Lancement à Abidjan d’une campagne régionale pour «armer» les femmes du Sahel contre la Covid-19

La ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Pr Mariatou Koné, a lancé lundi à Abidjan, une campagne communautaire régionale pour « armer» les femmes et les filles des pays du Sahel membres de l’espace du « Projet d’autonomisation des femmes et de dividende démographique dans le sahel» (SWEDD) contre la Covid-19.Neuf pays dont la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie et le Tchad  sont membres de cet espace. Mme Koné a lancé ce projet au terme d’une réunion extraordinaire  du Comité régional de pilotage du SWEDD à laquelle ont pris part de façon virtuelle, les ministres des pays membres du projet SWEDD, les représentants de la Banque mondiale, du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), de l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS), de la société civile et du secteur privé autour du thème: «Autonomisation des femmes comme stratégie intégrée des plans de riposte contre la Covid-19 : perspectives pour le programme SWEDD ».

 « Nous avons constaté que la vulnérabilité des femmes et des filles s’accroît chaque fois qu’il y a des crises. Nous avons réfléchi sur les stratégies complémentaires que nous devons mettre en place afin de mieux armer nos femmes  et filles de notre espace  contre cette pandémie de la Covid-19 », a expliqué Mme Koné qui préside le Comité régional de pilotage du SWEDD.

Plus spécifiquement, a souligné Pr Mariatou Koné,  le projet SWEED mettra en oeuvre des stratégies d’appuis complémentaires de riposte pour atténuer l’impact négatif sur les filles et les femmes rendues davantage vulnérables par la crise sanitaire. 

« Cette stratégie prendra en compte une stratégie multimédia de communication de dimension nationale et sous-régionale associée à une offre de service de santé et de protection sociale aux bénéfice des populations les plus vulnérables», a-t-elle ajouté. 

Lancé en novembre 2015 avec le soutien financier de la Banque mondiale, l’appui technique du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et de l’Organisation ouest africaine pour la santé (OOAS), le projet SWEDD vise globalement à accélérer la transition démographique, à déclencher le dividende démographique et de réduire les inégalités de genre dans la région du Sahel.

 En mai dernier,  le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a octroyé un financement additionnel de 376 millions de dollars pour soutenir l’exécution de la Phase 2 du projet SWEDD. 

Ce financement porte l’appui global de la Banque mondiale à 680 millions de dollars pour renforcer le capital humain et impulser le développement des pays africains grâce à l’autonomisation des femmes. 

Le projet SWEDD couvre sept pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad). D’autres pays, tels la Guinée et le Cameroun ont rejoint récemment le projet SWEDD.

Sahel : la mort de Droukdel, « un coup psychologique pour le jihadisme » (spécialiste)

L’élimination au nord du Mali du chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Abdelmalek Droukdel, est « un coup psychologique » porté à l’ensemble du mouvement jihadiste, selon Djallil Lounna, professeur de Relations internationales à l’Université Al Akhawayn d’Ifrane (Maroc) et auteur de l’ouvrage « Le djihad en Afrique du nord et au Sahel. D’AQMI à Daech »La France affirme avoir éliminé l’émir général d’Aqmi, Abdelmalek Droukdel, le 3 juin dernier. Quelle importance donner à un tel évènement ?

Aqmi est l’une des principales organisations jihadistes dans le monde. C’est donc un atout central de la galaxie jihadiste qui a été tué. C’est un évènement d’extrême importance, au moins symboliquement. Au niveau opérationnel, c’est extrêmement différent. Parce qu’Aqmi est extrêmement affaibli en Algérie. La mouvance jihadiste sahélienne obéit à ses propres dynamiques. Cela dit, c’est un coup majeur qui lui a été donné. C’est un des derniers membres de la mouvance jihadiste algérienne des années 90, qui a participé à la fondation du GSPC (Groupe salafiste pour la Prédication et pour le Combat), devenu Aqmi. C’est vraiment un acteur fondamental du mouvement jihadiste qui s’en va.

Selon la ministre française des Armées, le chef d’Aqmi a été tué dans le nord du Mali. Que pouvait-il bien faire dans cette région alors qu’il semblait se cacher en Kabylie, dans le nord de l’Algérie ?

C’est la grande question que tout le monde se pose aujourd’hui : que faisait-il au nord du Mali ? Il a probablement passé une quinzaine d’années en Algérie, dans les maquis, en Kabylie. Il devient chef d’Aqmi à partir de 2004. Selon mes recherches en Algérie, l’Armée locale a mené des opérations massives contre des maquis islamistes jihadistes entre 2013 et 2018, notamment en Kabylie. Une centaine de terroristes a été tuée ou capturée. De 2016 à 2017, les rumeurs indiquaient qu’il avait évacué la Kabylie vers une région non loin de la frontière tunisienne. Ce sont les dernières informations qui remontaient par rapport à sa localisation. D’où le sens de la question « que pouvait-il faire au nord du Mali ? ». Tous les hommes qu’il avait nommés dans les années 2000, ses relais immédiats, ont été tués par l’opération Barkhane et autres.

Toutefois, il y a un indicateur. Vers la fin 2018 et début 2019, Droukdel postait des vidéos où il commentait l’actualité sahélienne (opérations, morts de combattants, hommages…). C’est normalement des commentaires qui auraient dû être faits par quelqu’un comme (le Malien) Iyad Ag-Ghali ou (l’Algérien) Djamel Okacha. Dès 2019, je me posais la question mais me disais que ce n’est pas possible. Le fait qu’il commentait de manière incessante ce qui se passe au Sahel et de moins en moins ce qui se déroule en Algérie… Alors que si vous regardez les commentaires sur l’Algérie, c’est (Abou Obeida Youssef) al-Annabi qui les faisait. Je pense que dès la fin 2018 et début 2019, il se trouvait au Sahel. (…) Personne n’était au courant : il y avait juste des rumeurs sur sa présence dans le nord du Mali.

Autre possibilité, beaucoup de chefs algériens sous pression sont appelés vers le Mali. C’est le cas de Belmokhtar, Okacha et d’autres chefs qui ont fui vers le Mali où se trouve la mouvance jihadiste la plus puissante. Il se peut qu’il se soit replié là-bas sous la pression des services de sécurité algérienne.

Qui pourrait lui succéder ? Le Malien Iyad Ag-Ghali, jusqu’ici chef des jihadistes liés à Al-Qaïda au Sahel, pourrait-il être intronisé émir général d’Aqmi ?

Iyad Ag-Ghali aurait le même type de prestige que lui. C’est un personnage important. Pour autant, Aqmi est une organisation plus ou moins algérienne, par rapport à ses dirigeants et son histoire. A mon avis, on va arriver à une rupture entre les deux organisations. Ce qui reste d’Aqmi sera probablement dirigé par un Algérien. Et je pense qu’Iyad Ag-Ghali va, de manière définitive, prendre la direction de la mouvance jihadiste sahélienne.

Le successeur qui semble le mieux positionné est al-Annabi. Je vois mal Iyad Ag-Ghali prêter allégeance à ce dernier qui n’a pas le même bagage et le même prestige que Droukdel.

Sa mort affaiblit-elle la mouvance jihadiste dans le Sahel ?

Je ne crois pas du tout ! La mouvance jihadiste sahélienne a ses propres dynamiques et objectifs depuis plusieurs années. C’est un coup psychologique pour l’ensemble du mouvement jihadiste. Il faudra s’attendre à des réactions, des représailles d’Iyad Ag-Ghali ou de l’Etat islamique dans le grand Sahara. Mais en termes de dynamiques et de changements, non.

Abdelmalek Droukdel en quelques dates

APA revient sur la trajectoire d’Abdelmalek Droukdel, chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) tué par les forces armées françaises.Début des années 70 : naissance d’Abdelmalek Droukdel près d’Alger (capitale algérienne).

Début des années 1990 : il rejoint le Groupe Islamique Armé (GIA).

2004 : Droukdel prend la tête du Groupe salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC).

2006 : il prête allégeance au groupe jihadiste Al-Qaïda.

2011 : il se rapproche d’Iyad ag-Ghaly, ex-leader de la rébellion touareg du nord Mali devenu lui-même jihadiste.

2014 : Abou Moussab Abdel Woudoud, de son vrai nom, perd plusieurs de ses combattants au profit du mouvement jihadiste Etat Islamique (EI).

2017 : il accepte l’allégeance à Al-Qaïda du Malien Iyad ag-Ghaly qui vient de créer le Groupe de Soutien à l’Islam aux Musulmans au Maghreb islamique (GSIM), mais perd plusieurs cadres de son mouvement, comme Bilel Kobi, l’envoyé spécial de Droukdel en Tunisie, Béchir ben Néji, émir en Tunisie, Adel Seghiri, responsable de la propagande d’Aqmi, tués lors d’opérations militaires.

En 2017, il promet également « un échec retentissant » à l’EI dans un long entretien accordé à la revue Inspire, tuyau de propagande d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa).

