Drapeau national : qu’en faisons-nous?

Il est commun aux à‰tats-Unis de voir flotter dans les rues le drapeau étoilé o๠sont représentés les 50 à‰tats de l’Amérique. En France, depuis la tragédie des attentats de janvier et novembre 2015, le bleu-blanc-rouge est visible partout. D’ailleurs, en octobre dernier, les drapeaux du Mali et de la France, à  l’occasion de la visite d’à‰tat du président IBK à  Paris, flottaient ensemble sur la plus belle avenue du monde, les Champs Elysées. Aujourd’hui, le drapeau du Mali, identique, l’étoile en moins, à  celui du Sénégal voisin, fête ses 54 ans d’existence. C’’est en 1961, précisément le 21 janvier que la loi n°61-26 consacre sa version définitive, après son adoption le 1er mars de la même année par les députés à  l’Assemblée nationale, en pleine période d’indépendance. Il est composé de trois bandes verticales de couleur verte, or et rouge. Le vert, selon la Grande chancellerie du Mali, représente l’espérance et la vocation agro-pastorale du Mali, l’or, les richesses qui constituent son sous-sol, et le rouge rappelle le sang versé pour se libérer du joug colonial. Symbole fort d’une nation, le drapeau incarne bel et bien le patriotisme et l’appartenance à  un même peuple et est levé à  l’occasion de grandes évènements ou d’oraisons funèbres. Malgré tout, a-t-il la même importance pour tous ? « Dans les services étatiques, la montée des couleurs se fait tous les lundis et il est habituel de ne voir que très peu de personnes y assister », témoigne Madame Djimè, cadre dans l’administration. « Ce sont surtout les intellectuels et les militaires qui respectent le drapeau national parce qu’ils savent sa signification, tandis que certains jeunes pensent qu’il ne sert que pour les matches de foot ou les campagnes électorales. On ne peut respecter ce qu’on ne connaà®t pas », résume Baba Diarra, journaliste. Dans l’armée, le drapeau revêt une toute autre valeur, porte étendard principal des forces armées en faction ou sur le terrain. Il reste que pour aimer sa patrie et la défendre face aux menaces, « une sensibilisation plus accrue aux symboles de la nation s’impose », juge ce professeur d’université. Car comme le dit l’adage, un drapeau qu’on cache dans sa poche, ce n’est pas un drapeau, c’est un mouchoir.

DEF 2015 : Un taux national en baisse (33%)

Les résultats du DEF 2015 sont tombés. Contrairement à  2014, les examens n’ont pas souffert des fraudes massives qui ont émaillé l’année précédente et crée un véritable seisme au sein du département de l’éducation Nationale. L’affaire avait tellement choqué que l’ancienne ministre Jacqueline Nana Togola avait dû être relevée de son poste à  l’époque. « Mais cette année, confie Mohamed Sokona, Chef de cabinet, au département, la sensibilisation semble avoir marché puisque le constat est celui du changement de comportement ». Ce qui pourrait expliquer la baisse du taux national de 42,27% pour 2014 à  33% cette année, révélant le niveau réel des lycéens, candidats au DEF. Du reste, de tels taux montrent qu’il y a encore beaucoup à  faire pour élever le niveau de l’école malienne. Taux par académie Voici les taux par académie et selon les chiffres du département de l’Education Nationale. En regardant ces chiffres, on se rend compte que les régions du Nord, comme Gao, Mopti ou Tombouctou qui dépasse toutes les autres régions avec (61,63%) ont un bien meilleur résultat. Bamako, rive droite, 30,90% Rive gauche : 36,97% Bougouni 25,45% Dioila 18,24% Douentza 42,85% Gao, 42,85%% Kati,38,66% Kayes, 24,90% Kita, 27,58% Koulikoro: 34% Koutiala 25,98% Mopti : 45,95 Nioro 35,21% San 3231% Ségou 25?40% Sikasso 32?36% Tombouctou 61,63% Des candidats ont aussi composé en Mauritanie avec un taux de 59,55%

Le Mali pleure ses fils

L’information est tombée tard dans la soirée de ce mercredi 29 avril. Ce jeudi 30 Avril est jour de deuil national au Mali. Les drapeaux sont en berne sur toute l’étendue du territoire. Hommage Le Mali a perdu 196 ressortissants dans le naufrage d’une embarcation transportant des migrants clandestins au large de l’Italie la semaine dernière. Un bilan qui n’est malheureusement pas définitif, l’identification des quelques 900 victimes n’étant pas terminée. Des prières seront organisées dans tous les lieux de culte pour les défunts. Au nom du président malien, le ministre des Maliens de l’ Extérieur, Abdramane Sylla, a, à  la télévision malienne ORTM,présenté ses condoléances les plus attristées aux familles des disparus et souhaité prompt rétablissement aux rescapés. 12 des 28 survivants à  cette catastrophe, la pire de l’histoire de l’immigration clandestine, sont de nationalité malienne.

Championnat national : Le Stade Malien s’illustre

Pourla dixième journée du chamionnat, Abdoulaye Sissoko, Boubacar Bangoura, Moussa Diallo et Tanko, ont permis aux Blancs de Bamako de prendre la tête du classement. Cette fois-ci le Stade n’a pas manqué l’occasion de s’emparer de la tête du championnat. après la défaite (2-0) face à  l’Asom pour le compte de la 11è journée, les Stadistes ont logiquement dominé (4-0) l’Avenir de Tombouctou (qui reste coincé à  la 16è place). Avec 22 points, le Stade est seul en tête. Il est suivi des Onze-Créateurs de Niarela avec 21 points, le Club olympique de Bamako et le CS Duguwolofila arrivent 3è et 4è avec 20 points chacun. En bas du tableau on retrouve l’AS Bamako et l’Asom (9 points) et l’Avenir AC de Tombouctou (6 points). Boubacar Diarra du Nianan et Abdrahamane Traoré de l’AS Réal, avec 7 buts chacun se classent à  la tête des buteurs de la compétition.

Expo : « Modes, bijoux et parures des Femmes du Mali de 1946 à nos jours »

Qu’est-ce qui inspirait la mode des années 40 à  nos jours ? Comment la vie communautaire était-elle organisée avant et à  l’indépendance ? Quelle était l’importance des Biennales artistique et culturelles dans la découverte des talents en herbe et leur impact sur l’unité nationale ? Autant de questions qui trouvent une réponse crédible dans le témoignage du doyen Hamidou Diawara à  travers une exposition-photos sur le thème : «Modes, bijoux et parures des Femmes du Mali de 1946 à  nos jours» ! Dédiée à  la Malienne et à  l’Africaine pour magnifier son combat inlassable pour l’émancipation et le rôle primordial joué dans l’indépendance, l’avènement de la démocratie et le développement du pays, cette expo-photos vise aussi à  éveiller les souvenirs et les consciences sur ce que furent les modes vestimentaires féminines du Soudan-français au Mali. Grand témoin de l’histoire contemporaine du Mali, Hamidou a fouillé dans son immense trésor (archives) pour apporter un éclairage sur l’évolution de la mode malienne de 1946 aux premières années de l’indépendance acquise par le 22 septembre 1960. Des couvre-chefs, des foulards, des boucles d’oreille, des colliers, des tresses, et des habillements atypiques sont ainsi mis en valeur. Grand professionnel, Hamidou a aussi promené son projecteur sur des grandes figures féminines de l’indépendance et de l’émancipation des peuples.

Club 60/70 : 2015 sur les chapeaux de roue

Un cadre féérique, le Musée National de Bamako. Un tapis rouge, un photo-call et des étoiles dans le ciel. Voilà  l’entrée matière de la soirée traditionnelle soirée du 31 décembre du club « Génération 60/70 » pour fêter le passage à  la nouvelle année. « A l’origine, le club réunit des hommes et des femmes nés dans les années 60 et 70 et issus de la même promotion des écoles de la Cathédrale et de Notre Dame du Niger, nous explique Alioune Ifra Ndiaye, organisateur. Puis il s’est élargi aux promotions des lycées Askia, Bouillagui, Technique, Jeunes Filles et Badala. Nous sommes majoritairement constitués de cadres assumant des responsabilités dans le pays. Certains sont installés à  l’étranger. Le club est présidé depuis ses débuts par Maitre Balla Sèye ». Chaque année, il s’agit de fêter le 31 décembre dans la joie et dans la bonne humeur avec pas moins de 400 personnes :  » Nous avons traditionnellement institué d’enjamber la nouvelle année ensemble dans la joie. L’organisation de cette manifestation est surtout est l’occasion de nous réunir, de nous taquiner, de rire, de nous engueuler et d’organiser une fête ouverte à  tous nos amis », précise Alioune. Mais la soirée n’est pas que festive puisqu’elle permet aussi un bel élan de solidarité pour les plus démunis. Depuis six ans, une quinzaine d’enfants du quartier populaire de Banconi en commune sont pris en charge pour leur scolarité jusqu’à  l’examen de passage en 7ème année grâce au ticket d’entrée de la soirée(30000CFA). « Nous reconstruisons l’école de base qui a voulu nous accompagner sur cette opération. Elle était en paille. 4 classes ont été depuis construites pour accueillir les enfants. Une partie des bénéfices de notre traditionnelle fête sert essentiellement à  cette action ». La soirée 60/70 a réuni du beau monde et des VIPS. On y croisait des ministres et directeurs nationaux, des membres actifs du club et des amis de la diaspora de passage à  Bamako. Au programme cette année, une animation musicale assurée par DJ Cyril, un barbecue géant dans la cour du Musée. Accras, faris, brochettes, dibiterie live pour les plus gourmands. Sans oublier, une projection des photos des membres du club 60/70, quelques années en arrière et au petit matin, la séance « Face au Mur », pour déguster un bon café chaud et des croissants avant le grand sommeil du 1er Janvier. En attendant l’année prochaine, le Club 60/70 souhaite à  tous et à  toute une merveilleuse année 2015 !

