi musulmane) qui ne fait pas l’unanimité au sein de la population. A Jos, malgré le couvre-feu décrété par la police, les affrontements continuent et ont fait à  la date d’aujourd’hui, plus de 300 morts, 300 blessés, 20.000 déplacés et le bilan s’alourdit au fur et mesure. Cette province du centre du pays avait en 2008, mis plusieurs semaines avant que les autorités du pays parviennent à  y rétablir l’ordre. il semblerait que la même situation se répète puisque cette année, les affrontements ont débuté la semaine dernière. Avec le couvre-feu permanent, c’est-à -dire 24 h sur 24, les populations sont tenus de rester cloitrés entre les quatre murs de leurs maisons. Mais, malgré cet état de fait, le bilan ne cesse de s’alourdir. Les habitants sont attaqués à  l’intérieur même des maisons oà¹, des familles entières sont victimes de meurtres atroces. Hommes, femmes, enfants, personne n’est épargné. Un habitant de Jos explique qu’il ne sait pas o๠se trouve le reste de sa famille. « Il nous attaqué en pleine nuit alors que tout le monde dormait. Mais le bruit a réveillé tout le monde et chacun de nous a pris la fuite. Il fallait que chacun songe d’abord à  sa propre vie. Cela s’est passé cette nuit et depuis, je ne sais pas o๠se trouvent les autres. Je ne sais même pas s’ils sont encore en vie. » Cette guerre interreligieuse mérite d’être calmé et maitrisé par les autorités nigérianes avant qu’elle ne se repande sur le reste du pays. Il est impératif que l’Afrique évite une nouvelle guerre contribuant à  la fragiliser encore plus qu’elle ne l’est déjà .

