Hillary Nelson, une volontaire dans l’agriculture…

Hillary Nelson est américaine. Elle a prêté serment le 12 décembre avec cinq autres nouveaux volontaires au Mali, à  la résidence du Chargé d’Affaires de l’Ambassade des USA au Mali. A cause de l’épidémie d’Ebola, la jeune américaine nous explique qu’au lieu de rentrer aux Etats-Unis, elle a choisi de venir poursuivre son programme de volontariat au Mali. Journaldumali.com : Après la Guinée, pourquoi le Mali ? Hillary Nelson : : C’est simple, je n’avais pas du tout envie de quitter l’Afrique. A cause de l’épidémie d’Ebola, nous avons dû être évacué de Mamou, o๠je travaillais dans l’agroforesterie, avec un groupement de femmes. J’adorais ce pays, j’y avais des amis et c’a été une vraie peine de quitter la Guinée. Je crois qu’au Mali, ici la fièvre Ebola a plutôt été bien contrôlée et contrairement à  la Guinée, o๠l’épidémie est plus grave, il n’y a aucune raison d’avoir peur ou de céder à  la psychose. Quel va être ta zone d’intervention au Mali ? Je vais aller dans la zone de Bougouni, et je vais surtout travailler dans les questions de développement communautaire. Je vais aussi m’impliquer à  aider une coopérative agricole de femmes dans la transformation de produits agricoles tels que le fonio ou les mangues séchées et dans le but d’exporter ce sproduits. Je vais leur montrer comment valoriser ce sproduits, les commercialiser, et faire du marketing autour ! Quel est ton parcours académique vers le volontariat L’Afrique m’a toujours intéressé et c’est après un séjour de quelques mois en France o๠j’ai rencontré beaucoup d’Africains, que cela m’a donné envie d’aller en Afrique. D’un autre côté, j’aime beaucoup l’agriculture et c’est pourquoi je me suis spécialisée dans ce domaine en particulier. Mais à  l’Université, j’ai étudié la politique, une science qui permett de comprendre le fonctionnement des sociétés, ensuite, j’ai viré vers l’Agriculture.

Farewell Madiba !

Mandela vivant ou Mandale mort, la légende vivra !, commente un journaliste à  l’occasion de la cérémonie d’hommage dédiée à  Nelson Mandela, ce 10 décembre 2013, à  Soweto, une date qui célèbre la journée internationale des droits de l’homme. Le calendrier ne pouvait mieux tomber, avant que la dépouille de Nelson Mandela ne soit inhumée pour toujours à  Qunu dans la province du Cap Est o๠il a grandi : « Le combat de Nelson a permis d’apporter une lumière à  ces millions de sud africains qui souffraient de l’apartheid »,a rappelé Cyril Ramakosa, maà®tre de cérémonie et figure phare de l’ANC. Suivront les hommages des représentants des trois religions. Une cérémonie œcuménique pleine de sens et d’émotions dans ce stade Soccer City de Soweto, qui rassemble jusqu’ à  60 000 personnes. Le monde entier dit adieu à  Madiba A cet hommage sont présents tout le clan Madiba. Ses deux dernières épouses, Winnie et Graça Machel, entourées des enfants, petits enfants et arrières petits enfants de Nelson Mandela, dont Mandla, Makaziwe, Zenani, et Zindzi Mandela, quatre de ses héritiers… Un clan réuni autour de Graça, la dernière épouse et qui aura consolidé la famille, après de nombreuses querelles de successions et d’héritage. Dans les loges officielles, plusieurs chefs d’Etat ont fait le déplacement et des personnalités comme le Premier ministre britannique David Cameron, la présidente de la Commission de l’Union Africaine Nkosazana Dlamini Zuma, le président français François Hollande et son prédécesseur Nicolas Sarkozy, mais aussi l’ancien chanteur des U2 Bono, le milliardaire Patrice Motsepe, etC’…. Le Secrétaire Général des Nations Unies, Ban Ki Moon a rendu hommage à  Nelson Mandela, à  ses deux épouses et a rappelé combien son héritage allait inspirer des milliers de sud africains : « Nous avons perdu un héros, un père, un grand ami, un grand mentor. Il était l’un des grands leaders de notre temps mais aussi un exemple, celui qui nous a appris à  nous sacrifier pour les autres et leur liberté, l’égalité, la démocratie et la justice. Sa compassion s’est exprimée à  travers des systèmes injustes, et nous a montré le pouvoir du pardon et de la réconciliation, le véritable sens de la paix… » Tout au long de cet hommage, de nombreux chefs d’Etats prendront la parole dont Dilma Roussef, Barack Obama,Pranab Mukerjee etc…

Va Mandela ! (Hommage)

