Marche à Bamako du collectif pour la paix en Guinée

Cette marche a été organisée par le collectif pour la paix en guinée et soutenue par les mouvements des Sans voix. Les marcheurs ont esquissé leurs premiers pas à  partir du centre Islamique D’hamdallaye pour ainsi s’arrêter jusqu’au monument Kwamé Nkrumah a l’ACI 2000. Plus de deux cents jeunes brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait « Sans paix en guinée, pas de paix au Mali, en AFRIQUE ! », « Tous contre la France -Afrique ! » « Vive le peuple Guinéen, non à  la manipulation, à  l’intoxication de l’opinion Africaine, par les médias occidentaux ! », « Après Thomas Sankara, Lumumba, Dadis serait-t-il le prochain ? ». Dans la foulée un homme en larme, certifie que Dadis est une cible à  abattre parce qu’il s’oppose aux intérêts occidentaux; D’autres jeunes sous l’emprise de la colère n’hésitaient guère à  accuser les médias occidentaux d’être à  l’origine de l’intoxication que Dadis camara et sa junte sont victimes aujourd’hui. La raison du courroux La marche était dirigée par RAS Bath, qui jure de revendiquer la paix pour le monde en l’occurrence la Guinée. A l’arrivée des marcheurs au monument Kwamé Nkrumah a l’ACI 2000, une colonne des forces de l’ordre les a accueilli, histoire de calmer les esprits, et de permettre la lecture de la déclaration de la marche pacifique par le jeune Ras, président du collectif pour la paix. s’adressant au public, Ras déclare que le drame actuel qui se joue en Guinée doit interpeller tous les Africains et tous les peuples progressistes du monde soucieux de la paix « Il n’est pas différent des drames qui l’ont précédé dans d’autres pays africains, avec des milliers de morts de blessés et de violés : RDC, Congo Brazzaville, Tchad, Liberia, Sierra Leone, Côte D’Ivoire , Rwanda , Burundi…. »? fustige t-il. Avant de déplorer que dans leur conquête des richesses du continent africain, les responsables des pays occidentaux, en complicité avec leurs multinationales et certains leaders politiques d’Afrique, sous le couvert de l’instauration de la démocratie et des droits de l’homme, ne reculent devant rien pour attiser les conflits en Afrique. « Après le Libéria, la Sierra Leone, la Côte D’ivoire, C’’est le tour de la Guinée Conakry de recevoir les démons de la guerre et de la division ». Depuis le 28 septembre 2009, avec les événements survenus au stade du 28 septembre, les prémices d’une guerre civile sont perceptibles en Guinée pour Ras Bath. l’ONU, l’ Union européenne, l’Union Africaine et la Cédeao s’empressent de prendre des sanctions contre la junte au pouvoir, chose qui s’apparente à  un soutien implicite aux autres partis de la crise, et provoque la radicalisation de la position de la partie incriminée et compromet la médiation vers une paix durable. « Loin de nous la volonté de soutenir ou de condamner, avant toute enquête, le capitaine Moussa Dadis Camara et la junte en place en Guinée. Nous nous élevons contre ce qui s’est passé au stade du 28 septembre de conakry. Mais nous disons NON à  la guerre civile planifiée en Guinée et exigeons la mise place d’une commission internationale indépendante pour faire toute la lumière sur les tueries et les viols du 28 septembre 2009. Afin d’identifier les vrais responsables et les juger conformément à  la loi » conclut-il.