Pélerinage à la Mecque: les fidèles s’organisent

Au Mali,le pélerinage remonte au temps des empires. On se rappelle le pèlerinage effectué par l’empereur Kankou Moussa, puis par Askia Mohamed. Etant le 5è pilier de l’Islam, le hajj doit se faire en Arabie Saoudite, sur les lieux saints de l’Islam, chose qui nécessite un déplacement à  organiser minutieusement Les préparatifs du Hajj, la Maison du Hajj Au Mali, de façon légale, on ne peut faire le pèlerinage que par 2 voies : la filière gouvernementale et la filière privée qui sont l’apanage des agences de voyages par le biais de l’Omatho (Office du Tourisme Malien). Qu’il s’agisse de l’Etat ou du secteur privé, C’’est la Maison du Hadj qui reçoit et traite les demandes de passeport accompagnées de toutes les pièces exigées (carte d’identité nationale, certificat d’acte de naissance, fiche médicale,…). Cette maison assure aussi la formation des pèlerins. Par ailleurs une taxe de 20 000 francs Cfa par pèlerin est versée ici. La maison du Hadj est dotée de la police pour la confection des passeports des pèlerins. La maison du hadj envoie directement tous les passeports au niveau de l’Ambassade d’Arabie Saoudite pour les visas. Une information : au niveau de l’Arabie Saoudite, on ne reconnaà®t que les Etats ; C’’est dire que l’Etat vient en interface même dans les pays ou seuls les privés organisent le hadj Le pèlerinage : les étapes Dans la pratique la quasi totalité de nos compatriotes fidèles et pèlerins accomplissent à  la fois le [i Umra ou petit pélerinage puis le Hajj grand pélerinage ; On peut faire les deux en même temps. Il y a eu un peu d’évolution. Il y a des étapes qui ne sont pas faites de nos jours ; toute chose relevant soit du Umra ou soit de la surérogation (sunna surérogatoire). Ainsi dans le temps, les pèlerins partaient faire des prières dans la mosquée d’Alcoste d’Omar qui est dans la ville de Jérusalem. Il y a aussi l’étape ou il faut faire les 40 prières durent 8 jours soit 5 prières par jour à  Médine o๠se repose le Prophète Mohamed PSL. Ni le séjour de Médine n’est obligatoire, ni celui de la mosquée d’Alcoste à  Jérusalem. La phase rituelle commence à  partir de Mina. De Mina il faut aller à  Arafat… Le jour de Arafat est le sommet du pèlerinage. Des poteaux sont placés pour indiquer le site. Toute personne qui ne parvient pas à  entrer dans cette zone indiquée avant le coucher du soleil, on dit que cette personne a raté son pèlerinage ! Le jour d’Arafat coà¯ncide avec la Tabaski. Ce jour, les prières (14h et 16h) sont groupées et livrées « en gros ». Il faut quitter Arafat pour venir à  Muzdalifah pour la prière du crépuscule. Voila pourquoi on dit que le soleil ne tombe pas sur Arafat.Quelque soit les conditions ou le temps ; même après minuit ou à  l’aube, si vous arrivez à  Muzdalifah, vous ne devez pas faire la prière du crépuscule ou « fitri ». Le jour d’Arafat, à  une certaine heure, la police évacue tous les pèlerins qu’elle trouve sur le site pour les ramener à  Muzdalifah. Je vous rappelle C’’est pas une police répressive mais elle est là  pour que le pèlerin puisse accomplir son hadj afin qu’il soit valable. Muzdalifah Apres Arafat, il faut aller à  Muzdalifah. Ici la nuitée était obligatoire dans le temps. Mais maintenant, les gens juste après Arafat vont à  Muzdalifah pour ramasser les pierres avec lesquelles on lapide Satan. Dans le temps, on ramassait les 21 pierres mais de nos jours, des facilités sont faites. Les fidèles ne prennent que 7 pierres à  Muzdalifah et le restant, ils les complètent à  Mina. Il faut préciser C’’est à  Muzdalifah qu’on passe la nuit à  la belle étoile. Il n’y a pas de structures d’accueil, ni d’hôtels ou de restaurants. Les gens peuvent monter leurs petites tentes à  la belle étoile. Mina Apres l’étape de Muzdalifah, les pèlerins reviennent à  Mina pour lapider le Satan et immoler leur mouton. La lapidation du Satan dure 3 jours. Des mesures de sécurités sont prises car beaucoup de pèlerins perdaient la vie lors de la lapidation de Satan. Une fois Satan lapidé, le fidèle ne revient plus par le chemin par leque il est arrivé, ce qui fluidifie le trajet pour les autres qui sont sur le point de lapider. Makka ou la Mecque : le rite ou le tour d’adieu La Mecque est le lieu ou la Kaaba a été érigée. Il va de soi que le pèlerin vient ici pour la Tawaf et le Safa et Marwa. Le Tawaf est une procession de circonvolution du pèlerin 7 fois au tour de la Kaaba. Le Safa et le Marwa sont deux monts au tour desquels des allers-retours ont lieu sept fois. Comme tous les autre piliers de l’Islam, le pèlerinage repose principalement sur des piliers au nombre de 4 quatre : -l’intention de la sacralisation (Ihram) -La course entre Safa et Marwa -La station d’Arafat -Le circuit au tour de la Kaaba (Ifada) Règles à  respecter pour entreprendre le Hajj Il faut cependant retenir que pendant le pèlerinage, il ne peut être toléré ni épouses, ni libertinage (pour dire pas de rapports sexuels, de baisers ou de caresses, etc.) ni de disputes. Aussi, les pèlerins hommes doivent s’abstenir de vêtements cousus ; le corps ne doit pas subir d’embellissement ou de blessure et même les coupes d’ongles sont interdites. Le fidèle ne peut ni tuer, ni chasser et planter ou couper des végétaux! Une fois entrées en sacralisation, les femmes ne sont point soumises au rituel du grand lavage en cas de règles ou d’accouchement. Toutefois, des mesures sont exigées pour l’écoulement extérieur du sang. l’organisation aux sites du pélerinage Les pèlerins sont groupés par zone et ensuite par pays. Il y a la zone Asie, la zone Amérique, la zone Afrique etc. Par exemple dans la zone Afrique, vous avez l’Afrique noire, les pays du Moyen-Orient etc. Par rapport au pourcentage, nous sommes favorisés.Ce qu’il faut noter, c’est que les pèlerins viennent de partout. Nous étions 3 millions et demi en 2005. Prenez les pays comme l’Indonésie ou la Malaisie. Chez eux C’’est par programmation. Il y a des listes et des sous listes ou même des listes d’attentes. Et les gens disposent de moyens colossaux et ne sont pas loin des lieux saints mais ils ne peuvent pas participer comme ils le souhaitent. Par exemple un fidèle témoigne qu’il était programmé 9 ans avant que le tour lui soit arrivé. La plénitude de l’âge Le rite demande beaucoup d’efforts physiques. Il faut être dans la plénitude de son âge pour le faire. Il ne faut pas attendre la vieillesse pour accomplir le Hajj. Beaucoup de gens avaient du mal à  l’accomplir.  » J’ai lapidé Satan pour 2 ou 3 personnes », témoigne un fidèle. Et il est désormais dit que ceux qui ont plus de 65 ans ne pourront plus aller faire le pèlerinage ! Subvention de l’état De plus en plus l’Etat se désengage au profit du privé. l’état ne détient que 1/3 et les 2/3 reviennent au secteur privé. Les pèlerins de la filière étatique bénéficient d’une subvention, diminuant ainsi les coûts. Les pèlerins relevant du privé ne bénéficient pas de ces subventions. D’ailleurs, l’état est prêt à  subventionner pour tous les pèlerins maliens pourvus qu’ils acceptent les conditions gouvernementales.

