CEDEAO: Vulgarisation de la lutte traditionnelle et quête de reconnaissance internationale

La lutte traditionnelle africaine, un héritage transmis depuis des générations s’organise dans la sous-région autour de ses différentes formes à travers des compétitions. Les acteurs du secteurs portent en bandoulière les différents projets et contribuent à faire rayonner cette discipline sportive dans nos pays. Dans le but de plus professionnaliser le secteur et d’harmoniser les règles qui régissent la lutte traditionnelle en dans la CEDEAO, les experts, promoteurs et sportifs du secteur se rencontrent à Dakar au Sénégal du 1er au 3 août 2019 pour un séminaire qui sera animé parallèlement par des ateliers et de formation d’arbitres ouest africains de la lutte traditionnelle.

A noter qu’à côté des tournois nationaux, les états depuis 18 ans se rencontrent autour d’une compétition régionale pour partager leur passion et pérenniser cette culture sportive traditionnelle.  Connu sous le nom de TOLAC le Tournoi de lutte traditionnelle africaine de la CEDEAO est le premier événement sportif régional adopté par l’Institution pour le lancement de son programme de développement de la pratique des sports. C’est le 29 novembre 1986 qu’il fut créé par le Conseil des ministres de la CEDEAO même si, ce n’est qu’en 2001, que la première édition du tournoi a eu lieu à Niamey, au Niger.  Le Sénégal où il existe déjà un tournoi de lutte traditionnelle de haut niveau a accueilli son premier TOLAC en 2008.  Depuis lors, le tournoi s’alterne entre les deux pays.

 

L’évolution du TOLAC dans la CEDEAO depuis 2001

En 2001, le TOLAC a débuté avec seulement trois pays (le Niger, le Nigeria et le Burkina Faso). Presque 20 ans après, le Tournoi de lutte traditionnelle s’est agrandi et accueille aujourd’hui la plupart des pays de la CEDEAO.  La lutte traditionnelle dans son ensemble a évolué de façon vertigineuse. Des innovations introduites pour davantage le hisser au rang des sports rois, la codification et la normalisation du TOLAC sans oublier l’apport indéfectible des différentes fédérations de lutte de la région contribuent au quotidien au développement de la lutte traditionnelle dans notre région.

Forts de ce parcours, les acteurs de lutte traditionnelle se disent prêts à donner une impulsion à ce sport, afin de le renforcer davantage et de l’adapter aux nouvelles réalités en accord avec le programme communautaire de développement de la CEDEAO et les objectifs mondiaux de développement durable. Cela, afin de faire en sorte que le TOLAC, en tant qu’événement sportif intrinsèque, contribue davantage au développement de la région.

 

Lutte traditionnelle-Écurie lion sports de Bagadadji Bamako

L’atelier de Dakar…

La CEDEAO collabore à l’organisation de l’atelier de Dakar du 1er au 2 août 2019. Cet atelier qui a ouvert ses portes ce jeudi se présente comme un tournant dans le changement d’image de la lutte comme discipline sportive traditionnelle de la CEDEAO.

L’objectif général de cet atelier est de dresser le bilan des actions mises en œuvre pour la promotion de la lutte traditionnelle africaine. L’évaluation des résultats obtenus va permettre de formuler des recommandations pour la  durabilité de la discipline, de renforcer la capacité des acteurs du secteur afin d’assurer leur reconnaissance internationale.

Les résultats attendus lors de cette rencontre sont entre autres l’évaluation des éditions passées du Tournoi traditionnel de lutte de la CEDEAO (TOLAC), l’adoption des modalités d’exécution du TOLAC dans la région, l’adoption des résolutions et recommandations sur la durabilité du TOLA, la formation et certification de trente (30) arbitres de lutte africaine de niveau 1.

