PGRNCC : pour une gestion intelligente des ressources naturelles

Pour faire aux phénomènes que sont la baisse de la pluviométrie ces dernières années, la sécheresse persistante dans le Sahel, mais aussi les mauvaises pratiques agricoles tels que les feux de brousse ou le surpaturage qui affectent les équilibres écologiques et la fertilité des sols en dégradant les ressources naturelles, le Mali a initié un projet de gestion des ressources naturelles, financé par la Banque Mondiale, d’un montant total de 21,4 millions de dollars US. Les domaines visés par ce projet (PGRNCC) sont notamment la gestion durable des terres, la diversité biologique et les changements climatiques. un projet qui s’inscrit en droite ligne d’une politique de réduction de la pauvreté et appuiera par ailleurs l’initiative de la Grande Muraille verte. Le projet s’étale sur une durée de 5 ans( 2014-2018) et couvre 14 communes sensibles des deux régions de Kayes et Koulikoro). Kadiaba Kadiel, Yéréré, Guetema pour le cercle de Nioro et Dilly, Koronga, Dabo, Guire, Fallou, Ouagadou, Niamana pour le cercle de Nara. Boron, Sebete, Toubakoro, Kiban pour le cercle de Banamba sont les communes visés par le proget de gestion durable des terres. Il s’agit d’ancrer dans les pratiques quotidiennes des communautés conernées, la gestion durable des terres, d’améliorer le couvert végétal fortement menacé et de sensibiliser ces communes aux risques et dangers des changements climatiques au Mali. Le projet est piloté aussi bien par le ministère de l’environnement et de l’eau que l’agence pour l’environnement et le développement durable(AEDD) et plusieurs autres ONG et associations de la société civile malienne, tout comme avec l’appui des Partenaires techniques et financiers.

Conventions locales : Halte aux cafouillages !

Des règlementations au niveau local Les conventions locales constituent aujourd’hui pour les collectivités territoriales l’outil le plus important de gestion décentralisée et e gouvernance locale des ressources naturelles. Dans la plupart des localités de notre pays, elles régissent la gestion de toutes les ressources : forestières, pastorales, aquatiques, etc. Cependant , la multiplicité des approches dans l’élaboration des conventions locales, souvent à  des niveaux de maitrise d’ouvrage différents, fait que leurs termes ne prennent pas forcément en compte tous les aspects d’une gestion durable des ressources naturelles des collectivités. Cette diversité des approches pose d’énormes problèmes d’o๠la nécessité d’harmoniser. l’atelier, organisé par la toute nouvelle Agence de l’Environnement et du Développement Durable, en collaboration avec ses partenaires, doit permettre aux différents acteurs d’échanger et d’élaborer un cadre propice à  cette harmonisation. Deux jours durant, les participants, cadres des services de l’environnement, représentants des collectivités territoriales et de la société civile, plancheront sur la possibilité d’élaborer des textes qui consacrent les conventions locales dans le paysage institutionnel et administratif de notre pays. Ils devront également proposer un plan de finalisation et de diffusion de la démarche. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Conseiller Technique Souleymane Cissé, représentant le Ministre de l’Environnement et de l’Assainissement empêché. Les partenaires techniques et financiers avec à  leur tête leur chef de file la GTZ prennent également part à  la rencontre. Légalité versus Légitimité Des recherches ont montré une diversité des conventions locales existant depuis l’époque précoloniale. Il s’agit entre autres des ‘ben kan’ traditionnels, des conventions coloniales et des conventions négociées. En ce qui concerne les conventions locales actuelles, on est tenté de poser le débat en termes de légitimité contre légalité. Personne ne doute cependant de la nécessité des conventions comme outil de gestion des ressources naturelles. Face aux difficultés de l’Etat à  gérer efficacement les ressources, les communautés concernées sont en droit de prendre des mesures de sauvegarde. De ce point de vue, la légitimité des conventions locales ne fait aucun doute. Elles doivent être comprises comme une entente entre acteurs locaux, pour contourner les pesanteurs et les incohérence de la législation en vue d’une gestion rationnelle des ressources naturelles locales, de gérer et de prévenir les conflits. Elles sont ainsi légitimes du point de vue des acteurs et de leur objectif. Selon Amadou Kéita, consultant, il ne faut pas opposer la légitimité à  la légalité. Il faut plutôt les concilier. Pour ce faire, on dispose à  ce jour de trois approches de validation/stabilisation des conventions que sont la validation administrative, la mutation de la convention en réglementation de police administrative et l’homologation par les tribunaux. Les opportunités offertes par la décentralisation doivent être exploitées au mieux. Dans le cadre de la gestion efficace des ressources naturelles, les conventions locales sont aujourd’hui l’un des outils les plus efficaces pour une prise en charge par les communautés à  la base des questions environnementales. Il est donc indispensable de définir une approche nationale pour leur donner toute leur substance et surtout force de loi dans un contexte de dégradation accélérée des ressources.

