Obama dit adieu à la politique, Trump dit bonjour aux polémiques

Barack Obama a prononcé son discours d’adieu hier. Son successeur, Donald J. Trump, a tenu sa première conférence de presse, depuis son élection, aujourd’hui, alors qu’il se trouve au cœur d’une tempête soulevée par un rapport russe jusqu’ici non confirmé qui contiendrait des informations compromettantes le concernant.

Clap de fin pour Barack Obama. Le premier président Noir des Etats-Unis a, après huit ans à la maison blanche, prononcé son discours d’adieu hier, mardi 10 janvier, dans la nuit. Celui qui fut professeur de droit et travailleur social, n’a pas respecté la tradition qui veut que le président tienne son discours à Washington, et s’est rendu à Chicago où, a-t-il déclaré dans son discours, «j’ai appris que le changement ne survient que lorsque les gens ordinaires s’impliquent, s’engagent et s’unissent pour l’exiger. Après avoir été votre président pendant huit ans, je continue à le croire ». Dans son discours qu’il a bouclé sur « Yes, we did », en écho à son slogan de campagne « yes, we can ! » de 2008, Barack Obama a déclaré à son auditoire que, contrairement à une idée reçue, les problèmes d’ordre économiques n’ont rien à voir avec une lutte entre « une classe moyenne blanche qui travaille dur » et « des minorités qui ne méritent rien ». Les commentateurs ont décelé dans les propos d’Obama le constat d’une Amérique bipolarisée avec les inégalités sociales qui s’étalent de façon insolente entre les classes sociales. Pour lui, les manifestations des minorités ethniques ne visent pas à demander « un traitement spécial, mais le traitement égalitaire promis par nos pères fondateurs. »

Derrière lui, il laisse un bilan mi-figue, mi-raisin. Certes, le chômage est passé de 10% à moins de 5% avec plus d’un millions d’emplois créés. Il y a eu la protection sociale avec « Obamacare » qui a garanti à tous les citoyens une protection santé. Mais il y a d’autres sujets sur lesquels Obama a été mis en échec, comme la législation sur les armes à feu qu’il a voulu durcir en vain, ainsi que la fermeture de Guantanamo. À tout cela, viennent s’ajouter les tensions interethniques, nées des bavures policières. Au plan international, on peut saluer la normalisation des relations entres les Etats-Unis et Cuba, l’accord sur le nucléaire iranien. Néanmoins, l’administration Obama n’a pas réussi à peser beaucoup dans le conflit syrien et à régler le conflit israélo-palestinien.

Il reste que son mandat s’achève sur une fausse note : la défaite d’Hillary Clinton à la présidentielle face au magnat de l’immobilier, le candidat républicain, Donald J. Trump qui sera investi le 20 janvier prochain. À quelques jours de sa prise de fonction, la presse américaine a publié des informations selon lesquelles les Russes disposeraient d’informations qui pourraient compromettre Donald Trump. Elles auraient été récoltées lors d’un voyage du magnat de l’immobilier en Russie. « INFORMATIONS BIDON. VÉRITABLE CHASSE AUX SORCIÈRES POLITIQUE ! », a réagi Donald Trump sur Twitter, mardi 10 janvier. D’aucun voient derrière toute cette affaire la main des adversaires politiques, républicains et démocrates, du futur président. Aujourd’hui, mercredi 11 janvier, le Kremlin a apporté un démenti cinglant à ces informations, estimant qu’il s’agit d’une « falsification totale » destinée à compromettre les relations, qui s’annonçaient plutôt bonnes entre les deux pays, avec le nouveau président Donald Trump.

« Ils vont en payer le prix »

Depuis son élection, le 8 novembre dernier, Donald J. Trump a tenu aujourd’hui sa première conférence de presse, perturbée par le rapport russe, jusqu’ici non confirmé, mais qui fait beaucoup de bruit. Le nouveau président élu a appelé le Congrès à démanteler « très rapidement » l’Obamacare qu’il veut remplacer par un autre système de couverture maladie, estimant que « l’Obamacare est un échec, on vous ment, et le système explose. Nous allons remplacer l’Obamacare et le remplacer immédiatement. L’Obamacare est un problème des démocrates. Nous rendons service aux démocrates. Dès que notre secrétaire d’Etat à la santé entrera en fonctions, l’Obamacare sera remplacé par quelque chose de moins cher et de plus efficace. » Mais c’est sur l’affaire du dossier russe que M. Trump était le plus attendu. Il s’est dit victime d’un « traitement digne de l’Allemagne nazie » de la part de CNN et BuzzFeed, lesquels ont publié le fameux rapport. Encore plus important, il a accusé les agences de renseignement américaines d’avoir laissé fuiter le « faux » dossier russe et a promis que les médias qui l’ont rendu public « vont en payer le prix ».  « Il est lamentable que les agences de renseignement aient permis que des informations fausses soient rendues publiques. », a déclaré Donald Trump.

Il s’agirait d’un document contenant des notres de services écrites entre juin et octobre 2016 sur les communications entre l’équipe de Trump et la Russie pendant la campagne et les frasques sexuelles du nouveau président en Russie. Selon le quotidien britannique The Guardian, c’est le sénateur républicain John Mccain qui aurait transmis le document en décembre à James Comey, le directeur du FBI.

 

 

Hacking russe : les preuves du renseignement américain

Hier jeudi 5 janvier, le coordinateur national du renseignement américain, James Clapper, a affirmé qu’au début de la semaine prochaine, les services de renseignements rendront publiques les informations sur lesquelles ils se fondent pour affirmer que le gouvernement russe a « hacké » les emails de Hillary Clinton pour aider Donald Trump.

Y-a-t-il eu une ingérence de la Russie dans la campagne présidentielle américaine, pendant laquelle le Parti démocrate aurait été victime de cyberattaques qui auraient favorisé l’élection de Donald Trump à la Maison-Blanche ? Si Moscou nie toute implication, les services de renseignements américains affirment que c’est la Russie qui est derrière les fuites de courriels de Hillary Clinton et de son directeur de campagne John Podesta.

L’administration Obama n’a pas pris ces accusations avec des pincettes,  et est allée jusqu’à expulser 35 agents russes basés aux Etats-Unis. Pour la CIA, ce sont les Russes qui ont donné les courriels à Julian Assange, lequel a toujours démenti. Barack Obama avait demandé aux services de renseignement un rapport, qui devrait être public avant son départ (le 20 janvier) sur cette affaire de piratage. Mais l’équipe du nouveau président élu, Donald Trump, a par contre rejeté les conclusions de la CIA, estimant que ce sont les mêmes analystes « qui disaient que (l’ancien président irakien) Saddam Hussein disposait d’armes de destruction massive ».

Aujourd’hui vendredi, M. Trump recevra le directeur de la CIA et du FBI qui lui répéteront les mêmes conclusions, et lui diront, relève le New York Times, « qu’il a gagné la présidentielle grâce à l’assistance du Président russe Vladmir Poutine. »

Hier jeudi, au Congrès, les officiels du renseignement et les sénateurs, républicain et démocrates, ont fait front commun et ont réaffirmé que la Russie a interféré dans la présidentielle. « Il y a une différence entre scepticisme et dénigrement », a déclaré au cours de son audition, James Clapper, coordinateur national du renseignement, tout en ajoutant qu’ils ont maintenant la ferme conviction que la Russie a perpétré ses attaques.

Au début de la semaine prochaine, les services de renseignements américains rendront publiques les informations sur lesquelles ils se fondent pour affirmer que le gouvernement russe a « hacké » les emails de Hillary Clinton pour aider Donald Trump. James Clapper a aussi ajouté que le hacking n’était qu’une partie de l’opération qui consistait aussi à diffuser des « propagandes classiques, la désinformation et les fausses nouvelles. »

 

Des Russes pas si hackers

Depuis neuf mois, l’administration Obama, qui est d’ailleurs sur le départ, accuse la Russie d’ingérence dans la campagne présidentielle et d’avoir ainsi permis l’élection de Donald Trump à la Maison-Blanche. Mais jusqu’ici, aucune preuve de la manipulation russe n’a été trouvée.

Tout a commencé pendant la campagne. En mai dernier, James Clapper, coordonnateur national du renseignement américain, a mis la puce à l’oreille des équipes des candidats quant aux risques de cyberattaques. En juin, le Washington Post révèle que les serveurs du Comité national démocrate ont été piratés et que des données que le parti avait rassemblé sur Donald Trump ont été volées. Deux groupes de hackers russes, « Cozy Bear » et « Fancy Bear » seraient « derrière » cette affaire.

Tout s’accélère en juillet lorsque, à quelques jours de l’ouverture de la convention démocrate, WikiLeaks a rendu public 20 000 mails piratés venant des comptes de responsables du parti. Encore une fois, des hackers russes sont pointés du doigt. Dans ces mails, on n’apprend pas grand-chose, sinon que le parti démocrate a aidé Hillary Clinton au détriment de son rival Bernie Sanders. Dans une note de service datée du 7 octobre, le département de la Sécurité intérieure lance une accusation en direction du Kremlin, estimant que «ces vols et ces piratages ont pour but d’interférer dans le processus électoral américain ». Deux jours après les élections, le Washington Post explique qu’un rapport de la CIA commandé par Barack Obama accuse Moscou qui chercherait à aider Donald Trump à remporter la présidentielle. De fait, les services russes auraient aussi piraté les ordinateurs du Comité national républicain, mais n’ont pas publié les informations, révélant des divergences profondes entre les responsables du renseignement, car il y avait beaucoup de questions et peu de réponses.

«Ils n’ont aucune idée de s’il s’agit de la Russie ou la Chine ou de quelqu’un d’autre. Ça pourrait être quelqu’un dans son lit quelque part», a réagi Donald Trump, interrogé par Time magazine. Du côté du Kremlin, ces accusations ont été considérées comme « ridicules » en ce sens qu’elles masqueraient une manœuvre de Washington destinée à empêcher l’opinion de soulever le vrai problème, à savoir, le niveau de sécurité du système de vote électronique et sa fiabilité.

Le 8 novembre dernier, la défaite de Hillary Clinton avait ravivé les spéculations sur le piratage informatique des élections. Dans plusieurs états, des chercheurs avaient relevé des incohérences informatiques.

Selon Damien Bancal, spécialiste des sujets liés à la cybersécurité et intervenant pour la Licence professionnelle Collaborateur pour la Défense et l’Anti-Intrusion des Systèmes Informatiques (CDAISI) de l’Université de Valenciennes, les agences électorales de deux Etats « ont confirmé que les présumés cyberattaques qu’elles avaient subi étaient liées aux agissements du Département américain de la Sécurité intérieure. Le DHS, l’U.S. Department of Homeland faisait ses tests de « routine », sans prévenir, laissant ainsi planer le doute. Bref, les « attaques massives » que subissaient les états de la Virginie occidentale et du Kentucky n’en n’étaient pas. »

« Les 10 cyberattaques « électorales » au cours des 10 derniers mois ont toutes la même adresse IP, celle du DHS. Le plus récent était une tentative d’examiner la base de données des électeurs. Pour sa défense, l’U.S. Department of Homeland indique vérifier les antécédents d’employés et autres gardes armés afin de vérifier les numéros de licence. Cela aurait déclenché une « alerte de priorité moyenne », ajoute-t-il.

Mais la Maison Blanche n’entendait pas les choses de cette oreille. Ainsi, le 30 décembre, il y a eu coup de théâtre dans le ciel américain : M. Obama a ordonné l’expulsion de trente-cinq diplomates russes accusés d’être des « agents de renseignement » de Moscou en poste à l’ambassade de Russie à Washington et au consulat russe de San Francisco. L’administration Obama leur reproche d’avoir « agi d’une manière qui ne correspond pas à leur statut diplomatique ». En réaction, l’homme fort du Kremlin, M. Poutine, a décidé de tourner en dérision Obama, refusant la proposition de son ministre des Affaires étrangères d’expulser des diplomates américains.

Au-delà des griefs avancés par Washington, cette expulsion de diplomates russes n’est rien de moins, selon Eric Denécé du Centre Français de Recherche sur le Renseignement, qu’une sanction contre « la supposée ingérence de Moscou dans la campagne présidentielle américaine, pendant laquelle le Parti démocrate aurait été victime de cyberattaques qui auraient favorisé l’élection de Donald Trump à la Maison-Blanche ».

Il reste que jusqu’ici, aucune preuve n’a été fournie par l’administration Obama concernant une manipulation russe. Ce qui fait qu’on se retrouve dans une confusion totale qui laisse davantage planer le doute à propos de toute cette affaire. L’implication de la Russie reste toujours donc à prouver. À moins qu’il ne s’agisse d’une tentative de diaboliser davantage M. Poutine ou de provocation à destination de la Russie qui, coïncidence étrange ou pas, venait de libérer Alep avec la Syrie, de signer un cessez-le-feu avec l’Iran, la Turquie et la Syrie quelques semaines avant les expulsions.

Les Etats Unis en guerre contre le virus Ebola

En rappelant une démarche « similaire » que les Etats-Unis avaient fait après le tremblement de terre en Haà¯ti en janvier 2010, Obama a assuré que les à‰tats-Unis, qui envoient quelque 3 000 militaires sur le terrain, étaient prêts à  jouer un rôle moteur face à  une épidémie qui progresse « de façon exponentielle ». »C’est une épidémie qui n’est pas seulement une menace pour la sécurité régionale, c’est une menace potentielle pour la sécurité mondiale si ces pays s’effondrent, si leurs économies implosent, si les gens paniquent », a averti Barack Obama en présentant, les grandes lignes du plan d’action américain. Le calendrier du déploiement n’est pas encore précis. « Pas de déploiement dans les prochains jours. Les soldats doivent être correctement entraà®nés et équipés », a cependant indiqué un responsable du Pentagone sous couvert d’anonymat. Aucun remède n’existe pour cette maladie. Mais le premier essai clinique d’un vaccin expérimental a démarré début septembre aux à‰tats-Unis. à€ ce jour, il n’a provoqué aucune réaction néfaste, selon un haut responsable sanitaire américain. Après la création d’un centre de commandement militaire à  Monrovia, capitale du Liberia, Barack Obama a annoncé la mise en place d’un pont aérien pour acheminer le personnel sanitaire et le matériel plus rapidement vers l’Afrique, ainsi que l’installation d’une base intermédiaire au Sénégal. Sur les 987,8 millions de dollars (763 millions d’euros) demandés par l’ONU, près de la moitié seront destinés au Liberia. L’ONU estime que 22,3 millions de personnes vivent dans des régions o๠le virus a été signalé et ont besoin d’aide. Les militaires vont participer à  la construction de nouveaux centres de traitement. Le gouvernement américain mettra en place également un centre permettant la formation de 500 travailleurs sanitaires par semaine. Depuis le début de l’année, l’épidémie a tué 2 461 personnes sur 4 985 cas, selon le dernier bilan de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La capacité des trois principaux pays affectés : Guinée, Liberia et Sierra Leone à  répondre aux besoins essentiels de la population « est sur le point de s’effondrer », a averti à  Genève Valérie Amos, responsable des opérations humanitaires des Nations unies.

