Nouvel an 2016 : Adresse à la nation de S.E.M. Ibrahim Boubacar KEITA

Bismillahi, Rahmani, Rahimi Mes chers compatriotes, Frères Africains, Permettez que je rende grâce au Tout puissant en tout premier lieu. Lui qui dans sa magnanimité et sa Miséricorde nous a donné de vivre ces moments! Qu’Il soit loué Lui qui nous donne chaque année l’occasion de nous souhaiter des vœux de santé et de succès à  l’occasion de la nouvelle année! Au seuil de l’Année 2016, il m’est particulièrement agréable de souhaiter mes vœux les plus chaleureux aux Maliennes et aux Maliens, à  nos frères africains, ainsi qu’à  tous nos hôtes qui nous font l’honneur de s’établir chez nous, sur cette vieille terre d’hospitalité du Mali. Il n’échappera à  personne que le Nouvel An 2016 arrive au détour d’une semaine sainte marquée par l’accomplissement de la Volonté de notre Créateur, il s’agit de l’heureuse et rarissime coà¯ncidence de la commémoration de la naissance des Prophètes de l’Islam et du Christianisme. A elles-seules, ces deux religions se partagent la presque totalité des fidèles religieux du monde entier et, singulièrement ceux du Mali. Elles cheminent ensemble dans une parfaite harmonie et une convivialité qui font notre force et notre fierté. Aussi, en cette période de forte dévotion et de ferveur religieuse, me plait-il d’engager chaque musulman, chaque chrétien, bref chaque Malien, à  avoir le Mali dans ses prières ; à  formuler des vœux ardents pour la paix, la réconciliation et la stabilité ; à  Âœuvrer pour la prospérité, la cohésion sociale et le bonheur de ce grand et vieux pays, à  ce trésor que nous avons en partage. Mes Chers compatriotes, Depuis notre arrivée à  la Fonction Suprême du pays, il y a un peu plus de deux ans, le Mali ne cesse de surprendre. En effet, notre pays dont l’existence même était un temps hypothéquée, émerge progressivement de l’abà®me dans lequel il avait été précipité, et fait des bonds prodigieux sur le chemin de la « renaissance ». Grâce au sacrifice de ses filles et de ses fils, le Mali est de nouveau débout ; il reprend, avec détermination, sa marche historique pour une quête de prospérité partagée qui profitera à  chaque membre de la communauté nationale. En seulement deux ans, les performances que nous avons réussies au plan macroéconomique nous valent aujourd’hui une appréciation élogieuse de nos partenaires bilatéraux et multilatéraux. En outre, la robustesse des investissements structurants que nous avons consentis ainsi que la belle tendance régulière à  la croissance de notre économie sont, à  n’en pas douter, de réels motifs d’espoir pour les laborieuses populations de notre pays qui ont payé un lourd tribut à  la crise. Mes chers compatriotes, Dès l’indépendance, notre économie a été structurée autour du secteur agricole pour en constituer le moteur. Des progrès importants y ont été réalisés, jusque-là . Toutefois, les performances de ce secteur restent nettement en deçà  de notre espoir collectif, tant les potentialités dont il regorge restent insuffisamment exploitées. Aussi, avons-nous à  C’œur de transformer qualitativement l’Agriculture à  l’effet de nous hisser au rang, toujours envié mais jamais atteint, de « Grenier de l’Afrique de l’Ouest ». Pour concrétiser cette ambition, J’ai instruit le Gouvernement d’affecter plus de 15% de nos ressources budgétaires au secteur agricole, et de prendre toutes initiatives susceptibles d’amorcer le décollage véritable de ce secteur. C’’est ainsi qu’il est engagé à  fond dans la mise en œuvre du Programme Gouvernemental d’Aménagement (PGA) qui portera sur 100.000 hectares pour la période 2014-2018. Dans cette perspective, d’ambitieuses réformes sont en cours qui devraient, à  terme, transformer notre agriculture et en faire un secteur pourvoyeur intensif d’emplois et de revenus conséquents, par l’exportation de produits du cru et de produits transformés. Mes chers compatriotes, l’année qui s’achève a consacré le retour de notre pays dans le cercle vertueux des économies à  croissance soutenue. Il faut s’en réjouir, car nous sommes un de ces pays dit de « post-crise », dont le taux de croissance a été d’au moins 5% en 2015, et, pour lequel, tout amène à  penser que cette tendance se consolidera en 2016. En matière de finances publiques, C’’est le lieu de se féliciter de l’engagement exceptionnel des Partenaires Techniques et Financiers à  nos côtés. En effet, la manifestation la plus éloquente de la générosité de nos partenaires aura été, sans conteste, la tenue à  Paris, en octobre 2015, de la Conférence internationale pour la relance économique et le développement du Mali, sous l’égide de la France et de l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE). Cette rencontre s’est concrétisée par un engagement financier de nos partenaires de l’ordre de 2 120 milliards de FCFA pour la période 2015-2017, dont 397 milliards de FCFA, compte tenu des circonstances actuelles, seront alloués exclusivement au développement des Régions du Nord. Pour accompagner le processus de paix en cours, dont la fragilité n’échappe à  personne, le Gouvernement a mis en place des instruments financiers propres dont le plus emblématique est le Fonds de développement durable des régions du Nord, qui recevra une dotation initiale de 300 milliards de FCFA. Toutefois, ces ressources ne sont pas extensibles à  volonté. Aussi, avons-nous l’ardente obligation de gérer en bon père de famille, ces modestes deniers publics, d’en tirer le plus grand rendement possible et de maximiser, recettes fiscales et non fiscales, même si ces dernières ont presque atteint, dès fin octobre 2015, le résultat remarquable de 1 000 milliards de FCFA. Ces recettes sont en accroissement constant du fait de la mise en œuvre diligente d’une série de réformes économiques. Celles-ci ont porté, entre autres, sur la modernisation du système d’information de l’administration fiscale et douanière, l’augmentation des taux de certains impôts et taxes, l’accroissement du nombre de contribuables assujettis, l’intensification des contrôles ciblés de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) et une forte amélioration de la maà®trise des exonérations due au fichier central créé à  cet effet. Tous les services d’assiette ont contribué, à  des degrés divers, à  alimenter les finances publiques. C’’est le cas, par exemple, du service des Domaines de l’Etat et des Affaires Foncières dont la contribution a atteint près de 67 milliards de F CFA sur une prévision de 84 milliards de F CFA. Au chapitre de l’industrie et du commerce, autre secteur-clé de notre économie, le Gouvernement a pris de nombreuses initiatives à  l’effet de conforter la reprise de l’activité économique d’une part, et d’assurer un approvisionnement correct des marchés en produits de première nécessité d’autre part. En la matière, un axe essentiel de la politique gouvernementale aura été de veiller à  la stabilité des prix à  la consommation qui, globalement, sont restés inférieurs à  leurs niveaux de l’année dernière à  la même période. En vue de supporter encore plus vigoureusement ce secteur,le Gouvernement a consenti des appuis techniques et financiers conséquents à  plusieurs associations et groupements féminins opérant dans le domaine de la transformation des produits locaux comme le karité, la gomme arabique et la mangue. Pour cette dernière, le volume des exportations a atteint 39 000 tonnes en 2015, avec un chiffre d’affaires de près de 23 milliards de F CFA. Au plan institutionnel, le Gouvernement a adopté la Politique Nationale de Développement Industriel et la Politique Nationale de la Qualité ainsi que leurs plans d’actions 2015-2017. En outre, le Gouvernement a signé des contrats de performance avec des unités industrielles du secteur textile, et conclu des protocoles d’accord avec la Société Chinoise pour l’Industrie Légère (CLETC) en vue de la réalisation de quatre unités industrielles pour un investissement de 100 milliards de F CFA. Ces différentes mesures traduisent notre ferme volonté de faire redémarrer et de diversifier notre tissu industriel, qui était forcé à  l’arrêt, du fait de la crise multiforme que notre pays a traversée. Sur la même lancée, le Gouvernement a pris une large gamme de mesures incitatives, afin d’attirer encore plus d’investissements privés nationaux et étrangers. De même, nous avons adopté des mesures d’amélioration de l’environnement des affaires dans le but d’encourager une multiplication des Partenariats Public-Privé (PPP). Ces multiples initiatives ont permis le renforcement de la présence du Mali aux grandes rencontres économiques internationales, qui sont du type du Forum économique mondial de Davos. A cet effet, vous vous rappellerez que le 21 octobre 2015, une Journée du secteur privé du Mali était organisée au siège du MEDEF, le Patronat français, à  Paris, journée qui a rencontré un franc succès. Revenant à  la vie de nos régions, il est heureux de constater que, progressivement, des antennes du Guichet unique de création d’entreprises se mettent en place. C’’est le cas dans les régions de Kayes, Sikasso et Ségou o๠ils ont pour effet de raccourcir singulièrement les délais des formalités requises et de rapprocher l’administration de ses usagers. Aussi, afin d’améliorer l’accès au financement des PME-PMI, le Gouvernement a-t-il entrepris de donner un nouveau souffle au secteur de la micro-finance. A cet effet, un projet de Politique Nationale de Développement de la Microfinance et son Plan d’Actions 2016-2020 ont été élaborés. De même, le Gouvernement a lancé une étude portant sur la mise en place d’un mécanisme de refinancement durable des Systèmes Financiers Décentralisés (SFD). Ces multiples initiatives ont permis à  notre pays, tel que révélé par le rapport « Doing Business 2016 », de se classer au deuxième rang des pays réformateurs de l’espace UEMOA. Nous entendons consolider ces acquis au cours de l’année nouvelle par l’organisation du Forum « Investir au Mali 2016 » et par la consolidation du cadre institutionnel et juridique nécessaire pour soutenir le développement du Partenariat–Public-Privé (PPP). Les accords de PPP pourront constituer dorénavant un levier privilégié, un financement innovant de nos projets d’infrastructures. Quant au secteur minier, il continue d’être l’un des gros pourvoyeurs de devises de notre économie, en même temps qu’il reste un pourvoyeur non négligeable d’emplois permanents et saisonniers. Malgré la reprise encore timide de l’économie mondiale, le Mali a produit au cours de l’année qui s’achève, 50 tonnes d’or dont 46 tonnes par la production industrielle et 4 tonnes par l’orpaillage. En 2016, les performances du secteur devraient s’affirmer davantage. En effet, la mine d’or de Koffi-nord, dont la production moyenne annuelle attendue est de 1,8 tonne devrait entrer en exploitation. Celle de Fékola dont les réserves sont estimées à  3,15 millions d’onces d’or entrera aussi en exploitation. Ainsi, les perspectives seront-elles hissées à  la hauteur de 100 tonnes d’or métal pour une durée de 12 ans. Le Gouvernement s’est aussi attelé à  mieux encadrer l’exercice des activités minières artisanales afin d’améliorer les conditions de travail, les revenus des orpailleurs et leur contribution effective à  l’économie nationale. C’’est ainsi qu’a été établie une dizaine de couloirs d’orpaillage couvrant plusieurs localités du pays, et que des mesures idoines ont été adoptées pour l’organisation des orpailleurs en coopératives. Bref, en 2016, le secteur minier devrait connaitre une aube nouvelle supportée par : d’une part, les multiples initiatives de réformes institutionnelles, et d’autre part, le renforcement des capacités, grâce à  la construction de l’Ecole Africaine des Mines bénéficiant de l’appui de l’Institution Nelson Mandela. Mes Chers Compatriotes En août, puis en décembre 2015, J’ai eu la joie de parcourir les Régions administratives de Sikasso et de Ségou et me trouver au contact des Maliennes et Maliens du pays profond. Ces périples à  travers notre pays ont revêtu la forme d’un véritable pèlerinage, par le retour aux sources et l’opportunité d’une profonde méditation qu’ils ont favorisée. Ils m’ont permis une écoute directe des populations à  la base, une perception plus fine de la vie du pays réel et une approche des questions de développement qui sera désormais nourrie et enrichie par mes souvenirs de terrain et des visages accueillants de femmes et d’hommes qui œuvrent dans l’anonymat pour le développement du pays. Rien ne peut mieux exprimer mes constats que le bonheur que J’ai vécu en serrant des mains à  Koumantou, dans le cercle de Bougouni, en engageant un dialogue animé avec les villageois de Mahou, dans le cercle de Yorosso, en sentant de près la joie de vivre des paysans de Mandiakuy, dans le cercle de Tominian. J’ai pu être le témoin du combat des femmes de l’Office du Niger qui œuvrent à  transformer activement leur quotidien et à  accroitre admirablement le revenu de leur famille. J’ai pu écouter les complaintes des populations de Bla, qui bien vrai, en avaient gros sur le C’œur. J’ai pu partager un repas de corps tant au Camp Tièba de Sikasso qu’au Camp Sheickou Ahmadou de Ségou et vivre la fierté de nos soldats recevant leurs décorations. Chacune des étapes de ces deux tournées m’a apporté plus que ne le feraient la lecture ou l’étude de rapports techniques conduites dans le confort d’un bureau à  Koulouba. Il me tarde de reprendre mon bâton de pèlerin pour me rendre dans les autres contrées de notre pays qui, J’imagine et à  juste raison, m’attendent avec impatience, car ayant beaucoup de choses à  dire et à  montrer. Autant les populations de ces régions ont hâte de me voir, autant je m’impatiente d’aller à  elles. Je puis les assurerque, très prochainement, un agenda détaillé leur sera communiqué à  cet effet. Mes Chers Compatriotes Ces visites ont permis de tâter du bout du doigt que laPaix et le Développement sont en fait deux faces d’une même médaille. l’une ne pouvant aller sans l’autre. Ces deux concepts couvrent les mêmes réalités. Le monde d’aujourd’hui nous présente un visage tuméfié par manque de paix, dû à  toutes les adversités, toutes les agressions tant naturelles d’humaines, qui l’envahissent. Qu’il s’agisse de l’environnement climatique ou des conséquences d’extrémismes idéologiques de tous bords. Le Mali, quant à  lui, les connait toutes ! En effet, durant ces quatre dernières années, toutes ces adversités ont assailli notre Pays. Dans ce combat incessant, notre plus grande victoire aura été, grâce à  votre accompagnement à  tous, la conclusion de l’Accord désormais historique, pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger. Cet événement solennel a eu lieu à  Bamako par la signature des parties le 15 mai 2015, puis son parachèvement le 20 juin 2015, en présence de plus d’une dizaine de Chefs d’Etat africains et de nombreux représentants de pays et d’organisations amis. La mise en œuvre de cet Accord a ses dispositifs propres, et cela fera l’objet de tous les soins de notre part.. Je voudrais d’abord rappeler ce qui constitue le socle de la Reconstruction de notre système de Défense Nationale et de Sécurité. Les efforts du Gouvernement en la matière ont été soutenus par l’adoption de la loi d’orientation et de programmation militaire, la LOPM. Les principaux axes de cette loi ont trait à  la sécurisation du territoire national, à  la dotation de nos forces en équipements suffisants et adéquats, à  l’amélioration des conditions de vie et de travail des hommes, au renforcement de la capacité opérationnelle des forces armées, au recrutement et à  la formation dans tous les corps, et à  la consolidation de la paix et de la réconciliation nationale. Lors des tentatives de prises d’otages survenus cette année à  Sévaré et au Radisson Blu de Bamako, l’opinion publique a pu apprécier quelques unes des facettes de ce renouveau de nos forces de défense et de sécurité. Elles ont admirablement fait montre de préparation, de bravoure, de courage, de professionnalisme et d’abnégation. Cette montée en puissance de notre système de défense et de sécurité, qui bénéficie de l’appui technique et professionnel des forces amies, nous permettra d’avoir une meilleure gestion des risques et menaces sur toute portion du territoire national, et partant, de circonscrire les effets néfastes du crime organisé et des trafics de tous ordres qui constituent le terreau de développement du terrorisme. En perspective, dans le cadre de la mise en œuvre accélérée de la décentralisation et de la régionalisation, l’accent sera mis également sur l’instauration d’une dynamique de collaboration entre populations locales et forces de sécurité pour une vigilance accrue, une plus grande anticipation des dangers et une réaction plus efficace, toutes les fois qu’il va falloir relever de nouveaux défis sécuritaires. Revenant à  la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, l’on peut constater que le Comité de Suivi de l’Accord, le CSA et le Comité Transitoire de Sécurité, le CTS, principales structures préconisées par l’Accord, ont été effectivement mises en place. Le processus de