Ramadan : que consomment les maliens à la rupture du jeûne?

Les fidèles musulmans profitent du mois béni de ramadan pour se faire pardonner leurs pêchés et aussi goûter à  la sensation de faim. Et cela dans le but de se mettre à  la place des démunis qui connaissent constamment la faim et la soif. Cela permet à  beaucoup d’éprouver de la pitié et de la compassion pour les nécessiteux. C’’est probablement cet aspect qui fait dire à  certains que le jeûne est réservé uniquement aux plus nantis, qui ne connaissent pas souvent la faim. Pas du tout, le jeûne du ramadan est réservé à  tout croyant bien portant. Que consomment les maliens à  la rupture du jeûne ? Dans plusieurs familles maliennes, la rupture du jeûne fait l’objet d’un casse-tête incroyable. Les dépenses sont doubles car le mêt doit être consistant et en quantité. Les poulets par ci, les poissons grillés ou braisés par là . Sans omettre une multitude de boissons, de jus de fruits et de thé… Les plus nantis cuisinent un plat pour la rupture et un autre pour le dà®ner. Très sincèrement, on a tendance à  confondre les deux. Oui, parce que pour la rupture, vous avez des poulets grillés, des frites, la banane grillé (ou alloco), la bouillie de mil et le quinquéliba (boisson chaude). Le dà®ner quant à  lui est composé de poissons frit et doré, accompagné soit de frites, soit de petits pois et du pain à  l’appui. Il est évident qu’on sera vraiment bourré avant même d’attaquer le plat principal. Les familles les plus modestes elles, font également la bouillie qui est présente dans toutes les familles, riches ou pauvres. Ensuite, il y a la laitue, des frites de pomme de terre, de la viande grillée et du pain sans oublier les jus, boissons chaudes et dattes. Pour le dà®ner, on attend le retour de la mosquée pour se gaver de riz à  la sauce tomate, arachide, gombo, saka-saka etc… Un repas léger pour les plus démunis Les plus démunis eux se contentent pour la rupture de bouillie de mil, de quelques dattes, de quinquéliba et d’un peu de riz à  la sauce. Mais généralement, ces familles bénéficient du soutien des voisins et des dons effectués à  la mosquée du coin. Signalons également que beaucoup de fidèles musulmans n’ayant pas les moyens, effectuent leur rupture à  la mosquée o๠tous les soirs, des femmes apportent de la nourriture. Chacune donne ce qu’elle peut : de la bouillie, des dattes, du riz bien fumant, des boissons fraà®ches et chaudes… D’autres personnes de bonne volonté aussi apportent du sucre, du lait, des denrées de toutes sortes pour les plus nécessiteux. La solidarité malienne ne fait jamais défaut durant le mois de ramadan. Les plus riches aident les plus pauvres quoi qu’il arrive!

