Enlèvement : Les otages français seraient au Mali

Le groupe armé qui a enlevé jeudi dans le nord du Niger cinq Français et deux Africains se trouve désormais avec ses otages dans le désert malien, a-t-on appris vendredi de sources sécuritaires nigériennes et algériennes. Le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner a évoqué une responsabilité d’ Al-Qaà¯da au Maghreb islamique. Areva et Vinci confirment Dans un communiqué commun, Vinci et le groupe nucléaire Areva ont précisé que, parmi les personnes enlevées figurent cinq collaborateurs de Satom (filiale de Vinci) et un collaborateur d’Areva ainsi que son épouse. Les deux autres personnes enlevées, travaillant aussi pour la filiale de Vinci, sont un Togolais et un Malgache. Areva, qui emploie 2.500 personnes dans le Niger, dont 50 expatriés, pour l’essentiel des Français, exploite deux mines d’uranium dans le nord du pays, une région particulièrement instable en raison de la porosité de ses frontières avec l’Algérie et le Mali. Le groupe avait déclaré limiter au strict nécessaire les déplacements de son personnel au Niger, o๠avait été enlevé en avril dernier Michel Germaneau, un otage français dont l’organisation Al Qaà¯da au Maghreb islamique (AQMI) a annoncé l’exécution fin juillet. Zone dangereuse Le Niger dispose d’importantes ressources d’uranium, un combustible stratégique pour l’industrie nucléaire. Dans son dernier conseil aux voyageurs actualisé sur son site internet le 31 août dernier, le Quai d’Orsay indiquait que « les menaces d’Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) contre les ressortissants français doivent être prises très au sérieux. Les risques d’enlèvement dans la bande frontalière avec le Mali, tout particulièrement à  proximité de la région de l’Azaouagh restent élevés », ajoutait-il. La France adapte son plan antiterroriste Vigipirate Le dispositif actuel de sécurité destiné à  prévenir les menaces ou à  réagir aux actions terroristes est au niveau rouge, l’avant-dernier sur l’échelle des risques, depuis les attentats de Londres en 2005. Tout en le maintenant à  ce niveau, le gouvernement a décidé début août de renforcer la vigilance devant les lieux de culte sensibles, les sites touristiques, les espaces accueillant de grands événements, les grands magasins et les centres commerciaux. Des responsables des services de sécurité français ont averti des risques d’actions terroristes après l’annonce de la mort de Michel Germaneau. L’inquiétude s’est accrue avec l’anniversaire des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis.

7 personnes enlevées dans le nord du Niger : les représailles d’Aqmi ?

Ces informations qui ont été relayées sur les antennes de RFI, tourne au grand désarroi de la France qui, encore une fois, voit ses citoyens malmenés. Cependant une question demeure en suspens. Pourquoi c’est la population française qui, apparemment, demeure la proie à  abattre dans ces histoires d’enlèvements. La France doit s’interroger à  plus d’un titre. Les français sont victimes presque de toutes les attaques terroristes perpétrées dans la bande sahélo saharienne. Hier, au cours de son discours à  propos des conseils de défense sur les menaces sahélo-sahariennes, Nicolas Sarkozy s’est engagé à  tout faire pour retrouver ses compatriotes ainsi enlevés au nord du Niger. Mais, comme le dit un éditorialiste malien, « au fond, il ne sait pas exactement o๠il ira chercher ces otages dans l’immense désert que se partagent l’Algérie, le Niger, le Mali, le Tchad, la Libye et la Mauritanie, avec des geôliers extrêmement mobiles de surcroà®t ». En tout cas, pour le moment les assaillants ne se sont pas encore dévoilés. Même si le lourd soupçon pèse sur Aqmi, il n’en demeure pas moins que l’acte soit signé par d’autres groupes terroristes locals à  l’instar des rebelles du MNJ. En effet, ces derniers avaient, eux aussi, déjà  enlevé des citoyens, dans la même zone. Meme si cet enlèvement est fait à  la manière d’Aqmi, il faut signaler que cette organisation terroriste n’est pas encore sorti de son silence. En général, quant elle prend des otages, elle ne parle que si elle est à  l’abri. Ce coup survient juste deux mois après le raid franco-mauritanien contre des bases Aqmi au Nord Mali o๠sept salafistes auraient été tués. Aujourd’hui, la manière dont ces cinq Français se retrouvent entre les mains d’inconnus se révèle bizzare. Est-ce un moyen pour Aqmi de se venger ? La France fera-t-elle à  son armé pour une présence militaire plus soutenue dans la Bande sahélo saharienne ?

Construction du Monument du cinquantenaire : l’ouvrage qui « agresse » le Fleuve Niger

Le clou d’une controverse Depuis un certain temps, le fleuve Niger ne cesse d’attirer l’attention des maliens. Et pour cause, les autorités maliennes ont décidé de construire, le monument devant symboliser le cinquantenaire, dans le lit du fleuve Niger. Comme l’on pouvait s’y attendre, cette décision n’a pas eu droit de cité, chez les amoureux de l’environnement, et autres écologistes. L’acte peut être qualifié comme une atteinte à  l’intégrité du fleuve Niger. En effet, depuis le demarrage des travaux de construction du monument du cinquantenaire, des voix ne cessent de s’éléver pour denoncer le coté pernicieux du projet. Certes symboliser le cinquantenaire à  travers un monument est une bonne chose, mais faudrait-t-il, cela soit fait dans les règles de l’art sans aucune entorse à  l’environnement ? Aujourd’hui, nul besoin de signifier que la vie de milliers d’humains se trouve liée à  l’existence de ce fleuve qui prend sa source au Fouta Djallon (Guinée) pour traverser plus de 3 pays de la sous région ouest africaine. Du coup, il est incontestablement l’un des plus grands tresor naturels qui nous reste. Se situant dans le lit meme du Fleuve Niger, le futur monument dit du cinquantenaire est un véritable objet de polémique. Selon ces environnementalistes, membres de l’Ong Oxfam, le projet est vu comme un vrai affront à  la nature. « Mais pourquoi diable, un momument dans le lit du fleuve niger. Au nom du cinquantenaire de l’indépendance ? Ou encore d’une hyphotétique embellissement de la ville de Bamako…?  » Le faux-fuyant des autorités En effet, ce sont les autorités maliennes eux mêmes qui sont à  la base cet acte préjudiciable au fleuve Niger. Selon le président de la Commission d’organisation du cinquantenaire, Oumar Hamadoun Dicko, ce projet s’inscrit en droite ligne du programme d’aménagement des berges du fleuve Niger. « Il est en parfaite adéquation avec le schémas directeur d’aménagement de Bamako », dit-il pour amuser la galerie. Par contre, les organisations de la société civile elles, pensent que le choix de ce site est irréfléchi, d’autant plus qu’il constitue un danger pour la survie même du fleuve Niger. La Direction générale de l’Agence du Bassin du Fleuve Niger (ABFN) a, quant à  elle, laissé entendre que la construction du monument du cinquantenaire est fortement préjudiciable pour le fleuve Niger et pour lequel l’ABFN ne cesse de se battre dépuis des années. Le fleuve menacé Aujourd’hui, ce monument n’est pas le seul préjudiciable au fleuve. Tout comme la douzaine d’établissements qui donne dans le lit du fleuve Niger, le site du monument du cinquantenaire est entrain de délier les langues. Les travaux se font sans un système d’épuration des eaux usées. L’Hotel Mariétou Palace qui se trouve également en chantier sera la goutte d’eau qui fera déborder le vase. Tout le long du fleuve, le fleuve souffre d’une agression extérieure.

Crise alimentaire au Niger : le PAM sacrifie 60% des personnes touchées

Au plus fort de la crise alimentaire, le Programme alimentaire mondial (PAM) a été forcé d’abandonner 60% de personnes touchées en raison d’un manque de fonds. « Les enfants âgés de moins de deux ans seront prioritaires, tandis que 60% des gens qui en ont besoin pourraient ne pas recevoir l’assistance nécessaire ». Une décision qu’Oxfam a qualifié de « déchirante ». Au Niger, le pays le plus fortement touché par la crise alimentaire en Afrique de l’Ouest, le manque de fonds a obligé le PAM à  prendre une terrible décision : abandonner son projet de fournir de la nourriture d’urgence aux familles ayant des enfants âgés de plus de deux ans, selon l’agence internationale Oxfam. 17 % des enfants nigériens âgés de moins de cinq ans sont désignés comme extrêmement mal nourris, ce qui dépasse le seuil des 15 % nécessaire pour que l’urgence soit déclarée globale. Pendant les prochaines semaines, les familles ayant des enfants âgés de moins de deux ans seront les seules à  recevoir de l’aide alimentaire. Et encore, elles ne recevront que 50 kg de céréales, ce qui équivaut à  moins de la moitié de la quantité dont une famille de sept personnes a besoin mensuellement. Le reste de la population touchée, soit 60 %, dépendra d’un gouvernement en manque de ressources et des organisations humanitaires. Cette réalité explose au moment o๠la crise alimentaire atteint son sommet et qu’il reste encore deux mois avant la prochaine récolte. Manque de fonds Travaillant avec l’Office des Nations unies (ONU) afin de fournir de la nourriture aux familles nigériennes, Oxfam a sollicité les donateurs à  maintes reprises afin qu’ils augmentent leur financement au PAM, et aux autres agences humanitaires, mais, selon Oxfam, les montants fournis jusqu’à  maintenant ne suffisent pas. Raphael Sindaye, Directeur-adjoint d’Oxfam pour la région de l’Afrique de l’Ouest, a dit : « Aucune agence humanitaire ne devrait se retrouver dans cette situation impossible, surtout une agence appuyée par toute la communauté internationale. Parce que ses ressources financières sont insuffisantes, le PAM a été obligé de prendre cette décision déchirante, soit de diriger ses ressources limitées seulement vers les familles ayant des enfants de moins de deux ans.». à€ la grandeur du Sahel, la sécheresse et les pluies irrégulières ont entraà®né des récoltes maigres et des manques d’eau sévères, ce qui oblige le Niger, le Mali et le Tchad à  dépendre largement de l’aide internationale. Plus de 10 millions de personnes sont touchées par cette crise, dont sept millions au Niger o๠des centaines de milliers d’enfants sont affamés. Le PAM avait récemment annoncé une croissance nécessaire depuis longtemps de ses opérations afin de fournir de la nourriture d’urgence à  huit millions de personnes au Niger. Les ressources limitées et le manque de temps ont obligé l’agence à  réduire drastiquement les ambitions de ce plan et en interrompant la distribution à  un million de personnes ayant des enfants de plus de deux ans. Le PAM priorise actuellement seulement 700 000 enfants de moins de deux ans et leur famille. Oxfam tire la sonnette d’alarme Oxfam affirme que le besoin de fonds est urgent afin d’acheter des camions indispensables, d’ouvrir plus d’entrepôts et d’assurer que les denrées alimentaires arrivent jusqu’aux communautés. Notons qu’Oxfam travaille avec des organisations partenaires dans certaines des régions les plus affligées du Niger, du Tchad et du Mali en fournissant des bons en argent et de l’eau potable, ainsi que la vaccination de bétails. l’agence distribue aussi de la nourriture fournie par le PAM et ses partenaires locaux. Présentement, le Programme alimentaire mondial (PAM) fait face à  un manque à  gagner de 96 milliards de dollars US au Niger. Le manque à  gagner pour toute la réponse d’urgence de l’ONU au Niger est le double de plus. l’appel consolidé pour la région de l’Afrique de l’Ouest dans son ensemble fait face à  un déficit de 483 milliards de dollars US.

Niger :Tandja réclame la clémence de la junte

L’ancien président nigérien Mamadou Tandja, en résidence surveillée depuis le coup d’Etat du 18 février dernier, demande la clémence du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD). Dans un courrier dactylographié daté du 22 juillet et que RFI a pu se procurer, Mamadou Tandja se désolidarise par ailleurs de la plainte pour détention arbitraire, déposée par sa famille devant la Cour de justice de la CEDEAO. La publication par RFI des lettres de l’ex-chef d’Etat est dans toutes les conversations à  Niamey. l’annonce de l’existence de deux lettres signées par l’ancien président Tandja Mamadou a fait l’effet d’une bombe à  Niamey dans les bus, les taxis, les marchés et les bureaux. Ces deux lettres de clémence sont au centre de toutes les conversations. Une véritable surprise : les plus curieux vont jusqu’à  naviguer sur le net pour parcourir l’intégralité des deux documents avant de les photocopier et les distribuer à  des amis. Dans leur grande majorité, les Niameyens ne reconnaissent plus Tandja Mamadou à  travers ces écrits et les avis divergent. Beaucoup s’interrogent sur l’authenticité de ces signatures. Une source au ministère de l‘Intérieur précise qu’il n’y a aucune ambiguà¯té là -dessus. D’anciens collaborateurs de Tandja Mamadou confirment également les deux signatures. Pour ce qui est des réactions, pour l’instant, C’’est le silence radio dans sa formation politique le MNSD-Nasara. Il en est de même au sein de sa famille. « Mais la boucle est bouclée », écrit l’hebdomadaire Le Canard déchaà®né. Dans sa parution du 26 juillet 2010, le journal se demande : « Dans quel pays du monde sommes-nous, o๠Tandja Mamadou appelle à  la clémence ». Et le journal de conclure qu’aujourd’hui : « C’’est le chasseur qui est chassé par la biche ».

