Festival « Ecrans noirs »: La 17 ème édition s’ouvre le 29 juin à Yaoundé

Plus qu’un rituel, le festival Ecrans Noirs est devenu un rendez vous incontournable dans l’agenda culturel du Cameroun et de l’Afrique toute entière. La grande innovation cette année, c’est la délocalisation des manifestations, car outre le palais des Congrès de Yaoundé qui abritera la montée des marches et la cérémonie de clôture, trois autres sites ont été retenus dans la capitale, sans oublier la ville de Douala qui sera de la partie. Une autre particularité de cette édition selon le directeur du festival Ecrans Noirs Marcel Epee Mbody,C’’est la mise sur pied de deux compétitions. Une pour les films camerounais, et une autre pour les films africains. « Nous avons décidé de mettre en place ces deux compétitions au regard de l’évolution de l’environnement cinématographique au Cameroun. » a t-il affirmé. « Toiles d’araignée » en ouverture En ouverture ce samedi 29 juin, « C’’est « Toiles d’araignée » du Malien Ibrahima Toure, choisi pour sa qualité technique et sa thématique. Ce film a obtenu le prix Sembène Ousmane au Fespaco 2013, et il est offert par une structure avec laquelle nous sommes en partenariat. Il s’agit d’un film qui parle de mariage forcé, d’univers carcéral, mais surtout d’amour.» a indiqué Marcel Epee Mbody. En plus des projections cinématographiques, ce festival mettra un accent sur les conférences-débats, la formation pratique aux métiers de l’audiovisuel et des expositions pour agrémenter l’événement. Cette édition intervient dans un contexte marqué par la fermeture de toutes les salles de cinéma, à  cause de la désertion du public. 12 films Camerounais sont compétition durant ce festival du cinéma africain qui se referme le 06 juillet prochain Créé en 1997 à  l’initiative de Monsieur Bassek Ba Kobhio, le Festival Ecrans Noirs, a pour but de promouvoir et diffuser le cinéma africain en Afrique Centrale. il promeut et diffuse des courts métrages et des longs métrages de fiction, d’animation ou documentaires qui reflètent ou traitent de l’Afrique. La manifestation qui fait la promotion du cinéma africain en particulier mais aussi celui de pays francophones non africains, accueillent des réalisateurs, des comédiens, des techniciens, des financiers, des administrateurs et autres professionnels du 7ème Art, afin de donner à  voir au public de Yaoundé et de Douala un cinéma longtemps méconnu ici mais qui depuis le lancement d’Ecrans Noirs en 1997, rentre dans le paysage.

Or noir : A quand l’exploitation intensive au Mali ?

