Redécoupage administratif : L’inclusivité, le nœud du problème ?

L’avant-projet de découpage administratif qui a fuité sur les réseaux sociaux fait beaucoup jaser. Des associations se sont créées contre et certaines, déjà existantes, ont également fait part de leur opposition au projet.

Les nombreux messages hostiles sur les différents supports de communication témoignent du mal-être de la population vis-à-vis de cet avant-projet, jugé par certains comme étant la concrétisation de la partition du pays. L’année dernière déjà, une grande partie de cette population avait manifesté, tout de rouge vêtue, contre la réforme constitutionnelle. Des mouvements qui avaient conduit l’État à mettre le projet « en stand-by ». Kibili Demba Dembélé, du mouvement Waati Sera On a tout compris, a été de toutes les oppositions. « Nous avons alerté, depuis la signature de l’Accord pour la Paix, sur le fait qu’il devait être plus inclusif. Mais nous n’avions pas d’armes, donc pas voix au chapitre », regrette- il. Avant de ruminer que les contours de l’Accord ont été dessinés dans des réunions fermées « par quelques experts ».  Le politologue Boubacar Bocoum, dans nos colonnes la semaine dernière, pointait du doigt le manque d’inclusivité de la part de l’État. « L’Accord, dans certaines de ses dispositions, indique qu’il  fallait aller à une Conférence d’entente nationale, pour que les gens soient suffisamment consultés et écoutés, pour ensuite aboutir à cet avant-projet. On sent nettement que le travail a été fait dans un bureau », affirmait –il.

Difficultés prévisibles

Pour l’analyste politique Salia Samaké, ces difficultés étaient prévisibles. « Les Maliens ne sont pas appropriés l’Accord pour la paix. Les partis politiques n’ont pas joué leur rôle et l’État s’est contenté de démonstrations qui ne suffisent pas », constate-t-il. « Il y a plusieurs points saillants de l’Accord dont les Maliens n’ont pas connaissance, alors que certaines de ses dispositions demandent une réforme institutionnelle qui serait impossible sans un redécoupage », ajoute Samaké. En outre, selon lui, les concertations régionales, annoncées du 13 au 17 de ce mois, ne suffiront pas pour aplanir tous les angles. « Il n’est pas possible d’épuiser en cinq jours tous les contours de la question, d’autant que la fuite de l’avant-projet compliquera davantage les négociations ». Jugeant que l’inclusivité est une nécessité démocratique, le Dr Badiè Hima, Directeur résident du National Democratic Institute (NDI Mali), se dit confiant en la capacité de la classe politique malienne et des acteurs de la société civile à trouver des solutions. « Le Mali a la meilleure expérience de la décentralisation. Il a culturellement et politiquement les ressources et les ressorts pour trouver des solutions consensuelles, qui doivent toujours être la résultante d’un débat public large », assure-t-il.

ONG : Au-delà de l’humanitaire

Les organisations non gouvernementales, contrairement à ce qui à priori peut venir à l’esprit quand on les évoque, n’opèrent pas que dans l’humanitaire. Leurs domaines d’intervention sont aussi nombreux que diversifiés. Petit tour auprès de quelques-unes, présentes sur le territoire malien, qui, hors côté « traditionnel », ont choisi de servir dans d’autres secteurs. 

Climate Mali, qui est une représentation locale de l’ONG Climate International, basée en France, est une association de jeunes qui œuvrent dans la recherche de solutions pour lutter contre le changement climatique. Lancée depuis 2014, elle reçoit son récépissé officiellement en 2015 auprès du gouvernement malien.

Montrer leur rôle dans les prises de décisions internationales et pour toute politique en rapport avec les changements climatiques et informer l’ensemble de la population malienne sur ces derniers, tels sont certains des objectifs que poursuit l’association. « Notre différence réside dans notre dynamisme et notre détermination, nous sommes tout le temps dans les activités, même avec peu de ressources. Ce que nous faisons est à la portée de nos populations, nous le faisons ensemble, avec les personnes visées », explique Safiatou Traoré, Directrice de Climate Mali.

L’ONG a contribué à changer la mentalité de beaucoup de jeunes sur les questions de changement climatique. « Les informations que nous véhiculons sont bien reçues parce que, à chaque fois que nous repassons voir les populations, nous remarquons l’impact positif », déclare Safiatou Traoré.

Autre organisation, le National Democratic Institute (NDI), une ONG non partisane et à but non lucratif qui soutient les institutions et les pratiques démocratiques dans toutes les régions du monde depuis plus de trois décennies. Œuvrant depuis 1996 au Mali, elle a fourni une assistance technique à ses partenaires pour améliorer l’éducation des électeurs, l’observation des élections nationales, la surveillance législative, les processus électoraux, politiques, institutionnels et de réformes, ainsi que le dialogue entre les partis et la participation politique des femmes.

S’appuyer sur les campagnes et les plaidoyers pour lutter contre l’extrême pauvreté et les maladies évitables en Afrique en suscitant la prise de conscience du grand public et en faisant pression sur les dirigeants politiques pour qu’ils soutiennent des programmes efficaces d’aide, telle est, pour sa part, la mission principale de l’ONG ONE Campaign, dont la représentation au Mali est effective depuis 2015.

Que ce soit sur le plan humanitaire, environnemental, social ou économique, entre autres, l’apport positif de ces ONG fait l’unanimité auprès des bénéficiaires.