Niger : Les élections prévues pour janvier 2011

Un mal nécessaire Le conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD) a destitué le 18 février 2010, l’ex-président Mamadou Tandja. Un coup de force intervenu quelques mois après que Tandja ait organisé un référendum lui permettant d’élargir ses prérogatives et prolonger son mandat de 3 ans. Le coup d’état de la junte nigérienne avait à  l’époque été condamné juste du bout des lèvres par la communauté internationale. Celle-ci avait demandé en vain le départ de Tandja près la fin de son mandat en décembre 2009, mais il a toujours refusé. Le Niger avait même été suspendu par ses pairs africains et exclu des pays bénéficiant de l’aide extérieure. Ce putsch était en quelques sortes un mal nécessaire pour ce pays pauvre d’Afrique de l’ouest. Préparatifs des élections La junte au pouvoir a en quelques mois, réussit son pari. Celui notamment d’amener la communauté internationale à  avoir confiance en elle. Dès le mois de mai, le CSRD, sous l’impulsion de son chef, le général Salou Djibo avait promis de moraliser la vie politique avant les élections présidentielle, législative et communale. Cette déclaration a fait suite à  la demande du conseil consultatif composé d’une centaine de membres dont la société civile, les partis politiques et l’Etat lui même, de rendre le pouvoir à  un gouvernement civil. C’’est ce qu’il fera avec son équipe. Et une commission électorale nationale indépendante a été mise sur pieds pour organiser les élections. Celle-ci a fixé pour le 3 janvier 2011, le premier tour du scrutin présidentiel. La CENI a indiqué en fin de semaine dernière, que si nécessaire, un second tour aura le 14 janvier et à  cette même date, auront lieu les législatives. Une richesse peu exploitée Rappelons que les instances internationales souhaitent un retour rapide à  un régime civil. Le Niger vit majoritairement de l’aide internationale. Une délégation de la junte au pouvoir a, réussit à  séduire les bailleurs de fonds européens au cours d’un voyage de quelques jours à  Bruxelles (Belgique) le 27 mai dernier. Pays pauvre très endetté, le Niger malgré ses richesses minières et minéralière n’arrive pas se sortir de la misère. Son sous sol est très riche en uranium mais malheureusement pour ce pays, il ne se donne pas les moyens de l’exploiter. C’’est le groupe nucléaire français Areva qui a le monopole d’exploitation. Un pays très affaibli Il faut dire que le Niger est le pays le plus touché par la crise alimentaire secouant les pays du Sahel. En plus de cet état de fait, le terrorisme vient s’ajouter à  l’affaire et affaiblir encore plus, la stabilité du pays presqu’au bord de la déroute. Il partage avec le Mali, la Mauritanie et l’Algérie, le vaste désert du Sahara qui est le théâtre de nombreux kidnappings et la zone de prédilection d’Al Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI). Tous ces facteurs ne facilitent pas l’émergence de ce petit pays ouest africain. Le gouvernement de transition fait néanmoins le maximum pour sortir le pays du gouffre et les putschistes affirment céder le pouvoir dès la formation d’un pouvoir civil issu de l’élection présidentielle.

Niger : Le Musée Boubou Hama pris d’assaut par les caravaniers

L’occasion était belle pour les caravaniers de se distraire et de découvrir les merveilles dont regorge ce musée. Création du Musée Créé en décembre 1959 à  Niamey par Boubou Hama dont il porte le nom depuis 2008, le Musée national a vu le jour grâce à  Pablo Tousset qui fut son premier directeur. Outre son expérience dans la création des musées dans les pays arabes, il avait été appuyé par des techniciens nigériens tel que Moustapha Alassane. Mais c’était Albert Féral, directeur de 1974 à  1990, qui est à  la base de la transformation du musée en établissement public à  caractère administratif. Le Musée National Boubou Hama constitue le noyau de la vallée de la culture, vu son implantation sur un site stratégique à  proximité des marchés, de l’IRSH, du CELHTO, de la SOPAMIN, des complexes hôteliers, des institutions culturelles tel que le Centre Culturel Français de Niamey et une formidable vue sur le fleuve Niger. Tout cela milite en faveur d’une affluence qui fait du musée, un centre de convergence. Une superficie de 24 ha Cette infrastructure culturelle s’étend sur une superficie de 24 ha. Elle présente en son sein un musée ethnographique avec un style pavillonnaire s’inspirant du potentiel traditionnel. En plus du parc zoologique qui présente la diversité floristique et faunique du Niger, le musée présente un centre artisanal regroupant les meilleurs artisans des quatre coins du pays qui œuvrent pour la valorisation de l’artisanat traditionnel. Le musée participe aussi à  l’action éducative et sociale à  travers son centre éducatif. Le rôle de ce centre est en effet de récupérer des enfants après l’école primaire pour leur donner une formation professionnelle afin de les insérer dans la vie active. 55 Espèces des animaux Dans un parc composé de 55 espèces d’animaux, il existe une diversité animale qui se compose de mammifères, d’oiseaux, de reptiles… Les animaux les plus curieux ceux sont la chèvre à  trois pâttes , un mouton male et femelle à  la fois, un âne cheval, un oiseau d’une seule patte,les squelettes de dinosaures et celui du crocodile du monde , ainsi qu’un arbre miraculeux qui permet d’orienter les gens perdus dans la foret etc. En somme, tous les éléments constituant le Musée National Boubou Hama s’insèrent dans l’illustration du système éducatif nigérien. Ce qui explique par ailleurs l’affluence des scolaires au Musée o๠on estime à  60% la fréquentation des jeunes. Mais la girafe et l’éléphant sont absents au Musée, bien qu’ils fassent partie de la faune nigérienne et sont beaucoup cités dans les contes et légendes du Niger. Il est donc important que les caravaniers découvrent ces animaux au musée dont la renommée a dépassé les frontières nationales. Autres animaux attractifs, des hippopotame agé de 31 ans, le caà¯man de 45 ans, des pitons boas, des bœufs aquatiques dont les cornes volumineuses constituent des nageoires.

Logements sociaux : quand le Mali sert de modèle au Niger

En compagnie de Mme Gakou Salamata Fofana, la ministre a visité plusieurs réalisations de logements sociaux, d’aménagement et de cession immobilière avant de rencontrer les techniciens du département et ceux des services rattachés. Fascinée par la politique nationale d’habitat du Mali, Mme DJIBO Salamatou MAGAGI, ministre de l’Aménagement du territoire de l’Urbanisme et de l’habitat a félicité son homologue Malienne. Visites de logements sociaux Le programme de la visite a commencé par les 1008 logements de Yirimadio en passant par N’Tabacoro et Sébenicoro. Les 640 logements et le programme du Vénézuela à  N’Tabacoro; Le programme Ifa-Baco à  Sébinicoro, et l’Agence de cession immobilière (ACI), ont été également visités. Le projet des 1008 logements sociaux de Yirimadio a débuté en 2003 et la remise des clés a eu lieu en juin 2004. Dans la même localité, le programme de partenariat public et privé (PPP) de la SEMA a été visité. Là , la délégation a pu voir la maison de la veuve Sira SISSOKO, une bénéficiaire qui a accueilli la délégation officielle dans sa concession. La délégation a ensuite mis le cap sur N’Tabacoro. Après un tour dans certaines maisons et locaux d’école, la délégation s’est rendue au programme des 640 logements sociaux du gouvernement avant de faire le tour des réalisations y compris le programme Foras qui prévoit la réalisation de 20.000 logements sociaux dans notre pays à  l’horizon 2015. La particularité, sur ce site, C’’est que les pouvoirs publics ont décidé de mettre l’accent sur les matériaux locaux de construction. La visite s’est poursuivie, jeudi, avec les logements Ifa-Baco de Sébenicoro, les 14 logements offerts par le président de la république aux basketteuses du Mali et au champion d’Afrique 2007 dans sa discipline Daba Modibo Keita. A signaler que la ministre nigérienne était accompagnée, au cours de cette visite, de son homologue malien du logement, des affaires foncière et de l’urbanisme, Mme GAKOU Salimata FOFANA. On y notait également les directeurs de l’Office malien de l’habitat, Moussa Baba Diarra, de l’Urbanisme et de l’Habitat ainsi que plusieurs membres du cabinet

Niger : La junte à Bruxelles séduit l’Union Européenne

Fin de la crise politique et sociale Le Niger vit depuis le 18 février dernier, sous un régime militaire. Le conseil suprême pour la restauration de la démocratie, dirige le pays depuis son coup d’Etat contre l’ancien président Mamadou Tandja. Rappelons que le Niger avait été exclu de toute coopération et de soutien économique de la part de la communauté internationale depuis la violation de la constitution par Tandja. Celui-ci avait au cours de l’année 2009, demandé un prolongement de mandat par la cours constitutionnelle. Mais, sa requête rejetée, il emploiera la méthode forte en procédant à  la dissolution de cette cours et du parlement. Il fera ainsi voté un nouveau code électoral par référendum en Août 2009. Tandja plongera encore plus le Niger dans la misère qu’elle a toujours connue. Suite au ras-le-bol et à  la situation de crise qui prévaut dans le pays, il sera victime d’un coup de force comme indiqué plus haut. Une junte qui se veut patriote Depuis leur prise de pouvoir, les militaires nigériens ne cessent de démontrer leur bonne foi, pour sortir le pays de la misère. Le Niger il faut le dire, fait partie des pays les plus pauvres de la planète et vit majoritairement de l’aide extérieure. C’’est sans doute ce qui a poussé les militaires à  faire l’impossible pour renouer le dialogue avec la communauté internationale. Une délégation nigérienne à  Bruxelles Depuis hier mercredi 26 mai, une délégation du gouvernement est à  Bruxelles (Belgique) pour plaider sa cause auprès de l’Union européenne, son principal bailleur de fonds. Ainsi à  l’issue de cette première prise de contact, l’UE s’engage à  une reprise graduelle de la coopération avec le Niger. Cependant, elle a tenu à  rappeler que le coup d’Etat contre Tandja est une violation des accords de Cotonou. Toutefois à  travers ce rappel, l’UE tient à  ne pas faire croire qu’elle cautionne le coup de force. l’Europe promet de soutenir financièrement et matériellement le Niger dans sa volonté de retour à  la démocratie. l’UE séduite par le Niger La délégation conduite par le premier ministre Mahamadou Danda a fortement charmé son auditoire de la richesse de son exposé. Les nigériens précisent que le nouveau code électoral sera promulgué dès ce jeudi 27 mai. La commission électorale nationale indépendante (CENI) sera quand à  elle, mise sur pied le 8 juin prochain. Egalement, une nouvelle loi concernant la dépénalisation du délit de presse verra le jour, y compris le calendrier électoral qui sera élaboré avant la fin de la transition en cours. Cette transition a environ 10 mois pour prendre fin et le chef de la junte Salou Djibo, a donné le gage qu’aucun membre de la transition ne sera candidat à  la prochaine présidentielle. Il aussi tenu à  préciser que les militaires regagneront leurs casernes une fois la mission terminée Dates du référendum et de l’élection présidentielle déjà  fixées Le référendum constitutionnel est prévu selon le premier ministre nigérien, le 24 octobre prochain. Puis, le premier tour du scrutin présidentielle est fixé au 26 mai 2011. Sourire aux lèvres, le ministre de l’économie et des finances, Mr Badamassi Annou déclare que « les verrous tombent les uns après les autres. Le mois dernier, la banque mondiale a accepté de rétablir l’aide budgétaire, ainsi que tous les décaissements.» Il se réjouit du fait que « cette entreprise réussisse. C’’est très enthousiasmant pour nous. » Les discussions qui continuent toujours, s’annoncent assez prometteuses avec les techniciens de l’union européenne qui se disent convaincus par les arguments présentés par leurs invités.