Burkina Faso: Chérif Sy élu président du Conseil national de transition

« Aucun effort ne sera ménagé pour jouer la partition qui est celle de l’institution », a-t-il aussitôt promis. Après la validation des membres du parlement de transition par le bureau d’âge, Chérif Sy a été élu par ses pairs par 71 voix, contre 14 pour son adversaire, Ibrahim Koné. Il y a eu 2 abstentions, un bulletin nul et 2 bulletins contre. Organe législatif, le CNT vient ainsi compléter l’architecture de la charte de la transition et de la constitution du 2 juin 1991 du Burkina Faso. La cérémonie marquant l’installation des membres du CNT et de l’élection de son président a connu la présence du Premier ministre%2

Orpaillage au Mali: un forum pour réguler le secteur

Cette rencontre, la première du genre, aura plusieurs thèmes notamment : « l’orpaillage légal et organisé : facteur de développement durable », « l’orpaillage un puissant vecteur pour lutter contre la pauvreté ». Y prennent part entres autres 130 chefs de villages, 120 maires et plusieurs gouverneurs dont les gouverneurs des régions de Kayes, Koulikoro et Sikasso. En effet, le ministre des mines a évoqué dans son discours : « Au moment même o๠nous étions en train de préparer ce forum, une tragédie est survenue le samedi 13 septembre 2014 sur le site d’orpaillage de Niaouléni, et a fait seize morts, huit blessés dont un grave» rappelle le ministre en charge des Mines, Boubou Cissé. l’orpaillage est pratiqué au Mali depuis des siècles, les anciens pratiquaient l’orpaillage sans pour autant dégrader l’environnement, ajoutera-t-il. l’or a été toujours l’une des richesses du Mali. Il était exploité dans le respect de l’environnement. Mais de nos jours, avec des jeunes orpailleurs qui n’ont pas la maà®trise des techniques de creusement et de sécurisation des puits, la nature est attaquée sans contrôle aucun, mettant en danger les ressources et surtout les vies humaines. l’exploitation artisanale de l’or pendant plus de 1000 ans n’a pas hypothéqué l’avenir, mais l’exploitation mécanisée a, en moins de 30 ans pollué l’eau et l’environnement. « Nous ne pouvons accepter que l’avenir de nos enfants soit hypothéqué » affirme Boubou Cissé à  l’ouverture du Forum. Le but de ce forum, C’’est de donner l’occasion à  tous les acteurs de discuter du développement de l’orpaillage et amener les orpailleurs à  respecter les lois. La pratique de l’orpaillage est en effet encadrée au Mali par des textes réglementaires. On peut citer l’Arrêté n°2014-1663/MM-MIS-MEEA-MDV du 6 juin 2014 portant interdiction de l’activité d’orpaillage pendant la période hivernale au Mali qui reprend et actualise une circulaire de 1985. Cet arrêté qui fait expressément référence à  l’orpaillage dispose que : « les activités d’orpaillage sont suspendues sur toute l’étendue du territoire de la république du Mali durant la période hivernale du 15 mai au 30 octobre de chaque année ». Malheureusement cette loi n’est pas respectée. Le président de la République Ibrahim Boubacar Keà¯ta, qui a présidé l’ouverture, a félicité le gouverneur de la région de Kayes pour avoir donné des bons résultats dans ce secteur. Les travaux dureront trois jours et les participants pourront également visiter les stands des acteurs du secteur qui prennent part à  l’exposition en marge du Forum.

Mortalité néonatale: une préoccupation des enfants parlementaires

La rencontre qui a pour thème « problématique de la mortalité, néonatale et infantile », s’est déroulée hier jeudi 1er mai dans la salle de conférence de la Cité des enfants en présence de Chance Briggs, directeur de Word Vision Mali, de Saran Boré de la direction nationale de la santé, ainsi que des représentants du département de la Famille, de la Promotion de la Femme et de l’Enfant, de Tous et Chacun, et d’autres partenaires et spécialistes de la santé maternelle. Selon Chance Briggs, directeur de Word vision Mali, la naissance d’un enfant dans une famille est une occasion de joie et de célébration. Ceci ne devrait pas se terminer par une tragédie. C’’est pourquoi, Word Vision a une vision qu’il entend partager avec les enfants du parlement du Mali. «Un monde o๠tous les enfants vivent en sécurité, heureux et en bonne santé. Un monde o๠tous les enfants ont accès à  l’eau potable, aux aliments nutritifs, aux médicaments vitaux et à  des soins de qualité. Un monde o๠existent la joie, la liberté et la justice». Mais pour l’instant dit-il, cela n’est pas une réalité. Dans notre monde, nous voyons des millions d’enfants de moins de 5 ans qui meurent chaque année de maladies qui pourraient facilement être évitées a-t-il affirmé. A en croire le directeur, selon les résultats du rapport 2012-2013 de l’enquête démographique et de santé du Mali, un enfant sur 10 meurt chaque année. Soit 98/1000 naissances vivantes. Des solutions existent et des promesses d’aide ont été faites. Maintenant, il est temps de passer aux actes pour que tous les enfants puissent survivre au-delà  de 5 ans. Pour ce faire, le gouvernement du Mali est appelé à  s’assurer que tous les enfants peu importe l’endroit o๠ils vivent, aient accès à  une alimentation adéquate et à  des services de santé essentiels. Attirer l’attention des décideurs Cependant la commémoration de la 2eme semaine globale d’action qui s’étend du 1er au 8 Mai vise à  attirer l’attention des décideurs, notamment le gouvernement et les leaders communautaires sur le nombre élevé d’enfants qui meurent de situations évitables. Selon les résultats du rapport 2012-2013 de l’enquête démographique et de santé du Mali, les progrès enregistrés en matière de réduction de la mortalité infantile sont toujours limités, comparé au reste du monde. Il est donc nécessaire de redoubler d’efforts afin d’atteindre les OMD auxquels le gouvernement du Mali a souscrit. Pour la présidente du parlement des enfants, Lalla Wangara, l’adoption du code de protection de l’enfant et de la charte africaine des droits et du bien-être (CADBEE) par le gouvernement du Mali est la preuve de l’intérêt des plus hautes autorités à  garantir les droits des enfants. Malgré ces grands efforts, force est de reconnaà®tre que certains fléaux nuisent au développement harmonieux de l’enfant et le problématique de la mortalité maternelle, néonatale au Mali est l’une des préoccupations. C’’est dans ce contexte que plusieurs acteurs au niveau international dont Word Vision, Save the Children ont initié la campagne ‘’Child Health Now » et la campagne ‘’Tous et Chacun » sur la santé maternelle, néonatale et infantile en vue d’accompagner les efforts du Mali pour l’atteinte des OMD 4,5 et 6 en 2015.

Dolo expose pour la 3è fois ses oeuvres à Bamako

Né en 1955 à  Gogoli dans la commune de Sangha au Mali, Amahiguéré Dolo est un amoureux de la peinture, des céramiques, de la sculpture sur bois et de l’argile. Il travaille à  partir de racines d’arbres ramassées dans la brousse, donnant forme à  un univers inspiré de sa culture dogon. Pour la troisième fois, il expose ses œuvres au musée national de Bamako. Le vernissage a été présidé par le directeur du musée national, Samuel Sidibé en présence du ministre de la culture Bruno Maiga, de l’ambassadeur du Nigeria au Mali, Iliya Ali Duniya Nuhu, de l’ambassadeur des Etats Unis, Mme Mary Beth Leonard et d’autres invités. Dolo célèbre la femme Initiée par Samuel Sidibé, cette exposition est le fruit de deux ans de travail. l’exposition présente des tableaux et des statues en bois. Dans ses œuvres, ce sculpteur d’exception magnifie la femme. Cette dernière étant la source de vie, plusieurs dessins et sculptures lui sont dédiés. Ainsi, on peut voir une femme accroupie, une femme couchée avec une main sur le ventre, des jambes, des récipients en céramique, etc. Hamahiguéré a eu à  travailler pendant 10 ans à  Gao à  la direction régionale de la jeunesse, des sports, des arts et de la culture. Sa première exposition date de 1998. « J’ai fait des expositions au palais de la culture, à  l’institut français(ex-ccf) et deux expositions chaque année en Europe » a-t-il indiqué. Comme tout sculpteur, il dessine beaucoup et fait aussi des gravures. Très ému, il exprime sa joie de pouvoir encore une troisième fois, partager ses œuvres avec ses compatriotes.

Ouverture du forum national des jeunes

Près de 300 jeunes, soit 20 délégués par région et chacune des 6 communes du district de Bamako et de la diaspora, participent à  ce forum qui a comme thème principal : « Les jeunes dans la réconciliation, la consolidation de la paix et la reconstruction nationale ». Un espace d’échanges En effet, cette rencontre de Bamako est un espace d’échanges, de réflexion, d’analyses et de propositions, qui doit permettre de mieux impliquer les jeunes du pays dans le processus de réconciliation et de la reconstruction. Deux principaux défis que les autorités maliennes doivent relever après de longs mois de crise. En présidant la cérémonie d’ouverture, le ministre de la jeunesse et des sports, Me Mahamadou Gaoussou Diarra, dira que l’idée d’organiser une telle rencontre d’échanges entre les jeunes et les experts qui s’intéressent à  leurs préoccupations découle de plusieurs constats. Il s’agit des constats établis suite à  la profonde crise sociale, institutionnelle et sécuritaire que le Mali a connue en 2012 et qui a affecté l’unité nationale en rendant difficile la cohabitation entre les différentes communautés et couches socioprofessionnelle du pays. Représentant plus de 60 % de la population malienne, cette jeunesse a besoin d’être encadrée, outillée, bref être renforcée pour en faire le levain de la cohésion sociale, le ciment du vivre ensemble, mais aussi et surtout un moteur pour la transformation sociale, estime le ministre Diarra. Conscient de ces attentes et enjeux, le ministère de la jeunesse et des sports entend jeter les bases d’une prise de conscience pour une participation citoyenne effective des jeunes aux grands défis de l’ heure (coexistence pacifique, l’ amour de la patrie sur la base du respect des symboles de l’ Etat, le bien-être commun) à  travers l’ organisation d’ un Forum national, souligne le ministre Me Mahamadou Gaoussou Diarra devant des anciens ministres de la jeunesse présents à  ses côtés lors de la cérémonie d’ouverture.  » Incarner l’idéal du développement durable » A sa suite, le nouveau président du Conseil National de la jeunesse du Mali (CNJ-MALI), Mohamed Salia Touré, a, dès l’entame de ses propos, commencé à  appeler les jeunes à  plus de cohésion et à  ne pas surtout céder à  la tentation de la haine parce que la malveillance est une maladie. « Incarnons l’idéal du développement durable, du règlement pacifique de nos différends, de la paix et de la cohésion sociale », a-t-il affirmé. A l’en croire, ce forum, plus que jamais, est un créneau sûr qui favorisera des échanges très fructueux entre les jeunes d’un même pays. « Les recommandations de ce forum viendront renforcer notre conviction que des mesures préventives adéquates peuvent avoir des effets spectaculaires sur le développement et le bien être des populations maliennes », a conclu, tout souriant Mohamed Salia Touré, président du CNJ-MALI. Soulignons que, les travaux dudit forum s’inspireront des recommandations issues des Etats Généraux sur la décentralisation et les Assises Nationales sur le Nord de 2013.