     

Mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali : La société civile se veut une sentinelle

Le mouvement patriote pour le Mali (MPM) qui regroupe plusieurs organisations de la société civile ont mis en place un comité de veille et d’alerte pour la mise en œuvre de l’Accord paix.

Cette rencontre, en cours à la maison des aînés pour l’élaboration des activités d’observation, se veut une de veille d’alerte des outils de l’accord. C’était à la faveur d’un atelier organisé par la mouvement patriotique pour le Mali et financé par le National Democratic Institute (NDI).

Selon le représentant du NDI, son organisation a joué pleinement sa participation dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, et permettra aux acteurs de la société civile de ne pas se sentir exclus du processus.

Le mouvement patriote pour le Mali (MPM), par la voix de son président Ahmed Mohamed Ag Hamani, ancien premier ministre, a déclaré qu’il s’agit à renforcer les capacités des acteurs de la société civile afin qu’ils soient à même d’interpeller les parties censées mettre en œuvre l’Accord pour éviter toute dérive. La participation de la société civile est même encouragée par l’Accord dans son articles 51 qui indique que : « les parties demandent à la classe politique ainsi qu’à la société civile, notamment les organisations de femmes et de jeunes, les medias, communicateurs, traditionnels et les autorités traditionnelles et religieuses d’apporter leur plein concours à la réalisation des objectifs de l’accord».

Cette initiative de la société civile pourrait éviter tout blocage dans la mise en œuvre de l’Accord qui a pris un certain retard.

Mise en œuvre de l’accord : les organisations de la société civile vers un cadre unitaire

La société civile au Mali s’inscrit dans un cadre unitaire pour parler de la même voix dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de paix.

L’accord pour la paix et la réconciliation a été signé les 15 mai et 20 juin 2016 à Bamako, à l’issue d’un long et laborieux processus, sous le leadership politique de l’Algérie rejoint par tous les pays voisins du Mali, les organisations africaines, les Nations unies, la France et l’Union Européenne. Au Mali cet accord divise classe politique et société civile qui ne parviennent pas à s’accorder sur cet accord. C’est pour que la société civile s’exprime d’une seule voix qu’un forum a été initié.

Selon, l’article 51 de l’Accord,  « les parties demandent à la classe politique, ainsi qu’à la société civile, notamment les organisations de femmes et de jeunes, les medias, les communicateurs traditionnels et les autorités religieuses et coutumières, d’apporter leur plein concours à la réalisation des objectifs de l’Accord ».

C’est dans cet esprit que le mouvement patriotique pour le Mali (MPM), Global Mali 2025, la Plateforme et les leaders Kel Tamasheq pour l’unité nationale du Mali, la fondation Balanzan pour la gouvernance et la stabilité, le réseau Handi actions développement et perspectives et les organisations de la société civile, ont organisé les 13 et 14 mai dernier un Forum au CICB en vue de partager et d’échanger sur la contribution de la société civile à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger.

A la suite des travaux de ce forum, l’une des fortes recommandations est que les organisations de la société civile parlent d’une seule voix, en mettant en place un seul organe répondant au nom de toutes les organisations de la société civile du Mali.

Selon le président du forum des organisations de la société civile, Ahmed Mohamed Ag Hamani, il s’agit de réfléchir de manière plus approfondie à l’organisation et au fonctionnement d’un mécanisme de la société civile. Il ajoute que cette réflexion peut prendre la forme d’un observatoire de veille et d’alerte pour permettre à celle-ci de disposer d’un organe fédérateur qui serait l’interlocuteur de tous les partenaires de la société civile . « Nous voulons créer une synergie des efforts pour rehausser la contribution de la société civile malienne dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix », a déclaré Ahmed Mohamed Ag Hamani président du forum des organisations de la société civile, lors d’une conférence de presse, mercredi dernier à l’hôtel Salam.

Signalons que certaines organisations de la société civile malienne ne se reconnaissent pas dans ce forum pour raison d’exclusion ou de marginalisation. Il faut souligner l’appui de l’USAID à travers le NDI pour l’organisation de ce forum.

NDI: un plan stratégique pour la commission défense de l’AN

Le National Democratic Intitute (NDI), sous le financement de l’Ambassade du Danemark, de la Norvège et de la MINUSMA a organisé du 8 au 9 mars dernier l’atelier de finalisation du plan d’actions de la Commission de la Défense Nationale, la Sécurité et la Protection Civile. Cette activité fait partie du programme régional dénommé « Programme Sahel » fiancé depuis juillet 2014 et se déroule simultanément au Niger, au Burkina Faso et au Mali. l’objectif général de l’atelier est de finaliser l’élaboration du plan stratégique Triennal (2016-2018) et du plan d’actions prioritaires 2016 de la ccommission de défense, de sécurité et de la protection civile. Le programme a également permis l’organisation de l’atelier d’évaluation des capacités de l’Assemblée Nationale en matière de gouvernance et de réforme du secteur de la sécurité. Selon Badié Hima, Directeur Général du NDI, ils attendent avec la MINUSMA appuyer l’AN, dans sa fonction législative et de contrôle effectif de la gouvernance du secteur de la sécurité en vue de contribuer à  assurer les meilleurs services de sécurité aux citoyens. Quant à  l’honorable Karim Keà¯ta, président de la commission de défense, de sécurité et de la protection civile, il rappellera que le Mali à  l’instar de tous les pays du Sahel, la sécurité demeure une préoccupation au regard de la crise qu’a connu le pays. Il exprimera enfin sa satisfaction en ces termes: « au sortir de cet atelier notre commission disposera d’un plan d’action triennal. Il a appartient désormais à  la commission de prendre toutes les dispositions nécessaires pour faciliter la mise en œuvre de ce plan.

