USA: Romney1-Obama 0!

90 minutes de duel. Le premier rendez-vous, face-à -face entre le Président démocrate Barack Obama et le candidat républicain Mitt Romney, aura été aussi intense qu’un match de football. Des six thèmes abordés par les deux candidats à  la présidentielle américaine, la politique intérieure, l’économie et la santé auront été les points les plus développés par les deux protagonistes. Un débat parfois technique, au C’œur du campus de l’Université de Denver, o๠le public avait été appelé à  la retenue par le journaliste Jim Lehrer, modérateur de ces grands rendez-vous depuis 1988. Premier exercice du genre pour Mitt Romney, le candidat républicain s’est tout de même montré offensif. Indiquant que l’économie américaine a beaucoup souffert d’une régulation excessive, il a rappelé les chiffres qui pour lui montrent l’incompétence du dirigeant sortant en matière économique, notamment le déficit budgétaire qui est resté supérieur à  1.000 milliards de dollars malgré les promesses de M. Obama de le réduire de moitié. Insistant sur le fait que l’économie américaine avait suivi un chemin infructueux depuis le début de la présidence Obama, en janvier 2009. La fiscalité fut aussi un des thèmes les plus disputés. Barack Obama a calculé que la baisse des impôts prônée par son rival coûterait 5 000 milliards de dollars, ce qui devrait être compensé par des réductions de dépenses dans des secteurs comme l’éducation. Il n’a pas manqué de faire le rapprochement avec les réformes mises en place sous George W. Bush. La question de l’assurance-maladie a été également donné lieu à  de vives discussions entre les deux candidats. Une heure et demie d’opposition qui a fait ressortir deux styles. Celui du candidat républicain, offensif, préparé, maà®tre de ses sujets et le style du Président démocrate Obama, posé, quelque peu moins engagé. Une attitude tout de même, loin d’être celle à  laquelle beaucoup s’attendaient. En effet, tout le monde ou presque s’attendait à  ce que le président écrase son adversaire, qui se trouvait sous forte pression en raison de mauvais sondages. Fait marquant de cette soirée, le Président démocrate Barack Obama, n’a pas attaqué le candidat républicain sur ses propos qui considèrent 47% d’américains d’assistés. En effet,une vidéo faite le 17 mai dernier en caméra cachée, montre Mitt Romney déclarant que Il y a 47% de gens qui sont avec lui, qui dépendent du gouvernement, qui croient être des victimes, qui pensent que l’Etat a la responsabilité de s’occuper d’eux, de leur fournir une couverture maladie, de la nourriture, un logement. Que C’’est un droit. Et ils voteront toujours pour ce président. Ce sont les personnes qui ne paient pas d’impôt sur le revenu. Le candidat républicain avait alors tenté de limiter la casse, mais sa chute dans les sondages avait été inévitable. Si pour l’heure, il faut attendre les premiers sondages post-débat pour savoir si Mitt Romney a vraiment réussi son débat, certains commentateurs le déclare déjà  vainqueur. Dans ce cas, il aurait sauvegardé ses chances de revenir dans la course à  la présidentielle américaine. Selon un sondage dont les résultats ont été publié ce jeudi matin, 67% des américains pensent que le candidat républicain a mieux gérer le débat que son adversaire.

Présidentielle USA : Round 1 !

