« Inchallah », le tartuffe de Molière adapté à Bamako

l’agence culturelle bamakoise (BlonBa), principalement active dans le théâtre, l’audiovisuel et la communication est à  sa 14ème création. Ses spectacles ont été présentés en France, en Belgique, au Luxembourg, au Canada, au Sénégal et en Guinée. Intitulé ‘’Inchallah » comme pour dire ‘’si Allah le souhaite », ce spectacle de Kotèba écrit par le metteur en scène Alioune Ifra Ndiaye adapte pour la première fois le tartuffe de Molière dans la capitale malienne. Cette comédie célèbre a été jouée la première fois au château de Versailles, le 12 mai 1664 dans le cadre de trois grandes journées de fête intitulées « Les Plaisirs de l’àŽle enchantée». Dans ce spectacle donné le 6 février dernier à  l’institut français du Mali, inchalla, on assiste à  une comédie o๠les auteurs nous font entrer dans une famille naà¯ve et paisible, soudain troublée et désunie par la seule présence d’un Imam hypocrite et faux dévot. Ladji est en retraite spirituelle dans la maison familiale. Il a su s’emparer de l’esprit de la mère, Tantie Ami, et de sa fille, le député Fifi. Cependant, Ladji ne jouit des mêmes faveurs auprès du domestique de maison Krémant, un bwa chrétien, témoin de tous ses «petits jeux » et scandalisé de l’emprise qu’il a obtenu sur sa maitresse. Jouée par des comédiens de talents, Petit Guimba, Ismo, Tièblé Traoré, NDji Traoré, Alima Baldé, Adama Bagayogo, cette adaptation mérite le déplacement le 21 février au Palais de la culture Amadou Hamapté Bâ à  travers six extraits pour une soirée pleine d’humours et de gaieté.

Djénéba Ndiaye, l’étoile montante du basket féminin

Le Mali a battu l’Egypte samedi dernier au Caire en finale 73-65 et s’adjuge ainsi le 5ème trophée après 1996, 2000, 2006 et 2008. La pièce maitresse de ce sacre a été sans doute Djénéba N’Diaye. Auteur de 120 points en 7 matches, soit une moyenne de 17,5 par match, la joueuse du Djoliba a été élue MVP (Most Valuable Player) de cette édition. Elle a été également la meilleure marqueuse de la finale avec 28 points et figure dans le meilleur 5 de la compétition. Selon le sélectionneur national, Mohamed Salia Maà¯ga, « Djénéba N’Diaye » est une joueuse exceptionnelle que tous les entraà®neurs souhaitent avoir dans leur effectif, dit-il. « Quand elle accepte de jouer, elle peut changer seule le cours d’une rencontre. J’avoue que je n’ai pas été surpris de son parcours dans cette compétition ». En Final Four (50-60), l’Egypte n’a pas trouvé la solution pour stopper le Mali, emmené par une énorme Djeneba N’Diaye (25 points, 6 rebonds et 6 passes). Un accueil chaleureux a été réservé aux championnes lundi 29 septembre depuis l’aéroport jusqu’au palais des sports. Représentant son collègue des sports, le ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, Me Mamadou Gaoussou Diarra, a déclaré que « C’’est une équipe qui a montré déjà  ses preuves et elle est digne de confiance et nous n’allons pas faillir de notre côté » . Le président de la Fédération malienne de basket-ball (FMBB) Jean-Claude Sidibé a offert 3 millions de Francs cfa aux joueuses, une enveloppe à  laquelle il convient d’ajouter celle du 2ème vice-président de la Fédération ivoirienne de basket-ball (FIBB), Mahamadou Haà¯dara qui a promis un chèque d’un million de Francs cfa à  la capitaine Mariam Maà¯ga et à  ses coéquipières. Le Mali et l’Egypte représenteront l’Afrique au prochain Championnat du monde qui se déroulera en 2015 à  Moscou en Russie.

Sur la gestion du pouvoir, Pr Issa N’Diaye monte au créneau

Le professeur Issa N’Diaye rompt le silence. Dans une contribution publiée dans la presse, le professeur de philosophie s’attèle à  faire la radioscopie du Mali depuis la chute, le 19 novembre 1968, de Modibo Kéita, le premier président du Mali indépendant. Fidèle à  sa ligne de conduite, l’universitaire tire sur tout ce qui bouge. Mise en garde En parlant de l’actuel président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, il déplore « son exercice narcissique du pouvoir, sa sensibilité aux flatteries de ses courtisans(…). Il le met en garde contre le comportement laudateur des courtisans et de toute propension à  l’autisme. « Lors de ses soliloques télévisés, il croit que les applaudissements frénétiques d’un public de courtisans, acquis d’avance à  sa cause, constituent un signe d’adhésion populaire. Il se croit l’élu de Dieu, oubliant qu’il a été surtout élu par son peuple. Il a vite oublié pourquoi il l’a été. s’il ne prend garde, son autisme politique le conduira à  sa perte. N’oublions jamais que le pouvoir isole », avertit le professeur de philosophie à  l’Université de Bamako. Un lourd silence l’acteur du mouvement démocratique malien estime que la démocratie, une première occasion ratée d’après lui, a fait pire que les 23 ans de dictature de Moussa Traoré, du fait de la mise à  l’écart des hommes valeureux pour une « génération spontanée de politiciens sans foi ni loi ». Il flingue Alpha Oumar Konaré, coupable à  ses yeux, d’ouvrir la boà®te de Pandore. « Le Maradona politique qu’il était a fini par être victime de ses propres dribbles … ». Par rapport au silence de l’ancien président depuis son départ du pouvoir, le professeur Issa N’Diaye adopte un ton à  la fois dur et narquois : « Le silence assourdissant du talentueux « professeur de démocratie » de ses homologues africains dont certains trainent encore au pouvoir, son volontaire effacement de la scène politique, ne traduit-il pas les remords d’un homme placé devant le tribunal impitoyable de sa propre conscience, et mesurant pleinement l’ampleur de ses responsabilités historiques face au désastre actuel ? Terrible fardeau que le sien! Se construire sa propre prison pour échapper au regard accusateur de ses propres concitoyens! Alpha Le Démocrate, rase les murs tandis que Moussa le Dictateur parade. Quelle terrible leçon de l’histoire. » Coup d’Etat manqué Le coup d’Etat du 22 mars 2012 d’ Amadou Haya Sanogo, a été, de l’aveu du professeur une autre occasion manquée. En effet il dénonce le sabordage occasionné par les putschistes, l’opportunisme des hommes politiques et les agissements de la CEDEAO. l’armée malienne victime de l’affairisme et de l’incompétence et l’économie à  forte odeur mafieuse sont également dénoncées dans la diatribe du professeur de philosophie. Face aux errements politiques et à  la crise institutionnelle, le professeur Issa N’Diaye propose une nouvelle dynamique institutionnelle pour sortir de l’impasse. « Nous sommes condamnés à  créer une nouvelle dynamique à  travers des Assises Nationales Populaires, à  l’instar de ce qui a été fait au Sénégal par la société civile, même si la dynamique n’a pas été menée jusqu’au bout. Cela a tout de même permis de congédier Wade et d’éviter au pays une guerre civile. Nous pouvons en tirer des leçons ». Et de poursuivre : « Sortons du schéma classique des conférences nationales souveraines, des Etats généraux, des concertations nationales et autres scenarii o๠l’Etat et la classe politique cooptent les participants. Autre aspect innovant, les Assises nationales pour être vraiment populaires doivent impliquer les populations depuis la base jusque dans les villages les plus reculés. A chaque étape, il reviendra aux populations de désigner elles-mêmes leurs propres représentants. C’’est seulement ainsi que l’on s’assurera de la représentativité des institutions qui en sortiront et surtout de leur légitimité ».

« Mbengue Tyson » : le bélier star du Siagri

Il s’appelle Mbengue Tyson et C’’est un super géniteur. Dans l’enclos du Palais de la Culture, Koore et Tiguida, ses deux femelles trônent fièrement à  ses côtés. Et couchés sur la paille, il y a ses trois petits béliers nés de ces unions vous me direz, « polygames ». Trêves de plaisanterie. Mbengue Tyson est ce qu’on peut appeler un bélier de race Ladoum, un croisement entre des moutons maures, tchadiens dit balami, balibaliou touabirs du nord du Sénégal. Cela donne une bête racée d’une physionomie élancée, un peu comme un « pur sang » pour emprunter le vocabulaire des chevaux. Pour Saliou NDIAYE, un ingénieur sénégalais, vivant au Mali, l’élevage de moutons est une passion. Tenez-vous bien, Mbengue Tyson, qui est présenté au Salon international de l’agriculture de Bamako, pour celui qui veut l’acquérir, vaut la coquette somme de 5 millions CFA. Mais Monsieur NDIAYE, qui participe au Siagri pour la première fois, ne cherche pas le profit. Les béliers racés, C’’est d’abord une passion. Entretien. Journaldumali.com : Saliou NDIAYE, vous participez au Siagri pour la première et vous nous présentez Mbengue tyson un bélier ladoum ? Qu’est-ce que C’’est ? SaliouNdiaye : Je participe en effet pour la première fois au Siagri au Mali o๠je travaille depuis deux ans dans le domaine du Contrôle Technique au Bureau ALPAGES Mali. Mais je suis par ailleurs passionné de moutons. La particularité du bélier Mbengue Tyson est que C’’est un « Ladoum ». Il s’agit d’une race améliorée issue de croisement notamment entre des moutons de race touabirs du nord du Sénégal avec des moutons maures et parfois avec des moutons balibali ou tchadiens. Cela donne ces magnifiques bêtes que vous voyez. Ma présence au Salon est de faire connaà®tre cette race, qui suscite beaucoup la curiosité des visiteurs et C’’est un grand plaisir pour moi. Comment s’effectue ce croisement entre races ? Les ladoum sont des béliers d’un type très particulier. On prend un bon mâle qu’on appelle géniteur, et on le croise avec des femelles de bonne qualité pour avoir de bons produits, et cela donne un produit amélioré. C’’est une pratique qui se fait depuis plus de vingt ans. Pour décrire le bélier ladoum, vous verrez que les oreilles sont moins longues que pour les balibali, la tête est incurvée avec un chanfrein. La hauteur au garrot pour les mâles est entre 1m et 1m10. Pour les femelles, elle va jusqu’ à  1m. Le fanon est aussi l’une des caractéristiques du ladoum tout comme la longueur de la queue qui tourne autour de 60cm. Vous remarquerez parfois aussi le pelage tâché de noir, une spécificité des moutons au Sénégal Alors, ce bélier Mbengue Tyson coûte très cher. 5 millions ? Comment on évalue la valeur de ces bêtes ? Je ne fais pas pour la viande, mais C’’est la production qui m’intéresse. Compte tenu de sa réputation et de ses origines, un bélier ladoum peut coûter très cher. Chez nous au Sénégal, quelqu’un a proposé une fois plus de 10 millions sur un super géniteur, mais le propriétaire a refusé de vendre. Pour vous dire que cela peut aller très loin. Mais encore une fois, les ladoum C’’est une passion, même si derrière chaque passion, il y a le business. Ces béliers me coûtent cher et J’y investis plusieurs millions. Je possède une vingtaine de bêtes entre Dakar et Bamako. Leur entretien me coûte très cher et je dépense en moyenne 200000 CFA par mois pour les entretenir. Il faut aussi avoir un gardien pour s’en occuper. Pour le malien moyen, s’offrir un ladoum pour les fêtes, ça relève du rêve non ? Oui, C’’est bien trop cher pour le malien ou le sénégalais lambda. Mais ce sont en général les grandes familles maraboutiques, les ministres, personnalités et hommes d’affaires qui font l’acquisition des béliers ladoum pour les fêtes. Ils ont des contacts qui leurs cherchent des moutons croisés d’éleveurs. Cela commence parfois à  1 million CFA au bas mot. Cela coûte en effet très cher. Il y a aussi l’identification de ces bêtes qui est extrêmement importante ? Absolument. On cherche à  maà®triser ce qu’on fait et les bêtes sont identifiées par des noms. Tout comme les dates de naissance sont notées ainsi que les origines côtés mère et père. La bête doit être connue parce que si je dois engager des millions, il faut que je sache d’o๠elle vient. Les gens connaissent MbengueTyson et savent qu’il est issu d’un célèbre géniteur. Il y a ici ses deux femelles, Tiguida qui lui a donné Lo, un mâle. Et Koora engendré Boly et Astan, un mâle et une femelle. Ce qu’il faut savoir C’’est qu’un super géniteur peut prendre jusqu’à  cinquante femelles.

Ndiaye Ramatoulaye Diallo, une lionne à la Culture

Le nouveau ministre de la culture s’appelle Mme Ndiaye Ramatoulaye Diallo. Directrice commerciale du groupe Starcom jusqu’à  sa nomination, Mme N’Diaye est bardée de diplômes. Inconnue du monde politique, elle connaà®t pourtant le sérail. Sa mère Lalla Sy fut une ministre sous Moussa Traoré. Femmes d’affaires, Rama Diallo, pour les intimes est titulaire d’un 3ème cycle professionnel (Master II) en Management Stratégique et Intelligence Economique obtenu en 2009 à  l’Ecole de Guerre Economique (EGE) de Paris. Elle est aussi titulaire d’un Master en Marketing et publicité obtenu à  la Colombus University à  New-York en 1998 et d’un diplôme international Bachelor of Arts Communication and Marketing (Barry University Miami, Florida USA) en 1996. Avec un CV de taille, une carrière commerciale florissante tel Pharmaflore, la société de vente de produits et équipements médicaux, dont elle est aussi la directrice générale, Rama Diallo possède une expérience professionnelle avérée et plusieurs missions de communication à  son actif. Elle fut notamment coordinatrice de la première rencontre d’échanges entre la commission Dialogue et réconciliation et la délégation de l’Union Européenne. Par ailleurs, consultante en communication et en relation presse en 2013, elle fait aussi du Conseil en communication stratégique et en marketing social au compte du MCA-Mali, pour l’élaboration et la mise en œuvre de la stratégie de la communication du COMPACT (2012). Elle fut aussi Expert de la CECI dans l’élaboration de la stratégie de communication de la politique nationale du genre au Mali (2010), tout comme elle initie en 2007 le projet « Jusqu’au Bout ». Coordinatrice de la foire régionale du développement, FRD-Afrique de l’Ouest francophone (en 2006), organisée par la Banque mondiale, elle organisera aussi la conférence sur le Genre, la paix et la sécurité en Afrique la même année autour du thème : « capitaliser 10 ans d’expérience des femmes. Elle apparaà®t véritablement sur la scène politique, même si ses liens avec le régime ATT sont connus, lors de la dernière campagne présidentielle, o๠elle soutient IBK et fait campagne pour lui, surtout à  Sikasso. Sa nomination en tant que ministre de la culture est la suite logique de cet engagement politique. Mme Ndiaye Ramatoulaye Diallo est mariée et mère de quatre enfants et auteur d’un ouvrage « Enjeux géoéconomiques et stratégiques des parties prenantes dans la bande sahélo-saharienne », publié en 2009.