Code de la famille : les religieux n’ont pas dit leur dernier mot

Sur les 1143 articles que comportent le nouveau code (adopté par les députés le 3 août), un certain nombre d’articles a provoqué l’ire des musulmans. Et pour cause ces articles seraient contraires aux lois fondamentales de l’Islam, mettant en déperdition les valeurs sociétales. Un code qui continue de créer la polémique Il n’est un secret pour personne que le nouveau code des personnes et de la famille continue de défrayer la chronique malienne. Et de susciter de sérieuses interrogations, au point que d’aucuns se demandent s’il fera l’objet d’une révision avant promulgation. Le débat sur le nouveau régime des personnes et de la famille ne faiblit pas, et n’a jamais autant gagné en ampleur que depuis la délibération des parlementaires sur la loi y affèrent. Deux semaines environ après le « coup de gourdin » des mots, la vague islamiste a décidé de donner de voix dans la capitale malienne. Apres une grande marche de protestation le samedi dernier et les fatwa des musulmans, de mosquée à  mosquée, les échos des protestations engendrées par la nouvelle loi, ont finalement amené à  l’organisation d’une conférence de presse. Selon Mahmoud Dicko, président du Haut conseil Islamique (HCI), quelques articles vont à  l’encontre des principes de l’islam, qui sont entre autres : « l’adoption par filiation confère à  l’enfant le nom de l’adoptant en cas d’adoption par les deux époux, le nom du mari »,« Le caractère laà¯c du mariage », « le futur époux, en principe, ne peut contracter mariage, en cas de dispense d’âge, sans le consentement de ses père et mère », « l’age de 18 ans fixé par le code ». Des articles, poursuit-il, qui ont atteint non seulement les règles fondamentales de la religion musulmane mais aussi les valeurs sociétales. Détaillant ces articles ,le secrétaire général du Haut conseil islamique, Mamadou Diamoutènè (par ailleurs docteur en mathématique appliquée) a expliqué que dans un pays musulman comme le notre, 90% sont musulmans. « le mariage ne doit pas être laà¯c mais plutôt celui religieux », a-t-il dit. En ce qui concerne la légitimité d’un enfant naturel, selon le code les enfants nés hors mariage, autres que ceux nés de relations incestueuses sont légitimés par le mariage de leurs père et mère, lorsque ceux-ci les ont légalement reconnu avant leur mariage ou lorsqu’ils les reconnaissent au moment de la célébration. Tout en fustigeant cette disposition du nouveau code, M.Diamoutène a scandé, à  cet effet que cet article viole gravement un dogme religieux musulman. Concernant, la filiation, le secrétaire général déverse sa colère en martelant que ce code a été très dur pour les parents. Les questions des confrères ont porté sur les enjeux d’une éventuelle promulgation du code par le président, les retards de la réaction des musulmans avant l’adoption du code, leur regard critique sur les députés. Un grand meeting pour protester En réponse M Dicko précise « en cas de promulgation, les musulmans se battront par tous les moyens légaux pour obtenir la révision du code ». Avant d’ajouter qu’ils ont souhaité rencontrer le président de la république avant qu’il parte ne voyage, « hélas nous n’avons pu le rencontrer » a déclaré Mahmoud. En conclusion, ils ont informé la presse la tenue d’un grand meeting de protestation qui se tiendra, samedi prochain, au stade du 26 mars.

Musulmans en marche ! 10000 manifestants à Bamako pour protester contre le code de la famille

La marche de samedi dernier, a constituée un véritable levée de bouclier pour les milliers de fidèles musulmans qui ont parcouru (à  pied) la longue distance comprise entre la Bourse de travail et le Monument de la paix. Dans leur déclaration, ils demandaient au Président de la République de ne pas promulguer le code en sa forme actuelle. L’ultimatum devient une marche contre la loi « Nous nous opposons à  ce code jusqu’au bout ! », « Tout sauf la caution des musulmans », ou encore « nous voulons notre religion, nous voulons nos valeurs sociétales, laissez-nous à  nous-mêmes !», pouvait-on lire sur les pancartes des manifestants ce samedi 15 Aout. En effet, depuis le 4 août dernier, l’adoption du nouveau code de la famille et des personnes est devenue une réalité. Suite à  ce vote par l’Assemblée Nationale, le milieu musulman ne cesse de s’agiter afin que la promulgation dudit code ne voit jamais jour. C’est en quelque sorte une invective lancé au président de la République. Au nombre des actions posées, il faut noter le grand meeting animé le dimanche 9 août dernier au siège du Haut conseil islamique, qui avait pour but d’inviter le président de la République à  ne pas le promulguer le code. Vendredi dernier, les prêches se sont multipliés sur l’ensemble du territoire national pour fustiger le code des personnes et de la famille. Ainsi, avec les milliers de manifestants, l’avenue empruntée était noire de monde. On pouvait lire sur les pancartes et les banderoles confectionnées à  cet effet : « Non au nouveau code ! ATT : le Satan ! Non à  un code féministe et libertin, nos valeurs ancestrales et religieuses nous suffisent… » Lors de la marche, les leaders religieux se sont indignés du comportement des élus nationaux qui, disent-ils, peut être assimilé à  de la provocation. Au terme de la marche, des milliers de fidèles ont pris part à  la marche et réitéré des bénédictions pour le pays en proférant des malédictions ouvertes à  l’endroit des députés, le Gouvernement et même le président de la République. Une position ambigue? Mais ce qu’il convient de souligner et qui s’avère nettement paradoxal, est que le Haut-Conseil Islamique avait ses représentants dans la commission qui a élaboré le texte du code. Ont-ils, ces représentants de la haute instance musulmane, failli a leur mission, ou n’ont-ils pas été entendus ?

