Nouakchott : Deuxième rencontre pour le retour volontaire des réfugiés maliens

Les membres de la commission tripartite de la République islamique de Mauritanie, la République du Mali et le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) se sont réunis mardi 28 février à Nouakchott pour la deuxième réunion de la commission instituée après la signature de l’Accord Tripartite pour le rapatriement volontaire des réfugiés maliens vivant en Mauritanie a annoncé le haut commissariat des réfugiés dans un communiqué dont le Journal du mali a eu copie.  » L’objectif de la rencontre est de fournir une plateforme d’entente commune pour accompagner le rapatriement des réfugiés maliens dans la sécurité et la dignité, lors que la situation le permettra, tout en garantissant le caractère volontaire du rapatriement et le droit à la protection internationale pour les réfugiés maliens dans le pays d’asile » souligne le communiqué.

Les travaux de cette rencontre de haut niveau sont dirigés par le Directeur général de l’Administration Territoriale du Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation mauritanien, accompagné par le Secrétaire général du ministère de solidarité et de l’action humanitaire du Mali, par le Représentant de l’UNHCR en Mauritanie, Mohamed Alwash et par la Représentante adjointe de l’UNHCR au Mali.

Après la conclusion de l’Accord Tripartite entre la Mauritanie, le Mali et l’UNHCR à Nouakchott en Juin 2016, la commission a été mise en place à Bamako (Mali) le 4 octobre 2016 par les délégations mauritaniennes et maliennes pour consolider les efforts de collaboration prévus dans le cadre légal de l’Accord Tripartite et assurer le retour volontaire dans les meilleures conditions pour les réfugiés souhaitant retourner au Mali ainsi que le droit d’asile et à la protection dans le pays d’accueil. «Malgré la situation sécuritaire au nord et centre du Mali qui demeure fragile jusqu’à présent, l’UNHCR salue les engagements des gouvernements mauritaniens et maliens à collaborer dans la recherche des solutions durables pour les réfugiés maliens dans leur domaines respectifs. Aujourd’hui il est important de rappeler la nature volontaire du rapatriement pour les réfugiés », explique Mohamed Alwash, Représentant de l’UNHCR en Mauritanie. Mr. Alwash ajoute que malgré les avancées significatives dans amélioration de l’espace de protection des réfugiés en Mauritanie, qui accueille à présent plus de 47 000 maliens, divers défis restent à relever dans l’accès à l’assistance et aux services de bases face à un nombre croissant des besoins, tels que les vivres, l’eau et l’assainissement, notamment vis-à-vis des récents afflux des populations nouvellement déplacés du Mali.

A partir du deuxième trimestre 2016, la Mauritanie a connu l’afflux le plus important de réfugiés malien sur son territoire depuis 2013. « Dans ce contexte le travail de la Commission Tripartite est fondamental pour évaluer les conditions de retours et prendre les mesures nécessaires à assurer le retour des réfugiés qui le souhaitent dans la sécurité et la dignité. Il est en effet essentiel que les conditions de sécurité physique, juridique, matérielle et psychologique soient réunies afin de garantir la durabilité du retour» conclu-t Mr Alwash.

La Commission Tripartite sera assistée dans ce travail par un Groupe de Travail Technique sur le Rapatriement Volontaire. Des mécanismes de coordination similaires existent déjà sur la base des accords respectifs au Burkina Faso et au Niger qui sont avec la Mauritanie les principaux pays d’accueil des réfugiés maliens.

Ligue arabe, le fiasco de Nouakchott

Un sommet qui a fini en queue de poisson. C’est le moins que l’on puisse dire de la rencontre qui devait réunir les pays arabes à Nouakchott. Alors que l’on s’attendait à des propositions concrètes sur la sécurité et le terrorisme, l’absence des « grands » a fait perdre tout son sens à l’événement.