En vérité, jamais assez, notre monde ne lui rendra hommage. Jamais assez nous ne finirons le fascinant livre de sa vie. Jamais assez nous ne pourrons parler de lui, en bien. Ecrivons, parlons, jusqu’à  la fin des temps, il restera toujours à  dire, tant l’homme était, à  défaut de trouver mieux, disons vaste. Et digne d’éloges. Nelson Mandela parti, C’’est l’Afrique qui perd le plus solide de ses repères, C’’est le monde qui perd un symbole et l’humanité, une référence, un pont… De sa vie riche et pleinement vécue au service de l’humain, nous pourrions retenir au moins trois leçons. Du pouvoir, il a juste exercé ce qu’il fallait pour tracer une voie, désigner une trajectoire, bref, nous éclairer et nous guider, comme il se doit. Espérons qu’au-delà  de son pays, ses multiples « successeurs » tapis dans les palais dorés aux quatre coins de l’Afrique, si prompts à  lui rendre hommage, retiendront cette leçon et iront s’inspirer à  sa source. J’en doute. Mais C’’est un vœu que nous pouvons formuler à  l’endroit de nos dirigeants De la grandeur et de la puissance, que lui conféraient son statut, son combat, son abnégation pour un idéal, il a juste usé pour dire « non » à  l’injustice, non à  l’innommable, non au sectarisme pour embrasser l’humanité dans sa diversité, se faire l’ambassadeur d’un humanisme pur. Sans arrière-pensée aucune, ni agenda caché. Avec lui, il n y eut pas de « décadence » parce que, justement, il a su rester humble dans la grandeur, humain dans la puissance et ce, jusqu’au au summum de la gloire. Lorsque le monde entier l’adulait. Son exemple saura-t-il nous inspirer pour que nous retenions de lui cette belle leçon de vie ? De la célébrité, il a juste démontré qu’on pouvait bien s’en servir autrement, pour étancher la soif de justice sociale, contribuer à  soigner de petits enfants malades. Son rapport à  la célébrité, ce fut aussi et surtout, cette capacité phénoménale – presqu’inimaginable à  notre époque si « bling-bling » – de toujours rester lui-même. Egal à  lui-même, on irait jusqu’à  dire plus sévère avec lui-même qu’avec les autres. Et C’’est en cela, justement que se mesure la grandeur de l’homme ! Au-delà  de ces trois petites leçons – on pourrait en citer des dizaines d’autres – lui qui n’a pas été si gâté par la vie, nous laisse pleins de cadeaux. Un héritage si lourd qu’il sera impossible de le porter. Pour l’Afrique et pour le monde. Alors, comment au-delà  des éditoriaux, des déclarations, des messages et des minutes de silence, redonner vie et sens à  notre monde, comme l’a si bien fait Mandela de son vivant. Car C’’est cela le véritable héritage qu’il nous laisse : et le véritable défi pour nous. « En chacun de nous, il y a un peu de Mandela », a écrit une amie ? Je crois qu’elle a raison. Mais le drame est que seuls très peu d’entre nous, pour ne pas dire une infime partie d’entre nous, sommes capables de mettre en lumière cette part de Mandela, cette petite étincelle qui, une fois allumée, est porteuse de changement. Cette flamme insaisissable qui nous permet de rester fidèles à  un engagement, cette flamme qui nous porte sur les champs de batailles pour embrasser les grandes causes, les causes justes, cette détermination qui nous fait transcender les petitesses humaines, ce sens inégalé de la justice qui nous fait préférer l’intérêt de tous au nôtre propre. Un grand défi pour nous tous. O๠que nous soyons! Il ne s’agit pas d’élucubrations philosophiques, il s’agit de réflexions sur notre vie d’humains. Comme Mandela nous y invite, nous y invitera toujours. A mon sens, on ne devrait point écrire sur sa tombe « ci-git Mandela ». Lui ne git nulle part. Par sa mémoire et par son combat, il restera le pèlerin de la paix et de la tolérance qu’il a toujours été. Toujours en partance. Toujours attendu. Le combattant de la justice et de la liberté qu’il n’a jamais cessé d’être. Toujours présent à  l’appel des causes justes, des causes vraies. Face aux tribulations et aux petites méchancetés de la vie, nous pourrons toujours faire appel à  lui. Lui qui sut rester digne dans la douleur et stoà¯que dans la souffrance. Lui qui sut rester debout devant la machine oppressive et le système inique de l’apartheid, et surtout, lui qui sut rester insensible aux folies et aux lambris dorés des pouvoirs, de tous les pouvoirs. Vas Mandela ! Tu le mérites. *Hamadou Tidioane SY, journaliste sénégalais et fondateur d’Ouestafnews, reconnu Innovateur social dans le domaine de l’Information et du Savoir par les fondations Ashoka