Opérations d’achèvement du RAVEC: la société civile fait le point

C’est la Maison de la presse de Bamako qui a abrité ce lundi 29 décembre 2014, la conférence de presse du consortium des organisations de la société civile pour l’observation du processus électoral. Elle intervient après celle tenue, le 31 octobre dernier au cours de laquelle le consortium demandait aux autorités maliennes la prolongation de la période d’enrôlement. Pour les quatre organisations de la société civile (Caritas-Mali, SOS Démocratie, Réseau Plaidoyer et Lobbying et la JCI-Mali), la recommandation relative à  la prolongation a été motivée par la constatation de nombreuses insuffisances et la faiblesse de l’affluence des citoyens vers les centres de recensement. La rencontre était présidée par M. Demba Tounkara, coordinateur du consortium qui avait à  ses côtés le secrétaire général M. Samba Touré. C’est ainsi que le consortium a effectué une observation du déroulement des opérations d’achèvement et de pérennisation du Recensement Administratif à  Vocation d’Etat-Civil (RAVEC) sur la période allant du 1er novembre au 25 décembre 2014. Pour ce faire, il a déployé des observateurs nationaux non partisans dans les communes urbaines de Bamako et dans toutes les régions du Mali excepté Kidal. l’observation du processus RAVEC hors du Mali a été rendue possible grâce à  l’appui du National Democratic Institute (NDI) dont les bureaux d’Algérie, Burkina Faso, de Côte d’Ivoire, de la Mauritaine, du Niger et des Etats Unis d’Amérique ont renforcé le consortium hors du Mali. Pour ce qui concerne les améliorations, le consortium déclare avoir observé une amélioration par endroit de l’affluence des citoyens au niveau des centres d’enrôlement notamment à  Sikasso, Djenné. La mobilité des équipes sur le terrain et l’usage du carnet de famille ont beaucoup contribué à  la fluidité du travail, des tablettes pour le recensement ont été mises à  la disposition des préfectures de certaines localités telles que Kayes, Gao, Nianfunké, Tombouctou, ont indiqué ces organisations. Elles notent toutefois que l’affluence des citoyens vers les centres d’enrôlement a considérablement baissé à  partir de la 2è quinzaine du mois de décembre dans certaines localités telles que Mopti, Kayes et Ségou. Des insuffisances Le consortium évoque entre autres, de longues pannes du matériel de travail dans certaines localités, les difficultés de mobilité des agents recenseurs dans les régions du nord pour raison de sécurité, la faible implication des partis politiques dans la sensibilisation et la mobilisation des citoyens à  se faire enrôler. Pour l’avenir, ces organisations invitent les autorités à  procéder à  une analyse minutieuse des données des citoyens recueillies sur le terrain afin de tenir compte de tous ceux qui se sont recensés dans le fichier biométrique. Elles appellent à  renforcer la communication dans les régions et zones rurales, à  identifier avec précision le nombre de nouveaux majeurs non recensés, à  établir un fichier biométrique accepté par tous, etc. Les données recueillies de l’observation seront présentées dans un rapport global prochainement.

Réformes politiques et institutionnelles : les acteurs politiques en conclave

Les réformes politiques et institutionnelles sont plus que nécessaires au Mali qui vient de s’engager dans un processus de paix et dialogue à  travers la signature de la feuille de route à  Alger le 24 juillet 2014. Selon le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Sada Samaké, les réformes permettront certainement renforcer le processus de décentralisation qui reste un facteur clef du développement des collectivités territoriales et de permettre la prise en compte de certains recommandations des accords de paix définitifs attendus au cours des prochains mois. « Tout le mérite revient au National Democratic Institute(NDI) et ses partenaires qui ont été proactifs sur les réformes en organisant des foras et des sessions à  Bamako et à  l’intérieur du pays en donnant la parole aux partis politique à  travers les sections et sous sections et aux autres citoyens dans le but de recueillir leurs avis et attentes en termes de réformes politiques et institutionnelles » s’est réjouit le ministre Samaké. D’après lui, les recommandations issues de ces foras serviront de base pour les échanges qui doivent être fructueux et constructifs afin d’aboutir à  des recommandations de la classe politique et des organisations de la société civile en terme de réforme politiques et institutionnelles. l’organisation de ces foras a été posible grâce à  l’appui financier de l’USAID. Son représentant, Docteur Brendan Sanders, responsable équipe gouvernance USAID Mali a estimé que cette rencontre va servir à  aller dans le sens de l’apaisement du climat politique, de la cohésion sociale et du développement socio-économique. « Vous appartenez à  diverse formations politiques, mais ici, vos idées doivent se croiser, converger pour faire des propositions qui feront du Mali un pays plus démocratique grâce à  des reformes politiques et institutionnelles pensées et décidées par les acteurs politiques et les citoyens maliens » dira-t-il. Les femmes n’étaient pas en marge de cette rencontre, la représentante du ministère de la Femme, de l’Enfant et de la Famille s’est réjouit de l’implication des femmes dans le processus de démocratie du Mali. Le NDI a aidé les citoyens, selon son directeur à  prendre part aux fora pour un débat inter-parti. « La rencontre d’aujourd’hui est l’aboutissement du long processus d’échanges et d’écoute organisé par le NDI à  l’intérieur du Mali » a rappelé le directeur du NDI.