Avant le lancement de la recherche pétrolifère au Mali, des signes promoteurs de l’existence de l’or noir et de gaz dans le sous sol malien sont perceptibles. Selon des données sismiques, il existe 645 millions de barils de pétrole et 9,2 milliards de pieds cube de gaz. L’annonce a été faite par l’Autorité de promotion de la recherche pétrolifère (Aurep) dans le cadre du premier anniversaire de signature des conventions de partage de production entre Mali petroleum-Sa et le gouvernement malien. A quand l’exploration du pétrole Malien Il y a 5 ans, le gouvernement du Mali signait des conventions de partage de production avec Mali petroleum SA portant sur les blocs 8 et 10 de Taoudénit. Ainsi, d’autres compagnies de recherche comme : Baraka et Mali oil ont paraphé leur part de conventions. Au total 11 conventions ont été signées de 2005 à  nos jours, a indiqué le DG de l’Aurep, M. Sympara. Pour Satyavan Raymond, le directeur technique de Baraka Petroleum présent au Mali et en Mauritanie, « les recherches prennent de l’ampleur avec la présence des grandes compagnies auprès des plus petites. Le volume des investissements augmente avec une présence effective sur le bloc de Taoudenit ». Selon Aly Sylla, ingénieur, « les signes promoteurs de ressources prospectives non prouvées sont estimées à  645 millions de barils de pétrole et 9,2 tcf de gaz ». Ces données, ajoute-t-il, ont été établies par un chercheur indépendant londonien. Il a toutefois précisé, que ces chiffres ne sont que de simples estimations qui ne pourront être prouvés sans les travaux de forage d’exploration. La société Baraka petroleum qui a signé sa convention le 28 octobre 2005 projette l’exploitation pétrolière au Mali courant 2011-2014. Les profits du pétrole Aujourd’hui grâce à  certains indices prometteurs, les autorités maliennes espèrent de tirer du pétrole du sous-sol malien. Mais cela demande beaucoup de moyens financiers et matériels. En effet, cinq bassins sédimentaires sont supposés regorger de pétrole. Il s’agit des bassins de «Tamesna», de «Taoudénit», des «iullemeden», du «graben de Gao» et du «fossé de Nara». Mais malgré une intensification en 1985, des appels à  l’endroit des sociétés pétrolières, ce n’est qu’en 1996 qu’une société canadienne, «Sahélienne Oil» a débarqué au Mali pour des travaux de recherche qui se sont révélés infructueux. Conventions d’exploration C’’est jusqu’au dernier trimestre 2004, que la société Baraka a décidé de se lancer dans l’aventure malienne. Ainsi, la société Baraka signa une convention d’exploration avec le gouvernement malien, le 28 octobre 2004. Depuis un certain temps, une polémique est nourrie à  propos de l’attribution d’une licence d’exploration pétrolière à  la société Baraka. Certains y voient la complaisance des autorités, indiquant que la société australienne ne remplit pas toutes les conditions. La Société Baraka avait des atouts, en particulier, elle opérait déjà  en Mauritanie et plus précisément dans la partie qui fait frontière avec le bassin de Taoudénit au Mali. Cette proximité géographique a certainement joué en la faveur de la demande d’autorisation d’explorer qu’elle a adressée au Ministre en charge des mines. Ce dernier lui demandera de proposer un programme. Intervient alors le nouveau code pétrolier adopté par le parlement malien le 02 août 2004 en remplacement de l’ancien. Baraka fut alors informée par le Ministre qu’elle devait introduire une nouvelle demande d’autorisation d’explorer puis un nouveau programme pour être conforme au nouveau code pétrolier qui attribue l’autorisation pour 4 ans, et qui exige également des capacités techniques et financières suffisantes. Baraka introduit donc un nouveau dossier. Et le Ministre, toujours en conformité avec le nouveau code pétrolier, commettra un consultant norvégien pour évaluer les capacités financières de Baraka. Au terme d’une enquête, le consultant confirmera les capacités financières de la société à  mener les recherches qu’elle se proposait d’effectuer. Quant à  ses capacités techniques, la société les avait déjà  démontré en Mauritanie et ailleurs. C’est donc fort de toutes ces informations que le gouvernement a constitué une commission technique chargée d’étudier le projet Baraka. L’attrait des investisseurs Dans le cadre de l’appel d’offre lancé par le gouvernement, certaines sociétés pétrolières estiment avoir été lésées au profit de Baraka, leurs demandes n’ayant pas été prises en compte. Erreur, selon certains responsables du départment de tutelle. En réalité, selon ceux-ci, avant l’examen du projet de convention de Baraka, une autre société avait effectivement déposé une demande d’autorisation de recherche sur les blocs 3 et 9 qui jouxtent le site mauritanien déjà  dévolu à  Baraka, des blocs que cette dernière avait déjà  demandé à  explorer. Il était donc fort logique de privilégier Baraka pour deux raisons : les blocs 3 et 9 sont le prolongement d’un site sur lequel elle était déjà  présente, et elle était la première à  introduire sa demande comme l’attestent les dates sur les différents dossiers. Le choix de la société paraà®t dès lors incontestable. D’autres opérateurs, nationaux cette fois, estiment également avoir été lésés par les autorités. Présence chinoise Une société chinoise, SINOPEC, de passage à  Bamako avait au cours d’un entretien avec le Premier ministre, manifesté de l’intérêt pour la recherche pétrolière au Mali. Mais à  l’époque, la société qui était venue au Mali pour une toute autre raison, a avoué ne pas être avec des spécialistes de la question, mais a néanmoins souhaité bénéficier d’un protocole d’accord de 3 mois sur tous les bassins à  l’exception du fossé de Nara et des blocs attribués à  Baraka. Le gouvernement, qui depuis longtemps, court après les investisseurs, a accepté. Le protocole d’accord fut signé le 26 octobre 2004 mais depuis, SINOPEC ne s’est plus manifestée. Entre temps, des opérateurs nationaux se sont montrés intéressés par les dits bassins, objets du protocole d’accord. L’Etat ne pouvait leur répondre favorablement qu’à  l’expiration du délai couru dans le protocole d’accord, soit le 24 janvier 2005. Toutefois, il est à  noter que c’est la demande de Baraka qui a été le signal de la ruée vers l’or noir.