démobilisation, désarmement et réinsertion, DDR a également démarré. l’œuvre de réconciliation nationale a pris son envol décisif, avec la mise en place consensuelle et inclusive de la nouvelle Commission Vérité, Justice et Réconciliation, la CVJR. Celle-ci sillonne déjà  le pays et ses travaux avancent à  un rythme satisfaisant. En matière de Sécurité, l’année 2015 a malheureusement enregistré une série d’attentats, d’attaques armées, de braquages et autres atteintes à  l’intégrité physique et morale de nombre de nos concitoyens et d’étrangers, causant d’énormes préjudices corporels et matériels. Les réponses appropriées ont été nombreuses : il s’agit notamment de multiples opérations de ratissage, des missions de police judiciaire et des opérations spéciales, de la sécurisation des personnalités et de certains points névralgiques. La délivrance des documents administratifs a connu une amélioration significative au cours de l’année 2015, avec, au 31 octobre, 101 400 passeports et 1 215 508 cartes nationales d’identité délivrés dans des délais en constante réduction. Mes Chers Compatriotes Amis et Hôtes du Mali Cette perspective de la Paix nous a permis d’engranger un certain nombre de fruits déjà  perceptibles dans la plupart de nos services sociaux de base. Ainsi en matière d’Education, les actions ont porté, entre autres, sur la construction –le plus souvent, la reconstruction- de huit cent (800) salles de classes pour l’Enseignement fondamental, la dotation, dans le cadre du Projet d’Urgence Education Pour Tous (PUEPT), de quatre cent soixante-dix-neuf (479) écoles en cantines scolaires, l’ouverture à  la rentrée 2015-2016 de 4 Instituts de Formation Professionnelle (IFP), la construction de nouveaux lycées et la réhabilitation de certains autres à  Bamako. Dans le domaine de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, les réalisations ont porté sur l’amélioration de la gouvernance des institutions d’enseignement supérieur, la poursuite de la réforme du cadre juridique et institutionnel de ce sous-secteur, l’élaboration d’un plan d’actions de développement de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, l’élaboration et la validation d’une politique nationale de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, la création des Missions Universitaires de Sikasso, de Gao et de Tombouctou. C’’est l’occasion de saluer la Rentrée Solennelle des Universités, Grandes Ecoles et Instituts Supérieurs à  laquelle nous avons participé le 28 décembre dernier. La population de notre pays est jeune, à  plus de 65%. Une chance et un défi ! Les défis de cette jeunesse sont bien connus : l’éducation, la formation professionnelle, l’emploi durable, le chômage, l’immigration et les maladies. Les évènements vécus ces dernières années par notre pays, ont mis en exergue la nécessité de développer une meilleure citoyenneté. Ainsi, entrent dans ce cadre, les politiques développées en la matière, telles que la Politique nationale de citoyenneté, assortie d’un Plan d’Actions et la Politique nationale de l’emploi. De même, la mise en œuvre du Programme Décennal de Développement de la Formation Professionnelle pour l’Emploi sera poursuivie. Notre objectif de créer 200.000 emplois d’ici la fin du quinquennat reste d’une actualité brûlante. A ce titre, les réalisations majeures, au 31 octobre 2015, sont : la création de 34 062 emplois ; le placement de 5 170 jeunes en stage de formation professionnelle ; la formation de milliers de jeunes dans divers domaines ; ainsi que le financement de projets et la mise en œuvre d’un programme d’urgence au Nord. Dans le domaine de la Santé et de l’Hygiène Publique, en plus des actions courantes de santé, la vigilance permanente et la riposte adéquate restent toujours de mise quant aux maladies telles que le paludisme, le VIH sida, la tuberculose et la maladie à  virus Ebola. s’agissant de cette dernière, nous saluons la victoire sur elle obtenue par notre pays frère et ami la Guinée qui vient d’être déclarée exempte de cette grave calamité. Mes Chers compatriotes, l’année qui s’achève n’aura pas été de tout repos pour notre diplomatie. Au regard des spécificités intrinsèques de notre pays et de son statut de pays post-crise, notre outil diplomatique a dû se déployer en quasi permanence partout, là  o๠la protection ou la promotion de nos intérêts nationaux nous le commandaient. Avec professionnalisme et patriotisme, nos diplomates, dans les différents pays et organisations amies, à  travers le monde, ont préparé, animé et garanti une présence malienne efficace, respectable et reconnue. Nous avons personnellement pris part aux événements les plus marquants. Je voudrais en cette occasion, leur rendre un vibrant hommage pour cette dédicace gratifiante, et leur dire de continuer à  ne ménager ni leur énergie ni leur temps pour concourir efficacement au rayonnement international de notre pays. La signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale le 15 mai 2015 et son parachèvement le 20 juin 2015, que nous rappelions déjà  au début de notre propos, aura été, sans conteste, un très grand et beau moment pour notre vie nationale, pour notre diplomatie. Celle-ci peut raisonnablement se féliciter, des résultats remarquables de la Visite d’Etat mémorable que nous avons effectuée en France du 20 au 22 octobre 2015. Elle a été prolongée par la Conférence pour la relance économique et le développement du Mali avec le soutien de la France et de l’OCDE. De mémoire de Maliens, jamais notre pays et ses dirigeants n’auront été autant célébrés auparavant en France, administrant ainsi la preuve de l’estime, de la considération et de l’amitié que la France porte à  notre pays. D’autres rendez-vous internationaux tout aussi majeurs auront permis au Mali de se faire entendre, de défendre ses intérêts nationaux et d’exposer brillamment sa vision des relations internationales. Il s’agit, entre autres, de l’Assemblée Générale des Nations Unies ; des Sommets de l’Union Africaine, de la CEDEAO et de l’UEMOA ; du Sommet Afrique-Inde à  New-Delhi du 26-29 octobre 2015, de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques – la COP21 à  Paris du 30 novembre au 12 décembre 2015 et du Sommet Afrique-Chine, tenu à  Johannesburg, en Afrique du Sud, au début du mois de décembre 2015. Par ailleurs, nous avons effectué de nombreuses visites de proximité qui ont permis de renforcer les relations bilatérales d’une part, et d’adresser des problématiques sous-régionales et régionales d’autre part. En droite ligne d’une diplomatie de développement que nous nous appliquons à  promouvoir, les initiatives de ce type se poursuivront et s’intensifieront. En outre, nous avons à  C’œur de renforcer davantage la présence du Mali sur la scène internationale, à  travers notamment l’ouverture d’Ambassades du Mali au Tchad et auprès des Emirats Arabes Unis et par la transformation du Bureau de coopération économique du Mali au Venezuela en une Ambassade du Mali à  Caracas. Enfin, des pays amis, avec lesquels nous entretenons des liens stratégiques pour notre sécurité nationale, comme le Niger et le Tchad, ont reçu leur agrément pour ouvrir une ambassade à  Bamako. Mes chers compatriotes, Notre population est féminine dans sa majorité. Et pourtant, dans la sphère publique, il est fait peu de cas de cette frange importante de notre société! C’’est une injustice à  corriger. Je voudrais saluer ici la bravoure et la détermination de nos chères mamans, épouses et filles, notamment celles vivant en milieu rural. Jusque-là , il ne leur est consacré que de façon passagère, une ou deux journées de l’année. Des textes viennent d’être adoptés, dans le cadre de la promotion de la femme aux fonctions nominatives et électives, pour enclencher un mouvement général de correction de cette injustice. Ils seront supportés par la mise en œuvre du plan d’action 2016-2020 consacrant la promotion de la famille. La femme malienne a mérité cela, elle dont la résilience a été saluée de tous. Le secteur de l’Energie, est l’un de ces autres domaines qui a reçu une attention accrue du Gouvernement. En effet, nous avons consacré d’importants efforts en vue d’assurer la couverture des besoins en énergie électrique des populations en renforçant les capacités de production des infrastructures existantes, en faisant la promotion des sources d’énergie renouvelables et en ayant recours aux financements innovants en PPP. l’Année 2015 a également vu l’accroissement de l’accès à  l’eau potable pour les populations par un développement du secteur de l’hydraulique. Ainsi, il a été réalisé 1 256 Equipements et Points d’Eau Modernes (EPEM) nouveaux touchant en plus du district de Bamako, les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti et Tombouctou. Ces actions se poursuivront et s’étendront sur l’ensemble du territoire national. Mes chers compatriotes, Si le foncier constitue un épineux problème, sa complexité actuelle est due autant à  la forte quête des Maliens pour un logement décent, à  la pression démographique très intense exercée sur nos grandes villes, à  des formes de tenure des sols et de gestion de l’espace qui sont inadaptées, à  la multitude des acteurs non professionnels intervenant dans le secteur, à  la faiblesse des instruments juridiques en place, et bien entendu, qu’à  la spéculation outrancière favorisée par la conjugaison de ces différents facteurs. Le Gouvernement a entrepris plusieurs actions correctives, parmi lesquelles l’adoption d’une Politique Nationale de l’Habitat. Un vaste programme de constructions de logements sociaux est en cours. Il s’agit de garantir l’amélioration de l’accès à  un logement décent au plus grand nombre de ménages, notamment à  ceux de revenus modestes. Ainsi, 2 092 bénéficiaires de logements sociaux ont-ils reçu les clés de leur maison. Ces constructions respectent le cadre de vie des populations grâce au système de viabilisation, au respect de l’environnement en place, ainsi qu’à  la promotion et à  la valorisation des matériaux locaux de construction. Le Malien est un constant pèlerin tant de l’intérieur que de l’extérieur. Aussi, est-il important de faciliter le commerce entre les villes et de favoriser le développement endogène. C’’est dans ce cadre que le réseau routier s’est développé et agrandi et que le programme d’entretien courant des routes est régulièrement assuré. l’acquisition de deux bateaux à  faible tirant d’eau par la COMANAV, ainsi que les aménagements de quais fluviaux ont permis d’accroitre les capacités du transport fluvial. Parallèlement, l’Aéroport de Bamako-Sénou, que nous avons baptisé cet après-midi du nom de Modibo KEITA, premier président du Mali indépendant dont nous célébrions le centenaire de la naissance tout au long de l’année qui s’achève, continue sa transformation en une plateforme internationale de plus en plus compétitive, tandis que les aérogares de l’intérieur maintiennent leur exploitation normale. Ces réalisations sont faites en tenant compte des risques habituels inhérents à  la circulation, notamment l’insécurité routière. Malheureusement, celle-ci frappe plus lourdement la frange jeune de notre population. Nous devons y apporter des solutions plus radicales. Mes chers Compatriotes Comme je vous le disais à  l’entame de mon intervention, nous sommes un pays de croyants, certes de confessions diverses, mais des croyants dotés, fort heureusement, d’une vision commune. Cette vision s’est forgée au cours d’une histoire millénaire, avec une culture de la Nation malienne et des traditions séculaires harmonieusement maintenues. A cet effet, acceptez que je salue le vivre ensemble qui caractérise notre peuple entre adeptes de toutes les religions. Malgré les nombreux facteurs de risques incitant à  basculer dans un intégrisme religieux radical, les Maliennes et les Maliens ont su garder leur distance de ces dangers. La clairvoyance et la qualité de nos leaders religieux qui par leurs sermons, qui par l’intensité de leurs prières, nous font bénéficier de la Miséricorde divine. Permettez que je m’incline pieusement sur la mémoire des disparus de la tragédie de Mina. C’’est l’occasion pour moi de demander de nouveau au Gouvernement, de procéder à  l’assainissement du secteur et de purger de leur rand les services défaillants impliqués dans l’organisation des pèlerinages religieux. Plus jamais, nous ne devons revivre de tels drames. Mes chers Compatriotes Les Arts, la Culture et le Sport sont des domaines dans lesquels les grandes nations savent exceller et se mesurer. l’année qui s’achève aura apporté beaucoup de légitime satisfaction et de fierté au Mali dans ces domaines, avec une confirmation du retour de notre pays dans le sport de haut niveau et l’annonce claire d’une ère de renouveau. Dans le domaine de la Culture, l’année 2015 a été marquée par la commémoration, tout le long de l’année, du Centenaire du Président Modibo Keà¯ta, premier président du Mali indépendant. Ce centenaire, en même temps qu’il a magnifié un homme, procédait de notre volonté de contribuer à  la réconciliation nationale et de rappeler à  la mémoire les valeurs qui fondent notre Nation. Avec le retour progressif de l’accalmie, la plupart des festivals culturels se sont tenus. Mais notre plus grande satisfaction aura été la reconstruction des mausolées de Tombouctou, que des lunatiques et des obscurantistes d’un autre monde, avaient voulu faire disparaà®tre à  jamais. Je voudrais ici saluer la Communauté internationale, plus particulièrement l’UNESCO pour son accompagnement de la restauration de nos biens culturels universels. Sur le plan sportif, 2015 aura été une année faste, une année de fierté nationale et une année annonciatrice de performances inédites. Nous avons encore en mémoire la liesse populaire occasionnée par les performances de nos U-16 garçons à  l’Afro-basket, compétitions au cours desquelles nous avons remporté la Médaille d’Argent, et connu le sacre de l’équipe nationale sénior dame, qui remportait pour la 1ère fois, la Médaille d’Or à  l’occasion des 11èmes Jeux Africains de Brazzaville 2015. Que dire de l’expédition glorieuse et héroà¯que des Aigles à  la Coupe d’Afrique des Nations cadette de football que notre pays a remportée pour la première fois ! Et que dire également de cette autre expédition en Nouvelle-Zélande, très loin de notre terre natale, o๠les Aigles Junior furent resplendissants, s’adjugeant la 3ème marche du podium, et plaçant un des leurs, Adama TRAORE, comme meilleur joueur du tournoi ! Personne n’oublie cet autre sommet du football mondial au Chili, o๠nos cadets ont ébloui de tout leur talent, perdant d’une courte tête seulement la finale, mais remportant la Médaille d’Argent du tournoi. Deux de nos jeunes, Samuel DIARRA et Ali MALLE, y ont été sacrés respectivement meilleur gardien du tournoi et 3ème meilleur joueur mondial de sa catégorie. En escrime, en Handisports, en Athlétisme et en Taekwondo, le Mali a démontré lors des grandes joutes sportives, qu’il était bel et bien de retour. Je voudrais, en votre nom à  tous et au mien propre, saluer les acteurs de ces performances sportives et leur dire combien nous sommes fiers d’eux. En revanche, je voudrais lancer un appel pressant à  l’ensemble des dirigeants sportifs nationaux, et particulièrement à  ceux du football, afin qu’ils se ressaisissent et sachent raison garder. Rien ne peut justifier les querelles intestines en cours qui, si l’on n’y prend garde, pourraient porter un préjudice intolérable à  notre sport-roi. Ce qui serait totalement inacceptable ! Mes chers compatriotes, Notre pays revient de loin et démontre brillamment à  la face du monde sa forte capacité de résilience. Ce mérite nous revient à  tous. Notre volonté commune d’aller de l’avant et d’écrire les plus belles pages de notre histoire est plus forte que jamais. Cette volonté de transcender des difficultés structurelles et conjoncturelles a été, de tout temps, le trait de caractère des grandes Nations et des grands peuples. Personne, ni rien ne réussira à  nous faire dévier de cette trajectoire historique. Dans mon adresse à  la Nation à  l’occasion du 55ème anniversaire de notre accession à  la souveraineté internationale, je rappelais ma forte conviction en l’avenir radieux de notre pays, en insistant sur le fait que le meilleur était à  venir. Je veux le redire ici encore : le meilleur est effectivement à  venir et travaillons-y avec méthode, constance, abnégation et avec foi. Dieu m’est témoin que dans mon propos, comme dans les actes que je pose, il n’y a nulle place au doute, au futile ou à  l’accessoire. Je veux être, avec vous et pour vous, l’artisan de l’émergence du Mali de nos rêves. Je veux redonner espoir à  cette grande Nation qui rêve d’occuper fièrement sa place, et toute sa place, dans le concert des Nations qui comptent. Pour le Mali, je veux être ce capitaine de bateau qui tient fermement la barre en faisant fi de tous autres calculs mesquins ou de tous agendas secrets. Pour vous, mes chers compatriotes, il n’est pas de sacrifices qui ne méritent d’être consentis, dussent-ils être ultimes. Bonne et heureuse année 2016 et qu’Allah bénisse le Mali ! Vive la République !