Mohamed Salia Touré: « Nous allons travailler à relever le CNJ »

Journaldumali.com: Vous venez de prendre officiellement fonction, sous quel signe placez-vous ce mandat ? Mohamed Salia Touré: C’est sous le signe de l’unité de la jeunesse, la réconciliation, l’union sacrée autour d’un idéal, autour de tous les défis que les autorités sont entrain de chercher à  relever. Les autorités ont besoin de jeunes engagés pour les soutenir et je voudrais leur donner l’assurance que la jeunesse malienne est prête à  les accompagner dans tous les chantiers de développement et toutes les recherches de solution en termes d’emploi, de formation des jeunes. Que comptez-vous faire dans un bref délai ? Nous avons été élus sur la base d’un programme qui s’articule autour de quatre axes principaux. D’abord, nous allons travailler à  relever notre structure qui est la faà®tière des associations des jeunes du Mali qui se trouve être paralysée par des crises depuis le congrès de Tombouctou de 2010. Nous allons ensuite accompagner les autorités dans le processus de réconciliation nationale. Le troisième axe concerne la formation des jeunes. Il s’agit de faire en sorte que de vrais leaders jeunes puissent émerger et être dotés d’outils performants, de compréhension des événements qui animent la vie de notre société, notamment contribuer à  l’émergence de vrai citoyen. Le dernier point est basé sur la stratégie du « faire faire ». Nous voulons travailler à  donner une visibilité aux organisations de jeunes qui sont membres du Conseil national. Quels sont les moyens dont vous disposez pour pouvoir mener à  bien votre mission? D’abord C’’est la volonté, le bénévolat, nous avons l’envie. Nous comptons sur le ministère de la jeunesse et des sports qui a toujours été le partenaire du Conseil national de la jeunesse. Dans notre programme, nous envisageons en terme de perspective aller vers d’autres partenaires, leur expliquer la vision que nous portons sur le Conseil afin de décrocher d’autres types de partenariats privés.

Zoo national du Mali : joindre l’utile à l’agréable

Le vieux zoo de Bamako avait besoin de faire peau neuve et C’’est chose faite depuis quelques mois déjà . C’’est un site entièrement rénové pour un coût de 12 milliards de FCFA par le Trust Aga Khan pour la Culture qui a rouvert au public. Les travaux de réhabilitation et d’extension, suite à  un contrat de partenariat du ministère de la Culture et de l’Environnement et de l’Assainissement du Mali et le Trust Aga Khan agence culturelle du Réseau Aga Khan de Développement (AKDN) auront duré un total de deux années. Le « nouveau » Zoo national du Mali couvre désormais une superficie de 6 hectares. On peut y voir pas moins de 100 espèces animales dont 17 espèces de mammifères. Les 21 espèces d’oiseaux, visibles dans leur grande volière, les 13 espèces de reptiles regroupées dans un vivarium et les 58 espèces de poissons dans le grand aquarium sont les granges attractions du site. Le visiteur peut passer du temps auprès des chimpanzés auxquels un espace tout entier a été dédié, agrémenté d’arbres et de hamacs. A ne pas rater, la fosse boisée o๠coule une rivière artificielle pour accueillir les lions, le pré destiné aux biches, aux buffles ou aux autruches. On y trouve également des cheminements revêtus, respectant les normes internationales, afin de garantir la sécurité et le confort à  tous les visiteurs. Le zoo propose également un espace de détente de loisirs et un restaurant pour le bonheur des amateurs de bons plats africains et occidentaux. Education et détente Le zoo n’est pas seulement un espace de loisirs pour les enfants ou de détente pour les parents, c est aussi un endroit pédagogique et scientifique pour s’éduquer et apprendre beaucoup de choses sur les espèces d’animaux. Des visites guidées des séances de contes de lectures d’expositions de panneaux (fiches) des projections de documentaires sont ainsi organisées pour que les visiteurs puissent mieux connaitre la vie des animaux ou espèces qui sont dans le zoo. De plus, le zoo nouvelle génération a permis la création de 50 emplois directs qui sont en charge de sa gestion et son entretien qui sont les soigneurs et animateurs qui travaillent jour et nuit pour le plaisir des visiteurs. Le Parc National du Mali qui englobe le parc botanique et le zoo, fait partie d’un vaste programme de régénération urbaine mis en place par le Trust Aga Khan(TAK) pour la culture. TAK qui ne compte pas s’arrêter à  Bamako et entend étendre son soutien pour des actions dans les autres régions du Mali.

Anna Semou Faye: une femme de poigne à la tête de la police sénégalaise

à‚gée de 55 ans et mère de deux enfants, la commissaire Anna Semou Faye a été choisie pour son expérience, sa rigueur et son intégrité. Titulaire d’une maà®trise en sciences juridiques, cette haut-gradée a été la première femme à  diriger la direction de la police judiciaire (DPJ) qui coiffe la division des investigations criminelles (DIC) qui gère les dossiers sensibles. Entrée dans la police en 1983, Anna Semou Faye fait partie de la première promotion de l’école de police de Dakar. Elle a notamment dirigé le département de la police judiciaire, celui de la police de l’air et des frontières, et récemment, elle a coordonné le Comité interministériel de lutte contre la drogue. Au total, Anna Semou Faye cumule trente années de carrière dans les services de la police. Elle a eu à  participer à  des missions ou groupes de travail internationaux, dans le cadre des missions onusiennes plus précisément, dans les missions d’enquête et d’identification de migrants irréguliers en Suisse et en Espagne. Anna Semou Faye a participé à  une mission de police civile de l’organisation des Nations Unies au Sahara occidental, pendant un an. Elle a en outre négocié des accords bilatéraux relatifs à  la gestion des migrations (France-Espagne) et à  la sécurité intérieure (Maroc). En cette période de crise au sein de la corporation, sa nomination suscite des avis partagés, en raison de son caractère intransigeant. C’’est, dit-on, une femme de poigne. Certains collègues la surnomment d’ailleurs ironiquement « Margaret Thatcher ».

Championnat national : le REAL revient de loin

A quatre journées de la fin du championnat, le Réal ne lâche rien. Samedi au stade Modibo Keà¯ta, les Scorpions ont signé une victoire très significative en battant 3-2 l’ASKO lors de la 26è journée du championnat 3-2. Mais que la première période fut difficile pour les pensionnaires de Djicoroni-para. Face à  une formation de l’ASKO qui lutte pour le maintien en D1, les Réalistes ont dû se battre jusqu’au bout pour empocher le gain de la partie et conforter leur deuxième place en attendant le match Djoliba-Nianan prévu demain au stade Modibo Keà¯ta. Cette opposition entre le Réal et l’ASKO avait deux enjeux. D’un côté le Réal se devait de gagner pour être sûr de maintenir l’écart avec le Djoliba, son poursuivant immédiat et plus sérieux concurrent pour la deuxième place au classement et de l’autre l’ASKO qui mène une course contre la montre pour son maintient en D1. Des deux côtés donc, le faux pas était interdit. Ainsi, la partie a démarré sur les chapeaux de roue pour les deux protagonistes. Les protégés du coach Nouhoun Diané allument la première mèche avec cette frappe du meilleur buteur du championnat national, Moussa Koné, qui passe au dessus de la transversale (18è min). La suite est moins bonne pour les Noirs et blancs qui commencent à  céder du terrain au fil des minutes. Conséquence : l’ASKO ouvre le score peu après la demi-heure de jeu par le capitaine Boubacar Dembélé, suite à  un penalty sifflé pour une faute de Jean Paul Oula௠sur Sidiki Kourouma (38è min, 1-0). On pensait alors que l’équipe de Korofina allait partir à  la pause avec l’avantage au score, mais le Réal égalise dans les ultimes minutes de la première période, suite à  un nouveau penalty sifflé par le référé central Abdoulaye Keà¯ta. Une sentence transformée par le canonnier Moussa Koné qui inscrivait là  son 17è but en championnat (1-1, 42è min). La pause interviendra sur ce score de parité 1-1. Au retour des vestiaires, Boubacar Coulibaly, l’entraà®neur de l’ASKO lance un attaquant, Oumar Doumbia dans le bain. Coaching payant puisque ce dernier va permettre à  son équipe de prendre l’avantage au tableau d’affichage peu avant l’heure de jeu (56è min, 2-1). Le Réal blessé dans son orgueil hausse son niveau de jeu et se montre plus entreprenant. A partir de cet instant, il n y aura qu’une seule équipe sur le terrain : le Réal qui multiplie les alertes et accentue la pression sur son adversaire. Mais C’’est l’expulsion du latéral de l’ASKO, Sadia Fabé pour cumul de cartons qui fera basculer le match en faveur des Scorpions. Après cette exclusion, le coach Nouhoum Diané va, en effet, intégrer un nouvel attaquant (N’Tji Amadou Samaké) permettant à  son équipe de créer le surnombre devant. Acculée, l’arrière-garde de l’ASKO résiste jusqu’à  la 70è min avant de céder sur un coup de patte de l’inévitable Moussa Koné qui marque d’une tête plongeante (2-2, 70è min). l’ancien joueur de l’ASKO conforte ainsi sa première place au classement de buteurs et affiche désormais 18 buts à  son compteur. Mais le meilleur était à  venir pour les Noirs et blancs qui marquent le but de la victoire dans les arrêts de jeu des pieds de N’Tji Amadou Samaké (3-2, 90è min+5). En deuxième heure, dans le match des mal classés entre l’USFAS et l’ASB, ce sont les militaires qui ont eu le dernier mot face aux Bamakois battus 2-1. Pourtant, C’’est l’ASB qui avait ouvert le score par Mamadou Bagayoko, suite à  un joli centre de Mamadou Kouyaté et qui ira à  la pause avec cet avantage (1-0,15è min). Mais au retour des vestiaires, les militaires renversent la vapeur en égalisant d’abord par Oumar Traoré (1-1, 62è min) avant de marquer le but de la victoire dans le dernier quart d’heure par Aboubacar Diabaté (71è min). Cette victoire fait un grand bien à  l’USFAS qui lutte depuis plusieurs semaines pour son maintien en D1. Au total, ce sont cinq équipes qui se battent pour éviter la relégation : la J.A., le CSK, l’ASKO, l’ASB et l’USFAS. Quant à  la lanterne rouge, Atar club de Kidal défaite 1-0 par l’Office du Niger sports de Ségou, elle est d’ores et déjà  reléguée. Autrement dit, quels que soient les résultats des quatre dernières journées du championnat, les joueurs ne pourront plus sauver leur place en D1.

