Bamako, capitale mondiale de la Neuroscience

Des sommités de la discipline sont présentes dans notre capitale pour partager leur expertise avec la jeune garde de médecins africains en général, et maliens en particulier. Ces assises des neurosciences permettront de faire le point sur les avancées enregistrées dans les neurosciences mais aussi de créer un engouement pour ces sciences médicales rattachées à  la neurologie, la neurochirurgie, la neuroradiologie et la neuroanatomie, entre autres. La cérémonie d’ouverture des assises était présidée par le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Konaré Mariam Kalapo, représentant le président de la République. Elle s’est déroulée en présence du président du congrès, le Pr Guy Rouleau du Canada. On y notait également la présence du président du comité d’organisation du congrès, le Pr Moussa Traoré, de l’ancien président de l’Assemblée nationale, le Pr Aly Nouhoun Diallo, d’anciens ministres, du secrétaire général du ministère de la Santé, Ousmane Touré, et de nombreux scientifiques maliens. Le 2è congrès de neurosciences constitue un cadre de concertation et d’échanges sur les pathologies liées au cerveau, la maladie de Parkinson, celle d’Alzheimer et le vieillissement, entre autres. De grands spécialistes de neurosciences vont développer les différents aspects de ces pathologies pour leurs jeunes collègues venus d’Afrique (francophone et anglophone), d’Europe, du Canada, des Etats-Unis et de la Turquie. Le président du comité d’organisation du congrès a rappelé les attentes de la société savante de neurosciences au Mali. « Nous fondons un espoir sérieux de construire, une amitié solide et une fraternité sans frontière dans le noble souci de contribuer à  la dissémination du savoir dans le domaine spécifique de neurosciences ». Le Pr Moussa Traoré a rappelé que chacun des congressistes constitue un levier potentiel de pérennisation des congrès de neurosciences, au seul service de la science et de nos malades. C’’est pour la deuxième fois consécutive que Bamako accueille les assises des neurosciences, après celles de novembre 2009. Les neurosciences qui étudient l’anatomie et le fonctionnement du système nerveux, prennent en charge nombre de maladies, notamment celles liées au cerveau. Ces maladies, selon le Pr Guy Rouleau, représentent un lourd fardeau pour la société. Le président du congrès a aussi indiqué que le congrès de neurosciences constitue une opportunité de partage de compétences, offre une perspective de formation et consolide les ressources humaines. Il a aussi rappelé que le congrès entend créer une dynamique autour des neurosciences pour inciter les jeunes médecins à  s’intéresser à  la discipline. Les pouvoirs publics accompagnent les efforts de prise en charge des pathologies de neurosciences. A ce propos, le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille a souligné combien notre pays s’était engagé dans la promotion de la santé en général et dans la prévention des maladies chroniques comme la maladie de Parkinson. Fort de cet engagement, le ministère de la Santé a financé la construction d’un nouveau service de neurologie à  l’hôpital du Point G et s’est engagé à  soutenir les malades souffrant de Parkinson, a souligné Mme Konaré Mariam Kalapo. Ils bénéficieront du Madopar, un médicament indiqué contre cette maladie et dans le traitement des mouvements anormaux. Notre pays commandera des génériques de Madopar. Le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille a symboliquement remis au président du comité d’organisation du congrès, un échantillon du remède. De prestigieux scientifiques de la discipline vont animer des conférences et des sessions de projection vidéo sur les maladies de Parkinson et d’Alzheimer au cours des assises. Le professeur de neurosciences de Chicago, Guela Changiz, dissèquera les pathologies liées au cerveau, le vieillissement, la maladie d’Alzheimer et la démence. Les assises de Bamako permettront de jeter les bases d’une collaboration entre les scientifiques des pays du Nord et leurs homologues des pays du Sud, notamment ceux du continent africain. Elles prennent fin demain.