3 juin 2020 : mort d’Abdelmalek Droukdel à Talhandak, à 80 kilomètres de Tessalit (nord du Mali), le long de la frontière algérienne.

Mali : le chef général d’Aqmi tué par l’Armée française

Une opération conjointe des forces armées françaises et de leurs alliés aurait permis de tuer, au nord du Mali, le chef de la principale branche africaine d’Al-Qaïda, l’Algérien Abdelmalek Droukdel.Pour Barkhane, la force française engagée dans la lutte contre le jihadisme au Sahel, c’est « un succès majeur » selon Florence Parly, la ministre française des Armées. Avec la mort d’Abdelmalek Droukdel, dans une opération des militaires tricolores aidés de leurs alliés dans la région, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) perd un leader expérimenté, réputé pour ses qualités de meneur de troupes rompues au combat asymétrique.

Sur son compte Twitter, Florence Parly détaille les conditions dans lesquelles le chef général de la plus importante branche africaine de l’organisation créée par Oussama Ben Laden a été éliminé.

« Le 3 juin (mercredi dernier), les forces armées françaises, avec le soutien de leurs partenaires, ont neutralisé l’émir d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Abdelmalek Droukdel et plusieurs de ses proches collaborateurs, lors d’une opération dans le nord du Mali », a-t-elle écrit vendredi soir sur ce réseau social.

Pour signifier l’importance du décès de Droukdel dans « ce combat essentiel pour la paix et la stabilité dans la région », selon ses propres mots, la ministre française des Armées indique qu’il était un « membre du comité directeur d’Al-Qaïda (et) commandait l’ensemble des groupes qaïdistes d’Afrique du nord et de la bande sahélienne, dont le Jnim, l’un des principaux groupes terroristes actifs au Sahel ».

Droukdel, fondateur d’Aqmi, est né en en Algérie à Meftah, dans la banlieue d’Alger, la capitale. La vie de cet élève performant bascule à l’avènement de la guerre civile dans son pays au début des années 1990. Il intègre en 1993 les rangs du Groupe Islamique Armé (GIA) où il se révèle comme un spécialiste dans la fabrication d’explosifs.

A la fin de cette décennie, ce « combattant dans l’âme » est l’un des meneurs de la scission qui conduira la majorité des chefs du GIA à quitter l’organisation pour « dérives sanguinaires » et de créer le Groupement salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC) qui commettra plusieurs attentats sur le sol algérien. A cause de divergences avec l’émir Hassan Hattab, Droukdel se débarrasse plus tard de lui pour s’installer à la tête du GSPC au tout début des années 2000. Sous son impulsion, ce groupe jihadiste s’internationalise en commettant ses premières attaques hors d’Algérie.

En 2006, Abdelmalek Droukdel prête allégeance à Oussama Ben Laden dont l’organisation jouit d’un grand respect dans le milieu jihadiste surtout après l’attentat perpétré le 11 septembre 2001 sur les tours jumelles du World Trade Center (New-York, Etats-Unis).

En perte de vitesse en Algérie, ce fin stratège déploie ses forces au Sahel. D’ailleurs, Aqmi est en 2012 l’un des groupes majeurs qui occupent le nord du Mali. Mais l’influence de Droukdel, dans cette zone où foisonnent les mouvements jihadistes, s’effrite au fil du temps à telle enseigne qu’il reste inerte pendant plus de deux ans, poussant certains à annoncer sa mort. Vraisemblablement, la France et ses alliés ont fini par avoir la peau de ce jihadiste ayant vécu tout juste cinquante années.

Le Groupe BOA affiche un «léger décrochage» de son résultat net en 2019 mais «va très bien» (DG)

Le Groupe Bank Of Africa (BOA Group), affiche pour l’exercice 2019 un « léger décrochage » de son résultat net estimé à près de 15% mais « va très bien », a assuré mercredi son directeur général, Amine Bouabid.M. Bouabid s’exprimait lors d’une présentation des résultats des six banques du groupe notamment cotées à la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), à savoir BOA Bénin, BOA Mali, BOA Sénégal, BOA Niger, BOA Burkina Faso et BOA Côte d’Ivoire.    

La présentation, en raison de la pandémie à Covid-19, s’est déroulée sous forme de webinaire, en présence de près de 120 participants, membres de la communauté financière, des sociétés de bourse, des fonds d’investissement, ainsi que des investisseurs institutionnels et privés, des analystes et des journalistes, issus des pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). 

« Globalement, les résultats sont bons, mais il y a un léger décrochage des résultats nets du groupe de 15% à peu près en 2019 et qui était dû essentiellement au coût du risque qui était anormalement élevé », a dit M. Bouadid. 

Pour le Mali et le Kenya, dira-il, le coût du risque était deux fois supérieur à la normale, ce qui a fait qu’ il y a eu un décrochage. Cependant, « il n’y a pas de sujet majeur hormis ces deux banques qui ont posé un problème ».

« Le groupe BOA va très bien et gère comme tout le monde la crise sanitaire de la Covid-19 » que la planète subit, a déclaré M. Amine Bouabid. Avec une performance smart lors de l’exercice 2019, il «essaie de faire preuve de résilience » pour contenir l’impact de la pandémie de la Covid-19.  

Performances financières 

Pour accroître les performances de leur portefeuille, chaque filiale du Groupe a dû gérer les contingences et les risques pays. Surtout, avec l’avènement de la pandémie de la Covid-19, elles devront pourvoir scruter l’environnement et capter des flux de capitaux.

La filiale du groupe au Bénin a enregistré en 2019 un produit net bancaire de 5,1%. Et ce, grâce à la quasi stabilité des charges générales d’exploitation avec un résultat brut d’exploitation en progression de près de 11%. Elle affiche une baisse du coût du risque du fait de la hausse des recouvrements et suite à des passages en perte (writte-off). Le résultat net ressort une croissance de 18% à 15 milliards Fcfa.

BOA Bénin est la première banque du pays en termes de crédits et de dépôts sur un réseau de 50 agences dont une ouverte en 2019. La fermeture des frontières avec le Nigéria depuis août 2019, toute chose qui impacte l’écosystème économique et la circulation monétaire. 

 Au Burkina Faso, la filiale de BOA s’adapte surtout à l’environnement sécuritaire marqué par des attaques terroristes. En variation par rapport à l’année précédente, le produit net bancaire ressort une croissance de 7,8%. Le coût du risque reste toutefois maîtrisé à 0,4% des encours moyens malgré une forte augmentation due à des passages en perte.

Le résultat net de BOA Burkina Faso ressort à 18,5 milliards Fcfa, en hausse de 7%. La filiale occupe le deuxième rang en termes de crédits dans le pays et le troisième au niveau des dépôts sur un réseau de 52 agences.

En Côte d’Ivoire, BOA éprouve une vulnérabilité face aux cours du cacao dont la culture représente 15% du Produit intérieur brut (PIB) et 38% des exportations du pays. Le produit net bancaire ressort une croissance de 7,7% malgré une légère augmentation du coût de risque. Le résultat net, lui, indique une hausse de 23% à 14,4 milliards Fcfa.

BOA Mali connaît une dégradation importante du portefeuille de crédits et des difficultés grandissantes de certains clients dont les conséquences sont aggravées par un niveau de concentration élevé du portefeuille. 

Quatrième banque en termes de crédits et de dépôts sur 54 points de vente (agences et bureaux), BOA Mali arbore toutefois un produit net bancaire en croissance de 7,8%. Le plan de réduction des charges générales d’exploitation porte ses fruits avec une amélioration du coefficient d’exploitation à 71%.

BOA Mali affiche une perte de 6,9 milliards Fcfa. Selon Laura Tran, directrice du Pôle participations, le Groupe prévoit une augmentation du capital de la filiale, prévue ce deuxième semestre. Les bonnes performances de la banque ont été annihilées par le niveau de provisions pour le risque exceptionnel élevé (17 milliards Fcfa de créances déclassées dont 75% sur cinq dossiers).

La filiale du groupe au Niger, elle, présente un contexte sécuritaire difficile. Première banque du pays en termes de credits6et deuxième en dépôts, le produit net bancaire de la filiale ressort une hausse de 13,7% avec un coût du risque qui se maintient autour de 0,5% des encours de crédits. Le résultat net ressort à 8,5 milliards Fcfa, en hausse de 11%. 

Quant à BOA Sénégal, en dépit de la faiblesse des investissements privés dans le pays, la filiale, 5è banque en termes de crédits et 4è en dépôts sur un réseau de 58 agences, affiche un produit net bancaire de 20,7%. Le résultat net, lui, ressort à 9,1 milliards Fcfa, en hausse de 7,1%. 

Indicateurs boursiers 

La crise sanitaire de la Covid-19, enclenché en décembre 2019, puis accentué au premier trimestre 2020 à travers la monde, a entraîné un recul des investisseurs internationaux de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM).

La performance du titre de BOA Sénégal,  établie à 6,4% en décembre 2017, puis -19,2% en 2018, affiche -23,5% en 2019. Le taux à la date du 22 mai 2020 est de 0,0%. Le dividende brut de 179 Fcfa par action devrait être proposé au vote en Assemblée générale ordinaire (AGO) le 29 mai et la mise en paiement le 8 juin 2020.