Nouvelles institutions : NDI outille les députés maliens

Dans un programme dénommé Renforcement des capacités de l’Assemblée Nationale (RECAN), National Democratic Institute (NDI) s’emploie à  renforcer les connaissances des députés maliens. « Nous veillerons à  ce que notre Assemblée ne soit pas une chambre d’enregistrement. Notre peuple nous observe ». C’’est pas cette phrase tirée du discours de Issiaka Sidibé, président de l’Assemblée nationale, que la directrice adjointe du NDI pour l’Afrique du Centre et de l’ouest, Dr Sophia Moestrup a justifié l’organisation du séminaire de renforcement de capacité des députés. Selon elle, Issiaka Sidibé a mis le doigt sur l’importance que l’Assemblée nationale a de représenter et de défendre les intérêts des citoyens. Et ce pour renforcer la gouvernance démocratique au Mali. Nouvelles institutions Les élections générales de 2013 ont permis au Mali de se doter de nouvelles institutions mettant ainsi fin à  la transition. La nouvelle Assemblée Nationale constituée suite aux législatives a été renouvelée à  plus de 80% de son effectif. Ainsi la quasi-totalité des députés est étranger au travail législatif et aux procédures parlementaires. Pourtant le travail parlementaire nécessite la maitrise d’un certain nombre d’outils par le député. Conscient de cette situation, le National Démocratique Institute(NDI) appuyée par le PNUD et l’ambassade du royaume du Danemark, ont décidé de travailler d’un commun accord pour palier ces problèmes. Lors d’un séminaire de trois jours, différents thèmes se rapportant aux fonctions du parlement seront abordés. Les thèmes tourneront autour du rôle du député dans le processus de réconciliation et de dialogue national, les relations du député avec les citoyens, le règlement intérieur, la configuration de l’Assemblée nationale, la procédure de vote du budget et le contrôle de l’action gouvernementale. La connaissance et la compréhension des députés sur leurs rôles et leurs responsabilités. Les séances de travail seront animés par des personnes ressources de qualité telles que l’honorable John Bosley, ancien président du parlement du Canada, l’honorable Charles Djrekpo, ancien député du Bénin et Daba Diawara, ancien ministre.

Réformes politique et institutionnelle : les acteurs politiques en discutent

La session de facilitation sur les réformes politiques et institutionnelles est organisée par le National Democratic Institute (NDI) avec l’appui financier de l’USAID. La cérémonie d’ouverture a été l’occasion pour le directeur de NDI Mali de saluer la présence massive des acteurs politiques, preuve de leur engagement à  contribuer à  des élections locales régionales inclusives et à  une gouvernance démocratique renforcée au Mali. l’objectif général de cette rencontre est d’amener les acteurs politiques à  échanger sur les réformes politique et institutionnelle prioritaires et à  dégager des recommandations pour leur amélioration. Selon la directrice du NDI Afrique de l’Ouest, les maliens peuvent regarder l’avenir avec optimisme et courage. « En tirants les leçons de la crise que le pays a traversé, les maliens et les maliennes peuvent envisager les reformes électorales, politiques, institutionnels, sociales et économiques, à  même de créer des institutions proches des institutions fortes et durables » assure-t-elle. Pour M Gary Juste, directeur de l’USAID, les réformes politiques et institutions sont inéluctables pour sortir le pays de la situation actuelle. « Elles sont indispensables dans la vie d’une Nation et doivent mettre le pays et ses dirigeants sur la voie de la satisfaction des services sociaux de base de nos populations, la voie de la transparence et du renforcement de la bonne gouvernance sans la laquelle on ne saura parler de démocratie » déclare –t-il. Le gouverneur du district de Bamako Hay Traoré n’a pas manqué de saluer l’initiative de NDI pour le renforcement des institutions.

Leadership : NDI renforce les capacités des jeunes femmes maliennes

Cette formation s’inscrit dans le cadre de la contribution du National Democratic Institute(NDI) à  l’amélioration de la participation de la femme malienne à  la vie politique. D’après le directeur des programmes du NDI, M. Théophile Folly Amouzou, ce programme porte notamment sur l’appui à  un plaidoyer pour un quota féminin, le renforcement du cadre de concertation des femmes des partis politiques du Mali, la formation des femmes candidates aux élections législatives et locales, le développement du leadership politique des jeunes femmes. «Un des objectifs de ce projet est de promouvoir le leadership des jeunes femmes militantes des partis politiques et activistes des organisations de la société civile » explique –t-il. Ce projet d’académie dénommé « Institutionnalisation du genre dans les processus électorales et politique » a bénéficié de l’appui de l’ambassade royale du Danemark. Pour Irene Havass, la représentante de l’ambassadeur du royaume du Danemark, il demeure qu’avant la crise, les femmes participaient peu à  la vie politique, pendant la période transitoire elles ont peu participé et après la transition, les femmes continuent d’être marginalisées. « Le nombre de femmes candidates et le positionnement des femmes sur les listes électorales des partis politiques est une cause du faible taux de femmes élues à  l’Assemblée Nationale, 14 femmes sur 147 députés » révèle –t- elle. Une autre évidence que la représentante a évoquée sur l’initiation des femmes maliennes à  la politique est que « la plupart des femmes qui sont dans les partis politiques aujourd’hui ont été initiées par leurs parents, pour leur engagement face aux réalités de la gouvernance du pays. Certaines sont arrivées à  la politique par un passage de la vie associative vers un parti politique ». Le programme bénéficiera également des acquis des programmes de renforcement du leadership féminin d’autres pays dont le Kenya. Pour sa part, Mme Fatima Maiga, chef de cabinet du ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille a exhorté ces pépinières des femmes politiques à  faire « partie de la génération consciente de la politique malienne. Vous pouvez nous permettre d’atteindre à  un certain nombre d’indicateur dans la politique du genre ». Signalons que la procédure de sélection des candidates a permis de sélectionner 10 partis politiques et 5 organisations de la société pour l’envoi de 4 dossiers par structures. Les candidates présentes ont été retenues suites à  des critères rigoureux axés sur le niveau académique et l’expérience de militantisme dans la vie politique ou associative.