VIDEO : Ousmane Ndiaye : « La guerre au Mali est loin d’être terminée »

Le 10 janvier 2013, la situation au Mali atteint un niveau d’alerte : les djihadistes prennent la ville de Konna et menacent de fondre sur la capitale, Bamako. A la demande des autorités maliennes, la France décide d’intervenir, bientôt rejointe par une force africaine. Dès le 11 janvier, l’opération Serval est lancée. « Le début de l’intervention est foudroyant », raconte Ousmane Ndiaye. Pour les journalistes, la seule possibilité est d’être « embarqués » avec l’armée. Sans liberté de se déplacer sur le théâtre des opérations, leur travail est déterminé par la progression des troupes : « au fur et à  mesure que l’armée française avançait et libérait des villes, les journalistes, dans le sillage de Serval, racontaient. » « Quasiment pendant les deux premières semaines, tout le monde était dans le sillage de Serval », explique Ousmane Ndiaye. Ce verrouillage de l’information a des conséquences : « On ne raconte pas la guerre du point de vue de la rébellion, du point de vue d’Aqmi. La débandade, la désarticulation d’Aqmi n’est pas racontée de l’intérieur – on la pressent. (…) C’’est donc difficile, en dehors de ce que nous dit Serval, de mesurer le succès durable de l’opération ».

Iba Ndiaye quitte le comité exécutif de l’Adema…

Le président de l’Adéma/PASJ par intérim, Ibrahima Ndiaye dit Iba a officiellement démissionné de son poste. Dans une correspondance adressée au président du parti, Pr. Dioncounda Traoré, Iba Ndiaye dit avoir démissionné du Comité exécutif du parti pour des raisons que tout le monde connait, mais la lettre ne dit pas qu’il démissionne des structures du parti. La correspondance a été envoyée à  Dioncounda, président de l’Adema et a fait l’objet d’une réunion du Comité exécutif (CE). Selon le chargé de communication de l’Adéma, Cheick Mamoutou Thiam, joint pat Malijet.com, l’auteur de la correspondance ne dit pas qu’il démissionne de toutes les structures du parti. Il s’est contenté de démissionner du Comité exécutif. Ibrahima Ndiaye aurait motivé sa démission pour des raisons que tout le monde connait. Si l’intéressé lui-même n’évoque pas lesdites raisons, on peut deviner facilement qu’il s’agit bien des malentendus survenus au sein de l’Adéma par rapport à  la présidentielle. D’abord le président du parti par intérim qu’il était, Iba N’diaye n’a pas digéré le fait que le choix du parti pour défendre ses couleurs à  cette présidentielle ne se soit pas porté sur sa personne. Il n’est d’ailleurs pas le seul dans cette situation et certains comme Soumeylou Boubèye Maà¯ga et Sékou Diakité ont même démissionné depuis Ensuite, il y a eu cette divergence autour du choix du candidat au second de la présidentielle. Membre du FDR, la direction de l’Adéma appelait à  voter pour le candidat de ce regroupement au second tour, Soumaà¯la Cissé, alors que le candidat du parti, Dramane Dembélé appelait à  voter pour Ibrahim Boubacar Kéà®ta, le candidat du RPM. Iba N’diaye n’aurait pas digéré toutes ces défiances à  son égard. Il a donc tiré tous les enseignements en démissionnant purement et simplement du Comité exécutif. La question que l’on se pose est de savoir ce que l’homme va faire maintenant. Donc statutairement, C’’est le Pr. Tiémoko Sangaré, 3e vice-président qui prendra désormais les choses en main. Iba N’diaye, qui était également 1er vice-président, et Sékou Diakité, 2e vice-président, ayant tous démissionné, C’’est Tiémoko Sangaré qui va s’occuper du parti en attendant la fin de la présidence intérimaire de Dioncounda à  la tête du pays.

Ibrahima Ndiaye, 1er Vice président du FDR :  » Le temps nous a donné raison… »

