Haro sur les papiers

 

 

Le 25 octobre est consacré journée mondiale sans papier. Des journées mondiales il y’en a beaucoup. Si certaines peuvent s’avérer fantaisistes ,  cette journée pose une vraie problématique.

Comment réduire notre consommation de papier pour préserver notre environnement? Au-delà de ces préoccupations environnementales, avoir moins recours au papier peut faire d’énormes économies pour les entreprises. AGETIC, espère profiter de l’occasion pour sensibiliser les différentes structures du pays, pour qu’elles puissent adhérer au ‘’sans papier’’. « Réduire la consommation de papier dans nos structures est important, ce qui de facto réduira l’utilisation des consommables et fera des économies pour nos entreprises » explique le directeur général adjoint de l’AGETIC Nouhoum Kamaté. La structure étatique montre elle-même l’exemple, depuis 2015, tous les courriers sont traités électroniquement. « Nous avons développé des applications qui nous permettent de réduire ces consommations, en clair, tous nos courriers depuis l’entrée jusqu’à la sortie, le traitement se fait sans papier ».  Gain de temps, d’énergie, et d’argent, le concept semble avoir séduit. Des entreprises auraient manifesté leur intérêt pour sortir du ‘’tout papier’’ et se numériser, selon Samba Kanté, chef de division formation de l’AGECTIC. La cour constitutionnelle est l’une d’elle, elle a adhéré au système d’archivage des documents initié par l’AGETIC.  « Je pense que si nous arrivons pour l’année prochaine à réduire de 50% la consommation de papier, ce serait déjà un pari gagné » aspire Kanté.

 

 

Le numérique au secours des manuscrits anciens

Le patrimoine malien comprend des centaines de milliers de manuscrits anciens dont la plupart sont de très grande valeur. Pendant l’occupation des régions nord du pays et particulièrement Tombouctou, ils ont été pillés par les différents groupes armés. Bamako accueille depuis le 28 janvier une conférence internationale qui se penche que les moyens de les préserver au mieux. Venus du monde entier et du Mali, notamment de Tombouctou et de Gao, les participants partagent leurs expériences en vue d’atteindre les résultats escomptés. Lors de la journée du jeudi, a eu lieu un panel portant sur le rôle important du numérique dans la sauvegarde et la conservation des manuscrits anciens. Le numérique a en effet permis de conserver 4203 manuscrits anciens qui ont été brûlés ou volés lors de l’occupation des régions du nord en 2012 et 2013. l’université numérique au service des manuscrits anciens a été présentée par M. Jean Pierre Chante, représentant de l’INSA Lyon-France. Créée depuis 2003, l’université numérique de Lyon est au service des manuscrits anciens. En 2011, elle a recensé 100 000 manuscrits sur Tombouctou et plus un détenteur de Diré. Elle entend former également les détenteurs de manuscrits à  travers une aide de 100 000 euros par an. l’objectif est de relever les défis de l’heure et conserver de façon intemporelle les biens du patrimoine mondial. Les manuscrits anciens dans leur ensemble sont porteurs d’enseignement indispensable pour le développement d’une société. Ils interviennent dans les domaines tels que la bonne gouvernance, la réconciliation, la cohésion sociale et la santé sexuelle. C’’est le cas du manuscrit N° 2145 et N°827 respectivement sur la bonne gouvernance et les conseils pour un bon souverain.