Lutte traditionnelle africaine: Un peu d’histoire avec la CEDEAO

Le Conseil des Ministres de la CEDEAO a adopté par décision n° C/DEC 3/11/86 du 29 Novembre 1986, la lutte traditionnelle comme sport de la Communauté. Suite à cette décision, le Centre de Développement de la Jeunesse et des Sports de la CEDEAO a initié un programme cohérent de travail afin de promouvoir la pratique de la Lutte dans l’espace CEDEAO et lui conférer, à terme, une reconnaissance universelle par son inscription aux Jeux Olympiques. En effet sur les 80 styles de lutte traditionnelle répertoriés dans le monde, seuls deux (la lutte gréco romaine et la lutte libre) étaient inscrits au programme des récents Jeux Olympiques.

Le Centre de Développement de la Jeunesse et des Sports a initié à cet effet des programmes ambitieux qui se déclinent suivant les piliers de développement de tout sport à savoir : l’organisation des compétitions, la formation des arbitres, des entraîneurs et les supports didactiques, le renforcement des capacités des fédérations nationales.

La création, à partir de 2008, d’un tournoi de lutte Africaine, à Dakar, est venue par la suite étoffer le calendrier annuel de la lutte africaine au niveau régional. Après onze éditions à Niamey et huit éditions à Dakar, il est paru important que les acteurs qui ont œuvré à l’émergence de cette activité chère à notre Communauté, puissent évaluer la portée de leurs réalisations et envisager les étapes futures dans la quête de la reconnaissance internationale et de la vulgarisation de la Lutte africaine.

Sources: TOLAC, CEDEAO, CNGL, CDJS

CAN U-17 : Le Mali remporte le trophée face à l’Afrique du Sud

l’équipe du Mali a remporté la première d’Afrique des Nations de son histoire, chez les Cadets, mais son premier trophée continental dans l’histoire de son football, ce dimanche 1er mars 2015 à  Niamey. Les Aiglonnets ont remporté le trophée face à  l’Afrique du Sud, battu (2-0), grâce aux réalisations de Siaka Bagayoko à  la 66è minute et Aly Mallé à  la 78è minute. Les Sud africains échouent sur leur première marche du podium. Le trophée du fair-play est également revenu au Mali. Le président Keita n’a pas manqué de féliciter les cadets : « Par cet exploit sportif, nos enfants nous indiquent la voie royale à  suivre pour faire rayonner ce Mali que nous avons reçu en legs. Ensemble, nous avons l’ardente obligation de défendre honorablement dans les arènes internationales les couleurs de ce Mali que nous chérissons tant ». Propos de journalistes avant la finale « Les Maliens aux Sud africains, et cela au regard du parcours des deux pays. l’Afrique du Sud s’est imposée avec la manière même si le score est de 1-0 devant le Nigeria, alors que les Maliens ont souffert avant de battre (2-1) la Guinée. Les défenseurs Maliens comme lors du match de groupe, n’auront pas la tâche facile, et auront le choix entre Nelson Maluleke (parti pour être le meilleur joueur de la compétition avec le Malien Sidiki Maà¯ga) et Sibongakonke Mbatha. Même Meyiwa, en sa qualité de joker, est capable du pire. La partie sera rude, mais se jouera sur un plan psychologique. Pas de cadeaux…» Abdul Rahman Momoh (Sport News, Nigeria) « Mali-Afrique du Sud sera un match ouvert et équilibré. Les Maliens, avec des joueurs de qualité, sera face à  une équipe sud africaine bien organisée, très tactique et technique. Les Maliens possèdent d’un trio d’attaque très opportuniste, à  l’image de Boubacar Traoré. Mais en défense, ils se laissent découvrir parfois. De l’autre côté, l’Afrique du Sud est un ensemble, avec comme atout majeur des joueurs capables à  tout moment de faire la différence, une équipe solide, dont les éléments sont en majorité des écoles et centres. D’ailleurs, ce seront des retrouvailles après le match de groupe. Ce sera une belle finale parce qu’aucune des deux équipes n’ayant remporté encore le trophée».