Dans les débats politiques, le premier vice-président de l’Adema et du FDR ne déballe pas, mais dévoile toutes les vérités utiles. Il n’injurie pas, mais dicte les paroles qui secouent les détracteurs. l’Aube a sollicité l’éclairage de cet homme politique, prolixe en analyse, par rapport à  l’actualité brûlante de la nation, à  savoir la gestion de la transition. La marche de la transition, le bilan à  mi-parcours du gouvernement, les concertations nationales, les rapports entre le FDR et le Premier ministre d’une part et avec le président par intérim d’autre part, l’état de l’armée malienne, l’intervention militaire étrangère, la tenue des élections avant ou après la libération du nord…, tout y passe dans cet entretien que Iba N’Diaye accorde à  notre reporter. Exclusif ! l’Aube : Vous-êtes Premier Vice-président de l’Adema, mais aussi du FDR. A ce double titre, quel regard jetez-vous sur le pays, sept mois après l’éclatement de la crise politique et sécuritaire ? Ibrahima N’Diaye  : Je voudrais d’abord dire deux mots sur l’Adema, le Parti africain pour la solidarité et la justice, et le FDR dont nous sommes partie prenante. l’Adema, comme beaucoup de forces politiques et d’organisations de la société civile, a fait l’analyse de la situation aussitôt le coup d’Etat consommé, pour dire qu’un coup d’Etat n’est pas admissible au vu la constitution du Mali. Une telle position n’est pas circonstancielle. Elle est fondée sur des convictions. Donc, ce n’est pas une position orientée contre une personne ou contre l’armée malienne. Cette armée que nous voulons forte pour jouer son rôle régalien. Ce qui sous-entend la création, C’’est cette conviction que nous avons par rapport à  la nécessité pour notre pays de maintenir les valeurs démocratiques et républicaines. Quelles que soient les difficultés et les incompréhensions du moment, il faut rester ferme et fidèle à  ces principes. Et maintenant votre regard sur les sept mois écoulés ? Il faut reconnaà®tre que, même si tout n’est pas parfait, le retour à  l’ordre constitutionnel est un acquis qu’il a fallu négocier et obtenir grâce à  l’implication et à  la bonne compréhension de toutes les parties. Le plus important C’’est le fonctionnement des institutions. Vous avez un Président de la République qui est installé, un gouvernement d’union nationale, une Assemblée nationale et une Cour constitutionnelle qui fonctionnent. Il y a aussi le fait qu’on a mis le Mali à  l’abri de certaines sanctions et de l’isolement. Tout cela nous est amené par le combat du FDR à  maintenir le Mali dans les liens sous régionaux, africains et internationaux. Et, aujourd’hui, le temps est entrain de donner raison à  l’Adema, au FDR, par rapport à  ce choix que nous avons fait dès le départ. Et parmi les acquis, il faut dire qu’il y a une quasi-unanimité pour accepter les appuis nécessaires dont l’armée a besoin, et d’introduire l’option militaire qui doit se mener concomitamment au dialogue. Nous n’opposons pas les deux. Ce qui manquait, C’’était l’option militaire doublée d’un appui international. C’’est une évolution importante car cela a fait l’objet de beaucoup de malentendus et de temps perdus. Dans la foulée, beaucoup de partenaires sont entrain de revenir compte tenu des efforts faits pour que les sanctions, les suspensions d’appuis extérieurs ne fassent pas trop de mal aux populations. Le cadre de concertations des partis politiques au niveau du Ministère de l’Administration territoriale pour parler du processus des élections est amorcé. Ce processus doit continuer. Il ne doit pas attendre, car préparer les élections, ce n’est pas faire les élections Justement, si on vous demandait d’apprécier la marche de la transition ? Je reste fidèle à  ce que je viens d’indiquer tout à  l’heure. Il y a eu des pas qui ont été faits, mais sur l’essentiel, nous restons sur notre faim. Les évolutions constatées sont le fruit des combats que nous menons. De jour en jour, beaucoup de Maliens qui étaient dans d’autres logiques faute d’informations et d’éléments suffisants d’analyses sont entrain d’évoluer dans leurs jugements. Je suis convaincu que cette dynamique va se maintenir. Quels sont les grands progrès et les grandes lacunes de cette période de crise depuis la mise en place du gouvernement de transition ? Des progrès, certes, mais pas de pas décisifs. Les grandes lacunes sont des dysfonctionnements graves que nous constatons au niveau de la gestion de l’Etat. Des actes administratifs ont été posés, des décisions prises qui sont loin de respecter l’orthodoxie en matière de gestion des affaires publiques. Au niveau même du Premier Ministre, qui est une pièce maitresse dans ce dispositif, nous constatons beaucoup de mauvaises fois et de nombres actes pris jurent avec les principes élémentaires du fonctionnement normal dans un Etat de droit. Et, C’’est ce qui fait que nous ne devons pas baisser les bras. En clair le FDR n’est pas à  présent en phase avec le Premier ministre ? Il faut dire en désaccord avec le Premier ministre. Nous avons pensé que l’orientation prise en faveur de la crise au nord était le début d’une retrouvaille. Nous sommes allés le voir pour le lui signifier, pour dire que nous l’encourageons dans cette voie. Mais dès lors qu’on a amorcé la gestion du processus de préparation des concertations, on s’est rendu compte que l’homme n’a pas du tout évolué. Il est encore dans d’autres considérations. C’’est ce qui vaut d’ailleurs aujourd’hui la prise de la décision au FDR de ne pas participer aux concertations dans ces conditions. Justement, pourquoi cette décision de ne pas participer à  ces assises ? Je vous renvoie au communiqué que nous avons fait pour les raisons profondes. Mais C’’est surtout le manque d’équité, le refus de mettre les Partis politiques dans leur rôle et dans leur place. On les ignore dans ce document et on ne les fait participer que sous la coupe des organisations, des regroupements que nous avons créé après le 22 mars…Qu’on ne les invite pas en tant que tels, nous disons que cela n’est pas acceptable. Surtout lorsqu’on se livre à  des manœuvres uniquement pour maintenir une majorité fabriquée. Les Concertations Nationales, C’’est l’ensemble des maliennes et des maliens qui doivent se rencontrer pour faire un débat de fond. Mais, le plus grave ce sont les hypothèses de travail qui sont proposées ; des hypothèses qui mettent totalement en cause l’ordre constitutionnel. Nous demandons qu’il soit dit clairement que les concertations n’ont pas pour objet de remettre en cause l’ordre constitutionnel. Et que nous allons d’abord rechercher la réconciliation des Maliennes et des Maliens. Cela devrait être un élément fondamental des concertations ; également pour juger de la pertinence de la feuille de route que le gouvernement va nous proposer. Si la situation exceptionnelle que nous vivons requiert de nouveaux organes, il y en a déjà  certaines qui sont proposées par le président de la République. Comment vont-ils fonctionner ? Quelle articulation peuvent-ils avoir avec les institutions républicaines sans que cela puisse empiéter sur le fonctionnement normal de ces institutions ? Voilà  des questions sur lesquelles le gouvernement doit travailler pour nous faire des propositions ; On veut nous mettre dans une situation de fait pour nous faire prendre des décisions par une majorité qui n’en est pas une. Nous disons NON. Et je m’étonne que le Premier Ministre ait cette position après qu’on ait accepté ce gouvernement d’union nationale. Est-ce à  dire que le FDR ne va pas reconnaà®tre aussi les résultats issus de ces concertations ? La question reste posée ! Pour certains, l’objectif de ces concertations est de remettre en cause la transition actuelle. Est-ce votre avis ? C’’est ce que nous croyons, parce qu’il y a malveillance avérée. On peut se tromper, mais après avoir attiré l’attention de ceux qui ont élaboré ces documents, et après des rencontres, nous avons vu qu’ils ne sont pas départis de cet esprit d’exclusion et d’iniquité. Il faudrait donc que nous fassions connaà®tre cela à  tout le monde. Je suis convaincu que C’’est une remise en cause, parce que, une des hypothèses, C’’est notamment de faire du CNT, l’organe législatif qui doit donc se substituer à  l’Assemblée nationale. Il doit être clairement dit que l’ordre constitutionnel ne doit faire l’objet d’aucune remise en cause. Il s’agit de voir les autres organes complémentaires de la transition. Je me demande si les juristes ne doivent pas aujourd’hui nous éclairer davantage. Tantôt on parle d’intérim, tantôt de transition. Sans être un expert, je peux dire que nous sommes dans une situation d’intérim pour la simple raison que dans la constitution, lorsqu’il y a vacance du pouvoir, une seule personnalité est retenue pour organiser les élections, pour donner au Mali un Président. Le délai a été fixé pour cette fin. Mais l’ensemble des Maliens ont convenu que ce n’est pas le délai qui est le plus important, C’’est la mission qui est fondamentale. Et C’’est cette interprétation qui pose tous ces problèmes. Alors, il s’agira de donner à  cette personnalité désignée par la constitution l’opportunité d’accomplir sa mission. Parce qu’aucune constitution ne peut tout prévoir. Et par rapport à  ça, la Cour constitutionnelle a été claire lorsqu’elle a été saisie, pour lui demander deux semaines de prolongation. «Â Le Président par intérim continue d’être président de la République jusqu’à  l’élection d’un nouveau président de la République ». Cela clarifie les choses. Il est important de rappeler à  ce niveau que C’’est la constitution qui donne à  la Cour Constitutionnelle le pouvoir de régulation des institutions. Le gouvernement d’union nationale a été mis en place en août et le FDR y participe. Quelle appréciation faites- vous de l’action gouvernementale ? Dès lorsqu’on a accepté d’être dans le gouvernement d’union nationale, il faut être conséquent. Ce gouvernement, nous devons le soutenir, l’encourager, l’aider. Mais lorsque le Premier Ministre rame à  contre-courant, ça pose problème. Le fait d’accepter ce gouvernement tel quel, il faut féliciter le FDR. l’accepter, ne veut pas dire cautionner tous les actes qui vont être posés, des actes qui mettent en cause le fondement même de notre combat. Justement, peut-on savoir les relations que le FDR entretient avec ce PM ? C’’est le minima. C’’est un dialogue de sourds. Parce que tout ce que nous avons proposé, tout ce que nous avons demandé, je ne sais pas si C’’est par orgueil, mais il y a eu très peu de réactions positives. Les choix qui ont été faits sont inacceptables de la part de tout démocrate. Chaque jour qui passe, chacun sera jugé en fonction des actes qu’il pose concrètement. On a beau vilipendé, insulté, injurié des politiques, la vérité finira par triompher. Et en cela je ne suis pas là  pour dire que vingt ans de démocratie ont été vingt ans d’actions parfaites, mais je suis de ceux là  qui assument ces vingt ans, qui défendent que pendant ces vingt ans, il y a eu des choses en termes de réalisations, de développement, de droits humains, de libertés. C’’est sans précédent en République du Mali. Et C’’est un des combats du FDR pour défendre ce bilan en reconnaissant humblement les insuffisances et les fautes. En tant qu’acteur politique, vous assumez la gestion pendant ces vingt dernières années ? Mais C’’est une équipe, des équipes, des forces réunies qui ont réalisé cela au Mali, pendant les vingt ans. Pourtant, certains sont entrain de dire depuis mars que tout le mal du pays a été fait pendant ces vingt dernières années ? C’’est leur opinion. Ceux qui sont à  l’origine de ces allégations, ce n’est pas par conviction qu’ils le disent. C’’est par stratégie. Parce qu’il faut affaiblir les acteurs de ces vingt ans de démocratie pour justifier, eux, leur maintien. Pour faire oublier leurs insuffisances, les graves fautes qu’ils sont entrain de commettre. Il faut être patient, et se dire que si nous défendons la vérité, elle finira par s’imposer. Quel est l’état des relations entre le président par intérim, Dioncounda Traoré et le FDR ? Nos relations avec Dioncounda sont bonnes. Les gens font une lecture : on voit toujours en Dioncounda, le Président de l’Adema. On voit toujours en Dioncounda, le membre du FDR. Ce n’est pas totalement faux puisqu’il vient de là . Mais dès qu’il est dans son fauteuil de Président de la République, chacun a vu Dioncounda faire l’effort de se mettre au dessus de la mêlée. Et, il a même donné le sentiment qu’il est plus enclin à  aller dans le sens de ce que Cheick Modibo Diarra fait qu’à  l’écoute du FDR. Ce que nous faisons comme analyse, C’’est que Dioncounda est dans le rôle de Président de la République dans un moment extrêmement difficile. Nous devons comprendre que cet exercice est nécessaire pour maintenir les équilibres. Si le Premier Ministre aussi pouvait comprendre cela pour sortir de sa logique de clan, de chef de parti, de candidat de plus en plus confirmé, on gagnerait énormément. Mais dans la gestion que nous faisons des affaires, nos relations C’’est beaucoup plus avec le gouvernement, le Premier ministre qu’avec le Président. Là , nous débattons, nous défendons les positions du FDR avec le Premier Ministre. Mais pour certains, on ne sent pas tellement le poids de ce soutien du FDR à  l’adresse du Président ? Le soutien du FDR, C’’est de ne pas faire, comme les autres, du boucan inutile, tenir des propos malveillants, des injures, de la désinformation, de la désintoxication. Tout ce dont nous nous sommes victimes. Au contraire on dit qu’on ne réagit pas assez. On a reporté combien de fois nos meetings, nos conférences de presse. Tout cela pour ne pas gêner l’action du Président. Mais le Président aussi a besoin de sentir les différents courants. Ces courants doivent s’exprimer. En arbitre, le Président doit sentir tous les Maliens, toutes les sensibilités. C’’est à  lui de faire une synthèse, de juger, en tenant compte de l’intérêt du pays. On n’a jamais entendu le FDR désavouer le Président, ou se démarquer de lui…Toute divergence avec le Président de la République nous dessert, nous affaiblit. Alors, je mets tout le monde à  l’aise : l’axe FDR/Président de la République est un axe qui fonctionne bien de façon responsable et dans la vérité. M. le Président, il y a un autre débat qui fait rage : est-ce qu’il faut organiser les élections avant ou après la libération des régions du nord. Quelle est la position du FDR? Les positions du FDR, C’’est la synthèse des positions des organisations qui composent le regroupement. De notre point de vue, il n’y a aucune nuance : nous libérons d’abord le nord. Je suis convaincu que si on déclenche les hostilités aujourd’hui, il y aura un phénomène de replis dans les zones désertiques o๠il y a très peu de monde, très peu de populations. Si cela est, qu’on arrive à  le stabiliser, on peut faire les élections. La préparation des élections ne doit pas s’arrêter. Le fait de suspendre le processus de révision des listes électorales a été une erreur de la part du Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation. Il l’a fait certainement de bonne foi. On a entendu très peu les acteurs politiques se prononcer sur la suspension de la révision. à‡a été clairement dit le jeudi passé, lors de la rencontre du ministre au sein du le cadre de concertation avec les partis politiques. Ce jour-là , il a été clairement dit au Ministre qu’il a violé la loi. Et très vite, il faut que cette révision annuelle se fasse afin que le jour de la libération, il ne restera plus que 20%. Justement, il semblerait que certains acteurs clés de l’Etat qui occupent de hautes fonctions actuellement auraient des ambitions, c’est-à -dire veulent se présenter à  ces élections. Quel est votre position la dessus ? J’ai du mal à  le croire. Si cela devait se confirmer, nous demanderons simplement à  l’intéressé d’y renoncer. Qui ? Le Premier ministre. Il va se ressaisir. Il va revenir sur ses pas. Parce que ça, nous sommes hostiles même à  l’idée que cela puisse se faire. Cela n’est pas possible… Et par rapport à  la durée de la transition? Là  aussi, C’’est matière à  débat.  Les questions sont simples. C’’est nous qui les compliquons. Nous avons des accords qui disent douze mois. Dans les jours à  venir, on devrait faire faire le point et que ceux qui ont été en charge d’organiser fassent en sorte que ce délai soit respecté. Et jusqu’à  preuve du contraire, on est à  quatre mois ; les autorités maliennes peuvent être saisies pour savoir s’il y a des raisons objectives et que le délai ne peut être tenu. Le bilan doit être fait. On peut libérer le Nord en deux mois, C’’est possible. C’’est pourquoi, il faut préparer les élections pour que tout soit au point quand le Nord sera libéré. Ce n’est pas par des concertations, fussent-elles nationales, que nous pouvons avoir la légitimité de décider du sort du Mali. Nous pouvons nous entendre sur des compromis pour une période déterminée. Mais seules des élections libres et crédibles doivent permettre de prendre des décisions d’engager l’avenir du Mali. Voilà  des fondamentaux pour nous du FDR. Quel est l’état de la cohésion au sein du FDR ? Dieu merci. On fonctionne comme une organisation unique. Il y a toujours des petits problèmes, bien sûr. Mais les ambitions n’ont jamais pris le dessus. Ce qui nous permet de fonctionner normalement, de produire et d’être en situation de veille, et d’apporter chaque fois des réponses appropriées. Vous êtes également le Président de l’Adema. Quel est l’état de votre Parti ? l’Adema se porte bien. l’Adema est membre du FDR. J’assume à  ce titre ma responsabilité au sein du FDR. Et tout ce combat, je le mène parce que l’Adema est partie prenante et adhère à  cette démarche collective. D’autres ont fait le choix d’aller seul. Et l’Adema a décidé dès que le putsch a été consommé d’aller avec les autres, de composer avec ceux qui partagent les mêmes valeurs. Nous avons fait d’abord la rencontre des Partis politiques qui a donné naissance à  l’alliance des Partis politiques pour la défense de la démocratie et la République. C’’est cette composante politique qui est allée à  la rencontre de la société civile. Et C’’est ainsi qu’est né le FDR. l’Adema, C’’est ce parti qui a toujours mis l’accent sur la structuration, sur l’existence d’une base réelle, une base vivante et qui sait qu’il doit maintenir sa dynamique et son leadership. l’Adema se porte bien, puisque nos structures sont là , nos élus sont là . Vous avez rarement vu qu’un élu de l’Adema, fut-il un élu municipal, fut-il un député, quitter pour aller ailleurs. La direction nationale du Parti et les structures à  la base soutiennent fortement la participation active du Parti à  la vie nationale. C’’est ce qui nous permet à  chaque fois de prendre des décisions en leur nom, et de prendre des engagements en leur nom. Et même par rapport aux décisions récentes, nous sommes venus à  chaque fois à  la direction du Parti, nous sommes allés chaque fois voir nos élus pour partager avec eux ce qui est entrain de se faire. l’Adema, jusqu’à  preuve du contraire, demeure cette force majoritaire, et le seul critère restera les élections. C’’est pourquoi, les gens sont assez intransigeants pour que ces élections soient crédibles. Nous, nous sommes les premiers à  le souhaiter.

« Tanyinibougou », le nouveau kotèba de Blonba

Loin de se décourager après la fermeture de la salle mythique du Blonba, le réalisateur et metteur en scène Alioune Ifra Ndiaye, revient sur la scène avec une nouvelle pièce de théâtre intitulée « Tanyinibougou » ou le village de ceux qui ne cherchent que leurs intérêts. La grande première cette œuvre sera présentée au public, le 6 octobre 2012, au Palais de la culture de Bamako. Une bonne nouvelle dans un contexte o๠les évènements culturels s’étaient un peu essoufflés après le coup d’état du 22 Mars. Mais cela n’a entamé en rien l’inspiration de promoteurs culturels comme Alioune Ifra Ndiaye qui n’en est pas à  son premier coup d’essai ou de maà®tre, plutôt. Des pièces comme «Â Bougounièrè invite à  dà®ner » ou «Â le retour de Bougounière », ou encore la comédie musicale «Â Bama Saba », les Kotèba Club du Blonba o๠artistes et humoristes se disputaient jadis la scène et ont fait les beaux jours de la scène culturelle bamakoise. Avec «Â Tanyinibougou », C’’est une nouvelle satire sociale qui nous est offerte et dont les grands actes vous rappelleront certainement les scène de la vie quotidienne. Satire sociale Guimba Kassambra, est le maire d’une collectivité «Â pleine d’ambition ». Cadre supérieur hyper diplômé, très proche des citoyens, Guimba a l’esprit fort occupé par un sport bien connu : le «Tanyini», la chasse à  l’argent. Avec son acolyte Tanyini Bablén, il complote de liquider Tanyinibougou et de partager la recette avec tous les citoyens. Son complice et acolyte s’appelle lui Tanyini Bablén. Faiseur de thé ? Planton ? Assistant du Maire ? Elu ? On ne sait pas exactement sa place dans la mairie. Une chose est quand même claire, rien ne se trame à  Tanyinibougou sans lui. Lui-même se définit comme le laquais, le lèche-cul de «Â son excellence, honorable Guimba Kassambra ». Tanyini Bablén n’a qu’un seul Dieu : l’ argent. Le complot de liquidation de Tanyinibougou ? Il en est la cheville ouvrière. l’imam, Bélébélé, Mademoiselle la Présidente de l’association de femmes veuves de Tanyinibougou, Bocoum le commerçant, le chef des apprentis chauffeurs de Tanyinibougou, le Cap’taine, l’aveugle-mendiant sont les autres protagonistes secondaires de la conspiration contre Tanyinibougou. Guimba et son complice arrivent à  leur fin sans difficulté. Ils ont trouvé preneurs. Tanyinibougou est soldée: terrains vierges, terrains viabilisés, mosquée, cimetière, place publique, Eglise, école, route, même la mairie…. Tout y passe. l’argent est encaissé.  Que vont-ils en faire ? Le spectacle vous le dira. Imitant le Kotèba, un mécanisme social en forme de satire collective traditionnelle jouée sur le mode burlesque dans les villages de l’aire mandingue, la pièce « Taniyibougou » s’inscrit dans un mouvement artistique qui vise à  conscientiser le Mali d’aujourd’hui.