Niger : Bientôt un nouveau code électoral

Mise sur pied du conseil consultatif Arrivé au pouvoir à  la suite du coup d’Etat militaire contre l’ancien président Mamadou Tandja le 18 février dernier, le conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRP), a mis sur pied un conseil consultatif. Ce conseil selon le porte parole de la junte, le colonel Abdoul Karim Goukoye, avait pour mission, d’élaborer une feuille de route assortie d’un délai pour la transition en cours. « La ligne directrice est l’organisation des élections. » Rappelons que la transition est prévue pour une année, comme l’a précisé l’actuel homme fort du régime, le général Salou Djibo. Il a également donné la garantie qu’aucun membre du gouvernement de transition et encore moins, de l’armée, ne sera candidat au prochain scrutin. l’avant-projet du code à  valider par le conseil consultatif La commission des textes fondamentaux a transmis ce jeudi, l’avant-projet du nouveau code électoral nigérien au conseil consultatif qui devra l’adopter. La décision du conseil est attendue pour mardi prochain. Suivra ensuite l’approbation finale et définitive du gouvernement et de la junte qui jugeront de la validité ou non des textes. 125 nouveaux amendements pour la nouvelle constitution La commission des textes a fait en tout et pour tout, 125 amendements comparativement à  l’ancien code électoral. l’objectif selon le président de la commission, C’’est de pallier à  toute insuffisance. Il y a de nombreux changements apportés aux textes déjà  en vigueur. Les membres ont notamment réduit le mandat présidentiel de cinq à  quatre ans renouvelable une fois. Un autre point important, concerne le serment confessionnel qui était le principal point de discorde entre Tandja et la société civile. Il a été purement et simplement supprimé. La commission des textes la jugeait non conforme à  la constitution puisqu’il est impératif de séparer les pouvoirs. Il faut aussi noter l’introduction du bulletin unique et celle de la commission électorale nationale indépendante. Par ailleurs, deux chapitres du code sont consacrés aux députés. Ainsi, les députés sont interdits d’accès aux marchés publics de l’Etat et de ses démembrements pendant toute la durée de leur mandat. Multiplication des gestes de bonne foi Trois mois après leur prise de pouvoir, la junte nigérienne ne cesse de multiplier les actions en faveur de la recherche de la paix. Un peu comme pour se déculpabiliser face à  la communauté internationale qui a condamné leur coup de force certes, mais juste du bout des lèvres. Signalons que les militaires nigériens qui ne sont pas à  leur premier coup de force, ont cette particularité de toujours rendre le pouvoir aux civils après une période de transition bien déterminée. Tous espèrent qu’il en sera de même cette fois encore, surtout que la junte s’est portée garante.

Niger : Libération du chauffeur algérien, l’otage français toujours détenu

Les prises d’otages dans le désert du Sahara n’en finissent pas! A peine a t-on libéré le couple burkinabé, qu’un français, après Pierre Camatte, vient à  nouveau de se faire kidnapper au Nord Niger cette fois. Vers C’eut été simple si les ravisseurs avaient limité leur aire au Niger. Manque de pot ou stratégie habituelle, c’est au Nord Mali qu’ils détiennent l’otage français, mettant une fois de plus les autorités Maliennes dans l’embarras. Alors qu’une offensive militaire a été déployée sur le terrain, on apprend aujourd’hui que le chauffeur algérien a été libéré. L’information émane des services algériens de renseignement, et précise qu’Ouaghi Abidine a été retrouvé errant dans le désert en territoire malien, rapporte le quotidien Libération de ce jour. Le français toujours détenu Reste le ressortissant français, dénommé Michel Germaneau, simple touriste de prime à  bord et agé de 78 ans. A l’iverses des autres prises d’otage, celle-ci n’a pas été revendiquée par Al Qaeda et l’on ignore la requête des ravisseurs, ni leurs intentions dans cette nouvelle affaire. Il est tout de même curieux d’avoir laissé échapper le chauffeur algérien en plein désert ? Ne représente t-il donc pas une monnaie d’échange comme son compagnon français ? Que cherchent les ravisseurs à  travers leur nouvel otage. L’on sait d’ores et déjà  que le diplomatie française n’en restera pas là . Le ministère français des Affaires étrangères s’est borné à  « rappeler que la discrétion est la garantie de l’efficacité de l’action dans ces affaires ». Les enlèvements d’Occidentaux sont courants dans la vaste zone désertique à  cheval entre le Niger, le Mali et l’Algérie, territoire o๠opère Aqmi. Et pour l’heure, aucune déclaration officielle n’a été émise du côté malien. Ben laden et la nébuleuse Al Qaeda Alors que les réunions de concertations entre pays de la bande sahélo-saharienne se mettent en place, et qu’une force de 25 000 hommes a été engagée par le Mali,la Mauritanie et le Niger pour lutter contre Al Qaeda, l’urgence est là  face à  une nébuleuse Al Qaeda, qui ne compte pas en rester là  et est implantée dans la zone sahélo-saharienne depuis plus de trois ans. Prise d’otages, libérations, meurtres, quel est le prix de ces soubresauts ? Une source affirme que des jeunes au Nord Mali sont enrôlées dans ces forces terroristes, ou sont complices de certains enlèvements. L’on assiste en tout cas, à  des forces, invisibles qui opèrent et font la pluie et le beau temps dans le désert avec la complicité des uns et des autres, parfois des autorités… Cela depuis qu’un certain Ben Laden a érigé le terrorisme en menace suprême !

Enlèvement du tourisme français au Niger : Affaire Camatte bis ?

Comme l’on peut imaginer, la France activera à  nouveau sa machine diplomatique pour faire pression sur le Mali enfin d’obtenir la libération de son ressortissant comme pour l’affaire de Pierre Ca matte. Comment ? Une affaire de routine Jeudi 22 avril? un touriste français et son chauffeur d’origine algérienne ont été enlevés au Niger. Comme à  l’accoutumée, les ravisseurs auraient acheminé les otages sur le sol malien o๠ils exigeront le payment d’une rançon. Les autorités maliennes s’étant illustrées comme de véritables négociateurs et « libérateurS d’otages », l’affaire Camate a ainsi permis la libération de quatre présumés terroristes dont deux sont des ressortissants d’Algérie en échange de Pierre Camate. Par la suite, l’Algérie et la Mauritanie ont rappelé leurs ambassadeurs pour consultation. Cette fois ci, la situation serait plus complexe pour toute éventuelle négociation. Et pour cause des troupes malienne seraient mobilisées pour retrouver le touriste français, septuagénaire et son chauffeur algérien qui ont été enlevé au nord du Niger. [b Offensive militaire ) Si l’intervention des troupes maliennes en état d’alerte, est une stratégie d’anticipation ( celle d’empêcher les djihadistes de fouler le sol malien), des inquiétudes demeurent d’autant que les éléments d’Aqmi agissent selon une stratégie bien rodée: une demande de libération de leurs éléments détenus dans la bande sahélo-saharienne par l’armée malienne. Ce que craignent les autorités: « Nous voulons éviter à  tout prix que les ravisseurs viennent chez nous avec les otages », explique un militaire malien sur RFI. Trop tard. Un autre ajoute que « leur mission est de poursuivre les ravisseurs et de les traquer » chose difficile dans une zone vaste et bien connue des mouvements terroristes, dont AQMI. Coopération militaire sous régionale Le dispositif militaire qui est une alliance formée par quatre pays contre la menace terroriste, a été lancée mercredi 21 avril dans le sud de l’Algérie, à  Tamanrasset. Il s’agit pour ces Etats de regrouper leurs moyens pour améliorer l’efficacité de la surveillance du territoire, et des zones frontalières en particulier. Il faut espérer que le Mali n’ait plus revivre le scénario Pierre Camatte, dont la libération a provoqué les foudres de nos voisins en l’occurrence l’Algérie et la Mauritanie. Mais le Mali étant le lieu de détention habituel des otages, et donc du touriste français et de son chauffeur, cela nécessite obligatoirement l’implication des autorités malienne pour leur libération. D’o๠l’hypothèse d’un scénario Pierre Camatte bis et un déploiement de la diplomatie française. L’on se souvient des déplacements de Bernard Kouchner, ministre français des Affaires Etrangères et du président Sarkozy en personne, lors de la libération de Camatte. Qu’en sera t-il cette fois du touriste français enlevé au Niger ? « Nous sommes pleinement mobilisés, tant à  Paris que sur le terrain, pour obtenir la libération de notre compatriote », a affirmé un porte parole du Quai d’Orsay lors d’un point de presse au journal Le Point. Pour l’heure, le Quai d’Orsay préconise la prudence pour les déplacements de touristes dans la zone du Sahara. Affaire à  suivre…

Rapt au nord Niger : L’armée malienne en alerte maximale

Ce sont les autorités nigériennes qui ont confirmé le rapt du touriste et de son chauffeur. Le vieux français de 78 ans était dans son véhicule à  sillonner cette partie du désert du Sahara considéré comme zone rouge par la France. Mais, il faut préciser que C’’est la première fois qu’un kidnapping est effectué au Niger qui était jusqu’à  ce jour, une zone de transit des otages. Tout porte à  croire qu’il s’agit d’islamistes armés appartenant à  Am Qaeda au Maghreb islamique (AQMI) même si n’y a encore eu aucune revendication. Les forces de sécurité maliennes aux aguets Ce mode opératoire est généralement la tactique d’AQMI qui après avoir signé son forfait, achemine les otages jusque dans le vaste désert du nord Mali. C’’est une zone très vaste et difficilement contrôlable par les forces de sécurité qui manquent de moyens et d’équipements adéquats pour travailler efficacement. Cela n’empêche que, dès l’annonce de l’enlèvement du français, les forces de sécurités maliennes ont été placées en état d’alerte maximale. Certains officiers expliquent vouloir éviter l’acheminement des otages au Mali. Ils ont également le devoir de traquer les ravisseurs continuellement les ravisseurs. Ainsi, des centaines de soldats sont mobilisés pour boucler la zone, sans compter l’aide des autochtones qui pourrait être précieuse dans l’affaire. Cependant, nul n’ignore l’immensité de la zone et les moyens limités des forces de sécurité maliennes, malgré la fourniture il y a quelques mois, de matériels militaires par les Etats Unis. Par ailleurs, il préciser que AQMI connait tous les coins et recoins des déserts maliens, nigérien, mauritaniens et algériens. Ils sont à  mesure de brouiller les pistes en acheminant les otages en Algérie d’abord, avant de les ramener au Mali et les camoufler dans un lieu sûr.Précisons que la base d’AQMI dans cette partie du continent, se trouve en Algérie même si les otages sont le plus souvent ramenés au Nord Mali. C’’est de là  bas que viennent les chefs donnent les consignent qui sont très généralement, la libération des membres d’Al Qaeda contre les otages en leur possession. Ainsi, les ravisseurs sur le terrain font passer des messages via le net ou un média arabophone tel Aljazira pour revendiquer le rapt. Les islamistes enregistrent donc une vidéo dans laquelle apparaissent les otages entouré d’hommes aux visages cachés par des turbans, et menaçant les otages de leurs armes braquées sur eux. Avouons que le procédé des islamistes fait toujours son effet puisqu’ils obtiennent en échange, des rançons qui bien entendu, ne font pas état du domaine public. En effet, les pays (très souvent occidentaux) dont les ressortissants sont victimes de kidnapping, restent toujours muets sur la question, affirmant qu’il n’y a jamais eu de rançons versées en échange de la liberté des otages. Ces otages viennent s’ajouter aux deux humanitaires espagnoles kidnappés au nord-est de la Mauritanie en novembre 2009. Selon des sources sécuritaires, les ravisseurs auraient réussi à  pénétrer dans le désert malien. Mais jusqu’à  présent, aucune revendication n’a été faite presqu’une semaine après les faits.

Office du Niger : un forum désormais institutionnalisé

Le forum de Ségou a permis à  tous acteurs agriculteurs, producteurs, paysans, pisciculteurs, professionnels du secteur agricole, élu locaux, historiens, de faire le point sur le développement et la mise en œuvre du schéma directeur de l’office du Niger pour une meilleure visibilité de la zone. Les débats francs et houleux ont beaucoup porté sur la préservation du secteur agricole qui devrait être selon les paysans, le plat principal. Ils expliquent toute fois, ne pas négliger, encore moins minimiser les autres secteurs porteurs de revenus. Mise en oeuvre du schéma directeur Le PDG de l’office du Niger Mr Kassim Denon estime que le schéma directeur est entrain d’être mis en œuvre de façon normale. « Le forum est l’une des mises en œuvre du schéma directeur parce qu’il permet de partager le contenu du schéma directeur. » Il se réjouit du fait que toute la société civile, les organisations non gouvernementales, les partenaires techniques et financiers (PTF), le gouvernement, les élus locaux, aient été présents à  ce forum dans le souci d’échanger à  bâton rompu, pour voir les insuffisances de ce schéma directeur et les possibles amendements. Contrat plan Etat-office du Niger Rappelons que le forum de Ségou était basé sur la mise en œuvre du schéma directeur de développement de la zone office du Niger. Ce schéma est essentiellement adossé au contrat plan Etat-office du Niger. Mr Denon explique sue des projections sont donc faites sur la base de moyens à  court et long terme. Concernant le court terme, il a été procédé à  la relecture du décret de gérance afin d’y apporter les éventuelles insuffisances constatées. Le problème de l’eau a également été évoqué par les participants et le forum a donc décidé d’engager des séries d’étude afin d’identifier la disponibilité de l’eau et les contraintes liés à  cela, conformément aux besoins d’eau au-delà  de Markala (région de Ségou). Suivi national et régional du schéma du directeur de l’office du Niger A l’issue des travaux, un comité national a été mis en place et un cadre de l’office du Niger est chargé au niveau de secrétariat d’Etat, du suivi de ce schéma directeur. Par ailleurs, un comité régional a été mis en place et sera chargé de se pencher sur les activités à  mener sur le plan régional. Mr Denon précise que « C’’est un processus qui a commencé et nous comptons la dynamiser, afin que l’office du Niger puisse se doter d’un instrument de pilotage de l’ensemble de ses actions. On se rappelle que le Mali a signé 50 000 hectares de baux avec la société libyenne Malibya, N Sukala et l’union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA). Ce point a été décrié par certains participants qui ont estimé que le Mali ne devrait pas dilapider les biens de l’office du Niger. Mais face à  cette accusation, le PDG de l’office répond que la signature de convention inter-état est tout à  fait normale. Il explique que cela ne se fait pas au hasard puisque des conditionnalités sont posées. « Il ne faudrait pas que les gens fassent beaucoup d’amalgames car l’Etat du Mali est dans ses droits de lier la convention avec tous ceux qui peuvent venir nous aider avantageusement à  développer la zone office du Niger. Il ne faut donc pas dire qu’on a distribué des terres par ci par là  parce qu’on n’a pas vendu 1m2 de terre à  qui que ce soit. Les 600 000 ha sont des accords de principe et des lettres d’intension qui ont été recensés et attribués à  des individus et organismes. Cela est tout à  fait différent de l’accord de principe de la lettre à  la signature du bail. » Mr Denon indique que tous les contrats de principes qui ont été donnés et pour lesquels les intéressés n’en ont rien fait au bout d’un an, seront résiliés. Le représentant du syndicat des exploitants agricoles de l’office du Niger (SEXAGON) Mr Farily Boly estime pour sa part que le forum est une très belle initiative parce qu’elle permet et a permis des échanges et débats fructueux. C’’est selon lui, un moyen pour eux agriculteurs, d’exprimer leur point de vue et participer aux prises de décisions les concernant directement. « Le problème majeur pour moi est cependant, la problématique de l’eau. Je pense que l’eau doit être gérée de façon intelligente et coordonnée afin de servir convenablement, tous les agriculteurs de la zone office du Niger. Vivement le prochain dont l’institutionnalisation nous fait énormément plaisir. » A l’issue du forum tenu les 19 et 20 avril dernier, un certain nombre de recommandations ont été adoptées. Parmi elles, nous avons : l’institutionnalisation du forum ; Stratégie de communication du schéma directeur ; Actualisation avant 2012 du schéma d’aménagement hydro-agricole et pastoral de la zone office du Niger ; Veiller au respect de l’exécution des mandats de chaque acteur ; Mettre en cohérence les stratégies de soutien au développement familiales de la loi d’orientation agricole le secrétariat d’Etat, etc.