La France veut apporter une solution à la crise malienne

Laurent Fabius compte sur le Niger pour résoudre la crise au Mali et sa première escale en Afrique a été Niamey, la capitale du Niger o๠il a rencontré, jeudi 26 juillet, le président Mahamadou Issoufou. Déjà , mardi 24 juillet à  l’Assemblée nationale, le ministre des Affaires étrangères avait plaidé pour «une coopération accrue avec le Niger qui est à  la fois très pauvre et, dont les dirigeants, que nous avons reçus à  Paris, sont apparus vraiment des gens dignes de confiance». Selon Le Point qui cite une source diplomatique anonyme, «l’urgence aujourd’hui, C’’est de stabiliser les institutions, stabiliser Bamako» alors qu’«on est dans un processus très fragile». Depuis le coup d’Etat du 22 mars du capitaine Sanogo contre le régime d’Amadou Toumani Traoré, le Mali est plongé dans une crise politique. Ce renversement du pouvoir, survenu dans le Sud-Mali, a permis aux rebelles Touaregs de prendre le contrôle du Nord. Le Niger s’inquiète de la crise au Mali, car seulement deux cent kilomètres séparent le Nord-Mali de Niamey. L’annonce d’un retour vendredi 27 juillet, à  Bamako du président intérimaire du Mali, Dioncounda Traoré, après deux mois d’absence, à  se faire soigner d’une attaque perpétrée par des manifestants hostiles, devrait contribuer à  clarifier les responsabilités. Dans la capitale malienne, la démission du Premier ministre, accusé «d’incompétence et d’amateurisme», est demandée par les grands partis politiques. Après Niamey, le chef de la diplomatie française enchaà®nera avec le Burkina Faso oà¹, il verra le chef d’Etat Blaise Compaoré et continuera son périple par Dakar. Un entretien est prévu avec des représentants du collectif « Y’en a marre », en marge de rencontres officielles, notamment avec le président sénégalais MackySall. Samedi 28 juillet le chef de la diplomatie française conclura sa tournée par une brève escale au Tchad pour voir le président Idriss Deby. Le Tchad a fait part de sa disponibilité pour concourir à  une solution de la crise au Mali rapporte l’Afp à  ce sujet. Quelles retombées pour cette tournée? La résolution de la crise malienne est une des préoccupations majeure du gouvernement de François Hollande. Au cours d’une récente intervention le 18 juillet dernier à  l’assemblée nationale française, le ministre français des affaires étrangères, Laurent Fabius, soulignait l’importance pour la France de s’inquiéter de cette situation. «La situation au Mali et, plus généralement, au Sahel, est dramatique, au point que certains ont pu parler d’une menace de «Sahelistan». Trois grands problèmes s’entremêlent, de nature politique, sécuritaire et humanitaire. A la division entre le Nord et le Sud s’ajoute le fait qu’au Sud, le gouvernement ne bénéficie pas d’une large assise. C’’est la raison pour laquelle la Communauté des à‰tats d’Afrique de l’Ouest, l’Union africaine et nous-mêmes avons recommandé qu’une assise plus large soit recherchée avant le 31 juillet» affirmait t-il. Avant de conclure «La France entend mobiliser ses propres forces, y compris financières, pour venir en aide à  un peuple ami et à  un continent en souffrance.» De sources concordantes, la tournée africaine du patron du Quay d’Orsay pourrait être le point départ d’une opération d’envergure dans la résolution du problème malien.

