NTIC : Amnesty International forme les partenaires

Outil, indispensable l’illettré de demain, C’’est celui qui ne sait pas taper sur le clavier d’ordinateur, ni parler anglais selon Abdoulaye Wade, président sénégalais. Fort de ce constat, une formation en NTIC a regroupé les partenaires à  travers le projet EDH d’Amnesty International. C’’est l’annexe de Techno LAB ISTA, sise à  Kalaban-Coura, qui a abrité cette formation sur la Communication et les NTIC. La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par Makan Koné, président de la Maison de la Presse, du président d’Amnesty International Mali en présence des plusieurs responsables de l’EDH parmi lesquels son coordinateur national, Hamane Touré. D’éminents formateurs Deux éminents experts assuraient la formation, il s’agit d’Ibrahima OUEDRAGO, Professeur d’Informatique et M. Aly Ben Boubacar KOàTA, Professeur de Communication à  TechnoLAB ISTA. Pendant deux jours, les partenaires ont bénéficié de l’arsenal nécessaire en vue de mieux cerner les contours de ces outils de travail. La communication et les NTIC ont été des instruments intéressants des formateurs et ont permis aux acteurs concernés de se familiariser avec les outils. Lors de la cérémonie d’ouverture, le Président Makan Koné, a salué cette initiative du Projet EDH Afrique. C’’est dans ce même sens que le coordinateur, Hamane Touré, a signalé l’importance de la communication et des NTIC, dans le développement socio-économique du monde contemporain et utile au monde du travail. Phase d’initiation D’abord l’introduction à  l’internet faite par M. OUEDRAGO avec des exercices pratiques sur l’insertion et l’envoi de pièces jointes à  partir d’une boà®te email. Pour cela, chaque participant, possédant déjà  une adresse email était invité à  y accéder puis créer également des dossiers dans cette boà®te pour être stockés, ensuite classés et sauvegardés. Cet exercice a été suivi de questions-réponses entre participants et formateurs, avec une note de satisfaction obtenue par les participants. Une présentation historique de l’informatique et de la définition de l’Internet a été faite. Des supports sur les présentations ont été remis après la formation à  chaque participant.