BOA Niger, avec une performance de titre de -28,5% en décembre 2017, -21,2% en 2018 et -13,2% en 2019, affiche un taux de 0,4% au 22 mai 2020. La performance globale boursière, elle, est de 14% au 22 mai 2020.

À la BRVM, BOA Mali a enregistré en termes de performances du titre, -2,5% en décembre 2017, -52,9 en 2018 et -53,1 en 2019. A la date du 22 mai 2020, le tire affiche un taux de -15,7%, visiblement sanctionné par le marché.

BOA Côte d’Ivoire accuse en termes de performances, un taux du titre de -29,5% en décembre 2017 contre -14,13% en 2018 et -4,9% en 2019. A la date du 22 mai 2020, ce taux est de -17,4%. Le dividende brut de 350 Fcfa voté en AGO devrait être mis en paiement le 15 juin 2020.

L’indicateur boursier de BOA Burkina Faso ressort, en termes de performances, un taux du titre de 2,5 en décembre 2017 contre -27,3% en 2018 et -27,1% en 2019. A la date du 22 mai 2020, le taux du titre est de -16,9%. La performance globale boursière indique toujours au 22 mai 2020 une perte de -3,5%.

Pour la cotation de BOA Bénin à la bourse, l’on note en termes de performances du titre, un taux de -10,7% en décembre 2017 contre -43,6% en 2018 et -14 en 2019. Le titre s’est déprécié de 12,9% à la date du  22 mai 2020.

Les performances financières et boursières sont indépendantes. Toutefois, celles-ci sont boostées par le capital confiance, un facteur indéniable dans l’environnement du secteur bancaire et du secteur financier.  

Résilience     

Le Groupe BOA, selon son directeur général, affiche  jusqu’à avril 2020 de bons résultats. En termes de prévisions, à partir de juin, l’on voit qu’il y a une dégradation qui commence à s’opérer, mais avec une approche défensive, il apporte une réponse aux différentes problématiques.

En 2020, le groupe BOA compte faire preuve de résilience face à l’impact de la pandémie de la Covid-19. Il a fait savoir que c’est la grande tendance qui s’affiche dans les provisions pour l’instant avec un cours de risque qui pourrait atteindre 25%. 

« On anticipe en tendance pour l’instant avec un fort rebondissement qui devrait s’opérer en termes de résultats à partir de 2021 », a relevé M. Bouabid. Bien que ce soit des tendances, le groupe bancaire prépare une approche budgétaire pour stabiliser les activités et construire un véritable budget en 2021-2022.

Le groupe BOA montre un fort leadership en termes de riposte au niveau de la gestion de la situation. Après des actions pour répondre au choc et stabiliser l’activité, il se veut réaliste aux fins de rationaliser les crédits, tout en étant enfin  pro actif pour redessiner un nouveau modèle organisationnel et reprendre son élan à partir de 2021.

Ce faisant, le groupe travaille sur un plan de continuité d’activité en termes d’agence, de siège, de clients, et tout ce qu’il faut apporter comme solutions et réponses en fonction des contingences de chaque pays.

Être pro actif, le groupe bancaire mène déjà la réflexion post Covid-19. Il envisage de pousser fortement l’utilisation des canaux digitaux, permettre aux usagers de venir en agence pour des sujets essentiels, et répondre aux sollicitations des clients qui vivent la crise en apportant des solutions en termes de facilité de financement, de reconduction de certains crédits. 

D’ici à 2022, le groupe envisage également de modéliser les impacts financiers sur les différents pays, en définissant une approche méthodologique qui permette d’appréhender le portefeuille par secteur, de prendre des paris par secteur d’activité.

Les effets de la pandémie de la Covid-19 peuvent durer sur 12 à 15 mois. Et pour ce faire, M. Bouabid estime qu’ il va falloir revisiter ce modèle régulièrement. Déjà le groupe a fait diligence de demandes de baisse de tarification, de report d’échéances, pour minimiser au maximum l’impact de la Covid-19 sur les clients.

Le groupe n’est pas resté en marge de la solidarité autour des personnes vulnérables dans ce contexte de crise sanitaire de la Covid-19. « On est au-dessus de 2 millions d’euros (1,31 milliard Fcfa) de contributions qui ont été faites par le groupe et qui est repartie sur plusieurs pays », a dit M. Bouabid. 

Covid-19: Nestle débloque 3,4 millions de dollars dans la lutte en Afrique

Le géant mondial de l’alimentation et de la boisson, Nestlé, a débloqué une aide de 3,4 millions de dollars pour amortir les effets délétères du Covid-19 en Afrique.Cet appui touche 850 000 personnes vulnérables dans les pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, indique un communiqué publié lundi.

 En prévision de la famine post-Covid-19 dans ces deux régions, Nestlé déclare qu’elle allait fournir des aliments et des boissons nutritifs à 170.000 familles réparties en Angola, au Burkina Faso, au Cameroun, au Gabon, au Mali, au Niger et au Nigeria.

 A cela s’ajoutent des masques et d’autres équipements de protection individuelle (EPI) aux travailleurs de la santé de première ligne dans la région et d’autres matériels médicaux aux hôpitaux du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Ghana et du Sénégal.

 Dans cet élan de solidarité, le Burkina Faso recevra également trois ventilateurs à utiliser dans ses unités de soins intensifs.

 « Nous offrons tout notre soutien aux familles d’Afrique centrale et occidentale en ces temps difficiles, ainsi qu’à ceux qui se battent pour leur sécurité », a déclaré Rémy Ejel, PDG de Nestlé Central and West Africa Ltd.

 La pandémie de coronavirus laissera des millions de personnes dans la famine en Afrique au cours des trois prochains mois, préviennent les autorités sanitaires mondiales.

Du Sahel au Lac Tchad: solidarité africaine en panne (Chronique)

L’éditorialiste et écrivain nigérien Seidik Abba dénonce l’absence de solidarité entre États africains dans la lutte contre la menace terroriste. Dans cette chronique exclusive pour APA que nous rééditions ici, le journaliste y estime que « le continent continuera pour longtemps encore d’être le théâtre d’interventions des puissances extra-africaines ».A trop incriminer la communauté internationale sur les carences de son action, notamment, au Sahel et dans le bassin du Lac Tchad, nous, Africains, avons fini par considérer que l’Afrique ne fait pas partie de cette communauté internationale. Cette posture amène donc à juger que « seuls les autres » sont responsables de l’absence de solution aux crises aiguës au Sahel et dans le Bassin du Lac. Elle nous dispense (et c’est confortable) d’interrogations légitimes sur la solidarité intra-africaine et sur l’utilité des différents mécanismes censés garantir la paix, la sécurité et la stabilité sur le continent.

Peut-on franchement reprocher à la Pologne de ne pas se mobiliser contre la menace terroriste au Mali alors que l’Egypte (pays africain) n’en fait pas mieux ? Peut-on dénoncer l’inaction de la Lituanie au Burkina Faso alors que l’Ethiopie (pays africain) ne fait pas autant ? Peut-on reprocher aux Pays-Bas de ne pas voler au secours du Niger confronté aux groupes terroristes alors que l’Afrique du Sud (pays africain) n’en a pas mieux fait ? Peut-on reprocher au Canada de ne pas se mobiliser contre Boko Haram dans le bassin du Lac Tchad alors que l’Algérie ne s’y intéresse pas ?

Il aura fallu le mois de septembre dernier pour que la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) consacre à Ouagadougou un sommet ad hoc sur la menace terroriste au Sahel qui, après le Burkina Faso, le Niger et le Mali, entend s’étendre aux pays côtiers tels que le Benin, la Côte d’Ivoire, le Ghana ou le Togo.

Si nous voulons que nos incriminations envers la communauté internationale soient crédibles, nous devons commencer par nous ressaisir en matière de solidarité intra-africaine. Le continent a les moyens humains, financiers et logistiques de sa solidarité envers le Sahel et le bassin du Lac.

Alors que l’action de la force française Barkhane au Sahel est vivement critiquée dans les opinions publiques nationales, Paris a annoncé l’arrivée prochaine dans la région des forces spéciales européennes dans le cadre d’un nouvel engagement militaire dénommé Takuba (le sabre en Tamashek).

Comme les forces spéciales égyptiennes, algériennes, éthiopiennes ou kenyanes ne viendront pas au Sahel, on aura bientôt, peut-être, celles de la Lituanie, des Pays-Bas, de la Pologne ou même de la Norvège et de la Suède. C’est une position confortable que d’incriminer les autres, mais de ne pas assumer sa part de solidarité. Après avoir critiqué l’opération française Serval de janvier 2013 au Mali, les pays africains avaient annoncé en mai 2013 à Addis-Abeba, lors de la célébration du cinquantenaire de l’Union africaine, la création immédiate de la Capacité africaine de réaction aux crises (CARIC).