Les phrases cinglantes, les attaques personnelles mais aussi sur les programmes de leurs camps respectifs, la bataile pour la Maison Blanche a commencé depuis bien des mois. Mais ce mercredi 03 octobre,les choses rentrent dans leur phase concrète. C’’est le « mano a mano », le face à  face tant attendu qui va permettre aux américains mais aussi à  tous ceux qui suivent de très près cette actualité, quelle est, à  peu près, la réelle force de frappe de chacun des challengers. A 1h du matin (GMT), Barack Obama vs Mitt Romney, le premier choc. Mais de quoi vont-ils parler? Les trois sujets principaux Ce sera l’économie et particulièrement le chômage et les questions de politique intérieure qui vont être au C’œur de ce premier débat. Sur le premier sujet, Mitt Romney risque de jouer l’attaque, lui qui est en mauvaise posture depuis le mois de septembre. Mauvais sondages, gaffes à  répétition, et une convention finalement pas si réussie que cela. Le millionnaire mormon, homme d’affaires reconnu, va tout miser sur le bilan économique très critiqué du président sortant. Lui qui a commis l’impair de déclaré début septembre que «47%» d’électeurs vivant aux crochets de l’Etat providence » devra leur proposer un autre discours ce soir. Et selon les analystes, M. Romney devra réussir à  déstabiliser son adversaire pour arriver à  revenir dans la course. Il est aujourd’hui à  3,5 points derrière Obama, ce qui est un écart important aux Etats Unis. Les chiffres du chômage en particulier sont une arme redoutable qui pourra faire mal si le sortant se laisse désarçonner. Car, C’’est l’un des secteurs o๠l’on peut dire qu’Obama n’a pas tenu toutes ses promesses, voire a échoué C’’est bien le secteur économique. Celui qui déclarait en 2009 «si je n’arrive pas à  améliorer la situation économique d’ici 3 ans, je ne serai qu’un président d’un mandat», devra défendre son bilan. A 8,1%, le taux de chômage reste plus élevé qu’à  sa prise de fonctions. La crise économique et un contexte intérieur difficile sont passés par là . Et les arguments de Barack Obama ce soir, comme dans tous les metings qui se sont succédés ces dernières semaines sera « je n’ai pas promis le changement en un jour, J’ai besoin de temps pour continuer, peaufiner et arriver à  des résultats dans ce qui a été entrepris ». La réforme de la santé, le mariage des homosexuels ou encore les menaces terroristes seront aussi au menu des échanges. Un débat décisif ? Selon les politologues, il n’est pas sur que ce débat comme les deux autres qui suivront auront un impact sur les intentions de votes des américains. Ils aident à  renforcer l’image de l’un et autre des candidats et peut-être à  donner plus d’éclairages sur leur position sur tel ou tel sujet. Certaines joutes ont cependant inverser la vapeur comme en 1980, Ronald Reagan flinguant tous les efforts du président sortant Jimmy Carter pour revenir dans les sondages avec une toute petite phrase. 50 millions d’américains et peut-être vous suivront avec un certain intérêt et un intérêt certain le « combat » de ce soir.