Office du Niger : Pour un schéma directeur de développement

Le forum de Ségou regroupe tous les acteurs du secteur agricole venus de Mopti, Tombouctou, Bamako et de différents cercles du Mali, y compris les partenaires techniques et financiers. Le secrétaire d’Etat chargé du développement intégré de la zone office, Mr Abou Sow explique que la tenue de ce forum vise la mise en œuvre effective du schéma directeur de la zone office du Niger. Le chef de fil des partenaires techniques et financiers (PTF), Mr Jaco Mebius de l’ambassade des Pays Bas rappelle que les PTF accompagnent depuis plus d’une trentaine d’années, le développement de l’office du Niger. La pauvreté et le faible rendement sont selon lui, les principales raisons de leur sollicitude. l’office du Niger victime de son succès Mr Jaco Mebius salue les différents progrès apportés depuis les années 1980. Il indique que la production est passée de 1,5 tonnes en 1980, à  plus de 5000 tonnes en 2000. A cela s’ajoute le passage de 35 000 à  90 000 hectares de superficie irrigable. « Le succès de l’office appartient à  tout le monde.» Déclare-t-il, avant de reconnaà®tre qu’il existe un certain nombre de problèmes car, « l’office risque d’être victime de son succès. » Parmi ces problèmes, il faut noter l’insuffisance des ressources en eau, la faible assistance des réseaux d’irrigation, le risque de précarité sociale, un manque de consultations transparentes, etc. C’’est donc l’accumulation de tous ces problèmes qui risque de porter préjudice selon Jaco Mebius, au bon fonctionnement et au développement efficace de l’office du Niger. Il conclut en insistant sur le fait de « distribuer les tâches en fonction des potentialités». Le secrétaire d’Etat Abou Sow fait un bref historique de l’office du Niger avant de s’appesantir sur les énormes potentialités de l’office du Niger. Il explique qu’il ne faudrait pas juste privilégier l’agriculture au détriment des autres secteurs tels l’élevage, la pisciculture et autres domaines porteurs de revenus. Privilégier d’autres secteurs de développement Signalons que le développement de l’office du Niger s’inscrit dans une vision stratégique basée sur la souveraineté alimentaire nationale. Mr Sow explique que « le schéma directeur dont la version initiale prévoyait l’extension de 120 000 nouveaux ha à  l’horizon 2020, est aujourd’hui l’outil de planification de référence des activités de développement de la zone. Notons que sur le plan des infrastructures, le schéma couvre les huit systèmes hydrauliques de l’office du Niger. Géographiquement parlant, les zones concernées par ce schéma sont Ségou, Niono, Macina et Téninkou. l’impact s’étend donc sur régions du pays qui sont Ségou, Mopti, Koulikoro et Tombouctou. Précisons qu’il a été retenu quatre axes stratégiques d’interventions qui s’avèrent importants. Il s’agit notamment de l’extension et la consolidation des aménagements hydro-agricoles ; l’augmentation de la capacité productive des exploitants ; le développement des infrastructures et services et autres aspects de l’environnement socio-économique ; l’aménagement du territoire et la gestion des ressources naturelles ; la mise en place d’un dispositif institutionnel du schéma directeur.

Niger : Que devient Mamadou Tandja ?

Qui est Tandja ? l’ex-président nigérien Mamadou Tandja est né en 1938 à  Maà¯né-Soroa au Niger. Cet ancien colonel de l’armée nigérienne a été en 1990, ministre de l’intérieur du général Ali Saà¯bou, arrivé au pouvoir à  la suite d’un coup d’Etat. A l’issue de la première élection multipartite, Tandja perd sous les couleurs de l’ancien parti unique, le mouvement national pour la société de développement (MNSD) en 1993 face à  Mahamane Ousmane. Deux ans plus tard, celui-ci se fera renverser par le général Ibrahim Baré Maà¯nassara. En juillet 1996, Tandja perdra encore à  la course à  la présidentielle face au général Baré. l’homme ne verra la chance lui sourire qu’en décembre 1999 oà¹, il remporte haut les mains l’élection avec 60% des voix au 2nd tour. Dès sa prise de fonction, Tandja essaye de rétablir le contact perdu avec la communauté internationale, afin de bénéficier à  nouveau, des largesses des bailleurs de fonds. Sa politique de matage des rebelles touaregs du nord avait été saluée par un bon nombre d’observateurs internationaux. Le chef d’Etat qualifiait les rebelles de bandits armés ne méritant aucune considération. Cependant ces dernières années, l’homme est revenu sur ses positions, privilégiant le dialogue, seule issue de sortie. Aussi, les restrictions sur les budgets allouées à  l’éducation et la santé ne seront pas du goût des nigériens. Des manifestations de mécontentement seront ainsi tenues à  Niamey. Malgré tout, Tandja reste sourd face à  cet mécontentement collectif. Président à  vie ! A 72 ans, Mamadou Tandja voulait un renouvellement de mandat après deux déjà  écoulés, conformément à  la constitution. Visiblement, le vieux ne voulait plus quitter le fauteuil présidentiel qu’il a occupé pendant dix ans. Il expliquait ne pas avoir terminé le travail commencé et souhaitait avoir trois ans de plus pour finaliser le tout. Ce qui équivalait donc à  une modification de la constitution. Arrivé au pouvoir après l’élection présidentielle du 22 décembre 1999, Tandja sera réélu cinq ans plus tard pour un second mandat de cinq ans. Le second devait donc prendre fin le 22 décembre 2009. En juin de la même année, il demande non seulement la modification de la constitution mais aussi, une extension de son mandat à  3ans. Il évoque comme prétexte, l’achèvement des négociations des contrats d’uranium et de pétrole. Face aux refus communs de la cour constitutionnelle et de l’assemblée nationale, Tandja décide de dissoudre cette assemblée qui entrave ses décisions. Le chef de l’Etat travaillera à  partir de cet instant par décrets et arrêtés. Il convoque un référendum le 4 Août 2009 avec un très faible taux de participation, contrairement à  ce qu’il affirme. Isolement international Face aux agissements de leur pair qualifié d’insensé, l’union africaine (UA) et la communauté économique des Etats de l’Afrique (CEDEAO) prennent des sanctions contre le Niger. Signalons qu’avant ces sanctions, de multiples négociations avaient été entamées par les émissaires de ces organisations entre le parti au pouvoir et l’opposition. Cette dernière réclamant un retour sans précédant à  la constitution « normale ». La communauté internationale, notamment les Etats unis et l’Union européenne, ont aussi adopté des sanctions contre le pays. Les Etats-Unis ont aussi suspendu toute aide humanitaire dont bénéficiait le Niger et a imposé des restrictions aux déplacements de plusieurs responsables du gouvernement. Le pays a également été rayé de la liste des pays bénéficiant d’un partenariat commercial privilégié. Il s’agit notamment des prêts consentis par le Millénium Challenge Corporation pour la lutte contre la pauvreté. Le montant de 23 millions de dollars, sans compter les 4 millions de dollars de l’USAID pour l’année 2009. Toutes ces restrictions négativement jouées sur la population meurtrie. Sachant que le Niger est un pays vivant majoritairement de l’aide extérieure. Que devient Tandja ? Depuis son incarcération en février, personne n’a entendu l’ex-président Mamadou Tandja. Il a été amené comme indiqué plus haut, dans une villa qualifié de luxueuse par les militaires. Selon son médecin qui est la seule personne disposée à  le voir, il est en bonne santé. Cependant, nul ne sait exactement quel sort sera réservé à  Mamadou Tandja.

Niger : une République impossible ?