Vaincre le terrorisme : Obama encourage les Africains à renforcer leurs capacités militaires

De cette conférence de presse, qui a duré un peu plus d’une heure, au département d’Etat, ce mercredi 6 Août, dernier jours du sommet US-Afrique, il faut retenir la question posée par le journaliste kenyan David Ohito. D’abord sur la liberté d’expression et ensuite sur le terrorisme au Sahel. Là -dessus, Barack Obama est clair : « Les Etats-Unis n’ont pas l’intention de s’ingérer dans les affaires sécuritaires du continent, alors que des partenariats peuvent s’établir et se renforcer entre pays pour lutter contre ce mal. Vous avez pour cela, l’Union Africaine, la CEDEAO etC’… » En résumé, l’Afrique a tout intérêt à  se doter militairement et à  développer son renseignement et sa coordination militaire, tout comme elle doit très vite financer sa capacité de réaction aux conflits. De cela, les américains sont conscients, mais nos états rechignent à  financer la défense, quant l’Amérique consacre une grosse part de son budget à  ce secteur clé : « Lutter contre le terrorisme revient à  avoir des forces de défense qui sont disciplinées, professionnelles et qui sachent répondre rapidement aux menaces, C’’est l’une des leçons que nous avons appris en la matière. ». On ne peut s’empêcher de penser à  l’opération, qui a permis d’éliminer Oussama Ben Laden, après de longs mois de surveillance et de préparation sur la retraite pakistanaise o๠l’ennemi numéro un de l’Amérique s’était enterré. Réponse adéquate D’un autre côté, souligne Barack Obama, face à  la presse internationale, l’un des aspects de la lutte est de répondre aux aspirations des populations en leur donnant tous les espoirs possibles afin qu’ils ne tombent dans la spirale de la violence, ce qui participe d’une forme de bonne gouvernance. Barack Obama encourage ainsi les alternatives liées au développement pour pallier le terrorisme international. s’il n’ignore pas que nos systèmes de renseignements en Afrique sont défaillants, l’Amérique a choisi de laisser agir les français au Sahel, bien plus préoccupée par ce qui se passe en Russie, o๠des sanctions doivent contraindre la Russie de Poutine à  changer de stratégie. Ailleurs, le président Obama concède volontiers à  Israà«l le droit de se défendre contres les roquettes du Hamas, en dépit des dommages collatéraux sur les civils de Gaza. « Le problème d’Israà«l et de la Palestine ne date pas d’hier, et ne saurait être résolu par Obama seul, car ses prédécesseurs n’y ont pas réussi », commente cet observateur. La question reste de savoir s’il y a des formes de terrorismes qui sont plus graves que d’autres ? A entendre Obama, le Hamas doit s’assurer de ne plus agresser Israà«l, afin que l’état hébreu puisse créer les conditions d’une paix durable pour les populations colonisées de Gaza. La paix au moyen Orient peut-elle être acquise lorsque pour un soldat israélien enlevé ou tué, plus de 200 palestiniens sont sacrifiés ? Mais enfin, la leçon à  retenir pour les Africains est que le terrorisme ne peut se vaincre seul. Le bannir est le fruit d’un effort régional, concerté et harmonisé. Comme l’a souvent répété l’ancien président malien, il faut une coopération sous régionale accrue, contre des groupes comme Boko Haram, les Shebabs de Somalies et autres mouvances terroristes qui menacent de Bamako à  Djibouti, la sécurité et la stabilité du continent. l’enlèvement des jeunes filles au Nigeria, a soulevé un tollé, la question a souvent été posée lors du sommet. Pour combien de temps encore ? Aux leaders du continent d’y répondre, sans attendre l’interventionnisme américain, qui a changé de visage depuis les attentats du 11 septembre 2001. Le repli militaire des américains, éprouvés par les guerres irakienne et afghane, est aussi une manière de se protéger de ce fléau.

Sommet des leaders Africains : les attentes mais aussi…les coulisses

« C’est la plus grande réunion de leaders africains et de chefs d’Etats à  Washington, une première », a souvent répété Barack Obama, lors de ses différentes interventions face aux leaders africains et pour magnifier ces relations entre l’Amérique et le continent africain négligées lors de son premier mandat. Pour celui dont le père est originaire du Kenya, il fallait rectifier le tir, se tourner à  nouveau vers ce continent o๠il y a tant à  faire et o๠les perspectives économiques sont avérées. « Barack Obama a absolument raison de convier ces leaders à  Washington, c’est une chance pour le continent », lance ce chauffeur de taxi, éthiopien. Pour d’autres, il ne sortira rien de ce sommet, et l’Afrique ne doit pas s’attendre à  ce que l’Amérique investisse davantage en Afrique sans en attendre un retour. Si les échanges commerciaux entre le continent et les USA n’atteignent pas encore le quota espéré, il faut admettre qu’ils restent supérieurs à  ceux de la Chine avec le continent, vu comme le principal rival de l’Amérique, ce que les officiels américains se sont enhardis à  nier tout au long du sommet. La coopération Amérique-Afrique se veut gagnante-gagnante, basé sur des relations équilibrées et plus humaines. Mais selon Mo Ibrahim, le guru de la micro-finance, l’image qu’on a de l’Afrique est loin de la réalité. On montre souvent trois à  quatre pays, il faut aller voir les 50 autres ». Pour dire que convier 51 leaders à  Washington donne une perspective globale d’un continent d’une grande complexité et o๠les défis sont de taille.  » Si l’électricité ne faisait pas défaut en Afrique, elle serait géante ». Notre responsabilité est de fournir nos populations les services sociaux de base comme l’éducation, la santé etc.L’Afrique a été dépendante pendants longtemps » a rappelé le président rwandais Paul Kagamé lors du panel des chefs d’Etats. Côté malien, les attentes se focalisent évidemment sur la sécurité et la lutte contre le terrorisme et le narcotrafic au Sahel. Reçu par le président malien Ibrahim Boubacar Keita, Elston Bird, ex membre du Congrès a déclaré : « Nous nous réjouissons de voir qu’il y a eu une feuille de route pour la paix. La situation au Nord du Mali est une situation qui ne concerne pas que le Mali. La lutte contre le terrorisme intéresse aussi le gouvernement des Etats-Unis ». Dresser les contours de l’avenir d’un continent De manière générale, ce sommet unique en son genre appelle les chefs d’Etats a leurs responsabilités pour hisser le continent vers le progrès social. En outre, il s’adresse aussi à  ces jeunes leaders YALI reçus par le couple Obama une semaine auparavant, ceux là  qui gouverneront l’Afrique de demain. « Aidons les à  avoir plus confiance en eux et en leur pays. Les extrémistes ne proposent pas d’alternatives viables aux jeunes et les exploitent putôt », a ainsi souligné le secrétaire d’Etat américain John Kerry. Pour le président tunisien Moncef Marzouki, à  l’issue de ce sommet, l’amélioration de l’environnement économique africain doit aller de pair avec une justice sociale. Nous ne voulons pas d’un développement qui ne profite pas aux populations ». Il faut donc dresser de manière adéquate les contours de l’avenir d’un continent fort de 54 pays : « la relation de donateur à  bénéficiaire doit laisser place au partenariat gagnant-gagnant. L’Afrique change et six des dix économies émergentes sont là  bas », rappelle le président tanzanien Jakaya Kikwete. « En 2010, le journal The Economist titrait « le continent du désespoir » et pourtant l’Afrique est prometteuse. C’est trop exiger de l’Afrique qu’elle se développe en 20 ans alors que l’Europe a mis plusieurs décennies à  s’industrialiser », souligne Macky Sall le président sénégalais. Pour Jim Yong Kim, président de la Banque Mondiale, le défi réside dans l’énergie et investir dans le secteur de l’électricité requiert de baisser les tarifs et d’augmenter le nombre de personnes ayant accès. C’est tout l’objectif de l’initiative américaine Power Africa. Stephen Schwartzman, PDG de Blackstone, précise qu’il faudrait environ 3 milliards de dollars pour électrifier toute l’Afrique. L’énergie solaire est aussi considéré par de nombreux leaders comme une alternative pour assurer l’éducation de base et permettre à  de nombreux enfants défavorisés des zonez rurales de pouvoir étudier. Enfin de compte, a nuancé le vice président américain Joe Biden, « il ne s’agit pas de se demander ce qu’il faut faire pour l’Afrique, mais ce nous pouvons faire avec l’Afrique ». Le sommet côté coulisses A quelques rues du building immense du département d’Etat américain, o๠se tiennent les grandes sessions sur la paix et la sécurité régionale ou encore « la gouvernance pour les générations futures », une manifestation a lieu, celle de la communauté éthiopienne très nombreuse à  Washington, et qui réclame l’aide des Etats-Unis pour la libération de journalistes emprisonnés et maltraités en Ethiopie. De l’autre côté de la rue, un système de sécurité impressionnant pour pénétrer dans l’enceinte du sommet. Le badge et les fouilles sont de rigueur. Les américains ne plaisantent jamais sur leur sécurité encore moins sur les précautions en matière de santé publique. Ainsi lors de l’arrivée des Chefs d’Etats à  Washington, confie un journaliste accrédité pour l’évènement, des experts du CDC, le centre pour le contrôle des maladies basé à  Atlanta, étaient là . Appareils de rigueur, ils scannaient la température de nos chefs d’Etats. Avec l’arrivée aux Etats-Unis de deux patients atteints du virus Ebola, l’alerte est maximale et la confiance n’exclut décidément pas le contrôle. Tandis que certains s’insurgent du fait que l’Amérique prend toutes les précautions pour sécuriser ses citoyens, les malades du virus Ebola continuent de mourir en Sierra Léone, déplore Rebecca Amman, journaliste nigériane. A coté de ces gros titres qui font la une de CNN ou du Washington Post, et les grandes annonces faites par les leaders ou les responsables de l’administration américaine, il y a le faste et le glamour du sommet. La réception donnée en l’honneur des leaders africains par le couple Obama a donné lieu à  une série de photographies colorées ou les premières dames se sont faites remarquer par leur éclat. Sous l’immense tente, le président Obama l’a d’ailleurs noté : « Il faut bien admettre que nos épouses et premières dames nous éclipsent ce soir par leur élégance »; Barack Obama qui vient tout juste de fêter ses 53 ans, a ensuit porté un toast à  ses convives en rappelant qu’il était un enfant de l’Afrique et en promettant des relations d’affaires équitables avec le continent africain, et une prospérité vers laquelle chacun des leaders de la Zambie au Mali, doit se tourner. Mercredi, dernière journée du sommet. Le sommet des premières dames, présidé par Michelle Obama donne le ton avec l’allocution de l’ancien président Georges W Bush. Des thématiques majeures comme le Sida, la transmission mère enfant, les violences contre les femmes dans les zones de conflits sont discutées en présence de l’ex première dame Laura Bush et son époux, qui il faut le rappeler, ont beaucoup œuvré en Afrique Sub-Saharienne pour endiguer l’épidémie du Sida ou accélérer l’accès aux traitements anti rétroviraux. Sur l’éducation des filles et l’autonomie financière des femmes, Michel Obama, a promis de s’engager bien après la Maison Blanche. Gros panel du jour. La question de la sécurité qui intéresse beaucoup de journalistes présents ici. Dans l’immense Media Center de l’Institut américain pour la paix, certains sont rivés aux écrans géants. » A défaut d’être en « pool », c’est-à -dire accrédité pour les panels, je me plante au Média center », confie Andrews, un reporter du Ghana, caméra en main. Très peu de journalistes parmi les 1200 accrédités ont été autorisés à  couvrir les sessions et doivent même être escortés pour cela. Inutile de forcer, à  moins d’avoir un badge de rigueur, vous n’entrerez pas. De plus, les journalistes sont parfois juste autorisés à  couvrir dix minutes d’une session puis gentiment reconduits hors de la salle. Sauf si vous êtes membres de la délégation officielle d’un pays, les choses se passeront mieux. Avec en tout, près de 51 délégations présentes à  Washington, il faut contrôler les flux, les allers et venues de la presse entre les trois bâtiments phares du sommet que sont l’Institut pour la paix et la sécurité, le département d’Etat et la National Academy for Sciences ou le John Kennedy Fitzgerald Center. Pour clore cette troisième et dernière journée du sommet, la conférence de presse de Barack Obama, est vivement attendue par l’ensemble des journalistes accrédités à  Washington, mais seuls quelques élus auront la chance de poser une question à  Potus. A suivre…