Obama demande confiance et patience à ses compatriotes

La convention démocrate a pris fin ce jeudi 06 septembre par l’acceptation formelle de son investiture par Barack Obama. Il entre donc ainsi officiellement dans la course, une semaine après son rival républicain, investi à  Tampa en Floride, le 30 aout dernier. C’’est un Barack Obama combatif qui a pris la parole devant les milliers de militants démocrates, réunis à  Charlotte( Caroline du Nord). Revenant sur les thèmes de sa première campagne, il y’a quatre ans, le président sortant a présenté la prochaine élection comme le choix entre «deux chemins» opposés. « Vous m’avez élu pour vous dire la vérité», a déclaré Obama qui reconnait que toutes les promesses faites à  ses électeurs n’ont pas pu être tenues. Et de les appeler à  la patience, car « il nous faudra plus que quelques années pour résoudre des problèmes qui se sont accumulés depuis des décennies ». Pointant du doigt les régimes républicains passés et notamment les dix années de l’ère Bush junior et les guerres budgétivores qu’il a lancé, en plus des réductions d’impôts pour les plus riches, Obama a rappelé sa foi en la justice économique et en un meilleur partage des richesses du pays. Il a ainsi défendu son bilan, avec en première ligne la mort de l’ennemi numéro, Oussama Ben Laden, et les réformes qu’i a entrepris dont la fameuse «Obamacare » sur la santé. Il a enfin demandé que confiance lui soit à  nouveau faite pour les quatre ans à  venir, puisque comme l’avait déclaré la veille, Bill Clinton « aucun président n’aurait pu réparer» le pays en quatre ans. « Faites entendre votre voix » a t’il conclut avant de déclarer. « Je suis le président ! ». Bill Clinton, un soutien de poids l’ancien président était en effet aux côtés de Barack Obama pendant toute la convention. Il a d’ailleurs prononcé le discours le proposant à  l’investiture du parti. Il était apparu au cours des deux dernières semaines dans de nombreux spots de campagne, fustigeant les républicains et vantant les mérites du candidat démocrate. Toujours très populaire et définitivement associé à  la dernière grande période de croissance économique du pays, Bill Clinton a mis son aura au profit de M. Obama, avec il avait eu des relations tendues après la défaite de son épouse aux primaires de 2008. La hache de guerre est définitivement enterrée si l’on se fie aux images de ces trois derniers jours. A neuf semaines du scrutin, et selon les observateurs, nul ne saurait si dire si les conventions ont fait pencher la balance d’un côté ou de l’autre. Les campagnes étant officiellement lancées désormais, les candidats vont partir sur les routes et tenter de convaincre leur électorat. Pour l’instant, ils sont au coude à  coude dans trois Etats-clés: Ohio, Floride et Virginie. Aux Etats-Unis, tout le monde attend maintenant les débats présidentiels des 3, 16 et 22 octobre pour se faire une opinion plus ou moins définitive.

Michelle, l’as de cœur de Barack Obama