La tension née de cette situation n’avait pas cessé depuis quelques mois de se développer pour aboutir à  une véritable crise politique Le dispositif qui entourait Tandja a manqué de discernement et n’a pas été en mesure de saisir les possibilités offertes par la médiation de la CDEAO pour arriver à  une solution acceptée par les différentes parties. Le jusqu’auboutisme des extrémistes des deux camps ne pouvait qu’aboutir à  une issue néfaste pour l’avenir du pays. Cet opportunisme conquérant engendra au fil du temps une pratique politique trop partisane rendant quasiment impossible l’émergence d’une culture de dialogue dans l’espace public. Le fil des négociations n’était pas totalement rompu. Tandja n’avait cependant ni les moyens politiques ni la marge de manœuvre économique ni même, peut-être, la volonté de s’isoler définitivement du reste de la classe politique et de la communauté internationale… Dans ces conditions, le coup d’Etat fait naà®tre légitimement une suspicion sur ses motivations. Au risque de ramer à  contre-courant, nous devons aisément admettre qu’il n’est pas indispensable de croire que la force soit la solution la meilleure pour débloquer une situation créée de toutes pièces par les seules insuffisances de la classe politique. Le recours à  l’armée est forcément dommageable pour l’Etat et pour la démocratie. Ce coup d’Etat risque de poser plus de problèmes qu’il ne peut en résoudre, car il renforce l’idée déjà  hélas fort répandue que la force est un moyen presque banal de réguler la vie politique du pays. De plus, il alourdit davantage encore le climat politique en ne pouvant effacer ni les divisions ni les crispations et déplace forcément les lignes de conflit en créant d’autres oppositions. Ce qui pourrait compliquer considérablement l’avènement d’une réelle réconciliation nationale. La Ve et la VIe République n’ont rien de fondamentalement différent qui pourrait justifier la crise majeure qui a conduit à  ce coup d’Etat. Les deux textes constitutionnels ont été rédigés surtout pour régler des problèmes de circonstance. Le peuple n’avait pas eu d’autres choix que de les « accepter ». Les leaders qui ont partagé avec Tandja la paternité de la Ve République et qui l’ont accompagné dans sa gestion pendant ces dix dernières années ne peuvent pas sérieusement nous expliquer aujourd’hui qu’ils sont les seuls « Démocrates » et que « lui » serait devenu subitement un dictateur. Tandja est l’un des acteurs importants de la vie politique nigérienne depuis le coup d’Etat du 15 avril 1974. Il a bâti sa popularité sur une vision simple, voire simpliste, de la politique et de la gestion des affaires publiques. Nos « Démocrates » se sont toujours accommodés de ses méthodes, même quand celles-ci avaient pris une tournure ouvertement dangereuse pour l’unité nationale et pour la cohésion du pays. Aujourd’hui, une difficulté de taille pour les ténors de l’ancienne opposition est d’obtenir l’arrêt des poursuites judicaires qui les visent sans donner l’impression qu’ils instrumentalisent la justice à  leur tour ! Ils doivent, en effet, se défaire de ces accusations pour envisager sereinement les prochaines échéances électorales. Il serait catastrophique pour la crédibilité du Niger que les autorités des Ve et VIe républiques aient lancé des mandats d’arrêt internationaux sans éléments tangibles pour le faire… Restaurer, C’’est semer les germes du prochain coup d’Etat Le pays a besoin d’une introspection qui établira les raisons profondes de son instabilité et démontrera l’incapacité de ses élites à  produire des règles de gouvernance partagées par l’ensemble de la population, règles ayant donc la légitimité nécessaire pour être défendues contre tout usurpateur potentiel. Le Niger ne s’étant jamais doté de ce genre d’institutions, il est tout à  faire hasardeux de prétendre que ce qui n’a jamais existé puisse mériter d’être aujourd’hui restauré ! La stabilité relative observée sous les deux mandats de Tandja était due plus à  un malentendu à  propos de l’alternance qu’à  la qualité intrinsèque des institutions… Seule une volonté politique éclairée et patriotique des responsables de cette transition pourrait empêcher que la classe politique actuelle ne continue à  patauger dans ses contradictions et à  maintenir le pays dans une instabilité chronique. La refondation de l’Etat et de la République demeure une nécessité absolue si nous voulons sortir de la confusion institutionnelle issue de la Conférence nationale. Tout dépendra de la personnalité du nouveau chef de l’Etat. De sa capacité surtout à  contenir les ardeurs de certains de ses compagnons et à  désamorcer les incompréhensions qui pourraient s’amplifier au sein de l’armée. Le nouveau chef de l’Etat doit avoir conscience qu’il engage un pari difficile avec l’Histoire en choisissant de provoquer une crise dont le caractère salutaire n’est pas gagné d’avance. Sa crédibilité se mesurera à  la capacité dont il fera preuve pour se défaire de l’image du facilitateur au service d’un clan et à  poser rapidement des actes qui montrent qu’il agit pour l’intérêt du pays. Pour cela, il devra créer les conditions d’une véritable rénovation politique qui signifierait notamment une redistribution des cartes avec un renouvellement de la classe politique. Au lieu de nous gargariser avec le mot « démocratie », sans prendre d’ailleurs la peine de définir ce que nous y mettons, essayons d’imaginer des règles de gouvernance qui feront que chaque Nigérien se sentira représenté et protégé par les institutions de son pays, même quand il ne partage pas les choix de gestion de l’équipe au pouvoir. Tant que ce préalable n’est pas établi, nous ne ferons que ce que le tamasheq appelle « Alataf fel Chilken » « faire des tresses sur des poux », autrement dit construire sur des bases dont la qualité hypothèque la pérennité de l’œuvre. Il faut absolument que l’Etat soit bâti sur des fondations qui résistent aux aléas politiques conjoncturels. Aléas qui existeront toujours au gré des ambitions et des contradictions des différents acteurs politiques. Comprendre et accepter cette nuance est déjà  un pas vers la stabilité et la consolidation du sentiment national. Une transition fondatrice d’espoir Les Nigériens ont besoin de voir que le pays avance vers des lendemains qu’ils espèrent meilleurs. Que la guerre contre la malgouvernance quitte le discours pour se répandre dans leur quotidien. Que la lutte contre la corruption institutionnalisée soit une priorité absolue à  tous les niveaux de l’Etat. Que la Justice retrouve enfin les moyens politiques de mettre fin à  la culture de l’impunité. Que le citoyen vive au plus près les décisions qui influencent directement sa vie quotidienne. Que l’appartenance à  un groupe socioculturel ne soit ni un handicap ni un tremplin pour réussir son projet de vie… Ne partageons pas la position de ceux qui insistent pour réduire au minimum la durée de cette transition, car nous sommes à  nouveau à  un carrefour qui pourrait nous mener vers le meilleur, mais le pire est toujours possible. La période de transition devra durer le temps qu’il faudra pour mener une large consultation nationale dont les conclusions serviraient à  la rédaction d’une nouvelle Constitution. Une Constitution et des institutions dont la légitimité ne saurait faire l’objet d’aucune équivoque, car elle serait le fruit d’une large concertation nationale sans tabous ni précipitation. Ces débats ne devraient pas se limiter à  des considérations techniques, car nous ne sommes pas encore au stade o๠les préoccupations de la classe politique peuvent uniquement porter sur le dosage des pouvoirs entre les différentes institutions de l’Etat. Le vrai débat devrait se situer ailleurs, notamment sur le meilleur système à  mettre en place pour que tous les Nigériens puissent se reconnaà®tre dans les institutions de leur pays. Cela passe par une mise à  plat des règles essentielles qui doivent régir le fonctionnement de l’Etat pour garantir la cohésion nationale et sociale et veiller au respect des équilibres nécessaires à  la stabilité du pays. ll s’agira notamment d’accepter, enfin, de traiter la question du Nord dans un souci de réconciliation et de construction nationale. Un groupe de travail pourrait se charger de faire un état des lieux sur cette question et proposer des pistes qui seraient débattues lors d’un forum national. Une résolution définitive de cette question est d’autant plus urgente que le contexte géopolitique devient de plus en plus menaçant et que le Niger ne peut pas se permettre d’entretenir des querelles internes qui l’exposent davantage à  toutes sortes de velléités.

Renversement de Tandja : une leçon pour les autres chefs d’Etats?

Nombres de chefs d’Etats africains cachent longtemps leurs intentions de rempiler au sommet de l’Etat autant qu’ils le voudront. Pour cela, le tripatouillage constitutionnel est de rigueur. Pour revenir au cas du Niger, il faut dire que C’’est une pure autocratie qui était en gestation dans ce pays. Pour la plupart, il s’agissait de mettre en berne les acquis démocratiques, dans le seul but de régenter la légalité constitutionnelle pour s’éterniser au pouvoir. Le Niger, une leçon de politique Au Mali, les sirènes d’un troisième mandat continuent de retentir. Et ce malgré les confessions d’ATT de n’être intéressé par un troisième mandat, et d’être pressé d’en finir. Ce qui s’est produit au Niger est plein d’enseignements. En acceptant de tomber dans le fossé « miasmeux » de l’histoire, le président Tandja sert désormais de leçon à  tous les présidents africains à  vie. « Cela marque le réveil progressif et remarquable des consciences africaines face au destin de leurs peuples pauvres et martyrisés. La belle raclée subite par le président Tandjà  servira certainement de leçon aux autres. », s’exclame un haut responsable du parti PARENA. Pourvu que les militaires qui ont pris le pouvoir maintiennent le souci de restaurer la démocratie et la légalité constitutionnelle, à  travers l’organisation rapide d’un scrutin présidentiel.Pour le professeur Dialla Konaté de l’Université de Mcbryde Hall (USA), « ce qui s’est passé au Niger n’est pas et ne saurait être un coup d’Etat, mais le rétablissement par tous les moyens de la légalité constitutionnelle que Tandja Mamadou avait confisquée, usurpée et brodée à  son goût narcissique. C’’est un cinglant avertissement à  tous ces hommes et femmes qui s’entêtent et ou projettent de s’accrocher au pouvoir ». Quand le cas du Mali s’invite dans le débat Pour nombre d’observateurs, le syndrome semblable à  celui du Niger était sur le point de se produire au Mali, et n’attendait peut-être que le succès définitif du scénario de Tandja pour s’installer comme un effet d’entraà®nement. En effet, malgré les clarifications et équivoques levées par le locataire de Koulouba, et président de la République ATT, le spectre d’un tripatouillage Constitutionnel continuait à  hanter les esprits. Et malgré que l’éventualité ait été écartée par la Commission de Daba Diawara (Commission de relecture des textes du Mali), la question du mandat présidentiel a rebondi sous une autre forme. Il s’agit de la possibilité de prolonger le mandat présidentiel au détour de l’harmonisation de l’ensemble des mandats électifs. Selon nos sondages, ce sont les proches même de l’homme qui le poussent à  l’œuvre. Des proches qui pressentent déjà  la fin du mandat du prince comme une douloureuse séparation qui les verrait perdre tous les privilèges inhérents aux postes par eux occupés. Du coup, tous les agissements d’ATT laissent planer le spectre de son éventuelle candidature en 2012. Eventualité qui ne sera pas sans conséquence, car il (ATT) sera emmené à  faire botter en touche l’article 30 de la constitution du 25 février 1992. Anguille sous roche ? Depuis son accession à  la présidence de la République, ATT n’a jamais lésiné sur les moyens pour prêter main forte à  certaines têtes d’affiches de l’opposition. Mais, joue-t-il franc jeux avec ces derniers, dont la plupart se sont complus dans l’occupation de haut postes, et souvent de privilèges indus ? Eu égard aux dissensions et divisions au sein de la classe politique, le rassemblement et l’unanimisme suscités par le président ATT, avait, au départ, été salués et applaudis par l’opinion nationale et internationale. Mali : un 3è mandat d’ATT est-il un scénario impossible ? En effet, bien de velléités contestatrices, d’ambitions démesurées et sordides ont permis à  l’actuel locataire de Koulouba de se positionner confortablement et de se percher au pouvoir en 2002. Dès lors, toute la classe politique malienne et le peuple malien, avaient trouvé en l’homme, le leader le plus à  même de donner un nouveau souffle au bateau « Mali ». C’’est ainsi que, bien de responsables politiques avaient choisi de taire leurs « animosité » pour s’allier à  l’occupant des lieux…au profit d’alliances opportunistes. En tout cas, l’attitude d’ATT a véritablement semé le doute chez plus d’un. O๠alors, serait-ce, pour le président ATT, une manière de sortir par la grande porte de l’histoire, ou encore l’ultime moyen pour se positionner pour 2012 ? En tout cas, l’homme a suffisamment ménagé la chèvre et le chou. l’heure est à  jamais venue pour la classe politique de s’armer de courage et surtout de… vigilance.

Niger: la junte a libéré les ministres détenus et va organiser des élections

La junte qui s’est emparé du pouvoir au Niger lors d’un coup d’Etat va organiser des élections et libéré de tous les membres du gouvernement qu’elle détenait, a annoncé l’un de ses dirigeants depuis Bamako, deux jours après le putsch. « Notre intention est dassainir la situation politique, de réconcilier les Nigériens. Nous comptons organiser les élections, mais avant, il faut assainir la situation », a déclaré le colonel Djibrilla Hamidou Hima, en marge d’un sommet de chefs d’Etat ouest-africains à  Bamako. Jeudi, un « Conseil suprême pour la restauration de la démocratie » (CSRD, junte) a déposé le président Mamadou Tandja à  l’issue de combats autour du palais présidentiel. Il a dissous le gouvernement et suspendu la Constitution très controversée adoptée en août 2009. « Je peux vous dire que tous les membres du dernier gouvernement Tandja sont désormais libres », a annoncé le colonel Hima. Ces ministres avaient été arrêtés lors du coup d’Etat, qui a eu lieu pendant une réunion du conseil des ministres, tout comme le président Tandja, qui lui, est toujours détenu. Le colonel a également dit avoir été « compris » par plusieurs chefs d’Etat ouest-africains réunis à  Bamako pour un sommet l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa), auxquels il a expliqué la position des putschistes. L’Uémoa a « condamné » le coup d’Etat dans un communiqué. Des ministres ont toutefois expliqué à  des journalistes quil « sagissait d’une condamnation de principe ». A Dakar, le représentant du secrétaire général de l’ONU en Afrique de l’Ouest, Saà¯d Djinnit, a annoncé l’envoi dimanche à  Niamey d’une mission conjointe ONU, Union africaine (UA) et Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), pour « voir l’évolution de la situation » A Niamey, environ 10.000 personnes, selon une estimation d’un journaliste de l’AFP, se sont rassemblées samedi pour exprimer leur soutien à  la junte, répondant à  l’appel lancé la veille par la Coordination des forces démocratiques pour la république (CF. Cette coalition d’opposition (partis, ONG, syndicats) s’était depuis des mois vivement opposée aux initiatives de M. Tandja pour rester au pouvoir coûte que coûte. Dans un mémorandum remis à  la junte, la CFDR a réclamé la tenue d’élections « libres et transparentes ». S’adressant aux manifestants, le capitaine Harouna Djibrilla Adamou a assuré que le Conseil militaire avait agi « au nom de l’intérêt supérieur de la nation nigérienne, et non pour (son) propre compte ». A Tillabéri (ouest du Niger), des milliers de personnes ont également pris part à  une manifestation de soutien aux putschistes, selon la radio publique. L’Association nigérienne pour la défense des droits de l’homme (ANDDH), plus importante ONG de ce type dans le pays, a également appelé à  la tenue d’élections démocratiques mais sans les putschistes. Le CSRD, qui retient le président déchu et assure qu’il se porte bien, a annoncé vendredi la création prochaine d’un « conseil consultatif » pour travailler à  l’avenir du pays. A la question de savoir si M. Tandja serait jugé, le colonel Hima a répondu: « Non, nous nallons pas arriver à  cette extrémité. On ne peut pas dire que tout ce que Tandja a fait est négatif ». Le Niger, vaste pays sahélien est plongé dans une grave crise politique depuis que M. Tandja, 71 ans, dont le dernier quinquennat s’achevait en décembre, avait décidé de se maintenir coûte que coûte au pouvoir en faisant adopter une nouvelle constitution prolongeant son mandat. Il avait dissous le parlement et la Cour constitutionnelle pour arriver à  ses fins. La Cédéao avait suspendu le pays et l’Union européenne interrompu son aide au développement. La communauté internationale a néanmoins condamné le coup d’Etat et réclamé un retour rapide à  des règles démocratiques.