Standing ovation pour Michelle Obama au sommet des YALI

Elle est incontestablement l’une des femmes leaders les plus influentes de la planète. Elle c’est FLOTUS ou la First Lady of the United States. Et lorsqu’elle pénètre dans le hall de l’Omni Shoreham Hotel de Washington ce mercredi pour délivrer un discours aux jeunes leaders africains du programme YALI 2014, c’est un tonnerre d’applaudissements qui l’accueille. Introduite par un jeune bousier YALI, Michelle Obama a tout de suite axé son discours sur l’éducation des filles et leur avenir, même si elle déplore que dans certaines parties du monde, on les agresse encore. Ainsi a t-elle mentionné le cas de la pakistanaise Malala Yousafsai et les jeunes filles enlevées par le groupe terroriste Boko Haram au Nigeria. Sans oublier d’évoquer son propre parcours et l’immense chance qu’elle a eu de poursuivre des études aux Etats-Unis, Michelle Obama a plaidé pour « l’empowerment » continu des femmes ou le renforcement de leurs capacités. « Elles représentent plus de la moitié de l’humanité mais elles font face à  de nombreux problèmes. Les violences domestiques, l’excision, le mariage forcé etc…Elles se battent de génération en génération pour avoir plus d’égalité au sein de la société : « Si je suis ce que je suis aujourd’hui, c’est grâce aux membres de ma famille et particulièrement les hommes qui ont cru en moi et m’ont montré à  quel point j’étais intelligente, forte et belle », a déclaré la first lady en faisant une mention particulière à  son époux Barack Obama, qui l’a toujours traité sur un même pied d’égalité :  » Un homme qui nous soutient et nous révère mes filles et moi ». Progressistes Fort heureusement, a souligné FLOTUS, dans de nombreux pays africains, les femmes sont de plus éduquées, elles s’impliquent dans les affaires, sur le plan de la santé, la mortalité maternelle et néonatale est en baisse, les femmes sont de plus en plus présentes dans le monde politique, au Rwanda par exemple, elles sont plus de la moitié à  investir le parlement, s’est réjoui Michelle Obama. « Ce sont les femmes qui font les plus grands sacrifices. Aux hommes je vous dis, nous vous avons besoin de vous pour faire avancer les choses, je m’adresse à  ces hommes progressistes, qui ont toujours soutenu le combat des femmes, pur nous à  atteindre l’égalité ». Chaque homme sur cette planète doit faire son introspection et se demander au plus profond de lui même, s’il traite sa femme de façon égale. « Et chaque fois qu’un homme sur cette terre, utilise sa force pour maltraiter sa femme, alors, c’est qu’il est un lâche! ». Aux femmes, Michelle Obama demande la persévérance, le courage, et la faculté de résister à  la pression sociale ou aux mauvaises traditions qui les maintiennent en arrière. Ou encore les critiques lorsqu’une femme n’est toujours pas mariée ou poursuit des études et une carrière.  » Mes ancêtres sont venus enchaà®nés dans ce pays, mes parents et mes grands parents ont connu la ségrégation et la discrimination, cependant j’ai poursuivi mes études dans les meilleures universités de ce pays. J’ai eu les meilleurs opportunités pendant ma carrière professionnelle et aujourd’hui, je vis à  la Maison Blanche ». Standing ovation ! En conclusion, Michelle Obama, a appelé ces jeunes leaders à  construire une génération plus forte, plus belle, plus consciente que la précédente et qui aura son propre avenir dans les mains. Et de citer le jeune Mahamadou Camara du Mali qui a crée sa propre entreprise de traduction ou encore Patrice Juwa au Libéria, qui se bat pour que les jeunes filles s’impliquent dans leur éducation supérieure. Le leadership, rappelle la première dame, n’est pas d’avoir un diplôme ou de conserver son pouvoir avec de vieilles traditions, le leadership, c’est de créer de nouvelles traditions qui rendent hommage à  la dignité et à  l’humanité. Le leadership, c’est encore de tout mettre en œuvre pour révéler le potentiel des hommes et femmes en mettant l’accent sur l’éducation des filles et en les envoyant à  l’école.  » Nous devons donner aux filles une chance d’apprendre et de transmettre ces mêmes valeurs à  leurs filles ». L’égalité doit être une part centrale de nos préoccupations, a conclu Michelle Obama. Comme pour dire que lorsqu’une femme éduque un homme, c’est toute une nation qu’elle éduque pour un futur radieux. Et comme le disait Nelson Mandela, les choses demeurent impossibles jusqu’à  ce qu’elles soient accomplies.

Relations USA-Afrique : les leaders AFRICAINS conviés à Washington

« Cela a commencé sous l’ère Bush. il y a eu un changement progressif dans les relations entre les Etats Unis et le continent africain, vers quelque chose de plus humanitaire et lié au développement ». Cette assertion de Jennifer Cooke du Centre en stratégie et études internationales (CSIS), un think tank indépendant et influent de Washington, résume la politique africaine de l’Amérique. Loin de tout interventionnisme dans les nombreux conflits qui secouent le continent africain, les Etats Unis se sont engagés dans la voie du développement du continent, à  travers ses agences comme l’USAID ou des programmes phares comme le Millenium Challenge Account. Tout dernièrement, les Etats-Unis ont joué un rôle de second plan dans le conflit au Nord du Mali, en laissant d’abord la France intervenir pour contrer la percée djihadiste. « Les américains éprouvés par les guerres en Afghanistan et en Irak, préfèrent voir les africains augmenter et renforcer leur capacité militaire, à  travers la CEDEAO ou l’Union Africaine », explique Jennifer Cooke. Retrait donc sur le plan militaire, l’Amérique se contente d’appuyer les pays africains sur le plan de la logistique et du renseignement grâce notamment aux drones qui survolent le Sahel. Sur le plan de l’éducation, un domaine clé de la politique africaine d’Obama, les ambassades américaines offrent chaque année plusieurs programmes de bourses aux étudiants africains, désireux de se familiariser avec le pays de l’Oncle Sam. Plus médiatisé, le YALI fellowship désormais appelé « Mandela Washington Fellowship » s’ajoute à  la longue liste des initiatives prises par les différents présidents américains qui se sont succédés au pouvoir. On verra ainsi que Georges Bush en son temps, a beaucoup œuvré sur le continent africain, grâce notamment aux programmes de lutte contre le VIH Sida, tout comme Bill Clinton s’est résolument engagé en Afrique sur la bonne gouvernance ou les questions environnementales. De son côté Barack Obama, a mis l’accent sur la jeunesse africaine et le renforcement du secteur privé, gage d’un décollage rapide des économies africaines : « Parier sur les générations du futur, le potentiel des jeunes et leur capacité à  impulser le changement, C’’est l’une des priorités de la politique d’Obama. Plus que jamais, cette jeunesse africaine ne peut plus être laissée en marge », résume l’Ambassadeur Robert Jackson du Bureau des Affaires africaines, du département d’Etat. En outre, le président Obama, devrait avant la fin de son mandat, réaliser un autre voyage sur le continent, peut être lors du prochain Sommet YALI, qui doit se tenir en Afrique sub-saharienne. « Nous espérons qu’il viendra au Kenya, le pays de son père », confie David Ohito, un journaliste accrédité pour l’évènement. Un sommet historique ! Evoquant un sommet « véritablement historique », Obama a souligné qu’il illustrerait sa conviction que « la sécurité, la prospérité et la justice » dans le monde « ne sont pas possibles sans une Afrique forte, prospère et autonome ». « Ce sera le plus grand rassemblement de chefs d’Etat et de gouvernement africain jamais organisé par un président américain », « Si nous sommes conscients des réelles difficultés que rencontrent tant d’Africains chaque jour, nous avons le devoir de saisir le potentiel extraordinaire de l’Afrique d’aujourd’hui, qui est le continent le plus jeune et qui connaà®t la croissance la plus forte : « Il ne s’agit pas de contrer l’influence chinoise, mais de construire une relation durable, sur le plan diplomatique mais aussi économique. Un partenariat gagnant-gagnant en somme », résume Jennifer Cooke, qui estime que ce sommet des leaders, mérite plusieurs articulations. « Les face à  face risquent d’être compliqués et certains leaders pourraient se sentir frustrés et non entendus. Peut-être aurait’il fallu prendre ces Etats par sous groupes régionaux ou par centres stratégiques d’intérêt, conflits et sécurité compris », poursuit Jennifer Cooke. Qui y sera ? Qui n’y sera pas ? La Centrafrique, le Soudan, l’Egypte, le Zimbabwe de Mugabe sont privés de sommet. On estime que Catherine Samba Panza, présidente de transition et dont le pays est miné par des violences meurtrières, ne représente pas une autorité légitime pour être à  Washington. A Washington, viendront aussi des valeurs sûres comme les présidents Sall du Sénégal, John Mahama du Ghana ou encore Ibrahim Boubacar Keita du Mali dont le pays figure parmi les destinataires des programmes de développement américain. Une soirée sera d’ailleurs dédiée à  l’initiative « Timbuktu Renaissance » par la Brookings Institution, dans l’espoir de voir se réhabiliter très vite la vieille cité historique de Tombouctou, après la destruction des mausolées par les islamistes en Juin 2012. Vers plus d’investissements en Afrique Le sommet des leaders de Washington, mettra en interaction, les leaders africains et des chefs d’Etats éclairés face à  la société civile américaine et aux responsables politiques. Il y aura des signatures dans divers domaines, l’énergie, le transport, la santé, la culture. Mais aussi des rencontres entre leaders africains, membres du congrès et des CEO américains. Des annonces majeures sur des investissements dans le secteur privé seront également faà®tes en marge de l’ouverture officielle le 4 Août. Pour le Représentant américain du Commerce, Michael Fromen, « Il y a encore trop de chômage en Afrique… Le continent a toutes les capacités pour booster la croissance à  travers des entreprises innovantes et des start-ups..». Si l’actualité est évidemment dominée par les conflits israélo-palestiniens et russo-ukrainiens, tout est mis en œuvre pour que le sommet soit une réussite : « Nous parions sur l’extraordinaire dynamisme des relations entre l’Afrique et les Etats-Unis. Et nous pensons que ce sommet des leaders US-Africa fera les gros titres de la presse américaine», lance April Ryan, correspondante à  la Maison Blanche.

Sommet YALI 2014 : pari sur les générations de demain

l’Afrique parie t-elle assez sur sa jeunesse ? Nos Etats donnent-ils toutes les opportunités et ressources pour permettre aux jeunes d’impulser un développement durable sur tout le continent ? Pour le savoir, prenez 500 jeunes leaders africains et réunissez-les autour d’un sommet unique à  Washington, capitale politique des Etats-Unis, cela vous donne un évènement d’une envergure exceptionnelle. Le YALI Summit ou « Young African Leadership Initiative » est un programme initié en 2010 à  Soweto par le président américain Barack Obama. Le défi était de faire venir des jeunes de tout le continent africain, en Amérique pour les outiller dans divers domaines d’activité et en faire les leaders de demain, les nouveaux entrepreneurs et success stories, mais aussi des membres actifs et influents de la société civile africaine. Ces heureux « fellows » passent ainsi six semaines aux Etats-Unis au sein de différentes universités pour apprendre puis transmettre leurs expériences. Ils participent durant leur séjour à  un sommet de trois jours à  Washington, avec une session spéciale dite « Town Hall » face au président américain Barack Obama. «Investing in the Next Génération », C’’est tout l’esprit de ce sommet 2014 qui se veut le moteur d’une jeunesse dynamique, motivée et créative et non plus assistée ou plainte. Pour le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, qui a ouvert la session ce 28 juillet, à  l’Omni Shoreham Hôtel, «il ne s’agit plus de regarder le continent américain comme un continent de ressources, mais de l’envisager comme un continent d’opportunités et de talents ». Avec près de 65% de sa population qui est jeune, l’Afrique, a tout intérêt à  parier sur cette jeunesse pour impulser le changement tant prôné. Une vision que partage résolument Barack Obama qui s’est livré à  un exercice oral mémorable face aux 500 jeunes leaders. Le Mandela Washington fellowship En hommage au héros de la lutte anti-apartheid disparu le 5 décembre 2013, le YALI fellowship programme s’appellera désormais, le « Mandela Washington Fellowship ». C’’est l’annonce qu’a faite Barack Obama à  l’entame de ses propos. Car le programme porte en lui un esprit d’optimisme, de persévérance et de créativité. Mieux, ce seront près de 1000 jeunes africains qui seront sélectionnés pour participer au prochain YALI d’ici deux ans, promet Obama, qui s’apprête à  recevoir près d’une quarantaine de leaders et chefs d’Etats Africains début Août. Autant dire que l’Amérique a compris que l’Afrique était le continent de toutes les espérances. Agriculture, renforcement du secteur privé, entrepreneuriat des jeunes, impact des nouvelles technologies, bonne gouvernance politique, lutte contre la corruption, parité et bien sûr les grands défis liés à  la santé avec l’éradication de maladies comme le paludisme ou le SIDA ne sont pas en reste, autant de sujets abordés par les jeunes leaders africains face au président Obama. Et Obama d’évoquer l’exemple d’Abigail Muleya, cette jeune zimbabweenne qui a fait 18h de trajet en bus simplement pour participer à  une interview et faire partie du programme auquel près de 50000 jeunes Africains se sont inscrits. Bannir les pratiques néfastes « Vous ne pourrez jamais éliminer la corruption à  100% dans vos pays, mais la différence, C’’est qu’aux Etats-Unis la corruption est bien plus une aberration qu’une norme. Aux USA, les lois sont respectées à  95%, alors les jeunes leaders que vous êtes, doivent être plus conscients et responsables pour demain », a déclaré Obama en réponse à  certaines préoccupations. Tout il prône l’abandon définitif de pratiques traditionnelles telles que l’excision, jugée barbare et sans avenir. Pour Obama, en définitive, le problème des sociétés africaines réside dans les inégalités criardes de chance entre citoyens. ; « Si le minimum, lié à  l’éducation la santé, l’accès aux ressources n’est pas assuré à  tous, alors, il ne peut exister un sentiment de justice au sein de la société ». Orateur incroyable et visionnaire exceptionnel, Barack Obama a terminé la session en invitant les jeunes leaders à  se connaà®tre davantage entre eux et à  profiter de cette opportunité pour transformer le continent, et apporter le changement tant attendu en somme !