Réconciliation et reconstruction : les femmes sont incontournables

Quelle est la place qui sera accordée à  la femme dans le processus de la réconciliation et la reconstruction ? Comment mieux prendre en compte les femmes dans ce processus ? Quel rôle peuvent –t- elles y jouer? Telles sont entre autres les questions qui occuperont les participantes à  l’atelier de réflexion sur l’engagement des femmes dans le processus de paix et de réconciliation au niveau local et national au Mali : acquis limites et perspectives. l’atelier a ouvert ses portes le jeudi 20 mars à  l’hôtel Mandé. Organisé National Démocratic Institue(NDI) en partenariat de l’ambassade de Grande Bretagne au Mali, cet atelier a pour objectif principal de créer un espace d’échanges sur les concepts de Genre et Femmes dans la construction de la paix et les processus de réconciliation. Il sera également question de partage d’expérience sur des études de cas menées ou initiatives réalisées. Les femmes leaders, au service de la paix dans leurs communautés Le directeur résident de NDI au Mali a rappelé à  cet effet que les cadres de réflexions pour promouvoir l’engagement des femmes n’ont pas manqué durant la crise. Plusieurs initiatives ont été menées par les femmes. Il s’agit les conférences de presses et fora organisées par le cadre de concertation des femmes des partis politiques, la concertation nationale de la société civile et le forum des femmes organisées. En ce qui concerne cet atelier, la réconciliation est un processus de bas en haut, selon le directeur résident NDI. Par le bas, précise–t-il en mobilisant et en impliquant les communautés à  la base; et par le haut que la préoccupation des communautés à  la base orientent les décisions et les mesures en matières de justices, en matières de reconstruction et de développement. « Cette initiative sera mise en œuvre sur l’ensemble du territoire nationale. Dans ce sens, seront organisées des foras inter et intracommunautaires d’échanges conduits par des femmes leaders communautaires à  la base » a expliqué le Dr Badié Hima. Maitre Saran Keita, présidente du réseau Paix et Sécurité des femmes de l’Espace CEDEAO , a remercié le NDI et son partenaire pour leur accompagnement des femmes dans cette réflexion. « Les recommandations issues des travaux du présent atelier nous donnerons des éléments de stratégiques pour l’atteinte des résultats du projet». Quant à  Mme Coulibaly Sika Keita, représentante du ministre de la promotion de femme de l’enfant et de la famille, cette implication des femmes dans leur diversité leur permettra de jouer pleinement leur rôle pour panser les C’œurs meurtris. Elle les a incité à  discuter avec les autres femmes des zones urbaines et rurales. « Nous restons convaincus qu’avec l’expérience de terrain que vous avez, votre engagement et votre détermination, vous saurez tirez profit de ces trois jours de travaux pour approprier le projet» a pour sa part déclaré M. Adrien HUNT, premier conseilleur de l’ambassade de grande Bretagne.

Législatives: NDI renforce les capacités de 1500 délégués

La cérémonie d’ouverture s’est déroulée dans les locaux du NDI hier jeudi 14 novembre 2013. Il s’agit pour cette ONG d’encourager et d’inciter les partis politiques à  accorder une place importante au renforcement des capacités de leurs délégués. Ces derniers ont pour mission non seulement de représenter le candidat d’un parti mais aussi de contribuer à  la transparence des élections. « En tant que représentant de candidat, vous avez le droit de contrôler toutes les opérations de vote, de dépouillement des bulletins et de décompte des voix dans tous les locaux ou s’effectuent ces opérations. Vous pouvez faire inscrire au procès verbal toutes observations ou contestations sur le déroulement desdites opérations » a expliqué Amouzou Théophile Folly, directeur de programme au NDI. Plus qu’un témoin, le délégué surveille activement toutes les opérations de vote dans le but de défendre les intérêts du candidat qui l’a mandaté et de prévenir les éventuels conflits. Les délégués doivent faire en sorte de rassurer les électeurs que leurs choix seront respectés. « Ce sont les preuves documentées qu’il aura constatées et fait consigner dans le procès verbal (PV) des opérations qui pourront étayer les saisines devant le juge électoral en cas de litige » a poursuivi M. Amouzou Théophile Folly. Quels sont les droits et les obligations des délégués, quels sont les meilleures stratégies de leur déploiement, comment se prépare et se déroule leur mission, quels sont les outils de suivi et de collecte des informations pour le candidat. ? Voilà  autant de sujets qui seront débattus durant la formation.