Les nouvelles ambitions de la Poste malienne

A l’heure o๠Internet permet d’envoyer du courrier et de prendre des nouvelles de ses proches à  l’autre bout du monde en quelques clics, l’ONP parait dépassé tant son service courrier est lent et son personnel mal formé. Pourtant, créé en 1989 à  la suite de l’éclatement des Postes et Télécommunications en trois entités, la Société des télécommunication du Mali (Sotelma) pour les Télécoms, la Banque de l’habitat du Mali (BHM) pour les services financiers (anciens chèques postaux) et l’ONP pour le courrier, cet organisme public dispose d’atouts indéniables pour rebondir et s’imposer face aux nouveaux entrants. Vaste réseau national En effet, la poste malienne possède un réseau de bureaux dans plus de 100 localités du pays et peut ainsi toucher de nombreux citoyens sur une grande partie du territoire malien. Pour rebondir, son directeur général Wandé Diakité, nommé en juin 2009 après une carrière de consultant au sein de son cabinet International Business Consulting (IBC Mali), puis pour l’Union postale universelle (UPU), a décidé de miser sur cet atout, mais aussi de profiter de l’essor des nouvelles technologies. Avec un chiffre d’affaires de plus de 2 milliards de FCFA en 2009, la poste malienne n’a jamais dégagé de bénéfices depuis sa création. C’’est donc le principal challenge auquel doit faire face cet homme de 50 ans qui possède une culture du secteur privé, avec à  son actif la création du cabinet IBC Mali et du centre d’appels à‡A VA basé à  Bamako. Un homme, une poste Depuis son arrivée à  la tête de l’ONP, M. Diakité a pris soin de déminer le terrain social, en assurant un paiement régulier des salaires de ses 428 collaborateurs. Pas facile d’obtenir la confiance d’un personnel fortement syndiqué, lorsque l’on n’est pas soi même issu de la poste. Pourtant, il est en passe de réussir son pari grâce à  l’arrêt de services non rentables, tels que Western Union, à  la modernisation de l’outil technologique, qui permet désormais de tracer le courrier, mais aussi à  travers la mise en place d’un partenariat avec la Poste française, qui a fourni à  l’ONP de nouveaux matériels roulants, motos et 4X4 pour améliorer la qualité et la rapidité de la remise du courrier. Alors qu’il fallait auparavant passer par Paris pour expédier un courrier vers les pays voisins, il pourra en 2011 transiter jusqu’aux frontières du Mali, à  charge pour les postes des pays voisins de l’acheminer vers leur destinataire final. De nouveaux services pour séduire la clientèle Le courrier rapide fait aussi partie de la panoplie des services proposés par l’ONP, grâce au service EMS qui concurrence désormais les leaders internationaux comme DHL. Plus innovant encore, le service de transfert d’argent par SMS, dénommé « Wari », connait un grand succès. Avec une moyenne de 100 transactions par jour depuis son lancement en novembre 2009, il permet d’envoyer de l’argent à  ses proches n’importe o๠au Mali de manière très simple, et à  un coût réduit. Par ailleurs, le mandat cash est amené à  concurrencer les leaders du transfert tels que Western Union, grâce à  un coût deux fois moins élevé. « Il en coute à  l’utilisateur uniquement 500 F CFA pour un envoi de 5000 F CFA, contre le 1000 F CFA chez le concurrent », précise le directeur général. Fort de son réseau de 100 points de vente, l’ONP a noué un partenariat avec la Sotelma, pour permettre aux usagers des services téléphoniques de payer leur facture sur l’un de ses points de vente. Ce service pourrait être étendu à  d’autres sociétés de service public, comme par exemple Energie du Mali (EDM). Enfin, dans la stratégie de développement mise en place par la direction, le retour des services financiers figure en bonne place. « Nous allons proposer aux usagers des services financiers, probablement à  travers une filiale commune avec un acteur bancaire de la place », indique Wande Diakité, qui mise sur un retour à  l’équilibre des comptes de l’ONP dans les prochaines années.

La presse malienne en crise de légitimité ?