Ce discours emprunt d’émotion montre à  quel point la première dame des Etats-Unis est le premier soutien de son mari. Dans son discours d’ouverture de la convention démocrate ce 4 septembre, Michelle Obama a véritablement électrisé la foule des milliers de délégués venus l’acclamer à  Charlotte en Caroline du Nord. En déclinant les fortes valeurs de courage qui animent Barack Obama, le 44è président des Etats-Unis, Michelle est revenue sur ces 4 années passées à  la Maison Blanche. De Barack, elle admire la ténacité et les convictions profondes en politique : «Â Il ne se laisse pas dérouter, il continue d’avancer… il me rappelle que nous jouons une longue partie, que cela prend du temps; mais qu’on finit toujours par y arriver». Michelle n’oublie pas aussi l’ascension de son mari, jeune sénateur démocrate en 2008 et figure montante du parti, inconnu du monde politique et qui a fait sensation avec le fameux slogan «Â Yes we Can ». Michelle se souvient sans doute de ses longues heures passées seules lorsqu’il parcourait les Etats-Unis pour imposer ses convictions. Mais loin de rester en marge de la politique de son mari, une fois élu, Michelle s’est beaucoup investie aux côtés de son mari, dans l’éducation, l’approche citoyenne. Elle est aussi à  l’initiative d’une campagne anti-obésité dans les écoles américaines. Epouse, mère, éducatrice, Michelle Obama représente une femme forte, une valeur sûre aux yeux des nombreuses femmes de la Middle Class américaine dont elle est issue. Avocate, gestionnaire d’un hôpital dans le temps, sa carrière va désormais de pair avec celle de son mari. «Â  Quatre ans de plus ! »Â  Alors que son premier bilan a été fortement critiqué, Barack Obama, qui avait suscité l’espoir lors de son élection en 2008, après l’ère Bush marquée par la guerre en Afghanistan, rempile aujourd’hui pour un second mandat à  la Maison Blanche. Face à  lui le Républicain Mitt Romney investi avant lui. Comme Michelle, Anne Romney, l’épouse du candidat républicain, a joué la carte de l’émotion. Dans une Amérique o๠les attentes restent fortes sur les questions sociales, l’emploi, le pouvoir d’achat, notons l’ambitieuse réforme du système de santé, qui a permis de d’instaurer une couverture sociale pour 32 millions d’Américains, l’un des succès de Barack Obama. Tout comme la prise de Ben Laden, dans la guerre que mène l’Amérique contre le terrorisme international. Quatre ans de plus, C’’est-ce qu’il faut désormais à  Barack Obama pour maintenir le cap avec plus d’un million d’emplois créés en quatre ans. Il reste à  relancer de manière forte la croissance économique qui a pris un coup avec les effets de la crise financière internationale. Côté popularité, Barack Obama, a parfois chuté dans les sondages, mais grâce celle de Michelle, il demande aux Américains une seconde chance pour mener à  terme sa politique sociale. Quatre ans de plus ! C’est tout ce que demande le candidat des démocrates.