Nènè Sy, de Harlem à la Maison Blanche

Elle fait la une des chaà®nes américaines, et la fierté de la diaspora malienne aux Etats Unis. A peine âgée de 18 ans, Nènè Sy, jeune américaine d’origine malienne, a eu il y a quelques jours le privilège de rencontrer et de discuter avec Michelle Obama, la première dame américaine. Elève à  l’Ecole de leadership pour jeunes femmes de East Harlem, elle s’est rendue à  Washington pour y discuter avec Mme Obama des questions d’éducation et de leadership féminin. « Quelque chose en commun » Organisé dans le cadre des préparatifs du Sommet mondial sur le leadership féminin et diffusé à  cette occasion au Lincoln Center de New York le samedi dernier, l’entretien entre Michelle Obama et Nènè Sy a été, aux dires de cette dernière, un « moment incroyable ». s’asseoir aux côtés de Mme Obama, discuter avec elle, « C’’était juste incroyable » a-t-elle raconté à  un journaliste qui l’interviewait ce dimanche. « Nous avons parlé d’éducation, de confiance en soi, des erreurs et comment en tirer des leçons. « La grandeur vient de la capacité à  apprendre de ses erreurs » lui a affirmé Mme Obama. « Il faut garder la tête haute, marcher fièrement, travailler dur et avoir confiance en soi », tels sont les conseils de FLOTUS (First Lady Of The United States) à  la jeune femme. « Je me reconnais en vous, nous avons beaucoup en commun. A commencer par notre taille… » a encore dit Mme Obama à  la jeune femme qui n’avait pas l’air plus impressionnée que cela. Nènè a demandé à  Mme Obama pourquoi l’éducation était aussi importante pour elle. «Les jeunes doivent être bien éduqués. l’éducation est la clé de tout, dans ce monde. Il faut prendre les études au sérieux parce que C’’est vraiment ce qui nous permet de nous construire une place dans le monde » a-t-elle répondu. « Je veux que tous les jeunes filles aient confiance en elles. En plus de l’éducation qu’elles ont, elles doivent travailler sur cette confiance en soi , n’hésitez pas à  demander de l’aide, à  appeler au secours, faites confiance à  vos parents», a-t-elle déclaré lors de l’entrevue. « Il faut accepter les échecs. Nous n’aimons pas en parler mais C’’est des échecs que nous apprenons », a encore conseillé la Première Dame. « J’ai beaucoup appris lors de cette entrevue, s’est réjouit Nènè Sy. Le fait qu’elle (Mme Obama, ndlr) discute ainsi à  C’œur ouvert avec moi m‘a marqué et m’a donné encore plus de courage ». « Je suis fière de vous, de ce que vous représentez pour les jeunes autour de vous. Vous allez réaliser de grandes choses, je le sais» lui a dit Mme Obama pendant l’entretien. Opportunité exceptionnelle pour jeune femme exceptionnelle « Nènè Sy n’a pas cherché à  cette occasion . Elle a été choisie pour le faire parce que Mme Obama voulait être interviewée par quelqu’un qui, comme elle, a été le premier de sa famille à  aller à  l’université » témoigne la co-fondatice de l’Ecole de leadership de Est Harlem, Mme Ann Tisch. Une lycéenne noire de East –Harlem qui se retrouve à  la Maison Blanche, cela n’était jamais arrivé. « C’’était le jour de mon anniversaire. La principal est venue dans ma classe et elle m’a demandé de la retrouver dans son bureau. Elle m’a dit que J’allais avoir un entretien ce jour-là  mais qu’elle-même n’en connaissait pas l’objet. J’ai donc été interrogée, ainsi qu’une autre fille qui était en 11è année. Le lendemain, ma principale a appelé à  la maison et elle ‘a annoncé que je devais aller à  Washington pour avoir un entretien avec Mme Michelle Obama. Je n’arrivais pas à  y croire ! » raconte Nènè Sy à  un journaliste sur le plateau d’une chaà®ne de télévision américaine. La jeune femme qui ira à  l’université l’an prochain rêve de devenir chirurgien. Dans le portrait qu’en dresse le service de communication de la Maison Blanche, on peut lire que « Nènè a transformé une tragédie familiale en source d’inspiration. Quand elle avait 11 ans, la mère de Nènè a accouché prématurément de jumeaux. Les deux jumeaux finissent par mourir, mais Nènè raconte que le temps qu’elle a passé à  l’hôpital, à  regarder les médecins tenter de sauver les bébés et aider sa famille l’a inspiré à  devenir un chirurgien ». Nènè, dont les sujets de prédilection sont les mathématiques et la science , est dirigée à  Gettysburg College grâce à  une bourse et envisage d’entreprendre des études de pré – médecine. « Ses deux parents sont du Mali , son père est un chauffeur de taxi », précise la Maison Blanche. «Nous sommes étions ravies d’accompagner Nènè à  la Maison Blanche pour cette exceptionnelle occasion de rencontrer la Première Dame», a déclaré Tina Brown , fondateur du Sommet Mondial des femmes. «L’histoire de Nènè souligne l’importance de l’éducation et la persévérance, et sera une véritable source d’inspiration pour des milliers de jeunes » a-t-elle conclu . Nènè Sy avec Michelle Obama (en anglais)

Barack et Michelle, ne nous faites pas ça !

« C’est le couple idéal, ils ne DOIVENT pas divorcer » ! Alors que la rumeur enfle, les internautes du monde entier unissent leurs voix pour la démentir ou invoquer les esprits afin que l’évènement redouté n’arrive pas : le divorce des Obama. L’oiseau de mauvais augure se nomme « National Enquirer ». Le tabloà¯d controversé a lancé le mardi 04 février une bombe mondiale : le couple présidentiel fait chambre à  part et « serait au bord du divorce ». Vrai ou faux ? Il semble que seuls les Obama pourraient donner la vraie information à  l’heure qu’il est. Mais le journal croit savoir que Barack aurait eu une aventure que Michelle ne soit pas prête à  pardonner. Elle a donc décidé de ne pas revenir à  Washington après les vacances de fin d’année et de rester seule à  Hawa௠avec ses filles. Les services secrets seraient même en train de tout mettre en oeuvre pour couvrir l’affaire et la Maison Blanche annonce laconiquement que « le président américain avait simplement offert à  sa famille une semaine de vacances supplémentaire ». Alors, anguille sous roche ou rumeur malveillante ? L’effet « Hollande »? « Ah chers médias, après Hollande, vous voulez casser le ménage Obama? » Les fans du président américain, et ils sont des centaines de milliers sur les réseaux sociaux, ont mis le haro sur la presse. Gala publie timidement « Michelle et Barack Obama, le divorce dont on ne veut pas entendre parler » et le journal people français tape sur son homologue américain qui « veut du mal à  Obama ». « Voilà  quatre ans maintenant que le National Enquirer publie comme une ritournelle des rumeurs de séparation au sujet du couple présidentiel » peut-on lire dans l’article. Déjà , en décembre dernier, le selfie de Barack Obama avec la première ministre danoise avait fait le tour du monde. Pas pour la qualité exceptionnelle du cliché mais pour ce que tout le monde avait vu comme une crise de jalousie en direct d’une Michelle Obama possessive. En avait-elle assez de voir son séduisant de mari faire les yeux doux à  Helle Thorning-Schmidt. C’est du moins ce que les tabloà¯ds ont voulu nous faire croire… Que nenni, répond l’auteur de la photographie, un reporter de l’AFP qui assure que les clichés ont été sortis de leur contexte et surtout replacés dans un certain ordre pour appuyer l’histoire de la colère de Michelle. Mas alors, nous autres internautes, fans de Barack, admirateurs de Michelle… Nous sommes un peu perdus dans tout ça. Mais une chose est sure, c’est que nous ne voulons pas voir nos amis (même si ce n’est que sur facebook) se séparer. Ce serait vraiment la fin de nos rêves d’enfants, la preuve que l’amour ne peut résister au pouvoir, que justement le pouvoir corrompt tout homme, même le meilleur, et qu’à  la fin de l’histoire, le pire arrive. Que le prince charmant peut se transformer en crapaud et que la mode du scooter se répand outre atlantique… Et ça, nous ne voulons pas le croire, ah non, pas de « Scandal » à  la Maison Blanche des Obama ! Alors, Michelle et Barack, par pitié, ne faites pas ça, ne divorcez pas !

Echanges commerciaux: le Mali retrouve l’AGOA

Cette décision a été révélée à  l’occasion de la révision annuelle de la liste du programme Agoa (Africa Growth and Opportunity Act) qui prend en considération les avancées ou les reculs démocratiques des pays africains concernés. La version actuelle de l’Agoa a été instaurée par le Congrès américain en 2000. Ce programme établit jusqu’en 2015 une coopération économique et commerciale avec le continent africain. Il facilite les exportations africaines vers les Etats-Unis pour soutenir le développement économique, mais aussi les réformes en Afrique subsaharienne. Le retour du Mali au sein des pays bénéficiant du programme Agoa intervient à  l’issue d’une année qui aura vu un retour à  l’ordre constitutionnel après le coup d’Etat militaire du printemps 2012 qui avait précipité la chute du nord du Mali aux mains de groupes jihadistes. Washington, qui a toujours plaidé pour le rétablissement d’un processus démocratique dans ce pays, avait d’ailleurs salué la semaine dernière le déroulement du second tour des élections législatives. Les groupes liés à  Al-Qaà¯da ont été affaiblis par une intervention militaire internationale lancée par la France en janvier et toujours en cours, mais ils restent actifs. Les Etats-Unis ont apporté un soutien logistique à  l’opération militaire française mais ont toujours insisté en parallèle sur le rétablissement de la démocratie et la prise en compte du sort des Touareg, après le putsch de 2012. La liste de l’Agoa est révisée tous les ans. En décembre 2012, M. Obama avait privé le Mali de son statut privilégié, tout comme un autre pays théâtre d’un coup d’Etat, la Guinée-Bissau. Il avait en revanche inclus le jeune Etat du Soudan du Sud dans la liste.

Obama : «Mandela nous a appris le pouvoir de l’action mais aussi le pouvoir des idées »

« A Graça Machel, à  Zuma et tous les membres du gouvernement, C’’est un honneur immense d’être présent à  Soweto pour célébrer une vie sans pareilles… », a d’emblée déclaré Barack Obama, qui n’a pas voulu rendre cet hommage factice et fait de superlatifs et de louanges interminables. Pour Barack Obama, Madiba insistait à  partager avec tous ses doutes, ses peurs, ses espoirs, car lui-même répétait : « je ne suis pas un saint ». Il était une personne qui persévérait pour s’améliorer, a rappelé Obama, l’imperfection étant une caractéristique humaine, C’’était aussi un mari, un père, un homme et C’’est pourquoi, nous continuons à  apprendre de lui. Il a laissé une trace dans l’histoire parce qu’il a toujours lutté et qu’il était persévérant et avait foi en une mission.  » Mandela, selon Obama, nous a montré le pouvoir de l’action et qu’il fallait prendre des risques pour avancer dans la vie… Mandela nous a appris le pouvoir de l’action mais aussi le pouvoir des idées. Il savait formuler ses arguments, rendre sa soif de connaissances contagieuse, au sein de son mouvement et parmi ceux qui s’opposaient à  lui… Il savait adapter ses idées aux circonstances, il était pugnace, inflexible, C’’est pour cela qu’il a su négocier une libération inconditionnelle contre l’Apartheid. C’’était un homme politique adroit fidèle à  sa vision et porteur de lois pour protéger les minorités et les majorités ». Ubuntu , ce mot, ce concept sud-africain résume ce qu’il a de meilleur en lui et qui lie les hommes. Ce lien lorsqu’on s’adonne aux autres et que l’on devient soi-même bon, car même quand il était en détention, Nelson Mandela communiquait avec ses geôliers. « Il a aussi su faire d’une tragédie de famille une arme contre le SIDA. Comment perpétuer cet héritage, en tirer le meilleur, a exprimé Obama à  la fin de son hommage. « La victoire et l’égalité doivent être suivis d’un travail car les injustices demeurent dans ce monde. Aujourd’hui, nous devons avoir en nous l’espoir, la paix, la justice, les opportunités… » « Une lumière s’est éteinte, mais Nelson Mandela m’a rendu meilleur, car il n’a jamais oublié ce qu’il y a de bon en chacun de nous… Inspirons nous de sa force et cherchons à  avoir la même largesse d’esprit que lui. Il le disait, et l’a toujours dit : Je suis le maà®tre de mon destin et le capitaine de mon âme ! »

Syrie: nouveau sursis pour Assad

Les insurgés syriens voyaient déjà  la fin de Bachar El Assad, précipitée par des frappes intensives des occidentaux. Ils devront attendre. Alors qu’une action militaire semblait imminente et que le monde entier focalisait son attention sur les risques de conflit majeur qui pendaient au dessus de nos têtes, les « grandes puissances » ont freiné leur élan. En effet, depuis hier soir, d’importants développements au sujet de la Syrie sont venus éloigner la perspective d’une intervention militaire, accordant ainsi un sursis bienvenu au président syrien qui n’en continue pas moins de pilonner les positions de ses adversaires et de leur reprendre du terrain. Vers une solution politique et pacifique? Tout a changé depuis ce mardi 10 septembre, avec la proposition Russe de mettre sous contrôle international le stock d’armes chimiques de la Syrie. Ok quasi immédiat des Etats-Unis et de la Syrie elle-même, ouf de soulagement du côté de ceux qui ne voyaient pas d’un très bon œil cette affaire d’intervention (les souvenirs irakien,lybien, etc…étant encore vivaces). Barack Obama demande au Congrès de reporter son vote sur une intervention militaire le temps d’explorer davantage les possibilités de solutions diplomatiques. Ajoutant d’ailleurs qu’il préférait personnellement que soit trouvée une solution pacifique au problème syrien. Mais en maintenant tout de même la pression en répondant favorablement à  la demande française d’une résolution contraignante à  l’ONU. La solution « pacifique » n’est pas trop au gout de François Hollande qui estime quant à  lui que les « syriens jouent la montre ». L’exécutif français trouve en effet que la situation syrienne s’est empirée à  cause des tergiversations des occidentaux et qu’il est temps de passer à  l’action, à  l’action militaire s’entend. Il a d’ailleurs réuni une nouvelle fois ce mercredi matin son conseil de défense. Prise en main russe du dossier Les russes, fervents défenseurs du président syrien, ont donc de nouveau la main dans la gestion du dossier. Le ministre des Affaires étrangères a soumis Sergue௠Lavrov a transmis aux Etats-Unis au nom de son pays un plan de contrôle des armes chimiques en Syrie. Ce dossier sera discuté jeudi à  Genève par les chefs de la diplomatie des deux pays, indique une source russe citée par les agences. Les grands perdants dans la situation actuelle sont évidemment les syriens, populations civils qui sont toujours prises en otage dans un conflit armé qui dure depuis plus de deux années et qui a fait plus de 100 000 morts, selon les Nations Unies. Car, pendant que la diplomatie cherche ses marques, la guerre elle continue, avec de nouvelles frappes, autant loyalistes qu’insurgées, qui encore fait ce mercredi plusieurs dizaines de victimes.