Six ans après cette annonce en grandes pompes, la CARIC n’a ni effectifs, ni quartier général, a fortiori des moyens logistiques et militaires. Elle ne fait donc pas mieux que la force africaine en attente et ses cinq brigades régionales qui ne sont toujours pas sorties de terre, malgré la pile de dossiers et rapports ainsi que des réunions interminables. 

La sécurité au Sahel et dans le bassin du Lac Tchad fait certes partie de la sécurité globale qui appelle une mobilisation déterminée de la communauté internationale. Mais, en attendant, un engagement plus franc et massif du reste monde, on peut au moins avoir plus de solidarité intra-africaine.

L’Afrique a tous les moyens de cette solidarité. Pour peu qu’elle le veuille et s’y engage. Autrement, le continent continuera pour longtemps encore d’être le théâtre d’interventions des puissances extra-africaines. 

Le G5 Sahel toujours en proie au terrorisme

L’année 2019 a été très meurtrière au Sahel et dans les régions du Lac Tchad en raison de la multiplication des actes des groupes terroristes.L’endiguement de la menace terroriste restera un défi en 2020 pour les cinq pays du G5 Sahel dont la Mauritanie. Après une année 2019 macabre au Burkina Faso et au Mali, le Niger et le Tchad semblent clôturer ce cycle annuel pour avoir enregistré 14 et 70 morts entre le 11 et le 17 décembre.

La dernière attaque au Niger illustre bien la situation chaotique dans ces pays de la bande sahélienne regroupés dans le cadre d’un G5 Sahel fondé en 2014 pour lutter contre les mouvements terroristes. Ces derniers continuent de lancer leurs assauts autour du Lac Tchad, que partagent le Cameroun, le Niger, le Nigéria et le Tchad, au grand désarroi des soldats et des populations riveraines.

Pour le Tchad et le Niger, l’ennemi est sans équivoque Boko Haram. Chaque mois, si ce n’est le Tchad qui est visé, c’est l’armée nigérienne qui subit une attaque de cette secte. Les assauts « des illuminés » de Boko Haram sont toujours suivis de lourdes conséquences, soit la perte de soldats soit des populations massacrées.

Malgré le déploiement de soldats le long des frontières autour des eaux de ce lac, le Tchad n’a pas encore éradiqué cette menace. En mars, 23 soldats tchadiens ont été tués dans l’attaque de leur base située sur l’une des rives du Lac Tchad. D’autres militaires mourront le mois suivant à la suite d’une autre attaque.

Au sein du G5 Sahel, le même constat semble prévaloir, avec des attaques récurrentes ayant touché les armées et la population du Burkina Faso, du Niger et du Mali.

Par ailleurs, la Mauritanie peut se réjouir de son accalmie même si des spécialistes préviennent qu’elle n’est pas à l’abri de « menaces djihadistes », comme le vivent actuellement ses voisins du G5 Sahel. Dans cette zone, les attaques sont également attribuées à des groupes djihadistes affiliés à Al Qaida ou à l’État Islamique. Selon des médias locaux, les attaques terroristes auraient fait près de 600 morts.

Malgré la situation difficile, les pays du G5 Sahel semblent bien s’organiser dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Depuis novembre 2017, l’organisation a lancé des opérations militaires même si la réalité est tout autre sur le terrain.

L’insécurité est plus palpable cette année au Mali où plusieurs groupes sont à la base d’attaques meurtrières en dépit de la présence des forces étrangères qui contribuent à la lutte contre le terrorisme. Début novembre, 24 soldats ont été tués dans une attaque terroriste.

Le Burkina Faso aussi n’a pas été épargné par les attaques terroristes en 2019. En novembre, on a recensé la mort de 38 personnes membres d’un convoi minier, sans compter les assauts meurtriers qui se sont poursuivis jusqu’en décembre. Selon un décompte fait par des médias, le pays a enregistré près de 500 victimes de janvier à novembre, faisant de 2019 l’année la plus meurtrière à cause du terrorisme.

Si certains spécialistes qualifient le Burkina de « maillon faible » du G5 Sahel, le président Roch Marc Christian Kaboré rassure. Pour lui, le défi de l’Etat burkinabè est de faire en sorte que l’armée puisse être partout : « Et de ce point de vue, le Burkina Faso doit travailler à assurer ses propres responsabilités qui sont celles de pouvoir défendre les frontières ».

Le président du Faso ajoute que « nous devons travailler ensemble, chacun dans son pays et également aux abords de nos frontières, pour réduire les distances de circulation des terroristes ».

Les troupes françaises interviennent sur «demande expresse» des Etats (Macron)

L’intervention des troupes françaises, dans le cadre de l’opération Barkhane, a eu lieu « à la demande expresse » des dirigeants des Etats du G 5 Sahel et, partant de là, il est nécessaire que ces derniers assument clairement leur requête, a déclaré le président Emmanuel Macron.« Je ne peux pas accepter d’envoyer nos soldats sur le terrain, dans des pays où cette demande n’est pas clairement assumée et où ils interviennent dans un cadre qui ne correspond pas à la dignité que nous leur devons », a notamment dit le M. Macron, lors d’un point de presse avec son homologue nigérien, Mahamadou Issoufou, dimanche à Niamey.

Citant l’exemple du Niger qui, selon lui, s’est montré conséquent, le président français a déclaré : « J’attends la même clarté de tous les dirigeants » des autres pays du G 5 Sahel, formés outre du Niger, du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie et du Tchad.

 Si un État souverain de la région dit ne pas avoir besoin de la France ou de la présence internationale sur le plan militaire, « nous n’avons pas à y être ! », a-t-il martelé.

 Arrivé à Niamey pour une visite de quelques heures, Emmanuel Macron a profité de l’occasion pour rendre hommage aux 71 soldats nigériens, morts récemment.

« J’ai tenu aujourd’hui à venir m’incliner devant les dépouilles de vos soldats tombés le 10 décembre dernier à Inatès, pour témoigner le respect que nous leur devons, notre solidarité pour leurs familles comme pour vos armées et pour toute la nation », a dit Macron.

Pour sa part, le président Issoufou Mahamadou a vivement salué la venue au Niger de son homologue français, soulignant que sa visite confirme l’engagement de Paris dans la lutte contre le terrorisme que mène son pays.  Dans cette « guerre » a-t-il déploré, des hommes meurent tant du côté nigérien que français.

Attaque d’Inatès : le Niger a entamé un deuil national de 72h

Le Niger a entamé ce vendredi trois jours de deuil national, en hommage aux 71 soldats tués dans l’attaque du camp militaire d’Inatès, perpétrée par plusieurs centaine d’assaillants lourdement armés et se déplaçant à motos.Aux termes du décret pris par le chef de l’Etat, Mahamadou Issoufou, les militaires décédés lors de cette attaque auront droit à des décorations et à des promotions à titre posthume.  

En attendant, il a été demandé aux Nigériens de mettre à profit cette journée de vendredi pour prier, partout dans les mosquées, pour le repos de l’âme des disparus.

Outre ces derniers, le bilan de cette attaque perpétrée au camp militaire d’Inatès, localité  à l’ouest du Niger, fait état de 12 militaires blessés et des portés disparus, selon un communiqué du ministère de la Défense.

Il précise qu’il a fallu trois heures de combat pour repousser « les terroristes » et « neutraliser », au passage, «un nombre important » d’entre eux.

Suite à cette attaque, le Sommet extraordinaire de Pau convoqué le 16 décembre par le président français Emmanuel Macron pour réfléchir avec ses homologues du G 5 Sahel sur l’avenir de la force Barkhane a été reporté au début de 2020.

   

Le Sommet de Pau sur Barkhane reporté à cause de l’attaque sur Inates

Le Sommet extraordinaire sur la force Barkhane auquel le président Français Emmanuel Macron avait convié le 16 décembre à Pau ses homologues du G 5 Sahel a été reportée « au début de l’année 2020 », annonce sur son site visité à APA l’Elysée, expliquant, entre autre causes de cette décision, la mort de 71 soldats nigériens dans l’attaque d’un de leurs camps situé à l’ouest du Niger.L’attaque a été confirmée par le ministère nigérien de la Défense qui, dans un communiqué lu mercredi soir à la télévision, rapporte que des hommes lourdement armés et se déplaçant à motos ont pris d’assaut, mardi, le camp militaire à Inates (ouest), faisant  « malheureusement, le bilan suivant : 71 militaires tués, douze blessés, des portés disparus, et un nombre important de terroristes neutralisés ».

« D’une rare violence », les combats ont duré prés de trois heures d’horloge, souligne le communiqué avant de relever que  « des opérations de ratissage et de poursuite au-delà de la frontière ont été menées » contre les assaillants estimés à « plusieurs centaines.

Mis au courant, le président nigérien,  Mahamadou Issoufou, a annoncé sur twitter qu’il interrompait sa participation à la Conférence sur la paix durable, la sécurité et le développement en Afrique qui se tient en Egypte, « pour rentrer à Niamey» et y tenir, notamment, un conseil de sécurité extraordinaire.