Il y’a un peu de Nelson Mandela en chacun de nous…

Après de longs mois de souffrance, Nelson Mandela, le père de la Nation Arc-en-ciel, vient de tirer sa révérence sur ce monde. Le monde perd une légende du combat pour l’égalité des races… Nelson Mandela, c’est ce héros pour beaucoup. Barack Obama l’a dit :  » Le monde perd l’un des ses hommes les plus influents, les plus courageux et profondément bons ». Un homme d’un grand charisme. Pourquoi aimons nous tant Nelson Mandela, c’est parce qu’il est de ces êtres rares, qui nous tirent vers le haut, force le respect, et impose une humilité à  toutes épreuves. Mais assez de superlatifs, Nelson c’était cet homme pour qui l’égalité était une vertu. De sang royal, ses ascendances xhosa, n’ont jamais influé ou perverti son combat politique dans le mauvais sens, plutôt, elles ont instillé en lui une forte conviction qui a guidé les pas de ce prince, destiné à  libérer l’Afrique du Sud de ses chaà®nes. C’’est donc toute la nation Arc-en-ciel qui est en deuil et pleure la mort de Nelson Rohlilala Mandela parti à  95 ans. Les prières, les oraisons funèbres vont à  présent débuter de Johannesburg, à  Durban, à  Pretoria, Soweto et toutes les villes de l’Afrique du Sud. Nelson Mandela est désormais en paix. Je ne peux m’empêcher de penser à  ce visage de sage, cette sérénité en toutes circonstances, car Nelson Mandela, à  l’instar de Ghandi, de Martin Luther King, du Dalai Lama, d’Aung San Suu Kyi était de ces leaders non violents, pacifistes et qui luttaient avec détermination pour une cause. Celle de la justice et de l’égalité entre races. Non violence, dans un pays o๠la violence est latente, le vide que laisse Madiba face à  des milliers de sud africains désormais orphelins, sera immense à  combler. «Â  Nelson était le consensus entre races et peuples de cette nation, o๠la suprématie blanche a dominé pendant des décennies », affirme ce blanc sud africain, ému. Comment résumer cet homme ? Cet héritage immense comme l’océan au large de Robben Island o๠de sa cellule, Nelson Mandela aura enduré la solitude, l’angoisse, avec détermination. Avec les mots et les citations pour compagnons. l’ANC son parti perd l’un de ses hérauts. Sa famille, pleure son patriarche, et ses petits enfants un grand père unique. Winnie, Graça pleurent elles aussi. Et avec elles, le reste du monde. l’émotion est grande ce vendredi , après l’annonce de la mort de Madiba. Et nous ne pouvons que murmurer, Dors en Paix Mandela ! Xhosi sikelele Africa…

Nelson Mandela est mort

Nelson Mandela « s’est éteint », a déclaré Jacob Zuma, avant de rendre un long hommage à  l’ancien président sud-africain. « Notre cher Madiba aura des funérailles d’Etat », a-t-il ajouté, annonçant que les drapeaux seraient en berne à  partir de vendredi et jusqu’aux obsèques. Hospitalisé le 8 juin, le héros de la lutte contre l’apartheid Nelson Mandela était rentré chez lui le 1er septembre. Il avait fêté ses 95 ans le 18 juillet. Mais il enchaà®nait depuis deux ans et demi les infections pulmonaires qui lui ont imposé quatre hospitalisations successives depuis décembre 2012. Prix Nobel de la paix Considéré comme le père de la jeune démocratie multiraciale sud-africaine, Mandela symbolise l’obtention pour la première fois du droit de vote pour la majorité noire en 1994 et la fin des souffrances endurées durant le régime raciste de l’apartheid. Les problèmes pulmonaires de Nelson Mandela sont probablement liées aux séquelles d’une tuberculose contractée pendant son séjour sur l’à®le-prison de Robben Island, au large du Cap, o๠il a passé dix-huit de ses vingt-sept années de détention dans les geôles de l’apartheid. Libéré en 1990, il a reçu en 1993 le prix Nobel de la paix – conjointement avec le dernier président du régime de l’apartheid, Frederik de Klerk – pour avoir éviter une guerre civile que beaucoup disaient inévitable. Dirigeant de consensus de 1994 à  1999, Mandela a su gagner le coeur de la minorité blanche dont il avait combattu le pouvoir et la brutalité. L’un de ses plus beaux gestes de réconciliation remonte au 24 juin 1995, il y a exactement dix-huit ans: ce jour-là , l’équipe de rugby des Springboks, longtemps symbole du pouvoir blanc, remportait la coupe du monde à  Johannesburg. Et Nelson Mandela, vêtu du maillot de l’équipe, remettait lui-même le trophée au capitaine. Cet épisode a été immortalisé dans le film de Clint Eastwood « Invictus ».

L’héritage de Nelson Mandela…en citations

Madiba passe sans doute ses dernières heures à  l’hôpital mais ce 18 juillet, le monde entier lui rend hommage. Des milliers de sud africains prient pour le héros de la lutte anti apartheid. L’Afrique du Sud est aujourd’hui devenue la nation Arc-en-ciel. Blancs, noirs, métisses reconnaissent la valeur de Nelson Mandela. Pour d’autres, il est la figure du consensus, celui qui apaise, qui contient les velléités identitaires, et calme les tensions intercommunautaires. S’il faut retenir quelque chose de cet homme, ce sont bien ces citations pleines de sagesses. Au sujet de la liberté Au sujet de son prénom Rolihlahla, qui signifie en xhosa «tirer la branche d’un arbre» à€ propos de son destin au sein de la famille royale Thembu de l’ethnie xhosa à€ propos de l’engagement politique. Il a hésité pendant un bon moment avec de se lancer dans l’aventure. Ses rencontres avec des étudiants de l’Université de Fort Hare et avec son mentor, Walter Sisulu, ont eu raison de ses hésitations. Au sujet de ses nombreuses arrestations attribuables à  son engagement au sein du Congrès national africain. Celui-ci a été interdit de 1960 à  1990. Déclaration de M. Mandela datant de 1962, au terme duquel il a été reconnu coupable d’avoir organisé une grève illégale et d’avoir quitté illégalement le pays Déclaration de M. Mandela pendant le procès de Riviona, au cours duquel il a été condamné à  la prison à  perpétuité à€ propos de la possibilité d’être condamné à  mort par les tribunaux sud-africain à€ propos des communications avec sa famille à  son arrivée à  la prison Robben Island. En tant que prisonnier politique, il était considéré dangereux et n’avait droit qu’à  une visite de 30 minutes par année et il ne pouvait écrire et recevoir qu’une lettre à  tous les six mois Dans une lettre à  Hilda Bernstein, écrite en 1985, pendant le séjour en prison de Nelson Mandela à€ propos des hommes politiques à€ propos de l’arrivée au pouvoir du premier gouvernement non racial à  la tête de l’Afrique du Sud, après la fin de l’apartheid. Nelson Mandela est alors élu président d’Afrique du Sud [i «En 1994, [les] avaleurs de feu qui avaient maà®trisé l’art de la résistance et qui avaient œuvré sans repos à  la destruction totale de la suprématie blanche, sans aucune pratique ni expérience de la gouvernance, se virent confier la tâche grandiose de gouverner le pays le plus avancé et le plus riche du continent africain.» ] à‰crits datant de 1998, année o๠il s’est retiré de la politique