La Syrie sous la menace de frappes aériennes ciblées

Les à‰tats-Unis semblent désormais prêts à  mener une action militaire contre le régime de Damas. D’après le secrétaire à  la Défense Chuck Hagel, Washington a « positionné des éléments pour être capables de répondre à  toute option choisie par le président ». « Nous sommes prêts à  y aller, » a-t-il précisé. Et ils ont précisée que  » L’intervention serait limitée à  une campagne ponctuelle de quelques jours de tirs de missiles de croisière Tomahawk depuis les quatre destroyers positionnés au large de la Syrie ». Les à‰tats-Unis ont toutefois exclu l’envoi de troupes au sol. Washington souligne aussi que les possibilités examinées ne sont pas destinées à  renverser le régime du président Bachar al-Assad. Mais pense que ceux qui utilisent des armes chimiques contre des hommes, des femmes et des enfants sans défense doivent rendre des comptes. »Il s’agirait d’une intervention punitive », affirment certains observateurs internationaux et les USA ont même accusé la Russie de soutenir le régime de Damas. Et sans attendre la conclusion des experts sur l’utilisation d’armes chimiques, les alliés sont prêts à  frapper la Syrie. Les alliés de Washington  Paris s’est dit aussi prêt à  intervenir militairement pour punir Damas qui aurait « gazé » son peuple. La France prendra sa décision dans les prochains jours, a déclaré le président François Hollande. Et Les forces armées britanniques se préparent aussi à  une action militaire, mais Londres assure qu’il n’essaiera pas de renverser le président Assad. David Cameron a convoqué le Parlement jeudi pour voter la réponse du Royaume-Uni aux attaques à  l’arme chimique. L’idée est de réduire les capacités d’utilisation » de cet arsenal, a indiqué David Cameron. La (rébellion) et les pays alliés ont pour éventuelles cibles des aéroports, bases militaires et dépôts d’armes pour empêcher Bachar Al Assad d’utiliser de nouveau son stock d’armes chimiques. Walid Mouallem, ministre des Affaires étrangères de la Syrie met au défi les pays prêts à  frapper.  » Nous avons deux options : soit nous rendre, soit nous défendre (…) Le seconde alternative est la meilleure », a affirmé Walid Mouallem. Selon lui, une intervention militaire servira les intérêts d’Israà«l et en deuxième lieu ceux du Front al-Nosra », groupe armé jihadiste combattant avec les rebelles et qui a prêté allégeance à  Al-Qaà¯da. Les Principaux alliés de Damas, Moscou et Téhéran ont estimé qu’une action armée aurait des conséquences catastrophiques en Afrique du Nord et au Moyen-Orient et aggraverait l’instabilité dans la région. Alors les alliés de la Syrie serait eux aussi prêts à  intervenir militairement pour défendre Bachar Al Assad…

Power Africa, le plan d’Obama pour électrifier l’Afrique

« Doubler l’accès à  l’électricité en Afrique subsaharienne ». C’est l’objectif fixé par le président américain Barack Obama dans un discours à  l’Université du Cap (UCT), dimanche 30 juin. En Afrique du Sud, deuxième étape de sa tournée africaine, le président américain a annoncé un plan de 7 milliards de dollars sur cinq ans, baptisé « Power Africa ». Il s’agit de répondre aux immenses besoins énergetiques d’un continent en pleine croissance, mais dont le développement et les investissements restent freinés par des déficits électriques chroniques. « L’accès à  l’électricité est fondamental pour saisir les opportunités de ce monde. C’est la lumière qui permet à  l’enfant d’étudier, l’énergie qui permet aux idées de devenir des grandes entreprises » a déclaré Obama. L’électrification, « c’est l’assurance pour les familles de subvenir à  leur besoin, mais aussi la clé pour connecter l’Afrique à  l’économie mondiale » a-t-il ajouté. à‰norme potentiel « Plus des deux tiers de la population de l’Afrique subsaharienne vivent sans électricité et plus de 85% des habitants des zones rurales n’y ont pas accès. Power Africa va s’appuyer sur l’énorme potentiel énergétique de Afrique, y compris les nouvelles découvertes de vastes réserves de pétrole et de gaz, et sur le potentiel de développement d’énergies propres, géothermique, hydroélectrique, éolienne et solaire », précise la Maison blanche dans un communiqué. Le plan américain devrait « aider les pays à  développer de façon responsable des ressources récemment découvertes, construire des centrales et des lignes électriques, et élargir les solutions de mini-réseaux et de systèmes hors-réseau ». Bien que cette initiative soit annoncée en Afrique du Sud, le pays n’est pas concerné par Power Africa, alors qu’il peine à  produire suffisamment d’électricité pour répondre à  ses besoins. Les à‰tats-Unis vont d’abord travailler avec l’à‰thiopie, le Ghana, le Kenya, le Liberia, le Nigeria et la Tanzanie, des pays affectés par des coupures d’électricité fréquentes, mais qui ont des « objectifs ambitieux » en matière de production d’électricité. 10 000 mégawatts Les à‰tats-Unis vont leur apporter 10 000 mégawatts d’électricité « plus propre » supplémentaires, ce qui permettra de connecter 20 millions de foyers et d’entreprises. L’initiative américaine associera plusieurs agences gouvernementales et des entreprises privées, avec l’objectif d’entraà®ner à  terme 9 milliards de dollars d’investissements privés, selon la Maison Blanche. Le géant américain General Electric contribuera notamment à  ce que le Ghana et la Tanzanie produisent 5 000 mégawatts supplémentaires dans les cinq ans. La Banque africaine de développement (BAD) a annoncé qu’elle était partie prenante de l’initiative. Sur les cinq dernières années, l’institution panafricaine a notamment engagé 1,63 milliard de dollars pour financer des projets énergétiques dans les six pays bénéficiaires. D’autre part, Heirs Holding, société d’investissement de l’homme d’affaires nigérian Tony Elumelu, a annoncé son intention de contribuer à  Power Africa à  hauteur de 2,5 milliards de dollars. « Nouveau modèle » La tournée africaine aura été l’occasion pour Barack Obama de renouer avec un continent, que beaucoup l’accusent d’avoir négligé lors de son premier mandat. En comparaison de Bill Clinton, à  l’origine du African Growth and Opportunity Act (Agoa), accordant un accès privilégié et défiscalisé aux exportations africaines sur le marché américain, ou de George W. Bush qui avait fortement soutenu la lutte contre le sida en Afrique, le faible engagement du président d’origine kényane a déçu. à€ Johannesburg et à  Dakar, il a affiché sa volonté de développer un « nouveau modèle » de partenariat entre l’Afrique et l’Amérique. « Un partenariat d’égal à  égal, au delà  de la simple assistance, et concentré sur la capacité de l’Afrique de résoudre ses problèmes et grandir », a promis Barack Obama. Loin derrière la Chine Cette « nouvelle phase » de l’approche américaine en Afrique est encouragé par l’intérêt croissant des entreprises nationales pour les perspectives d’expansion sur un continent o๠les opportunités s’accélèrent. Leurs exportations dans les 49 pays africains ont atteint 21 milliards de dollars en 2011, soit une hausse de 23 % selon le Bureau du représentant américain au commerce, cité par Bloomberg. Les importations américaines issues d’Afrique ont, quant à  elles, bondi de 14 %, avec un total de 74 milliards de dollars en 2010, dont 60 milliards de pétrole brut. Les à‰tats-Unis restent, en Afrique, loin derrière la Chine, qui y a considérablement accru sa présence et son influence ces dernières années. Le niveau du commerce sino-africain est désormais deux fois plus important que celui du commerce afro-américain. Un retard qui risque d’être difficile à  rattraper, sans une véritable réorientation stratégique.

Question de l’homosexualité : Macky Sall fait la leçon à Obama

La conférence de presse aura duré moins d’une heure, sur l’esplanade du Palais présidentiel du Sénégal ce jeudi 27 juin. C’’est une journée chargée qui s’annonçait pour Barack Obama et sa famille à  Dakar, il fallait donc un timing bien huilé, à  l’américaine. 4 questions en tout pour les deux chefs d’Etats face à  près de 400 journalistes accrédités. Devant leur estrade, deux hommes au parcours proches, la stature athlétique d’Obama et un Macky Sall en pleine forme devant son gouvernement. Comme il fallait s’y attendre, la première question attribuée au confrère de la RTS, décevra la profession. Ignorant Obama, le présentateur de la RTS s’adresse pompeusement à  Macky et lui demande « le sens de la visite », un sujet largement relayé dans les médias et depuis au moins un mois. Comment gaspiller une question et frustrer les 395 autres journalistes qui n’auront pas droit à  la parole ? Ensuite, Jessica, l’américaine, journaliste « embedded » de la Maison Blanche demandera aux deux chefs d’Etats, après la décision de la Cour suprême américaine d’octroyer les mêmes droits aux homosexuels qu’aux hétérosexuels, s’ils allaient continuer le plaidoyer. Obama, répondra que l’égalité des citoyens devant la loi est un principe fondamental. Pour Macky, la réponse est claire : « le Sénégal, les sénégalais, ne sont pas prêts à  dépénaliser l’homosexualité ! » Et d’enterrer le débat en citant la peine de mort, un point faible des USA mais abolie au Sénégal depuis bien longtemps. Ainsi Macky aura donné une belle leçon d’humilité à  Barack Obama sur des « questions sensibles, que la société sénégalaise prendra tout le temps d’absorber… » Viendra ensuite le bel hommage des deux hommes à  « Madiba », entre la vie et la mort. Ce jeudi, deux points du continent auront rassemblé le maximum de journalistes. Dakar avec Obama et Pretoria o๠des centaines de Sud-Africains massés devant l’hôpital central prient pour Nelson Mandela. « Mandela est l’un de mes héros personnels et son héritage traversera les siècles », dira Obama très ému. l’Affaire Snowden évidemment, n’échappera pas à  la conférence. Une question qui mettra le président américain un peu mal à  l’aise. Une histoire de fuites de données sur « Prism », un programme de surveillance et d’écoutes de millions de citoyens mis en place par la National Security Agency( NSA). Obama répondra que les USA continuent les pourparlers avec Vladimir Poutine, pour obtenir l’extradition de Snowden, le whistleblower (le lanceur d’alertes) réfugié en Russie. Souhait du président, que l’Amérique mette la main sur le reste des documents en possession de Snowden et que le jeune informaticien pourrait divulger. Très vite cependant, Obama recentrera le débat sur sa présence en terre sénégalaise, celle de renforcer la coopération économique avec le Sénégal, un pays o๠les principes démocratiques sont solides, o๠les perspectives de croissance, basées sur la sécurité alimentaire, l’agriculture avec l’AGOA ( African growth opportunity Act), un programme dont le renouvellement est soumis au vote du Congrès américain, les infrastructures avec ( la construction de la route n°6 en Casamance ) l’éducation, la santé, la bonne gouvernance, des domaines clés de développement, en dehors de l’axe géostratégique que constitue le Sénégal, dans la lutte contre le terrorisme au Sahel. La conférence se terminera à  l’heure ! Puisqu’Obama ira rencontrer les juges de la Cour Suprême sénégalaise avant de se rendre sur l’à®le de Gorée o๠les populations auront droit à  un bain de foule. Petite anecdote, après la visite du Collège de jeunes filles, Martin Luther King par les deux premières dames, Michelle et Marième Faye Sall, les filles Obama, Malia et Sasha, auraient émis le souhait de rester plus longtemps à  Dakar, histoire d’échapper aux contraintes du protocole… C’’est ça la Téranga sénégalaise !

Nangadef Obama ! Les Sénégalais s’expriment

Mercredi 26 juin 2013, 20h30 : L’avion du président Barack Obama s’est posé à  Dakar. Pour accueillir notre hôte, depuis l’après midi, de nombreux axes quittant l’aéroport au centre ville, ont été bloqués et vont modifier les trajectoires des sénégalais durant ces deux jours. « C’est un vrai inconvénient pour moi, précise ce conducteur de cars publics de transport, à  cause de la fermeture de l’axe Mamelles, corniche, aéroport, je risque de ne pas avoir ma recette quotidienne ».  » Moi je travaille à  Dakar Plateau et demain jeudi, on va être perturbé par les sirènes. Comme le Palais présidentiel se trouve en ville, on risque d’être bloqué par Obama et sa délégation », explique Fatou, commerciale dans une banque. Pour Mr Dia, retraité,  » la visite d’Obama est un honneur. Outre les opportunités d’affaires, le Sénégal constitue pour les Etats Unis un axe géostratégique dans la lutte contre le terrorisme. Un phénomène qui s’est intensifié dans la zone sahélienne ces dernières années particulièrement avec la crise malienne ». Alou, chauffeur de taxi pense que cette visite ne peut qu’être positive pour le pays, surtout en termes d’aides financières et de business. Du côté de la presse, à  cause des inconvénients liés à  la couverture de l’évènement, certains avouent être contents de ne pas avoir été désignés par leur rédaction. Une conférence de presse à  l’attention des journalistes a plutôt irrité les confrères dont certains n’avaient toujours pas leurs accréditations ce mercredi. Momar Dieng, rédacteur en chef du journal L’enquête, lui va suivre un séminaire de formation. Plus enthousiaste, Jules, un journaliste béninois présent à  Dakar, compte bien parler de cet évènement grâce à  la presse locale. Quant à  Mr Sy, il préfère ne pas trop se soucier de cette visite. Cet évènement laisse imperturbable cet ancien de l’AFP, reconverti en Directeur d’école de journalisme. Alors, o๠va dormir Obama ce soir ?

