Venance Konan sacré Grand Prix littéraire d’Afrique noire

Dans le monde de la presse ivoirienne, Venance Konan est reconnu pour être l’un des journalistes les plus talentueux de sa génération. Directeur Général du groupe de presse gouvernemental, Fraternité Marin, il a collaboré sur le plan international à  de nombreux magazines comme le célèbre hebdomadaire Jeune Afrique ou le site d‘informations en ligne Slate Afrique.com. l’un de ses derniers ouvrages « Edem Kodjo, un homme, un destin ou le parcours politique d’un intellectuel africain », vient de lui valoir, le prestigieux « Grand Prix littéraire d’Afrique Noire », décerné chaque année à  un auteur africain de talent. Mais c’est véritablement en 2003, qu’il est propulsé au devant de la scène, grâce à  son best-seller les  » Prisonniers de la haine ». Grand témoin des évènements politique ivoiriens et africains, Venance Konan est connu pour sa plume acérée, satirique qui n’épargne nullement les travers de l’exercice du pouvoir en Afrique. Pourquoi Edem Kodjo ? L’auteur explique que cet ouvrage de 360 pages retrace le parcours de l’ex Premier ministre Togolais et ancien secrétaire général de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) tout en brossant un pan de l’histoire politique du Togo et ses soubresauts sous la dictature du Général Gnassingbé Eyadéma. Préfacé par Abdou Diouf, l’actuel secrétaire général de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), le livre est le fruit de plusieurs années de recherche sur Edem Kodjo, à  travers des entretiens avec l’homme politique, alors Premier ministre, le tout agrémenté de témoignages d’opposants et de collaborateurs proches. Publié par la maison Présence africaine, Frat-Mat éditions et Nei-Ceda, l’ouvrage comprend quatre parties : « Edem Kodjo et Eyadéma », « Edem Kodjo et l’Afrique », « Kodjo, Eyadéma et les autres » et  » Jardins intimes ».

Liberté de la presse : Une semaine noire au Mali pour RSF

« Nous appelons à  une mobilisation générale, de la communauté internationale comme des journalistes maliens, pour obtenir de la Sécurité d’Etat la libération immédiate et inconditionnelle de Haby Barry », a déclaré Reporters sans frontières. Pendant que la crise politique perdure, une situation singulière s’enracine : celle de faire entrave aux enquêtes des journalistes, de définir des lignes rouges et des sujets tabous, de fermer des zones entières du territoire aux reporters. L’armée malienne est devenue une ennemie de la liberté de l’information », a conclu l’organisation, qui exhorte la CEDEAO et l’Union africaine à  prendre la mesure de la dégradation des conditions de travail des journalistes dans ce pays hier modèle en la matière. Le journaliste Habi Baby arrêté pour la seconde fois en un mois Un mois jour pour jour après son arrestation par la Sécurité d’Etat, le directeur de publication du journal Caravane, Habi Baby, a une nouvelle fois été appréhendé par des militaires, venus le chercher directement à  son domicile de Bamako, le 12 juin 2012, vers 20 h 30. Le journaliste a été conduit dans un lieu tenu secret. Dans un article publié la veille dans le mensuel Aujourd’hui-la résistance, le journaliste racontait en détails les circonstances de sa précédente arrestation par la Sécurité d’Etat, les services secrets maliens. Selon lui, les agents de sécurité le suspectaient d’avoir été « promu ministre de l’Azawad », territoire du nord Mali actuellement occupé par différents groupes rebelles. Des allégations que le journaliste qualifie de « fausses », et échafaudées en raison de ses origines arabes. Après avoir critiqué fermement l’action des services de renseignement, son article s’achevait sur la dénonciation des conditions de détention des prisonniers : « Il faut qu’on en parle : il se passe des choses horribles dans ces locaux secrets ; ces cellules isolées ; ces couloirs sombres et effrayants dans lesquels on entend que des cris abominables, des appels au secours ». Une émission de la chaà®ne privée Africable TV censurée Le 12 juin, alors qu’Africable TV prévoyait de diffuser une interview exclusive, une trentaine d’hommes en uniformes ont fait irruption au siège la chaà®ne de télévision privée, à  Bamako, vers 13 heures. Les éléments armés ont empêché les journalistes présents de diffuser l’entretien réalisé par le journaliste Abdoulaye Barry avec Mohamed Lemine Ould Ahmed, le secrétaire général adjoint du Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA), organisation qui aspire à  l’autonomie du Nord Mali. Cet entretien, réalisé en Mauritanie en marge d’une rencontre politique du MNLA, devait être diffusé à  20 h 30, au cours de l’émission « Champ contre Champ ». « Il s’agissait d’une menace très claire à  notre égard : les militaires nous ont reproché de les prendre régulièrement à  partie dans nos émissions, alors qu’ils ne sont qu’un aspect de la vie politique et institutionnelle malienne », a confié à  Reporters sans frontières, le directeur de l’information de la chaà®ne, Sékou Tangara. « Le débat du dimanche » une émission qui invite des personnalités politiques de différents courants à  débattre sur l’actualité, a également été la cible des incriminations des hommes armés. Selon différentes sources, cette agression contre le média panafricain proviendrait des milieux putschistes qui, malgré leur abandon du pouvoir mi-avril, restent très influents à  Bamako. La direction d’Africable TV a décidé de ne pas diffuser l’entretien avec le responsable du MNLA afin « d’éviter tout risque inutile en exposant les confrères ». « Nous devons céder à  leurs exigences le temps que la crise dure », a ajouté Sékou Tangara.Reporters sans frontières s’inquiète du sort de l’auteur de l’interview, Abdoulaye Barry, contraint de vivre dans la clandestinité, selon l’Agence France-Presse, en raison des recherches menées par les militaires. Pour rappel, cette semaine noire pour la liberté de l’information au Mali avait commencé par l’interpellation de la journaliste de la chaà®ne de télévision privée TF1, Liseron Boudoul. Au cours du week-end du 10 juin 2012, celle-ci a été empêchée de se rendre dans le ord du Mali « pour des raisons de sécurité », avant d’être rapatriée vers Bamako pour rejoindre la France.

Exposition : femmes dans les arts d’Afrique

à€ travers quelque cent trente œuvres, principalement des statues, statuettes, masques et insignes de dignité, la nouvelle exposition du musée Dapper entreprend d’évoquer la multiplicité des représentations féminines. Nécessaires et incontournables, les pratiques rituelles conduites lors des initiations et des cérémonies religieuses marquent les moments forts des cycles de vie. C’est ce que révèlent nombre de figures : les corps traduisent, tant par l’ornementation que par la gestuelle, le vécu des femmes. l’exposition est accompagnée d’une publication dont les contributions d’ethnologues, sociologues, historiens de l’art se complètent. Par ailleurs, le musée a mis en place divers événements pour favoriser la parole de celles (et parfois de ceux) qui sont pleinement concernées par la situation des femmes.