Ramadan 2010 : éviter la flambée du prix du sucre.

Cette année, le gouvernement a pris des dispositions pour éviter la hausse.. Le gouvernement malien s’attèle à  la mise en place du dispositif d’approvisionnement du marché pour éviter toute pénurie, source de flambée des prix. Devenue une tradition au Mali, le prix des produits de première nécessité connait une hausse vertigineuse pendant le mois sacré du ramadan. Exceptionnellement, cette année , les prix des produits seraient revus à  la baisse grâce à  la volonté politique du gouvernement, à  travers le ministère de l’industrie, des investissement et du commerce. Un mois béni pour les commerçants Le mois de ramadan arrive tout doucement. Mois béni de Dieu Tout puissant, C’’est aussi le moment pour le musulman d’appliquer l’un des cinq piliers de l’islam, qui est le jeûne. Les 30 jours de ce mois sacré sont consacrés par le musulman, au jeûne et à  la prière afin d’avoir la clémence et la grâce du bon Dieu, le Miséricordieux. C’’est le lieu pour les musulmans de se débarrasser des péchés et des fautes commises et s’adonner à  l’adoration de Dieu. Ce mois sacré est en passe de devenir le mois favori des commerçants maliens. Ils mettent tout en œuvre pour créer des pénuries autour du sucre ou du lait à  l’approche de carême pour faire des profits en terme de bénéfice, en stockant les marchandises pour ensuite les revendre au double, sinon au triple du prix qu’ils fixent eux-mêmes, et sous le regard impuissant des consommateurs qui n’ont d’autres choix que de s’en remettre à  Dieu. Et pourtant à  l’approche du Ramadan, le musulman doit être juste, sensible, solidaire envers son prochain et éviter les pratiques malhonnêtes. Cette année, le gouvernement du Mali prend des mesures contre ces musulmans commerçants. Un important stock de sucre emmagasiné à  NSukala S A. Un important stock emmagasiné à  l’entreprise Sukala SA, sera mis sur le marché. Le week-end dernier, le ministre de l’Industrie, Ahmadou Abdoulaye Diallo, a profité de l’inauguration de la Direction régionale des industries de Ségou, pour se rendre dans les deux sucreries de Séribala et de Dougabougou. l’objet de cette visite du ministre était de voir de ses propres yeux les stocks de sucre. Il a constaté la disponibilité des 12 000 tonnes auprès des deux unités qui ont une capacité totale annuelle de 36 000 tonnes. Ainsi, cette importante quantité, qui doit couvrir les besoins du pays pendant au moins un mois, sera injectée sur le marché à  compter du 2 août prochain, soit quelques jours avant le début du mois de ramadan vers la mi-août. C’’est donc un peu moins de 13 000 tonnes qui viendront s’ajouter au stock déjà  disponible sur le marché et dans les magasins de certains gros importateurs qui seront associés à  l’opération. Avec ce stock logiquement, il ne devrait pas y avoir de ruptures du sucre sur le marché. Pendant le mois de carême, le prix qui varie actuellement entre 500 et 600 FCFA suivant les localités, ne doit pas connaà®tre une augmentation.

Produits de base : les prix en hausse à la veille du Ramadan

Face à  la hausse généralisée des prix des denrées de première nécessité, les autorités n’ont pas respecté la tradition. En effet, elles accordent d’habitude des exonérations aux opérateurs céréaliers de la place afin que ces derniers rendent les prix abordables aux consommateurs surtout en période de Ramadan. Cette situation handicape le pouvoir d’achat des consommateurs. Les exonérations accordées aux commerçants n’ont jamais arrangé totalement la situation face à  la hausse des prix. Mais elles contribuent un tant soit peu à  faire fléchir les coûts sur le consommateur. Des prix exorbitants sur le marché Déjà  on assiste sur les différents marchés de la capitale à  une légère hausse des prix des denrées de première nécessité.Au marché de Badalabougou par exemple, le prix du kg de riz importé est passé de 300 F CFA à  325F CFA, tandis que celui du mil oscille entre 200F CFA et 275F CFA. Pour le sucre, dont le prix a également augmenté, il se vend à  500F CFA le Kg. En commune VI, précisément à  Yirimadio, le kilo du sucre est cédé à  550 F CFA. La farine de blé a aussi connu une légère augmentation. Au marché, le demi kilo de farine de blé varie entre 375 et 400 F CFA. En général, on remarque que seul le prix du riz connaà®t une stabilité relative, car le kg oscille entre 375 F CFA pour le « gambiaka » et 325 F CFA pour le riz importé. Quand le ramadan entre dans la danse Dans notre pays, le ramadan est considéré comme un mois coûteux, à  bien des égards. Il constitue par excellence une période à  dure épreuve pour les chefs de famille, avec à  la clé des dépenses astronomiques. Et C’’est le moment visé par certains opérateurs céréaliers pour faire du bénéfice sur le dos des consommateurs. La conjoncture actuelle de la hausse des prix, se trouve aussi exacerbée par la période de soudure. Cependant, les banques de céréales s’avèrent être une alternative heureuse, car elles offrent les céréales à  des prix qui défient largement ceux du marché. Mais force est de constater qu’elles sont pratiquement insignifiantes car insuffisantes. En effet, face à  une demande de plus en plus forte des consommateurs, les banques ne couvrent même pas 2% des besoins des consommateurs.