Discours du nouvel an : L’optimisme du président IBK

Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, a sacrifié au rituel républicain en s’adressant à  la nation malienne à  l’orée du nouvel an 2015. l’occasion a été ainsi saisie par le chef de l’Etat de faire un flash-back sur les événements marquants de l’année écoulée et faire un zoom sur les grands chantiers de celle qui s’annonce. Parmi les sujets qui ont défrayé la chronique l’année écoulée, Ibrahim Boubacar Kéita a cité les douloureux événements du mai 2014 qui a vu la débâcle de l’armée à  Kidal aux groupes armés et les groupes terroristes. Un autre sujet qui a tenu en haleine les Maliens l’année dernière et qui a été abordé par le président de la République, C’’est l’affaire de l’achat de l’avion présidentiel et des surfacturations sur les matériels et équipements militaires. Bonne gouvernance Sur la question, il exclut toute idée délibérée de porter atteinte aux intérêts du Mali et réaffirme son engagement sans faille à  faire avancer le pays. « à‰preuve également, la gouvernance de nos ressources, qui a été au centre des préoccupations de notre peuple et de nos partenaires. Ainsi, les vérifications des contrats d’achat d’un aéronef de commandement et de fournitures d’équipement militaire auront-elles suscité des débats passionnés et des polémiques hors du commun. Si tout est en train de rentrer dans l’ordre, grâce à  la bonne foi du gouvernement et de nos partenaires, je tiens à  redire que rien n’a été fait dans un dessein délibérément attentatoire à  l’intérêt national. Et je voudrais ici renouveler le serment de toujours servir ce pays, ma seule ambition restant celle de l’avènement rapide d’un Mali émergent ». l’année 2014 aura été marquée par l’épidémie de la maladie à  virus Ebola. A ce sujet, le président Keita s’est réjoui du fait que l’épidémie de la maladie à  virus Ebola soit contenue grâce à  l’efficacité des cordons sanitaires aux frontières, effectivité des différents sites d’isolement et de traitement, le renforcement de la communication et de la mobilisation sociale… Abordant les pourparlers inclusifs inter-maliens d’Alger dont la reprise est prévue ce mois de janvier, le président de la République a dit avoir rendu un homme à  tous les acteurs impliqués dans le processus notamment le président algérien Abdel Aziz Bouteflika pour son engagement. Ibrahim Boubacar Keita a dit son désir de voir, en 2015, la signature au Mali de l’acte final d’un accord de paix global et définitif. « Ce seront de vraies retrouvailles entre fils et filles du même pays qui ont en partage les héros fondateurs comme de grands contemporains : feu Cheick Sala dans le Macina, feu Sidi Modibo Kane du Wagadou, feu Intallah Ag Attaher de l’Adrar, feu Baba Ould Sidi Mohamed de Anefis, feu Mohamed Elmehdi Ag Attaher de Goundam », a-t-il affirmé. En homme épris de paix, IBK s’est engagé à  prendre toutes les dispositions pour une mise en œuvre diligente et complète des engagements du futur accord non sans inciter les groupes les mouvements « à  persévérer et à  s’engager de bonne foi pour la conclusion effective d’un préaccord. Ils ne le regretteront jamais et la Nation le leur reconnaitra ». Cadre macro-économique Sur la question économique, le commentaire présidentiel est des plus optimistes : « Le Cadre macroéconomique s’est nettement amélioré : l’économie malienne a renoué avec la croissance avec un taux de croissance de 1,7% à  la fin de l’année 2013 contre 0,0% en 2012. La reprise, soutenue par le secteur agricole, devrait être plus forte en 2014, avec un taux de croissance estimé à  5,8%. La coopération dynamique engagée par le Gouvernement avec ses « partenaires techniques et financiers (PTF) » a permis la mise en œuvre du programme appuyé par la Facilité élargie de crédit ainsi que celle des accords de prêts avec l’Union européenne, la Banque mondiale et les principaux partenaires bilatéraux et multilatéraux du Mali pour un montant global d’environ 390 milliards de FCFA ».