Le sommet de la Ligue arabe, prévu les lundi 25 et mardi 26 juillet, s’est finalement tenu en une seule journée à Nouakchott, la capitale mauritanienne. Consacré à la sécurité et au terrorisme (en Libye et Syrie), seuls six chefs d’État (Yémen, Soudan, Comores, Djibouti, Qatar et Nouakchott), sur vingt-deux, ont pris part à ce sommet. Les absences les plus importantes sont celles des états du Maghreb, de l’Arabie Saoudite et de l’Égypte, pourtant considérés comme les fidèles alliés du régime de Mohamed Ould Abdel Aziz. Rarement un sommet de la Ligue arabe n’aura échoué comme celui de Nouakchott, avec des débats ne durant en tout que six heures.

Modèle d’impuissance Comment en est-on arrivé là ? Pourquoi les pays du Golfe, censés avoir la mainmise sur la Ligue arabe, avec la bénédiction de leurs protecteurs que sont les États-Unis, ont-ils ainsi boudé l’évènement ? Le sommet a été une « réussite parce qu’on n’attendait pas de cette rencontre la libération de la Palestine, encore moins de mettre un terme aux conflits en cours dans le monde arabe. Il ne s’agit, en fin de compte, que d’un sommet arabe dont la finalité est de produire une déclaration finale reprise depuis…70 ans ! », se moque le journaliste mauritanien, Mohamed Sneiba. Le fait est que dans le monde arabe, la Ligue est depuis une décennie considérée comme une sorte de modèle d’impuissance, qui se caractérise par son « aplatventrisme » vis-à-vis des Américains, surtout sur la question palestinienne. Il faut également tenir compte du fait que la rencontre s’est tenue à un moment où les relations entre Rabat et Nouakchott ne sont pas au beau fixe. C’est en effet le Royaume chérifien qui devait initialement accueillir le sommet, mais la diplomatie marocaine avait demandé son report, estimant que le timing était mauvais pour réunir les frères arabes déjà foncièrement désunis…

Alger, point culminant de la nouvelle diplomatie malienne…

Alger, Dakar, Nouakchott, le chef de l’Etat accélère la cadence. Après avoir rassuré les bailleurs de fonds, parlé aux dirigeants de Bruxelles, reçu le patron Afrique de la Banque Mondiale et la directrice du Fonds Monétaire International, il s’est employé à  placer des hommes supposés intègres et compétents à  la tête des forces de défense et de sécurité en attendant une reconfiguration du personnel de l’administration territoriale. Ces derniers temps, le président IBK a bousculé son agenda pour effectuer des déplacements dans les pays limitrophes sollicités pour verrouiller des frontières communes poreuses. C’’est utile, opportun et même disons-le hypothétique. La crise malienne a alerté les chancelleries occidentales convaincues que la solution véritable demeure une batterie de mesures par l’ensemble des pays menacés par les groupes armés terroristes. De Niamey à  Nouakchott en passant par Abidjan, Ouagadougou, Alger et même Tripoli, la paix est loin d’être acquise. Obligation est donc faite aux pays de la bande saharo-saharienne et à  leurs alliés occidentaux traumatisés par les rapts et les conflits coûteux de conjuguer leurs efforts pour contenir la menace terroriste. Dépoussiérer la diplomatie Pour le président IBK, les urgences majeures gérées ou en passe de l’être, il faut dépoussiérer le corps diplomatique actuel. Oui, un mouvement s’impose dans ce corps de privilégiés. Ambassadeurs, consuls, vice-consuls, conseillers diplomatiques, attachés et autres commencent à  perdre leur efficacité. Le Mali d’aujourd’hui a besoin d’une diplomatie plus alerte, plus incisive, plus offensive d’autant que les accords historiques ne se font pas dans la rue. En ces périodes de convalescence, le Mali est condamné à  l’excellence et cela requiert un corps diplomatique conscient des enjeux du renseignement. C’’est connu, qui tient l’information tient le pouvoir. Alger, axe stratégique La dernière visite du président, à  Alger, vue comme une visite d’amitié et de travail entre les deux pays, dits du champ, aura contribué à  replacer Alger dans le champ d’une diplomatie jusqu’ici en berne et face aux négociations à  venir avec les groupes armés ou rebelles. Des consultations exploratoires menées par le pays de Bouteflika donnent le ton. Mais nullement, précise un diplomate algérien, il n’y aura ingérence, ni médiation ou concurrence avec Ouagadougou, dont les accords restent jusqu’ici inappliqués. Les négociations se feront d’abord entre Maliens… Les récents conclaves d’Alger avec un MNLA versatile en sont une preuve. Difficile de savoir ce que ces groupes terroristes veulent. Difficile de savoir qui est qui dans ces mouvements multiples. Difficile de parapher un accord qu’ils respecteront. Alors pour ne pas gêner les voisins et mettre un terme aux suspicions tous azimuts, le président IBK se doit de renouveler et de revivifier le corps diplomatique malien. Ce serait un nouveau départ pour les pays d’accueil et un visage nouveau mais efficient pour le Mali. Le temps est précieux. Chaque jour perdu est une aubaine pour les bandes rebelles qui se disloquent aujourd’hui pour mieux se reformer demain. Chaque chef de tribu se bat pour garder ses privilèges, prébendes et contacts d’autrefois. Il faut une rupture pour annihiler les acquis des groupes terroristes. Un nouveau casting doublé d’un renforcement de la diplomatie malienne pourrait faciliter le travail du chef de l’Etat qui sait parfaitement que la diplomatie de bon voisinage, se fonde avant tout sur un bon casting et des renseignements de qualité.