Au CNJ Mali, l’heure du changement a sonné

Investi le 13 juillet, le nouveau président du Conseil National de la Jeunesse, Oumar Maà¯ga et ses alliés se montrent décidés à  renverser la tendance pour que seul l’intérêt de la jeunesse prime. Ils étaient face à  la presse au siège de l’organisation. «Â Nous avons récupéré ce qui nous appartient », a lancé Oumar Maà¯ga. «Â Nous sommes un bureau légitime et légal », insiste-il avant de lancer que le CNJ doit plus que jamais renouer avec son statut de structure apolitique et d’organisation faitière des associations, mouvements et organisations de la jeunesse. Issue du congrès extraordinaire du 19 mai 2012, le nouveau bureau a été mis en place un comité de crise qui voulait ainsi en découdre avec les anciennes pratiques. Toutefois, des doutes pèsent sur l’ancien bureau qui était accusé de  : «Â népotisme, affairisme, copinage avec certains partis politiques, violation des dispositions règlementaires du Conseil, et trafics de tout genre… », accusent les nouveaux occupant du gouvernail CNJ. La règle élémentaire qui fixe l’âge des membres du Conseil entre 18 et 35 ans a été piétiné par l’ancien bureau fort de 51 membres quand bien même les textes ne prévoient que 23. «Â Beaucoup de projets financés par l’Etat et ses bailleurs mais non exécutés ». l’heure du changement a sonné Le vice président, Samaké, d’indiquer que le nouveau BUREAU est le fruit de plusieurs tractations entre les Associations, mouvements et organisations de jeunesse du Mali. Selon le vice président, Samaké, l’ancien bureau s’est rendu coupable de biens d’irrégularités qu’il convient de corriger dans l’immédiat. «Â Nous ne sommes pas venus au hasard. Il était temps pour nous de trouver une réponse immédiate à  la période de crise que traversait notre organisation », avant d’ajouter que le nouveau bureau ne saurait donner lieu à  une quelconque question de légitimité en ce sens qu’il a été mis en place dans la légalité sur constat d’huissier. Comme plan d’action, Oumar Maà¯ga et les siens souhaitent revoir l’architecture de la jeunesse malienne dans son ensemble avant de s’attaquer à  la défense des intérêts matériels et moraux de cette frange constituant 52% de la population. Ils disent cependant être ouverts à  l’ancien bureau, d’Abdoulaye Touré, auquel ils demandent de veiller à  une passation de service démocratique d’ici ce jeudi. A noter qu’actuellement, les subventions dont peut bénéficier le CNJ avoisine parfois 10 milliards CFA. Un montant que le nouveau dirigeant de l’organisation juge suffisant pour réussir beaucoup de choses en faveur de la jeunesse.

Taekwondo, championnat national : plus de 200 combattants en lice

La 9è édition du championnat national du taekwondo se dispute ce week-end au pavillon des sports du stade Modibo Keà¯ta. Organisée par la Fédération malienne de taekwondo et son sponsor, Sotelma-Malitel, la compétition regroupe 208 combattants issus des 8 ligues du pays : Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et Bamako. Seule la ligue de Kidal sera absente. compte de la situation sécuritaire qui prévaut dans la 8è Région. Chaque ligue sera présente à  travers 26 athlètes et 3 encadreurs. Ces 26 combattants se composent de : 8 seniors garçons et autant de filles et 10 combattants juniors masculins. 26 catégories seront présentes. – 46, – 49, -53, -57, -62, -67, -73, +63 kg pour les seniors filles. Les 8 catégories des seniors garçons sont constituées de -54, -58, -63, -68, -74, -80, 87, +87. Les juniors masculins âgés de 14 à  17 ans sont classés dans les catégories de -45, -48, -51, -55, -59, -63, -68, -73, -78, +78 Kg. Le programme prévoit aujourd’hui au stade Ouezzin Coulibaly un stage de recyclage des arbitres, la réunion technique, la pesée des combattants et le tirage au sort. Les combats débutent demain samedi. Les 208 athlètes vont livrer 182 combats. La matinée, sera consacrée aux éliminatoires directes dans toutes les catégories. Après il y aura les demi-finales et certaines finales. Il est prévu au total 26 finales dont 18 le matin. Les 8 meilleures finales se dérouleront dans l’après-midi. Il est prévu sept combats dans chaque catégorie. Il y aura 112 combats pour les seniors garçons et filles et 70 combats pour les juniors. Ce 9è championnat sera rehaussé par la présence des meilleurs combattants de notre pays. Dans la catégorie de -74 kg, Ismaà«l Coulibaly aborde la compétition avec la faveur des pronostics. Il est le médaillé de bronze aux championnats mondiaux de Gyeong ju (Corée du Sud) et aux jeux africains de Maputo, en 2011. A Gyeong ju, Ismaà«l Coulibaly s’est hissé sur la troisième marche du podium des -74 kg. Il a livré 5 combats pour quatre victoires et une défaite. Au 5è combat il a perdu devant le futur champion, l’Iranien Alireza Nasr Azadani. Dans la catégorie de -80 kg, on retrouve le champion d’Afrique de 2010, Toumani Diabaté pour produire le spectacle. Toumani Diabaté est le 4è Malien à  remporter une couronne continentale après Daba Modibo Keà¯ta et Ismaà«l Traoré sacrés tous les deux en 2005 à  Madagascar et Oumar Cissé qui s’est hissé sur la plus haute marche du podium en 2008 à  Yaoundé au Cameroun. Chez les filles, il y aura Aminata Oumou Traoré, -59 kg, médaillée de bronze à  Tripoli. Mais dans la catégorie de -49 kg, il risque d’avoir moins de combats que prévu. Certaines athlètes envisagent déjà  l’option du forfait de peur d’affronter la médaillée d’or des jeux africains de Maputo et la quadruple championne du Mali, Aminata Makou Traoré.
 A seulement 21 ans, Aminata Makou Traoré dit Tanti peut se targuer du nombre significatif de compétitions auxquelles elle a participé sous les couleurs de son pays. Sa carrière a véritablement commencé en 2003, à  l’occasion de sa participation aux compétitions ouest-africaines de Taekwondo. En 2006, Tanti a remporté une médaille d’or à  l’occasion des championnats de la zone II à  Bamako. Au tournoi de la francophonie, elle a enlevé une médaille en bronze. Elle a remporté en 2007 aux Jeux africains en Algérie une médaille de bronze. Toujours en 2007, au tournoi open clos-taureau,(une complétion de jeunes organisée par la mairie de Nantes Tanti s’est adjugée une médaille en or. Elle a bénéficié du trophée de la meilleure des meilleures. En 2008, elle a enlevé une médaille de bronze lors du Challenge espoir au Gabon. Sans oublier les nombreuses compétitions auxquelles elle a participé au Benin, Libye, Cameroun. Pour ce championnat national, les premiers de chaque catégorie seront récompensés. Il y aura un prix pour le meilleur combattant, la meilleure combattante de la compétition et l’équipe fair-play. La fédération subventionnera également les trois premières ligues au classement.

Dis, tu m’emmènes à Récréation ce week-end ?

Journaldumali.com : Comment est venue l’idée de créer ce festival Récréation ? Awa Traoré : l’idée du festival est née d’une projection de film organisée à  Agadir (Maroc) pour des enfants. J’étais parmi une centaines d’enfants face à  l’écran dans le noir mais en tant que adulte, je crois avoir vécu ce que les enfants ont vécu ce jour-là . Un moment très bruyant comme tout regroupement d’enfants mais aussi inoubliable car plein de joie, de découverte et d’épanouissement. Tout de suite, je me suis dit qu’il fallait montrer ces œuvres aux enfants maliens. Dès mon retour du Maroc, J’ai été voir Monsieur Samuel Sidibé, Directeur du Musée National afin de lui expliquer mes intentions ? Il a été mon premier interlocuteur et partenaire sur ce projet. l’idée de départ n’était pas de faire un festival, juste de montrer ces œuvres aux enfants maliens. Mais au fil du temps, je me suis rendue compte qu’il existe beaucoup d’activités culturelles pour les enfants mais très peu liées à  la curiosité artistique, la peinture, le cinéma, la sculpture, la photographie, les contes, pour ne citer que ceux-ci.. Et C’’est ça le plus avec ce festival, créer une plate-forme culturelle pour les enfants mais en même temps les pousser à  une curiosité artistique pour leur éveil intellectuel. C’’est un espace d’ouverture à  soi et au monde, un lieu d’interaction Journaldumali.com : Quelles activités propose Récréation à  l’encontre des jeunes et des enfants du Mali ? Awa Traoré : Le programme pour cette première édition est structuré autour de la photographie( exposition et atelier photo), des projections de films documentaires et dessins animés, atelier de dessins et de coloriages, atelier de lecture et de contes, animation sur les droits des enfants, visite du Musée et du Parc National, mini marché pour enfants et une conférence sur le thème : ‘’La découverte artistique et le développement intellectuel de l’enfant’. Journaldumali.com : Vous avez choisi le Parc National pour abriter ce festival, pourquoi ? Awa Traoré : Le choix Musée national et du Parc national, ces deux espaces comme le lieu pour ce festival n’est pas fortuit. Géographiquement, ils se situent dans un cadre écologique exceptionnel, très facile d’accès et adaptés à  accueillir les enfants car abritent déjà  des infrastructures (airs de jeux, outils de distraction, etc.). Culturellement, le Musée national et le Parc national sont des lieux d’acquisition de l’histoire, d’apprentissage, de quête de soi. Ils nous paraissent les mieux indiqués pour ce genre d’activité. Journaldumali.com : Comment voyez-vous l’éducation des jeunes enfants aujourd’hui, en terme de loisirs ? Awa Traoré : Aujourd’hui, avec l’accessibilité non contrôlée à  la télévision, à  l’internet et aux magazines, les enfants se trouvent être de très grands consommateurs culturels sans forcément comprendre, décoder et choisir le contenu. Pourtant, nul ne doute aujourd’hui de la puissance des médias, leurs rôles dans la construction de l’identité individuelle et collective, leur capacité à  façonner l’individu. Avec ce festival, nous visons à  installer un système d’appropriation et de décryptage artistique pour les enfants, non pas faire de chaque enfant malien un artiste, mais de permettre à  chaque enfant de grandir avec l’art et la culture afin de pouvoir mieux les connaà®tre et les valoriser. Ce festival vient donc s’ajouter à  d’autres activités para et extra scolaires (si peu soient-elles) pour une éducation culturelle à  la base. Egalement, au-delà  de l’aspect récréatif, il s’agit de donner aux enfants, le goût de l’art et les amener petit à  petit à  une culture artistique. C’’est à  dire, leur apprendre d’autres habitudes jusque là  peu explorées pour leur développement intellectuel afin de créer l’esprit critique chez les enfants, et en leur proposant des éléments culturels différents : ceux d’ici et d’ailleurs. Qu’ils apprennent leur histoire à  travers leurs propres œuvres mais aussi à  travers la connaissance de l’autre. Journaldumali.com : Qui sont vos partenaires pour ce festival ? Awa Traoré : Ils sont là , et nous en espérons d’autres. Il y a pour le moment Solidarité Laà¯que, Association SIMV (France), Cauris Editions, Musée National, Ministère de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, RASDEC (Réseau des Associations pour le Développement de l’Education au Mali), Imprim Services, d’autres partenariats sont en cours. J’en profite pour lancer un appel à  tous les partenaires et bonnes volontés susceptibles d’aider à  la réalisation de ce festival.