Niger : Le Musée Boubou Hama pris d’assaut par les caravaniers

L’occasion était belle pour les caravaniers de se distraire et de découvrir les merveilles dont regorge ce musée. Création du Musée Créé en décembre 1959 à  Niamey par Boubou Hama dont il porte le nom depuis 2008, le Musée national a vu le jour grâce à  Pablo Tousset qui fut son premier directeur. Outre son expérience dans la création des musées dans les pays arabes, il avait été appuyé par des techniciens nigériens tel que Moustapha Alassane. Mais c’était Albert Féral, directeur de 1974 à  1990, qui est à  la base de la transformation du musée en établissement public à  caractère administratif. Le Musée National Boubou Hama constitue le noyau de la vallée de la culture, vu son implantation sur un site stratégique à  proximité des marchés, de l’IRSH, du CELHTO, de la SOPAMIN, des complexes hôteliers, des institutions culturelles tel que le Centre Culturel Français de Niamey et une formidable vue sur le fleuve Niger. Tout cela milite en faveur d’une affluence qui fait du musée, un centre de convergence. Une superficie de 24 ha Cette infrastructure culturelle s’étend sur une superficie de 24 ha. Elle présente en son sein un musée ethnographique avec un style pavillonnaire s’inspirant du potentiel traditionnel. En plus du parc zoologique qui présente la diversité floristique et faunique du Niger, le musée présente un centre artisanal regroupant les meilleurs artisans des quatre coins du pays qui œuvrent pour la valorisation de l’artisanat traditionnel. Le musée participe aussi à  l’action éducative et sociale à  travers son centre éducatif. Le rôle de ce centre est en effet de récupérer des enfants après l’école primaire pour leur donner une formation professionnelle afin de les insérer dans la vie active. 55 Espèces des animaux Dans un parc composé de 55 espèces d’animaux, il existe une diversité animale qui se compose de mammifères, d’oiseaux, de reptiles… Les animaux les plus curieux ceux sont la chèvre à  trois pâttes , un mouton male et femelle à  la fois, un âne cheval, un oiseau d’une seule patte,les squelettes de dinosaures et celui du crocodile du monde , ainsi qu’un arbre miraculeux qui permet d’orienter les gens perdus dans la foret etc. En somme, tous les éléments constituant le Musée National Boubou Hama s’insèrent dans l’illustration du système éducatif nigérien. Ce qui explique par ailleurs l’affluence des scolaires au Musée o๠on estime à  60% la fréquentation des jeunes. Mais la girafe et l’éléphant sont absents au Musée, bien qu’ils fassent partie de la faune nigérienne et sont beaucoup cités dans les contes et légendes du Niger. Il est donc important que les caravaniers découvrent ces animaux au musée dont la renommée a dépassé les frontières nationales. Autres animaux attractifs, des hippopotame agé de 31 ans, le caà¯man de 45 ans, des pitons boas, des bœufs aquatiques dont les cornes volumineuses constituent des nageoires.

Coup d’Etat au Niger, le président Tandja est tombé

Dans une déclaration à  la radio, le porte-parole des putschistes a annoncé la suspension de la Constitution et la mise en place d’un Conseil supérieur pour la restauration de la démocratie, le CSRD. Peu après, le Conseil militaire a annoncé un couvre-feu de 18 heures à  6 heures, et a ordonné la fermeture de toutes les frontières, terrestres et aériennes. Le président Tandja a été renversé par un coup d’Etat ce jeudi 18 février. Le chef de l’Etat a été emmené par des soldats insurgés dans une caserne située à  l’extérieur de la capitale Niamey. Les ministres du gouvernement seraient, pour leur part, retenus non loin du palais présidentiel. Les dirigeants du putsch ont annoncé dans la soirée qu’ils suspendaient la Constitution. l’annonce a été lue à  la télévision publique nationale par le colonel Abdoulakarim Goukoye qui se présente comme le porte-parole des insurgés. Le porte-parole des putschistes a annoncé la constitution d’un Conseil supérieur pour la restauration de la démocratie, le CSRD. Les noms commencent donc à  se confirmer. Il y a trois militaires, trois colonels, le colonel Pelé, de son vrai nom Djibrilla Hima Hamidou, commandant de la zone militaire de Niamey, le colonel Harouna Adamou, commandant de la compagnie d’appui, C’’est-à -dire des blindés. Et enfin le colonel Goukoye Abdul Karim, chef du renseignement militaire, jusque-là  porte-parole de l’armée c’est lui le porte-parole du Conseil supérieur pour la restauration de la démocratie. Derrière eux, des officiers et particulièrement des officiers des unités blindées, car ce sont les blindés qui selon nos informations ont mené l’opération jeudi 18 février. Ils ont réussi notamment à  dissuader la garde républicaine de riposter. Mamadou Tandja a été arrêté à  la mi-journée alors qu’il présidait le Conseil des ministres exceptionnel au palais présidentiel. Des militaires sont rentrés dans la salle, l’ont amené avec son aide de camp et l’on conduit dans un premier temps dans un camp militaire à  la périphérie de la ville. Dans la soirée, selon nos informations, il aurait été transféré plusieurs fois à  différents endroits. Difficile d’en dire beaucoup plus sur lui pour l’instant. Tout a commencé vers 13 heures, heure de Niamey. A ce moment-là , des militaires sont entrés dans l’enceinte du palais présidentiel o๠se tenait ce Conseil des ministres. Les mutins ont réussi à  neutraliser rapidement la garde présidentielle. Certains sont morts, on parle d’une dizaine de soldats tués. D’autres ont fui, et d’autres encore ont été fait prisonniers par les putchistes.