Le monde prie pour Mandela

On craint le pire. Depuis que sa santé a commencé à  décliner, c’est la première fois que les nouvelles sont aussi mauvaises. Depuis 24 heures, Nelson Mandela est «dans un état critique». Alors que la communication passait au compte-gouttes en ce qui concerne la santé du père de l’Afrique du Sud, Jacob Zuma, le président du pays, a fait part de l’évolution de la situation, lors d’une rencontre avec la presse étrangère lundi. La santé de l’ancien président sud-africain, hospitalisé depuis seize jours pour une infection pulmonaire à  l’âge de 94 ans, s’est dégradée au cours des dernières vingt-quatre heures. «Les médecins font tout leur possible pour assurer son bien-être et son confort», a précisé le président sud-africain, avant de souligner qu’il ne pouvait pas donner davantage de détails. La veille au soir, la présidence avait déjà  appelé «la nation et le monde à  prier pour lui». «Les médecins font tout leur possible pour que son état s’améliore et font en sorte que Madiba (le nom de clan de Mandela, NDLR) soit bien traité et qu’il soit bien. Il est entre de bonnes mains», a déclaré Jacob Zuma. Sur les réseaux sociaux, les messages de vœux pour Mandela se multiplient. « Mandela, on prie pour toi », « Praying for Mandela », « N’oublions pas Madiba » peut-on lire sur de nombreuses pages facebook. Des milliers d’utilisateurs de twitter postent aussi des vœux et des prières. 50% des fonctions vitales Les dernières nouvelles données par le président sud-africain, qui remontaient au 16 juin, faisaient état de «progrès». Mais selon CBS, Nelson Mandela a dû être «ressuscité» à  son arrivée à  l’hôpital. Son foie et ses reins ne fonctionneraient qu’à  50 %, il «ne réagit plus» et «n’a pas ouvert les yeux depuis des jours». Suite à  ces révélations, la présidence a répété dimanche que la panne de l’ambulance qui conduisait le héros de la lutte antiapartheid à  l’hôpital, aux premières heures du 8 juin, n’avait pas aggravé son état. Le véhicule a été immobilisé pendant quarante minutes au bord de l’autoroute. Nelson Mandela doit fêter ses 95 ans le 18 juillet. Il a été hospitalisé quatre fois depuis décembre, à  chaque fois pour des récidives d’infections pulmonaires. Ses problèmes pulmonaires à  répétition sont probablement liés aux séquelles d’une tuberculose contractée pendant son séjour sur l’à®le-prison de Robben Island, au large du Cap, o๠il a passé dix-huit de ses vingt-sept années de détention dans les geôles du régime raciste de l’apartheid.