Mauritanie : des humanitaires Espagnols enlevés

Caravane De Barcelone à  Banjul Selon un quotidien espagnol, cinq véhicules de l’ONG ont quitté l’Espagne depuis deux semaines, avec comme destination finale, la Gambie. Elle a mis cinq véhicules 4×4 sur l’axe Barcelone-Banjul, qui devaient traverser le Maroc, la Mauritanie et le Sénégal, avant d’arriver dans la capitale Banjul. Le but étant de distribuer des matériels informatiques et des machines à  coudre dans chaque pays traversé. Les véhicules roulaient avec une distance de 100 mètres les séparant. Mais, malgré ce petit écart, les ravisseurs ont réussi à  stopper le dernier et repartir avec ses passagers, sans attirer l’attention des quatre autres. Ceux-ci ne se rendront compte que quelques 20 à  30 minutes après les faits. Tous mobilisés pour les recherches Signalons que cet acte intervient seulement trois jours après le kidnapping du français Pierre Camatte, dans son hôtel de Ménaka (Mali). Les gendarmes mauritaniens expliquent que les ravisseurs sont repartis non seulement avec les trois espagnols, mais aussi le véhicule, en prenant la direction de l’Est, c’est-à -dire, le Mali. Policiers, gendarmes, et toute l’armée mauritanienne, sont activement à  la poursuite des bandits dont on ignore toujours la destination. Selon certaines sources proches du dossier, il est fort probable qu’ils se soient repliés dans le désert malien. Quoique, tout le périmètre est bouclé. Personne ne rentre ni ne sort tout au long du désert du Sahara. Les Etats malien, nigérien et mauritanien travaillent en étroite collaboration afin de retrouver sains et saufs, tous les otages. Le désert est beaucoup trop vaste pour qu’un seul pays arrive à  travailler tout seul. Comme l’ a suggéré le président Malien, ATT; Par ailleurs, les autres membres de l’ONG qui sont plus d’une vingtaine, craignent pour la vie leurs collègues dont ils n’ont jusqu’à  présent, aucune nouvelle. l’insécurité s’accentue Ce nouveau kidnapping vient confirmer une insécurité grandissante la zone désertique reliant le Mali, la Mauritanie et le Niger. On se rappelle que la France avait demandé à  ses ressortissants d’évacuer les lieux. Le désert est beaucoup trop vaste et inconnue pour prétendre y exercer un contrôle total.