Le Blonba ferme ses portes

( J’ai choisi ma voie alors que J’étais encore lycéen. Je me suis ensuite donné les moyens militants, juridiques et intellectuels pour y arriver. J’ai pris des décisions souvent difficiles. Etudiant à  l’ENSUP, je refusais les mots d’ordre de beaucoup de grèves scolaires qui n’avaient pas de sens pour moi. Je voulais apprendre et malgré les pressions, J’ai toujours assumé ces choix. A l’occasion de mes études au Canada et en Europe, plusieurs offres d’emplois difficilement déclinables m’ont été proposées. J’ai toujours choisi le Mali. Cadre de l’ORTM, J’ai estimé que je n’y rendais pas service à  mon pays. Plutôt que de faire comme beaucoup d’autres, avoir un pied dans l’administration publique, un pied dans mon entreprise, J’ai démissionné. «Â Plutôt que de faire comme beaucoup d’autres, avoir un pied dans l’administration publique, un pied dans mon entreprise, J’ai démissionné » En 1998, avec mon ami Jean Louis Sagot-Duvauroux, J’ai fondé BlonBa. Je voulais créer les conditions d’une industrie culturelle viable au Mali et dans la sous-région avec comme axe d’action la citoyenneté. J’ai commencé la création audiovisuelle avec une caméra, une table de montage, un cameraman, un dessinateur et un électricien. Nos premiers spectacles de théâtre ont été créés sans subvention ni soutien public. Aujourd’hui, il n’existe pas une structure culturelle comme BlonBa dans la sous-région. Nous avions espéré que les administrations nous accompagneraient de leur bienveillance, qu’elles faciliteraient l’obtention des crédits accordés par l’étranger à  la culture malienne et que nous bénéficierions de la protection des lois. Elles se sont acharnées à  empêcher l’un et l’autre. Malgré cet environnement hostile, nous avons trouvé l’énergie de survivre par nous-mêmes, réussi à  imposer notre sérieux, notre régularité, notre exigence envers nos partenaires et nous-mêmes. Il nous est arrivé de refuser l’accès de notre salle à  un ministre qui ne venait pas à  l’heure indiquée de nos spectacles. Non pas par vanité, mais par respect pour le public venu à  l’heure. « Il nous est arrivé de refuser l’accès de notre salle à  un ministre qui ne venait pas à  l’heure » Cependant, en l’absence de soutien d’une administration de tutelle oscillant entre l’indifférence et l’hostilité, affaiblis par l’interruption de notre activité durant un redressement fiscal absurde qui a duré 6 mois et par la crise politique actuelle, ni le soutien ponctuel de nos amis, ni l’ardeur de mon équipe, ni la sympathie dont le public et la jeunesse entouraient BlonBa n’ont suffi à  nous donner la solidité nécessaire. s’ajoutant à  ces handicaps, le coup fatal nous a été donné par Mme Coumba Dembaga, la propriétaire du terrain o๠BlonBa s’est construit. Ce terrain, qui contenait un hangar de stockage de ciment, était le lieu idéal pour donner une salle à  BlonBa. Par chance, croyais-je à  l’époque, sa propriétaire, Mme Coumba Dembaga est ma tante. Je lui ai demandé s’il me serait possible de louer cet espace et d’en faire un centre culturel. Elle a accepté et nous avons signé un bail de 10 ans renouvelable. Les liens familiaux, les valeurs qui ici, au Mali, s’y attachent me paraissaient alors suffisants pour que je puisse y investir de confiance. « Nous allons donc quitter les murs actuels de BlonBa et tous les aménagements que nous y avons construits » Dès que le rayonnement du BlonBa a pris de l’importance, ma tante a commencé à  accumuler les obstacles devant nous. Quand elle a transformé sa concession sur le terrain en titre foncier, elle a exigé de refaire le bail et augmenté le loyer de près de 150 % : un million deux cent mille francs hors taxes par mois, près de quinze millions chaque année. Faute de solution alternative, nous nous sommes soumis à  cette augmentation qui ne correspondait pourtant à  aucune amélioration d’usage. Cela n’a pas suffi et les pressions ont continué. Tout prétexte est bon pour nous harceler. Nous gardions néanmoins le cap, malgré la précarité dans laquelle nous met ce chantage permanent. Mais aujourd’hui, dans une nouvelle citation, ma tante Coumba Dembaga me demande de changer à  nouveau, à  son profit, les termes du bail ou de quitter les lieux. Les conditions qu’elle nous impose rendent impossible la rentabilisation de notre activité. Nous allons donc quitter les murs actuels de BlonBa et tous les aménagements que nous y avons construits. Permettez-moi de mettre en rapport cette histoire avec la commotion que vient de connaà®tre le pays, commotion qui d’ailleurs a donné des ailes à  ma tante, dopée par les perspectives que lui ouvrait un affaissement supplémentaire de l’Etat de droit. l’aventure de BlonBa met en lumière trois réalités dont l’analyse et le traitement sont peut-être la clef du redressement national. « Les Maliens qui travaillent ne sont ni soutenus, ni protégés par la puissance publique » 1 – Jusqu’à  présent, il n’y a pas au Mali d’instance représentant vraiment, efficacement l’intérêt public. Nous avons à  peu près réussi notre démocratie, mais nous avons raté notre Etat démocratique. Les Maliens qui travaillent ne sont ni soutenus, ni protégés par la puissance publique. Dans bien des cas, ils doivent au contraire s’en protéger eux-mêmes. La corruption et la nyangoya sont partout. 2 – La société elle-même est atteinte. Si la corruption a pris une telle importance, C’’est aussi parce que chacun, à  son heure, espère en profiter. Un cousin corrompu est une meilleure assurance contre les aléas de la vie qu’un travail bien fait. l’argent a remplacé Dieu. Aucune valeur ne semble plus tenir face aux appétits qu’il provoque. Qui croit encore que les liens de famille sont plus importants que l’appétit d’argent ? 3 – Sous ce pesant couvercle, il existe un Mali nouveau, travailleur, créatif, efficace, combattif, patriote. BlonBa ferme aujourd’hui. Mais BlonBa a pu naà®tre, croà®tre, porter efficacement la parole autonome du Mali kura, dire non quand C’’était nécessaire, avancer toujours. BlonBa a existé parce que des menuisiers, des réalisateurs, des gardiens, des régisseurs, des écrivains, des artistes, des techniciens, des cuisiniers, des administrateurs, des animateurs vedettes et des manutentionnaires ont cru en eux-mêmes, cru dans le pays, cru dans la tâche qu’ils accomplissaient ensemble. C’’est donc possible. « Je reconstruirai un nouveau BlonBa encore plus beau » Pour toutes ces raisons, pour cette magnifique équipe sans laquelle je n’aurais rien pu faire, pour les dizaines de milliers de personnes qui portent dans leur C’œur le souvenir chaleureux de soirées passées à  BlonBa, pour tous ceux qui nous ont accompagné de leur amitié, pour notre Mali blessé, je n’abandonne pas. Ceux qui ont voulu casser la machine n’ont pas réussi. Ils ont pris les murs. Les savoir-faire, C’’est-à -dire les logiciels d’une vie culturelle autonome et créative, nous les avons emportés avec nous en quittant les murs. Je porte plainte contre Mme Coumba Dembaga pour abus de confiance et je demande à  la justice de mon pays que me soient accordés les dommages et intérêts correspondant au vertigineux manque à  gagner qu’elle impose à  BlonBa. Je reconstruirai un nouveau BlonBa encore plus beau, encore plus vivant. Je fais appel à  notre Etat pour qu’il accompagne, facilite et protège la reconstruction de cette entreprise qui compte pour le rayonnement et l’élévation de notre patrie. Si des partenaires étrangers pensent qu’il est bon pour notre société planétaire que la voix du Mali soit entendue et que BlonBa peut y être utile, je les remercie de leur concours.

Iba Ndiaye : « Cette convention nationale est un piège ! »

Journaldumali : Pour commencer, M. Le Vice-président de l’ADEMA, comment vivez-vous ces heures difficiles que traverse le Mali ? En tant que malien, et je crois que tous mes compatriotes éprouvent la même chose, C’’est vraiment beaucoup d’angoisse de tristesse, je dirai même d’humiliation. Un pays dont on est fier, quand on voit son histoire, son parcours, qui a su bâtir une démocratie exemplaire, et C’’est cette fierté qui nous nous nourrissait. On ne vit pas que de pain, ce sentiment là  nous faisait vivre d’une autre manière et C’’est tout cela qui aujourd’hui va à  vau l’eau. Parce que ces acquis là  aujourd’hui sont perdus et il faut tout faire pour les faire revenir. Journaldumali : Comment entendez-vous justement faire revenir ces acquis ? C’’est le sens de tout ce qu’on est en train de faire. En matière de communication, d’explication, de recherches de meilleures solutions, et au niveau de l’ADEMA comme de l’Alliance des partis politiques comme du FDR qui est l’alliance de la société civile et des politiques, nous avons esquissé des schémas. Et aujourd’hui, après toutes les analyses, tous les débats que nous avons eus, on a dégagé une solution extrêmement simple, efficace et rapide. Il faut respecter la Constitution. Non par fétichisme, mais simplement parce que cela nous permet d’être cohérent et de nous faire respecter. Et, il n’y a pas que l’aspect juridique ou institutionnel à  prendre en compte. Nous avons vu en cette option une clé pour déverrouiller la situation qui est là . Le problème aujourd’hui, ce sont ces sanctions qui sont prises parce que nous n’avons pas renoué avec l’ordre constitutionnel. Et pourquoi ne pas le faire ? Pourquoi ne pas renouer avec notre Constitution, ce n’est pas celle des autres, C’’est la notre ! Les sanctions, C’’est la résultante d’accords que le Mali a signé avec les autres pays africains. Pour moi, C’’est même une fierté qu’enfin les africains arrivent à  s’organiser à  prendre en charge leurs propres problèmes avant que la solution n’arrive d’ailleurs. Nous sommes tous des africanistes ! Journaldumali : Mais certains voient derrière la CEDEAO, la France ou d’autres pays, qui veulent s’ingérer dans les affaires du Mali… Moi C’’est la CEDEAO que je connais. C’’est une construction africaine, à  laquelle le Mali a beaucoup participé. Le jour o๠les soldats maliens sont allés intervenir en Sierra Leone pour aller rétablir l’ordre, faire la guerre, qui a vu du mal à  cela ? Aujourd’hui, C’’est notre tour. Dans cette communauté, nous avons signé des accords qui disent que lorsque la Constitution est bafouée, nous donnons l’autorisation d’intervenir. Renoncer à  ses ambitions personnelles et respecter ces accords, cela peut-il peser dans la balance face aux sanctions et aux conséquences désastreuses qu’elles ne manqueront pas d’avoir sur le Mali ? Par rapport à  tous les appuis que le Mali peut recevoir pour faire face au problème essentiel que le pays a en ce moment : la guerre du Nord ? Parce que notre armée, on l’a mise dans un état o๠elle ne peut pas régler ce problème toute seule. Il suffit donc qu’on se mette d’accord. En 24heures, les sanctions peuvent être levées. Il suffit pour cela de renouer avec la Constitution, et le Mali tout entier, y compris les plus pauvres, sera à  l’abri de la misère. Journaldumali.com : Le FDR a annoncé qu’il ne participera à  la Convention Nationale prévue pour ce 05 avril à  l’instigation de la junte. Pourquoi ce refus? Pourquoi ? Quand on veut résoudre un problème, il y a des voies, des façons de faire. Là , on invite à  la télé « tout le monde » pour venir discuter, pour prendre une décision. Une décision qui engage le pays et son avenir. On peut s’attendre à  1000 voire 2000 personnes ! Comment pourra-t-on gérer cela pour s’assurer de leur représentativité et dire voilà  la majorité qui engage tout le monde? C’’est un piège ! Il ne faut pas tomber dedans. Nous sommes en contact permanent avec eux (la junte, ndlr), il ne faut pas aller à  la rupture. Il faut maintenir le dialogue et la discussion et expliquer qu’il y a une solution rapide, efficace, pour résoudre le problème du nord. Journaldumali.com : Vous avez évoqué un schéma simple pour sortir de cette crise. Quel est –il ? La Constitution du Mali dit que le Président empêché, la Cour constitutionnelle peut constater et se déclenche le processus de l’intérim. Le respect de cela et la mise en place de l’intérim de 40 jours, assumé par le Président de l’Assemblée Nationale, nous met à  l’abri des sanctions. Mieux, il nous permet de bénéficier de l’appui militaire de tous les pays amis, et je suis sur qu’en un mois, on aura des résultats significatifs sur le front. Ce n’est pas cela la première des préoccupations des maliens aujourd’hui ? Les 40 jours passés, on rentre dans la Transition, et on aura eu le temps pendant la période d’intérim de négocier qui dirigera cette transition. Si les maliens décident que C’’est Amadou Sanogo, nous on ne s’y opposera pas. Mais l’imposer en tant que chef d’un groupe de militaires, C’’est ce qui n’est pas bon. Il y a une solution à  tout et la solution à  notre problème, C’’est celle là . Il faut que nous arrivions à  ce que J’appelle « une complicité malienne ». Mettons ensemble pour décider courageusement de faire ce qu’il y a à  faire pour nous sortir de ces sanctions et obtenir de l’aide. Si on se replie sur nous-mêmes, avec notre fierté, notre orgueil, et on reste sur nos positions, on viendra nous prendre à  Bamako ici. Dieu nous en garde.