Kidal : le nouvel Aménokal est là

Le nom du nouvel Aménokal (chef traditionnel) des Ifoghas est désormais connu. Il s’agit de Mohamed Ag Intallah. Il remplacera ainsi le regretté Intallah Ag Attaher qui aura passé plus de 50 ans au trône. Le fils aà®né a finalement été préféré à  son très influent cadet, Alghabass Ag Intallah, qui avait du mal à  cacher ses prétentions pour cette place tant convoitée et respectée. l’on indique que Mohamed a bénéficié du droit d’aà®nesse. On prête à  ce député du Rassemblement pour le Mali (RPM), à  tort ou à  raison la capacité de pouvoir agir dans le sens de faire évoluer positivement les choses notamment les pourparlers inclusifs inter-maliens d’Alger dont la reprise est prévue en janvier 2015. Un préjugé favorable dont ne bénéficierait pas visiblement son frère Alghabass Ag Intallah qui a fricoté avec les jihadistes d’Ançar Dine dans l’occupation des régions du nord du Mali. Il s’est ensuite recyclé dans le très influent Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) dont on sait les liens étroits avec les terroristes ou autres jihadistes. l’Aménokal est une importante autorité morale de la capitale des Ifoghas qui est, sans exagérer, au début et à  la fin de tout dans cette zone. Une véritable tour de contrôle pour reprendre l’expression utilisée par notre confrère de l’Office de radiodiffusion télévision du Mali (ORTM), Sory Ibrahim Kéita, il est, au risque de faire ombrage au gouverneur, consulté par toutes les différentes autorités et visiteurs de marque de la région.