Autre conséquence de cette attaque considérée comme la plus meurtrière subie par l’armée nigérienne : le report en début 2020 du sommet de Pau. Prévue le 16 décembre, cette réunion convoquée par le président Emmanuel Macron devrait lui permettre de s’entretenir avec ses homologues du G 5 Sahel de l’avenir de la force Barkhane qui opère dans la zone.

Selon l’Elysée, c’est à l’issue d’un entretien téléphonique que les présidents Macron et Issoufou ont, dans « le contexte de deuil » qui frappe le Niger, convenu du report du Sommet extraordinaire et retenu de proposer à leurs homologues concernés « le début de l’année 2020 » comme nouvelle date de la réunion.  

La mort de 13 militaires français dans un accident d’hélicoptères à Ménaka (Nord du Mali) lors d’un combat contre des jihadistes et les questionnements sur l’utilité de l’armée française au Sahel sont à l’origine de ce sommet qui doit réunir autour de Macron, les présidents Issoufou (Niger), Ibrahim Boubacar Keita (Mali), Kaboré (Burkina Faso), Déby (Tchad) et Ghazouani (Mauritanie).

    

Banque: «Trade advance», une offre de BIA Niger destinée aux acteurs du commerce extérieur

BIA Niger, une filiale du Groupe Banque centrale populaire (BCP) du Maroc, a dévoilé le 29 octobre 2019, à Niamey, une offre dénommée «Trade advance», une solution adaptée visant à fournir aux opérateurs du commerce extérieur de la liquidité en devises pour honorer leurs engagements. « Trade Advance » a été présentée à la clientèle à l’occasion de la 4ème rencontre du cycle «Journée Trade », sous le thème « Sécuriser vos opérations de Commerce International », initiée par les filiales sub-sahariennes du groupe BCP.

Cette solution confirme l’engagement de la banque à accompagner les opérateurs du commerce extérieur en leur fournissant de la liquidité en devises leur permettant d’honorer leurs engagements à temps vis-à-vis de leurs fournisseurs ou d’anticiper l’encaissement de leurs créances à l’exportation.

La rencontre a été organisée par les équipes de BIA Niger avec à leur tête Mme Nana Aissa Ango, directeur général de BIA Niger, avec l’appui de M. Anicet Yeman, responsable Trade d’Atlantic Business International, la holding subsaharienne du Groupe. 

L’évènement a rassemblé une trentaine du Top 50 des clients Corporate et Entreprises de la banque. Le thème de la rencontre a été présenté à travers 4 modules portant à la fois sur le dispositif opérationnel de l’activité « Trade Finance » et l’offre « Trade Advance » ainsi que les autres moyens de paiement à l’international et la réglementation relative aux transferts.

Forte de sa position prééminente sur les segments de clientèle Corporate et Institutions Internationales, BIA Niger, entend jouer un rôle majeur dans l’accompagnement des entreprises confrontées à la problématique de la sécurisation des opérations de Commerce International.

BIA Niger s’appuie dans ce cadre sur l’expertise et le réseau de correspondants de la maison mère, le groupe BCP qui est présent dans 28 pays. Créée en 1944, cette banque est la plus ancienne institution bancaire du pays.

Engagée à accompagner les pouvoirs publics dans leurs ambitions de développement, la banque participe au financement de plusieurs projets structurants au niveau national. Elle occupe le 3ème rang des institutions bancaires du pays en termes de parts de marchés sur les dépôts, et compte un réseau de 17 agences en développement, réparties sur l’ensemble du territoire nigérien.

Le groupe BCP est présent dans 12 pays Africains et 13 autres pays dans le reste du monde.

Niger : léger remaniement ministériel, Hassoumi Massaoudou réintègré

L’ancien ministre des Finances, Hassoumi Massaoudou, éjecté du gouvernement le 31 janvier 2019, a été nommé ministre d’État à la Présidence de la République à la faveur d’un remaniement ministériel auquel a procédé le Chef de l’État, Issoufou Mahamadou, vendredi soir.Comme lors de son limogeage, c’est par un communiqué tardif, lu par le Secrétaire général du gouvernement que cette annonce de « réintégration » a été faite.

Hassoumi Massaoudou, qui a été de tous les gouvernements du président Issoufou, est souvent décrit comme l’idéologue du régime, mais surtout comme une forte tête, réputé pour son franc-parler.

Il est notamment l’initiateur de la Loi des Finances 2018 tant décriée par la société civile nigérienne qui a maintes fois manifesté contre certaines mesures impopulaires qu’elle contient.

En son temps, le limogeage de Hassoumi Massaoudou du gouvernement était considéré comme la sanction à lui appliquée pour avoir manifesté son désir de se porter candidat à la présidentielle de 2021 sans l’aval du parti.

Ainsi, au terme de ce réaménagement, Hassoumi Massaoudou réintègre le gouvernement en tant que ministre d’État à la Présidence de la République, tandis que le ministre du Pétrole, Foumakoye Gado est élevé au rang de ministre d’État.

Toujours au terme de ce communiqué, Issoufou Katambé hérite du ministère de la Défense de Kalla Moutari et lui cède celui de l’Hydraulique qu’il occupait.

Hassoumi Massaoudou, il faut le préciser, est l’un des plus proches et fidèles collaborateurs du Président Issoufou et de surcroît, le secrétaire général du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS, au pouvoir). Après son éviction du gouvernement, le directoire du PNDS a choisi Bazoum Mohamed, actuel ministre de l’Intérieur et président du parti comme candidat à la présidentielle 2021.

Sommet CEDEAO: Le président Issoufou plaide pour un engagement ferme contre le terrorisme

Le président du Niger, Mahamadou Issoufou a appelé samedi à Ouagadougou à un engagement ferme et une coordination efficace entre les différents acteurs pour mieux lutter contre le terrorisme et les autres fléaux existants dans l’espace CEDEAO et en particulier dans la région du Sahel.S’exprimant à l’ouverture de la session extraordinaire des Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest sur la lutte contre le terrorisme, le chef de l’état nigérien a d’abord reconnu l’impératif de garantir la sauvegarde de l’intégrité territoriale, la sauvegarde des institutions démocratiques républicaines et la sécurisation de tous les citoyens, ainsi que la protection de leurs biens.

Cependant, il soutient que « ces objectifs politiques ne peuvent être atteints que si nous nous engageons fermement à éradiquer le terrorisme, la piraterie maritime, le crime organisé, les conflits intercommunautaires et le banditisme ».

Pour sa part, le président burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré, la gravité et la complexité de la question terroriste imposent une coopération entre États, en termes de devoir de solidarité, mais bien plus comme un impératif d’intérêt commun.

« C’est pourquoi nos États doivent mutualiser leurs moyens humains, matériels et de renseignements, équiper et former nos forces de défenses et de sécurité pour renforcer leurs capacités opérationnelles dans le combat qu’elles mènent contre ce fléau en Afrique de l’ouest », a alerté le président Kaboré.

Le rapport dressé par le président de la commission de la CEDEAO, Jean-Claude Brou, révèle quelque 2.200 attaques terroristes ces quatre dernières années, faisant au moins 11.500 morts et des milliers de blessés, ainsi que des millions de déplacés.

Au-delà, les attaques terroristes ont, poursuit Jean-Claude Brou, ont considérablement affecté l’activité économique et exacerbé des conflits intercommunautaires dans la région du Sahel.

Ce Sommet extraordinaire sur le terrorisme a également été une occasion d’examiner les différentes initiatives prises jusqu’à ce jour et de redéfinir les domaines d’intervention prioritaire pour endiguer la propagation des attaques terroristes dans la région ouest-africaine et particulièrement dans le Sahel.

La force multinationale du G5 Sahel composée de soldats des pays membres (Mauritanie, Mali, Burkina, Niger, Tchad) devra d’ailleurs atteindre à terme 5.000 éléments pour remplacer les forces françaises qui mènent l’opération Barkane dans la région.

Niger : l’UA procède au lancement de la phase opérationnelle de la ZLECA

Le Palais des Congrès de Niamey a servi de cadre, ce dimanche 7 juillet 2019, à la cérémonie d’ouverture du 12ème sommet extraordinaire de l’Union Africaine consacré au lancement de la phase opérationnelle de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).Cette cérémonie présidée par le Chef de l’Etat égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, président de la conférence des présidents de l’UA s’est déroulée en présence d’une trentaine de Chefs d’États africains, dont le Nigérien Issoufou Mahamadou, l’hôte du jour.

La cérémonie a débuté avec la signature des actes du Nigeria et du Bénin, portant ainsi le nombre de signature de la ZLECA de 52 à 54 pour 25 ratifications.

Ainsi, après le discours de lancement du président de la Conférence des présidents d’Abdel Fattah al-Sissi, le président Issoufou Mahamadou a pris la parole pour faire l’historique de la ZLECA, adoptée et ouverte à la signature le 21 mars 2018 à Kigali (Rwanda) et entrée en vigueur le 30 mai 2019, après avoir atteint les 24 signatures requises.