Barack Obama à Dakar: business et démocratie

20h30. C’’est l’heure prévue pour l’atterrissage de l’avion présidentiel américain qui amène sur les terres de la teranga Barack Hussein Obama. Ce dernier séjournera au Sénégal jusqu’au 28 avant de s’envoler pour l’Afrique du Sud et la Tanzanie. C’’est sa première visite dans un pays d’Afrique francophone. l’économie sera le maà®tre mot de ce déplacement, le président arrive avec une forte délégation 600 personnes, dont de nombreux investisseurs potentiels. l’émotion sera également au rendez-vous avec une visite à  Gorée. Fierté mais très peu d’attentes Mesures draconiennes de sécurité, routes bloquées et embouteillages kilométriques, Dakar a des aspects de ville forteresse depuis quelques jours. Un bateau de la Marine américaine mouille même dans le port de la capitale sénégalaise, histoire d’assurer la sécurité maximale à  POTUS (President Of The United States, ndrl). Malgré les désagréments, les Sénégalais sont très fiers de cette visite du premier président noir des Etats Unis. Le séjour d’Obama s’inscrit La visite d’Obama s’inscrit dans sa stratégie pour l’Afrique qu’il avait dévoilée il y a déjà  deux ans. Elle se décline en quatre points que sont le renforcement des institutions démocratiques, la promotion du développement, la paix et la sécurité, et enfin la croissance et les investissements. Ce sont essentiellement ces deux derniers points qui vont guider Obama dans sa visite au Sénégal. Jeudi, il est attendu à  la Cour suprême, occasion pour lui de souligner que l’Afrique a besoin d’institutions fortes plutôt que d’hommes forts. Dans un Sahel en proie à  la menace djihadiste, Barack Obama vient également saluer le Sénégal comme pôle de stabilité. Son entretien, jeudi matin, avec le président Macky Sall sera notamment consacré à  la crise au Mali et au soutien de Dakar dans la lutte contre les djihadistes. Le Sénégal a, plus que jamais, une place importante dans la stratégie américaine en Afrique. l’autre grand axe de cette visite est d’ordre économique. Barack Obama arrive à  la tête d’une très forte délégation : 600 personnes, dont bon nombre d’investisseurs potentiels. Le symbole de Gorée Barak Obama se rendra également demain jeudi, à  la maison des esclaves, sur l’à®le de Gorée accompagnée de Michelle et de leurs deux filles. Passage obligé de tout dignitaire étranger, de François Mitterrand à  George Bush ou à  Nelson Mandela, la Maison des esclaves est aussi un lieu de recueillement pour les Afro-américains qui s’y rendent chaque année par milliers. La première visite d’un président américain noir aura naturellement une résonance toute particulière. Et symbolique. Car c’est bien d’un symbole qu’il s’agit: Gorée n’a jamais été un grand centre de traite. La maison des esclaves n’a jamais été un entrepôt.

USA: les priorités d’Obama

Le discours sur l’à‰tat de l’Union traitait avant tout de questions intérieures. La lutte contre la prolifération des armes, le retour accéléré des soldats américains d’Afghanistan, la proclamation de « la fin de la guerre » l’année prochaine, ont été évoquées par le président américain. Mais Barack Obama a également parlé de questions qui intéressent le monde entier et qui avaient l’objet de promesses de campagne. Le chef de l’à‰tat a égrené une longue liste d’initiatives qu’il entendait défendre pour stimuler l’innovation et la recherche, améliorer l’éducation maternelle, secondaire et supérieure, venir à  bout des poches de pauvreté, relever le salaire minimal et reconstruire ponts, écoles et autres infrastructures à  travers le pays. Il a promis que «toutes les mesures qu’il proposait n’ajouteraient pas un centime de plus aux déficits». Emploi et changements climatiques Le début du second mandat d’Obama est marqué comme le premier par la persistance du chômage. «La seule réduction des déficits ne peut être un plan économique», a lancé Obama à  ses adversaires républicains, les appelant à  l’aider à  libérer les énergies et attirer de nouveaux emplois vers les rives de l’Amérique. Le président Obama a ramené à  l’ordre du jour son projet, remisé depuis quatre ans, d’augmenter le salaire minimum au niveau décent de 9 dollars l’heure (contre 7,5 dollars aujourd’hui). Se posant en grand défenseur des travailleurs, de la « Working class » cruellement malmenée par la crise de 2008, il a annoncé que des mesures seraient prises pour que soit restauré « l’accord initial de notre pays, assenait-il, qui veut qu’en travaillant dur et en remplissant ses responsabilités, on peut aller de l’avant ». l’autre sujet phare de ce discours a été la question du climat. Il en a déjà  été question lors du discours d’investiture et Barack Obama a précisé ses intentions dans ce domaine. S’employant à  démontrer les bénéfices d’une révolution verte en terme d’emplois, il a réussi à  faire entrer le sujet dans les préoccupations des américains, fortement sensibilisés, il est vrai par les récentes catastrophes naturelles. Il a ainsi promis de fournir des aides fédérales aux villes qui s’engageraient dans des programmes d’économies d’énergie, grâce à  la reconstruction d’immeubles selon des normes «écologiques». Mais aussi immigration et les armes à  feu Le Président américain sait bien qu’il a surtout été réélu grâce au vote des minorités et particulièrement des immigrés d’Amérique latine. Il a donc plaidé une refonte du système d’immigration. «Envoyez-moi une loi de réforme globale de l’immigration au cours des prochains mois et je la signerai immédiatement», a-t-il dit, tandis qu’un jeune immigré illégal buvait ses paroles, assis dans le box de Michelle Obama. Obama, s’adressant aux familles de victimes d’armes à  feu invitées dans les galeries ou assises auprès de son épouse Michele, a également rappelé la nécessité d’un débat au Congrès après le massacre de Newtown. Dans la tribune se trouvaient les parents d’une majorette de 15 ans présente à  la parade présidentielle du 21 janvier, victime d’une balle perdue peu après son retour dans sa ville de Chicago. Le couple, dévasté mais stoà¯que, s’est levé tandis qu’Obama scandait « Ils méritent un vote ». C’’est un Barack Obama détendu, sans pression et pas agressif non plus qui s’est adressé à  ses adversaires républicains. Sa feuille de route décomplexée ne manquera pas d’irriter la majorité conservatrice de la Chambre des Représentants. Qu’il a décrit de facto comme des artisans du blocage politique, des idéologues marginaux éloignés ou insensibles au sort de la majorité des américains. Il a d’ailleurs envoyé très clairement le message suivant : « je suis le président élu et J’ai bien l’intention de profiter des quatre prochaines années pour travailler et faire avancer les causes qui me tiennent à  C’œur. Avec ou sans vous ».

Le début des « Four more years »

Washington est les dents et la sécurité est maximale dans la capitale fédérale. Evènement populaire par excellence et fait politique de l’année, l’investiture de Barack Obama pour un second mandat à  la Maison Blanche aura lieu ce lundi 21 janvier. Deux serments en 24heures « Je jure solennellement de remplir fidèlement les fonctions de président des à‰tats-Unis, et, dans toute la mesure de mes moyens, de sauvegarder, protéger et défendre la Constitution des à‰tats-Unis ». Barack Obama prononcera i ces mots pour la deuxième fois en l’espace d’une journée. Dans la journée du dimanche 20 janvier, soit quatre années jour pour jour après la précédente cérémonie, le 44e président a prêté serment en petit comité à  la Maison Blanche, pour éviter le vide juridique. Quelques heures plus tard, ce sera devant une foule immense qu’il répètera les mêmes mots. Un protocole millimétré 800 000 spectateurs sont attendus (contre 1,8 millions en 2009) sur l’esplanade dans le prolongement du Capitole appelée le « Mall ». Pendant que la foule se fait enregistré aux portiques de sécurité pour accéder au site, Barack Obama , quand à  lui s’est rendue à  l’église Saint John’s, l’église des présidents située à  quelques dizaines de mètres de la Maison Blanche, pour assister à  un office religieux. Depuis 14h30 (9h30locales), on peut entendre de la musique jouée par un orchestre, et voir les invités officiels qui commencent à  arriver. Au total, 250 000 personnes, détentrices de billets offerts par les élus du Congrès à  leur convenance, sont aux premières loges pour assister à  la cérémonie. Le programme huilé à  la seconde près, prévoit la montée de Barack Obama sur le podium à  11h20 locales. Le sénateur démocrate Charles Shumer, président du comité d’organisation, prononcera un discours. Puis, sur les marches de l’immense bâtiment du Capitole, face au président de la Cour suprême John Roberts, Barack Obama lèvera la main droite tandis la gauche sera posée sur deux bibles : celle d’Abraham Lincoln, comme en 2009, mais aussi celle de Martin Luther King. Le président réélu l’a choisie le jour même o๠les Etats-Unis honorent la mémoire du révérend d’Alabama. Après son serment, Barack Obama prononce un discours une vingtaine de minutes. La diva américaine Beyoncé chantera l’hymne national en fin de cérémonie. Après la cérémonie officielle, un déjeuner sera offert dans le Capitole o๠le Président a invité des élus, le gouvernement, la Cour suprême et des invités du président y participent. Les anciens présidents ont également reçu un carton. Deux galas mettront fin à  la journée, auxquels se rendra le couple présidentiel. Pas le même engouement Il y a quatre ans, ils étaient presque 2millions à  assister à  la cérémonie d’investiture. Le fait que ce soit la seconde investiture et que l’attrait de la nouveauté ne soit plus là , y est pour beaucoup. Il ne faut pas oublier que près de la moitié des américains ont voté pour l’adversaire d’Obama en novembre dernier. C’’est le cas de Michael White, 27 ans, officier de marine qui a pourtant fait le déplacement depuis Nex York. « Moi, j’ai voté Romney mais je n’ai pas de problème à  être là , je reconnais qu’Obama a été légitimement élu. En tant que personne, Obama me semble un type sympa, mais je pense qu’il faut vraiment réduire les dépenses de l’Etat, c’est pour cela que j’ai voté Romney » a-t-il confié à  un journaliste français sur place. « L’ambiance est plus morose qu’en 2009. Je ne sens pas le même niveau d’exubérance ou d’excitation. La dernière fois j’étais restée sept heures dans le froid avec un ticket sans réussir à  gagner le Mall tellement il y avait du monde. Je suis là  parce que c’est l’Histoire qui est en train de s’écrire et je veux faire partie de cette Histoire » déclare Audrey E., une habitante de Washington. « Il y avait plus d’excitation et de joie la dernière fois. La première fois le sentiment c’était « Waouh! Il l’a fait! » et cette fois-ci c’est plutôt « Dieu merci, il est y arrivé, on l’a échappé belle ». Moi, je suis quand même revenue car c’est sans doute la dernière fois de ma vie que j’assiste à  l’investiture d’un président noir. L’Amérique a encore un grand problème de racisme. On l’a vu durant la dernière campagne électorale avec ces T-shirt qui disaient: « Remettons un Blanc à  la Maison Blanche » » dira Inga Steed, 40 ans, infirmière venue de Floride. Dans le monde, l’intérêt est aussi moindre. Les africains par exemple et en particulier les Maliens, préfèrent de loin suivre un match de la Coupe d’Afrique des Nations qui se déroule en ce moment en Afrique du Sud. En 2008, ils avaient tout lâcher pour ne rien rater de l’investiture du 1er président afro-américain de l’histoire.

Edito : « Chacun d’entre nous a le droit de poursuivre ses rêves »

Le conflit israélo-palestinien, l’économie, la dette colossale, la poursuite de la réforme de la santé, finir la guerre en Afghanistan et réduire la menace terroristes. Nombreux sont les dossiers chauds qui atendent Barack Obama dans le bureau ovale de la White House.Pardonnez-moi de commencer par le plus dur. Mais après l’euphorie de ce 6 novembre, depuis le présidium de Chicago, Barack Obama est devenu le 45è président des Etats-Unis, après en avoir été le 44è ce 4 novembre 2008. Un score large avec 303 grand électeurs acquis à  sa cause et 206 pour son rival Mitt Romney, bon perdant qui l’a aussitôt félicité malgré la déception du camp républicain. Et c’est un nouvel homme, aux cheveux blanchis, cocnsient du poids des responsabilités qui s’est adressé au peuple américain à  2h du matin. « Vous avec fait de moi un meilleur président », s’est exclamé Barack Obama en signe de reconnaissance aux nombreux militants et supporters massés à  Chicago, son fief de campagne. Avec humilité, énergie et convition, Barack Obama a demandé aux Américains de garder l’espoir. « Espoir », « Hope », ce mot si crucial, cet état d’esprit qui l’anime sans doute, pour relever l’Amérique et la protéger de ses démons. « Chacun a le droit de poursuivre ses rêves, mais nous nous relèverons tous ensemble, ou nous tomberons tous ensemble comme une seule nation », a t-il déclaré. Rassembleur, lucide, éloquent, voilà  un formidable homme politique, qui marquera l’histoire des Etats-Unis et du monde. Entouré des meilleurs, la recette sans doute pour vaincre, il a promis de faire mieux. Il a quatre ans pour gagner d’autres victoires, finir certains combats, rallier plus de réclacitrants à  sa cause et s’en aller avec grâce. Il l’avait promis, il l’a fait, le retrait d’Irak, la fin de l’Afghanistan, la capture de Ben Laden, l’Obamacare pour soigner les plus démunis. Il lui reste l’emploi, la relance de l’économie, les dossiers internationaux comme Israel, le Mali… ? Ce 6 novembre 2012, Barack Obama savoure une nouvelle victoire, mais avec un peu plus de réserve et de maturité. Dans le reste du monde et particulièrement en Afrique, on applaudit ce résultat, qui malgré tout donne de l’espoir, nous inspire… Peut-on se rêver nous aussi à  avoir un jour un leader politique visionnaire et intègre de la trempe de Barack Obama ? Il nous l’a dit, « l’Afrique a besoin d’institutions fortes »! Pas de vieux dinosaures au pouvoir, si je puis me permettre. Rêvons, car le meilleur reste à  venir. Congrats Mr Président !