Doumbi Fakoly : défendre le monde noir à tout prix

l’Afrique, le monde noir, la jeunesse, Dieu, le racisme… La plume de Doumbi-Fakoly ne tarira jamais. En tout cas, tant qu’il existera sur cette terre des injustices infligées à  l’Afrique et au monde noir. « Morts pour la France » est le premier récit historique écrit par l’auteur en 1983. Il se penche sur l’apport des tirailleurs sénégalais et dénonce « l’hypocrisie » d’une France envers des hommes qui ont payé de leur sang une guerre qui se passait loin du continent africain. Un écrivain prolixe, mais controversé Après ce premier essai, le panafricaniste alterne romans et essais. Il a aujourd’hui à  son actif plus d’une trentaine d’ouvrages. Parmi lesquels, « La retraite anticipée du guide suprême, l’Harmattan 1984 », «Bilal le Prophète, Panafrica Plus, Ottawa 1992 », « Le Mali sous Alpha Oumar Konaré, Silexouvelles du Sud, Paris/Yaoundé 2002 », « La colonisation, l’autre crime contre l’Humanité, Menaibuc 2006 » etc. l’adepte du Kémitisme (la religion traditionnelle africaine qui tire ses origine dans l’Egypte Antique), s’est beaucoup investi dans des essais sur la religion. En 2004 il publie « l’Origine négro-africaine des religions dites révélées », puis en 2005, « l’origine biblique du racisme anti-noir ». Dans ces deux essais, Doumbi s’attaque à  la Bible et au Coran. Selon lui, ces livres Saints comporteraient des passages racistes. Il n’en reste pas là . Il sort plus tard, un autre essai qu’il appelle « La Bible en Procès ». Il propose d’introduire la Bible en procès pour les mêmes passages qu’il juge racistes. Dans son dernier livre intitulé « l’Islam est-il une religion pour les Noirs ? », Doumbi-Fakoly défend avec fermeté la religion négro-africaine. « Toujours imitée, mais jamais égalée, la vision Négro-africaine du monde est la plus aboutie », soutient-il en quatrième de page. Selon lui, l’Islam comme le Judaà¯sme et le Christianisme, sont des mauvais ersatz. C’’est pourquoi il invite les futures générations en ces termes : «Jeunesse du Monde Noir, la résurrection de ton peuple dépend de ta volonté à  opérer les remises en question essentielles et à  les assumer. Le retour à  la maison s’impose à  toi avec force ». A la recherche de l’identité noire… Dans sa conviction, l’auteur estime que le combat pour l’identité de l’Afrique et du Noir doit être celui des noirs du continent et de la diaspora. Il n’hésite pas à  dénoncer les injustices causées par les dirigeants africains à  leur peuple. C’’est ainsi qu’il a dénoncé la gestion du Pouvoir des deux présidents maliens après la chute du régime militaire. « J’étais venu en vacances au Mali. Tous les jours, je voyais les élèves retourner avant midi. J’ai demandé et on m’a dit qu’il y avait grève. Pendant tout le reste de mon séjour, les élèves n’ont pas étudié et J’ai constaté que l’école malienne était vraiment malade », s’indigne l’auteur quand il parle de l’éducation de son pays d’origine. C’’est ce constat qui lui a d’ailleurs inspiré « Le Mali sous Alpha Oumar Konaré ». Dans cet ouvrage, il fait une analyse critique de la gestion d’Alpha Oumar du pouvoir politique. Un observateur politique Il en fait de même après le premier mandat d’Amadou Toumani Touré. l’auteur dit avoir écrit ce livre à  mi-parcours, pour permettre à  l’actuel locataire de Koulouba de corriger sa politique au cours de son second mandat. A chaque fois que des questions se sont posées sur le plan politique, il a toujours apporté sa contribution à  travers les médias ou des conférences. Il est aussi bien sollicité dans les Caraà¯bes, qu’en Europe ou par la jeunesse africaine. Notamment à  Kati, ville de naissance en 1944 de ce panafricaniste convaincu et qui anime au moins deux fois par an des conférences-débats. Vivant en France, il est employé à  Paris. Et malgré son oeuvre prolifique, l’écriture reste un loisir pour lui.