La lettre d’Alioune Ifra Ndiaye au capitaine Sanogo

Bonjour mon capitaine, Je me permets de vous adresser cette lettre ouverte parce que je vois que mon pays s’enfonce dans l’aventure et que je ne peux pas me taire. Mon capitaine, vous avez pris le pouvoir parce que vous étiez mécontent, comme beaucoup, mais surtout parce que vous aviez des armes. Ce qui est d’ailleurs le cas des rebelles du Nord. Ils étaient mécontents et ils ont des armes. Ils les ont retournées contre leur pays. Aujourd’hui, leur mécontentement est devenu une revendication politique : la partition du Mali. Mon capitaine, votre mécontentement est malheureusement en train de changer de nature. Il provoque une confusion politique qui coupe le Mali du reste du monde. Mon capitaine, J’observe que, pro ou anti coup d’Etat, tout le monde est unanime pour dire que vous n’êtes pas une mauvaise personne. Mais ça ne donne ni la légitimité, ni les connaissances qui permettent, au XXIe siècle, de diriger le pays. Mon capitaine, la plupart des gens qu’on entend très fort, qu’ils soient pro ou anti coup d’Etat, ne cherchent qu’une chose : attirer votre attention et se positionner pour le « partage du gâteau ». Il ya quelques mois, beaucoup d’entre eux qualifiaient ATT de messie. Certains lui ont même proposé un troisième mandat. D’autres sont mécontents, parce qu’on leur a pris leur strapontin. C’est malheureusement une réalité de notre pays, une réalité que nous vivons tous, que vous vivez comme nous. Et quand les événements tourneront mal – il y a toujours un moment o๠ça tourne mal – ces mêmes personnes qui aujourd’hui vous encensent diront : « On l’avait bien dit, il n’écoute pas les gens ». Mon capitaine, je ne crois pas qu’un seul Malien soit fier de ce qui se passe aujourd’hui. Mais nous sommes tous responsables de la situation. ATT, vous, le citoyen lambda, moi…. J’imagine la pression sociale que vous devez subir. « C’’est notre tour maintenant » vous diront la famille, les amis, les anciens proches et les nouveaux proches, tous les opportunistes que toujours le pouvoir attire. Ces sentiments destructeurs ont déjà  dérouté du droit chemin des milliers de cadres compétents. Les liens familiaux et les passe-droits priment sur la compétence. La société elle-même n’a pas pris la mesure du chantier. La preuve. Nous tolérons la corruption quand elle est le fait d’un parent qui nous en fait profiter. Beaucoup d’associations et de partis politiques vous soutiennent aujourd’hui espérant tirer de ce soutien un maroquin, un strapontin, un avantage. l’impasse dans laquelle la situation nous met, les dangers qu’elle fait courir à  la patrie, à  nous tous, à  vous même, C’’est le dernier de leur souci. Mon capitaine, des centaines de milliers de personnes comme moi n’ont pas besoin d’être ministres, députés, directeurs généraux, conseillers municipaux, ect… Nous savons travailler. Nous nous sommes assumés en créant les moyens de notre activité, des associations, des ateliers, des exploitations agricoles, des PME, des PMI. Nous sommes le C’œur du dynamisme du Mali d’aujourd’hui. Nous sommes la vraie société civile. Nous appartenons à  des familles politiques différentes ou même à  aucune. Aux élections prochaines, nous ne voterons pas pour les mêmes candidats. Nous sommes souvent maltraités par le système. Mais nous n’avons pas souhaité le coup d’Etat. Nous voulons un Mali stable avec des repères intouchables quel que soit le problème. Le Sénégal vient de nous donner une leçon qu’aujourd’hui nous méditons tous dans la tristesse et l’angoisse du lendemain. Mon capitaine, imaginez un homme qui change constamment de nom de famille. Pensez-vous que ses voisins lui feront confiance ? Sa propre famille lui fera-t-elle confiance ? Un ami me disait hier, « l’eau versée ne peut être ramassée ». C’’est vrai. Mais nous pouvons sortir de cette impasse par le haut. Et la CEDEAO nous tend une perche. Elle n’est pas géniale comme solution, mais elle nous permettra de sortir rapidement de cette impasse. Vous. Nous. Le pays. Beaucoup de citoyens maliens de ma génération ou plus jeunes sont décidés à  tout faire pour que le laisser-aller, la corruption, les injustices, le mépris de l’intérêt général n’aient plus droit de cité dans notre patrie. Là  est la vraie force des idées que vous affirmez vouloir mettre en œuvre, pas dans la peur, ni dans les fusils. Alioune Ifra Ndiaye Opérateur culturel

Manyamagan 3 : Le clap final

Contrairement aux 5 précédents enregistrements, la finale de Magnamagan a rassemblé une foule nombreuse à  l’espace culturel Blonba. Il est 17h 30 lorsque les trois couples font leur entrée dans la salle sous l’éloge de leurs griots respectifs ou « founèke » en bambara. Chaque griot trouvait ainsi l’occasion de flatter son couple pour lui augurer la chance dans la compétition. Les Couples 3 (Amadou Sanogo et Madina Diallo), 5 (Moussa Diallo et Hawa Cissé), et 1 (Lassina Sangaré et Oumou Traoré), se sont vus éliminés de la compétition, tandis que les couples le n°2 (Fousseini Traoré et Sayon Camara respectivement mécanicien et infirmière), n°4 (Ibrahim Tékété et Fatoumata Sogodogo respectivement blanchisseur et tailleur), et n°6 (Oumar Traoré et Binta Coulibaly respectivement ouvrier de Bâtiment et femme de ménage) devaient se disputer la victoire. A 17h 30, l’émission pouvait commencer sous la direction des deux animatrices vedettes, Oumou Diarra et Aà¯ché Baba Keita. Pendant les intermèdes, l’assistance a assisté à  des prestations d’artistes comme Nampé Sadio, Geneviève Dembélé, et Dabara. La bataille des points Pour la phase questions réponses, 3 séries de questions étaient à  l’ordre du jour. A la première question (quel est le nombre des communes au Mali ?), il fallait répondre par « 703 ». Et C’’est le couple n°2 qui a enlevé les 10 points. La deuxième question (combien y a-t-il de régions au Mali ?) a été bien répondue par le couple n°6 qui a arraché les 10 points. La troisième question interrogeait les couples sur le nombre de couleurs que compte le drapeau malien.A l’issue du jeu question-réponse, les couples 2 et 6 sont arrivés en tête avec une égalité des points (26-26). C’’est le vote du public qui a pu les départager. C’’est ainsi que le couple 6 s’est adjugé le maximum de points (13089 contre 3768 pour le couple n°2). Le couple n°6 n’est autre que celui de Oumar Traoré et de Binta Coulibaly). Le couple 4, lui, a obtenu 24 points et s’est positionné 3ème. Le couple n°6 percevra donc de Blonba et Spirit Mcann Erickson la rondelette somme de 1 millions de F CFA et 500 000 F CFA pour leur «Founè » (griot). Le couple n°2 qui est arrivé 2ème aura 750 000 F CFA plus 300 000 F CFA pour leur « Founè ». Quant au 3ème (le couple n°4), lui bénéficiera 500 000 F CFA et 200 000 F CFA pour son « Founè ». A noter que les 3 autres couples (5, 3 et 1) éliminés au premier tour, percevront respectivement 300 000 F CFA (et 150 000 F CFA pour leur « Founè »), 200 000 F CFA (et 100 000 F CFA pour leur « Founè ») et 100 000 F CFA ( et 50 000 F CFA pour leur « Founè »). Les mariages des couples sont prévus pour ce dimanche 24 juillet en présence de la maraine, Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé, laquelle s’est engagée à  financer le mariage des 6 couples. En outre, si la marraine de cette 3ème édition, Mme Cissé Mariam Kaidama Sidibé, premier ministre, s’est engagée à  offrir une maison au couple n°6, elle a aussi promis de remettre 500 000 CFA à  tous les couples.

Primaires ADEMA : Iba Ndiaye, la force tranquille

C’’est bien lui, Iba N’Diaye, par ailleurs 1er vice président de l’Adema, qui a donné le ton en déposant le premier sa candidature le samedi 18 juin 2011 à  16 heures 25 minutes à  la candidature du parti pour l’élection présidentielle 2012. Celui qui porte le n° 001 traduit ainsi la détermination à  porter haut les couleurs du parti à  l’Abeille dans la course à  la succession du président Amadou Toumani Touré. l’homme nourrit beaucoup d’ambition pour le pouvoir. Dans la lettre motivant sa candidature, Iba N’Diaye définit son projet de société qui s’identifie à  celui son Parti, à  savoir, la défense de la démocratie et le de l’Etat de droit, la promotion d’un développement durable et équitable, du bien-être et de la solidarité, l’instauration d’un climat de paix et la sécurité. « La défense des valeurs universelles et la recherche de solutions aux grandes préoccupations des maliens, constituent, me semble-t-il, les enjeux assignés à  tout citoyen se prédestinant à  la gestion de la chose publique ». Pour Iba N’Diaye, la fonction d’Etat, surtout celle visant la magistrature suprême, exige en tout premier lieu, une vision claire et la volonté d’apporter des réponses pertinentes aux préoccupations des populations. « Elu président de la République, j’entends m’investir pour faire du Mali un Etat de droit respectueux de nos valeurs de société, de la diversité de nos cultures et de l’équité… ». Homme d’état ? C’est à  Badalabougou que son destin croise celui de l’actuel président de la République, Amadou Toumani Touré, lequel n’a pas hésité à  le nommer ministre de l’emploi et de la formation professionnelle dans son Gouvernement . Il est maintenu à  ce poste lors du remaniement du 9 avril 2009. Pour poursuivre son ascension d’homme politique, l’ancien maire du district de Bamako semble résolument tourné vers la présidence. D’o๠le lancement de ce mouvement de jeune intitulé « Rafle 2012 » qui certainement le soutiendra pour sa candidature dans l’Adema. Par ailleurs, force est de signaler que le natif de Keniéba a une impressionnante base électorale qui pourrait le servir en cas de candidature. Ibrahima N’Diaye a ainsi pris la lourde responsabilité de se heurter aux sensibilités des autres candidats. A partir de 1989, Expert consultant du BIT, Iba Ndiaye a réalisé de nombreuses études pour la réadaptation des personnes handicapées. Inventif et très créatif, Iba N’Diaye est celui là  même qui est l’auteur de la jeunesse Adéma (agir pour l’Adéma, œuvrer pour le Mali).

Démissions au CNID Faso Yiriwaton : le parti de Mountaga Tall en mauvaise posture

Pendant que l’URD et Adema se renforcent tous les jours en avalant les micros partis afin de conquérir le pouvoir en 2012, le congrès national d’initiative démocratique (CNID) Faso Yiriwaton Ton perd ses militants pour des raisons de leadership et malentendus. 78 personnes dissidents Le collectif des militants CNID FYT au nombre de 78 personnes a adressé sa démission le 5 juin 2010. Dans cette lettre, il est écrit : « Nous militants de la section (CNID) FWT de Bougouni, considérant toutes les souffrances et humiliations que nous avons endurées pour ce parti, considérant la situation désastreuse qui prévaut en ce moment entre les responsables au sommet et qui est de nature à  empirer nos maux, nous décidons collectivement à  compter de ce 5 juin 2010 de démissionner du congrès national d’initiative démocratique (CNID) FYT. Tout en vous souhaitant bonne réception de notre courrier, nous vous prions de bien vouloir accepter, monsieur le président, notre démission ». Cette démission fait suite au départ annoncé du CNID de N’Diaye Bah, secrétaire général, pour rallier le Mouvement Citoyen en voie de mutation en parti politique et pour assurer l’héritage du président ATT, N’Diaye Bah nous avait tenu ces propos : « Je contrôle le parti et Me Tall n’existe qu’à  travers la presse. Je ne démissionnerai pas du parti, j’en ferai partir Me Tall qui est minoritaire, même chez lui à  Ségou. Le CNID a reçu de l’Etat 65 millions de F CFA au titre du financement public des partis politiques pour 2009. Pourtant il n’arrive pas à  tenir son congrès. L’explication est simple : Me Tall a peur qu’on le congédie démocratiquement ». Finalement, c’est N’Diaye Bah qui a préféré partir, confirmant notre information et prouvant ainsi qu’il ne se sentait pas de taille à  affronter Me Tall devant les militants du CNID rassemblés en congrès. Le déluge annoncé n’a pas eu lieu A signaler que le parti a réagi en adressant une déclaration qu’il nous a fait parvenir, par le Comité directeur du CNID Faso Yiriwa Ton. Pour la formation politique de Me Mountaga Tall, le déluge annoncé n’a pas eu lieu et cela rassure les militants sur la solidité du parti. Le Comité directeur prend ainsi acte de la démission de NDiaye Ba après quinze (15) années au Secrétariat général et huit ans de mission au gouvernement au nom du CNID-Faso Yiriwa Ton. De même qu’après vérification, le Comité a fait le constat sur le nombre de démissionnaires contenu dans la lettre. Ainsi selon lui : au niveau des 74 membres du comité directeur, il y a eu 12 démissionnaires sur les 74 membres .Au niveau des 55 sections, sur les 4 démissions annoncées pour les vices-présidents, il y a une démission confirmée, 2 fausses démissions et une démission à  confirmer. En ce qui concerne les secrétaires généraux, il y a 2 fausses démissions. Au niveau des 50 maires, sur les 3 démissions annoncées, 2 sont fausses. Au niveau des 600 conseillers municipaux, il y a 17 démissions à  confirmer. Au niveau du mouvement des femmes, il n’y a que 4 démissions sur 46 membres. Au niveau des jeunes, une démission sur 46 membres. Au regard des chiffres, le Comité directeur estime que  » le déluge annoncé n’a donc pas eu lieu! ». Avant de lancer un appel aux chefs de file des démissionnaires », celui de ne pas renier le passé ni insulter l’avenir du parti par la poursuite des calomnies et injures en cours depuis quelques temps « . Le Comité directeur rassure les militants en soulignant que  » La maison CNID tient bon » et que « le travail d’implantation du parti se poursuit inlassablement ». La déclaration prend fin par une invitation des militants et militantes à  la sérénité, au travail, pour une victoire proche et inéluctable… en 2012 ?

New York : le centre Culturel Lobbo Traoré inauguré

Le centre culturel Lobbo Traoré, du nom de la première dame du Mali, est situé dans le Bronx, l’une des cinq principales circonscriptions administratives de New York. Ce centre est une initiative de Mme Sy Assétou Traoré, malienne de la diaspora américaine qui reste malgré la distance, très rattaché à  la culture malienne. Lobbo à  New York La première dame était représentée par le Ministre de l’artisanat et du tourisme, Mr N’diaye Bah. Celui-ci indique « la ville de New York avec sa dizaine de millions d’habitants, est avant tout, la ville malienne des Etats Unis car, elle enregistre environs 10.000 maliens. » Il rappelle que ce centre culturel est le tout premier à  l’extérieur du Mali. Cette énorme représentation de la culture malienne, représente sans nul doute, une fierté pour les maliens de l’extérieur. Il constituera une sorte de retour aux sources et permettra aux enfants nés là  bas, de ne pas perdre de vue, ce qu’est leur identité culturelle, leurs mœurs, coutumes et tradition dans sa globalité. Par ailleurs, la cérémonie d’ouverture s’est déroulée dans l’immense salle de la mairie de New York en présence bien entendu du maire, Mr Michael Bloomberg. Le chargé de communication du ministère de l’artisanat, Mr Ousmane Kanté précise que « C’’est la première fois la municipalité de New York met cette salle, et de manière gracieuse, à  la disposition d’une communauté africaine vivant sur place. » C’’est donc un honneur pour le Mali et les maliens de New York de se voir ainsi gratifié. Un riche patrimoine culturel Pour l’inauguration du centre, étaient présents une vingtaine d’épouses d’ambassadeurs, de diplomates et de personnalités municipales. Cette forte présence féminine témoigne aisément du combat, de la bravoure et de la lutte permanente des femmes pour la préservation de nos valeurs traditionnelles. Une multitude de chants et danses du terroir malien se sont succédés sur la scène, suivi d’un défilé de mode montrant le riche patrimoine vestimentaire du Mali (du nord au sud, d’est en ouest). l’initiatrice du centre, Mme Sy précise que « ce centre va contribuer à  éduquer les enfants maliens nés sur place, afin qu’ils puissent connaà®tre les us et coutumes de leurs parents. Et au-delà  des enfants qui pourront apprendre le français et nos langues nationales, ce nouveau centre pourra aussi contribuer à  renseigner les autres visiteurs, sur la riche histoire du Mali. Et cela, tout en faisant la promotion de la destination du pays de l’Afrique authentique». Mr Kanté estime que le Mali vient d’ouvrir une porte l’Amérique. Une porte qui selon lui, favorisera les échanges culturels entre Maliens et Américains.