Quand le code de la famille irrite les religieux…

Les musulmans ont été informés du processus qui a conduit au vote de la loi sur le nouveau code de la famille par les députés de l’assemblée générale. Les représentants du haut conseil islamique qui ont participés aux différents travaux de réalisation dudit document et ont fait le compte rendu de leur mission aux fidèles musulmans. Haute trahison selon certains ] Puisque ce code qui vient d’être voté fait office de loi et s’impose à  chaque citoyen désormais, le secrétaire général de la jeunesse musulmane a demandé aux musulmans de faire face à  cet acte qui s’apparente à  une trahison pure et simple. « ce qui s’est passé devant moi à  l’assemblée nationale, le jour du vote est un acte inquiétant pour l’avenir du Mali ». Le représentant des familles fondatrices de Bamako a indiqué qu’il s’agissait d’un hold-up contre le peule et le pays. Par conséquent, C’’est un acte qui ne doit pas rester impuni : « Ils ont fait ce qu’ils pouvaient faire. Mais ces députés arrivent à  se faire réélire la prochaine fois avec nos suffrages… De son coté Mahmoud Dicko , a dénoncé l’entement des pouvoirs publics du Mali à  vouloir coûte faire passer cette loi dans la précipitation. Cependant tranche t-il, le vote de cette loi apparaà®t à  tout égard comme une trahison, un acte contraire aux engagements pris par le gouvernement de la République lui-même aux musulmans :  » Lorsque J’ai rencontré ATT, je lui ai demandé de ne pas précipiter les choses parce que le code telquel, contenait des atteintes graves à  nos valeurs et à  nos religions. Mais il m’a rassuré qu’il ferait tout pour préserver ces valeurs auxquelles je faisais allusion », a révélé le président. « A ma grande surprise on m’a informé que le code était déjà  sur la table des députés. Lorsque je suis venu voir le président de l’assemblée en personne, pour lui demander de temporiser les choses, il m’a répondu que C’’est difficile… » Activisme politique et convictions religieuses… s’adressant aux fidèles musulmans M.Dicko martèle que « nous ne réagirons pas aujourd’hui. Car selon lui, il s’agit d’une responsabilité partagée ». Les députés sont nos représentants. Nous avons voté pour qu’ils soient à  l’assemblée nationale, vous comprenez maintenant le sens de notre combat, depuis 2002, pour amener les gens à  s’intéresser à  tout ce qui se passe sur le plan politique. Il ne s’agit pas devenir président ou ministre, une façon de préserver ce que nous défendons. C’’est en votant en participant activement à  la vie politique que les musulmans parviennent à  imposer leur choix. , s’est t-il défendu en invitant les musulmans à  user de leur vote comme une arme politique.  » Si on est parvenu à  marcher sur les cadavres au Nigeria sans problème, il faut que nos hommes politiques soient avisés ». Un ultimatum lancé Pour calmer les esprits des fidèles musulmans qui étaient décidés à  en découdre avec l’Assemblée nationale, le président du Haut conseil Islamique a lancé un ultimatum de 10 jours à  ATT afin qu’il considère les amendements proposés par son organisation. Au-delà  de ce délai, il a dégagé toute responsabilité. Que Dieu calme les esprits, car le Mali est pays de paix et d’entente.