Mamadou Tandja renversé ?

La tentative de coup d’Etat serait en train de réussir à  Niamey. Les membres du gouvernement qui se trouvaient encerclés dans le palais présidentiel ont été exfiltrés par le fraction rebelle responsable de l’attaque. Le chef de l’Etat Mamadou Tandja serait avec eux et s’apprêterait à  prononcer sa propre destitution dans la soirée. La tentative de renversement du pouvoir est toujours en cours à  Niamey, la capitale nigérienne. Vers la fin de la matinée de ce jeudi 18 février, des militaires ont encerclé le palais présidentiel, o๠le gouvernement était réuni en conseil de ministres autour du président Mamadou Tandja. Selon nos plus récentes informations, une partie de la garde présidentielle est entrée en rebéllion, menée par le colonel Djibril Hima dit « Pelé », par ailleurs président de la Fédération nigérienne de football (Fenifoot). Le coup d’Etat serait même en train de réussir puisque la fraction rebelle a réussi à  exfiltrer les membres du gouvernement et, vraisemblablement, le chef de l’Etat qui se trouverait actuellement en sécurité et en bonne santé. Il devrait prononcer un discours dans la soirée annonçant sa propre destitution. La BBC, qui cite une source gouvernementale anonyme, confirme ces informations. «Le Président nigérien et son cabinet sont retenus par des soldats après des combats dans la capitale», a annoncé la radio britannique il y a quelques minutes. L’armée frondeuse Depuis quelques mois, le président nigérien marche sur des oeufs avec l’armée, dont la fidélité et le soutien ne lui sont plus assurés. Habilement, il a tenté de concilier la carotte et le bâton, par crainte d’exacerber les tensions. Mamadou Tandja redoutait avec raison la fronde des soldats. Pour preuve, cette adresse en forme de requête, formulée à  l’intention des militaires par le général Moumoudi Boureà¯ma : « Je vous mets en garde contre toute tentative de remise en cause des institutions de la République ». Apparemment, il n’aura pas été entendu. La liste des coups d’Etat au Niger (1974, 1996 et 1999) semble bien partie pour s’allonger, l’armée ayant du mal à  concevoir que Mamadou Tandja s’éternise au pouvoir. Le chef de l’Etat aurait dû quitter ses fonctions à  la fin du mois de décembre, au terme de son ultime mandat. Pour se prémunir contre l’échéance institutionnelle, il a fait voter un référendum au mois d’août (suivi d’élections législatives en octobre) en faveur de son maintien à  la tête du pays. Lors de ces consultations, l’armée s’est largement abstenue. Plutôt que la voix des urnes, elle semble avoir choisi celle des armes.