Artisanat malien : Redynamiser le secteur

Redynamiser le secteur Dans le souci d’apporter un nouvel élan dans le secteur de l’artisanat malien, le ministre de tutelle, Mr N’diaye Bah a procédé ce lundi 22 février, à  une visite de terrain. Il a rencontré les professionnels du domaine et est allé s’enquérir des problèmes rencontrés par les artisans. Il s’agit spécifiquement des femmes teinturières. Elles assurent dans la plupart des cas, toutes les dépenses familiales : La nourriture, la scolarité des enfants et toutes les dépenses relatives à  l’entretien d’une maison. Les communes V et VI à  l’honneur Le ministre N’diaye Bah et quelques membres de son cabinet, sont allés constater les réalisations et difficultés auxquelles, sont confrontées les teinturières de la rive droite de Bamako. Le représentant du maire de la commune V, Mr Modibo Traoré précise que « les teinturières sont nos femmes, nos filles et nos sœurs. Il est donc impératif pour nous, de prendre soin d’elles. » Il informe que la mairie a mis à  la disposition des femmes de la commune, six (6) espaces leur permettant d’effectuer correctement leur travail. Aussi, ils leurs éviteront de dégrader les sols avec la potasse utilisé pour la mise en couleur du Bazin. Premier producteur et consommateur de Bazin Signalons que le Mali occupe la première place en matière de teinture. Le Bazin teint est notre textile le plus côtoyé dans le monde entier. Ainsi, la teinture constitue un revenu important et un socle de développement socio-économique. Cette industrie crée chaque année, des milliers d’emplois permanents. La teinture malienne est considérée par nombreux experts, comme la meilleure sur le continent et au-delà . Problèmes rencontrés Suite à  cette visite, le ministre constate que C’’est un secteur qui, malgré son impact économique important, rencontre quelques difficultés. Il existe un déficit de station d’épuration d’eaux usées. Il en existe une en commune V mais, qui a besoin d’être agrandie et entretenue en permanence. Il faut noter que ces stations permettent de purifier l’eau des teintures de sa potasse. l’eau traitée, est ensuite déversée dans le fleuve et il n’y a donc pas de gaspillage, encore moins de dégradation du sol. En commune VI, les teinturières ne disposent pas de station d’épuration d’eaux. Elles déversent toutes les eaux usées, dans un étang qui termine sa chute, dans un marigot de Djanguilila (à  Magnambougou)créant ainsi, une source de pollution. Le ministre N’diaye Bah s’engage à  doter les femmes de ces communes, de meilleures stations et de lieux dans lesquels elles exercent. Il leur a fortement recommandé de se doter de cartes leur permettant de se faire identifier à  l’assemblée permanente des chambres de métiers du Mali (APCM). Ces cartes sont mises dans les bases de données de la structure et permettent de répertorier toutes les teinturières du pays. Elles facilitent également l’obtention de visas pour celles faisant le commerce du Bazin au-delà  des frontières du pays et du continent.

Tourisme : N’diaye Bah continue sa campagne de promotion

Sauver coûte que coûte la saison Le ministre tient absolument, à  sauver cette saison touristique qui est le seul moyen pour les ressortissants des régions de Gao, Tombouctou et Kidal, de vivre. La semaine dernière déjà , il avait entamé cette campagne d’information sur la promotion du tourisme. Il assure que «Â les touristes peuvent venir en toute sécurité aux différents festivals que nous organisons au Nord Mali. » Quand le kidnapping crée l’inquiétude Rappelons que le 25 novembre dernier, l’enlèvement de l’humanitaire français Pierre Camatte, avait amené les ambassades française, britannique et américaine, à  demander un retrait pur et simple de leurs compatriotes du nord Mali. Cependant, le ministre estime que l’enlèvement n’a fait qu’accentuer la pression de la France qui, il faut le dire, avait demandée ce retrait, bien avant. Désinformation médiatique Le ministre déplore «Â les médias internationaux aient fait des interprétations abusives, sur la sécurité dans cette zone. » Il signale que le Nord regorge d’un immense potentiel et attire plus de 30.000 visiteurs internationaux par an. Avec des retombées économiques chiffrées à  plus de 6 milliards de FCFA. Par ailleurs, le ministre de la culture et non moins ressortissant du Nord, Mohamed El Moctar estime qu’«Â il n’y a pas d’acte posé au nord, sans que les notabilités soient au courant. Nous sommes conscients qu’au moins un membre de la famille de chacun d’entre nous, est complice des Salafistes. Puisque, s’il n’y a pas de complicité, ceux-ci ne peuvent opérer au Nord. Ils ne connaissent pas assez bien les coins et recoins du désert. Il faut se ressaisir et ne pas toujours tout miser sur l’argent.» Il précise que l’Etat ne peut combattre efficacement le terrorisme, sans l’implication des habitants eux même. Et N’diaye Bah d’expliquer : « les campagnes d’intoxication ont débuté il y a deux ans. Et, l’enlèvement du français n’a servi que de prétexte. » Le Nord bientôt désenclavé Le ministre affirme que Gao, Tombouctou et Kidal seront bientôt désenclavés. Cependant il déplore le fait que « à  chaque fois que les festivals approchent, les français font tout pour empêcher leurs tenues, en créant des vagues d’inquiétude au sein de la population et des potentiels touristes. » Les festivaliers rassurent Tous les présidents et présidentes des festivals du Nord, étaient présents à  la rencontre. Ils n’ont pas manqué d’affirmer et de confirmer la tenue de leurs évènements. « La sécurité sera bel et bien garantie avec l’implication personnelle de l’Etat malien et de tous les nordistes. Que les touristes viennent sans crainte, ils ne le regretteront pas. La fête sera belle et sans aucun problème comme le souhaitent certains. », clamaient-ils ensemble. Espérons que l’affluence soit aussi grande que les éditions précédentes et que ce fâcheux incident ne vienne pas ternir l’image de notre beau pays et des belles architectures et merveilleux festivals au Nord. Vive le tourisme au nord et bravo aux organisateurs qui tiennent bon malgré l’adversité.

Saison touristique au Mali : « Les touristes peuvent venir en toute sécurité »

Depuis quelques semaines déjà , le Nord du Mali est passé en rouge sur la carte de la communauté internationale. Estimant que cette zone est désormais dangereuse à  cause du cargo de drogues calciné non loin de Gao, et deuxièmement, de l’enlèvement de l’humanitaire français de Ménaka. Informations relayées par les ambassades Le ministre N’diaye explique que depuis un certains temps, les services d’information aux voyageurs des ambassades de France, de Grande Bretagne, des Etats Unis, de Suisse et autres, déconseillent formellement à  leurs ressortissants de se déplacer au Nord, sur le tronçon Léré – Tombouctou – Bourem – Gao – Ansongo, jusqu’à  la frontière du Niger et au Sud de Gao, jusqu’à  Ouatagouna. Ceux-ci prétextent des risques d’enlèvement par des bandes armées et des terroristes islamiques sévissant dans la zone. « Cette situation a entrainé de nombreuses annulations et un manque à  gagner terrible auprès des hôtels, agences de voyages et guides locaux. », déplore le ministre. Montrer une image sécurisée du Nord Par ailleurs, le département de l’artisanat et du tourisme a mené une série d’actions, afin de minimiser ces informations et montrer une image sécurisée du nord du pays. Il s’agit entre autres de la campagne de sensibilisation et d’insertion dans les revues spécialisées en France, en Europe et au Canada ; de la participation à  des salons tels Utrecht au Pays-Bas, Fitur à  Madrid, Top Reza à  Paris ; d’une communication verbale du Conseil des ministres du 09 septembre dernier et beaucoup d’autres. Suite à  ces actions, un brin d’espoir s’était installé dans la zone Nord du Mali. En témoigne la reprise des activités économiques et les fréquentations touristiques. Et l’ONU avait même retiré le Mali des pays dits dangereux. Un kidnapping qui vient tout gâcher Depuis l’affaire du cargo de drogue, la France avait recommandé à  tous ses ressortissants de quitter le Nord Mali. Et, l’enlèvement de l’humanitaire français Pierre Camatte, vient rajouter du piment à  la sauce. Les pressions se sont accentuées. Le Ministre déplore le fait que les informations relayées par les médias occidentaux, viennent compromettre la saison touristique 2009/2010. Il explique que devant l’ampleur de ce phénomène de désinformation préjudiciable au développement économique de ces régions et par voie de conséquence, à  la sécurité même de la zone, en passant par le manque à  gagner que génère le tourisme et l’artisanat, le ministère a élaboré certaines actions. Il tiendra une rencontre avec les notabilités des 3 régions concernées, pour battre en brèche, la campagne de désinformation orchestrée. Ensuite des voyages de presse dans les zones classées dangereuses ; Puis, tous les festivals prévus au Nord de décembre à  janvier auront bien lieu aux dates prévues. Le ministre garantit la sécurité des touristes Face aux campagnes qu’il qualifie de désinformation de la part des médias internationaux, N’diaye Bah rassure : « Les touristes peuvent venir en toute sécurité. Ils n’ont rien à  craindre parce qu’il n’y a rien au Nord. Nous sommes un Etat sécurisé. Il n’y pas plus de sécurité aux Etats Unis, en France, encore moins en Afrique du Sud qu’au Mali.» La ministre chargée des relations avec les institutions et porte parole du gouvernement, Mme Fatoumata Guindo explique : « En ce qui concerne les nouvelles véhiculées, le gouvernement du Mali est là -dessus. Les investigations sont en cours et cela, au plus haut niveau. Une enquête est ouverte, elle est en cours d’exécution. Et concernant les rapports entre notre pays et ses partenaires, des voix beaucoup plus autorisées font le nécessaire. » Le débat était chaud entre d’une part, les opérateurs privés désirant avoir des garanties pour la sécurité de leurs clients, et d’autre part, le ministère s’évertuant à  rassurer non seulement la presse, mais aussi le secteur privé. En tous les cas, la saison touristique aura bel et bien lieu. Et les organisateurs des festivals se disent sereins face à  toute cette propagande autour de la zone désertique du Nord Mali.

Marie Ndiaye, Prix Goncourt 2009 : une femme «tranquillement puissante»

C’’est sans grande surprise que les huit membres du jury du Prix Goncourt 2009 ont décidé de remettre la plus haute distinction littéraire de l’année à  l’ écrivaine Marie Ndiaye pour son dernier roman Trois femmes puissantes, paru aux Editions Gallimard le 19 août dernier. Encensé par des critiques étonnement unanimes, et d’ores et déjà  véritable succès de librairie de cette rentrée littéraire avec plus de 130 000 exemplaires vendus en France, Trois femmes puissantes était annoncé depuis quelques jours comme le futur gagnant du prestigieux prix français. Couronnée dès le premier tour avec cinq voix contre deux à  Jean-Philippe Toussaint pour La vérité sur Marie et une à  Delphine de Vigan pour Les heures souterraines, Marie Ndiaye a déclaré être très « contente d’être une femme qui reçoit le Prix Goncourt ». Une récompense qu’elle ne s’attendait pourtant pas à  recevoir. Une récompense « inattendue », et pourtant… Première femme à  recevoir le Goncourt depuis 1998, Marie Ndiaye a déclaré lundi à  la presse qui l’attendait devant le fameux restaurant parisien Drouant, lieu la traditionnel de remise de la récompense, que ce « Prix était inattendu ». Une humilité comme une seconde nature chez la discrète Marie Ndiaye, qui avait exprimée le même sentiment huit ans plus tôt, au moment de recevoir le Prix Femina 2001 pour son roman Rosie Carpe. A 42 ans, l’auteure née de père sénégalais et de mère française à  Pithiviers dans le centre ouest de la France, a néanmoins laissé transparaà®tre sa joie et sa fierté en ce jour de remise du Prix Goncourt. « C’’est aussi le couronnement et la récompense de 25 ans d’écriture et de cette opiniâtreté » a-t-elle ajouté à  l’attention des journalistes. Le Prix Goncourt 2009 vient en effet récompenser la longue carrière d’écrivain de Marie Ndiaye, qui a commencé par écrire de petites histoires dès l’âge de 12 ans. Auteure précoce repérée par Jérôme Lindon des éditions de Minuit, Marie Ndiaye publie son premier roman, Quant au riche avenir (1985), salué par la critique, à  18 ans à  peine. La petite histoire veut ainsi que le directeur de la Maison d’éditions l’ait attendue à  la sortie de son lycée, contrat en main, pour éditer son premier livre. En l’espace de 23 ans, Marie Ndiaye écrit alors pas moins de vingt romans et recueils publiés aux Editions de Minuit, puis chez Gallimard, la célèbre Maison d’Editions qui remporte avec elle son 36ème Prix Goncourt . Comédie classique (1988), La femme changée en bûche (1989) La sorcière (1996), la pièce Papa doit manger(1998) fait d’elle la seule femme vivante à  figurer au répertoire de la Comédie française. Bien que très productive, Marie Ndiaye n’écrit pourtant qu’aux heures ouvrables, l’après-midi de préférence, quand ses trois enfants sont à  l’école. Sa force et son efficacité ? Elles les tirent de sa rigueur professionnelle, en s’imposant un rythme bien régulier d’écriture, définissant son métier d’écrivain comme une réelle activité, et non comme un passe-temps. Trois femmes « tranquillement puissantes » Dans Trois femmes puissantes, Marie Ndiaye regroupe avec pudeur, intelligence et sensibilité, trois récits dont les héroà¯nes résistent pour préserver leur dignité, entre la France et l’Afrique. « C’’est le portrait de trois femmes fortes, chacune à  sa manière. Ce qui les unit, C’’est une force profonde, une croyance en qui elles sont. Ce sont des femmes tranquillement puissantes », dit-elle à  propos de Norah, Fanta et Khady, les trois héroà¯nes de son dernier roman. Trois parcours profondément ancrés dans le réel, sur le continent africain, o๠se déroule une bonne partie du livre. Un lieu venu étrangement inspirer l’auteure depuis qu’elle vit à  Berlin, o๠elle a élu domicile avec son mari, l’écrivain Jean-Yves Cendrey, et ses enfants, en 2007. Forte de caractère, précise et réservée, comme son écriture, Marie Ndiaye a réitéré lundi son refus de se laisser enfermer dans des stéréotypes liés à  ses origines. Elle ne souhaite pas devenir porte-parole de minorité, ou écrivaine militante. « Je n’ai pas de réflexion politique très personnelle ou originale, je ne suis pas une penseuse. Un symbole ? Franchement je ne sais pas. Personnellement en tout cas je n’arrive pas à  voir les choses ainsi. Je ne suis représentante de rien », déclarait-elle récemment à  l’AFP. Puissante, résistante, endurante, Marie Ndiaye porte seule le mérite de ce Prix Goncourt. Mais en plein lancement d’un débat sur l’identité française, son exemple n’en demeure pas moins un cas d’école sur les richesses que les immigrants peuvent apporter à  leur pays d’accueil.