La ZLECA, a précisé le président Issoufou, c’est surtout « une forte contribution pour sortir des 84 000 km de frontières héritées de la colonisation ». Elle permet également de sortir, « non pas en redessinant les frontières actuelles, mais en en sortant par le haut, par l’intégration ».

En somme, l’on assiste, selon Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union Africaine, à la création du plus grand espace commercial au monde car, « l’Afrique, avec une population de 1,2 milliard de personnes, devrait atteindre 1,7 milliard d’habitants d’ici à 2030, soit 26% de la population mondiale en âge de travailler et près de 70% de cette population qui a moins de 30 ans et dont plus de la moitié sont des femmes ».

Selon M. Faki, la croissante économique africaine devrait être deux fois plus rapide que celle du monde développé, l’Afrique étant « le deuxième continent le plus grand et le deuxième le plus peuplé du monde ».

« La ZLECA, a dit Moussa Faki, plus qu’une simple zone de libre-échange, c’est l’un des outils par excellence pour la réalisation de l’intégration en droite ligne des Objectifs du Traité d’Abuja et des aspirations de l’Agenda 2063 de l’UA, notamment celui de faire taire les armes à l’horizon 2020 ».

D’ores et déjà, a annoncé le Directeur général de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), Humphrey Nwugo, son institution financière s’est engagée à soutenir l’opérationnalisation de la ZLECA à hauteur de 25 milliards de dollars sur cinq ans, dont huit milliards ont déjà été débloqués à cet effet.

Il faut cependant noter que les travaux de l’Union Africaine ont débuté jeudi dernier à Niamey, avec la 35ème session ordinaire du Conseil exécutif qui regroupe notamment les ministres des Affaires Étrangères et qui était présidée par le ministre nigérien des Affaires Étrangère, Kalla Hankouraou.

Au cours de cette session, il était question des préparatifs de ce 12ème Sommet extraordinaire de l’Union Africaine dédié au lancement officiel de la Zone libre-échange continentale africaine (ZLECA).

Niamey sous haute sécurité à la veille du Sommet de l’UA

La présence remarquable des forces de défense et de sécurité dans la capitale nigérienne offre un décor exceptionnel à la veille du 33ème Sommet des Chefs d’état et de gouvernement de l’Union Africaine.Les fréquentes attaques terroristes enregistrées au Niger dont la dernière en date remonte au 1er juillet semblent expliquer l’important dispositif militaires mis en place par le ministère de la Défense.

Or « Le Niger accueille l’Afrique » comme l’indiquent les drapeaux et les affiches qui jalonnent les routes, rappelant aux passants que la capitale Niamey vit au rythme des préparatifs du Sommet prévu les 7 et 8 juillet.

Cette sécurisation à outrance est différemment appréciée par les populations, notamment les chauffeurs obligés très fréquemment de céder le passage aux multiples cortèges des délégations présidentielles.

« Aujourd’hui, les restrictions sont très serrées mais le jour du Sommet proprement dit, il y aura un filtrage énorme », a confié Abdou Aziz.

Ce chauffeur de circonstance qui offre ses services aux participants au Sommet ne manque pas de raconter les difficultés rencontrées pour tenter en vain d’obtenir un laissez-passer des organisateurs de la rencontre.

Blotti dans sa 207, Aziz faufile entre deux voitures sans se soucier des ralentisseurs, et tente toutefois d’éviter les nombreux checkpoints.

À chaque coin de la capitale, particulièrement aux carrefours, sont postés des militaires lourdement armés.

Les routes et avenues menant aux hôtels et résidences des Chefs d’État sont hyper quadrillées.

Pour Oumarou, la situation est exceptionnelle, car « même avec un laissez-passer, la sécurité reste stricte et tout est passé au peigne fin ». Le macaron collé visiblement sur la pare-brise de son véhicule ne lui ouvre pas toutefois tous les accès, surtout au centre-ville interdit aux taxis pour la circonstance.

Le Niger comme d’autres pays du G5 Sahel est confronté à des attaques terroristes répétitives.

Le 1er juillet dernier, le poste militaire avancé d’Inates, dans l’ouest du pays près de la frontière avec le Mali a repoussé une attaque menée par des éléments terroristes. Le bilan de cette attaque menée par deux véhicules kamikazes fait état de 18 morts parmi les forces de défense et de sécurité nigériennes, selon le ministère de la Défense.

Le 4 juin, 53 terroristes ont été tués au cours d’une opération menée contre les positions du groupe Boko Haram dans la région du Lac Tchad, sans compter les nombreux attentats qui ont été déjoués à Diffa et à Niamey, la capitale.

Inclusion financière: une solution de monnaie électronique lancée au Niger

Une solution de monnaie électronique portée par deux Groupes marocains a été lancée au Niger pour «favoriser l’accès des populations aux services financiers de base » dans le cadre des efforts pour l’inclusion financière en adéquation avec la stratégie établie par l’Etat.Selon une note d’information transmise, mardi à APA, cette solution dénommée «Flooz Wallet Bane» a été lancée le 27 juin dernier par Banque Atlantique, la filiale du Groupe Banque centrale populaire (BCP) et Atlantique Télécom.

La convention paraphée par le Directeur général de Banque Atlantique, N’Gan Coulibaly et son homologue de Atlantique Télécom à travers Moov Niger, Abdellah El Aider, stipule que cette solution de monnaie électronique est émise par Banque Atlantique afin de permettre à tout client de la banque, abonné chez l’opérateur de téléphonie  Moov et disposant d’un compte Flooz, d’avoir accès à un ensemble de services.

Elle «favorisera l’accès des populations aux services financiers de base», a expliqué M. N’Gan Coulibali, précisant que l’initiative vise à renforcer l’inclusion financière au Niger en phase avec la mission de Banque Atlantique et en adéquation avec la stratégie établie par l’Etat.

Niger : 150. 692 candidats à l’assaut du BEPC

Les premières épreuves du Brevet d’études du premier cycle (BEPC), pour le compte de la session de juin 2019, ont démarré ce mardi matin au Niger avec la participation de 150 692 candidats, répartis dans 381 centres sur l’ensemble du territoire national.Selon le ministre des Enseignements secondaires, Sanoussi Elhadj Samro, il y a 67 951 filles, soit 45,09% des candidats). En outre, 48 529 candidats (32,03% du total) sont issus des établissements privés et 18 000 autres sont des candidats libres, soit 12% du total des candidats.

Le ministre Samro qui faisait un discours à la veille de BEPC n’a pas manqué de relever le climat calme et apaisé qui a caractérisé l’année scolaire, soulignant que « le déroulement des cours n’a pas connu de perturbations de nature à impacter sur la réalisation du programme ».

Selon lui, cette situation est « à mettre à l’actif des enseignants, des scolaires, ainsi que des parents d’élèves », qu’il a tenu à remercier pour le sens des responsabilités et les sacrifices dont ils ont fait  preuve.

Le ministre Sanoussi Elhadj Samro a en outre salué la crédibilité retrouvée du BEPC grâce aux réformes engagées et au mesures prises par son département ministériel dans cette perspective.

Tout en appelant les candidats à ne pas céder à la facilité, et donc à la fraude, le ministre a exhorté les personnels impliqués dans l’organisation de l’examen au respect strict des règles en vigueur.

Niger : l’opposition dépose une motion de censure contre le gouvernement

Les 35 députés de l’opposition parlementaire nigérienne ont déposé, lundi, une motion de censure contre le gouvernement dirigé par le Premier ministre, Brigi Rafini pour, disent-ils, « réprouver la gouvernance catastrophique qui caractérise la gestion de la chose publique ».Dans la lettre de motion adressée au Premier ministre et lue à l’Assemblée ce jour en session ordinaire, ces députés appartenant aux groupes parlementaires Lumana, Hankouri et Kiishin Kassa ont décidé de saisir cette voie de droit que leur offre la Constitution « par devoir envers le peuple… »

Ils entendent ainsi dénoncer la mauvaise gouvernance, la politique d’exclusion, la corruption gangreneuse et l’instrumentalisation de la justice par le Gouvernement.

À cela, ils ajoutent le bâillonnement de l’opposition politique, de la presse et de la société civile, sans compter les violations graves et récurrentes de la Constitution.

Conformément à la constitution et aux dispositions du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, cette motion sera examinée sous 48 heures.

L’Assemblée nationale du Niger compte 171 députés, dont les 35 de l’opposition qui ont déposé la motion de censure, alors que pour être adopté, ce texte doit être voté par une majorité de 86 voix.

Plus de 64 milliards FCFA de la BAD pour le financement du programme Kandadji au Niger

La République du Niger et la Banque africaine de développement ont signé, mardi, à Malabo un accord de financement de 128,8 millions de dollars américains (plus de 64 milliards FCFA) pour la réalisation du Projet d’appui au programme Kandadji de régénération des écosystèmes et de mise en valeur de la Vallée du Niger (PA-KRESMIN).L’accord a été paraphé par la ministre du Plan du Niger, Aïchatou Kane Boulama et Marie-Laure Akin-Olugbade, directrice générale pour l’Afrique de l’ouest de la BAD, en marge des Assemblées annuelles 2019 de la BAD et du Fonds africain de développement (FAD) qui s’ouvrent officiellement, mercredi, dans la capitale équato-guinéenne. 