Le SITOUR face à la crise

Cette année, le salon se tient dans un contexte de crise du secteur touristique malien. A Bamako plus de 300 participants viendront pourtant des quatre coins du monde. Le Salon international du tourisme de Bamako a pour objectif de mettre en évidence les fortes potentialités touristiques du Mali et des pays participants. Cela, afin d’assurer une meilleure visibilité de leurs produits et de stimuler la demande. Le tourisme occupe une place importante dans le PIB du Mali. Et comme l’a rappelé le ministre de l’Artisanat et du Tourisme, Mohamed El Moctar, il doit être pris en charge à  80% par le secteur privé, parce que C’’est un évènement commercial. l’espace d’exposition offre une opportunité aux professionnels du tourisme pour pénétrer de nouveaux marchés à  travers les produits et services. Les produits artisanaux et culturels représentatifs de la diversité culturelle du Mali seront également exposés. Crise du tourisme malien A la question des restrictions décrétées par certaines diplomaties occidentales sur la destination Mali, le ministre El Moctar répond : « Le Mali est respectueux des libertés de tous. Respectueux des décisions de chaque pays. Nous comprenons les soucis des différents Etats ». Il révèle cependant que les étrangers occupent 90% des hôtels lors du Sitour, tout en précisant que les restrictions concernent en particulier la France, et de fortes demandes en direction de Tombouctou et Mopti. « En 2009, au moment o๠les problèmes étaient encore vivaces avec la rébellion d’Ibrahim Ag Bahanga, tous les hôtels étaient pleins jusqu’à  ce que de nombreux touristes dorment sur les dunes du sable d’Essakane lors du festival. Cela traduit la volonté et l’intérêt des touristes pour notre pays», a-t-il ajouté. Relancer la destination Mali Les retombées économiques sont significatives avec des secteurs comme le transport, la restauration, les logements, les visites des sites touristiques du pays… Parallélement au Sitour, le Mali abritera du 15 au 17 octobre, les journées culturelles franco-maliennes initiées par le ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale. Cet évènement mettra en exergue des ateliers d’écriture, de cinéma et de théâtre. l’occasion sera donnée à  des marionnettistes et acteurs culturels maliens de s’exprimer. Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Soumeylou Boubèye Maà¯ga dit avoir beaucoup œuvré à  la promotion du tourisme malien : « Depuis 6 mois, J’ai essayé de donner un second souffle au tourisme malien à  l’extérieur, sous l’œil bienveillant du chef de l’Etat Amadou Toumani Touré. Il est important que notre pays puisse être écouté et entendu par tous». A l’issue de la rencontre de Bamako, il sera organisé une visite des sites touristiques majeurs du pays, à  l’intention des tour-operators vendant les destinations Afrique de l’Ouest et des organes de la presse spécialisés, afin de leur permettre de mieux apprécier la destination Mali

La Décentralisation en débat à Bamako

Ce forum, qui se déroulera pendant trois jours au Centre International de conférence de Bamako, regroupera les acteurs de la décentralisation de notre pays (Etat et collectivités), les représentants des organisations de la société civile, les chefs de village, les participants venus des pays de la sous-région (comme le Sénégal, le Burkina Faso, le Bénin, etc.), ceux de l’Europe venus de France, des Pays Bas, etc. l’objectif des assises de Bamako est de contribuer à  la consolidation du processus de décentralisation au Mali. Il s’agira également de mettre en œuvre le Document Cadre de politique nationale de décentralisation et spécifiquement du Programme national d’appui aux collectivités territoriales. Au cours de leurs échanges, les participants procéderont à  la restitution des résultats de l’étude sur le bilan et les perspectives de la décentralisation au Mali. Bamako devra également approfondir les réflexions et les orientations relatives aux perspectives opérationnelles de consolidation du processus de décentralisation. Il est par ailleurs attendu que des discussions s’engagent sur les problématiques majeures liées à  la mise en œuvre dudit processus. l’une des étapes importantes de la rencontre de ce lundi, ce sont les échanges d’expériences avec les pays étrangers, notamment la sous-région, et la formulation de recommandations pertinentes en vue d’impulser la mise en œuvre de la décentralisation au Mali. Processus irréversible Le ministre délégué chargé de la décentralisation fonde beaucoup d’espoirs sur ce Forum. Selon M. David Sagara, le processus de décentralisation, qui a été enclenché par le gouvernement depuis une dizaine d’années s’inscrit dans le souci de consolider la démocratie et d’assurer le développement local. Pour lui, il s’agit d’un processus irréversible. La création d’un ministère délégué, dira-t-il, participe de cette volonté politique. Rappelant les défis assignés à  son département, David Sagara a révélé que la mission de son équipe s’articulera autour d’axes majeurs comme le renforcement des collectivités, le jumelage avec d’autres communes, l’intercommunalité, le bien-être des populations. La priorité, précise-t-il, sera axée sur l’opérationnalisation du transfert des compétences et des ressources. Pour le ministre Sagara, le Forum de Bamako se veut une rencontre participative. Qui dressera l’état des lieux de notre processus de décentralisation. Elle permettra de relever les lacunes afin de proposer des solutions pour son renforcement. Au total, six thématiques seront inscrites au centre des débats de ce Forum. Il s’agit notamment de «Â la gouvernance locale au Mali : rôle et responsabilités des acteurs », «Â la problématique de la mobilisation, de la gestion et contrôle des ressources financières des collectivités », «le développement des capacités des collectivités territoriales », «le développement économique régional et local ». l’un des temps forts de ce Forum, sera aussi le débat sur «Â le transfert des compétences et des ressources de l’Etat aux collectivités territoriales : état des lieux », et enfin «Â le pilotage et suivi évaluation des collectivités territoriales ». Dix ans après, que vaut notre décentralisation ? La décentralisation s’adapte-t-elle au contexte malien ? Quelles sont les avancées et les points de blocage ? La réponse à  ces questions fera l’objet d’un autre article dans les prochains jours.

La Synthèse de Souleymane Keita

Le coup d’envoi a été donné par le ministre de la culture, Hamane Niang, entouré de l’ancien chef dudit département Cheick Oumar Sissoko, et de plusieurs autres invités, amis et parents de l’artiste. «Â La synthèse » est une initiative de l’artiste peintre sénégalais Souleymane Keà¯ta. Qui retrace, à  travers une quinzaine d’œuvres, la synthèse des 20 dernières années de carrière de peintre. Pour l’artiste Souleymane Keà¯ta, le choix du Mali n’est nullement fortuit : «Â Ce pays, dit-il à  l’ouverture de l’exposition, est une source d’inspiration inépuisable pour moi ». Au total une quinzaine d’œuvres exposées à  l’intention du grand public, à  travers lesquelles l’artiste se saisit de tout ce qui l’entoure, de sa culture, des paysages et des pratiques de l’Afrique. Ce rêve est la grande transhumance de l’homme au travers de la matière et du temps. Et nous y notons grâce à  ces toiles, ces textiles, ces objets qui permettent le dialogue sans mot entre le peintre et les autres. Le critique d’art Jean Michel Severino (qui a préfacé l’exposition) est formel que Souleymane Keà¯ta est un artiste de grand talent. « Nous regardons Souleymane Keà¯ta, dit-il. Ce regard l’inspire, son inspiration vient nous habiter. Nous habitons Gorée, Dakar et l’Afrique. Nous admirons bruire la vie dans la beauté magique que nous dévoile l’artiste comme une grande attention dans l’exploration de soi et du monde ». De sa naissance et de son enfance sur l’à®le de Gorée, le peintre a gardé le sens de la poésie, de la finesse et le besoin de douceur. Au nom de ses origines « Mandé », il puise dans les ressources de l’histoire et place son œuvre sous le signe de la terre. Ses séries « Scarifications », « la Chemise du Chasseur » ou dans la série sur « Le criquet », par la couleur ocre ou les tons marrons portent le témoignage de ce lien entre le bleu mer et l’ocre de terre. Entre douceur et engagement, la peinture de Souleymane Keita est un heureux ménage des contraires. Séduisante par ses couleurs et sa matière, son œuvre qu’associe le dessin, la couture et le collage, plait à  a fois à  l’amateur le moins averti et au collectionneur chevronné. D’o๠l’avis du ministre de la culture que Souleymane Keà¯ta est un artiste de son temps. Saluant l’œuvre du peintre, le ministre Hamane Niang a révélé que Souleymane Keà¯ta représente un bel exemple de l’intégration africaine. Le chef du département de la culture, qui a lancé un appel au public à  venir admirer la richesse des tableaux, a déclaré que cette exposition a une valeur pédagogique.