Coopération : Mali-Japon pour la conservation du Delta central du Niger

Un ambitieux projet Le Japon, à  travers son agence de coopération internationale, a lancé depuis le mois d’avril 2010, un ambitieux projet au Mali dénommé : Projet d’Etude sur la Conservation du Delta Central du Niger à  travers l’utilisation rationnelle des ressources naturelles. En somme, ledit projet d’étude vise comme objectifs : Elaborer un schéma directeur (S /D) et un plan d’action permettant la conservation du delta central du Niger ; opérer un transfert de technologies afin de renforcer les capacités des techniciens maliens et des populations bénéficiaires dans la zone de l’Etude. C’’est dans la dynamique de partager avec ses partenaires le rapport d’avancement dudit projet, que l’agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA), a organisé en étroite collaboration avec le ministère de l’Environnement et de l’Assainissement, une rencontre avec les différentes structures concernées par l’Etude. Dans son discours d’ouverture, le Directeur National adjoint des Eaux et forêts Baà¯koro Fofana, a remercié et félicité Agence Japonaise de Coopération Internationale pour la pertinence du projet en général et particulièrement sur la qualité du rapport d’avancement. Des échanges fructueux Pour sa part, Mme Junko Masuda, chef du Bureau de l’Agence Japonaise de Coopération internationale au Sénégal, a tenu à  rappeler aux participants, toute la pertinence du projet.« Ce projet, en plus d’être ancré dans la logique de développement durable, permet également de lutter contre le changement climatique qui passe par la lutte contre la désertification et la préservation de la diversité biologique, richesse considérable dans le Delta Central du Niger » a-t-elle affirmé. M FuKà®, le chef du projet l’Etude au Mali a fait un exposé liminaire sur le rapport d’avancement dudit projet, enrichi des propositions, qui n’ont pas resté indifférents les participants. Ceux-ci ont par ailleurs, fait des observations et suggestions pouvant améliorer le projet d’Etude sur la Conservation du Delta Central du Niger à  travers l’utilisation rationnelle des ressources naturelles. La cérémonie s’est déroulée dans la salle de la DNEF. Elle était présidée par Baikoro Fofana directeur adjoint des Eaux et Foret en présence des représentants des services centraux du Ministère de l’Environnement et de l’assainissement, des associations, ONG, du chef de bureau de l’Agence Japonaise de Coopération Internationale et un grand nombre de partenaires techniques et financiers, dont les ambassades des pays Bas et du Japon au Mali.

13e conférence sur le pétrole à Bamako

Le thème retenu pour cette édition est : «Â Développement des ressources naturelles, valorisation par l’information.» La cérémonie d’ouverture officielle était conjointement présidée par les présidents malien Amadou Toumani Touré et, Fradik De Ménézes de Sao-Tomé-et-Principe. Le ministre des mines, Abou Bacar Traoré, salue le rôle fondamental que la conférence des nations unies pour le commerce et le développement, a joué dans la confection de cette conférence. Il estime que cet évènement constitue aujourd’hui, un cadre de dialogue sur les questions de financement et d’impact sur les économies africaines, des secteurs de l’énergie et des mines. Le ministre rappelle : «Â  La 2e édition de cette conférence s’est tenue en 1996 au Zimbabwe, dans le but de faciliter le dialogue entre les différents acteurs du secteur de l’énergie en Afrique. En particulier, sur la question des risques liés à  la non activité des pays dans le secteur hydraulique. » Il affirme par ailleurs que les thématiques couvrent aujourd’hui, tous les aspects liés à  la gestion et au développement durable des secteurs énergétiques et miniers. La stratégie de croissance accélérée vise à  l’amélioration de la contribution en faveur des secteurs miniers et économiques, le suivi et le contrôle du secteur ornifère, l’amélioration de la fabrication artisanale de l’or, la diversification de la recherche, l’exploitation des ressources minérales, l’intensification de la recherche pétrolière, la relecture du code minier… Formation professionnelle «Â Un accent particulier doit être mis sur la formation professionnelle des acteurs du secteur minier, le développement communautaire des zones périphériques minières, la transparence pour assurer une meilleure visibilité des impacts en industrie minière », selon le chef de l’Etat malien ATT. La coordinatrice du programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), indique que «Â Les ressources minières constituent une opportunité pour les pays africains, qui disposent de matières telles les métaux, le pétrole, aussi et surtout d’audace. » Elle déplore le fait que, seulement 35 % des pays africains ont accès à  une énergie commerciale, avec le charbon, le gaz, l’uranium, et moins de 10 % ont accès à  l’électricité. Il convient donc pour elle, d’encourager les initiatives des acteurs nationaux. Cela devrait se faire à  travers la mise en œuvre des possibilités d’accès de financement. Egalement à  travers des partenariats privé/public, qui entraà®neront certainement, des améliorations de capacités de part et d’autre. Ainsi, quatre jours durant, les acteurs feront un lien entre le commerce, le pétrole du financement, le gaz, et l’or. Le développement des ressources naturelles est important et pour le Mali, et pour l’Afrique. Elle constitue un vecteur de développement économique certain qui mérite d’être soutenu par le gouvernement. Il faut une politique plus approfondie pour mener à  bien, une stratégie de politique minière améliorée et exportable dans tout le continent. Cette 13e conférence enregistre la présence de nombreuses entreprises et banques, intervenant dans le secteur minier. Ils sont venus du Mali, d’Algérie, du Burkina Faso, de France… Ils exposent dans plus d’une cinquantaine de stands, des produitsfinis tels que les bijoux et autres produits issus de ressources naturelles. La conférence s’achève le 13 novembre.