Coup d’Etat au Niger, le président Tandja est tombé

Dans une déclaration à  la radio, le porte-parole des putschistes a annoncé la suspension de la Constitution et la mise en place d’un Conseil supérieur pour la restauration de la démocratie, le CSRD. Peu après, le Conseil militaire a annoncé un couvre-feu de 18 heures à  6 heures, et a ordonné la fermeture de toutes les frontières, terrestres et aériennes. Le président Tandja a été renversé par un coup d’Etat ce jeudi 18 février. Le chef de l’Etat a été emmené par des soldats insurgés dans une caserne située à  l’extérieur de la capitale Niamey. Les ministres du gouvernement seraient, pour leur part, retenus non loin du palais présidentiel. Les dirigeants du putsch ont annoncé dans la soirée qu’ils suspendaient la Constitution. l’annonce a été lue à  la télévision publique nationale par le colonel Abdoulakarim Goukoye qui se présente comme le porte-parole des insurgés. Le porte-parole des putschistes a annoncé la constitution d’un Conseil supérieur pour la restauration de la démocratie, le CSRD. Les noms commencent donc à  se confirmer. Il y a trois militaires, trois colonels, le colonel Pelé, de son vrai nom Djibrilla Hima Hamidou, commandant de la zone militaire de Niamey, le colonel Harouna Adamou, commandant de la compagnie d’appui, C’’est-à -dire des blindés. Et enfin le colonel Goukoye Abdul Karim, chef du renseignement militaire, jusque-là  porte-parole de l’armée c’est lui le porte-parole du Conseil supérieur pour la restauration de la démocratie. Derrière eux, des officiers et particulièrement des officiers des unités blindées, car ce sont les blindés qui selon nos informations ont mené l’opération jeudi 18 février. Ils ont réussi notamment à  dissuader la garde républicaine de riposter. Mamadou Tandja a été arrêté à  la mi-journée alors qu’il présidait le Conseil des ministres exceptionnel au palais présidentiel. Des militaires sont rentrés dans la salle, l’ont amené avec son aide de camp et l’on conduit dans un premier temps dans un camp militaire à  la périphérie de la ville. Dans la soirée, selon nos informations, il aurait été transféré plusieurs fois à  différents endroits. Difficile d’en dire beaucoup plus sur lui pour l’instant. Tout a commencé vers 13 heures, heure de Niamey. A ce moment-là , des militaires sont entrés dans l’enceinte du palais présidentiel o๠se tenait ce Conseil des ministres. Les mutins ont réussi à  neutraliser rapidement la garde présidentielle. Certains sont morts, on parle d’une dizaine de soldats tués. D’autres ont fui, et d’autres encore ont été fait prisonniers par les putchistes.

Mamadou Tandja renversé ?

La tentative de coup d’Etat serait en train de réussir à  Niamey. Les membres du gouvernement qui se trouvaient encerclés dans le palais présidentiel ont été exfiltrés par le fraction rebelle responsable de l’attaque. Le chef de l’Etat Mamadou Tandja serait avec eux et s’apprêterait à  prononcer sa propre destitution dans la soirée. La tentative de renversement du pouvoir est toujours en cours à  Niamey, la capitale nigérienne. Vers la fin de la matinée de ce jeudi 18 février, des militaires ont encerclé le palais présidentiel, o๠le gouvernement était réuni en conseil de ministres autour du président Mamadou Tandja. Selon nos plus récentes informations, une partie de la garde présidentielle est entrée en rebéllion, menée par le colonel Djibril Hima dit « Pelé », par ailleurs président de la Fédération nigérienne de football (Fenifoot). Le coup d’Etat serait même en train de réussir puisque la fraction rebelle a réussi à  exfiltrer les membres du gouvernement et, vraisemblablement, le chef de l’Etat qui se trouverait actuellement en sécurité et en bonne santé. Il devrait prononcer un discours dans la soirée annonçant sa propre destitution. La BBC, qui cite une source gouvernementale anonyme, confirme ces informations. «Le Président nigérien et son cabinet sont retenus par des soldats après des combats dans la capitale», a annoncé la radio britannique il y a quelques minutes. L’armée frondeuse Depuis quelques mois, le président nigérien marche sur des oeufs avec l’armée, dont la fidélité et le soutien ne lui sont plus assurés. Habilement, il a tenté de concilier la carotte et le bâton, par crainte d’exacerber les tensions. Mamadou Tandja redoutait avec raison la fronde des soldats. Pour preuve, cette adresse en forme de requête, formulée à  l’intention des militaires par le général Moumoudi Boureà¯ma : « Je vous mets en garde contre toute tentative de remise en cause des institutions de la République ». Apparemment, il n’aura pas été entendu. La liste des coups d’Etat au Niger (1974, 1996 et 1999) semble bien partie pour s’allonger, l’armée ayant du mal à  concevoir que Mamadou Tandja s’éternise au pouvoir. Le chef de l’Etat aurait dû quitter ses fonctions à  la fin du mois de décembre, au terme de son ultime mandat. Pour se prémunir contre l’échéance institutionnelle, il a fait voter un référendum au mois d’août (suivi d’élections législatives en octobre) en faveur de son maintien à  la tête du pays. Lors de ces consultations, l’armée s’est largement abstenue. Plutôt que la voix des urnes, elle semble avoir choisi celle des armes.

Le voyage du Forum de Bamako à l’Office du Niger

Le potentiel agricole de l’office du Niger Afin d’appréhender les réalités agricoles du Mali et en écho au thème du défi alimentaire, les membres du Forum de Bamako ont effectué un voyage d’études à  l’office du Niger les 13 et 14 février.Forte d’une délégation d’une quarantaine de personnes, avec en tête Abdoullah Coulibaly, vice président de la fondation Forum de Bamako, Renault Sablonière, secrétaire général,Tiémoko Sangaré ministre de l’environnement, Abou Sow, secrétaire d’état chargé de l’office du Niger et les journalistes. Ce voyage avait pour de faire découvrir aux participants du Forum, le potentiel agricole de la zone de l’office du Niger, vaste d’1 millions d’hectares. Un périmètre agricole crée en 1932 par Emile Belim. A l’époque, il s’agissait de tester les possibilités d’exploitation de la culture du coton. Aujourd’hui, C’’est le riz qui fait une grande partie des cultures, l’office du niger produit 53% des besoins nationaux. Des aménagements ont ensuite été réalisés pour permettre l’irrigation au moyen de canaux de répartition. l’ouvrage le plus impressionnant est le barrage de Markala, crée en 1936 et qui en amont du fleuve Niger permet de relever le niveau de l’eau de plusieurs mètres afin d’irriguer les cultures. Première étape, Ségou – Markhala A quelques kilomètres de Ségou, le barrage de Markhala est là , imposant et permettant l’exploitation agricole de l’eau du fleuve Niger grâce aux canaux répartiteurs. Plus bas, les populations riveraines s’immergent et vaquent à  toutes sortes d’activités. Pêche pour les hommes, lavage des vêtements pour les femmes, jeux pour les enfants. Et à  bien y regarder, on aperçoit des plantes aquatiques disséminées sur la surface et qui on le verra, un peu plus loin, constituent, une menace pour le système d’irrigation de l’office du Niger. Oumar Ly, directeur d’exploitation, explique le système, les canaux qui partent du Sahel, du Macina, des ouvrages qui aujourd’hui, ont besoin d’être rénovés… Markhala-Niono- Kolongo Après Markhala, nous traversons le Macina, o๠les espaces s’étendent à  perte de vue, les champs verts et les points d’eau vastes et agréable à  l’œil. Séduit, un journaliste, promet d’y revenir pour la Saint Valentin 2011. Après Niono, o๠les habitants, de Kolongo, nous accueillent; les femmes sont fières de nous montrer les cultures maraà®chères, les aubergines gorgées de soleil, les oignons à  l’odeur piquante, les pousses de salade, les poivrons, des cultures, qui à  côté du Riz, viennent renforcer le potentiel de la zone. L’agriculture vivrière sera au coeur du développement agricole de l’Afrique. Reste le problème des stocks, de la conservation et aussi de la commercialisation : « On achète les semences à  1000 francs pour vendre un kilo de légumes à  100 francs, comment faire ?», raconte Alimata exploitante agricole. « Ici l’oignon pourrit, les échalottes parfois ! » Le ministre de l’environnement, Tiémoko Sangaré écoute les doléances et promet de soutenir ces petits producteurs. Et Abou Sow, le secrétaire d’état à  l’office du Niger parle de créer des emplois jeunes, mobiliser cette force vive sur les exploitations agricoles. Mais surtout il s’agit de mettre en place une véritable politique agricole avec des aides fortes aux petits producteurs de la zone. Kolongo-Malibya Malibya, un vaste projet de 100000 hectares, de terres offert par le Mali à  la CENSAD, la communauté des états sahélo-sahariens est en avancement. Et constitue un exemple pour la zone. Là , les libyens, ont déjà  réalisé les grands aménagements et le canal Malibya, long de 40 km, pourra bientôt faire transiter l’eau en direction des futures cultures. Ce dont se félicite Kassoum Denon, PDG de l’office du Niger, : « grâce à  ce projet, nous pourrons atteindre les 200 000 ha de terres explotiables de l’office » (aujourd’hui environ 90 000 hectares ont été aménagés) Malibya- Point A et salvinias Molesta Retour au Point A, o๠se trouve le canal adducteur d’une superficie de 110 à  300 m2 et l’ouvrage a besoin de rénovation et surtout, le lit du canal est tapissé d’une plante aquatique, appelée Salvinias Molesta et qui contribue au phénomène d’avancement. Cela empêche la bonne marche de l’irriguation et les bateaux de traverser le canal. On promet des mesures d’accompagnement. Sur les berges certaines plantes ont été brûlées mais elles reviennent toujours sur l’eau. Que faire. Erosion et ensablement, l’environnement au C’œur Outre l’avancement; l’érosion et l’ensablement menacent l’office du Niger, et le fleuve, cette ressource nécessaire à  l’agriculture. Tiémoko Sanagré le ministre de l’environnement promet l’envoi d’une équipe pour identifier les problèmes et des zones de reboisement face à  l’avancée du désert. Les effets du changement climatique sont là . Mais restons optimiste affirme t-il. Foubougou- Molodo-Point B A Faoubougou; les paysans sont fiers de nous montrer leur décortiqueuse de riz, une machine d’un cout de 20 millions de francs et qui donne un rendement de 60 à  65 pour cent avec une tonne de riz. Suivra la visite de la coopérative « Djanto Herela ». Là  échalottes sont stockées pour être revendues sur le marché. Les femmes elles produisent et la coopérative rachète leurs produits, explique Astan Keita. Mais le taux de perte est de 25 à  30 pour cent sur le production globale. Ce qui vient à  poser le problème de la conservation et de la transformation des produits comme le font les femmes de Baguineda qui sèchent l’oignon et le mettent sous plastique, ce qui lui donne une durée de vie plus longue. L’office du niger poumon de l’agriculture malienne La visite de l’office par les membres du forum se terminera au Point B l’autre canal adducteur et à  Molodo o๠nous verrons les femmes repiquer le riz dans les bassins. Au delà  de la riziculture il faut développer le maraà®chage,qui rapporte plus aujourd’hui. Quant aux ouvrages de l’office du niger; il faut entretenir le réseau secondaire, créer d’autres ouvrages répartiteurs, le coût va de 4 à  5 millions, explique Abou Sow mais le défi agricole est là . C’était l’optique de ce voyage à  l’office du Niger. Faire connaà®tre le potentiel de la zone, attirer les investisseurs,parmi les partenaires classiques que sont l’UEMOA avec 11000 hectaras; le MCA Mali; la CEDEAO ou encore les Pays Bas; parmi les premiers investisseurs dans la zone. Enfin, il faut encadrer, former des ingénieurs agricoles et créer une synergie d’exportation des produits issus de l’office du Niger. Mécaniser davantage l’agriculture, ajoute Abou Sow; secrétaire d’état chargé de l’Office du Niger, permettre la microfinance aux petits producteurs pour acheter des machines, accroà®tre la transformation locale et développer la conservation; autant de défis qui sont à  la base d’un développement agricole prospère, à  même d’initier la révolution verte tant attendue dans toute l’Afrique de l’Ouest! Les cinquante prochaines années nous diront si l’Afrique est prête à  relever ce défi.