Mme Boulama a exprimé la gratitude du gouvernement nigérien à la Banque, relevant dans la foulée, le leadership dont a fait montre celle-ci dans le processus de développement du programme Kandadji.

« Nous voudrions saluer l’engagement fort de la Banque pour ce projet très important aux yeux des populations nigériennes. La signature de cet accord est un pas de plus vers sa réalisation, mais aussi vers la restauration de l’écosystème du fleuve Niger et l’aménagement de milliers d’hectares irrigués au bénéfice des Nigériens (…)», a souligné Mme Boulama accompagnée pour l’occasion du ministre délégué auprès du ministre des Finances, chargé du Budget, Ahmat Jidoud.

« C’est un rêve vieux de 100 ans qui voit enfin le jour et nous sommes heureux d’y avoir contribué », a renchéri Marie-Laure Akin-Olugbade, directrice générale pour l’Afrique de l’ouest de la Banque, promettant que «nous sommes à vos côtés et nous le resterons ».

La mise en œuvre du projet Kandadji prévue sur six ans (2019-2025) passe par la réalisation d’un barrage à buts multiples qui devrait créer un véritable pôle de développement dans la région de Tillabéry, une des plus vulnérables du Niger, où vivent trois millions de personnes.

Le financement de la Banque, chef de file de la dizaine de partenaires impliqués dans ce programme, se compose d’un prêt de 65,1 millions de dollars, d’un don de 49,7 millions de dollars du Fonds africain de développement (FAD) ainsi que d’un prêt de 14 millions de dollars de la Facilité d’appui à la transition (FAT).

Niger : bilan controversé au sujet de l’embuscade de Mangaizé

L’embuscade que des terroristes auraient tendue mercredi soir à Mangaizé (nord) aux forces de sécurité et de défense du Niger fait ce jeudi l’objet d’un bilan controversé car, là où le ministère de la Défense nationale déplore 17 soldats tués et 11 portés disparus, les réseaux sociaux ainsi que les médias locaux et internationaux font état de 28 morts du côté des militaires.Pour étayer leur bilan, les réseaux sociaux et les médias soutiennent que les soldats portés disparus dont parle le ministère ont tous été retrouvés morts, d’où le décompte de 28 décès.

Ces bilans contradictoires ont suscité un large débat sur les réseaux sociaux où on glose sur l’inefficacité de la communication du gouvernement.

Alarmistes, beaucoup d’internautes se demandent  si le gouvernement ne leur cache pas la vérité sur un bilan plus lourd qu’on ne le pense. A l’appui de leurs interrogations, ils déplorent le silence du porte-parole du gouvernement.

Pour le moment, seul le ministère de la Défense a parlé, au journal télévisé de mercredi soir, de 17 tués et de 11 disparus, un bilan loin de convaincre les Nigériens qui font un lien entre l’embuscade de mercredi soir et les attaques terroristes de lundi dernier dirigées contre la région de Tillabéry. L’une d’elles avait visé la prison de haute sécurité de Koutoukalé, située à près de 50 km de Niamey.

Selon un tweet du ministre de l’Intérieur, Bazoum Mohamed, les forces de l’ordre avaient non seulement repoussé cette attaque mais s’étaient ensuite lancées aux trousses des terroristes.

Pour beaucoup de Nigériens, cette chasse aux terroristes s’est révélée un piège pour les forces de l’ordre qui sont tombées dans l’embuscade de Mangaizé, une localité située à quelques encablures de la frontière malienne.

UFOA-B/Football-Dames: le Mali humilie le Niger (12-0) dans la poule B

Le Mali a pulvérisé le Niger sur le score fleuve de 12-0 en match comptant pour la poule B du tournoi de l’Union des fédérations ouest- africaines (UFOA) zone B de football Dames joué, jeudi soir, au Parc des Sports de Treichville.La boulimie offensive des Maliennes a commencé par l’ouverture du  score par Bassirou Touré (1-0; 13è) sur pénalty avant d’inscrire trois  buts supplémentaires (25è, 65è et 79è) pour s’offrir un quadruplé. C’est  à juste qu’elle a été élue meilleure joueuse de la rencontre.

Fatoumata  Doumbia, auteure d’un triplé (50è, 59è et 73è), Salimata Diarra avec  son doublé (47è et 54ê), Binta Diarra (16è), Aguéhicha Diaara (68è) et  Alla Tata (83è) sont les autres bourreaux des Nigériennes sous l’oeillet  vigilant de l’arbitre ivoirienne Zomandré Sonia.

Classement après la 1ère journée

Poule A

1 Côte d’Ivoire    3pts+5

2 Ghana           3pts+2

3 Sénégal         0pt-2

4 Togo              0pt-5

Poule B

1 Mali            3pts+12

2 Nigéria       3pts+4

3 Burkina       0pt-4

4 Niger           0pt-12

Niger : l’explosion du camion-citerne a fait 58 morts (média)

Le Premier ministre du Niger, Brigi Rafini, accompagné des ministres de l’Intérieur et de la Santé publique, s’est rendu lundi au quartier Aéroport de Niamey où l’explosion d’un camion-citerne a fait tôt le matin 58 morts, selon le dernier bilan de cette tragédie publié par RFI.Ainsi aux 55 morts annoncés dans un premier temps sont venus s’ajouter trois autres qui ont succombé à leurs blessures, peu après leur évacuation à l’hôpital où le Premier ministre s’est également rendu pour visiter la trentaine de blessés générés par cet accident.

Quatre voitures et 52 motos ont également calcinées dans ce drame survenu aux environs de 3h du matin. Tout est parti de l’explosion d’un camion-citerne qui s’était renversé au quartier Aéroport de Niamey et autour duquel des jeunes s’étaient rassemblés pour siphonner à l’aide de gobelets et de bidons l’essence s’échappant du véhicule.

Mahamadou Issoufou attendu samedi à Abidjan pour une visite d’amitié et de travail

Le président nigérien Mahamadou Issoufou est attendu samedi à Abidjan pour une visite d’amitié et de travail, a appris APA vendredi soir de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.Selon l’agenda annoncé par la présidence ivoirienne, le Chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, accueillera son homologue nigérien samedi à 11h (heure locale et GMT) à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan Port-Bouët.

Les deux hommes auront ensuite un entretien à 12h (heure locale et GMT) à la résidence du président ivoirien sise à la Riviera-Golf, un quartier huppé à dans l’Est d’Abidjan.

La Côte d’Ivoire et le Niger entretiennent de bons rapports de coopération dans de nombreux domaines depuis plusieurs décennies.

Réfugiés maliens : En quête d’un retour

La crise sécuritaire qui secoue le Mali depuis  2012 a occasionné de nombreux déplacements de Maliens vers l’extérieur, notamment les pays limitrophes, pour fuir les exactions commises dans des localités au Nord et au Centre du pays. 7 ans après, la situation a évolué, mais le nombre de réfugiés maliens vivant encore loin du territoire national ne cesse de croître.

138 510. C’était le nombre total de réfugiés maliens vivant dans les trois principaux pays d’accueil que sont le Niger, le Burkina Faso et la Mauritanie, à la date du 31 mars 2019, selon les chiffres du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) et du gouvernement malien. Parmi ceux-ci, 58 348 vivent en Mauritanie, 55 496 au Niger et 24 666 au Burkina Faso.

En Mauritanie, où le nombre de réfugiés maliens est le plus élevé, ces déplacés résident essentiellement dans le camp de Mbera et les villes de Bassikounou et Fassala.

Au Burkina Faso, selon les statistiques du HCR au 31 mars 2019, sur les 24 666 réfugiés maliens dans le pays, 53% d’hommes et 47% de femmes, 14 720 vivent dans deux camps, tandis que 9 416 sont dans des villages des provinces de l’Oudalan et du Soum et seulement 530 en zone urbaine, à Ouagadougou et à Bobo Dioulasso.

Rapatriement volontaire

Le gouvernement du Mali, en partenariat avec le HCR, mène des actions  pour le retour au bercail des citoyens maliens qui ont trouvé refuge à l’extérieur du pays.

« Des commissions tripartites sont mises en place entre le Mali, le HCR et les principaux pays d’asile, le Niger, le Burkina Faso et la Mauritanie, pour faciliter le retour des réfugiés maliens au pays. Beaucoup d’actions menées dans ce sens ont permis d’avoir des résultats tangibles », indique Halidou Sidibé, Conseiller technique au ministère de la Solidarité et de l’action humanitaire.

Les réunions de ces commissions, qui sont des cadres de suivi, d’exécution et de planification sur le rapatriement volontaire des réfugiés maliens, se tiennent tous les trois mois, de façon tournante, entre le Mali et le pays d’accueil concerné.