Institut Ahmed Baba: la numérisation des archives s’impose

Pendant l’occupation du Nord par les djihadistes, de nombreux dégâts ont été causés et des manuscrits datant de plus d’un millénaire ont été détruits. Les priorités d’actions de l’Agence Universitaire Francophone (AUF) sont entre autres, d’aider à  la valorisation des savoirs, à  la diffusion des connaissances et à  l’accès à  l’information scientifique et technique (IST). C’est dans ce cadre, qu’un atelier de formation sur les techniques de numérisation des archives au profit des agents de l’Institut des hautes études et de recherches islamiques Ahmed Baba de Tombouctou s’est tenu au Campus numérique francophone de Bamako (CNFB) du 11 au 15 novembre 2013. « Cet atelier donc, au-delà  de répondre à  une requête spécifique de renforcement de capacités des archivistes de l’institut Ahmed Baba qui œuvrent pour la sauvegarde et la valorisation des manuscrits de Tombouctou, entre en droite ligne de la politique de l’AUF pour la valorisation de l’information et la production scientifique francophone » a indiqué Michel Namar. Formation des agents Quatorze agents ont, cinq jours durant, avec leurs formateurs Amadou Békaye Sidibé, conservateur à  la bibliothèque nationale du Mali assisté de Siriman Keita du CNFB, passé en revue les notions de base, les enjeux, les outils et standards techniques de numérisation sur des documents imprimés (copies de manuscrits) et des documents audiovisuels, etc. Visiblement satisfaits, les participants ont tenu, par leur porte- parole, à  remercier l’Agence universitaire de la Francophonie qui vient ainsi de leur permettre, à  travers cet atelier d’acquérir de nouvelles aptitudes sur le plan professionnel pour mieux faire face aux défis ; à  la fois, de conservation et de diffusion de leurs fonds d’archives respectifs. A signaler la présence à  cet atelier de quelques agents bibliothécaires-archivistes des familles détentrices de manuscrits à  Tombouctou qui œuvrent pour la sauvegarde et la valorisation des manuscrits. Les participants ont tous promis de mettre en pratique les acquis de cet atelier ce à  quoi le Directeur Général de l’Institut Ahmed Baba, le Pr Abdoulkadri Maà¯ga leur en incitera pour se perfectionner et surtout pour suivre l’évolution fulgurante de ces techniques adossées aux Technologies de l’information et de la communication (TIC). Mais auparavant, il a tenu de manière appuyée à  exprimer toute sa gratitude à  l’AUF pour avoir ainsi répondu favorablement à  la requête de l’institut Ahmed Baba en diligentant la mise en œuvre de cet atelier entièrement à  sa charge à  travers son Campus numérique francophone de Bamako. Nouer des partenariats Un partenariat se crée ainsi entre l’AUF et l’institut Ahmed Baba de Tombouctou. Les deux entités ne souhaitent pas en rester là  et souhaitent nouer des liens dans l’accomplissement d’autres actions à  venir. Concernant l’Institut Ahmed Baba, tout comme son Directeur général, le responsable du CNFB a souhaité voir ce partenariat se formaliser en insistant sur une offre particulière de service à  savoir l’expertise conseil au profit de l’Institut surtout dans les schémas d’actions en synergie avec d’autres partenaires. « En effet, cet atelier que nous venons de clôturer est moins la résultante d’un constat de la situation des fonds d’archives (au plan conservation et diffusion) de manière générale que la réponse à  une requête précise sur le fonds particulier des manuscrits de Tombouctou » a expliqué Michel Namar. Le CNF est une implantation de l’AUF en tant que plateforme technique voire technologique qui offre des services dont la formation sous forme de transfert de compétence et renforcement de capacités comme c’est le cas pour l’atelier qui vient de se terminer. Le CNFB était donc dans son rôle pour accompagner les initiatives et les actions des partenaires de manière générale conformément au plan d’action du Bureau régional de l’AUF.

Santé : l’hopital Gabriel Touré passe à la radio numérique

Ce nouvel appareil moderne permet l’augmentation du nombre de patients pris en charge par le service et la diminution de pertes de film avec une qualité d’images de radiologie, élevée et permanente. Un nouveau service de radiologie Ce lundi,le ministre de la santé Oumar Ibrahim Touré a procédé à  l’inauguration de ce service dans l’enceinte de la dite structure, en présence du directeur général de l’hôpital Gabriel Touré, Abdoulaye Nène Coulibaly et Jacques Sourdin responsable AGFA Afrique Francophonie (service de fourniture d’équipement). Afin de diminuer le rebus de film et d’améliorer la qualité des examens radiologiques, le service de radiologie du centre hospitalier universitaire de l’Hôpital Gabriel Touré a opté pour une numérisation secondaire. Cet appareil d’un montant 212 millions de franc CFA est financé sur le budget national. Les avantages de ces joyaux matériels sont multiples : la diminution de reprise d’examens, un maximum d’informations sur image etc. Selon M. Cissé de l’AGFA, l’appareil fait rarement des pertes de films , « on estime à  12% par an environ les pertes de films pour une structure hospitalière ». Le Dr Kane du service de radiologie précise qu’avec ces matériels, ils peuvent faire l’impression de plusieurs images d’un même patient sur un seul film. Heureux d’avoir répondu à  l’attente de la population, Oumar Ibrahim Touré, le ministre de la santé a renchéri : « Aujourd’hui avec ces appareils, nous allons répondre la préoccupation fondamentale de la population. Déjà  l’affluence est permanente, car les gens sollicitent cette nouvelle radio ». Moderniser l’hopital dans la sous région Dans la sous région, le Mali est le premier pays à  avoir un tel équipement. « En Afrique de l’ouest, le Mali est le premier à  avoir été doté d’un appareil ultra moderne. En tant que ministre de la santé, je suis très heureux parce que cet équipement va améliorer le plateau technique du service hospitalo- universitaire » a laissé entendre le ministre de la Santé. Enfin, il a félicité l’opérateur pour le service rendu à  l’Hôpital. « Cet appareil est destiné au service de radiologie et imagerie de l’hôpital et nous allons continuer à  occuper le service socio-sanitaire de l’hôpital Gabriel Touré qui est en pleine transformation ». Une maintenance de qualité Pour l’utilisation judicieux de ces appareils, le ministre a lancé un appel aux techniciens et aux usagers afin d’entretenir et maintenir l’appareil qui est le souci du ministère de la santé. Avouant qu’une réflexion est entrain d’être menée pour la mise en place d’un service chargé de la maintenance des équipements. Jacques Sourdin, responsable AGFA Afrique Francophonie a assuré qu’ils mettront tout en œuvre pour que cet équipement fonctionne le mieux possible. « Vous êtes le premier pays à  avoir le système de radiologie numérique, nous vous remercions d’avoir faire confiance à  AGFA pour la fourniture de cet appareil et nous surveillerons le fonctionnement de ses radios » promet-t-il.