USA : voter, plus qu’un droit, un devoir!

“Nos parents se sont battus pour avoir le droit de vote. Pourquoi voulez-vous que je reste à  la maison?”. La question posée par cette habitante de Fort Myers en Floride illustre assez bien a quel point aller voter est important pour les américains. [B Un acte citoyen, un symbole patriotique] Tout citoyen américain qui se respecte ne peut tout simplement pas s’abstenir de voter. Cela semble inconcevable pour tous ceux que nous avons rencontre ces derniers jours a Fort Myers en Floride. Ce sentiment est de loin le mieux partagé par tout les citoyens américains, quelque soit leur origine, leur religion, leur race, leur couleur ou milieu social. Barack Obama, son épouse, Mitt et Ann Romney, leurs colistiers, les membres influents de leurs équipes de campagne, tous ont pris du temps, pendant la campagne pour faire, qui un spot télé, un message radiophonique pour appeler les uns et les autres à  se rendre aux urnes. Et apparemment, ils ont été écoutés. Le samedi dernier, dernier jour du vote anticipé en Floride, des milliers de personnes se sont rendus dans les bureaux de vote au point que les centres-villes avaient l’air désert. “C’’est bizarre qu’il n’y ait personne dans les rues un samedi après-midi”, s’interrogeait Lyn Milner, professeur de journalisme. “ C’’est assez inhabituel, cela montre l’engouement pour cette élection”. Et de fait, on pouvait observer des queues de centaines de personnes qui ont passé parfois 3 à  4 heures à  attendre afin de pouvoir voter en avance, pour être sur d’avoir dit son mot. [B “Le message est clair, chaque vote compte”] Tracey Mills est réserviste de l’armée américaine. “Il y a beaucoup de gens qui restent à  la maison, parce qu’ils sont vieux, parce que cela ne les intéresse pas. Je me suis engagée en tant que volontaire pour passer de maison en maison pour expliquer qu’il est indispensable d’aller voter. Moi, J’appréhendais le vote en avance, mais cela m’a pris finalement peu de temps pour aller voter. C’’est ce que nous essayons, mes camarades et moi d’expliquer aux gens, qu’il faut sortir ”. Barbara Steinhoff, directrice de communication de la Radio de l’Université de Fort Myers, vient juste de raccompagner son fils qui est rentré à  la maison pour voter. “Mon garçon est à  l’université depuis deux ans et C’’est la première fois qu’il vote. Il a tenu à  rentrer et non pas a envoyer une procuration pour que nous le fassions à  sa place. Il se sent tres concerné. l’élection est assez compliquée avec un bulletin de vote complexe, alors il dit avoir juste voté pour ce qu’il comprenait. Il a pris le temps de creuser les amendements qui l’intéressait, en particulier ce qui concerne ses études”. Louis Krugger, septuagénaire retraité estvenu de Naples(Floride) pour ecouter l’ancien président Bill Clinton en meeting a Fort Myers. “Moi, J’ai déjà  voté depuis plusieurs jours. Mais je pense que ce genre de meeting est important pour que les gens qui sont encore indécis puissent prendre la décision de ne pas rester a la maison, parce que le message est clair, chaque vote compte!”. Dans les locaux de la radio de l’université de Fort Myers, la WGCU, la League of Women Voters est prsente depuis ce lundi matin. Elle a à  sa disposition trois lignes téléphoniques gratuites sur lesquelles tout le monde peut les appeler et demander des informations en ce qui concerne le vote, ou voter. Judy Alvis, est membre de l’équipe de trois volontaires. “C’’est vraiment important ce que nous faisons ici, nous explique-t-elle. Il y a quatre ans, nous avons reçu des centaines d’appels de gens à  qui nous avons donné des informations qui les ont aidés à  voter. Nos élections ici sont toujours compliquées avec de nombreux amendements, le bulletin de vote est si long qu’il fait quatre pages! Alors, nous aidons les gens qui n’ont pas internet ou qui ne savent pas a qui s’adresser, en leur expliquant comment est compose le bulletin, ou tout simplement en leur indiquant quel est le bureau de vote le plus proche, parce que chacun d’entre nous doit aller voter Chacune de nos voix compte, en particulier ici en Floride ou on a vu des élections se jouer a quelques milliers de voix”. La LWV est une organisation indépendante de femmes qui milite en faveur de l’accès au vote pour tous. A la télévision, a la radio, dans les journaux, dans la rue, partout , au delà  des clivages politiques et des intérêts divergents, ce qui unit tous les américains, lors des élections, C’’est l’intime conviction qu’un, que son seul bulletin de vote à  soi, peut faire la différence.

Edito : Bonne chance Barack !

Il a déchaà®né les passions en 2008. Emballé les Africains de Nairobi à  Mombasa, de Paris à  Los Angeles, noir métis qu’il était, symbole qu’il représentait pour l’émergence des Noirs. Mais désormais, Obama ne passionne plus autant qu’avant. On se rappellera bien sûr de ce discours prononcé à  Accra. « L’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts mais d’institutions fortes », nous lançait l’ami Obama, ce lointain cousin d’Afrique, pour qui l’Amérique représentait la priorité. Fort de ses origines, mais plus encore inspiré par ce peuple plein d’espoir, Obama espère un second mandat. Pour convaincre les Américains d’abord. Poursuivre sa réforme de la santé, en finir avec la guerre en Afghanistan, et relancer l’économie et l’emploi pour les couches défavorisées. Voilà  les priorités du 44è président des Etats-Unis. D’Obama, on retiendra un phénomène exceptionnel tel l’Ouragan Sandy, bon présage ? De lui, on admettre un politicien hors pair, qui aura bousculé tous les codes, éreinté les Républicains WASP, et écorné les lobbies influents du Capitole au Congrès. Obama, c’est enfin un modèle politique étonnant, un visionnaire, qui aura pris le temps d’étudier ses concitoyens Américains. La race elle n’a plus de poids désormais. Il poursuivra malgré tout les rêves de son père… Quant à  nous les Africains, nous souhaiterons bonne chance à  Obama le 6 novembre et retournerons à  nos vastes défis : Gouvernance, indépendance économique, équilibre mondial, mais surtout, paix, sécurité et développement. Sans quoi, le Ghana risque de rester le seul pays d’Afrique sub-saharienne o๠Obama mettre les pieds… A Bamako, la question est ailleurs. Au nord certainement ! A Tombouctou, diront les fils de l’Oncle Sam.

USA : Jour J-3, tous en Ohio !

Les deux candidats se sont lancés depuis jeudi dernier dans un tour des Etats-Unis pour récolter les dernières voix, celles des indécis. Et particulièrement dans les Etats les plus importants de cette campagne, ceux qui pourraient balancer d’un côté comme de l’autre, d’o๠leur appellation de swing states. « Ohio, mon amour » C’’est en effet de véritables déclarations d’amour qu’adressent les deux candidats aux électeurs de cet Etat qui se révèle comme celui o๠se décidera la victoire le mardi prochain. Depuis quelques heures, C’’est à  un véritable chassé-croisé qu’on assiste de la part de Mitt Romney et Barack Obama qui ont déjà  visité plusieurs villes d’Ohio ces dernières heures et en ont d’autres sur leur agenda d’ici lundi. Les démocrates entendent conforter leur avance dans les sondages en insistant sur la réussite du plan de sauvetage de l’industrie automobile américaine, dont Detroit, est le C’œur (avec le géant Général Motors, qui fabrique entres autres les Hammer). Ils ne ratent aucune occasion de rappeler que Mitt Romney avait appelé en 2008, à  laisser « mourir Détroit ». Un mauvais souvenir que ce dernier essaie de faire oublier en multipliant les apparitions et promettant de créer des millions d’emplois s’il est élu. Les républicains ont prévu ce week-end en Ohio un «Rassemblement pour une vraie route vers la reprise» auquel participeront le candidat, son colistier Paul Ryan et leurs épouses respectives. Bien que ne négligeant pas l’Ohio o๠il se rendra chaque jour jusqu’au lundi, Barack Obama effectue lui un « rallye », nom en américain de voyage de campagne, et qui illustre assez bien la course contre la montre dans laquelle est engagé le président sortant qui se bat pour obtenir un second mandat. l’économie, star de l’élection s’il est un sujet qui domine dans la campagne depuis le début, mais encore particulièrement ces derniers jours, C’’est bien l’économie et en particulier la question de l’emploi. Mitt Romney et son équipe ont choisi de mettre l’accent sur leur programme, avec de fréquentes attaques contre le bilan d’Obama qui n’a pas réussi, selon eux à  réduire conséquemment le chômage, et dont le système fiscal, qui taxe plus les plus riches, est une « punition » pour ceux qui travaillent dur pour avoir un niveau de vie « décent ». Du côté des démocrates, on se montre plutôt satisfait du bilan économique bien qu’on reconnaisse qu’il y a encore beaucoup à  faire. En meeting à  Fort Myers en Floride ce vendredi après-midi, l’ancien président Bill Clinton a mis en avant les nouveaux chiffres du chômage qui est descendu au dessous de la barre symbolique de 8%. Il a également parlé de la réforme de l’assurance maladie qui selon lui est menacée par Mitt Romney, alors qu’elle permet à  des millions d’américains d’économiser sur les dépenses de santé et d’investir dans l’alimentation ou les études de leurs enfants. Parlant du programme de son candidat, il a demandé à  la Floride, second swing state le plus important, d’aider Barack Obama à  continuer à  faire avancer le pays. « Nous avons besoin de vous, chacun de vos votes compte pour que nous continuons ce que nous avons commencé. Le choix à  faire n’est pas un choix de personnes ou de programme. C’’est le choix entre deux visions de l’Amérique, ce choix concerne la vie que chacun d’entre nous veut avoir pendant les 4 prochains années et au-delà  », a-t-il déclaré. « Tous au vote » Spots télé, radio et avis dans les journaux, messages personnels des candidats, de leurs proches, tout est bon pour appeler les américains à  exprimer leur suffrage. La participation est un enjeu pour chacun des deux camps qui veut mettre de son côté ceux qui n’ont pas encore décidé pour qui ils vont voter ou même s’ils iront voter. Pour convaincre ceux qui ont la tentation de simplement rester à  la maison ce 06 novembre ou ne savent pas encore o๠et comment se passe le vote, démocrates comme républicains ont une arme très efficace, les volontaires. Ils font du porte-à  porte, se rendent dans les supermarchés, les universités, pour expliquer dans les moindres détails comment se déroule le vote. Ils proposent également des bus pour emmener ceux qui le souhaitent dans les bureaux pour le « vote en avance » qui a commencé depuis plusieurs jours dans les Etats et prend fin ce samedi. Grâce à  leur travail, en Floride, plus de 40% des électeurs ont déjà  voté et le même pourcentage a prévu de le faire ce samedi. Il faut rappeler qu’aux Etats Unis, le jour de l’élection n’est pas un jour férié. Ce qui pousse les gens à  voter ce week-end. Plus que quelques heures donc pour cette campagne et républicains comme démocrates sont plus que jamais sur le pied de guerre pour remporter l’une des élections les plus serrées de l’histoire du pays. Célia d’Almeida, envoyée spéciale à  Fort Myers, Floride

Early Voting, pas si facile que ca!

Le président démocrate sortant est le premier dirigeant des Etats-Unis en exercice à  profiter du scrutin anticipé autorisé dans de nombreux Etats. C’’est d’ailleurs en partie sur ce vote anticipé que compte le camp démocrate pour gagner au soir du 6 novembre. Le comité de campagne démocrate en Floride, ou on peut voter depuis le samedi dernier, a d’ailleurs publié ce 30 octobre un communiqué selon lequel ceux qui votent en avance sont en grande majorité des électeurs démocrates (793364 contre 774964 républicains). Après avoir accompli son devoir civique la semaine dernière, Obama affirmait que voter par avance «signifie que vous n’avez pas à  prendre de congé, à  vous organiser pour savoir comment récupérer les enfants et pouvoir voter». Le vote est en effet organisé le premier mardi de novembre, et ce n’est pas un jour férié. Alors «si quelque chose se produit, vous vous serez déjà  occupés» de voter, avait encore ajouté M. Obama qui a trouvé que «C’’était vraiment très pratique». Il n’avait en effet passé que quelques minutes en tout pour tout le processus. De longues file d’attente Pas sûr que les électeurs de Fort Myers en Floride ou meme de Washington soient très d’accord avec lui. “Je viens de passer une heure dans la queue, je rentre chez moi,” s’enerve ce jeune homme d’une trentaine d’années. De fait, devant lui, environ une cinquantaine de personnes attendant pour voter sur la machine électronique. Aux Etats Unis, le vote diffère en fonction des circonscriptions. Les électeurs peuvent voter avec des cartes perforées, des lecteurs de bulletins de vote à  scanner optique, ou, encore plus sophistiqué, des machines à  voter et des écrans tactiles. Dans le comte de Lee en Floride, C’’est sur des écrans tactiles que l’on fait son choix pour les multiples objets de ces élections. Il y a en effet à  élire non seulement les représentants au Congres et les Sénateurs au niveau fédéral mais aussi au niveau de l’Etat, le Sheriff, les County Commissioners (en quelque sorte des préfets) mais aussi des juges, des dirigeants d’établissements publics (écoles, hôpitaux). A cela s’ajoutent pas moins de 6 amendements à  la Constitution de l’Etat de Floride. Le temps de cocher patiemment les cases correspondantes, 10 minutes sont passées. Donc si on fait un petit calcul, si vous avez cinq personnes devant vous, votre attente est de 50mn à  une heure de temps environ. Cela n’a pas pour autant décourager Fairy Craig, une octogénaire pimpante qui a une bonne raison pour voter en avance. « Je travaille le mardi prochain dans un bureau de vote. C’’est donc mieux que je vienne voter en avance », nous confie-t-elle tout sourire. Juste derrière elle un couple qui ne semble pas partager sa bonne humeur. « Oui, on a voté mais franchement, on aurai mieux fait de rester à  la maison et faire comme tout le monde le mardi. On voulait gagner du temps, C’’est raté », se plaint David James. Daniel fait partie du personnel du bureau de vote. Lui, s’occupe de ceux qui souhaitent avoir des procurations. Report du vote : est-ce possible? Apres le passage dévastateur de l’ouragan Sandy, une question circule sur les medias sociaux et même dans certains journaux : va-t-on repousser le vote ? En Floride, pas besoin, Sandy est passe bien loin et le soleil brille. Mais dans des Etats comme le New Jersey, la Caroline du Nord, la Caroline du Sud et particulièrement à  New York, mégalopole majoritairement acquise aux démocrates, les choses sont plus compliquées. Les populations risquent d’être sans électricité pendant plusieurs jours, les routes et autres infrastructures de transports sont inutilisables. Dans ces conditions, est-il possible que… ? Non, répondent la plupart des analystes qui tablent sur un maintien de la date du 06 novembre. Mais en fait, dans de nombreux à‰tats, des dispositions constitutionnelles ou des textes de loi précisent leur capacité à  suspendre ou à  reporter une élection en cas d’urgence. Dans les Etats qui ne disposent pas de ce genre de textes officiels, le gouverneur peut toujours, en cas d’état d’urgence, user raisonnablement de ses pouvoirs pour suspendre l’élection. On saura dans les jours à  venir si celui de New York par exemple usera de cette prérogative.