Législatives 2013 : le NDI plaide pour un vote massif des déplacés et réfugiés

Un vote massif des refugiés et déplacés aux élections législatives tel est l’objectif d’une rencontre entre partis politiques et OSC organisée par National Democratic Institute(NDI) jeudi 7 novembre. Il s’agit d’aider les partis politiques et les organisations de la société civile à  encourager par la sensibilisation et à  favoriser par des mécanismes appropriés, le vote des réfugiés et des déplacés ayant procédé aux transferts au cours des élections législatives de 2013. Spécifiquement, il s’agit aussi d’informer sur les nouvelles dispositions prises par les pouvoirs publics afin de faciliter le retour et le vote des réfugiés et des déplacés chez eux. Selon le directeur NDI, il faut aider les partis politiques à  intégrer le vote des déplacées et des réfugiés dans les outils de surveillance et de sensibilisation électorales. Pour Sinkoro Doumbia chef de cabinet du ministre de l’administration territoriale, des mesures ont été prises au niveau de l’administration pour que les personnes déplacées et refugiées puissent accomplir leur devoir de citoyenneté. A l’approche de l’élection présidentielle de juillet 2013, ils étaient quelques 8148 personnes rentrées par leurs propres moyens, enregistrés dans les régions maliennes de Gao, de Mopti et de Tombouctou. Cependant, seuls quelques centaines de refugiés maliens en exil, ont pu voter lors de l’élection présidentielle. Un chiffre bien peu élevé par rapport au nombre de personnes ayant le droit de vote.

Sinko Coulibaly :  » Nous n’avons d’autres choix que de réussir l’élection présidentielle »

Cette rencontre de haut niveau sur le processus électoral 2013 au Mali a été organisée par le National Democratic Institute en collaboration avec l’USAID et a regroupé tous les acteurs nationaux de la classe politique, de la société civile, de l’administration, les partenaires et experts de la question électorale. Il s’agissait de renforcer le dialogue et la synergie entre les acteurs du processus électoral en vue de créer les conditions d’une élection apaisée, crédible et transparente en Juillet 2013. Le ministre de l’administration dans son discours d’ouverture a déclaré que l’organisation de cette élection exige la participation de tous les acteurs de la societé civile, la classe politique, les partenaires. « nous allons réussir cette élection car nous n’avons pas d’autre choix . Elle constitue un outil indispensable pour la sortie de crise ». Il a souligné les grands défis de la réussite des élections a savoir la sécurisation des dialogues et l’augmentation du taux de participation. « Malgré ces difficultés il faut impérativement relever les défis ». l’administration, cheville ouvrière de l’organisation de cette élection n’a pas pu délivrer le chronogramme électoral, le plan de transmission des résultats. La problématique du vote des refugiés et des personnes déplacés. Les débats ont plutôt porté sur le fichier biométrique, ses avantages et ses limites. Selon Siaka Sangaré Délégué général aux élections, le ficher biométrique a été la solution magique dans tous les pays africains pour empêcher les fraudes électorales. Le président de la CENI a lui exposé sur: «Les contributions des partis politiques pour un processus éléctoral crédible et apaisé : lecons tiréees des élections générales de 2007 », un thème a exposé par le centre malien pour le dialogue inter-partis et la democratie(CMDID).

NDI-Mali : Quel « démocrate » es-tu ?