Le Mali en Campagne pour sauver la saison touristique 2010

« Notre pays est actuellement victime d’une grande injustice. Certains pays amis, qui nous aident beaucoup ont malheureusement mis Tombouctou dans la zone rouge sur leurs sites web de conseil au voyage. Parce que soit disant qu’il y a une insécurité. Et C’’est un grand préjudice pour une région qui vit à  60% de tourisme et d’artisanat », s’est indigné le ministre N’Diaye Bah. C’’est un manque à  gagner selon les opérateurs économiques qui ont investi dans ce secteur. Sauver la campagne à  tout prix Depuis donc l’alerte faite par les occidentaux, le Mali qui prétend maà®triser la situation au nord, n’a cessé de mener des campagnes de sensibilisation pour rassurer les touristes. C’’est dans ce cadre que 19 promoteurs de tourisme sont arrivés du Canada et des Etats-Unis pour explorer le pays. Ils se rendront dans le grand nord du pays afin de se rassurer qu’il ne plane aucun doute d’insécurité sur les sites touristiques. « A votre retour dans vos pays, vous deviendrez les ambassadeurs de la culture malienne », a lancé le ministre N’Diaye bah à  ses hôtes. Après leurs premières rencontre avec le ministère du tourisme, les opérateurs Canadiens et Américains ont exprimé un début de confiance quand à  la sécurité de la destination touristique du pays. « C’’est à  notre retour de Tombouctou que ne pourrions réellement affirmer ou infirmer si on peut envoyer des visiteurs au nord du pays », a expliqué un opérateur Américain. Lueur d’espoir La présence de ces décideurs du tourisme au Mali, dénote de l’importance que les visiteurs Américains et Canadiens accordent au Mali. Malgré l’alerte lancée par leurs homologues européens, ils ont jugé nécessaire d’explorer le terrain. C’’est dire qu’à  leur retour, des touristes Canadiens et Américains peuvent toujours venir au Mali s’il s’avère que l’insécurité ne pointe vraiment pas à  cet endroit du pays. Le pays serait donc réhabilité comme le souhaite tant Ndiaye Bah le ministre de l’artisanat et du tourisme.

Conseil des Ministres du 21 Octobre 2009

Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 21 octobre 2009 dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba sous la Présidence de son Excellence Monsieur Amadou Toumani TOURE, Président de la République. Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a adopté des projets de textes, entendu diverses communications et procédé à  des nominations. AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES 1 – Sur présentation du Ministre du Travail, de la Fonction Publique et de la Reforme de l’Etat, le Conseil des Ministres a adopté un projet de loi portant principes fondamentaux de la création, de l’organisation et du contrôle des services et organismes publics. Après plus d’une décennie d’application, la loi n° 94-009 du 22 mars 1994 portant principes fondamentaux de la création, de l’organisation et du contrôle des services et organismes publics a révélé certains problèmes liés notamment à  : – la procédure de création des services centraux et des services rattachés au Secrétariat Général du département ou à  une direction nationale ; – la limitation du champ de compétence des inspections aux seuls services du ministère ; – l’imprécision des critères permettant de déterminer le niveau de rattachement de certains services rattachés. Le projet de loi adopté par le Gouvernement vise à  corriger ces insuffisances en procédant à  : – l’assouplissement de la procédure de création des services centraux qui se fera par décret, le recours à  la loi n’étant pas une exigence de la Constitution ; – l’extension des missions de contrôle, d’évaluation et de conseil des inspections ministérielles à  d’autres acteurs intervenant dans le domaine de compétence du ministère ; – la définition de critères permettant de déterminer les niveaux de rattachement des services. Il introduit en outre, dans les critères de choix des personnes appelées à  diriger les services, un lien entre le grade, le niveau de poste occupé et l’expérience professionnelle. Ainsi il est exigé : – au moins dix ans d’expérience professionnelle pour être directeur national, au moins sept ans pour être directeur adjoint et au moins cinq ans pour être chef de division. AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES AU TITRE DU MINISTERE DE l’EMPLOI ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE Le Conseil des Ministres a adopté : 1°) Des projets de décrets relatifs à  l’organisation, aux modalités de fonctionnement et au cadre organique de la Direction Nationale de l’Emploi. 2°) Des projets de décrets relatifs à  l’organisation, aux modalités de fonctionnement et au cadre organique de la Direction Nationale de la Formation Professionnelle. Créées respectivement par les lois n° 02-070 et n° 02-071 du 19 décembre 2002, et organisées par décrets pris en 2003, les Directions Nationales de l’Emploi et de la Formation Professionnelle sont chargées de l’élaboration des éléments de la politique nationale dans les domaines de l’emploi de la formation professionnelle et de la coordination et du contrôle des services et organismes qui concourent à  la mise en œuvre desdites politiques. l’audit organisationnel de ces structures a révélé certaines insuffisances dans leur organisation et leur fonctionnement notamment : – l’absence de prise en charge des fonctions d’accueil et d’orientation des usagers entraà®nant un déficit de communication au niveau des deux directions ; – la prise en charge insuffisante de la fonction « suivi du marché de l’emploi » au niveau de la Direction Nationale de l’Emploi. Au niveau de la Direction Nationale de la Formation Professionnelle, – une organisation structurelle inappropriée ; – l’absence de dispositif permettant de certifier et de valider les acquis de l’expérience ; – l’absence de prise en charge des fonctions de collecte, de traitement et d’analyse des informations permettant le suivi évaluation interne et externe adéquat dans le domaine de la formation professionnelle. 3°) Des projets de décrets relatifs à  la création et au cadre organique des Directions Régionales et des Services subrégionaux de l’Emploi et de la Formation Professionnelle. La Direction Régionale du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle représente depuis 2003, au niveau régional trois directions : la Direction Nationale du Travail, la Direction Nationale de l’Emploi et la Direction Nationale de la Formation Professionnelle. l’audit organisationnel effectué par le Commissariat au Développement Institutionnel a révélé que cette représentation au niveau régional de plusieurs Directions Nationales ne relevant pas du même département ministériel par une seule structure constitue un obstacle au bon fonctionnement du service. Les projets de décrets adoptés par le Gouvernement visent à  corriger cette situation par la création des Directions Régionales et des Services subrégionaux relevant du même département. Ils déterminent un cadre organique adéquat afin de permettre aux Directions Régionales et aux Services Subrégionaux de l’Emploi et de la Formation Professionnelle d’accomplir efficacement leurs missions. AU TITRE DU MINISTERE DU LOGEMENT, DES AFFAIRES FONCIERES ET DE l’URBANISME Le Conseil des Ministres a adopté : 1 – Un projet de décret portant affectation d’une parcelle de terrain au Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. La parcelle, objet du titre foncier n°40884 du Cercle de Kati sise à  Kabala, d’une superficie de 102 hectares 83 ares 89 centiares est affectée au Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. Elle est destinée à  la construction de la Cité universitaire de Kabala. 2 – Un projet de décret portant autorisation et déclaration d’utilité publique les travaux de construction de la Cité universitaire de Kabala dans la Commune rurale de Kalaban-coro, Cercle de Kati. La construction d’une cité universitaire à  Kabala s’inscrit dans le cadre du renforcement des capacités d’hébergement des étudiants, de l’amélioration de leur performance académique et de l’apaisement du climat social au sein de l’espace universitaire. Le présent projet de décret, qui autorise et déclare d’utilité publique les travaux à  exécuter, est adopté pour constater l’intérêt public lié à  l’opération et pour permettre l’expropriation des biens immeubles atteints par lesdits travaux. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES : Le Conseil des Ministres a, au titre du Ministère de l’Equipement et des Transports, procédé aux nominations suivantes : Chef de Cabinet : – Monsieur Modibo BABO, Professeur d’Enseignement Secondaire Directeur de la Cellule de Planification et de Statistique : – Monsieur Aly DIOP, Planificateur AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION INTERNATIONALE Le Conseil des Ministres a examiné une communication relative à  la Note conceptuelle sur la réforme des activités opérationnelles du Système des Nations Unies au Mali. En exécution des directives des Chefs d’Etat et de Gouvernement contenues dans le document final du Sommet du Millénaire tenu à  New York en 2005, il a été mis en place un Groupe de travail en vue de réfléchir sur la cohérence des actions du Système des Nations Unies dans les domaines de développement, de l’aide humanitaire et de l’environnement. Le rapport présenté par ce Groupe a recommandé de remodeler radicalement le Système des Nations Unies dans le domaine opérationnel afin d’optimiser ses potentialités et d’aider les pays à  atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Dans le cadre de la mise en œuvre de ces recommandations, notre pays a mené plusieurs activités dont l’élaboration et la validation d’une Note conceptuelle sur la réforme des Nations Unies au Mali, véritable document de référence du processus « One U.N » au Mali. Cette Note formule d’importantes recommandations dont le respect contribuera à  donner une plus grande efficacité du Système des Nations Unies en matière d’assistance pour le développement. KOULOUBA, LE 21 OCTOBRE 2009 LE SECRETAIRE GENERAL DU GOUVERNEMENT Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Officier de l’Ordre National

« Bougouniéré invite à dîner », une pièce du Kotèba qui invite à la réflexion

Dans « Bougouniéré invite à  dà®ner », on rit beaucoup,mais on réfléchit aussi. La pièce met en scène trois personnages, Bougouniéré,son Mari, Djéliba et ses deux fils…face au quotidien. Djéliba entre le premier en scène avec Mali, son hippopotame chéri,puis vient Bougouniéré, qui prépare un plat de fonio. Surgissent ensuite les fils, Ben Laden, Nyamanto etc…, des noms, affirme Bougouniéré, sensés les protéger. Or tout le problème est là ! Comment s’en sortir sans l’aide des uns des autres. Bougouiéré, elle attend l’aide de sa banque, les fils de leur mère, le père de la providence. Viennent alors l’étranger, et aussi l’homme qui n’y croit plus, toute une galerie de personnages qui donnent vie et corps à  cette nouvelle version de Bougouniéré, au départ intitulée, le  » Retour de Bougouniéré ». Culture de l’aide D’emblée, les dialogues sont truculents, les idées vives mais pas anodines. Il s’agit de dénoncer cette culture de l’assistanat qui caractérise tant l’Afrique d’aujourd »hui, cette main tendue à  l’occident et qui nous enferme. Comme le dit Alioune Ifra Ndiaye, Directeur de l’espace culturel Blonba,  » l’enfant attend toujours de l’aide de la famille, le cousin attend de l’aide de son cousin, l’administration publique attend de l’aide des partenaires. C’est-à -dire qu’il y a une culture d’aide qui s’installe. Faisant en sorte que nous ignorons nous mêmes nos propres moyens, pouvant nous permettre de nous développer. On essaye plus ou moins de dénoncer cette culture de médiocrité ». Le public de la salle du BlonBa a beaucoup apprécié la pièce, et applaudi, cette entrée dynamique et qui raconte une Afrique, qui ne sait parfois plus o๠donner de tête pour s’en sortir financièrement. Les membres du gouvernement, dont le premier ministre, présents ont certainement eu à  réfléchir à  la question de l’aide, eux qui sont les premiers décideurs du Mali et aussi premiers receveurs de ces aides. Tournée scolaire pour Bougouniéré La pièce elle a été vue au moins 150 fois, dans l’espace francophone et nominée au Grand Prix du Théâtre d’Afrique Francophone, dans six catégories, celle du meilleur auteur, dumeilleur comédien masculin, meilleur comédien féminin, meilleur spectacle de recherche… Une joie pour Alioune Ifra Ndiaye, coauteur de la pièce:  » C’’est un plaisir pour nous, parce que ça fait quand même quelques années que la pièce tourne. On est à  plus de 150 représentations. Parmi les acteurs nous avons : Djara Sanogo plus connu sous le pseudo de Bougougnéré. C’’est d’ailleurs le personnage qu’on a récupéré pour écrire la nouvelle pièce. Il y a également Michel Sangaré qui est très connu et le rappeur King, qu’on a reconverti en comédien ». Bougouniéré continue sa tournée et grâce à  l’aide du Premier Ministre, la pièce sera jouée dans une trentaine de lycées de la capitale et des régions afin de toucher le plus grand nombre. La soirée a été belle au Blonba ce vendredi, pour la réouverture de la saison 2010, avec en perspectives de beaux spectacles d’humour, de théâtre, mais aussi de musique. Sont prévus le Kotèba Club chaque vendredi, et le 4 décembre, l’humouriste Nigérien Mamame, dont le sourire s’entend chaque matin sur les ondes de la radio RFI, viendra égayer et secouer le public Bamakois. A suivre…