USA/Sandy : la campagne entre parenthèses

Barack Obama et son adversaire Mitt Romney ont décidé de faire face avec les américains à  la catastrophe naturelle qui frappe le pays depuis maintenant 48heures. Le président américain a revêtu dès le dimanche dernier, ses habits de chef de l’Etat pour suivre de près l’évolution de ce qui est l’une de pires crises naturelles que le pays ait connu ces 30 dernières années. On se souvient qu’en 2004, le président Bush avait été vivement critique pour ne pas s’être « concrètement occupé » de la crise provoquée par l’ouragan Katrina. Une situation que le candidat Obama doit à  tout prix éviter, lui qui n’est pas très en forme dans les sondages. [ b Empathie et bataille mediatique] Dans les Etats concernés par l’ouragan, plus personne ne parle de politique meme si chaque camp travaille à  faire passer son candidat pour le plus empathique, le plus proche des victimes. Mitt Romney organise ce mardi en Ohio un « rassemblement d’aide » au bénéfice des sinistres, pendant que Barack Obama faisait des points fréquents sur la situation et jouant son rôle de « comanditor in chief ». Chez les démocrates, on estime en effet qu’une bonne gestion présidentielle renforcerait la position de chef d’Etat de Barack Obama et marginaliserait les derniers efforts de campagne de Mitt Romney. Fairy Craig rencontrée ce matin au bureau de vote de Lee County, en Floride, est absolument de cet avis. « On voit qu’on a un president qui prend les choses en main et c’est rassurant », nous confie-t-elle. Et bien que les candidats ne soient plus sur le terrain, leurs équipes continuent de courir les routes pour convaincre les indécis, en particulier dans les Etats qui restent encore plus ou moins neutres comme la Floride qui est le “grall” à  emporter à  tout pris par celui qui veut gagner le 06 novembre prochain. Ainsi ce lundi, ce sont des cars qui ont été mis à  la disposition des électeurs pour les faire déplacer sur les lieux de vote afin de voter en avance. Dans les universités, sur les plages, tout le monde est abordé par des membres des équipes locales de champagne de Barack Obama ou de Mitt Romney pour parler un peu plus du programme de leur candidat et convaincre de se rendre aux urnes. Car, tout l’enjeu est la et en particulier pour le candidat sortant qui a lui-meme voté en avance la semaine dernière. Les perturbations engendrées par le phénomène font peser un risque sur la participation électorale, notamment chez les électeurs décidés à  voter par avance, craint un des principaux conseillers de la campagne de Barack Obama. Plusieurs villes sont completement coupees du monde et meme dans les grandes villes comme New York, il n’est pas garanti que les degats causes en particulier sur le systeme electrique pourront etre repares avant le jour J. Coude a coude On ne saurait évidemment pas dire si leurs résultats sont liés ou pas à  l’ouragan Sandy mais les derniers sondages sur les intentions de vote ont été publiés hier lundi. Ils mettent les deux candidats à  égalité. Le sondage Washington Post-ABC News publié lundi 29 octobre attribue à  Barack Obama et Mitt Romney 49% chacun. Même chose pour le sondage du Pew Research Center qui leur donne 47% des intentions de vote chacun. Plus favorables au candidat républicain, les sondages Rasmussen et Gallup placent Romney en tête avec, pour le premier, 49% des intentions de vote des électeurs susceptibles d’aller voter contre 47% pour Obama et, pour le second, 50%, contre 46%. La moyenne des sondages réalisée par « RealClearPolitics » donne toujours une avance de 0,8 points à  Mitt Romney, avec 47,6%, contre 46,8% pour Barack Obama.

Présidentielle américaine: mais comment ça marche ?

D’abord une chose. Pour être élu président des Etats Unis d’Amérique, il faut remporter au minimum 270 votes. Pas de panique ! Ce n’est pas le nombre de personnes majeures en droit de voter aux Etats Unis ! Ce sont les grands électeurs issus de chacun des états qui choisissent le ticket gagnant. Ces grands électeurs sont membres du « Collège électoral », composé de 538 sénateurs et représentants qui sont élus par le suffrage populaire. Ils sont tenus par serment de voter pour les deux candidats auxquels ils ont été associés par ce vote. Il s’agit donc d’un vote au suffrage universel indirect. Pour accéder à  la Maison Blanche, le ticket gagnant doit réunir sur son nom au moins 270 grands électeurs, en l’occurrence la majorité absolue au Collège électoral. C’’est en quelque sorte le « chiffre magique » : au fil des dépouillements, Etat par Etat, la formation politique qui parvient dans la nuit du 06 novembre prochain à  regrouper plus de 270 grands électeurs est assurée de l’emporter. Les faiseurs de roi Restons un moment sur les « grands électeurs ». Leur nombre varie d’un Etat à  l’autre, selon l’importance de la population. Par exemple, il y en a 3 pour le Montana, le Dakota, des Etats faiblement peuplés et à  55 pour la Californie, l’Etat le plus peuplé des Etats Unis. Ce nombre correspond au nombre de sénateurs et de députés au Congrès américain (le Sénat + la Chambre des représentants. Chaque Etat part avec un minimum de deux sénateurs (pour un total de 100) et un élu à  la Chambre des représentants. Le minimum de voix par Etat est donc de 3. Le tout ou rien l’autre particularité du système américain est le « winner take all », pratiqué dans tous les Etats à  l’exception du Maine et du Nebraska. Prenons l’exemple de la Californie qui compte 55 grands électeurs. Ces derniers sont donc tenus de voter pour le candidat auquel ils sont associés. Cela veut dire que les grands électeurs républicains voteront (le contraire est rarissime) pour M. Romney et les démocrates pour B Obama. Si, comme C’’est toujours le cas en Californie, la majorité des votes va au candidat démocrate, que ce soit à  l’arraché ou confortablement, ce dernier remporte la totalité des 55 voix. D’o๠l’importance du vote populaire puisque C’’est ce vote qui désigne les grands électeurs. Mais, mais, mais… il peut arriver que le vote des grands électeurs soit différent de celui de la population. Cela est arrivé en 2000 lors de la première élection de G. W. Bush, lorsque le candidat républicain l’a emporté dans le Collège électoral, alors qu’il a réuni sur son nom moins de voix que son rival au niveau fédéral, le démocrate Al Gore. Les swing-states Ils sont le véritable enjeu de ce scrutin. Le scrutin y est en général beaucoup plus serré que dans les Etats déjà  acquis à  tel ou tel camp. Et, rien n’y est gagné, car ils peuvent balancer d’un côté comme de l’autre d’๠leur appellation de « swing states » ou « états qui balancent ». Les swings states 2012 sont la Floride, l’Ohio, la Virginie, le Wisconsin, le Colorado, le Nevada et le New Hampshire. Avec ses 29 grands électeurs, la Floride pèse beaucoup plus que l’Ohio et la Virginie avec leurs 18 et 13 grands électeurs respectifs. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le troisième et dernier débat télévisé du 22 octobre a eu lieu en Floride. Et C’’est encore probablement cet Etat (comme en 2000) qui désignera celui qui au soir du 06 novembre sera le 45ème président des Etats Unis d’Amérique. Wait and see, comme diraient les américains. Célia d’Almeida, envoyée spéciale

Débat Romney-Obama : match nul ?

Pour cette ultime confrontation avant le jour J, dans moins de deux semaines maintenant, Barack Obama est arrivé pour défendre son bilan. La guerre en Irak d’o๠les troupes ont commencé à  se retirer, la mort d’Oussama Ben Laden surtout ont été les points saillants de ses interventions. Il ne s’est bien sur pas privé de critiquer son adversaire qu’il a dépeint comme imprudent et inconstant en la matière, rappelant son soutien à  l’administration Bush sur l’Irak ou encore ses propos maladroits au lendemain de l’attaque du consulat américain de Benghazi. « Chaque fois que vous avez exprimé une opinion, vous avez eu tort » a déclaré Obama, beaucoup plus à  l’aise que le candidat républicain. Visiblement peu à  l’aise sur la politique étrangère, Mitt Romney a ramené le débat sur un sujet qu’il maà®trise beaucoup mieux ; l’économie. Ainsi, pour répondre à  une question sur l’image des Etats-Unis dans le monde, le candidat républicain a déclaré que « l’Amérique doit être un leader, l’Amérique doit être forte. Pour cela il faut une économie forte ». Il a également affirmé que son pays devait être plus dur avec la Chine. Romney parle du Mali Le candidat républicain a en effet cité le Mali comme l’un des points chaud sur la planète, immédiatement après la Syrie et la Libye. Le candidat républicain a déclaré au tout début du débat que : « le Mali a été conquis, la partie nord du Mali, s’est-il repris, par des individus de type Al-Qaida. » . Alors que Barack Obama ne l’a pas évoqué, Mitt Romney a cité quatre fois le Mali, en faisant pour des dizaines de millions l’un des nouveaux centres du terrorisme. Au cours de leur confrontation, les deux candidats ont partagé le même avis sur plusieurs questions. En l’occurrence, sur Israà«l o๠ils se sont posés en défenseur absolu de l’Etat hébreux. Sur l’Iran, ils ont rappelé leur fermeté et leur intransigeance sur son programme nucléaire. Egalement, sur l’Afghanistan, pas de désaccord. Mitt Romney a plébiscité l’usage de drones de l’administration Obama pour lutter contre les terroristes. En ce qui concerne la Syrie, o๠ils ont estimé en tous les deux qu’il fallait soutenir l’opposition sans intervenir directement contre Bachar al-Assad. Un sondage de la télévision CBS News réalisé juste après le débat donne le président sortant vainqueur du débat pour 53% des électeurs indécis, contre 23% qui pensent que Mitt Romney a mené le débat. Pour 24%, les deux candidats à  l’élection présidentielle du 6 novembre sont restés à  égalité.

USA : Deuxième débat et un Obama plus offensif

Après sa prestation décevante lors du premier débat, il y a deux semaines, le président sortant a montré qu’il avait du ressort lors de ce deuxième face-à  face. Plus incisif, plus agressif même, il a à  plusieurs reprises interrompu son challenger pour lui démontrer « ses contradictions ». Politique étrangère, immigration mais surtout économie Contrairement au premier débat modéré par un journaliste de renom, C’’est un panel d’américains qui a posé les questions aux deux candidats. Il s’agissait de 82 électeurs indécis auxquels les deux hommes ont répondu alternativement. La politique étrangère n’a tenue qu’une faible part du débat et s’est focalisée sur l’attaque de Benghazi qui a coûté la vie à  quatre américains, dont l’ambassadeur des Etats-Unis en Libye, Christopher Stevens, le 11 septembre dernier. Les préoccupations tournaient plutôt essentiellement autour de l’économie. Barack Obama a attaqué son rival républicain sur la question des impôts, l’accusant de vouloir favoriser les riches aux dépends des plus pauvres du pays. Mitt Romney a, quand à  lui, accusé Barack Obama de laisser une économie en bien plus mauvais état que celui dans lequel il l’avait trouvée, parlant d’une hausse du chômage réel et d’un doublement de la dette. Un ring de boxe C’’est ainsi qu’on pouvait se représenter le plateau du débat n°2. Les deux hommes en ont arpenté le tapis, tournant l’un autour de l’autre, et se livrant à  des passes d’armes à  la limite de la courtoisie. II est vrai qu’Obama se devait de réagir après le débat raté du 3 octobre o๠il avait été perçu « trop poli » par son camp. Attaques, contradictions, invectives, à  aucun moment pourtant les deux candidats ne se sont directement adresser la parole. C’’est en effet la règle, ils doivent répondre aux questions du panel et non mener un échange à  deux. Le tout avec le sourire ! Mitt Romney a reproché à  Barack Obama d’être un « beau parleur » incapable de relancer l’économie du pays. Obama a retorqué que Romney faisant semblant d’être ferme face à  la Chine alors qu’il a « investi dans des sociétés pionnières en matière de délocalisation en Chine ». « Gouverneur, vous êtes le dernier à  faire preuve de fermeté à  l’égard de la Chine » a-t-il conclu. 46% de sondés convaincus par Obama La question sur la Libye a permis à  Obama de prendre définitivement le dessus lors de ce débat. Romney a en effet reproché à  Obama de ne pas avoir dit que l’attaque de Benghazi était un acte terroriste. « Je l’ai dit dès le lendemain » a répondu le concerné. « Mais comment ça vous l’avez dit ? » « Oui ». La modératrice a finalement tranché, donnant raison au président sortant. Qui aura gagné ce bras-de fer sur les questions de politiques étrangères. Un sondage réalisé par CNN ce mercredi matin donne Barack Obama comme vainqueur de ce débat à  46% contre 39. Un second pour CBS le donne aussi gagnant à  37% contre 30. Le dernier débat aura lieu lundi prochain en Floride. En attendant, les deux candidats repartent sur les routes pour la campagne, Obama dans l’Iowa et l’Ohio, Romney en Virginie.