Discours à la Nation du Président IBK à l’occasion du nouvel an

Chers Compatriotes, Chers Hôtes du Mali, Chers Amis du Mali, l’année 2014 s’annonce. C’’est la preuve des limites humaines, mais heureusement le signe de la toute-puissance divine. Qu’il vous plaise que je prenne le temps de louer ce Tout-Puissant, qui m’accorde encore ce soir un autre privilège, celui de présenter mes premiers vœux de santé et succès à  la Nation, à  l’occasion de la nouvelle année : – à  chacune d’entre vous, à  chacun d’entre vous, concitoyens de l’intérieur comme à  l’extérieur, – à  vous hôtes du Mali qui nous faites l’honneur de vivre parmi nous, – et bien sûr, à  vous aussi amis et partenaires attentifs et solidaires de notre pays. A celles et ceux d’entre nous qui viennent de perdre un être cher, J’adresse mes condoléances les plus sincères. A celles et ceux qui sont malades, je souhaite un prompt rétablissement. Paix et quiétude dans tous les foyers. Paix sur le Mali. Paix sur l’Afrique. Paix sur le monde. Chers compatriotes, Je ne vous cacherai pas que je suis un président fier ; Un président fier de son peuple ; De ce peuple resté dans son champ, pour cultiver en dépit des tensions du pays ; De ce peuple, qui a continué à  faire paà®tre ses animaux, malgré les dangers ambiants ; De ce peuple, dont les négociants se sont battus aux cordons douaniers pour continuer à  ravitailler le pays, malgré la crise. Je suis le président fier de ces femmes sous le soleil des marchés, dans les corvées du ménage, ces mères qui donnent et entretiennent la vie ; Président encore plus fier, en cette fin de décembre 2013, pour son pays libéré qui renoue avec l’espoir, et qui se met debout pour être à  la hauteur des autres, d’un pas mesuré, mais d’un pas assuré. Oui, je suis ce président fier, quoique conscient des défis à  encore relever pour la stabilité et le progrès du pays. Au demeurant, qui ne saurait apprécier à  sa juste valeur ces temps d’espoir, J’allais dire d’espérance, comparés à  la réalité déprimante et au moral atteint du pays, il y a tout juste un an ? Car l’an dernier au même moment, les trois-quarts du pays étaient aux mains de forces barbares, djihadistes, et de groupuscules irrédentistes, qui ont levé le glaive contre un pays de paix, d’amour et de tolérance. Ces envahisseurs n’ont pas reculé devant le viol, les amputations, les flagellations, les lapidations, le vandalisme, les exécutions. A Gao, Tombouctou, Kidal, Douentza, Ansongo et Konna, des familles honorables et paisibles ont été humiliées par de prétendus musulmans qui ont contraint par la kalachnikov, au lieu de laisser le Coran convaincre, comme cela a toujours été le cas dans ce pays lucide. Des centaines de milliers de nos compatriotes du Nord, Touareg, Arabes, Songhoi, furent forcés à  l’exil. Beaucoup de nos parents subissent encore les conséquences de l’occupation djihadiste de nos régions du nord. Ce soir, plus que jamais, alors que 2013 s’achève, portant en filigrane de meilleurs lendemains pour notre pays, il est encore plus significatif de réitérer notre gratitude, en mon nom propre mais aussi au nom de la nation malienne, à  l’ensemble de tous ceux qui ont contribué à  libérer et à  soulager notre peuple. Mon aà®né Dioncounda Traoré a été le capitaine imperturbable d’un bateau qui fut ivre par moments. Il nous a conduits à  bon port, au mépris de sa vie, mais pour cet amour qui ne l’a jamais quitté, celui du Mali. La patrie t’en sera toujours reconnaissante, cher aà®né, et puisse Allah t’accorder santé et longévité. François Hollande, président de la République française, n’a pas hésité un seul instant à  engager la vie des soldats français, et les moyens de la France, pour l’épique bataille de la libération du Mali. Le Mali se souviendra toujours de la fraternité réinventée, de François Hollande, du sacrifice de Damien Boiteux et de ses compagnons, ainsi que celui de la glorieuse mission « Serval ». Idriss Deby Itno, sans être de la Région Ouest africaine, mérite nos ovations debout, nos standing ovations, notre très grande reconnaissance. Du Tchad, pays de Toumaà® ancêtre de l’humanité, il a su donner, avec générosité une leçon d’humanité et de solidarité à  travers une armée intrépide et aguerrie. Les hauts faits de cette armée feront encore longtemps la chronique de l’Adrar des Ifhoghas. Merci Président Déby. Merci cher frère et ami. Au nom de la CEDEAO et parce que président de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara est aussi soucieux du Mali par la force de la géographie et de l’Histoire. Aussi, l’aà®né valeureux a-t-il veillé sur le Mali, plaidé pour le Mali et obtenu pour le Mali une solidarité sans précédent. Que Dieu le préserve et le couvre de sa grâce à  son tour ! C’’est le lieu de savoir gré au président du Faso, Blaise COMPAORE pour tous les efforts dans la mission à  lui confiée par la CEDEAO. Nous avons vu l’Algérie à  nos cotés dès le début de l’acharnement des groupes hostiles à  notre république « Ni autonomie, ni indépendance », dit avec clarté et engagement constant, a toujours été la position sans ambiguà¯té de nos frères algériens. Cela nous été dit de façon claire et nette, d’abord par notre frère le Ministre Messahel, ensuite par tous les dirigeants algériens rencontrés. Il est vrai que nos relations furent fondées dans la solidarité de combat. l’Algérie combattante s’est toujours félicitée du soutien inconditionnel du Mali de Modibo KEITA. C’’est le temps ou l’homme de Gao Abdel Aziz BOUTEFLIKA coordonnait avec son frère, feu notre oncle Bakara DIALLO, l’appui du Mali et des pays amis en direction du front algérien. Notre souci de relations de nouveau excellentes entre nos frères est d’intérêt général avéré. Qu’Allah nous accompagne ! Le Mali sera toujours un pays d’honneur, de dignité et de gratitude. C’’est le lieu de remercier également tous les pays amis frères, venus sous aider dans la tragédie que nous avons traversée. Ensuite, chers compatriotes, ce 19 septembre, le monde entier, mû par l’estime du Mali, la confiance en le Mali, s’est donné rendez-vous à  Bamako pour célébrer l’investiture du troisième président malien démocratiquement élu que je suis, par la volonté de Dieu et de vous peuple du Mali. En cette occasion, notre pays a eu droit à  une visite historique : celle du Roi Mohamed VI, cinquante ans après la visite de son père, le regretté Hassan II, et de mémoire de Marocain, première participation d’un souverain chérifien à  l’investiture d’un chef d’Etat. Le Roi est resté quatre nuits et cinq jours. Il a prié avec nous. Il a visité nos chaumières, pensé à  nos malades en venant chez nous avec un hôpital de campagne, dont la fin de mission engendre aujourd’hui de grandes manifestations de protestation populaire, signe on ne plus clair de la qualité des services rendus. Et tout cela, après plusieurs gestes humanitaires et un appui politique constant à  la cause malienne au sein du Conseil de Sécurité des Nations-Unies, alors sous présidence marocaine. Toujours au cours de cette visite, sa Majesté Mohamed VI a octroyé cinq cent bourses pour la formation de nos imams à  un Islam de tolérance et d’amour qui n’exclut ni la profondeur, ni la sincérité. Il n’est pas venu pour poursuivre la coopération. Il est venu pour traduire en actes le culte de la fraternité. Le Mali ne l’oubliera jamais. Chers compatriotes, Hôtes et amis du Mali, Je suis venu trouver un Mali à  genou. Un Mali dont l’autorité de l’Etat a été considérablement affaiblie, minée par des années de mauvaise gouvernance. Un Mali dont les caisses étaient vides, nous laissant peu de marges de manœuvre budgétaires pour entreprendre tout de suite les formidables progrès auxquels notre peuple aspire. l’Etat de nos forces de défense et de sécurité n’était pas non plus à  hauteur de souhait, vous le savez. Les responsabilités en seront situées Incha’Allah ! Pour que notre pays ne connaisse plus jamais pareille humiliation ! Pour le Mali, la priorité était de recoudre notre tissu social, lardé, déchiré, abà®mé par des mois de crise, pour réconcilier notre Nation. C’’est pourquoi, J’ai dit, dès l’entame de mon mandat, que la première phase de mon action sera consacrée au redressement. Nous y sommes encore. C’’est le temps de la normalisation, le temps du rétablissement d’un Mali fort et stable. C’’est le cap que J’ai fixé au Premier ministre, Oumar Tatam Ly et à  son équipe : rétablir l’honneur du Mali. Tous les chantiers de ce redressement ont été entamés. De l’organisation des législatives, au renforcement de la capacité institutionnelle de l’Etat, en passant par le chantier de la réconciliation nationale, la réforme de l’armée, le rétablissement de l’autorité de l’Etat, de la justice, le plan de réformes économiques et sociales, ou encore la reprise de la relation avec les bailleurs et les investisseurs, et le retour de la voix du Mali sur la scène internationale. Merci au Président Barack OBAMA pour le retour du Mali dans l’AGOA. Merci à  Mme l’Ambassadeur Beth LEONARD pour la part prise dans cette heureuse décision. Le Premier ministre, un homme discret, loyal, travailleur et compétent, vous l’avez suivi lorsque le gouvernement est venu me présenter ses vœux, a fait un bilan exhaustif de ce qui a été réalisé. Je ne reviendrai pas sur ces réalisations, laissant le peuple juge de ce qui est fait, et dont on peut être fier, dont tout malien objectif et sincèrement soucieux de ce pays peut être fier. Maliennes, Maliens, Mon action s’inscrit dans la durée, car le Mali revient de loin. Les chantiers sont longs et fastidieux, et il faut un certain temps pour changer le quotidien. Je comprends donc votre impatience légitime. Elle est légitime. Notre peuple a trop longtemps attendu son rendez-vous avec le progrès. C’’est pourquoi, en 2014, J’entamerai la seconde phase de mon mandat, qui sera une phase plus axée sur le redressement et le développement économique, pour le bonheur des maliens. C’’est le cap que J’ai fixé, C’’est le cap que nous tiendrons Inch’Allah. Cela a déjà  commencé. Le 17 décembre 2013, nous avons donné, avec les Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Organisation de Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS), le premier coup de pioche des travaux de construction du barrage hydroélectrique de Gouina. Le même jour, nous avons inauguré celui de Félou. C’’était un moment grandiose, et je suis honoré d’être au nom de la continuité de l’Etat, celui qui à  coupé le ruban, côté malien. A ce niveau également, je rends grâce à  Dieu tout puissant et Miséricordieux. J’ai promis des emplois à  notre jeunesse. Le gouvernement, à  pied d’œuvre, a lancé un vaste chantier de recrutement de plusieurs milliers de volontaires qui seront demain, mieux armés pour le marché du travail. Le logement, la santé, l’école, les routes, l’eau, l’électricité, l’hygiène et surtout le serment de faire de Bamako une ville propre sont autant de chantiers prioritaires à  fort besoin de ressources humaines. Je suis conscient des quatre défis que doit relever le Mali pour être compétitif : – le défi de la transition démocratique, – le défi de la transition démographique, – le défi de la transition économique, – le défi de la transition culturelle. Le défi de la transition démocratique appelle une introspection profonde sur l’effondrement de l’Etat, il y a juste deux ans, et de nombre de nos valeurs. Il s’agit de faire un audit des faiblesses qui doivent être corrigées pour éviter la réédition d’humiliations nationales, à  la dimension de celles que nous avons tristement subies durant ces deux années noires. Dans cette optique, la première infrastructure, avant les routes et les logements, C’’est la gouvernance, donc un Etat fort, un Etat juste, qui exalte le mérite et sanctionne la faute. Un appareil judiciaire de qualité est dès lors indispensable. Il s’agit d’une justice qui ne discrimine pas, devant laquelle les Maliens sont égaux, et qui ne dira que le droit. Et si nous voulons une démocratie sincère et durable, alors il nous faudra d’abord être sincères et intègres nous-mêmes vis-à -vis des ressources et des opportunités de l’Etat. C’’est pourquoi, au risque d’en faire une rengaine, J’insiste sur la gestion rigoureuse de nos deniers, ceux que l’Etat génère auprès du contribuable malien bien sûr, mais aussi l’aide que la communauté internationale met à  notre disposition grâce aux sacrifices de ses propres contribuables. La gestion rigoureuse de nos ressources passe par le contrôle de la corruption sur deux fronts : la lutte contre l’impunité et les réformes systémiques. Pour ce qui est des mesures systémiques, J’ai demandé au Premier ministre de tout entreprendre pour que notre administration puisse bénéficier de l’accompagnement approprié. Oui, je dis et redis que l’argent des Maliens est sacré et qu’il faut désormais l’utiliser à  bon escient. C’’est pourquoi, je décrète l’année 2014, année de la lutte contre la corruption. Un combat dans lequel je demande à  chaque malienne, chaque malien, de s’engager avec moi. Nul ne s’enrichira plus illégalement et impunément sous notre mandat, Incha’Allah. Je suis conscient que les familles souffrent, que les salaires sont dérisoires, et que tout ceci ne contribue pas à  prévenir la corruption. Tout ce qui sera en notre pouvoir de faire pour augmenter les revenus le sera, C’’est mon rôle et ce sera ma fierté. Les hommes et les femmes du gouvernement cesseront, croyez-moi, d’être à  leur place, le jour o๠ils ne travailleront plus à  un Mali qui arrive à  nourrir ses enfants, à  les éduquer convenablement, à  les employer, bref à  les encadrer dans un environnement hautement concurrentiel o๠les pays qui n’anticiperont pas resteront sur le quai. Toutefois, il faut accepter alors que pour le bien-être de demain, celui de nos enfants donc, nous acceptions de donner plus à  la patrie. Le Mali d’abord ! C’’est ma philosophie, C’’est notre salut. La transition démographique, de tous les défis, est celui le plus pressant. Notre population est jeune et elle croà®t. Ses besoins croissent de manière inversement proportionnelle aux moyens de l’Etat. En même temps, il n’y a pas d’avenir pour nous si le formidable capital qu’est cette jeunesse reste une contrainte, au lieu d’être un atout. Pour tout dire, je veux pour demain des écoles de bon niveau, une couverture sanitaire de qualité, un cadre de vie décent, et des chances égales devant des opportunités accrues. La transformation qualitative de notre société, qui est notre mission de génération, à  nous les aà®nés, passe par une bonne gestion de la transition économique. Si notre artisanat n’est pas bien fini, il ne produira pas de valeur ajoutée. Si nos produits n’obéissent pas aux normes de qualité, ils resteront de consommation locale. Hélas ! Nous ne profiterons que petitement des avantages de l’AGOA. s’il n’y a pas d’investissement massif dans l’industrie, nous resterons un marché pour d’autres. Si nous ne créons pas un secteur des services performant, nous nous priverons des forces de progrès que sont les couches moyennes. C’’est pourquoi, J’ai demandé au gouvernement d’utiliser toutes nos potentialités pour qu’ici et maintenant les conditions de l’émergence soient créées. Mais nous pouvons, et devons aller plus vite et surtout il faut rendre irréversible l’ascension de ce pays qui nous a tant donné et qui a été, hier, l’une des nations-phares et civilisatrices du monde. Notre potentiel agricole, pastoral, halieutique, minier, notre génie propre et notre combativité nous rendent parfaitement éligible à  tendre vers l’excellence recherchée. Là -dessus, je fonde un grand espoir dans l’anticipation, la planification, la prospective, auxquelles pour la première fois dans notre histoire, un Ministère est dédié. Mes chers compatriotes, Amis et hôtes du Mali, Vous le savez. Si notre pays a été libéré, il reste, outre celui de la lutte contre l’impunité, trois autres fronts sur lesquels il nous faut nous battre. Le premier est celui d’une armée républicaine, parfaitement entraà®née et équipée pour répondre aux menaces sécuritaires traditionnelles ainsi qu’aux nouvelles. La formation d’une telle armée est en cours, grâce à  l’assistance de la communauté internationale que je ne remercierai jamais assez, notamment, l’Union Européenne, pour l’EUTM (l’Europeen Union Training Mission). l’autre front, est celui du retour total et définitif du contrôle de l’Etat sur l’ensemble du territoire. Je lance un appel aux mouvements rebelles signataires de l’accord du 18 juin pour la stricte observance des dispositions de cet accord, o๠le cantonnement effectif et mesurable des combattants entre dans la stratégie du désarmement que demande l’Etat malien et qui est désormais condition sine qua non. Il est totalement absurde et surement contre productif de vouloir me faire l’ennemi de telle ou telle communauté. Mon passé conforte mon présent. J’ai partagé les nuits claires de Gao, Bourem, Ansongo, Tombouctou, Kidal, d’Ersann et Salam. J’ai dormi dans les campements et pris le lait de chamelle à  la lueur du feu de bois par les rudes froids de cette belle partie de notre pays. J’ai écouté les riziculteurs et les vachers du Tilemsi, les chevriers et les chameliers de l’Adrar. J’ai travaillé avec eux et pour eux. Par ailleurs, je sais que parmi ceux qui se sont battus hier contre les projets d’Etat Touareg au Sahel, il y a des Kel Tamasheq dont le patriarche El Mehdi, revenu aujourd’hui à  Bamako chez lui, après des mois d’exil. Qu’il en soit loué et que l’année nouvelle lui apporte succès et santé! De la même manière, je sais que l’écrasante majorité de nos compatriotes Kel Tamacheq aujourd’hui forcés à  un exil qui nous est pénible, sont républicains et Maliens. C’’est pour eux justement que nous devons accélérer la normalisation de notre septentrion. Je veux la paix. Je désire ardemment la paix car je désire consacrer l’essentiel à  construire et à  développer au profit de tous et de toutes les communautés du Mali Je ne veux que la paix. Rien que la paix, dans toutes les régions du Mali, dans toutes les communes du Mali qui doivent prendre le contrôle de leur développement dans un Etat qui ne sera plus, jacobin, centralisateur, mais distributeur et régulateur. C’’est la décentralisation, accompagnée d’une réelle dévolution de certaines compétences et ressources jadis aux mains de l’Etat, et impliquant une nouvelle forme de gouvernance territoriale, qui constitue la réponse à  la demande d’une autre forme d’Etat tel qu’observable ailleurs. Le Mali est dans cette réforme depuis 1992. Il la continuera. Et je m’engage à  la porter à  son seuil d’irréversibilité. Le dernier front est celui de la politique extérieure du Mali. Notre pays s’est en effet trouvé propulsé a l’avant scène internationale. Sans l’avoir cherché. Sans même l’avoir voulu. Et hélas, pas de la meilleure des manières. Il s’y est retrouvé, en quête quasi désespérée d’assistance mondiale, en nation vivant les affres d’un effondrement apparemment brutal de son Etat, Etat en réalité vermoulu depuis plus d’une décennie. Qu’on était loin du Mali rayonnant dans le monde, au point d’avoir abrité la naissance des principaux mouvements d’émancipation africaine ! Qu’on était loin du Mali de Modibo Keà¯ta, et d’Alpha Oumar Konaré. Il est donc d’importance avérée que, parallèlement à  la restauration de l’Etat et de son autorité, le Mali retrouve ses lustres d’antan sur la scène internationale. Il importe que notre diplomatie revienne au niveau o๠l’avaient hissé Modibo Keita, Ousmane Ba son ministre des Affaires Etrangères dont la voix ainsi que celles d’Alex Quaison SACKEY, Abdul Aziz Bouteflika aux Nations Unies ravissaient les pays d’Afrique et du Tiers Monde. Ce niveau qui permit au Mali de réussir là  o๠avaient montré leurs limites, l’Ethiopie de l’Empereur Haà¯le Selassié, ou même l’Egypte de Gamal Abdel Nasser ; Qui permit ainsi au Mali de réussir la prouesse de mettre fin à  l’absurde guerre des sables opposant alors les Etats de deux peuples, qu’en réalité tout unissait et que tout unit encore de nos jours, de deux peuples, frères, et frères du peuple malien, au même titre. Je veux parler des peuples algérien et marocain. C’’est ici, en effet, à  Bamako, que Sa Majesté feu Le Roi Hassan II et feu le Président Ahmed Ben Bella scellèrent la paix qui mit fin à  cette guerre fratricide. Mieux, sur le terrain, ce fut à  deux officiers maliens, Léon Sangaré et Sékou Doumbia, que revint l’honneur de brandir les deux drapeaux blancs à  partir des lignes belligérantes et de se retrouver en ligne médiane, pour les échanger, signifiant ainsi le cessez le feu. Il est souhaitable que cette belle fraternité imprègne de nouveau nos relations avec ces deux pays frères et entre eux. Mes chers compatriotes, Le Mali est bel et bien de retour. Notre récente tournée européenne nous aura permis d’en faire l’agréable constat. Paris, Bruxelles, Strasbourg et Berlin furent autant d’étapes importantes o๠des relations nouvelles, de qualité réelle furent remises au gout du jour, telle la rencontre avec Mme MERKEL. Paris fut une confirmation de l’amitié française singulièrement de nos relations avec le Président Hollande. Ce climat n’a surement pas été indifférent au choix de notre pays qui sort à  peine d’une crise exceptionnelle, pour abriter la prochaine rencontre Afrique-France 2016. Honneur redoutable dont nous devrons faire la preuve du mérite. Sa préparation commence dès notre désignation. Une équipe ad hoc sera mise en place pour l’organisation de cette importante rencontre dans les tout prochains jours, Incha’Allah. Mes chers compatriotes, Je sais ce souvenir vivace dans vos esprits. Pour terminer, je me tourne vers notre jeunesse pour lui dire : bonne année et bonne santé. Vous les jeunes qui sortirez bientôt pour réveillonner, roulez prudemment ! à‰vitez les accidents ! De grâce portez des casques avant d’enfourchez vos motocyclettes. De grâce abstenez-vous de jouer avec les pétards. Ce faisant, vous mettez vos vies et celles d’autres en danger. Donc ! Le Mali a besoin de vous. Il a besoin de chacun de ses enfants. Que Dieu nous donne un Mali prospère et stable dans une Afrique unie et solidaire! Dieu protège et veille sur le Mali et l’Afrique dans un monde solidaire en humanité! Et que 2014 soit l’année de tous les accomplissements ! Vive la République ! Vive le Mali !

IBK aux médias : « Nous avons intérêt à avoir une presse de qualité »

Ils étaient nombreux, les directeurs de publication, les journalistes, les chargés de communication des départements ministériels, les communicateurs à  faire le déplacement de la salle de banquet de la présidence pour la présentation des vœux au président de la République. Plus de moyens à  la presse C’est d’abord, le président du Comité National de l’Egal Accès aux Médias d’Etat(CNEAME), Abdoulaye Sidibé qui a pris la parole en passant en revue les activités du comité, dominées par les scrutins présidentiels et législatifs. La première préoccupation de cet organe c’est le manque de moyens. Il a également plaidé la cause de l’ORTM et de l’AMAP qui manquent de moyens. Pour Abdoulaye Sidibé, si rien ne se fait, ces organes d’Etat risquent de ne plus fonctionner. Autre chose, c’est le passage de l’analogique vers le numérique. Autrefois considéré comme pays pilote de la transition vers le numérique, les événements qu’a connu le Mali ont tout bousculé. Le coût de l’opération se chiffre à  des dizaines de milliards de francs CFA alors que la date butoir de la diffusion analogique c’est le 17 juin 2015 à  1h. Par ailleurs, le président par intérim du Conseil supérieur de la communication (CSC) M. Doumbia a exprimé sa satisfaction concernant l’adoption en conseil des ministres du 13 décembre dernier, du projet d’ordonnance portant création de la Haute Autorité de la Communication. Le Mali est le seul pays de l’Afrique o๠il existe encore deux organes de régulation. « Le mali ne doit pas rester à  la traà®ne en matière de régulation » a-t-il indiqué. Le président par intérim a insisté sur l’aide de l’Etat à  la presse. Pour lui, il faut un financement adapté au paysage médiatique car le manque de moyen agit sur le rendement de la presse. « Dire le Mali tel qu’il est » Le président de la Maison de la presse, Makan Koné a, pour sa part souligné les maux dont souffre la presse. Il s’agit entre autres des réformes qui ne sont pas mises en application, l’aide de l’Etat à  la presse qui a subi une réduction de 70% sans préavis, les menaces qui pèsent permanemment sur les journalistes qui sont sans défense et sans protection. Bref, « la presse malienne se porte mal et est mal traitée et rien n’a été fait pour améliorer la liberté de presse » a déclaré M. Koné. « Nous voulons dignement vivre de notre métier » a t-il poursuivi. Dans sa réponse, le président de la République a affirmé qu’il fera « en sorte d’être un peu à  la hauteur et de ne pas décevoir, car C’’est la presse qui peut l’aider à  avancer par des analyses pertinentes, par des thèmes traités. Le Mali a besoin qu’on le dise tel qu’il est » Pour le président, « ce n’est pas dans n’importe quelle main qu’une plume doit tomber et n’importe qui ne peut pas être journaliste, C’’est un travail d’aiguillon. » « Nous avons intérêt à  avoir une presse de qualité. Il faut que les journalistes soient jaloux de leur profession » a précisé Ibrahim Boubacar Keita.

Santé: Quelles résolutions pour 2012 ?

C’est parti pour 2012, et on va encore vous rabâcher les oreilles avec ça mais, il va bien falloir que vous y arriviez : arrêter de fumer! Au top des bonnes résolutions prises le jour de l’an et jamais honorer il y a l’abandon de la nicotine. Bien plus facile à  dire qu’à  faire, je vous le concède mais il y va de votre santé et aussi de celle de vos proches. Si vous avez écrasé votre dernière cigarette ce week-end, bravo et on compte sur vous pour ne pas flancher! Faire du sport! Je vous vois déjà  dire que vous n’avez pas le temps, etC’… Et pourtant, vous en trouvez pour aller voir vos amis ou regarder votre série préférée ! Alors pourquoi en pas allier l’utile à  l’agréable. Laisser la voiture ou la moto à  la maison et faites les 800m qui vous séparent du grin à  pied. Devant la télé, allongez vous sur le tapis et faites quelques abdominaux, n’est ce pas une bonne façon de passer le temps ça ? Allez-y, essayez, vous ne pourrez plus arrêter! Bien prendre ses médicaments! Eh oui, combien de fois nous avons remisé les comprimés au fond d’une armoire dès que nous nous sommes sentis légèrement mieux ? Or, cette mauvaise habitude a un résultat fâcheux pour notre corps, elle finit par rendre les traitements inefficaces. Alors, suivez jusqu’au bout les prescriptions. Et n’hésitez pas, avant d’arrêter, si vous vous sentez mieux ou si vous avez des effets indésirables, à  recontacter voter médecin ou vous rendre dans une pharmacie pour vous renseigner au mieux. Et n’oubliez pas, les antibiotiques, en automédication, et pour le moindre petit bobo, C’’est fini ! Les antibiotiques, ce n’est pas automatique !!! Buvez de l’eau! On ne le dira jamais assez, cinq litre de soda ne remplaceront pas un verre d’eau. Notre corps est composé au deux-tiers d’eau et nous avons besoin de renouveler cette eau que nous perdons en transpirant, etc. Les boissons sucrées, si elles nous font plaisir, n’étanchent pas réellement la soif. Il est donc important de vous hydrater. Eau plate ou fraà®che (éviter tant que faire se peut l’eau trop glacée), jus de fruits nature, autant d’alliés santé que vous devez utiliser pour votre plus grand bien. Faites-vous plaisir! Le plaisir est un très bon médicament. àŠtre avec vos proches, avoir un bon fou-rire, déguster votre repas préféré, ou encore dansez sur votre chanson favorite, autant de bonnes résolutions à  prendre pour cette nouvelle année. Prenez du temps pour vous, chouchouter votre corps, autant que vous le faites pour votre voiture, ne rechignez sur aucun plaisir et soyez optimiste ! La bonne humeur, voilà  le secret de la longévité ! Et que 2012 vous apporte ce que 2011 avait oublié.

Nouvel An 2012 : Discours de Son Excellence Monsieur Amadou Toumani Touré, Président de la République

Mes chers Compatriotes ; Frères Africains ; Hôtes du Mali, Au seuil du nouvel An, C’’est toujours pour moi un agréable devoir de présenter mes vœux les meilleurs, à  chaque Malienne et à  chaque Malien, à  nos frères africains et aux hôtes du Mali. l’aube d’une année est un moment de prières pour nous-mêmes, pour tous ceux qui nous sont chers afin que s’accomplissent nos aspirations les plus ardentes à  une vie toujours meilleure. Dans les vœux que vous aurez à  formuler pour vous-mêmes, pour vos familles et vos amis, je suis sûr que chacune et chacun d’entre vous aura une pensée pour le Mali, afin que notre pays continue sa marche vers le développement dans la démocratie, la paix et la stabilité. Nous voici au terme d’une année qui aura été celle de l’amplification des chantiers de transformation de notre pays et à  l’orée d’une autre qui sera marquée par le rendez-vous combien important des scrutins référendaire, présidentiel et législatif. l’enjeu et le défi sont à  tous égards comparables à  ceux des scrutins de 1992 et de 2002, deux dates-repères dans la vie du Mali démocratique, avec des alternances politiques pacifiques qui valent à  notre pays le respect de la Communauté des Nations. Ce rappel situe la dimension de nos responsabilités individuelles et collectives dans la bonne tenue des élections à  venir. Nous avons l’obligation de les réussir à  la fois pour affirmer la maturité de notre démocratie et pour maintenir notre pays dans la trajectoire ascendante qui nous donne chaque jour, depuis des années, des raisons de croire en un futur meilleur pour les enfants du Mali. Le Gouvernement prendra toutes les mesures nécessaires tout en restant constamment ouvert au dialogue avec tous les acteurs impliqués dans le processus électoral, afin d’assurer le succès des différents scrutins. Mes Chers Compatriotes, La tenue régulière d’élections libres et transparentes est non seulement un baromètre de la vitalité d’une démocratie, mais elle permet aussi, au pays de se doter d’institutions stables qui constituent le premier socle du développement. Tout au long des dix dernières années, notre ambition a été de maintenir ce double mouvement pour accélérer la transformation de notre Pays. Le renforcement de la sécurité alimentaire, ainsi que de la qualité de l’éducation et de la santé, les actions structurelles dont le développement institutionnel et social, celui des Infrastructures, des mines, du secteur privé, des arts et de la culture, du tourisme et de l’artisanat, la communication sont les axes essentiels du grand chantier pour un Mali émergent. Je me réjouis des efforts remarquables accomplis dans ces différents secteurs au cours de l’année qui s’achève et des bonnes perspectives qui s’offrent à  nous pour 2012. Au nombre des réalisations, on peut retenir l’inauguration du Pont de l’Amitié Chine-Mali à  Sotuba-Missabougou. Les axes routiers Bamako-Kangaba, Kita-Ballé-Bafing-Dabia-Falémé-Kéniéba et Kédougou au Sénégal (Corridor Bamako-Dakar parle Sud), Bougouni-Sikasso sont entièrement réalisés et seront inaugurés dans les prochains jours. Les travaux de bitumage des voies urbaines se sont poursuivis à  Kati, San, Koutiala et Bandiagara prolongeant ainsi, la longue liste des réalisations similaires dans les capitales régionales et dans de nombreuses villes secondaires. Koulikoro et Kidal sont en chantier ainsi que le tronçon Bafoulabé-Mahina. Sur l’axe Bamako-Dakar par le Sud, le pont de Ballé a été inauguré, les ponts sur le Bafing et la Falémé sont achevés ; celui de Fourou sur la rivière Bagoué à  Kadiolo le sera très bientôt. s’agissant des chantiers ouverts, celui de l’Autoroute Bamako-Ségou s’installe progressivement avec la construction des Bases-vies et la libération des emprises. Les études techniques pour la réhabilitation de l’Avenue de l’An 2000 à  Ségou sont en cours d’achèvement. La route emblématique Goma Coura-Nampala-Léré-Niafunké-Tonka-Diré-Goundam-Tombouctou sur près de 500 km commence à  sortir de terre. l’état d’avancement de la route Kayes-Diamou-Bafoulabé est satisfaisant ; l’élargissement à  2X2 voies de la Route nationale N°5 du Pont de Woyowayanko à  la sortie de Sébéninkoro se poursuit à  un bon rythme au moment o๠démarrent les travaux d’élargissement en 2X3 voies du Boulevard du 22 octobre 1946, s’étendant du Monument de l’Indépendance à  l’ENSUP et l’élargissement en 2X2 voies de la Corniche de Bamako et la construction d’ouvrages d’art. Ces infrastructures s’inscrivent dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie des populations de Bamako et permettront de fluidifier le trafic à  l’intérieur de la capitale. Le lancement, il y a seulement quelques jours, des travaux de bitumage des routes Konobougou-Barouéli, Dioila-Doà¯la et Banamba-Touba, pour un montant global d’environ 15 milliards de FCFA, contribue au renforcement du désenclavement intérieur pour faciliter la mobilité des personnes et des biens, pour relier les zones de production aux zones de consommation. Le Gouvernement accordera une attention toute particulière à  l’accélération des chantiers OUO-Bankass-Koro-Frontière Burkina Faso. Mes Chers Compatriotes, Ce maillage du Pays par un réseau routier dense et de qualité est appelé à  se renforcer à  la suite de la Table Ronde des Bailleurs de Fonds sur les Investissements Routiers Prioritaires, organisé à  Bamako les 1er et 02 décembre 2011. Couvrant une période de programmation de trois ans, de 2012 à  2014, les besoins exprimés par le Gouvernement du Mali, ont porté sur le financement de cinq (5) projets routiers prioritaires, d’une longueur totale de 1.100 km et d’un coût total d’environ 190 milliards de F.CFA. Il s’agit de : La route Zantiébougou-Kolondiéba-Frontière de la Côte d’Ivoire ; La route Douentza-Gao ; La route Bourem-Kidal ; La route Didiéni/Kwala-Goumbou-Nara ; La route Macina-Diafarabé-Téninkou et un ouvrage environnemental sur le fleuve Diaka ; Les travaux de construction du tronçon Macina-Diafarabé sur 44 km vont démarrer en janvier 2012. Le Programme est entièrement couvert, sur une période de trois ans, par les annonces fermes de financements des Bailleurs et d’autres confirmations incessamment attendues. Il est important d’y ajouter l’ouverture prochaine du chantier de bitumage de la route Gao-Bourem, dans le cadre de la réalisation du barrage de Taoussa. Mes Chers Compatriotes, Comment évoquer nos Progrès dans la réalisation d’Infrastructures de transport sans insister sur la modernisation de l’aéroport de Bamako-Sénou ? Après la construction d’une aérogare de fret et la rénovation de l’ancien terminal passagers, pour le mettre aux standards les plus élevés, en matière d’accueil et de traitements des voyageurs, la nouvelle plate-forme aéroportuaire en chantier avancé dans le cadre du Millénium Challenge Account, sera l’une des plus modernes et fonctionnelles sur notre Continent. Le nouveau Terminal sera doté de six satellites d’embarquement et de débarquement de passagers. Ces infrastructures donnent à  notre ambition de faire de Bamako le hub naturel de la Sous-région, toute sa pertinence et sa crédibilité. l’aéroport Dag Dag de Kayes vient, lui aussi, de se hisser au rang d’aéroport international, avec un pavillon d’accueil entièrement rénové et une piste d’atterrissage allongée. Les premiers vols longs courriers en provenance de l’extérieur, ont commencé à  desservir Kayes. Mes Chers Compatriotes, Dans le domaine des Technologies de l’Information et de la Communication, le Complexe Numérique de Bamako, en construction, restera un des faits majeurs dans le secteur, cette année. Il vise à  affirmer une plus grande présence de notre Pays dans la Société de l’Information. D’un coût total d’environ 17 milliards de FCFA, le Complexe Numérique comprendra une Ecole Nationale Supérieure des TIC pour la formation d’ingénieurs de haut niveau et de techniciens supérieurs qualifiés. Un centre de formation continue en son sein assurera le recyclage des fonctionnaires et de tous les auditeurs désireux de se perfectionner dans les Technologies de l’information et de la communication. Le Complexe comporte aussi un Incubateur d’Entreprises juniors TIC et fournira des halls d’exposition des produits et innovations Technologiques, ainsi que des salles de travail aux professionnels maliens et ceux de la sous-région. Par ailleurs, J’ai instruit au gouvernement de finaliser, dans les meilleurs délais, la vente de 19% des actions de Sotelma-Malitel destinés au grand public dans le cadre l’actionnariat populaire. l’expansion de la téléphonie mobile s’accompagne d’un accroissement exponentiel de la télédensité. Avec 10 millions et demi de lignes réparties entre les deux opérateurs, Sotelma-Malitel et Orange, contre 7 millions en 2010, la télédensité est passée de 33% à  69% en 2011. Mes Chers Compatriotes, Le paysage audiovisuel s’enrichit de la création ce 31 décembre 2011 de la Deuxième Chaà®ne de télévision du Mali (TM2). Cette nouvelle chaà®ne est une réponse qu’apporte le Projet pour le Développement Economique et Social aux défis de l’heure dans le secteur des médias audiovisuels et qui portent sur : la migration incontournable vers le tout numérique à  l’horizon 2015 ; une forte présence des chaà®nes satellitaires dans le paysage audiovisuel ; la création prochaine de chaà®nes de télévision privées… Près de 28 ans après le lancement de la 1ère Chaà®ne de télévision nationale, l’avènement de TM2 va offrir un programme complémentaire en phase, avec les attentes d’un public jeune et féminin, tout en restant ancré dans notre culture. D’un coût total de 04 milliards de FCFA, la nouvelle chaà®ne est entièrement financée sur les fonds issus de la vente de 51% de la SOTELMA. l’avènement de la deuxième chaà®ne de télévision s’inscrit dans une dynamique de modernisation des médias publics avec : le vaste chantier de construction de la Tour de l’ORTM pour un montant de 08 milliards de FCFA, la dotation de l’ORTM en cars de reportage, de production Radio et Télé et d’un centre de diffusion pour un coût global de plus de 09 milliards de FCFA. La Presse écrite publique a entamé une phase de restructuration qui se traduira par le renforcement des équipements de l’AMAP en 2012. l’ouverture d’une Ecole Supérieure de Journalisme et de Communication, courant 2012, apportera une réponse à  l’amélioration de la qualité des ressources humaines des médias et à  la professionnalisation du secteur. Mes Chers Compatriotes, Nos progrès peuvent se mesurer au développement des infrastructures énergétiques. Après l’inauguration de la centrale thermique de Sirakoro (SOPAM) et celle de Balingué, financée par la BID, les efforts destinés à  assurer la couverture des besoins en énergie électrique des populations et des activités socioéconomiques du Mali se sont poursuivis en 2011 par le renforcement des capacités de production, l’extension de réseaux, la promotion de l’électrification en milieu rural et le développement des sources d’énergies renouvelables. Ainsi, le projet d’interconnexion des réseaux électriques du Mali et de la Côte d’Ivoire, dont la première phase, en cours d’achèvement, permettra, l’importation de 80 Mégawatts à  un prix inférieur à  celui généré par la production thermique. La seconde phase du projet, en préparation, portera le transit de puissance à  200 Mégawatts. Dans le domaine des énergies renouvelables, la réalisation de la centrale hybride (diesel/solaire) de Ouélessébougou offre d’intéressantes perspectives de diversification de l’offre énergétique. Le renforcement du Réseau électrique s’accompagne de l’extension de l’éclairage public à  de nombreuses localités de notre pays : Kati, Yanfolila, Niono, Bandiagara, Douentza, Goundam et Djenné rejoignent une liste de villes desservies. Mes Chers Compatriotes, s’agissant de l’accès à  l’eau potable, l’année 2012 sera marquée par la poursuite des grands chantiers pour rehausser le niveau de desserte qui était de 75,2% en 2010, une couverture au dessus des Objectifs du Millénaire pour le Développement. Dans l’agglomération de Bamako, les travaux de construction de la station compacte de production d’eau potable de Missabougou s’achèveront bientôt. Nous poserons aussi au cours des prochains mois, la première pierre du chantier de réalisation d’une station compacte à  Kalabankoro. Le projet-phare pour l’alimentation en eau de Bamako reste la station de Kabala, d’un coût estimatif de 165 milliards de FCFA, avec une capacité de production de 240.000 m3/jour. 2012 sera une année décisive dans sa réalisation. Mes Chers Compatriotes, Dans le domaine de la maà®trise de l’eau et de la régulation du cours du Bani, l’ouverture du chantier de construction du Pont-Barrage de Djenné a fait renaà®tre l’espoir d’une relance vigoureuse de l’activité économique dans le Bassin du Bani dont le Barrage-seuil de Talo a révélé les énormes potentialités de production. Au plan économique et social, l’impact du Seuil se traduira par la création d’emplois, la sécurisation et la gestion concertée en eau, le développement agricole, de la pêche et de la faune, le désenclavement de plusieurs villages du cercle de Djenné… D’un financement initial de près de 40 milliards de FCFA incluant le Génie civil, l’aménagement d’une première tranche de 15.000 hectares sur un potentiel irrigable de 68.000 hectares, le coût total du projet est de l’ordre de 120 milliards de FCFA. l’année 2011, qui s’achève, a été marquée par un déficit pluviométrique important dans tout le Sahel qui compromet fortement nos prévisions de la campagne agricole 2011-2012. J’ai engagé le gouvernement à  mettre en œuvre un Plan d’urgence, afin de faire face à  la crise alimentaire qui s’annonce. Ce plan d’urgence se traduira par : la distribution gratuite de céréales dans les communes les plus vulnérables, la reconstitution et le renforcement du stock national de sécurité en mil et sorgho à  concurrence de 10 000 tonnes, la distribution gratuite d’aliments bétail aux éleveurs touchés par la crise…. Au total, l’assistance de l’Etat portera sur plus de 40.000 tonnes de vivres pour un coût de 19 milliards de FCFA et des mesures d’approvisionnement en eau dans le cadre de l’hydraulique urbaine et rurale. A la différence de la production céréalière, celle du coton enregistre une hausse significative en passant de 243.000 tonnes en 2010 à  406.000 tonnes en 2011, confirmant ainsi la relance de la filière. Je tiens à  féliciter la CMDT, l’APCAM et l’ensemble des cotonculteurs du Mali pour ces bons résultats. Le prix au producteur est passé de 185 FCFA à  255 FCFA soit une hausse de 24% par rapport à  la campagne précédente. Cette relance de la production cotonnière coà¯ncide avec la réouverture de l’usine FITINA spécialisée dans la filature. Mes Chers Compatriotes, La politique de l’Habitat social a très fortement imprégné la gouvernance des 10 dernières années. Le Programme se poursuit avec la réalisation pour 2011 et 2012 de près de 2.000 logements sociaux, dont 1.500 à  Bamako et un demi millier à  l’intérieur de notre pays. De 2004 à  nos jours avec un parc de plus de 10.000 logements sociaux, nous avons pu asseoir une expérience malienne en matière d’habitat social fondée sur l’engagement décisif de l’Etat et l’accompagnement des promoteurs immobiliers privés dont je salue l’apport et l’expertise. Dans le domaine de l’éducation, de l’enseignement supérieur en particulier, l’année 2012 marque la mise en place progressive des réformes indispensables à  l’amélioration de la qualité du système. J’exhorte les enseignants, les étudiants et les partenaires de l’école à  jouer leur rôle dans la quête de performance commune à  toute la nation malienne. Mes Chers Compatriotes, La lutte contre le VIH/SIDA demeure une des priorités de l’Etat. Notre Programme National est un succès que confirme le recul du taux de séroprévalence dans notre pays. La création d’un Fonds National de Lutte contre le Sida, bientôt effective, ouvre un nouveau chapitre de ce combat que mène l’Etat avec l’appui de nombreux partenaires du Mali. Au plan des infrastructures de santé, on peut se réjouir de l’achèvement des travaux de construction de l’hôpital National de Mopti et de la mise en service d’un Centre spécialisé de Radiothérapie pour la lutte contre le cancer à  l’Hôpital National du Mali à  Yirimadio. Mes Chers Compatriotes, l’attention portée au développement du sport d’élite et de masse reste soutenue par la réalisation de nouvelles infrastructures de haut niveau. Le pavillon des sports du stade Modibo KEITA a été entièrement rénové ; une nouvelle salle de 3.000 places a été construite au Stade du 26 Mars tandis que les travaux du Palais des Sports sis à  l’ACI 2000 se poursuivent à  un rythme satisfaisant. Ce temple du sport de 5.000 places sera réceptionné au courant du premier semestre 2012. C’’est aussi le lieu, pour moi, de saluer la parfaite organisation et le succès populaire de la dernière Coupe d’Afrique des Nations de Basket Féminin que notre pays a abrité en septembre 2011. Nos performances sportives et la qualité de nos infrastructures nous mettent en position d’accueillir régulièrement des manifestations sportives de haut niveau. Mes Chers Compatriotes, La réalisation d’infrastructures dédiées à  la culture dans chaque capitale régionale touche à  sa fin. Après Sikasso, Ségou, Koulikoro et Kayes, les salles de spectacle de Tombouctou et de Kidal sont terminées. La remise des clés de la Salle de Mopti interviendra en février. Les travaux de la salle de spectacles de Gao sont en passe de s’achever. Le même programme s’exécute dans les cercles et le District de Bamako. Mes Chers Compatriotes, l’emploi reste une des attentes fortes de la jeunesse malienne et une préoccupation de toutes les familles. Le Programme Emploi Jeunes II apporte une nouvelle impulsion aux efforts entrepris dans la première phase. Le PEJ II est financé à  hauteur de 38 milliards 500 millions de FCFA, dont 67% prélevé sur le budget national. Le seuil de recrutement de jeunes volontaires a été de 5000 jeunes pour 2012. l’emploi des jeunes est indissociable du renouveau de la formation professionnelle. Tel est le message de ma participation à  la première édition de la rentrée groupée des centres de formation organisée récemment à  Badougou Djoliba dans le Mandé. Mais l’outil le plus efficace pour gérer la problématique de l’emploi au Mali reste le Programme Décennal de Développement de la Formation Professionnelle, adopté récemment par le Conseil des Ministres. Le Programme Décennal fédère toutes les initiatives en matière de création d’empois et mobilisera 307 milliards de FCFA sur la période 2012-2014. Mes Chers Compatriotes, Le seuil d’engagement social de notre à‰tat est si élevé qu’il nous faut constamment rechercher les voies et moyens de sa viabilité économique. l’assainissement des finances publiques, le soutien aux réformes économiques structurelles et le financement des investissements publics, sont autant de mesures destinées à  accélérer le rythme de notre croissance économique. Le secteur minier constitue l’un des poumons de cette croissance. La production industrielle de l’or s’est élevée à  environ 43 tonnes et demi, cette année, avec un revenu total pour l’économe estimé à  240 milliards de FCFA. Les perspectives sont encore meilleures pour 2012 avec la bonne tenue du cours de l’or tout au long de l’année 2011, mais surtout en raison du démarrage de nouvelles mines. Il s’agit de la mine d’or de : Gounkoto, dans la zone de Loulo, avec des réserves exploitables d’un peu plus de 50 tonnes, Kodiéran, à  Yanfolila, dont les réserves géologiques sont estimées à  82 tonnes. J’avais instruit le gouvernement de faire de la diversification un axe majeur de notre politique minière. Je me réjouis donc de la pose de la première pierre d’une Aciérie intégrée à  Manabougou Commune de Tienfala (Région de Koulikoro), marquant ainsi l’entrée de notre pays dans l’exploitation du fer. Cette initiative, portée par la société Sahara Mining, avec une participation de l’Etat dans le capital, vise une production de 300.000 tonnes de fer par an au démarrage, et une pointe de 1 000 000 de tonnes en vitesse de croisière. l’usine sidérurgique est couplée à  une production électrique de 70 Mégawatts au départ, avec une extension prévue à  300 Mégawatts. 5 000 emplois seront créés. Avec un investissement total de 150 milliards de FCFA, l’Aciérie intégrée de Tienfala est le plus grand projet privé jamais réalisé au Mali, de l’indépendance à  nos jours. Dans la même lancée, le gisement de manganèse de Tassiga, dans le cercle d’Ansongo, entrera en exploitation en janvier 2012, avec une production de l’ordre de 200.000 tonnes de concentré par an et un investissement de près de 38 milliards de FCFA. Quant à  la recherche pétrolière, elle amorce sa phase décisive avec la réalisation des premiers forages en 2012. Par ailleurs, notre tissu économique et industriel va s’étoffer en 2012 avec l’ouverture de la nouvelle usine de SUKALA qui viendra renforcer la couverture de nos besoins en sucre. La mise en production est prévue au cours du premier trimestre 2012. A la même période, le projet de cimenterie intégrée de Gongontéry/Astro et Dio entrera en exploitation avec la livraison du 1er sac de ciment fabriqué au Mali depuis de longues années. Dans le domaine de la construction automobile, l’usine de montage de véhicules de la Société WAD-YOUNGSAN, installée à  Banankoro, prévoit de mettre ses premiers modèles sur le marché au cours des prochaines semaines. Mes Chers Compatriotes, Les Progrès accomplis par notre pays sont indéniables. Leur pérennisation doit reposer sur une meilleure organisation administrative du Mali. Notre ambition est de : mettre l’Administration en adéquation avec les objectifs de sa modernisation assignés dans le cadre du Programme de Développement Institutionnel ; prendre en compte les solidarités communautaires ; et réaliser les objectifs fixés par l’Etat dans le cadre de la décentralisation. C’’est dans cet esprit, que le Conseil des ministres vient d’adopter le projet de loi portant augmentation du nombre de Régions administratives qui passe de huit à  dix neuf (19) et qui prévoit la mise en place progressive des nouvelles régions, avec leurs démembrements sur une période de cinq ans, pour tenir compte des contraintes financières, logistiques et celles liées aux ressources humaines. La création des Régions de Taoudéni et de Ménaka procède de cette volonté et de cette vision. l’étendue des régions du Nord du Mali, appelle de notre part une réponse appropriée, pour rapprocher l’administration des administrés. Il s’agit de réussir, dans le même mouvement un meilleur cadrage de défense et de sécurité et un élargissement des espaces favorisant une large participation des élus locaux et des populations au débat national sur les questions politiques, sociales et sécuritaires. Mes Chers Compatriotes, La paix et la sécurité sont le socle du progrès social et économique. Les derniers événements survenus à  Hombori et à  Tombouctou nous confortent encore plus dans cette conviction. Le Mali a réaffirmé sa condamnation sans réserve de ces pratiques terroriste et criminelle, ainsi que sa détermination, qui porte ses premiers fruits avec l’arrestation des auteurs de l’enlèvement de Hombori, à  Âœuvrer en faveur de la libération des otages. La bande sahélo-saharienne, déjà  fragile, doit gérer la nouvelle donne du retour des soldats de nationalité libyenne, mais originaires de nos pays, et plus grave celle de la dissémination d’armes de tous genre. Je tiens, au nom de notre Nation, à  saluer tous nos frères qui, de retour de Libye, ont proclamé solennellement leur intention pacifique et décidé de se mettre au service du Mali. Je veux les assurer que le dialogue et l’ouverture demeurent la clef de voûte de notre politique pour une cohésion nationale. A tous les autres pays de la Bande sahélo-saharienne, le Mali réaffirme son adhésion au dispositif inter-pays, pour la mise en commun de nos moyens politiques, diplomatiques et militaires afin de lutter plus efficacement contre toutes formes de menace et singulièrement le terrorisme et les trafics divers qui prospèrent dans la zone. A cet effet, le Mali s’est doté d’une Politique Nationale de Lutte contre l’Insécurité et le Terrorisme dans le Nord. Le Programme Spécial pour la Paix, la Sécurité et le Développement des régions Nord (PSPSDN), issu de cette politique, est une réponse immédiate pour faire le lien entre la situation des risques sécuritaires et la reprise du développement local dans le Nord du Mali. Le Programme spécial est conçu de manière à  s‘intégrer de façon complémentaire et cohérente avec d’autres actions en cours ou prévues. Les cibles prioritaires du Programme sont les communautés de base, les sites de fixation des personnes déplacées et les nouveaux pôles économiques locaux. Mes Chers Compatriotes, l’année nouvelle, que nous nous apprêtons à  célébrer, m’offre l’occasion de saluer les Maliens de l’extérieur. Je sais les épreuves que beaucoup d’entre vous ont traversées, en raison de la crise économique et financière que connaissent certains de vos pays d’accueil. Nous nous souviendrons toujours de la part significative que vous prenez dans le développement de notre pays. J’associe à  cet hommage tous les Amis du Mali. Je voudrais aussi m’incliner pieusement devant la mémoire de tous ceux qui nous quittés au cours de l’année 2011 et souhaiter à  tous ceux qui souffrent, de connaà®tre des jours meilleurs. Mes chers compatriotes, Le regard que nous avons porté sur le chemin parcouru s’est arrêté successivement sur des repères représentatifs de l’œuvre de construction nationale. Le parcours a été enrichissant, passionnant ; il continue à  nous apparaà®tre non comme une aventure, non comme une marche solitaire, mais comme un mouvement d’ensemble dont chacun des éléments a fait preuve de volontarisme, d’engagement, de patience et de détermination. Nous demeurons fascinés, au-delà  de l’instant, au-delà  de la ligne d’horizon par l’image d’un pays, dont le capital humain est de qualité, d’un peuple en paix et en sécurité dans un environnement prospère, un peuple en phase avec les nations du monde, attaché aux valeurs de démocratie, de liberté et de justice. La construction de cette image, le souci de sa préservation ont mobilisé nos forces et nos énergies au service du Peuple du Mali. Mes chers compatriotes ; Frères africains ; Hôtes du Mali, Je vous renouvelle mes vœux d’une bonne et heureuse année 2012 et souhaite qu’elle soit encore meilleure, pour mes amis les Enfants, les Tout-petits. Vive le Mali dans une Afrique unie et en paix ! Je vous remercie de votre aimable attention !

Nouvel An: Tout pour que la fête soit belle

Dans le recueillement La Saint Sylvestre est l’une des fêtes les plus célébrées par les maliens toutes religions et appartenances ethniques confondues. C’’est la fête de tout le monde, C’’est la fête de l’année qui s’en av avec ses joies et ses peines et surtout la fête de l’espoir pour une meilleure année à  venir. En ce qui concerne le réveillon du nouvel an, il y a l’aspect festif, bien entendu mais aussi l’aspect religieux. Ainsi, une messe solennelle d’une heure et demi est traditionnellement dite en la cathédrale de Bamako, cela s’appelle la « veillée du Nouvel An ». Elle devra réunir des milliers de fidèles en quête de spiritualité. Ils viendront dire merci pour l’année qui s’achève, demander pardon pour les erreurs du passé et des bénédictions pour la nouvelle année qui s’annonce. C’’est aussi, un lieu de retrouvaille pour beaucoup qui n’ont que rarement l’occasion de se réunir. Rien de particulier n’est prévu au niveau des mosquées mais chacun passera certainement un petit moment en tête à  tête avec soi pour tirer les enseignements et prendre des résolutions. Ou/et la bombance ! La plupart du temps, beaucoup cotisent une certaine somme d’argent pour faire la bouffe et la musique du soir du 31. Ces cotisations sont surtout faites par les hommes. Elles peuvent varier entre 5000 et 15000 francs CFA en fonction des possibilités des membres du groupe. Pour les adolescents par exemple, il faut compter 5000F pour espérer faire partie de la fête, sinon, attention aux moqueries des amis. Les temps sont durs et certains parents peuvent refuser de verser la contribution de leurs bambins qui se mettent alors dans des situations difficiles pour avoir cet argent. Certains en arrivent à  commettre des vols et malheureusement se font prendre et finissent leur année dans de très mauvaises conditions. Ils prennent non seulement de l’argent pour la cotisation, mais également l’habillement, les chaussures et même, le nécessaire pour les petites copines qui exigent parfois d’être au top le jour ‘J’. Les filels investissent elles aussi beaucoup dans la coiffure, la tenue, les chausseurs, les faux cils, faux ongles, maquillages et autres accessoires pour être la plus belle de toutes. Les parents aussi font leur cotisation. Ce sont le plus souvent, des couples de mariés qui se retrouvent chez l’un d’entre eux pour festoyer. Qui veut jouer à  cache-cache ? Il n’existe pas un 31 décembre dans ce pays, o๠des filles ne sont pas plaquées par leur petit ami et vis-versa. Elles sont nombreuses celles qui prennent de l’argent à  plusieurs « amis », promettant à  chacun d’être en sa compagnie aux douze coups de minuit. Chacun de ces messieurs donnent donc ce qu’il peut mais malheur à  tous les autres, C’’est le « mieux-disant » (terme choquant, mais qui traduit bien la réalité des choses) qui voit ses efforts récompensés. Et C’’est parti pour la tournée des boites de nuit et autres grins. Espérons que vous passerez un beau réveillon, dans la quiétude et auprès de ceux que vous aimez. Sur les routes, soyez prudents et évitez le volant si vous n’êtes pas dans les conditions requises. Prenez soin de vous et Bonne Année !