Championnat National de football : l’AS Real se rachète

« Relégué derrière le duo de leaders, (Djoliba et Stade malien, 39 points chacun), les Scorpions devront se prendre complètement au sérieux pour aborder les journées restantes, afin de réaliser l’exploit d’un nouveau titre de champion du Mali », s’est exclamé un fan de l’As Réal après la victoire de son équipe. Au cours de la compétition qui l’a opposée hier au COB, le Réal a démontré de réelles potentialités d’arriver à  ses fins, malgré un football trop récréatif. Le COB a totalement surpris le public sportif venu très nombreux en s’engageant dans un football décousu et manquant d’efficacité. Ce qui, dans un passé récent, n’avait pas toujours été le cas. L’As Réal, sans vraiment convaincre s’est contenté de sauver l’essentiel, en engrangeant les points de la victoire, dans la dernière demi-heure de la rencontre. Profitant d’une erreur de concentration dans la défense adverse, Ibrahim Kader Coulibaly a ouvert le score, (62è min), après une belle incursion de Siriman Magassouba sur le flanc droit de l’attaque réaliste. Blessé dans son orgueil, le COB tente de réagir par son dépositaire de jeu, l’international cadet, Tiécoro Keita, qui voit son tir effleurer le montant droit de la cage du portier Almamy Sogoba, (64è min). Après quelques réaménagements du coach « Realiste » Dougoutigi, l’As Real retrouve assez de souffle et gagne sans coup férir. Ils effectuent une main mise sur la rencontre et Salif Ballo, au bout d’une contre attaque offensive, en rajoute à  la peine du COB (89e, 2-0). Par ce but, le buteur rejoint Alou Bagayoko (Djoliba) en tête du classement des buteurs (9 réalisations chacun). Rappelons, qu’auparavant, le Stade malien a conforté sa position de leader, (39 points), en battant l’AS Police, par un score identique (2-0). Par un tir lointain, Mahamadou Kondo a ouvert le score pour les Blancs (13è min). Le capitaine Alain Claude Traoré et ses partenaires tenteront malgré tout de croire jusqu’au bout au destin qui leur promettait un partage de points, jusqu’à  ce but splendide et fatal d’Oumar Sidibé, (80è min). l’As Police n’a que 15 petits points au compteur et occupe la 11è place devant les Onze Créateurs de Niaréla et le CASS de Mopti. Déjà  vendredi, le match inaugural de la 18è journée, avait tourné en faveur de l’ASKO qui a battu le CSK, (2-1).

Tuberculose : vers la relance du programme national

Pour relancer la lutte contre la tuberculose, l’OMS a initié la revue du programme national de lutte contre la tuberculose(PNLT). Réunis au siège de l’OMS à  Bamako, les experts de l’OMS, les acteurs de la Santé du Mali, tentent de relancer les activités du programme national de lutte contre la tuberculose. La suspension des aides après le scandale du Fonds Mondial, a entraà®né l’arrêt des programmes au niveau national, l’arrêt global des financements depuis le mois de juillet 2010, ce qui a conduit au ralentissement des activités de laboratoires dans 11 localités, l’abandon de postes de techniciens de laboratoire, et le paiement des salaires du personnel technique. Une lueur d’espoir Face à  cette situation, le programme national de la lutte contre la tuberculose, à  travers le ministère de la santé a soumis à  l’organisation mondiale de la santé(OMS), une requête pour la relance des activités du programme et pour la mobilisation de ressources en faveur de la lutte contre la tuberculose. Selon le représentant résident au Mali, cette revue permettra de faire le point sur la situation réelle qui prévaut au sein du PNLT, et d’établir un plan de relance des activités, ceci pour ne pas perdre les acquis de ce programme reconnu internationalement comme l’un des meilleurs contre la tuberculose dans la région africaine. La revue aussi va permettre de finaliser les différents plans notamment l’assistance technique, le plan pour la gestion, l’achat et stockage des médicaments anti-tuberculeux . Enfin, il s’agit de préparer la phase de négociation au niveau du Fonds mondial. Une initiative appréciée par le directeur national de la santé car elle permettra aux experts de s’imprégner de la réalité sur le terrain mais aussi de donner un espoir pour redémarrer les activités du PNLT

Musée National du Mali: Les Ciwara du Quai Branly en vedette

Les masques cimiers Ciwara sont emblématiques de l’art de l’Afrique de l’Ouest, particulièrement représentatifs du goût des collectionneurs d’art « primitif » du XXe siècle. De très nombreux exemplaires ciwaras se trouvent depuis lors dans des collections publiques ou privées de par le monde. Le Musée du Quai Branly dispose d’une importante collection de ces Ciwaras dont la plupart sont d’origine malienne. Du 26 janvier au 30 avril 2011, 33 de ces œuvres seront exposées au Musée national du Mali. Samuel Sidibé, directeur du Musée national du Mali, a indiqué que l’exposition « Ciwara, collections du musée du quai Branly » est née d’une volonté commune de renforcer les liens de partenariat entre le Musée national du Mali et le musée du Quai Branly en France. l’exposition est financée par le Musée national, le musée du Quai Branly, avec l’appui du Fonds de Solidarité prioritaire (FSP) du ministère français des affaires Etrangères et européennes, à  travers le projet « Musées au service du développement». Il s’est réjoui du fait qu’avec cette exposition, pour la première fois, un grand musée occidental accepte de prêter une importante collection au musée d’un pays africain pour une exposition. C’’est en effet la première fois qu’une collection d’un musée européen fait le chemin inverse. Samuel Sidibé juge cette approche intéressante et prouve, au-delà  de la symbolique de montrer que la circulation des œuvres peut se faire du nord vers le sud, que le Musée national du Mali a atteint une crédibilité de nature à  convaincre les grands musées du monde afin qu’ils acceptent de lui prêter des collections. Cela permettra au public malien d’avoir accès à  des œuvres issues de son patrimoine et qu’il n’aurait peut-être jamais eu l’occasion de voir autrement. Un rêve devenu réalité Aurélien Gaborit, Responsable de collections Afrique au musée du quai Branly, a rappelé que l’exposition avait été présentée à  Paris au musée du quai Branly en 2006, peu de temps après l’inauguration de l’infrastructure. Selon lui, cette exposition avait été créée pour faire des voyages, mais pour des difficultés financières, elle n’avait pas encore quitté le musée du quai Branly. Ce rêve est donc désormais réalité. Il a indiqué que le plus ancien des Ciwara de la collection a été collecté au Mali en 1882. « De très nombreuses pièces ont été collectées lors de la Mission-Djibouti menée par Marcel Griaule en 1931. Elles forment un groupe très diversifié stylistiquement », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que dans l’imaginaire occidental les cimiers Ciwara ne font pas partie des fétiches, des objets en rapport avec les esprits ou la mort, d’o๠son succès auprès des collectionneurs. Au Mali le cimier Ciwara représente l’objet d’art le plus connu. « Il est largement reproduit et associé à  une symbolique de bravoure et de reconnaissance », selon Samuel Sidibé. Le Ciwara, être hybride, qui enseigna aux hommes l’art de cultiver la terre est un être bienveillant et associé à  la fertilité des champs et à  la prospérité des hommes. A l’occasion des fêtes en rapport avec l’agriculture, les masques Ciwara sortent. « Les sculptures sont portées sur la tête et sont animées par les mouvements du danseur, ce que montre le film qui sera associé à  l’exposition au Mali », a-t-il ajouté. En s’efforçant de maà®triser les éléments de la nature – que miment les contorsions des masques au cours des cérémonies – les hommes cherchent à  faire des animaux leurs alliés. Selon les villages, ces masques qui généralement sortent en couple, peuvent avoir un usage différent. Mais dans tous les cas, ce sont des objets fédérateurs et protecteurs pour la communauté, d’autant plus qu’ils peuvent être vus de tous, n’étant pas réservés aux seuls initiés.

Ibrahima Siby, président de l’UDM : « l’implantation du parti doit continuer »

Renforcer la base du parti Placé sous le signe de la continuité des efforts d’implantation du parti, le conseil national de l’Udm a été une véritable occasion pour jauger le poids politique d’un parti. Il faut signaler que le Conseil national de l’UDM est une instance nationale statutaire du parti, qui se tient annuellement entre deux congrès ordinaires. Cette première session se tient presque deux ans après la tenue du congrès constitutif qui a eu lieu en mars 2009. 22 mois après la tenue du congrès constitutif, l’UDM Jaama Ka wasa compte 56 élus communaux dont 2 maires, 12 adjoints au maire et 8 conseillers de cercle. Le parti est présent dans 32 cercles sur les 49 que compte le Mali. Ce Conseil s’est déroulé en présence des représentants des partis amis et de nombreux délégués venus de l’intérieur du pays. Les participants se sont penchés sur la situation politique actuelle caractérisée par les préparatifs des élections générales de 2012, les relations extérieures du parti, le projet de réforme constitutionnelle proposé par le Comité d’appui aux réformes institutionnelles (Cari)… Ce conseil national a également permis aux délégués de remembrer certains organes du parti. Le président de l’UDM, Ibrahima Siby, Directeur général de l’Office Riz de Sélingué, a déclaré dans son allocution que les instances du parti ont pour mission de pourvoir au remplacement des membres défaillants des organes correspondants. « Aussi, dans le programme des travaux, il est prévu un renforcement du Secrétariat national permanent ainsi que les commissions du Secrétariat national ». Ce résultat acquis de haute lutte, dira le premier responsable de l’Udm, a permis d’organiser au mois de novembre 2009, le premier forum du parti, autrement dit, la première rencontre nationale des élus de l’Udm Jaama ka wassa. l’union fait la force Dans son intervention, le président de l’Udm a rappelé que des efforts louables ont été déployés pour faire connaitre le parti tant à  l’intérieur qu’à  l’extérieur du pays. « J’exhorte les militants à  redoubler d’efforts pour l’implantation du parti. Le chemin parcouru n’est pas long, car il reste encore à  conquérir des milliers de village, des centaines de communes ». S’agissant des zones o๠le parti est déjà  implanté, le M Siby a indiqué qu’il reste à  parachever la mise en place des structures (c’est à  dire, les comités, les sous sections et sections). Les représentants des partis présents ont également pris la parole. Ainsi, l’envoyé du parti Rds, Alfousseyni Dicko a, dans ses propos, affirmé que son parti est disposé à  collaborer avec l’Udm pour créer une alliance. Même son de cloche pour le représentant du Pdm, Etienne Goà¯ta qui a signalé que les partis ont beaucoup à  gagner en tissant des relations de collaboration. « Il fera bon au Mali », dit-il. Au nom du Pdes, Mohamed Dibassy dira que son parti aidera l’Udm dans sa vision de consolidation de la démocratie au Mali.

