Formation droits de l’homme: Bamako abrite la 3ème session

L’Ecole de Maintient de la Paix (EMP) a abrité ce lundi 15 février l’ouverture de la 3ème session de formation sur les droits internationaux, droits de l’homme, droits pénaux et droits des réfugiés. Elle a été organisée par la fondation Friedrich Naumann en collaboration avec la MINUSMA et plusieurs autres organisations internationales. La cérémonie d’ouverture a été présidée par Mme Sanaogo Aminata Malle, ministre de la justice et des droits de l’homme; garde des sceaux. Venus de différents pays de la sous région notamment le Tchad et la Côte d’Ivoire, les 80 participants bénéficieront du 15 au 20 février prochain de l’enseignement et de l’accompagnement du corps professoral mobilisé en grande pompe pour l’occasion. Pour Giles Huberson, Ambassadeur de la France au Mali, cette session est d’actualité car expliquera t-il elle pourrait apporter des solutions à  tout ce qui se passe au niveau sécuritaire. Me N’Gueffa, représentant des Nations Unies quant à  lui ajoutera que la formation se tient dans un contexte local et international dont l’état de la situation sécuritaire porte à  discussion. Organisée pour a troisième fois consécutive au Mali, ladite session est une nouvelle opportunité d’approfondir la réflexion sur les problématiques majeures de la sécurité et des réfugiés. Le ministre quant à  elle rappellera que le Mali est engagé dans une dynamique visant à  solder, de façon durable, son passé récent tout aussi marqué de graves violations et abus de droits de l’homme commis lors de la crise de 2012.

Brainstorming autour du Droit International

L’à‰cole de Maintien de la Paix Alioune Blondin Beye de Bamako a abrité ce lundi 23 février 2015, la cérémonie d’ouverture de la 2è session de formation en Droit international pénal et droit international des droits de l’Homme. Initiée en 2014 par la Fondation Friedrich Naumann pour la Liberté et la Minusma, cette session de formation s’inscrit dans la continuation de la première. Elle vise à  renforcer les connaissances des différents acteurs du secteur judiciaire, militaire, de la police, de l’administration et des organisations des droits de l’homme aux enjeux et nouveaux défis du droit international pénal et du droit international des droits de l’homme. Au cours de cette session de formation, plusieurs thématiques telles que le droit des réfugiés, le droit international humanitaire, le droit international des droits de l’homme, le droit international pénal, la justice transitionnelle, seront abordées. « Autant de sujets en prise directe avec l’actualité nationale et internationale qui nous interpelle au quotidien : arrestation arbitraire, déplacement forcé, exécution sommaire, torture, viols » a déclaré Arnauld Akodjenou, représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies au Mali. Un espace d’échanges « Partant de l’idée que la garantie de la paix et de la sécurité ainsi que l’épanouissement de l’individu dans un monde pacifique passe nécessairement par la lutte contre l’impunité sous toutes ses formes et le respect inconditionnel des droits de l’Homme, la session de Bamako n’en est que porteur de nombreux espoirs pour la zone sahélo-saharienne » a indiqué pour sa part, Mme Inge Herbert, directrice régionale Afrique de l’Ouest de la Fondation Friedrich Naumann pour la Liberté. Selon la représentante de l’Institut International des Droits de l’Homme, Mme Muriel Sognigbe Sangbana, le succès de la première session s’est confirmé avec le nombre important de candidatures reçues. En deux semaines, 283 candidatures venant du Mali mais aussi de la région ouest africaine et centrale ont été enregistrées. Elle a formulé le vœu que cette session délocalisée apporte une plus-value à  l’engagement des participants en faveur des droits de l’Homme et de la consolidation de l’à‰tat de droit. La cérémonie d’ouverture a enregistré la participation du ministre de la justice Mohamed Diarra, de l’ambassadeur d’Allemagne au Mali, Gà¼nter Overfeld et des personnalités politiques comme Soumaà¯la Cissé. La session de formation prend fin le samedi 28 février prochain.

Droits de l’Homme: retard du Mali dans la présentation des rapports

L’une des obligations découlant des instruments internationaux est la soumission périodique des rapports aux organes de traités chargés de la surveillance de ces instruments. C’’est pour appuyer les autorités maliennes dans la préparation des 3è, 4è et 5è rapports périodiques pour le Comité des droits de l’enfant et autres rapports que la Fondation Friedrich Naumann en partenariat avec la Minusma et la Coalition malienne des droits de l’Enfant (COMADE) ont organisé une journée de réflexion sur les défis liés à  l’élaboration, la présentation et la vulgarisation régulières de rapports aux mécanismes internationaux de protection des droits de l’Homme. La rencontre qui s’est tenue ce jeudi 19 février au Grand Hôtel de Bamako a réuni une trentaine de cadres des ministères et acteurs impliqués dans la production de ces rapports. Synergie d’action Selon Mme Inge Herbert, directrice régionale de la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté, l’objectif est de créer une synergie d’action entre les différents acteurs en vue de la mise en place d’un mécanisme effectif et permanent pour préparer, rédiger, soumettre les rapports. « Les retards dans les rapports C’’est trop! La société civile est tenue d’accompagner l’Etat. Il ne s’agit plus d’interpeller, mais de faire en sorte qu’on les oblige à  faire le travail » a affirmé Amadou Bocar Teguete, président de la COMADE. Présidant la cérémonie d’ouverture au nom du ministre de la justice, le Secrétaire général dudit département, Dembélé Boya, a salué cette initiative qui permettra de mieux présenter et de soumettre en temps les documents aux différents organes. « Une chose est de ratifier, une autre est de mettre en œuvre ces instruments juridiques internationaux » a-t-il indiqué. Plusieurs raisons expliquent ce retard d’après la COMADE. Il y a non seulement le manque de moyens, mais aussi l’impact de la crise de 2012. Depuis lors, le Mali n’a pas été en mesure d’honorer pleinement ses engagements. Ainsi, il est en retard dans la soumission de plusieurs rapports y compris les rapports initiaux pour le comité des droits économiques, sociaux et culturels (attendu depuis 1991) et le rapport initial pour le Comité contre la torture (attendu depuis 2011). Parmi d’autres rapports périodiques en retard, il y a celui sur les droits de l’enfant, le rapport de mi-parcours de l’Examen Périodique Universel qui devra être soumis cette année 2015.