Pour le cas spécifique du Niger, dont la 12ème réunion de la commission tripartite Niger – Mali – HCR s’est tenue le 11 avril dernier à Niamey, 4 587 réfugiés maliens ont pu bénéficier, de juin 2018 au 31 mars 2019, de la facilitation au retour et 5 366 autres ont manifesté leur désir de retourner au pays, selon Idder Adamou, Secrétaire général du ministère de l’Intérieur, de la sécurité publique, de la décentralisation et des affaires coutumières et religieuses du Niger.

À en croire les chiffres du gouvernement du Mali, le nombre de rapatriés maliens en provenance des trois pays s’élevait à 71 420 à la date du 28 février 2019. D’autres processus de rapatriement sont actuellement en cours.

Seize jeunes filles enlevées au sud-est du Niger

Seize jeunes filles ont été enlevées vendredi soir à Toumour, au Sud-est du Niger, par de présumés membres de Boko Haram, a-t-on appris de sources locales.Selon les mêmes sources, le rapt a eu lieu aux environs de 23 heures et aurait concerné deux villages proches de Toumour : Blahardé où neuf des filles ont été prises et Bagué où les sept autres ont été capturées.

Ces enlèvements interviennent 48 heures après l’assassinat de sept employés de la société françaises FORACO et d’un fonctionnaire du ministère de l’Hydraulique chargés de creuser des puits devant alimenter un camp de refugiés.

Ces derniers ont été surpris au sein même de la mairie de Toumour, transformée pour l’occasion en camp de repos.

Ces enlèvements interviennent une semaine à peine après une forte mobilisation de la société civile, le 15 novembre, pour commémorer les 500 jours de l’enlèvement de 39 femmes et enfants, enlevés le 2 juillet 2017 à N’Galéwa, toujours dans la région de Diffa, et dont on est sans nouvelles.

Niger : 3 à 12 mois de prison avec sursis pour des acteurs de la société civile

Le Tribunal de grande instance, hors classe de Niamey, siégeant lundi, a condamné à des peines allant de 3 à 12 mois de prison avec sursis plusieurs acteurs de la société civile qui avaient été interpellés le 25 mars dernier lors d’une manifestation anti loi de finance 2018.Selon le verdict prononcé par le juge, les meneurs de la contestation, Noufou Arzika, Moussa Tchangari, Ali Idrissa et Me Lirwana Abdouraman
écopent de trois mois de prison avec sursis, pour « provocation d’attroupement non armé et interdit ».

 Deux autres manifestants ont été relaxés pour insuffisance de preuves et sept autres ont écopé de 12 mois de prison dont 6 mois avec sursis pour avoir posé des actes de participation à la manifestation.

Se fondant sur le fait que les manifestants étaient tous poursuivie pour « participation à une manifestation interdite, complicité de dégradation de biens publics et provocation d’attroupement non armé », le procureur avait requis une peine de 3 ans d’emprisonnement ferme et 100 000 FCFA d’amende contre les principaux meneurs du mouvement d’humeur.

Sur plainte du doyen des juges, Me Lirwana Abdouraman, autre manifestant, avait comparu, hier lundi, pour outrage à magistrat et a été condamné à 24 mois de prison, dont 12 avec sursis et 1 millions de FCFA d’amende.

Selon l’un des avocats des prévenus, Me Efred Boudel Mouloul, le juge a relaxé ses clients des deux premiers chefs d’accusation car la défense a effectivement démontré que selon le droit nigérien, la complicité de dégradation de biens publics n’existe pas et que la manifestation en question n’avait pas été interdite, d’après la loi.

Niger : 150 672 candidats à l’assaut du BEPC

150 672 candidats, répartis dans 499 centres d’examen à travers le Niger, ont entamé ce mardi les épreuves du Brevet d’étude du premier cycle (BEPC), session de juin 2018.Parmi ces candidats, on dénombre 66 419 filles contre 61 193 en 2017, année où il y avait au total 138 533 candidats.

Parmi les candidats de cette année, 48 264 proviennent des établissements privés (soit 32,03%) et 16 167 autres (soit 10,72%) sont des candidats libres.

Dans un message livré pour la circonstance, le ministre des Enseignements Secondaires, Mohamed Sanoussi Elhadj Samro, a réaffirmé, comme il l’avait fait le 30 avril dernier, lors du lancement du BEPC sportif, la volonté du gouvernement de bien organiser les examens de fin d’année, malgré les troubles qui ont émaillé l’année académique.

Il a assuré qu’après ces examens du BEPC, se tiendront ceux du Baccalauréat à partir du 11 juillet prochain avec la participation de 40 000 candidats.

À l’issue de son message, le ministre s’est réjoui de la tenue, dans de bonnes conditions de ces examens, tout en appelant les candidats à ne compter que sur eux-mêmes et à ne pas céder « à la tentation de la facilité que constitue la fraude ».

Niger : Le président Issoufou distingué par le CAMES

Le président nigérien Issoufou Mahamadou, a été élevé, ce jeudi, à la dignité de Grand-Croix de l’Ordre international des palmes académiques (OIPA) du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES).La cérémonie consacrant cet événement a eu lieu au Palais des congrès de Niamey, en marge de la sixième session extraordinaire du Comité consultatif général du CAMES et des activités commémorant le cinquantenaire de l’institution de l’enseignement supérieur en Afrique.

En agissant ainsi, a expliqué le secrétaire général du CAMES et également Grand Chancelier de l’OIPA, l’institution entend  témoigner à ce dernier toute sa gratitude pour le soutien qu’il ne cesse de lui apporter. Un appui qui participe, selon celui-ci, « à sa légitimation sur la scène internationale, caractérisée désormais par la compétition des marques ».

En recevant cette distinction, Issoufou Mahamadou s’est dit réjoui de la marque d’intention qui lui est portée. Après un bref historique de la création du CAMES, il a rendu hommage à trois éminents chercheurs nigériens.

En l’occurrence, les professeur Abdou Moumouni, premier africain agrégé en sciences physiques et chercheur émérite en énergie solaire, Ba Boubacar, premier mathématicien africain et Dan Diko Dan Koulodo, chimiste et premier responsable exécutif de l’agence de coopération culturelle et technique qui donnera naissance à l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

C’est avec beaucoup d’émotion, explique Issoufou Mahamadou, « que j’évoque le souvenir de ces trois grands professeurs, surtout que j’ai eu la chance d’avoir été enseigné par deux d’entre eux, en mathématiques pour l’un et en thermodynamique pour l’autre ».

Aujourd’hui, ces trois éminentes personnalités n’étant plus parmi nous, le président Issoufou émis le souhait « que leur exemple soit une source d’inspiration pour notre jeunesse, afin que l’Afrique produise davantage d’enseignants et de chercheurs à la hauteur de leur réputation ».

L’Ordre international des palmes académiques du CAMES a été créé en 2000, à l’issue du 17ème Conseil des ministres de Tananarive (MadagasacaR)

Il vise à témoigner la reconnaissance du CAMES aux personnalités administratives et politiques qui ont contribué pour son essor et pour le développement en Afrique, de systèmes d’éducation de qualité. La dignité de Grand-Croix est la distinction la plus élevée de cet ordre.

G5 Sahel : réunion pour accélérer son opérationnalisation

Dirigeants européens et africains se sont retrouvés mercredi en France pour accélérer la mise en œuvre de la force régionale du G5 Sahel face aux djihadistes qui gagnent du terrain.

Le président français Emmanuel Macron, qui ne cessait ces derniers temps de pointer du doigt la lenteur dans la mise en place du G5 Sahel, a invité les cinq pays qui composent la force et des partenaires afin « d’avancer plus vite sur le financement  et de structurer le volet militaire », selon les mots de la ministre française des armées, Florence Parly. « La guerre contre le terrorisme n’est pas encore gagnée, c’est pourquoi nous lançons cette coalition, assurer la victoire militaire au Sahel, c’est aussi se prévenir d’attentats sur notre sol » a affirmé le président français Emmanuel Macron, après la rencontre avec ses homologues. Il s’est fixé comme objectif d’accentuer la mobilisation autour de la force afin qu’elle puisse enregistrer des victoires militaires dès le premier semestre 2018. L’Arabie Saoudite qui avait annoncé fin novembre apporter 100 millions de dollars au G5 Sahel, a réitéré cette promesse. Egalement présent au sommet, les Emirats Arabe Unis se sont eux engagés à apporter 30 millions de dollars à la force. « Nos amis des pays du Golfe nous apportent un soutien conséquent, nous sommes  conscient au G5 Sahel que le temps nous ait compté, nous savons qu’avec ce qui s’est passé au Moyen-Orient, la fin de la guerre en Syrie, il y aura un reflue vers le Sahel, et nous ne voulons pas que ce qui n’a pu se faire là-bas, puisse se produire chez nous » s’est exprimé le chef de l’Etat malien et président en exercice du G5 Sahel, Ibrahim Boubacar Keita.

Le président Macron, a annoncé qu’une nouvelle réunion de soutien financier à la force est prévue le 23 février 2018 à Bruxelles, et cette fois-ci elle sera ouverte à tous pays qui souhaitent participer.