Championnat national de football : l’As Real imperturbable

Lors de cette 7ème journée du Championnat, les scorpions (l’As Real) sont devenus la seule équipe invaincue du championnat. Les hommes de Dougoutigi ont poursuivi hier leur marche en avant en battant les Onze Créateurs par le score sans appel de 3-1. Cette fois encore, l’intraitable Kalifa Coulibaly a été la cheville ouvrière du jeu des « realistes ». Ainsi, dès la 5è min, l’attaquant international junior a débloqué le tableau d’affichage, suite à  un exploit individuel : chevauchée d’environ 20 mètres, dribble sur le gardien Lassine Goumané et tir croisé dans le petit filet. Kalifa Coulibaly ne s’arrêtera pas en si bon chemin. Il doubla la mise peu avant la mi-temps, suite à  un mauvais renvoi de l’arrière-garde adverse (26è min). Quelques minutes plus tard, ce diable de Kalifa Coulibaly mettra définitivement un gout amer dans la bouche des Onze Créateurs. Les joueurs de Niaréla arriveront cependant à  réduire le score peu avant la mi-temps (but du milieu récupérateur, Amadou Traoré à  la 41è min).De retour des vestiaires, les Scorpions vont, sous les auspices de Salif Ballo, inscrire, à  la 62ème minute, un troisième but.Prenant la défense adverse à  contre-pied, le milieu offensif du Réal a intenté un lob qui réussit. On est à  moins une dizaine de minute de la partie. Cette nouvelle victoire permet au Réal d’obtenir 15 points et de se classer deuxième derrière le Djoloba AC qui ne le distance plus de d’un point. Voici tous les résultats de la 7ème journée: Stade Malien – CSK 4 – 0 Association Sportive de Bamako – AS Police 3–0 AS Réal – Onze Créateurs 3–1 ASKO – AS Bakaridjan 2–1 Djoliba – CASS 1-0 Jeanne d’Arc – COB 1–0 Duguwolofila – USFAS 3- 2 Classement: 1er Djoliba 16 pts, 2e AS Réal 15 pts, 3e Stade de Bamako 14 pts, 4e Duguwolofila 14 pts, 5e ASB 12 pts, 6e CSK 12 pts, 7e Jeanne d’Arc 10 pts, 8e COB 9 pts, 9e AS Bakaridjan 9 pts, 10e ASKO 8 pts, 11 USFAS 5 pts, 12e Onze Créateurs 4 pts, 13e CASS 4 pts, 14e AS Police 2 pts.

Développement humain durable : le 7ème rapport met l’accent sur la sécurité alimentaire

Six axes de réflexion Le Centre International des Conférences de Bamako (CICB) a servi de cadre, ce mardi 21 décembre 2010, au lancement officiel du tout dernier Rapport National sur Développement Humain Durable. Ce rapport a été réalisé par le Ministère du développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées à  travers l’Observatoire du Développement Humain Durable et de la Lutte Contre la Pauvreté, grâce à  l’appui technique et financier du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Le document analyse les causes, les effets, les enjeux et les opportunités de la crise alimentaire pour le développement durable du secteur agricole au Mali. Les recommandations pertinentes contenues dans ce rapport portent sur six axes, à  savoir : la paix et la sécurité comme gage de toute existence, surtout en terme de sécurité alimentaire ; la résolution des problèmes fonciers agricoles ; la mise en place d’un bon cadre institutionnel d’opérationnalisation des politiques agricoles ; la gestion de l’environnement et l’adaptation aux changements climatiques ; la mise en place d’une bonne stratégie de commercialisation agricole et le développement et la valorisation des recherches agricoles en faveur de l’amélioration de la productivité. La sécurité alimentaire, cruciale pour le Mali Dans son allocution, le Ministre Sékou Diakité a indiqué que le présent Rapport demeure un précieux outil d’aide à  la prise de décisions. Il donne l’état du développement humain au Mali, mais renseigne surtout sur la problématique de la crise alimentaire au Mali. Et le ministre de poursuivre que « la mise en œuvre des recommandations contenues dans le rapport permettra de renforcer les dispositions déjà  prises par le Gouvernement, et d’assurer un meilleur développement de l’agriculture pour une sécurité alimentaire durable ». Par ailleurs, le Ministre Diakité s’est engagé à  mettre en œuvre les recommandations du rapport avec l’appui de ses collègues du Gouvernement. « Le Mali a bien fait de choisir comme thème la sécurité alimentaire qui sera, en 2011, le thème du rapport pour l’Afrique du PNUD », a indiqué pour sa part le Coordonnateur Résident des activités opérationnelles du Système des Nations Unies au Mali, Maurice De Wulf. Présent à  la cérémonie, le Ministre de l’Agriculture Agatam Ag Alassane, a obtenu une copie du rapport par le Ministre Diakité, a indiqué que le document contribuera dans la valorisation au mieux des métiers agricoles. « J’invite les jeunes à  plus d’initiatives », dira-t-il. L’assistance a pu apprécier l’intervention du directeur général de l’Observatoire du Développement Humain Durable et de la Lutte Contre la Pauvreté, Zoumana Fofana, qui a fait un exposé détaillé du rapport 2010 avant même que ne s’ouvrent des débats.

Championnat national de Boxe 2010 : la performance n’y était pas!

Championnat…national ? Démarré jeudi dernier, cette édition du championnat a mis aux prises plus d’une vingtaine de boxeurs sur le ring de la Maison des jeunes. Pour cette édition, la Fédération malienne de Boxe n’a pas lésiné sur les moyens. Elle a joué à  fond jouer la carte de l’innovation. Cinquantenaire oblige. Mais force est de constater que la boxe est en train de perdre ses repères au Mali. Ce qui justifie certainement le niveau des compétiteurs qui ne fait que s’effriter. Selon les responsables de la discipline, le présent championnat procède donc de la volonté de redynamiser la boxe au Mali. En effet, ce championnat regroupe plusieurs combattants dont la majorité vient de la ligue Régionale de Bamako. Les ligues régionales sont censés participé à  cette compétition mais seule celle ligue de Gao a effectué le déplacement pour prendre part au tournoi. La raison de ce désistement collectif est imputable au fait que les autres ligues ne se sentent pas assez outillées pour affronter ceux de Bamako, mieux nantis en termes d’équipements et d’encadrement. Suprématie de l’USFAS Pour le compte de la première journée, en plus de la séance d’exhibition qui a opposé deux dames, Fatoumata Sacko à  Fatoumata Diakité, il y a eu trois confrontations. Dans la catégorie des 75 Kg, deux matches se sont déroulés. Le duel d’Abdoul Moumini A. Maà¯ga de Gao et de Mohamed K. Sogodogo de l’USFAS, s’est terminé par la victoire Sogodogo qui a mis en KO son rival. Celui de Boubacar Dembélé du centre Pierre Diakité et de Yacouba Fomba du Réal a tourné à  l’avantage de Boubacar. Dans la catégorie des 69 Kg, Oumar Kéita du Mandé était opposé à  Faigal M. Touré de Gao. Cette confrontation s’est soldée par la victoire d’Oumar. En deuxième journée, le public a assisté à  quatre combats. Pour la catégorie des 51 Kg, sur arrêt de l’arbitre à  cause de blessure, Diakaridia de l’Usfas s’est incliné face à  Lassine Camara de Niéta. Pour les 54 Kg, Bakary Traoré de l’Usfas a pris le dessus sur Badjan Diarra de la commune I. Au niveau des 57 Kg, Satigui Sidibé de l’Usfas bat Moussa Diarra de Niéta. Et au niveau de la catégorie des 60 Kg, Daouda Adiawiyakoye de l’Usfas a remporté contre Mohamadou Djilla du Mandé. Le cinquième combat de la soirée n’a pu se dérouler car Soumaila Bagayoko de l’Usfas n’a pas eu de concurrent pour sa catégorie (91 Kg). Pas le niveau! La compétition a pris fin sur une note d’amertume. Et pour cause, de l’avis général, le niveau n’y était pas. La meilleure illustration était la non maitrise par les combattants des règles élémentaires de la discipline. «Le moins que l’on puisse dire, C’’est que le niveau des joueurs est bas. A l’image de ce qu’on a vu, l’on peut dire sans risque de nous tromper, que certains clubs ne travaillent pas, ils manquent beaucoup de préparation. La preuve en est que la plupart des régions ont renoncé à  venir, car elles n’ont pas fait de préparation pour être en jambes afin d’affronter les autre concurrents. En plus, nous avons remarqué aussi que les joueurs ne maà®trisent pas totalement les règles de la boxe. Il faut que les gens aiment bien la discipline d’abord et pratiquent bien chaque jour la boxe. Sans travail, on ne peut pas atteindre un niveau élevé et enregistrer des résultats remarquables tant sur le plan national et international », a déclaré Cheick Oumar Sogodogo, le Directeur technique national de la Fédération malienne de Boxe. C’’est donc un grand « peut mieux faire » que l’on pourrait décerner à  la Fédération malienne de Boxe qui peine encore à  créer l’engouement autour d’une discipline dont pourtant les maliens sont très friands.

