L’audiovisuel, un secteur règlementé aux USA

Les medias américains tirent leur dynamisme et leur liberté de ton du premier amendement de la constitution qui garantit la liberté de la presse comme l’un des 4 piliers forts. Ainsi aucune loi ne peut donc être votée qui aille à  l’encontre de cette liberté universelle. Une autre loi FOIA, freedom of information Act oblige la liberté d’accès l’information publique, ce qui participe à  cette émulation extraordinaire des medias audiovisuels américains, même si ces medias ne sont pas très ouverts à  l’étranger mais plutôt centres sur la politique intérieure, l’éducation, les faits divers, les crimes spectaculaires, accidents et autres sujets de société. Tout en donnant un large espace aux publicités, parfois au détriment des contenus. Face au gouvernement, les ‘broadcasters’ou diffuseurs défendent évidemment leur intérêt. Fondée en 1923, la NAB ou National Broadcasting Association que préside Dennis Wharton depuis une vingtaine d’années, après avoir été journaliste est un puissant instrument de lobbying, un syndicat dont la voix compte. Dennis, la cinquantaine connait le secteur, a travaillé dans les studios et l’industrie du disque. ‘ Notre association représente les américains, les acteurs, les producteurs Tv et radios et de cinémas, tous ceux qui font l‘audiovisuel au quotidien, explique t’il. Deux gros défis nous attendent dans les jours à  venir, la vente des licences TV et fréquences radios a des sociétés privées, pour booster leur contenus. Il est reproche un appât du gain à  ces producteurs de contenus. La NAB intervient alors pour obtenir le meilleur deal financier et fixer un prix équitable des contenus payants pour le téléspectateur américain et les producteurs. Un autre enjeu est celui du téléchargement payant des contenus mobiles, avec la baisse de la vente de CDS, la NAB agit pour négocier le prix de ces contenus. Avec un budget annuel de 50 millions de dollars, la NAB vit aussi des contributions de ses 8000 membres et organise chaque année à  Las Vegas, un grand show au mois d’Avril ou toutes les grosses industries audiovisuelles comme Sony, Virgin etC’… viennent performer. En face du NAB, il y a le FCC ou Fédéral Communication Commission instruit par La loi fédérale de 1927 et le Communication Act de 1934. C’’est l’instrument du gouvernement pour allouer et réguler les ondes et fréquences Radios, une sorte d’AMRTP à  l’américaine, qui n’intervient aucunement sur les contenus ou ce que peut diffuser une radio, fusse t’elle religieuse ou autre. Indépendante, le FCC est constitué de 5 commissaires nommes par le président, deux démocrates et deux républicains et un cinquième doyen confirme par le Senat américain. Son budget est vote au congrès américain. De manière globale, le FCC sait ce qui est contre l’intérêt du public mais respecte le premier amendement qui garantit la liberté d’expression. Sans influencer les opinions politiques, il plaide contre la violence, l’obscénité, les contenus racistes et peut retirer sa licence a une radio si elle ne fonctionne pas un certain temps. ‘De plus, explique Tom Nessinger, membre du FCC, nous pouvons avoir des différends avec la NAB mais pas de conflits majeurs, nous veillons à  rester loin du débat politique, et lors des élections, nous veillons au temps d’antenne accorde à  chaque candidat’. Aux Etats-Unis, la liberté d’expression est la ligne éditoriale des medias audiovisuels. Les audiences sont spectaculaires et ces medias jouent réellement ce rôle de 4e pouvoir, impossible ailleurs, et alimente par les multiples émissions de débats célèbres avec les grands dirigeants politiques conne ‘Meet the Press’ sur NBC News ou les multiples shows comme le David Letterman ShowÂ