2012 : L’année des présidentielles (1/2)

Etats-Unis : Obama bis ? Aux Etats-Unis, le candidat démocrate Barack Obama, vise un deuxième mandat en 2012 pour parachever les réformes engagées. «Â Il s’agira de rappeler aux Américains tout le chemin parcouru depuis 2009, » a déclaré Obama confiant en ses chances. Mais pas avant le 6 novembre 2012. En 2008, son aura de candidat noir et démocrate de surcroit, lui avait valu une adhésion extraordinaire et le slogan de campagne «Â Yes we can » l’avait propulsé au sommet. Mais l’exercice du pouvoir est une autre réalité. Barack aurait déçu beaucoup d’américains. Notamment sur ses promesses liées à  l’emploi, le dossier sensible de la réforme du système de santé américain qui n’arrange pas les riches. On lui reproche par ailleurs son manque de prise de position sur le dossier Palestinien, même si le départ des soldats américains d’Irak a été salué et la prise de Ben Laden, des questions demeurent quant au redressement de l’économie américaine, Barack Obama devra aussi rassurer ces américains de la middle class, qui lui ont accordé leur confiance, s’il veut un deuxième mandat. En face de lui, le républicain Mitt Romney vient de remporter les primaires dans l’Iowa donnant ainsi le coup d’envoi de la bataille électorale de 2012… France : Sarkozy prône toujours la rupture en 2012 En France, la campagne pour l’élection présidentielle 2012 a déjà  commencé pour le candidat de l’UMP Nicolas Sarkozy, dont les états majors sont en rang de bataille. Malgré un mécontement des français sur sa politique sécuritaire, il garde une bonne côte de popularité dans les sondages et jouit d’une majorité forte, avec un parti rassemblé en bloc derrière lui. Exit DSK écarté par l‘affaire Nafissatou Diallo, François Hollande du parti socialiste ne lui ferait pas peur, ni Dominique de Villepin, qui a récemment annoncé sa candidature à  la présidentielle créant l’opposition à  droite. Au sein de l’UMP, Nicolas Sarkozy peut compter sur des atouts comme Jean François Copé ou Nadine Morano, et obtenir le plébiscite des français, malgré un premier mandat vivement critiqué pour sa politique de rigueur. Mais Nicolas Sarkozy incarne encore et toujours la rupture qui plaà®t aux français. D’aucuns estiment qu’il n’a en face de lui aucun challenger sérieux pour lui barrer la route de 2012. Sénégal : « Wade dégage! » Le vieux Gorgui du PDES, tient bon malgré un âge avancé et une croyance aveugle dans l’idée de tenir un troisième mandat à  84 ans. Mais ses détracteurs en ont assez de sa politique et l’alternance qu’il incarnait en 2000 face au PS, n’est désormais plus qu’un vieux souvenir. La révolte du 23 juin 2011, a montré à  Wade que le tripatouillage constitutionnel ne sera pas toléré par les Sénégalzis et le pouvoir monarchique décrié. En face de Wade et de son héritier Karim, un candidat inattendu qui vient de se déclarer, Youssou Ndour, star interplanétaire de la chanson jouit lui d’une forte popularité, d’ung roupe de presse et de gros moyens financiers . Le journaliste et opposant Abdoulatif Coulibaly est aussi en lice. Les ex dauphins de Wade ou des challengers comme Moustapha Niasse de l’AFP espèrent eux aussi arracher le pouvoir au vieux lion de la Teranga. Mais la renaissance tant espérée par Wade aura-t-elle lieu ? Rendez-vous le 26 février pour le premier tour. Et la rue aura son mot à  dire… Mali : Vers des élections apaisées ? Calendrier électoral, référendum constitutionnel, révision des listes électorales, le président sortant Amadou Toumani Touré, a promis aux maliens des élections libres, transparentes et apaisées en 2012. Tout comme, il a promis de ne pas se présenter pour un troisième mandat. La sagesse d’ATT perdurera t-elle face aux inquiétudes de la société civile qui décrie le projet de référendum constitutionnel et craint la fraude à  grande échelle ? Mais la campagne a déjà  commencé au Mali pour le grands partis comme l’Adema, l’URD, le RPM ou encore le CNID, la CNAS Faso Hère. Près de 15 candidats déclarés pour un scrutin à  haut risque. 29 avril, c’est la date du premier tour après dix ans de règne pour ATT, qui espère finir son mandat en beauté et en ayant parachevé des réformes, qui selon beaucoup mettrait en péril, le scrutin électoral. Affaire à  suivre. Russie : le retour de Poutine Le Premier ministre russe a toujours l’intention d’échanger les rôles avec le Président sortant, Dimitri Medvedev. Poutine avait installé son homme de confiance au Kremlin en 2008 pour garder la place au chaud, la Constitution lui interdisant d’effectuer plus de deux mandats successifs. Mais la permutation annoncée en septembre ne va plus de soi. En témoigne la chute de Notre Russie, le parti au pouvoir, lors des législatives du 4 décembre. Il perd une quinzaine de points par rapport à  2007, chutant à  49,3% des suffrages et conservant de justesse sa majorité à  la Douma. Encore ces résultats n’ont-ils été obtenus qu’au prix d’une fraude massive et désastreuse. Entre 70 000 et 100 000 Russes ont protesté dans les rues de Moscou, le 23 décembre, scandant « Poutine voleur » et « Russie sans Poutine ». Du coup plusieurs challengers se sont déclarés pour la présidentielle du 4 mars, parmi lesquels le milliardaire Mikhail Prokhorov et (peut-être) le blogueur Alexei Navalny. Peuvent-ils fédérer une opposition atomisée face à  Vladimir Poutine, qui reste malgré tout l’homme politique le plus populaire de Russie ?