l’ONG basée à  Washington, aux Etats-Unis, est plus connue dans l’accompagnement des processus électoraux ou des transitions démocratiques ou encore des processus politiques dans des pays en situation de post-coups d‘états. C’’est dire la pertinence de son action, en Afrique, o๠la démocratie a encore du chemin à  faire. Avec un rôle consultatif, et entièrement indépendant de toute idéologie politique, le NDI prône une démocratie participative, inclusive et féconde. Son action s’est récemment déployée à  des pays comme le Togo, la Guinée, le Niger, la Mauritanie ou la Côte d’Ivoire pour soutenir les efforts des démocrates. Le NDI, qui œuvre au Mali depuis le début de la transition démocratique de 1991, a ainsi contribué à  la préparation des lois constitutionnelle et électorale, facilité le dialogue politique à  travers le partage des bonnes pratiques démocratiques. l’Institut a un profond respect pour la souveraineté des Peuples et des acteurs qu’il accompagne et pour cela il se refuse à  se poser en donneur de leçons. Le NDI fait la promotion des valeurs démocratiques avec une vision plus large de la citoyenneté. Au Mali, explique Raphael Ouattara, le Directeur résident du Programme, le passage d’une dictature, avec un parti Unique, au pluralisme démocratique, a entraà®né une floraison de partis politiques qui «Â fragmente » l’espace politique dans lequel le citoyen a du mal à  se retrouver : aujourd’hui, l’option du multipartisme intégral est questionné par ceux-là  même qui l’ont réclamé à  cors et à  cris. Le postulat du NDI, en effet, est qu’il n’y a pas de démocratie forte sans partis politiques forts, un peu à  l’image des partis Républicain et Démocrate aux Etats-Unis, deux grandes formations qui rassemblent en leur sein une multitude de petites formations ou tendances plus ou moins marquées à  gauche, à  droite ou au centre. Un nombre raisonnable de partis donne une plus grande lisibilité aux citoyens dans l’expression de leur suffrage. Facilitation politique Un des champs d’intervention privilégié de NDI est le renforcement des partis politiques pour mieux systématiser leur vision et leurs ambitions pour le Mali. Comment un parti politique peut-il vulgariser son action et ses idées afin de retenir le suffrage le plus large des populations ? Le NDI va donc vers ses partis et leur propose des outils, des modèles de structuration interne, etc. : « Comment voulez-vous promouvoir les valeurs démocratiques au niveau de l’Etat – un parti aspire à  gérer l’Etat – si vous n’avez pas appris à  le faire au sein de votre parti ? », interroge Raphael Ouattara qui déplore le culte de la personnalité et le manque de fonctionnement démocratique dans bon nombre de partis maliens. Lesquels ? : « Il n’y a pas d’intérêt à  indexer tel ou tel mais NDI travaille avec tous les partis qui le veulent sauf les partis «Â extrémistes » ou religieux », précise l’expert. Renforcement des Institutions Le NDI considère que la démocratie ne peut être performante que si les Institutions qui l’animent jouent leur rôle de régulation. l’Assemblée Nationale est parmi les Institutions les plus ciblées par le NDI car, soutient le Directeur de NDI-Mali, «Â  une bonne démocratie se mesure à  la santé de son Assemblée Nationale ». Or au Mali, déplore l’expert, les conditions matérielles et de ressources humaines de l’hémicycle ne permettent pas aux Honorables députés de donner la pleine mesure de ce qu’ils devraient faire. Du point de vue de l’éthique démocratique, le député est plus important que le ministre puisqu’il représente un groupe d’individus alors que le ministre est nommé par la volonté d’un seul individu ! Pourtant le ministre a plus de moyens pour fonctionner. Or dans une démocratie, celui qui représente la voix du peuple est investi d’une légitimité que le ministre n’a pas ! Et pourtant, dans nos pays de tradition française, le ministre dispose d’un cabinet, de conseillers, de ressources financières, de chargés de mission etC’… toutes choses dont le député devrait également être doté. Alors quelles solutions ? « Il faut doter les députés de plus de moyens parce qu’ils sont les représentants du peuple! », explique Raphael Ouattara. Démocratie inclusive Elle est l’un des piliers de l’action du NDI au Mali et vise surtout la participation des femmes, des jeunes et des personnes handicapées à  la vie politique : « Ce sont des couches de la société bien trop souvent marginalisées ou instrumentalisées dans les processus politiques », juge Raphael Ouattara. « En considérant le Mali on a environ, 4% de femmes conseillères, 10% députés, 6 femmes ministre sur 32″ : ces statistiques ne reflètent ni le poids démographique ni la qualité des femmes au Mali. Alors que comptez-vous faire ? Renforcer leur participation, encourager leur engagement dans la vie publique et outiller celles qui sont élues ou qui le seront à  l’issue des prochaines échéances que nous souhaitons justes, transparentes et équitables. Sous cet objectif, NDI et d’autres partenaires soutiennent un réseau de partage d’expérience, de sensibilisation et de capacitation des femmes en ligne intitulé IknowPolitics dont la coordonnatrice pour l’Afrique au Sud du Sahara est une jeune Malienne, Mme Dramé Mariame Diallo. Ce réseau a pour vocation de servir de bréviaire pour toutes les femmes en politique qui veulent se cultiver, profiter de l’expérience d’autres femmes ou partager les leurs dans un mouvement de solidarité mondiale pour la cause de l’équité du genre. Le défi des élections de 2012 : justice, équité, transparence La question des échéances présidentielles de 2012 ne pouvait être contournée tant elle est d‘actualité. Le NDI Mali se penchera donc sur la mobilisation électorale au Mali, fer de lance pour la légitimité des élus. Plus les populations sont mobilisées et participent dans les élections, plus les élus ont de la légitimité et plus les Institutions qu’ils animent sont fortes, commente Raphael Ouattara qui promet des actions pour encourager cette participation populaire. Mais, il faut se donner les moyens de «Â sécuriser » le suffrage des électeurs pour ne pas assister à  des situations comme celle du voisin du Sud du Mali. Le NDI encouragera et soutiendra une observation citoyenne des élections de 2012 tout en souhaitant au peuple malien d’avoir des élections les plus démocratiques qui soient et dans le vrai sens du terme, C’’est-à -dire avec la participation du plus grand nombre. Bonne gouvernance Cet aspect nous ramène au renforcement des capacités des institutions, piliers de la démocratie. Mais aussi à  la lutte contre la corruption, qui découle selon Raphael Ouattara d’une question de mentalité et d’éducation civique. l’expert analyse la situation du Mali avec lucidité : « Même si on change des têtes dans les services, la corruption est un vaste défi puisqu’elle est profondément ancrée dans la mentalité de certains individus. Il vaut mieux payer une amende donnée par un policier à  un carrefour pour avoir commis une infraction «Â réelle ou imaginaire » que de monnayer votre faute pour vous en tirer, parce que cela encourage les pratiques de corruption. NDI adresse cette question avec l’Assemblée Nationale actuelle en renforcement ses capacités de lutte contre ce fléau. Mais avec le taux de renouvellement des députés, il faudra recommencer ce travail avec la nouvelle Assemblée Nationale et C’’est comme si le travail actuel était «Â perdu »Â ! Pour remedier à  cet état de fait,  «Â  nous allons nous atteler à  former le staff permanent sur les bonnes pratiques démocratiques » a conclu Raphael Ouattara. Facilitation du dialogue social « Lorsque des militaires font irruption dans la vie politique, à  l’occasion d’un coup d’Etat, comme ils n’y sont pas préparés, ils s’accommodent mal de leurs nouveaux costumes et la confiance avec les populations civiles qu’ils sont supposés protégés : Il faut donc restaurer la confiance entre les deux couches Le NDI s’investit également dans ce rapprochement. » Le temps de la transition ? Cela marche t-il toujours ? Peut-on citer le cas du Niger qui vient d’élire un président après le pouvoir de la junte ? C’’est relatif, estime l’expert. l’irruption des militaires se fait souvent avec un tel fracas que le citoyen met de fois quelque temps avant de s’en remettre et de refaire confiance aux «Â hommes » en armes. Pour conclure, quels sont les résultats de vos actions ? Comment les évaluez-vous ? « Il reste beaucoup à  faire, on a eu des résultats probants mais en matière de démocratie, le défi reste de taille ! Mais en ce qui concerne l’impact du travail de NDI au Mali, c’est aux Maliens d’en juger ! », répond Raphael Ouattara.