Deuxième nuit à l’hôpital pour Mandela, l’Afrique du Sud se prépare au pire

L’Afrique du Sud attend avec fatalisme des nouvelles de sa santé, beaucoup de personnes exprimant le voeu que leur bien-aimé « Madiba » puisse simplement finir sa vie « dans la dignité ». Mis à  jour à  11h28. Le héros de la lutte contre l’apartheid, qui fêtera ses 95 ans le 18 juillet, faisait la une des journaux du dimanche. Mais la présidence n’avait toujours donné aucune information sur son état depuis l’annonce de son hospitalisation, dans la nuit de vendredi à  samedi. Samedi matin, le porte-parole de la présidence avait simplement indiqué qu’il souffrait d’une rechute de sa pneumonie, et que son état s’était aggravé dans la nuit au point qu’il avait nécessité son hospitalisation. « Il est temps de le laisser partir », titrait en une le grand journal Sunday Times, au-dessus d’une photo d’archives d’un Mandela souriant et saluant de la main, comme pour un au revoir. « Sa famille doit le laisser maintenant de façon à  ce que Dieu puisse faire à  sa façon », dit dans le Sunday Time Andrew Mlangeni, un ami de longue date de Mandela, résumant une opinion assez largement exprimée depuis 24 heures, sur les réseaux sociaux notamment. « Ils doivent le libérer, spirituellement, et s’en remettre à  leur foi en Dieu (…) Nous dirons merci, Dieu, de nous avoir donné cet homme, et nous le laisserons partir », poursuit M. Mlangeni. « Il mérite de partir dans la dignité » Sur Twitter, les appels à  laisser Mandela finir sa vie paisiblement s’accumulaient: « Faut-il prier pour que Tata Madiba aille bien ou pour que Dieu le délivre de ses souffrances? Je crois qu’il est temps que nous le laissions partir », écrit @_Porchez. « Il est temps pour nous de le laisser passer calmement, paisiblement, avec élégance. Il mérite de partir dans la dignité », ajoute @Merryl4d. « Tata » (père) et « Madiba » (son nom de clan) sont deux façons respectueuses et affectueuses de s’adresser à  Mandela en Afrique du Sud. City Press de son côté titre avec l’appel du président Jacob Zuma à  prier pour le premier président noir d’Afrique du sud, tandis que le populaire Sunday Sun lance en première page: « Mandela se bat pour sa vie! ». A Pretoria, de nombreux journalistes et photographes étaient toujours rassemblés dans la matinée devant l’hôpital o๠pourrait être traité le prix Nobel de la Paix 1993. Mais la présidence n’a pas dévoilé l’endroit exact de son hospitalisation et la presse en est réduite à  des suppositions. Mandela était apparu très affaibli sur les dernières images de lui qui ont filtré fin avril, à  l’occasion d’une visite à  son domicile des plus hauts dirigeants du pays. Poussière On y voyait le vieil homme assis sur un fauteuil, les jambes cachées par une couverture, posées à  plat sur un repose-pieds. Son visage semblait de cire et n’exprimait aucune émotion, alors que ses visiteurs plaisantaient autour de lui. A un moment, il semblait prononcer un mot. Il avait été hospitalisé pour la dernière fois fin mars début avril, pendant dix jours, également pour une infection pulmonaire récurrente, probablement liée aux séquelles d’une tuberculose contractée pendant son séjour sur l’à®le-prison de Robben Island, au large du Cap. C’est dans ce bagne qu’il avait passé dix-huit de ses vingt-sept années de détention dans les geôles du régime de l’apartheid, cassant des cailloux dans une poussière qui a durablement endommagé ses poumons. Mandela, bien que totalement retiré de la vie publique depuis des années, n’en reste pas moins vénéré par tout un peuple, pour avoir réussi à  éviter une explosion de violence raciale lors du passage entre le régime ségrégationniste et la démocratie en 1994. Cette transition réussie lui a valu le prix Nobel de la paix en 1993, partagé avec le dernier président de l’apartheid, Frederik De Klerk. L’archevêque Desmond Tutu, autre figure majeure de la lutte anti-apartheid et lui aussi prix Nobel de la paix, l’a qualifié un jour d' »icône mondiale de la réconciliation ».

Nelson Mandela : l’exposition historique sur le premier Président noir d’Afrique du Sud

La saison sud-africaine débute cette semaine en France. Jusqu’à  la fin de l’année, il y aura plus de 200 événements : de la musique, du théâtre, du cinéma, du sport, de la dance et de la gastronomie. Le premier événement est une exposition à  l’Hôtel de Ville de Paris sur la vie de Nelson Mandela, jusqu’au 6 juillet. Devenu le premier Président noir d’Afrique du Sud après 67 années de lutte dont 27 passées en prison, il est aujourd’hui considéré comme un véritable héro. Dans cette rétrospective, c’est toute sa vie, et du même coup celle de l’Afrique du Sud, durant ces années sinistres de l’Apartheid, que le public découvre. Le rôle des artistes a été primordial Dès le parvis de l’Hôtel de Ville, une reproduction à  échelle réelle de la cellule de Nelson Mandela accueil le visiteur. « C’était sa cellule à  Robben Island. 2,4 mètres sur 2,1 mètres. Un banc, un matelas parterre, un sceau d’aisance et c’est tout.Il y a vécu comme ça pendant 18 ans », raconte Laurent Clavel, commissaire général des Saisons France – Afrique du Sud. Le spectateur le voit à  sa sortie de prison avec Winnie Mandela, sa deuxième épouse. Il assiste également au massacre de Sharpeville, qui a fait au moins 69 morts. Pour ceux qui n’ont pas connu cette période, ils pourront découvrir à  quel point les artistes ont joué un rôle important dans ce combat contre ce régime raciste. Le rôle ambiguà« de la France pendant ces années sombres Les visiteurs pourront découvrir cet accord secret entre de Gaulle et le fondateur de l’Apartheid qui fait de la France le premier fournisseur d’armes de ce régime répressif. Il y a également les côtés positifs comme lorsque Mandela, à  peine sorti de prison, est accueilli par François Mitterrand. Le public peut aussi découvrir une sculpture d’exception. En Afrique du Sud, elle fait 10 mètres de haut, à  Paris, c’est une reproduction plus petite. Il s’agit de poteaux noirs, tels des barreaux d’une prison, et lorsque que l’on se met à  3 mètres de haut, les pieds sur un rond de marbre noir, on voit avec émotion apparaà®tre, dans cette forêt de barreau, le visage de Nelson Mandela. Le héro sud-africain « va plutôt bien pour un homme de son âge », d’après son arrière petit-fils, « il aura 95 ans l’an prochain donc je dirais même qu’il va très bien », a confié Luvuyo Langa-nani Mandela, présent lors du vernissage de l’exposition.