Tentative de coup d’état au Niger

Les tirs de mitrailleuses et d’armes lourdes ont retenti jeudi 18 février à  Niamey, capitale du Niger, rapportent des témoins. Ces tirs semblent provenir du quartier du palais présidentiel, au-dessus duquel s’est formé un nuage de fumée, mais on ignore quels en sont les auteurs. Selon un membre des services de renseignement ayant requis l’anonymat, il s’agit d’une tentative de coup d’Etat que la garde présidentielle s’efforce de déjouer. Un responsable français a lui aussi évoqué une tentative de putsch. S’exprimant également sous couvert de l’anonymat, ce responsable a indiqué que le président Mamadou Tandja n’était « a priori pas dans une bonne position ». Un membre de l’entourage présidentiel a toutefois déclaré que pour l’heure, tout allait bien. Niamey en état d’alerte Selon RFI, « l’information a vite circulé » dans la capitale nigérienne et les habitants « commençaient à  fuir les marchés pour rentrer chez eux ». Radio France internationale précise qu’au moment des tirs « se tenait à  la présidence un conseil extraordinaire des ministres », ces derniers étant « tous coincés dans le palais ». De son côté, le correspondant de la BBC note qu’aucun mouvement de troupes n’est à  signaler et que les services de télévision ou de radio fonctionnent normalement. M. Tandja a dissous le parlement et fait adopter en août une réforme constitutionnelle qui lui a permis de se maintenir au pouvoir au-delà  du terme de son deuxième mandant de cinq ans, en décembre, ce qui lui a valu des sanctions internationales. Il avait été élu une première fois en 1999, puis était revenu à  la présidence du pays en 2004. En dépit de la crise politique et de soulèvements touaregs occasionnels, de grands groupes tels que le français Areva ou le canadien Cameco ont investi des milliards de dollars au Niger, dont le sous-sol recèle d’importants gisements d’uranium.

Fima 2009 :  » la nouvelle mode viendra d’Afrique »

La nouvelle mode viendra d’Afrique La mode africaine se porte bien et souhaite s’imposer davantage sur la scène internationale. Un leitmotiv qui anime aussi bien les stylistes installés que les jeunes créateurs récompensés par le concours « l’Afrique est à  la mode », organisé par Culturesfrance, qui ont pris part à  l’édition 2009 du Festival international de la mode africaine (Fima). Un déluge de créativité et de savoir-faire s’est abattu sur « La Pilule », site du village de Gorou Kirey, situé à  15 km de la capitale nigérienne Niamey, o๠s’est tenue la septième édition du Fima. Elle s’est achevée dans la nuit de samedi à  dimanche dans l’apothéose d’un défilé auquel une vingtaine de créateurs africains ont participé. Les femmes étaient « pink zébrées » pour l’Ivoirien Gilles Touré et « in the Voodoo Mood » pour le franco-camerounais Imane Ayissi. Liens et poupées vaudou ornaient les vêtements noirs et blancs aux lignes très épurées du styliste. Sobriété aussi pour Collé Sow Ardo du Sénégal. Priorité à  des femmes et des hommes majestueux habillés dans de longues pièces tissées noires, égayées par des formes géométriques aux couleurs du drapeau de son pays. On sublimera aussi les femmes chez le Burkinabè Bazem’Se en les enveloppant de la douceur du coton bio. Sa compatriote Korotimi Decherf en fera autant en utilisant l’écrin du faso danfani, une autre spécialité textile burkinabè. Le Ghanéen Benedict a choisi, lui, d’apporter aux femmes l’agitation de sa trépidante et colorée collection urbaine. Puis dans les mains de l’Ivoirien Anderson D., elles sont devenues des insectes aux formes voluptueuses qui finiront totalement débridées dans les étincelantes parures rouge et or de son compatriote Patrick Asso. l’ivoiro-libanais Elie Kuame a continué d’opérer la métamorphose en faisant de ses femmes des fées sensuelles aux rondeurs sublimées par des bustiers rebrodés à  la main. Enfin, si elles restent toujours séduisantes avec leur taille marquée par le kente, les femmes retrouvent sagesse et une pureté presque virginale dans les vêtements en dentelle du Français d’origine martiniquaise Paul Hervé Elisabeth. Elles témoignent alors d’une Afrique qui retrouve sa diaspora à  travers des étoffes partagées et offrant cette harmonie au monde. Une mode en transition Car « la nouvelle mode viendra d’Afrique », selon Sakina M’Sa, styliste d’origine comorienne, et directrice artistique du concours « l’Afrique est à  la mode » qui récompense les jeunes créateurs africains. « l’idée derrière ce concours est de soutenir une mode africaine capable de concourir sur la scène économique internationale, de sorte qu’elle ne soit plus reléguée au rang d’objet exotique, muséal. A l’heure o๠je le dis, on pourrait me prendre pour une foldingue parce qu’on connaà®t tous la situation économique de l’Afrique. Mais aujourd’hui, les yeux du monde entier sont tournés vers l’Afrique. l’humanité, la fantaisie, la créativité de ce continent ne peuvent qu’apporter du renouveau dans cette industrie ». Renouveau incarné par les 10 finalistes de « l’Afrique est à  la mode » qui ont travaillé sur le thème de la « transition », cette transition par laquelle doit passer la création africaine pour se faire une place (méritée) dans le monde. Créer certes, mais faire « utile, vendable et portable », a conseillé aux candidats le styliste ivoiro-burkinabè Pathé’O, membre du jury du concours . Les trois finalistes semblent avoir bien intégré cette donne économique sur laquelle ils ont été jugés en sus de leur talent artistique. Charlotte Mbatsogo, 24 ans, représentante du Cameroun, est arrivée troisième de l’édition 2009. Fraà®chement diplômée d’une école de design, elle participait pour la seconde fois à  ce concours. Pour elle, la transition correspond « d’une part à  une déstructuration des vêtements classiques afin d’aboutir à  de nouvelles formes et volumes, et d’autre part à  placer l’Afrique au niveau international ». Le deuxième finaliste Salah Barka, 34 ans, originaire de Tunisie exprime une vision alternative. « J’ai vu l’Afrique à  travers de grands thèmes comme l’économie, l’art, la santé, la science. La transition pour moi se fait à  tous ces niveaux, d’un point de vue artistique, économique, je pars de la réalité de l’Afrique et je la projette. Une tenue agrémentée d’une casquette militaire représente à  la fois un guerrier masa௠et les conflits auxquels sont en proie certaines régions du continent. Cependant à  travers le reste du vêtement, je montre que l’Afrique ne se réduit pas qu’à  cela. » Pour le Sud-Africain Thokozani Maithya Mbatha, alias Black Pepper, 29 ans, le grand vainqueur de « l’Afrique est à  la mode », il s’agissait de faire « revivre l’esprit Safari » à  travers ses créations. « Nous vivons avec et je voulais que le monde se rende compte que l’esprit Safari est toujours vivant, qu’il se renouvelle et se modernise. Il appartient à  l’Afrique mais il ne doit pas y être cantonné. Je souhaite en faire un mode de vie, un label international ». Faire de la mode un levier de développement pour le continent africain restera l’un des points forts de ce Fima 2009 qui fête cette année ses 11 ans d’existence. « On ne peut pas créer continuellement des choses que l’on ne peut pas vendre, notamment dans un contexte économique réputé difficile », martèle Pathé’O. l’un des doyens de la mode africaine se fait l’avocat d’un impératif pour les créateurs africains : vivre de leur art et faire prospérer leur continent.