La presse malienne évolue dans un environnement socio-politique o๠le mépris, la tolérance et l’indifférence s’érigent contre la liberté de la presse et donnent à  cette presse un pouvoir qui n’est pas le sien. Le mépris et l’indifférence sont devenus les armes utilisées par les maliens abusés par une certaine presse qui ne distingue pas l’information de ses propres opinions et qui pense qu’il lui appartient de « régler » des comptes. l’espoir né de la liberté de la presse depuis l’avènement de la démocratie s’est estompé très tôt. C’’est pourquoi certains politiques ont mesuré et bien évalué le pouvoir de la presse, surtout dans une démocratie naissante. « Ils ont créé et soutenu des médias d’opinion sous le statut« privé et d’informations générales qu’ils utilisent pour le marketing ou pour régler des comptes ». Les pouvoirs publics s’appuient sur la puissance publique pour mettre la presse sous influence. La précarité économique et financière dans laquelle vit la presse malienne favorise toutes les formes de pression et de corruption du pouvoir économique et politique. Le citoyen malien est la seule victime du non respect des principes professionnels élémentaires de vérification et de recoupement des informations par les organes de presse, surtout face à  la vie privée et à  la dignité de la personne humaine.. Médias privés économiquement paralysés Les défis majeurs auxquels les médias privés sont confrontés sont des problèmes économiques. Ces difficultés économiques ont pour noms, le manque de ressources financières, matérielles, logistiques et humaines sans oublier le déficit de professionnalisme lié au manque de formation et de retard technologique. Les contraintes économiques expliquent en grande partie les dérives et les violations de l’éthique et de la déontologie du métier de journaliste. « Surexploitation » des journalistes par les patrons de presse… A l’ORTM (la télévision nationale) comme dans les journaux en passant par les radios, les journalistes sont nombreux à  être l’objet de la surexploitation. Pour la plupart, ils sont jeunes, ces hommes de médias qui s’ingénient de jour et comme de nuit et dans des conditions difficiles, à  délivrer l’information au public. Reconnaissant cette réalité des journalistes, le ministre de la communication à  l’occasion de la cérémonie d’ouverture des 3èmes journées de la communication et devant les patrons de la presse, a rendu hommage à  ces hommes et femmes de médias pour leur sacerdoce malgré qu’ils soient sous payés, et surexploités, sans assurance maladie ni protection sociale. Aussi, Mariam Flantié Diallo félicite ces hommes de médias pour leur contribution à  l’émergence et à  la consolidation de la démocratie malienne et à  l’ancrage de la liberté d’expression. … qui débouche sur des dérapages récurrents « Quant on ne nous pas donne les moyens, on se créé les moyens », explique un jeune journaliste qui dénonce la précarité de l’organe ou il travaille depuis cinq ans. D’o๠la multiplication des attaques contre les acteurs de la vie politique, le traitement politisé de l’information, la corruption, la confusion entre information et publicité, toutes choses qui violent les règles de base de la déontologie et de l’éthique professionnelle du métier de journaliste. Pour donner à  la presse sa valeur réelle, les experts de la communication examinent la pratique du journalisme dans un contexte socio-économique difficile et qui détourne souvent le journaliste de « son devoir d’informer et de sa liberté d’écrire », pour paraphraser un grand éditorialiste connu.

Nouvelles technologies : L’UIT connecte les personnes handicapées

Cette cérémonie a été coprésidée par des Ministres de la Communication et des Nouvelles Technologies, Mme Diarra Mariam Flantié Diallo et du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées, M. Sékou Diakité. Le but est de faire connaà®tre les besoins des personnes handicapées pour ce qui est de l’accès aux TIC. C’’est pourquoi les participants, qui viennent d’Afrique, d’Europe, d’Asie et d’Amérique, discuteront de l’évolution actuelle et future de l’accessibilité des TIC aux handicapéq tout en mettant l’accent sur les travaux de normalisation de l’UIT dans ce domaine. La rencontre, constituera un pôle de rencontre idéal pour les experts et pour d’autres intéressés, pour contribuer au renforcement des capacités nationales en vue de rendre les TIC accessibles dans les pays d’Afrique. Les participants s’efforceront en outre de définir les besoins en matière de normes futures d’accessibilité. Ils échangeront aussi des données d’expérience et des bonnes pratiques applicables aux politiques et services TIC, en vue de répondre aux besoins des personnes handicapées. On y attend la participation d’organismes techniques, de gouvernements, de prestataires de services et de dirigeants du secteur privé, ainsi que des représentants de la société civile et d’ONG. Cet atelier, faut-il le rappeler, s’inscrit dans le prolongement de la table ronde sur l’accessibilité, organisée à  Genève le 8 octobre 2009 dans le cadre du Forum d’ITU TELECOM WORLD 2009, sur le thème « Technologies d’assistance, accessibilité et cyber santé » et celui organisé en parallèle sur le thème de l’accessibilité, le 22 octobre 2008 à  Johannesburg. Dans une brève intervention au cours de la cérémonie d’ouverture, le Ministre du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées, M. Sékou Diakité, a fait part de la volonté manifeste des plus hautes autorités maliennes à  aider les personnes handicapées du pays. Pour preuve, le Mali a été parmi les premiers à  adopter la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées et les bonnes pratiques pour rendre les TIC accessibles. pour sa part la Ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies, Mme Diarra Mariam Flantié Diallo a remercié l’IUT pour le choix porté sur le Mali pour organiser avant d’évoquer sa entière disponibilité pour appuyer cette initiative.