18 juillet : Journée internationale Nelson Mandela

Dans un message vidéo disponible sur le site de l’Onu, le secrétaire général de l’organisation évoque la journée internationale Nelson Mandela, qui se célèbre chaque 18 juillet. Je me joins à  la fondation Nelson Mandela pour exhorter chacun de nous à  consacrer 67 minutes de son temps à  aider la communauté, à  l’occasion de la Journée internationale Nelson Mandela, soit une minute pour chaque année o๠Madiba a servi l’humanité de façon aussi remarquable, a indiqué M. Ban dans son message. Souhaitant un joyeux anniversaire à  Mandela, qui fête ses 94 ans ce mercredi, il a décrit l’ancien chef sud-africain comme un guérisseur des nations, un mentor pour des générations de dirigeants aussi bien que pour des hommes et des femmes de tous horizons, partout à  travers le monde. Le chef de L’ONU a noté que Mandela avait consacré 67 ans de sa vie à  apporter le changement au peuple d’Afrique du Sud, ajoutant : En guise de cadeau, nous pouvons et nous devons nous efforcer nous aussi de construire un monde meilleur. M. Ban ki Moon a demandé a tous les citoyens du monde de participer au mouvement Mandela afin de faire de ce monde un monde meilleur, par exemple en adoptant un enfant, en nourissant les affamés, en prenant soin de l’environnement, ou en travaillant bénévolement dans un hôpital ou un centre communautaire. Le président Mandela a donné 67 ans de sa vie, nous pouvons bien essayer d’utiliser 67 minutes de notre vie pour changer et améliorer le monde, a déclaré l’ex-président finlandais Martti Ahtisaari, membre du groupe des Anciens, un rassemblement indépendant d’anciens dirigeants internationaux formé en 2008 par Nelson Mandela. Pour sa part, la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a toujours salué l’intégrité et la force d’esprit de l’homme, déclarant à  propos de cette journée que personne ne mérite mieux que lui cette reconnaissance internationale sans précédent. La journée internationale Nelson Mandela a été décidée par l’Organisation des Nations Unis (ONU) en novembre 2009, ceci pour rendre hommage le 18 juillet de chaque année au premier président noir d’Afrique du Sud, prix Nobel de la paix et héros de la lutte anti-apartheid. A l’ONU, C’’est une journée consacrée à  la résolution des conflits, à  la réconciliation raciale et au service rendu aux autres. Pour cette édition comme pour toutes les autres à  venir et selon les recommandations de la fondation Mandela, il s’agit pour chaque citoyen du monde, de consacrer 67 minutes de son temps à  des actions de bénévolat, Mandela ayant consacré 67 années de sa vie à  mener un dur combat politique.

The Mandela Day : Faites du Bien !

Prendre 67 minutes de son temps pour faire le bien autour de soi, à  ses semblables, voilà  l’invitation que Nelson Mandela, à  travers sa fondation, nous a lancé à  tous ce 18 juillet, « Mandela Day ». Ces 67 minutes représentent les 7 ans de lutte de Mandela pour l’égalité raciale et la cohabitation pacifique entre les peuples. Du monde entier, on a rendu hommage à  celui qui symbolise encore aujourd’hui la la foi en un avenir mailleur pour le monde. « L’héritage de Mandela incarne la sagesse, la force et la grâce, et pour l’anniversaire de sa naissance, nous saluons l’exemple de sa vie. (…) Au nom du peuple des à‰tats-Unis, nous félicitons Nelson Mandela, et honorons sa vision pour un monde meilleur », a souligné dans un message le président américain Barack Obama. « Comme premier président d’une société libre et démocratique en Afrique du Sud, il a posé les bases d’une société véritablement non-raciale, non-sexiste, démocratique et prospère », a renchéri le président sud-africain Jacob Zuma dans son message de voeux, concluant par un retentissant « joyeux anniversaire, Madiba. Nous t’aimons! » Dans toutes les écoles d’Afrique du Sud, à  08H05 (06H05 GMT), plus de 12 millions d’enfants ont chanté, avec plus ou moins de bonheur, un « joyeux anniversaire » africanisé .Radios et télévisions retransmettaient la chanson, que tous les habitants du pays avaient été invités à  reprendre en choeur. « Il doit se reposer, il n’a pas le droit de tomber malade. Il doit vivre longtemps », a dit à  l’AFP Kabelo Masemola, 10 ans, qui venait de chanter dans une école de Johannesburg. Faire sa B.A du jour Dans le cadre d’opérations souvent parrainées par les médias ou des syndicats, les Sud-Africains étaient appelés à  nettoyer ou repeindre écoles, orphelinats et hospices, réparer des cabanes délabrées dans les bidonvilles, distribuer des colis aux plus démunis, donner leur sang, etc. De nombreux hommes politiques de tous bords ont ainsi fait leur bonne action lundi, non sans l’avoir auparavant fait savoir. Certains avaient déjà  commencé pendant le week-end. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a élargi l’opération, appelant tous les citoyens du monde à  consacrer également 67 minutes de leur temps à  faire le bien. « Chacun se souvient d’une figure inspiratrice qui a joué un rôle important dans sa vie. Nelson Mandela a joué un rôle de modèle pour d’innombrables personnes dans le monde. (…) La meilleure manière de remercier Nelson Mandela pour son travail, c’est en agissant ensemble pour les autres et inspirer le changement », a-t-il déclaré dans un communiqué. Appel qui a été entendu dans de nombreux pays o๠des actions humanitaires ont été menées ce 18 juillet en faveur des plus défavorisés et des enfants. Happy Birthday Madiba !