Bye bye GIs!

A l’aube, ce dimanche 18 décembre, les derniers soldats américains ont quitté l’Irak pour le Koweà¯t. Le dernier convoi composé de 110 véhicules transportant environ 500 soldats appartenant en grande majorité à  la 3ème brigade de la 1ère division de cavalerie a traversé la frontière à  07 h 30, heure locale. Neuf années durant, plus précisément «huit ans, huit mois et 26jours» ils ont livré une bataille quasi quotidienne pour « restaurer la démocratie et la paix ». Une occupation débutée le 20 mars 2003, qui deviendra à  partir de 2005 une « présence étrangère requise par le gouvernement irakien ». Cette présence sur le sol irakien aura couté très cher. Le Pentagone a alloué près de 770 milliards de dollars en neuf ans alors que 4 474 soldats américains sont morts, dont 3 518 au combat. Plus de 32 000 militaires américains ont par ailleurs été blessés. Par ailleurs, depuis mars 2003, les pertes civiles s’étaleraient entre 104 035 et 113 680 victimes. Les irakiens livrés à  eux-mêmes Désormais, seuls 157 Américains chargés d’entraà®ner les forces irakiennes et un contingent de Marines affecté à  la protection de l’ambassade à  Bagdad resteront dans le pays. En fait, C’’est à  cause du refus de l’Irak d’accorder l’immunité à  des milliers de soldats américains chargés de poursuivre la formation, que le président Obama a décidé d’accélérer le retrait total des troupes. C’’était le 21 octobre dernier. En quittant ainsi le pays, quasiment sur la pointe des pieds, les Américains laissent un pays plongé dans une crise politique, avec la décision du bloc laà¯que Iraqiya de l’ancien premier ministre Iyad Allaoui, de suspendre à  partir de samedi sa participation aux travaux du Parlement. Sur le front social, les choses ne sont guère meilleures. Les Irakiens dont contents du départ des américains, qui selon leurs dires « ont bien fait de renverser Saddam Hussein ». N’empêche que depuis, les conditions de vie du citoyen lambda se sont dégradées avec une montée de la violence et de la corruption. Parmi les défis qui attendent les autorités irakiennes figure la question de l’insurrection sunnite. Bien qu’ayant reflué depuis le pic des violences de 2006-2007, attaques, exécutions et rapts restent fréquents. Autre défi, celui opposé par les Kurdes qui, s’ils ne réclament plus l’indépendance, s’opposent au pouvoir central à  Bagdad sur la souveraineté d’une bande longue de 650km riche en hydrocarbures. Bagdad est par ailleurs confronté à  la crise syrienne et avec son autre voisin, l’Iran, les tensions persistent. Un sujet au C’œur de la campagne US Aux Etats Unis, cette décision de Barack Obama est loin de faire l’unanimité. Et ses adversaires politiques en profitent pour en faire un sujet de campagne, essayant de démontrer les lacunes du président sortant. Le candidat à  l’investiture républicaine en vue de la présidentielle américaine de 2012, Mitt Romney, a estimé dimanche que le retrait des troupes d’Irak avait été précipité, critiquant le président Barack Obama pour ne pas avoir réussi à  y maintenir des soldats plus longtemps. « Je pense que nous allons trouver que ce président, en ne parvenant pas à  un accord juridique sur le stationnement des forces armées (américaines) avec les dirigeants irakiens, a retiré nos troupes (d’Irak) de manière précipitée et que nous aurions dû laisser 10, 20, 30.000 hommes là -bas afin d’aider à  la transition », a déclaré M. Romney dans un entretien à  la chaà®ne Fox News. Un des sept autres candidats à  l’investiture républicaine, Jon Huntsman, a également critiqué le retrait américain d’Irak. L’incapacité du président Obama à  parvenir à  un accord en matière de sécurité en Irak est le produit des échecs de l’administration dans la région, a indiqué Tim Miller, porte-parole de l’ancien gouverneur de l’Utah (ouest) et ancien ambassadeur de M. Obama en Chine. Le gouverneur Huntsman était pour un accord prévoyant le maintien d’une petite présence de troupes à  même d’aider à  l’entraà®nement des forces irakiennes et aux efforts vitaux en matière de contre-terrorisme, a ajouté le porte-parole de celui qui a toujours accusé un net retard sur ses adversaires dans les sondages depuis le début de la campagne pour les primaires.

Développement : le patron de MCC attendu à Bamako

Après le Bénin, le numéro un du Millenium Challenge Corporation, MCC, M. Daniel Yohannes entamera dans notre pays une visite de travail du 12 au 15 octobre prochain. Cette visite, très attendue par les partenaires maliens et américains, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Compact. Au programme de son séjour malien, M. Daniel Yohannes aura un agenda plutôt chargé. Il participera aux côtés du chef de l’Etat Amadou Toumani Touré au lancement des travaux d’extension de la piste de l’Aéroport de Bamako. Un vaste chantier initié par le gouvernement grâce au concours de la partie américaine à  travers le programme Millenium Challenge Account. Le patron du MCC procédera également à  l’inauguration du projet d’irrigation de Alatona. Ce chantier d’appui au développement agricole et à  la construction de routes, couvre plusieurs localités du pays, notamment une bonne partie de la zone Office du Niger à  Niono… