La nouvelle carte de presse pour assainir le milieu du journalisme désormais disponible

Le ministre de l’Économie Numérique et de la Communication Arouna Modibo Touré a procédé ce matin au lancement officiel de la nouvelle carte de presse. Cette dernière « biométrique » devrait assainir le milieu du journalisme malien.
À compter de ce jeudi, les hommes de médias bénéficient d’une nouvelle carte de presse. « La carte de presse, c’est la carte d’identité du journaliste», souligne Mamadou Talata Maïga, administrateur délégué de la Maison de presse. Cette nouvelle carte permettra notamment d’assainir le milieu et de clairement identifier les personnes habilitées à exercer ce métier. « Le métier a évolué, forcement la législation et la réglementation devaient elles aussi évoluer pour s’adapter véritablement à la situation », ajoute-t-il.

Réglementer le secteur                                               

Yaya Alpha Diallo, directeur de publication A Day (presse en ligne), pour sa part, affirme qu’il faut une organisation saine, afin de faire respecter l’ethnique et la déontologie de cette profession. L’octroi de cette carte est confiée à une commission de sept associations professionnelles du domaine telles que la Maison de la presse, ou encore l’URTEL. Ainsi, les pièces à fournir sont entre autres une demande manuscrite avec timbre, un extrait d’acte de naissance, un Curriculum Vitae. Ce nouveau dispositif  permettra aux autorités maliennes d’évaluer le nombre exact des hommes de médias. Et ce, pour un meilleur accompagnement de ces hommes dans leurs quêtes quotidiennes de l’information. « Les cartes sont déjà disponibles, les premiers postulants ont eu leurs nouvelles cartes de presse », précise Mamadou Talata Maïga.

« Au Mali, nous sommes confrontés à de nouveaux systèmes qui sont mis en place avec toujours des insuffisances », déclare Yaya Alpha Diallo. Ainsi, il reconnaît que cette initiative est salutaire, si réellement elle va vers le but recherché, car il ne faut pas se leurrer, n’importe qui est journaliste aujourd’hui. « Aujourd’hui des gens qui n’ont rien à avoir avec les médias, détiennent la carte de presse, ainsi que certaines personnes, en un moment ont professé dans le milieu, mais forcement, ils devraient restituer cette carte, mais ils ne l’ont pas fait et certains continuent de l’utiliser à d’autres fins », signale, le l’administrateur délégué de la Maison de la Presse.