Le livre «Conversations avec moi-même» dans les librairies du monde

Conversations avec moi-même, C’’est le nouveau livre commis par Nelson Mandela et préfacé par Barack Obama, président des Etats unis, dont la sortie officielle de la version française a lieu ce jeudi 14 octobre 2010. Le livre du héros de l’anti-apartheid en Afrique du Sud est un recueil de lettres, carnets, journaux intimes, écrits dans la clandestinité, en prison et à  la présidence. Plongé dans les pensées de Nelson Mandela, il a fallu cinq ans pour que le projet aboutisse. Pendant tout ce temps, archivistes et éditeurs ont sélectionné parmi les carnets, les lettres de Nelson Mandela, tout ce qui pouvait jeter un regard neuf sur l’un des plus grands hommes du XXe siècle. Mes camarades m’ont sorti de l’obscurité pour faire de moi un épouvantail ou une énigme. Dans «Conversations avec moi-même», Nelson Mandela apparaà®t surtout comme un homme avec ses peurs, ses erreurs et ses faiblesses. Il parle de sa famille, de son chagrin à  la mort de sa mère qu’il n’a pas pu enterrer, de celle de son fils aà®né, de ses multiples séparations d’avec sa première femme Evelyn Mase, décédée en 2004, séparation très douloureuse d’avec Winnie Madikizela-Mandela ensuite. Il revient enfin sur l’un des problèmes qui l’inquiétaient profondément en prison, la fausse image qu’il avait sans le vouloir, dit-il, projetée dans le monde. On le considérait comme un saint. Je ne l’ai jamais été, conclut-il. Même si l’on se réfère à  la définition terre à  terre selon laquelle un saint est un pêcheur qui essaie de s’améliorer». C’’est la Fondation Nelson Mandela qui est à  l’origine de ce livre. Elle a encore de multiples documents à  sa disposition : des lettres de prison, des carnets, et elle envisage de poursuivre leur publication. l’exercice est différent de l’autobiographie du prix Nobel de la paix «Un long chemin vers la liberté», publiée en 1995, qui s’était vendu à  quelque 7 millions d’exemplaires dans le monde. Cette fois, rien n’a été réécrit. Tout est publié tel que Nelson Mandela l’a pensé ou dit à  l’époque. Le mardi 12 octobre dernier, a eu lieu la sortie officielle de la version anglaise de « Conversations avec moi-même », qui sera publié en 20 langues et dans 22 pays dans le monde. Les livres ont été mis en vente dès mardi dans le monde entier en anglais, a annoncé la fondation Mandela qui a souhaité, avec cet ouvrage, faire découvrir l’homme se cachant derrière l’icône internationale. Les éditeurs entendent écouler un demi-million à  un million d’exemplaires de cet ouvrage. Ce sera sans aucun doute le livre de l’année. C’est la deuxième partie de l’autobiographie de Mandela, Un long chemin vers la liberté, qui n’a jamais été terminée, prédit John Fawcett-Peck, gérant d’une des librairies Exclusive Books à  Johannesburg. A Johannesburg toujours, l’écrivain James Hendry a été parmi les premiers mardi 12 octobre à  acheter « Conversations avec moi-même » version anglaise. Il s’agit d’une compilation importante de ses propres écrits, ce que nous n’avions pas vu depuis longtemps, se réjouit-il. Agé de 92 ans et très affaibli, le prix Nobel de la paix ne fait que de très rares apparitions en public, après avoir pris sa retraite en 2004.