Présidentielle en Guinée : Bilan de l’Institut National Démocratique

Implanté au Mali depuis plus de deux décennies, l’institut national démocratique a pour mission, de suivre les processus électoraux africains à  travers le monde entier. Le siège se trouvant à  Washington aux Etats Unis, la section malienne a en charge, la bonne marche de la démocratie et en particulier, celle du Mali et de la Guinée Conakry. Elections dirigées par les partis politiques et la société civile Le représentant résidant de NDI au Mali, Raphaà«l Ouattara explique que l’Institut est présent en Guinée depuis 2008, année de la prise du pouvoir par le conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD). En effet, à  peine quelques heures après l’annonce de la mort du général Lansana Conté, la junte s’est emparée du pouvoir en promettant de remettre très rapidement le pays sur les rails. Ainsi, NDI a jugé utile et nécessaire d’aider les politiques guinéens. Mr Ouattara indique « nous avons été et sommes toujours présent en Guinée, pour préparer les acteurs à  chercher un processus démocratique. Il ne fallait surtout pas attendre que le pouvoir soit dans la rue pour responsabiliser les gens. » Il estime que les élections doivent être dirigées par les partis politiques et la société civile comme ce fut le cas le dimanche 27 juin. Le CNDD interdit toute activité politique Rappelons que la junte à  l’époque dirigée par le capitaine Moussa Dadis Camara avait interdit toute activité politique. Aucun parti n’avait le droit de tenir de manifestation ou regroupement quelque il soit. Mais pour autant, les partis politiques n’ont pas été interdits, ni suspendus. Ainsi, le président de la NDI explique qu’ils ont continué à  travailler avec les partis politiques. « Nous avons même réussi à  faire signer un code de bonne conduite par les principaux leaders politiques. » Cet accord signé le 21 novembre 2008 a été scrupuleusement respecté par tous. La NDI se félicite d’ailleurs du fait le premier tour se soit passé sans dérapage et les politiques selon Mr Ouattara, ont fait preuve de maturité et de civisme en respectant les closes de cet accord. Il signale par ailleurs que ce code a beaucoup servi à  calmer les esprits des partisans et sympathisants des différents partis en lice. « Je dois avouer que le jour de la proclamation des résultats, nous avons été assez inquiets face à  la peur de la population. Parce que Conakry était devenue comme une ville morte.» Précise t-il en ajoutant que « La NDI a donc décidé de faire des flyers sur lesquels, figurait l’accord de bonne conduite signé par les candidats et demandaient à  chacun de garder son calme et accepter les résultats des urnes. » Avouons que cette politique que la NDI a élargi jusqu’à  l’intérieur du pays, a bien payé. Pas de candidature indépendante en Guinée En Guinée, les candidatures indépendantes ne sont pas acceptées. Tout candidat qui veut se présenter à  une élection, aussi bien présidentielle, législative que communale, doit obligatoirement être dans un parti. C’’est en effet ce qui explique que ce pays soit le premier en Afrique, o๠il existe le plus grand nombre de partis politiques. Il y en a au total 129 sur toute l’étendue du territoire national. Sur ces 129, seul 24 se sont présentés au scrutin du 27 juin dernier. Cela s’explique certainement par le coût élevé de la caution, soit plus de 40 millions de FCFA à  payer par chaque candidat. Le Mali, une référence pour la Guinée Raphaà«l Ouattara indique que la référence en matière de transition pour les guinéens, C’’est bien entendu le Mali. Il est donc important que notre pays réalise ce que le peuple de Guinée attend de lui. Raison pour laquelle, le président de la république malienne, son excellence Amadou Toumani Touré a effectué le déplacement hier jeudi 8 juillet à  Conakry. Il a rencontré les autorités du pays et les principaux leaders politiques du pays. Il est considéré comme un médiateur dans ce pays. En effet, après les accusations de fraude à  son encontre, le général Sékouba Konaté avait décidé de démissionner. Mais après des excuses de son principal accusateur, notamment l’ancien premier ministre Sidya Touré arrivé en 3e position, il s’est rétracté. ATT est donc allé en Guinée, pour donner des conseils à  son petit frère et à  tous les acteurs politiques du pays, afin d’éviter une nouvelle situation de crise.