Vision 2010 : 8 dames de coeur à Bamako

Une assemblée de première dames, parmi lesquelles Chantal Compaoré du Burkina Faso, Viviane Wade du Sénégal, Antoinette Sassou Nguesso du Congo Brazaville ou encore l’épouse de Jean Ping etc.., autour de la première dame Mme Touré Lobbo Traoré, se sont retrouvées ce jeudi au centre international de conférence de Bamakou pour évaluer ensemble La Revue finale de la Vision 2010 sur la réduction de la mortalité maternelle et néonatale en Afrique. La réunion regroupe près de 400 participants qui vont s’interroger sur les résultats obtenus en dix ans de plaidoyer actif pour réduire la mortalité maternelle et néonatale. Il s’agissait notamment de la réduire de 50% pour ce qui concerne la mortalité maternelle et de 30% pour la mortalité néonatale, entre 2001 et 2011. L’objectif de la réunione est d’évaluer les résultats obtenus conformément à  l’objectif 5 des OMD ou objectif du Millénaire pour le développement. Selon Marcel Rudaasingwa, représentant résident de l’UNICEF, il y a 450 décès maternels chaque jour en afrique et près de 600 décès de nourrissons pour 100000 naissances vivantes. Pis, aucun pays africain ne figure dans les états qui ont pu relevé l’objectif 5, à  savoir réduite significativement la mortalité néonatale et maternelle. Un drame. Quelques progrès cependant ont été réalisés, comme l’a souligné la première dame du Mali, notamment celui de rendre la césarienne gratuite au Mali depuis 2005 ou encore l’accès aux anti-rétroviraux. Sans oublier la lutte contre les pratiiques traditionnelles néfastes comem l’excision et qui touche au coeur de la santé de la femme. Vision 2010 entend faire le bilan de dix ans de plaidoyer actif en faveur de la santé de la femme et de l’enfant. A l’issue des deux jorus de travaux qu’a ouvert le chef de l’état malien Amadou Toumani Touré, il s’agira de proposer de nouvelles stratégies pour garantir la vie aux femmes mères et à  leur progéniture. Vision 2010 à  Bamako, c’est le 6 et le 7 octobre.

Mortalité maternelle et néo-natale : ‘aucune femme ne doit mourir en donnant la vie’

Présidé par la Première Dame du Mali, Mme Touré Lobbo Traoré, en présence du ministre de la Santé, Oumar Ibrahim Touré, l’évènement aura mobilisé les femmes. Toutes ont témoigné de leur engagement à  participer a la réduction du fléau que constitue la mortalité maternelle et néonatale. Lancée depuis 1987 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la lutte en faveur d’une maternité sans risque est un combat que le mali, à  l’instar de nombreux pays en voie de développement, s’est approprié. s’inscrivant en bonne place dans les Objectifs du millénaire (à  atteindre d’ici 2015) notre pays, à  en croire les autorités, a déployé d’énormes efforts, couronnés par des avancés significatives dans la réduction de la mortalité maternelle et néonatale. Une étude comparative des indicateurs montre que des progrès ont été réalisés dans de nombreux pays. Entre 2001 et 2006, le taux de mortalité a été réduit de 17% chez les enfants de moins de 5 ans, et de 19% chez les femmes. Cette journée s’est donc axée sur les défis restants en matière de mortalité maternelle et infantile : l’accessibilité aux services de santé, la responsabilisation des femmes dans tous les domaines de santé et de la reproduction. Un combat, aux dires des spécialistes, qui n’incombe pas qu’aux femmes seules. « Il doit mobiliser toutes les composantes de la société ». Selon le Pr. Mamadou M Keita, il y’a une nécessité absolue de recentrer les efforts avant 2015. Nous pourrons atteindre les objectifs du millénaire pour le développement, à  condition que l’essentiel se trouve en amont de l’hôpital, à  savoir dans nos familles et dans nos communautés ». « La bataille pour une maternité à  moindre risque se gagnera surtout par la qualité des ressources humaines, réparties de façon équitable sur le territoire national », a lancé une participante à  ladite journée. A noter que les objectifs du millénaire en matière de réduction de la mortalité maternelle et néonatale s’inscrivent en droite ligne de la vision 2010 adoptée par les premières dames d’Afrique. Cette initiative vise à  réduire de moitié (50%) ce fléau.