L’Afrique du sud célèbre les 20 ans de la libération de Nelson Mandela

C’’est ce jour du 11 février 90, qu’on le voit dans la foule le poing levé vers le haut en signe de victoire. Il avançait en homme libre après 27 années passées derrière les barreaux de l’apartheid. Un régime qui prônait la ségrégation entre les hommes de différentes couleurs : blancs, métis, noirs. En ce jour de fête en Afrique du sud, on va jouer le remake de cette scène diffusée sur tous les écrans du monde. C’’était le moment fondateur de ce qui allait devenir la « nation arc-en-ciel ». Mandela, le prisonnier le plus célèbre de l’histoire fête les 20 années de sa libération. Aujourd’hui à  la retraite, il assistera à  cette parodie, et suivra le discours de politique générale que devrait lire le président actuel Jacob Zuma. Elu l’année dernière, ce sera sa première allocution solennelle sur l’état du pays. Mandela ira ensuite boire le thé ou le café avec certains de ses anciens geôliers de la prison Victor Verster, près du Cap. Le visage de la «nouvelle Afrique du Sud» Depuis la libération de Mandela en 1990, l’espoir est né et a grandi. Les premières élections multiraciales qui l’ont porté à  la tête de l’Etat consacraient l’avènement de la démocratie. Un changement radical s’est opéré. Les lois ségrégationnistes ont été démantelées, la démocratie multiraciale installée et le pays s’est doté d’une des Constitutions les plus libérales au monde. Politiquement, depuis 1994, le parti de Mandela, le Congrès national africain (ANC), a remporté chaque scrutin haut la main. Il prône la réconciliation et, malgré le ressentiment que l’on peut avoir vis-à -vis du régime d’apartheid, le parti s’est toujours évertué à  rassurer les milieux d’affaires. Une stratégie qui permet à  l’Afrique du sud d’assurer une croissance et fait d’elle un géant économique du continent qui financent des aides sociales dont bénéficient aujourd’hui 13 des 48 millions de Sud-Africains. Le nombre de pauvres a commencé à  régresser. Des logements, et des écoles ont été construits. l’eau et l’électricité sont un bien commun et partagé par tous. Pour une partie des jeunes qui ont aujourd’hui 20 ans les «born free» les choses ont véritablement changé. Une petite classe moyenne appelée «diamants noirs» émerge et est fait de ces jeunes gens très responsables qui croient fort au discours de Nelson Mandela. Ils sont conscients d’avoir plus de choix que leurs parents et ont une seule parole à  la bouche. Tout faire pour s’en sortir, saisir sa chance tout: on «ne regarde pas ce que le gouvernement fait pour nous, mais ce que nous faisons par nous-mêmes.» Aujourd’hui, l’immense figure de Mandela plane au-dessus de ses successeurs, les paralysant parfois. Mais ses paroles, ses appels à  la responsabilité, individuelle et collective, continuent de faire avancer l’Afrique du Sud. Pour les jeunes nés avec sa libération, il est normal d’avoir des Blancs, des Métis et des Noirs dans la même salle de classe. Ils prennent le combat de Mandela pour quelque chose d’acquis. Cependant, ils se rendent compte que la lutte n’est pas terminée. Si une classe moyenne noire a vu le jour, la pauvreté continue de toucher des millions de Sud-Africains. Les constantes demeurent Malgré l’ouverture sur le monde et l’instauration d’un régime pluraliste et démocratique, les inégalités entre les classes sociales demeurent. Les besoins restent immenses, en termes d’accès à  l’emploi et l’impatience grandit. Dans le même temps le fossé s’élargit entre les pauvres et les riches au sein desquels il y a des personnes de couleurs noires. Selon un rapport gouvernemental, le revenu mensuel moyen des Noirs a augmenté de 37,3% depuis 1994. Celui des Blancs a bondi de 83,5%. Ainsi, il reste beaucoup à  faire dans les bidonvilles du pays, o๠1,1 million de familles continuent de vivre dans des baraques de fortune. Ces immenses townships abritent la majorité des 42% des « born free » (nés libres) auxquels l’on promettait un avenir radieux, égalitaire et aujourd’hui au chômage. Les analystes observent que la grogne monte dans la population des townships o๠les jeunes sont abandonnés à  la sortie du lycée et doivent faire leur preuve tout seul. Conséquence, plus de 75% sont au chômage. La criminalité est grandissante. Le pays de Nelson Mandela détient toujours le record mondial en matière de personnes atteintes par le virus du Sida, malgré le travail de sensibilisation mené par la Fondation Mandela. Le parti au pouvoir, l’ANC ne fait plus l’unanimité. Il «a réussi là  o๠on pensait qu’il échouerait: gérer une économie moderne, mais les secteurs considérés comme ses points forts- l’amélioration des conditions de vie, l’éducation et la lutte contre la criminalité- sont un échec» constatent des analystes. Les dirigeants et cadres sont de plus en plus contestés dans leur gestion de la chose publique. La population très remontée estime qu’ils devraient apprendre à  se sacrifier et à  être au service des individus et non se servir eux-mêmes. Ils devraient mettre en exergue les qualités comme la discipline, l’autodérision et le respect d’autrui par la simplicité et la politesse. La vie de Nelson Mandela Le matricule 46664 consacre sa vie aujourd’hui à  sa fondation, loin du pouvoir et après avoir assuré un seul mandat à  la tête de la nation arc-en-ciel. Il laisse la responsabilité aux autres de bâtir l’avenir de cette nation. Avec elle, il a remporté la coupe du monde de rugby en 1995. Un fait marquant qui est la trame de l’histoire d’un film du box office «invictus». Lequel essaie de traduire à  travers cet évènement le leitmotiv de Madiba: « Créer un monde meilleur pour tous ceux qui y vivent est entre vos mains ». C’’est donc ce que la Fondation qui porte son nom continue de perpétrer. Elle participe à  l’organisation du « Mandela Day », gère certaines de ses archives et finance des projets communautaires. Pour cela elle a modifié son logo, pour remplacer son visage par ses mains. Sa fille Zindzi, prépare un documentaire qui s’intitule «Conversations autour de ce jour-là ». 0n y verra Mandela fêter l’anniversaire les 20 ans de sa libération en compagnie de certains de ses camarades de lutte anti-apartheid, et de son ex-femme Winnie. l’on annonce la préparation d’un livre rassemblant des notes gribouillées par Mandela. Rendez—vous est pris pour le «Mandela Day »