SITOUR 2009 : pour la promotion du tourisme saharien

Le sahara à  l’honneur Cette zone été choisie, afin de mieux faire ressortir ses atouts selon le ministre. D’oà¹, le choix du thème « la promotion du tourisme saharien. ». Le ministre signale que le Sahara est le plus grand désert du monde, avec une extension de plus de 8 millions de km2. « Il couvre plus des 2/3 du Mali mais, n’est pas sans vie. », précisera-t-il. Cette immensité désertique est peuplée par des hommes et des femmes possédant un riche patrimoine culturel, notamment, ses paysages de dunes de sable, ses massifs et ses ergs et ses oasis qui sont de véritables merveilles. Le Nord du mali est une zone relativement riche en manifestations culturelles organisées chaque année : Le festival du désert à  Essakane, celui d’Essouk, le Tamadacht à  Andéraboukane. Sans oublier les célèbres sites touristiques de Gao et Tombouctou. Tout ceci permet selon le ministre, de mettre en marché, des circuits touristiques de très grande qualité. Impact de la crise économique sur le secteur touristique La récente crise économique a entraà®né une chute de la fréquentation globale au niveau mondial. Mais, la baisse de la fréquentation touristique a été faible au Mali (moins de 2,5%), qu’au niveau international (plus de 7%). Néanmoins, selon le ministre N’diaye Bah, les conditions du marché commencent à  indiquer de solides perspectives de reprise en 2010. Le premier ministre Modibo Sidibé, s’est réjoui de la dimension sous régionale de la 2e édition du SITOUR. Il pense que nous avons de très bons produits touristiques qui sont, de véritables moyens de croissance et de développement. Estimant par ailleurs que des thématiques sur le tourisme saharien doivent être soutenues. « Je crois que le SITOUR a permis de consolider notre présence dans un certain nombre de secteurs touristiques. On s’attend à  une reprise du tourisme. Nous devons donc être prêts avec des produits. Que ces produits soient connus. » La menace du Nord Mali Questionné sur l’état du nord Mali, considéré comme une zone d’insécurité par la communauté internationale, le premier ministre déclare que le nord du pays, est une zone verte. Beaucoup d’activités s’y déploient en terme de richesses économiques et culturelles avec les festivals. Les touristes peuvent donc venir dans un cadre sûr. La ministre du tourisme du Niger se dit honorée de l’invitation du Mali. Les deux pays partagent des valeurs et des traditions. Elle affirme que le tourisme est en pleine expansion malgré la crise. C’’est un secteur générateur de ressources, d’emplois, donc, de développement. « Le Niger s’inspire de l’expérience du Mali en matière touristique. » Plus de 300 exposants présents Le salon 2009 enregistre lenvirons 70 stands et plus de 300 participants nationaux et étrangers. Des produits artisanaux jonchent les alentours de nombreux stands. On y trouve des objets en cuirs comme des sacs, males, chaussures, portefeuille, tableaux… fabriqués au Niger, au Mali, en Mauritanie. Egalement des masques béninois, des tenues sénégalaises. Les compagnies de voyages ne sont pas en reste du salon. Air Mauritanie, air Sénégal, air Mali, Go voyages sont de la fête. Le SITOUR est une vitrine qui vise à  faire connaà®tre et apprécier les produits touristiques Maliens. C’’est l’occasion pour les professionnels du secteur, de présenter aux visiteurs, les activités réalisées et vendre aussi, l’image du pays au-delà  des frontières.

Rencontre avec Alioune Ifra N’diaye : « Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années »

Il a fait des études de cinéma à  l’université de Montréal (Canada), avant de revenir boucler des études d’histoire et de géographie à  l’école normale supérieure (ENSUP) de Bamako. Il ira ensuite parfaire les techniques de réalisation en audiovisuel en France. Alioune décroche un DEA en ingénierie culturelle et un DESS en économie de la télévision. En 2004, il reprendra la structure BlonBa avec l’écrivain français Jean – Louis Savaux pour un réaménagement en profondeur. C’’est donc un expert de la production et de la réalisation qui ouvre son C’œur à  JournalduMali.com JournalduMali.com : Qu’est-ce qui t’a motivé à  venir t’installer au Mali ? Alioune Ifra N’diaye : Lorsque J’ai terminé mes études en 2001, je suis rentré au Mali parce que J’avais déjà  une assise. Lorsque J’étais encore étudiant à  l’ENSup, J’étais déjà  à  l’ORTM comme stagiaire réalisateur. J’ai acquis une certaine expérience depuis ce temps là . Je savais à  peu près comment fonctionnait la profession à  la fin de mes études en 2002. J’ai donc préféré venir faire partager mon expérience avec mes compatriotes au pays. A mon retour, J’ai repris à  l’ORTM. Avant de m’assumer en tant qu’indépendant. J’ai pris le risque de reprendre BlonBa, qui existait déjà  structurellement. Et je ne le regrette pas du tout. Journaldumali.com : Est-ce que tu es fier de la structure BlonBa aujourd’hui ? Alioune Ifra N’diaye : Fier C’’est trop dire. Mais je pense quand même que les choses se mettent en place. On est reconnu et ça nous fait plaisir. Mais maintenant, le reste est de pouvoir faire de telle sorte que je puisse partager ce qui est entrain d’être créee petit à  petit au sein du studio BlonBa. Voilà  ce que je trouve génial dans l’affaire. Journaldumali.com : comment fonctionne la structure Blonba ? Alioune Ifra N’diaye : C’’est une entreprise privée qui fonctionne avec une économie mixte. Il y a un aspect ‘économie de subvention’ et, un aspect ‘économie de marché’. On essaye de les coupler pour pouvoir faire face à  nos charges. Nous avons une trentaine de salariés et essayons de fonctionner normalement comme une entreprise privée. Mais, on est avant tout, une agence culturelle. Et qui dit agence culturelle, dit subventions. Journaldumali.com : Quel genre de prestations propose l’espace culturel Blonba ? Alioune Ifra N’diaye : Nous faisons beaucoup de productions. On fait entre autre ‘’Magnamaga », une émission biennale de téléréalité qui met en compétition, de jeunes couples fiancés, sur l’ORTM. Et la 2e édition débute en 2010. C’’est nous qui avons fait la première édition de Case Sanga sur Africable. Je n’oublie pas notre émission phare ‘’A nous la citoyenneté » tous les samedi et jeudi sur l’ORTM. Pour finir, nous avons enclenché un nouveau concept qui s’appelle ‘’Citoyen nous sommes », dont la première diffusion est prévu ce jeudi sur l’ORTM. Journaldumali.com : La salle fait combien de places ? Alioune Ifra N’diaye : Ca dépend de la manifestation qu’on reçoit et de la configuration qu’on en fait. C’’est de 200 à  700 places. Plusieurs activités s’y passent : Les concerts, les dà®ners de mariages, les baptêmes. C’’est aussi un night-club ouvert tous les week-ends. Journaldumali.com : Comment se passe le partenariat avec l’ORTM ? Alioune Ifra N’diaye : Bien. Nous avons une série d’émissions en cours qui à  mon avis, si on arrive à  créer un partenariat plus structurel avec la chaà®ne nationale, pourra être développée dans les jours et les années à  venir. Journaldumali.com : Blonba fait-elle de la production d’artistes ? Alioune Ifra N’diaye : Non. A chacun son boulot. Nous sommes bien entendu dans l’ingénierie culturelle mais, notre rôle, C’’est la création. Moi-même étant créateur, je peux aider un artiste à  faire de la création lorsqu’il me le demande. Mais ça se limite à  ça. Blonba n’a pas les moyens de faire une multitude de choses en même temps. Nous ne pouvons donc pas produire les artistes. Les moyens dont nous disposons, sont utilisés pour créer nos réalisations. Journaldumali.com : Qu’est-ce qui est prévu pour la réouverture du BlonBa ce vendredi ? Alioune Ifra N’diaye : Nous organisons une opération de relations publiques autour de notre avant-dernier spectacle ‘’Bougougnéré invite à  dà®ner », dont je suis coauteur avec mon ami et écrivain français Jean-Louis Savaux. Il sera donc présenté au grand public ce vendredi. Nous aurons l’honneur d’accueillir le premier ministre Modibo Sidibé et quelques autres ministres. Ce sera également la première fois que BlonBa va préparer une saison culturelle. Journaldumali.com : Quels seront les must de cette saison 2009/2010 ? Alioune Ifra N’diaye : Nous avons prévu de structurer notre saison autour du vendredi soir. C’est-à -dire que chaque vendredi soir, on propose un spectacle vivant au public bamakois. Et le samedi soir, ce sera un peu du divertissement dans la discothèque qui sera axé autour de l’espace scolaire et universitaire, et le vidéo-jokey, c’est-à -dire le mixage vidéo. Journaldumali.com : De quoi parle votre spectacle ‘’Bougougnéré invite à  dà®ner » ? Quels sont les acteurs qui interviennent et quel est votre sentiment face à  la nomination de la pièce au grand prix Afrique terre francophone ? Alioune Ifra N’diaye : Dans cette pièce, nous essayons par une situation cocasse, de dénoncer cette culture d’assistanat qui s’installe dans nos pays. C’est-à -dire qu’on attend toujours de l’aide d’autrui. l’enfant attend toujours de l’aide de la famille, le cousin attend de l’aide de son cousin, l’administration publique attend de l’aide des partenaires. C’est-à -dire qu’il y a une culture d’aide qui s’installe. Faisant en sorte que nous ignorons nous mêmes nos propres moyens, pouvant nous permettre de nous développer. On essaye plus ou moins de dénoncer cette culture de médiocrité. La pièce a été nominée 6 fois en effet, dans les catégories meilleur auteur, meilleur comédien masculin, meilleur comédien féminin, meilleur spectacle de recherche… C’’est un plaisir pour nous, parce que ça fait quand même quelques années que la pièce tourne. On est à  plus de 150 représentations. Parmi les acteurs nous avons : Djara Sanogo plus connu sous le pseudo de Bougougnéré. C’’est d’ailleurs le personnage qu’on a récupéré pour écrire la nouvelle pièce. Il y a également Michel Sangaré qui est très connu et le rappeur King, qu’on a reconverti en comédien.

SITOUR 2009 : le ministre N’Diaye Bah lève le voile sur la 2è édition

En raison de la qualité des ressources disponibles, le Gouvernement, depuis ces dernières années, s’est engagé dans le développement du tourisme. « Sa détermination a incité des partenaires auparavant réticents comme la Banque Mondiale, à  l’accompagner pour permettre au tourisme de jouer tout son rôle dans l’essor du Mali » a laissé entendre le ministre Bah, dans son propos liminaire. Le Sitour, première manifestation touristique au Mali Première manifestation touristique du Mali à  vocation sous-régionale, le SITOUR de Bamako est un rassemblement des tours opérateurs européens, des agences de voyages et des structures de gestion du patrimoine culturel et naturel, des établissements hôteliers…dont les actions concourent à  la promotion des destinations touristiques des pays de l’Afrique de l’Ouest. l’objectif global recherché par le SITOUR de Bamako est de mettre en évidence les fortes potentialités touristiques du Mali et des pays, afin d’assurer une meilleure visibilité de leurs produits touristiques. l’impact est que l’initiative est de nature à  stimuler la demande touristique. Ainsi, pour cette édition, les participants se réuniront autour du thème : « le Sahara ». Le Sahara, thème de la 2è édition A en croire les organisateurs, cette deuxième édition se proposera d’offrir aux professionnels du tourisme un marché d’échanges et de promotion de leurs évènement de grande audience. Toutefois, elle entend présenter aux Tours Opérateurs, le potentiel touristique de la sous région (notamment malien), développer chez les acteurs une véritable synergie afin de mieux rentabiliser le secteur touristique ouest africain. Ce salon, a ajouté le ministre, sera également une tribune ou seront produites des animations artistique et culturelles. Des défilés de mode également y seront développés. Au menu, des ateliers se tiendront autour des thèmes tel que : « Tourismes et développement durable », et les « facilitations touristiques dans l’espace UEMOA ». L’essor du tourisme Malien Malgré la crise financière, le tourisme malien connaà®t depuis 2002 un essor considérable. Ce qui fait que le nombre d’hôtels a plus que doublé (de 218 à  514 unités entre 2002 et 2008), le montant cumulé des investissements est estimé à  près de 57 milliards de FCFA contre moins de 25 milliards de nos francs pour la période 1960-2002. Promotion de la Destination Mali Pour le Ministre, parmi les axes stratégiques qui ont permis d’atteindre ces résultats, figure en bonne place la promotion de la « Destination Mali ». Ainsi, l’organisation du premier SITOUR de Bamako (17-19 octobre 2008) s’est inscrite dans cette démarche. Notons que, dans cette perspective, les plans d’actions proposés dans le domaine de la promotion incitent à  des changements notoires aux pratiques habituelles. Il s’agit de coupler les activités menées en dehors du Mali, sur les salons et foires touristiques internationaux avec celles de proximité qui permettent au Tours Opérateurs et autres visiteurs de découvrir les multiples facettes du riche patrimoine malien, et en même temps susciter l’intérêt des nationaux aux faits touristiques. Cette nouvelle stratégie de promotion sera au C’œur de la stratégie global du développement touristique au Mali. Notons que l’artisanat Malien sera au coeur de Madrid, la capitale espagnole du 6 au 10 octobre 2009; Plus de 400 participants Signalons que ce 1er SITOUR a regroupé environ 400 participants venus du Mali et de 8 autres pays africains avec environ 20 000 visiteurs. Des expositions, ateliers, animations artistiques et culturelles couronneront cette 2ème édition