Tentative de coup d’état au Niger

Les tirs de mitrailleuses et d’armes lourdes ont retenti jeudi 18 février à  Niamey, capitale du Niger, rapportent des témoins. Ces tirs semblent provenir du quartier du palais présidentiel, au-dessus duquel s’est formé un nuage de fumée, mais on ignore quels en sont les auteurs. Selon un membre des services de renseignement ayant requis l’anonymat, il s’agit d’une tentative de coup d’Etat que la garde présidentielle s’efforce de déjouer. Un responsable français a lui aussi évoqué une tentative de putsch. S’exprimant également sous couvert de l’anonymat, ce responsable a indiqué que le président Mamadou Tandja n’était « a priori pas dans une bonne position ». Un membre de l’entourage présidentiel a toutefois déclaré que pour l’heure, tout allait bien. Niamey en état d’alerte Selon RFI, « l’information a vite circulé » dans la capitale nigérienne et les habitants « commençaient à  fuir les marchés pour rentrer chez eux ». Radio France internationale précise qu’au moment des tirs « se tenait à  la présidence un conseil extraordinaire des ministres », ces derniers étant « tous coincés dans le palais ». De son côté, le correspondant de la BBC note qu’aucun mouvement de troupes n’est à  signaler et que les services de télévision ou de radio fonctionnent normalement. M. Tandja a dissous le parlement et fait adopter en août une réforme constitutionnelle qui lui a permis de se maintenir au pouvoir au-delà  du terme de son deuxième mandant de cinq ans, en décembre, ce qui lui a valu des sanctions internationales. Il avait été élu une première fois en 1999, puis était revenu à  la présidence du pays en 2004. En dépit de la crise politique et de soulèvements touaregs occasionnels, de grands groupes tels que le français Areva ou le canadien Cameco ont investi des milliards de dollars au Niger, dont le sous-sol recèle d’importants gisements d’uranium.

Dimanche à Ségou, le soleil s’est couché sur le fleuve Niger

Pour Mamou Daffé, initiateur et créateur de l’évènement, cette 6è édition du festival sur le niger, qui s’est achevée dimanche soir à  Ségou n’a été que du bonheur! Oui du bonheur avec un brassage de cultures, d’idées et de musique, une véritable émulation intellectuelle et sensorielle à  travers les allées du festival, une symphonie de rencontres, de senteurs et de notes musicales ! Les plus grands artistes comme Salif Keita( qui a fait scène comble, à  tel point qu’il a fallu installer un autre écran géant)ou Nahawa Doumbia, Habib Koité, Mangala Camara pour les improvisations délurées, Cheikh Tidiane Seck en maestro groove, et Tinariwen pour la tradition du désert, ont tous, c’est vrai, fait le bonheur des festivaliers, qui comme moi, se sont abreuvés de musique authentique! Récompenses et hommages La cérémonie de clôture, outre les discours officiels, a permis de récompenser des initiatives locales, des troupes de danses locales, des oeuvres d’arts, des formations artistiques de marionnettes ou de magnifier le savoir faire des artisans présents à  la Foire Internationale de Ségou. Une foire qui n’a pas désempli tout au long du festival. Certains ont dévalisé, textiles, parfums, encens, bijoux touaregs, calebasses, poteries ou bogolans artisanaux, afin de rapporter souvenirs et mémoires de ce festival, qui grandit, grandit, et a atteint aujourd’hui, une dimension internationale. »Il parait que des princes du moyen-orient ont voulu venir, mais il y aurait eu un problème d’hébergement pour loger leur suite », s’exclamait un journaliste sur le chemin du retour ! Ce qui pose aujourd’hui la question des infrastructures :  » Il faut avec la notoriété grandissante du festival, voir plus grand, estime donc Assane Koné, du Journal Le Républicain, et pourquoi pas créer un village du festival ! » La question est lancée. Mais à  Ségou, l’hospitalité n’est pas en reste, et si les hôtels ont affiché plein, les familles ségoviennes ont accueilli chez eux festivaliers et artistes avec modestie. Comme la famille Tangara, nos hôtes de cette 6è édition. Et pour Ousmane Simaga, le maire de la ville de Ségou, les retombées économiques sont énormes pour les hôteliers et hébergeurs. PourtantNathalie Gerrer, patronne de l’hôtel El Faro, estime que ces 6 jours n’influent pas réellement sur son chiffre d’affaire. D’autres y ont trouvé leur compte, notamment les hôtels placés en bord de fleuve comme l’Esplanade, l’Auberge ou le Djoliba. Plus de 22 000 visiteurs à  Ségou ! Bientôt, la villa ne pourra plus contenir tout ce monde », pense Lalla, hôtesse et ravie se servir l’évènement.  » Faudra t-il alors délocaliser ?, s’interroge Abou, responsable de l’hébergement d’une maison.  » Ah non, le charme du festival sur le Niger, c’est justement la beauté du fleuve, le soleil couchant, les pinasses qui traversent l’eau, avec touristes et autoctones à  bord, allant d’une rive à  l’autre, du village des potières à  celui des bozos, tout ça à  contre courant et quelque soit le vent sec de l’Harmattan, qui soufflait sur cette 6è édition. Si les rues de Ségou étaient pleines, cela créait des embouteillages humains,alors, la vue depuis le bateau Kankou Moussa amarré à  quai, valait le déplacement. Au soir, les néons de la scène se reflétaient sur l’eau, créant une symphonie de couleurs et de notes bleues. Pour Afidi Towo, traductrice, et venue du Sénégal, le festival, c’est d’abord des rencontres, des surprises et aussi des retrouvailles. Isabelle, sa colocataire du bateau, aime les festivals, celui d’Essakane, du Désert et d’autres à  venir. Et d’ailleurs, il est question de jumeler le festival sur le Niger avec celui, à  naà®tre, de Zighinchor en Casamance, au Sénégal. Patrimoine et excursions En marge du festival et des scènes grandioses, le public pouvait aller visiter Ségou et ses environs, le tombeau de Biton Coulibaly ( l’un des rois bambaras de Ségou)à  Ségoukoro(Vieux Ségou) ou visiter Kalabougou un village, à  une demi-heure de pirogue ou encore Teryabugu (le village des amis), une manière de promouvoir le tourisme de la région, ce dont s’est félicité Ndiaye Bah, le ministre du tourisme et de l’artisanat, présent à  la Clôture. Il a n’a manqué de félicité le festival et l’équipe de Mamou Daffé pour sa contribution à  cette manne financière et culturelle. Afters et noctambules avérés Pour les plus fous, après les concerts du soir, un véritable circuit s’était mis en place à  Ségou. Rendez-vous au Meirooba, la discothèque géante à  ciel ouvert, en plein centre de Ségou. Là , un bal populaire endiablé agitait les festivaliers, qui s’en allaient ensuite au Mo Ba So, l’aute night club, plein à  craquer, chaque soir du festival. Pour les plus roots, le Feu Vert, constituait un cadre idéal, sorte de maquis en plein air et confiné. Un petite faim à  5h du matin, et la charmante Isabelle, vous préparait un sandwich et du café bien chaud dans sa gargotte en bord de route, le sourire aux lèvres. Voilà  tout ce qui faisait le charme de ce festival, de Ségou et ses afters, ses ruelles pleines, ses cyber-cafés envahis, ses créatures enturbannées et vêtues de bogolans cotoyant les grosses voitures, qui tentaient de se frayer un chemin vers la grande scène Da Monzon, car c’est là  que tous convergeaient pour le grand show du soir ! Gageons, que l’année prochaine, les même reviendront, amoureux fous du festival sur le Niger, mais surtout, mélomanes inoxydables et heureux de partager un instant de bonheur, de musique, au bord du fleuve Niger… Une expérience à  vivre!

Festival sur le Niger : le sourire de Ségou

Les artisans, pêcheurs, commerçants détaillants et grossistes, vendeuses de légumes frais et bien d’autres louent « Allah » pour avoir permis la réalisation d’une telle activité qui facilite l’amélioration de leurs marchés. En effet, les visiteurs venus d’Afrique et du reste du monde sont tentés de découvrir ou de jouir de l’hospitalité qu’il y a dans cette partie du Mali. Ici, on vous aide tant qu’on peut sans rien attendre en retour, nous laissait entendre cette irlandaise qui a tout mis en œuvre pour faire sa première visite au mali par le biais du festival sur le Niger. Partout o๠l’on passe des gens bien souriants manifestent leurs intérêts à  connaitre l’avis des visiteurs sur l’événement et la ville. Nous avons rendu visite aux promoteurs de boutiques et quelques restaurants. Ceux-ci ne nous ont pas caché leur joie de réaliser des ventes. Quelques uns d’entre eux souhaitent même que ce festival continue sur 2 semaines pour augmenter leurs chiffres d’affaires. Ségou vibre au rythme du festival En cette période du festival, les rues de la ville de Ségou sont pleines de visiteurs qui veulent découvrir tout de la cité des balanzans. Ce groupe de polonais venu à  Ségou s’est entêté à  parcourir la ville sans guide en ne parlant qu’anglais. Plus loin, une américaine se laisse bercer par les belles proses de ce guide qui n’a apparemment d’yeux que pour elle. Les contacts se multiplient partout o๠l’on pointe le nez. Les gens sont tendres et sympas comme le dit Mélanie. Sous la vigilance des forces de l’ordre, le climat reste apaisé le long des ruelles. Les badauds quand à  eux se faufilent, entre les stands pour boire le reste de sucreries laissées sur les tables ou pour récupérer les canettes de boissons qui font aussi leurs affaires. Hospitalité ségovienne Des plus hautes autorités au citoyen lambda, chacun sait qu’il y a quelque d’exceptionnel qui se passe à  Ségou. Pour preuve, les chefs de familles manifestent leurs nostalgies d’un festival qu’ils attendent de pied-ferme et mettent en location leurs maisons. Dans les radios libres de Ségou des animateurs disent leur fierté d’être ségoviens. « Ségou est pendant cette semaine au centre des activités culturelles de la planète, et il y a plusieurs médias nationaux et internationaux dans la ville pour rendre compte », affrime l’un d’eux. Le ministre de l’artisanat et du tourisme N’Diaye Bah disait que ce festival a redoré la cité des 4444 balanzans. Et Abou Sow, l’ex gouverneur de la région de soutenir qu’il a sursauté lorsqu’on lui parlait du festival sur le niger parce qu’il oubliait déjà  qu’il n’était plus gouverneur, tellement ce festival l’a marqué. D’ailleurs dans son adresse lors de la cérémonie d’ouverture du forum scientifique sur la gouvernance, il s’est inspiré d’un adage khassonké (une ethnie de la région de kayes, qui est cette année la région invitée par le festival ndlr). Pour lui, il ya deux sortes de fous. Les premiers sont ceux qui croient tout savoir avant tout le monde et les seconds sont ceux qui se croient les derniers… On pouvait entendre du fond de la salle à  travers des éclats de rire «nous sommes tous fous à  ce festival ». Une manière pour l’ex gouverneur de féliciter Mamou Daffé, le Directeur du festival, qui a cru tout seul à  ce projet avant d’y entrainer des milliers de personnes. La ville de Ségou vibre d’un air festif et les gens se baladent sans faire trop attention à  la chaleur. Le soir, un climat clément règne avec la vision du fleuve qui caresse les festivaliers et l’ambiance orchestré par les multiples fêtes organisé çà  et là  agite le coin. Il faut être inspiré comme ces milliers de festivaliers pour voir ce sourire qui illumine Ségou à  cette 6e édition du festival sur le Niger.

Ségou : la 6è édition du festival sur le Niger est lancée

La scène est grandiose et le fleuve coule majestueux derrière le quai Da Monzon du nom du fondateur de Ségou. Petit à  petit, la foule se masse sur le sable et les officiels arrivent pour lancer cette 6è édition du festival sur le Niger consacré cette année au thème Culture et Gouvernance. Une édition placée sous le signe du cinquantenaire de l’indépendance Déjà  les spectacles envahissent les ruelles sablonneuses de Ségou, ville historique, ville far du royaume bambara. Cette année, la foule est au rendez-vous, le tourisme vivra, jure Alphonse, vendeur de colliers et objets d’arts, content de voir ces visiteurs affluer vers la scène Da Monzon. Un air festif règne sur la cité des balanzans; Un peu plus haut, les artisans se sont installés, les teinturiers, les fabricants de Bogolan, de poteries artisanales, de tissus locaux. Mais avant, écoutons les discours des uns et des autres. Cette année, c’est l’Ensemble Instrumental National du Mali qui ouvre le bal, une institution de la musique mandinque, née sous les indépendances, affirme le maà®tre de cérémonie. D’o๠ce focus particulier sur la célébration du cinquantenaire; Petit historique sur la naissance de cette formation musicale ancestrale et qui magnifie l’hymne national.  » Ségou est la capitale du royaume bambara, un lieu chargé d’histoire et de rencontres, aussi je suis heureux de voir la ville accueillir cette 6è édition du festival sur le Niger et qui chaque année, nous permet de nous retrouver autour de valeurs, celles de la civilisation de l’universel », déclare le Maire de Ségou, Ousmane Simaga en prélude. ! Culture et développement Pour Mamou Daffé, le passionné et initiateur du festival, l’honneur est grand d’ouvrir ce 6è bal du mythique festival sur le niger, cette fête dédiée au cinquantenaire, mais aussi associée à  la culture, à  la science, aux arts, puisque s’est ouvert un colloque, sur la culture et la gouvernance depuis hier. Mais surtout, le festival permet un développement local, une manne touristique et un partage interculturel. Quant au président de la commission d’organisation du cinquantenaire, Oumar H.Dicko, Ségou est un lieu symbolique pour entamer les célébrations du cinquantenaire,  » et ce cinquantenaire, déclare t-il, c’est chacun de vous, qui le fera ». Place à  la musique pour ouvrir cette 6è édition ! Tata Bambo, le Super Biton Orchestre de Ségou, Nèba Solo, une pléiade d’artistes pour égayer la foule et magnifier le festival ! Demain, la grande nuit mandingue réunira Cheikh Tidiane Seck, Kassé Mady Diabaté, Habib Koité, Sékouba Bambino et bien d’autres… Rendez-vous sur le quai Da Monzon !

