Les otages libérés rentrent chez eux

Echange de bons procédés, voilà  en quoi a consisté la libération des trois otages, deux espagnols et une italienne, retenus depuis Octobre 2011 par le Mujao au nord Mali. Si cette libération annoncé mercredi en fin d’après midi est considéré comme une bonne nouvelle, du côté du groupe djihadiste, il s’agit d’une opération de marchandage : « Considérez qu’ils sont libérés, puisque nos conditions ont été respectées », a déclaré ce responsable du Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao. Toujours selon le Mujao, ces libérations avaient été obtenues en échange de celles de trois prisonniers islamistes « dans un pays musulman » qu’il n’a pas cité et du paiement d’une rançon dont il n’a pas donné le montant. Proche du groupe Ansar Dine, le Mouvement pour l’Unicité et le Djihad en Afrique de l’Ouest est apparu il y a quelque semaines dans le conflit au Nord Mali. En route pour Ouagadougou « Les otages ont été libérés non loin de Gao (nord-est du Mali), nous les avons remis à  une délégation du Burkina Faso. Ils sont actuellement avec les Burkinabè », a ajouté M. Ould Hicham. « La délégation burkinabè rentrera jeudi matin avec les otages à  Ouagadougou », a affirmé à  l’AFP une source militaire du Burkina Faso, pays souvent impliqué dans les libérations d’otages dans la zone. Les otages étaient initialement attendus dans la capitale burkinabè mercredi soir, mais l’un des trois était dans la soirée en train d’être transféré vers Gao pour y être remis aux émissaires burkinabè, a expliqué cette source. Ensuite, ils ont décollé pour leurs pays respectifs. Après les libérations de mercredi, treize otages, dont six Français, restent retenus par des islamistes au Sahel. Le Mujao avait annoncé le 12 juillet avoir libéré trois des sept otages algériens enlevés le 5 avril au consulat d’Algérie de Gao, ce qu’a confirmé dimanche le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci. Pour libérer les sept Algériens, le Mujao avait exigé en mai « la libération de nos frères prisonniers en Algérie, plus une rançon de 15 millions d’euros ».