Parc National « Aga Khan » : un joyau de verdure niché au coeur de Bamako

Dans le cadre des festivités du cinquantenaire, le président de la République Amadou Toumani Touré a inauguré mercredi en début d’après-midi le Parc national de Bamako qui a été baptisé dans la foulée par le chef de l’Etat « Parc national son Altesse royal l’Aga Khan ». Ont pris part à  la cérémonie, son Altesse l’Aga Khan, le président de Sao Tomé et Principe, Fradique de Menezes, le Premier ministre Modibo Sidibé, les membres du gouvernement ainsi que de nombreuses personnalités du monde de la politique et de la culture. Fruit d’un partenariat entre notre pays et le Trust Aga Khan pour la culture (AKTC), le Parc national Aga Khan est un espace de 103 hectares aménagés et dotés d’équipements culturels et sportifs sur une superficie de 2 100 ha de forêt classée. Situé sur la route de Koulouba, le parc englobe le Musée national, le Jardin botanique et le Parc zoologique. Il est parcouru par un vaste réseau piétonnier et des allées pavées et propose aux visiteurs, notamment aux scolaires, un grand espace de loisirs et d’éducation associant culture et nature. On y trouve également des itinéraires très variés de mise en forme, de jogging, de cyclisme et d’escalade ainsi que divers sentiers de découverte de la nature avec, entre autres, l’observation d’oiseaux. Les espaces paysagers permettent d’admirer la végétation et la flore locale dans un cadre varié offrant pelouses, massifs de fleurs, espaces boisés, jardin de plantes médicinales, entre autres. Espaces verts La création du parc participe d’un vaste programme de régénération urbaine mis en œuvre et financé par l’AKTC sur plusieurs sites. Les travaux actuels relèvent de la phase I du projet et ont concerné la réhabilitation de 17 hectares d’espaces verts et de huit installations existantes intégrées au parc. Les installations sont composées de deux portes d’entrée, un pavillon d’accueil, une maison des jeunes et des sports, un restaurant, des toilettes publiques et plusieurs kiosques.L’importance des espaces verts dans les mégapoles en expansion comme Bamako ne peut être sous-estimé. Avec aujourd’hui 2 millions d’habitants, la capitale devrait voir sa population doubler en 2015. Cette croissance exponentielle exige l’installation d’infrastructures et d’équipements collectifs répondant à  cet essor fulgurant. Le Parc national va activement participer à  l’amélioration de l’environnement urbain des habitants et perpétuer la tradition de rencontres d’échanges tout en préservant le patrimoine naturel et les écosystèmes de notre pays, a expliqué l’Aga Khan. »L’introduction d’espaces verts dans les villes représente une amélioration importante de la qualité de l’environnement et des conditions de vie de leurs habitants. Ce sont des espaces de loisirs et de rencontres pour tous les âges et toutes les catégories sociales. Ils favorisent la mixité et l’intégration des différentes couches de la population », a-t-il précisé, ajoutant que les espaces verts sont aussi de catalyseurs de l’activité économique et créateurs d’emplois directs et indirects. « C’est animé par cette vision que le programme des villes historiques du Trust Aga Khan pour la culture a été créé. Et gère des projets de parcs urbains au Caire en Egypte, à  Kaboul en Afghanistan, à  Delhi en Inde, à  Khorog au Tadjikistan, à  Zanzibar dans l’Océan Indien et aujourd’hui à  Bamako au Mali. Le Parc national Aga Khan de Bamako est l’un des espaces citadins les plus vastes en Afrique et constitue une réalisation remarquable par son écosystème et par son architecture alliant tradition et modernisme », a assuré l’Aga Khan. « Notre ambition a été non seulement de bâtir une grande infrastructure environnementale et un pôle d’attraction pour les bamakois et les visiteurs, mais également d’en faire un espace culturel au service du développement économique et social de la ville », a-t-il précisé avant d’exhorter les habitants à  protéger leur parc.Sur le plan des ressources, la réalisation du parc a permis la création de 130 emplois permanents et l’injection d’argent frais dans l’économie locale. La majeure partie des matériaux de construction est locale de même que la main d’œuvre. De même un atelier de taille de pierre et une pépinière ont été créés pour former les jeunes. Pour l’entretien et le développement du parc, l’AKTC a signé avec le ministère de la Culture et le ministère de l’Environnement et de l’Assainissement un accord de 25 ans pour la construction, la gestion, l’entretien et le développement du parc par le trust. Les ressources générées par l’établissement seront réinvesties dans son développement et son extension. Il est prévu à  terme d’intégrer le jardin zoologique et la forêt classée de Koulouba à  l’infrastructure. Le président Amadou Toumani Touré a remercié l’Aga Khan pour avoir offert ce beau cadeau à  notre pays qui fête ses 50 ans d’indépendance. Le prince est un grand ami de notre pays auquel il voue une profonde estime. Outre le parc, l’Aga Khan a ainsi financé plusieurs programmes de développement comme la restauration de des mosquées de Mopti, de Djingareyber à  Tombouctou et de Djenné. L’Aga Khan est aussi le partenaire stratégique qui a permis la reprise des activités de la compagnie aérienne Air Mali. L’Aga Khan intervient également dans plusieurs activités industrielles dans notre pays, a rappelé Amadou Toumani Touré qui a tenu à  marquer sa reconnaissance en baptisant le parc du nom de l’illustre personnalité. »Le gouvernement n’a pas déboursé un centime pour les travaux du parc. Aussi les ressources générées seront investies dans le parc. Cela prouve que le projet n’est pas fondamentalement fait pour générer de l’argent », a indiqué le chef de l’à‰tat qui a réitéré sa disponibilité pour l’extension du parc conformément aux ambitions du projet.

Seydou Badian Kouyaté à propos du 26 Mars :  » Ils nous ont imposé leur démocratie et nous avons accepté mécaniquement ! « 

Né en 1928 à  Bamako, Seydou Badian Kouyaté fait ses études primaires à  Bamako, avant de s’envoler pour Montpellier o๠il passe le BAC en 1948. Il y poursuit ensuite des études à  la Faculté des Sciences de 1948 à  1949 et à  la Faculté de Médecine (Doctorat) de 1942 à  1955. Son premier roman, Sous l’Orage (1953), qui traite des rapports des anciens avec l’administration coloniale est suivi de La mort de Chaka, une pièce en cinq tableaux dénonçant le colonialisme. Médecin au Soudan français (actuel Mali) en 1955 à  Bougouni, puis successivement ministre du Plan et de l’Economie Rurale en 1957, du Développement de 1962 à  1966, ministre à  la Présidence de 1966 à  1968. Il sera détenu après le coup d’état du 19 novembre 1968. Déporté à  Kidal, il est libéré en 1975 seulement. Il s’installe alors à  Dakar jusqu’à  son retour au Mali en 1991. Seydou Badian Kouyaté est l’auteur des paroles de l’hymne national malien : Pour l’Afrique et pour toi, Mali. On lui doit également deux romans, Le Sang des masques et Noces Sacrées, ainsi qu’un essai Les Dirigeants africains face à  leurs peuples pour lequel il obtient le Grand prix littéraire d’Afrique. A l’occasion du 26 Mars, il a bien voulu recevoir chez lui à  Bamako. Rencontre avec un érudit, un humaniste chaleureux Que pensez-vous de la célébration du Cinquantenaire du Mali ? C’est une occasion pour nous de réfléchir. Qu’avons nous fait, qu’avons nous réussi pour le Mali et quelles ont été nos succès et nos échecs en cinquante ans d’indépendance ? Aujourd’hui, que devons-nous faire pour aller de l’avant. Donc 2010, C’’est l’heure de la réflexion et de la confrontation des idées. Il faut que la jeunesse Malienne évite d’être complexée ! Justement, quel espoir pour cette jeunesse confrontée à  la faillite de l’école et au chômage ? En ce qui concerne la faillite de l’école, il faut d’abord former les formateurs et les études doivent être prises au sérieux, vous le savez très bien, il y a des élèves qui ne connaissent absolument rien. En l’occurrence les filles avec leurs notes sexuellement transmissibles(NST), je ne l’ai pas inventé. De plus, il faut que les parents d’élèves laissent les enseignants faire leur travail. Il faut que les parents acceptent que les enseignants donnent quelques taloches aux élèves. Nous, nous avons été cognés à  l’école et nous remercions nos enseignants pour ce geste salutaire pour l’école malienne. Si vous frappez un élève aujourd’hui, on vous traà®ne au tribunal, un système imposé par les occidentaux. Nous avons tous été frappés à  l’école mais aujourd’hui, on ne sait plus à  quel saint se vouer ? Il ne faut surtout pas faire une comparaison entre les blancs et nous. Quant à  l’insécurité actuelle au Mali, cela doit nous amener à  réfléchir. Parce que nous sommes entrain d’imiter l’occident, je suis qu’on rétablisse la peine de mort. Le respect du gendarme est le commencement de la sagesse ! Seydou Badian Kouyaté à  propos des économies africaines « Nous avons privatisé toutes les banques sous la pression de la banque mondiale et du FMI y compris les grandes usines Maliennes. Aujourd’hui les universités sont devenues des fabriques à  chômeurs. A notre époque, nous allions chercher les jeunes en Europe pour leur donner du travail. J’allais en France, aux Etats Unis pour chercher les jeunes cadres qui disaient préparer leur thèse et je leur disais, venez je vous donne du travail. Mais aujourd’hui, plus personne n’ose dire les choses telles qu’elles sont. Moi je suis un vieillard qui a fait son temps et proche de la mort alors, je ne cherche plus l’argent. Les gens ont aujourd’hui peur de parler, de peur de perdre quelques privilèges amassées. Voilà  l’état des choses aujourd’hui. Que reste t-il des idéaux démocratiques démocratiques de Mars 91 ? De quelle démocratie parlez-vous ? Celle de l’argent ? La démocratie des riches. Aujourd’hui, un illettré milliardaire peut devenir président de la république du Mali. Il suffit de donner de l’argent aux électeurs et distribuer des voitures aux hommes indignes et les griots vont chanter tes éloges. C’’est le règne de la décadence dans notre démocratie. Nous sommes intellectuellement complexés ! D’une manière ou d’une autre, l’Occident nous a tous rendus complexés. J’ai mes convictions et je mourrai avec, et en mon âme et conscience, j’ose le dire, les Africains ont été complexés à  partir du discours de la Baule. Mitterrand a donné l’ordre et nous avons tous tendu vers le pluralisme. J’étais à  Paris, interviewé par France-Culture et je leur ai dit : « Faites attention, les Africains peuvent se réunir eux-mêmes et trouver des formules pour inventer leur propre démocratie. » Avec cette idée de pluralisme, les tribus vont s’ériger en partis politiques, les religions également, vrai ou pas ?. La preuve on s’entretue partout en Afrique. Et pourtant, on peut trouver une autre formule pour ne pas imiter systématiquement les Blancs. Le cas d’Israà«l et de la Palestine est édifiant. Quant le premier ministre Israà«lien est parti aux Etats-Unis, il a d’abord cherché à  avoir la bénédiction du Lobby juif très puissant aux Etats-Unis, avant de rencontrer Obama. Et pourquoi Israel n’a pas été condamné par le Conseil de Sécurité des Nations-unies face à  la colonisation de Jérusalem ? Hein ? Vous avez été en Israà«l? J’ai été en Israà«l quand le pays n’avait que neuf ans en 1957, avec le président Modibo Keita, Sala Niaré et à  l’époque, Modibo Keita était encore un ministre français avec la loi cadre. J’y ai rencontré des grands cadres Israéliens qui disaient à  Modibo Keita comment Israel pouvait se rapprocher du monde arabe. Mais aujourd’hui, il faut voir leur arrogance. La question de la dictature comme solution me parait d’actualité, car aujourd’hui,tout le monde court derrière la Chine qui n’a pas fait son progrès dans la démocratie. Dà®tes moi combien de partis politiques il existe en Chine ? Un seul, mais au Mali, il y en a plus d’une centaine. Un parti, C’’est un projet ! Est-ce que tous les partis ici ont des projets ? De qui se moque t-on ? Mais si tu commences à  dénoncer ces choses, on te coupe tes salaires, tes pensions, mais moi qu’on me coupe la langue ! Etes-vous fier de l’hymne national du Mali, votre œuvre ? Je suis fier parce que J’ai fait cet hymne pour l’éternité. Au carrefour de l’indépendance, J’ai vu monter le drapeau et je me suis arrêté pour regarder pendant que les motocyclistes passaient. Un policier me conseillait de partir et pour cause, le nombre de motos et de voitures qui circulaient près de moi, pouvait être dangereux. « Nous sommes tous responsables de l’état actuel du Mali, et nous avons été lâches parce que que nous avons laissé faire. Votre démocratie n’a servi à  rien, à  cause de la pauvreté généralisée. Aujourd’hui les pensions des vieux servent à  faire vivre leurs enfants chômeurs qui n’ont pas trouvé d’emploi. Nous devons réfléchir et trouver nous-mêmes une formule adaptée à  notre société !