Naby :  » Je ne redoute personne »

Votre tournée vous l’avez entamé il y a près d’un mois et demi, comment elle se déroule jusqu’ici. Vous avez rencontré des difficultés ou alors elle se passe super bien? Non on ne peut pas parler de difficultés moi je pense que tout se passe bien, on est presque à  la fin de la tournée, on est en Afrique centrale, dans le tropical, C’’est très vert et J’aime la nature. Sur toutes les terres o๠J’ai mis mes pieds en Afrique ça se passe super bien et moi je kiff. On ne peut pas kiffer et dire que ça fait mal et comme je dis dans mon album Dem naa, je suis parti, quand on part on rencontre, pas beaucoup de problèmes, mais des obstacles et C’’est à  toi de pouvoir les gérer. Sous quel signe avez-vous placé cette tournée? Comme ils l’ont dit RFI Découvertes ! Ils m’ont découvert et m’ont donné l’occasion de découvrir mon Afrique. Mais jusqu’ici il y a-t-il une étape qui vous a particulièrement marqué? (Rires) Toutes les étapes sont merveilleuses. Tout ce que je voyais à  la télé, maintenant je suis dans la réalité, J’ai les pieds sur terre. Ce qui m’a particulièrement marqué C’’est le début, C’’est le concours, C’’est le moment o๠J’ai été sacré lauréat. Cela m’a donné confiance et m’a permis de propulser. Justement ça fait quoi d’être lauréat du prix Découvertes RFI? C’’est une lourde responsabilité. Dans tous les boulots quand tu te retrouves à  avoir un contrat C’’est énormément de responsabilités et C’’est génial. La finale vous la rempotée face au mauritanien Bakhan et la camerounaise Kareyce Fotso. Selon vous qu’est ce qui a fait la différence, quel a été votre avantage? Chacun avait un tableau à  présenter, peut être que C’’est le mien qui était beaucoup plus intéressant pour le jury et le public. Mais franchement Bakhan et Kareyce sont des artistes que je respecte beaucoup. Et il y a aussi la chance ! à‡a aurait été un autre public ou un autre jury que peut être C’’est l’un d’eux qui aurait gagné. Cette fois ci C’’est moi, demain ce sera un autre, la vie est chance. Honnêtement Naby quel est le candidat que vous redoutiez le plus entre les deux? Moi je ne redoute personne. On fait des choses vraiment différentes. Je pense que personne ne connaà®t mieux que moi ma personne. Kareyce et Bakhan pareil, chacun a quelque chose à  défendre. Ils l’ont défendu, moi pareil, C’’est la chance encore une fois. Vous vous présenter comme l’«enfant du Sénégal» pourtant vous êtes de père guinéen et de mère malienne, comment cela s’explique? Moi je suis né au Sénégal, mais avant tout je suis africain. Si on est dans le même continent je pense qu’il n’y a pas de différence à  faire. Donc ça aurait pu être l’enfant du Cameroun et C’’est l’enfant du Cameroun. Pour moi C’’est pareil. Votre premier album solo qui fait d’ailleurs l’objet de votre tournée s’appelle Dem Naa, s’il fallait le présenter au public camerounais que diriez vous? Comme je dis nous avons tous les mêmes réalités. Je fais partie de la société, je suis un produit de la société. Et si je suis un produit de la société je suis obligé de dire ce qui s’y passe, de dire ce que je vis. Je suis social, mes textes parlent de la société. Je suis quelqu’un qui défend les humains et la personne. Après cette tournée africaine, que prévoit le programme du lauréat Découvertes RFI que vous êtes? Après la tournée africaine il y a d’autres deals qui sont là , J’ai des festivals à  faire en Europe, puisque le prix RFI Découvertes te permet de te faire connaà®tre, de te faire des contacts avec des têtes dans la musique, je veux dire des grands tourneurs, etc. on a aussi commencé à  voir des dates qu’on va faire je peux dire dans le monde. En plus du prix RFI je suis aussi lauréat du prix Québec 2010, donc je dois aussi faire une tournée au Canada. Les projets sont là  et je prie le bon Dieu qu’il n’arrête pas les choses maintenant. Actuellement vous dépendez carrément de RFI! Pour la tournée oui. Mais après la tournée je ne dépendrais plus d’elle, je redeviendrais le mec que J’étais avant de rentrer dans le concours.