Niamey accueille le 6è salon de l’Artisanat International pour la Femme (SAFEM)

Tahoua, région phare Tahoua au Nord du pays, est la région phare de cette édition placée sous le signe de la formation des artisanes, le développement de leur savoir faire et leur autonomisation, tel que l’a signifié Ibrahim Moussa, secrétaire général du Ministère du Tourisme et de l’artisanat. Cette région se caractérise par sa grande créativité locale,un patrimoine culturel riche et des danses qui ont égayé les visiteurs du SAFEM; D’ou l’importance de valoriser le savoir faire local,les produits artisanaux locaux, la transformation des filières de production, l’accès aux marchés internationaux. C’est pourquoi un colloque sera dédié à  l’artisanat féminin et le commerce équitable. 1001 et une activités Samedi, le SAFEM célèbre la journée de la femme ARTISANE créative avec à  la clé, de nombreuses activités de formation, des conférences débats, des expositions vente au village Artisanal de Wadata, o๠les artisans sont logés. Cette édition aura ainsi été financée à  hauteur de 60% par l’état du Niger pour en faire un réel succès, estime Aichatou Kané, coordinatrice du SAFEM; L’on notait aussi la présence de Fatoumata GUINDO, la ministre Malienne en charge des Institutions et qui représente la première dame du Mali à  Niamey. Vive les femmes au SAFEM !