Ségou accueille la 6è édition du Festival sur le Niger

On attend près de 22 000 visiteurs à  Ségou et déjà  les hôtels et auberges de la cité des Balanzans sont pleins! A Ségou, l’équipe du festival est sur tous les fronts pour faire de cette 6è édition consacrée à  la Culture et à  la Gouvernance, un vrai succès, notamment à  l’orée de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance du Mali. Nul besoin de rappeler que ce festival est sans doute l’un des mieux organisés du Mali, avec à  sa tête Mammou Daffé, l’initiateur et pivot de l’évènement: « Ce festival est pour moi un rêve qui a trois dimensions : locale, nationale et internationale. Nous souhaitons à  la fois sauvegarder les expressions artistiques de la région de Ségou et faire venir des artistes du reste du Mali et d’autres pays », explique Mamou Daffé. « Nous avons des sites fabuleux. Il fallait faire quelque chose pour fixer les touristes, tant au plan des services – hôtellerie et restauration, – que dans le domaine de l’attraction. Nous voulons avoir chaque année pendant quatre jours un concentré d’Afrique de l’Ouest. » Programmation musicale D’année en année, le festival a grandi et accueilli les plus grands musiciens africains, cette année encore la programmation est de taille : Salif Keà¯ta, Nahawa Doumbia, Sékouba Bambino (Guinée Conakry ), Celso Duarte du Mexique ou Mike del Ferro des Pays Bas, Assan Kida, Habib Koité, Cheikh Tidiane Seck, Super Biton ou encore Tinariwen, pour célébrer toute la diversité et la richesse musicale du continent Africain, une richesse qui s’allie à  celles d’influences étrangères, car le public du festival est varié, européen, malien, africain. Lors de la 1ère édition, il y avait eu 1000 visiteurs, aujourd’hui, le chiffre ne se donne plus. Mais le festival sur le Niger, permet aussi la promotion du tourisme et de l’artisanat local en drainant en l’espace d’une semaine de nombreux visiteurs, ce dont se félicite Ndiaye Bah, ministre du Tourisme et de l’artisanat du Mali. Forum et réflexions Au milieu des arts, de la culture et de la musique, un forum comme à  chaque édition, posera des questions essentielles sur la culture et la gouvernance ou la démocratie et le développement. L’occasion d’échanger des idées et des solutions aux problèmes de la cité, pollution des eaux, sauvegarde du patrimoine culturel, promotion des talents artistiques etc… Foire et expositions En marge du festival se tiendra aussi la Foire Internationale de Ségou, le vernissage de l’exposition d’Art sur « l’Eau », de l’exposition photos  » Fleuves en regards ». Pour la grande cérémonie d’ouverture prévue le mercredi 3 février, sur les berges du fleuve Niger, l’Ensemble Instrumental du Mali sera de la partie avec des sommités comme Ami Koita, Tata Bambo ou Ba Tounkara. C’est dire si tout le Mali se retrouvera à  Ségou. « Ce festival contribue à  faire rayonner Ségou sur le plan international et à  raviver le passé riche et historique de la vieille cité Bambara », explique Sékou Tangara, journaliste, originaire de Ségou. Ségou fut l’un des sièges du royaume Bambaras avant sa prise en 1861 par les armées d’El Hajj Oumar Tall venues répandre l’Islam en terre bambara. Un passé que restitue merveilleusement l’écrivaine française Maryse Condé, dans son ouvrage Ségou I et II, les Murailles de la terre. Mais au delà  de la littérature, d’éminents intellectuels viendront à  Ségou pour partager leur savoir, des conteurs, des danseurs, des marionnettistes, et bien sûr les chasseurs locaux, gardiens de la tradition ségovienne émerveilleront les festivaliers par leur art. Bogolan et poteries Ségou, c’est aussi la ville du Bogolan, ce tissu traditionnel tissé à  partir du coton et dont la fabrication sera mise en valeur grâce à  des ateliers, de même que la poterie, magnifiée par le travail des potières ségoviennes du bord du fleuve. Les poteries de Ségou sont universellement connues. Du 3 au 7 février, Ségou deviendra donc , le lieu de rassemblement des artistes et cela pour une 6è édition très attendue par les amoureux de la culture, des arts, de la musique. Du partage interculturel en somme. Rendez-vous à  Ségou le 3 février 2010 !

Niger : Tandja contre vents et marées

Rappel des faits On se rappelle y a quelques mois, le président nigérien Mamadou Tandja, avait déposé un recours à  la cour suprême, pour la tenue d’un référendum censé le maintenir au pouvoir pendant trois ans. Il expliquait avoir besoin d’un peu plus de temps pour mener à  terme, ses projets de développement. Mais la cour a rejeté sa demande. Il se tournera ensuite vers l’assemblée nationale qui fera la même chose. Ces refus mettront Tandja dans tous ses états et il décidera par conséquent de dissoudre le parlement pour en mettre un autre sur pied. Signalons que son mandat légal a expiré le 22 décembre. Ainsi, le 4 Août dernier, le président Tandja a organisé le référendum qu’il avait demandé et est allé voter lui-même. Il s’est donc attribué un prolongement de trois ans. Expliquant que C’’est le peuple nigérien qui le souhaitait et avait le droit de choisir ce qui est bien pour lui. Signalons que ce référendum a été organisé malgré les sanctions prises par les Nations-Unies, la CEDEAO et l’Union Africaine et l’Union européenne. Sanctions économiques Au lendemain de la fin du mandat légal de Tandja le 22 décembre dernier, les Etats Unis ont suspendu l’aide humanitaire et imposé des restrictions aux déplacements de plusieurs responsables du gouvernement nigérien. Et cela, pour sanctionner le refus de Tandja de ne pas renoncer à  son mandat. Pour couronner le tout, le président américain Barack Obama a exclu le Niger d’un partenariat commercial privilégié avec les Etats-Unies dans le cadre de l’AGOA. Ces sanctions il faut le dire, ont débuté par les coopérations humanitaires entre les deux zones. Ce sont par exemple, les prêts consentis dans le cadre du millénium challenge corporation, l’agence fédérale de lutte contre la pauvreté. Pour un coût total de 23 millions de dollars. Par la suite, il y a eu la suspension des programmes de l’USAID, dépendant directement du département d’Etat dont la contribution s’élevait à  environs 4 millions de dollars cette année. La CEDEAO pour sa part, dit « prendre acte de la fin du mandat de président Tandja » Elle avait elle aussi, pris des sanctions contre l’homme après le référendum du 4 Août dernier. Elle a suspendu le pays de l’instance. Manifestation anti-Tandja à  Niamey l’opposition a pour sa part, organisé une marche de protestation dans la capitale Niamey, pour dénoncer un abus de pouvoir. Cette manifestation a été massivement suivie par des milliers de partisans et sympathisants. Le secteur public en grève Le secteur public a organisé lui aussi, une grève générale largement suivie, selon les différents syndicats de travailleurs. Cette grève s’est tenue le lundi 21 décembre dernier, veille de la fin du mandat légal de Tandja. Les centrales syndicales exigent pour leur part, des augmentations de 50% des salaires et une baisse de des impôts sur les revenus. En tout les cas, la situation est tendue pour Tandja qui subit des pressions de partout. Il tient depuis près de 5 mois, mais jusqu’à  quand encore ?

Agriculture : les bons résultats de la campagne 2009-2010

Situation pluviométrique satisfaisante En effet, le déficit pluviométrique annoncé en début de campagne a miraculeusement cédé au profit d’une production bien arrosée. Pour ce qui est de la situation phytosanitaire, elle est demeurée globalement satisfaisante. Le gouvernement a décidé, après la réussite de l’initiative riz, pour la campagne 2009-2010, d’étendre le principe de la subvention des engrais aux cultures de mais, de blé et de coton. Le prix de cession au comptant de l’engrais subventionné a été fixé à  été fixé à  12 500 F CFA par sac d’engrais de 50 kg. Lancée par le gouvernement malien à  grand renfort de moyens logistiques et médiatiques, « l’initiative riz connaà®tra cette année un beau succès, en témoigne les réalisationsdéjà  faites. Cependant, le doute est permis quant à  une baisse substantielle du prix de cette céréale pour le consommateur malien. Selon les prévisions des experts, l’initiative riz, qui était censée apporter une solution à  la crise du marché céréalier (en général), pourrait cette année encore combler les attentes en production rizicole. Des récoltes excédentaires La surprise est totale. Et pour cause, les récoltes de la présente campagne s’établissent au delà  des attentes. En ce qui concerne le riz, les superficies récoltables sont évaluées à  616 249,22 hectares soit un taux de 95,3% de réalisation. Les pertes estimées à  30 617 hectares, soit 4,7% des superficies réalisés, ont été enregistrées notamment dans les régions de Gao et Mopti. Ainsi, les résultats définitifs de la campagne agricole 2008-2009 ont donné une production de 1 607 647 tonnes de riz paddy, soit 99% de l’objectif. Les superficies récoltables en céréales sèches sont évaluées à  3 078 752 ha, soit un taux de 988,8% de réalisation avec des pertes estimées à  8 352 ha soit 3,2% de superficies réalisées. Les prévisions du ministère de l’agriculture Dans la dernière communication faite par le Ministère de l’Agriculture, il ressort que les superficies récoltables de coton, arachide sont respectivement de 251 092 ha soit 3,2% de superficies réalisées. Rappelons que le plan de subvention (des intrants) amorcé par le gouvernement en 2008 s’est avéré très bénéfique pour les deux dernières campagnes agricoles. Ce système de subvention qui a démarré pendant la campagne agricole 2008-2009 vient de s’étendre sur le mais, le blé et le coton. Le volet commercialisation La campagne agricole qui s’achève, devra se pencher sur une évaluation de la mise en œuvre de l’initiative riz. Et pour améliorer l’opération qui souffre du coté de son volet commercialisation. Et aussi, faudra t-il que l’impact de la forte production soit positivement ressenti par le consommateur. Et jusqu’à  preuve de contraire, le résultat net de production de la campagne n’est pas disponible. Car du moins, C’’est une forte production qui est attendue dans certaines zones telles que Sikasso et l’Office du Niger.

3è Finale du Tournoi UEMOA : Les lions du Sénégal domptent le Niger

3è finale du Tournoi UEMOA La particularité de cette compétition est que, C’’est seulement les joueurs locaux évoluant dans les 8 pays de l’UEMOA qui sont concernés. La convivialité était à  son comble au stade de Cotonou. Cette affiche consacrait le terme de la 3ème édition du tournoi de l’UEMOA. C’’est le troisième duel qui oppose ces deux équipes. En effet, lors des 2 éditions précédentes, le Niger et le Sénégal se neutralisent. Le premier l’a emporté en 2007 par le score de 3 buts à  2. Et en 2008, le Sénégal s’est imposé par le score de 2 à  1. Le Niger n’a pu résister longtemps, bien qu’il ait entamé le match avec beaucoup de détermination pour emporter le trophée sous régional. Le match a débuté sans trop de pression. Les nigériens sont restés concentrés dès l’entame du match mais n’ont pas su créer les occasions franches devant les buts sénégalais. Jeu au coude à  coude Farouchement déterminés à  l’emporter, les deux équipes ont âprement disputé la partie. Mais au finish, C’’est le Sénégal qui gagne la bataille. Plusieurs fois, les tentatives nigériennes ont été déjouées par la partie sénégalaise. Le bloc défensif sénégalais a plusieurs fois contré l’offensive des attaquants nigériens. Ce n’est qu’à  la 30ème que l’attaquant sénégalais a ouvert le score sur un coup de tête dans les 18 mètres. l’équipe nigérienne avait besoin d’un recadrage profond qui n’a malheureusement pas vu le jour. A la 70ème, les Lions du Sénégal ont vu leur deuxième but refusé par l’arbitre. Sans quoi, les choses seraient devenues plus compliquées pour le Niger. Les failles laissées par la défense nigérienne ont été à  la base du but et des multiples tentatives sénégalaises. Les Lions favoris Sur le papier, les observateurs avaient tout de même annoncé un avantage certain des Lions du Sénégal. Ce sacre démontre une fois de plus la présence du football Sénégalais en Afrique. Mais la grosse surprise est que le Sénégal ne participera pas à  la phase finale de la coupe d’Afrique 2010. A noter que les deux finalistes sont arrivés à  la tête de leur groupe. Ce qui leur a valu de disputer la finale de cette 3ème édition du tournoi de l’UEMOA. Le Tournoi UEMOA est sanctionné par deux trophées. Le premier de la compétition empochera le pactole de 5 millions de F CFA.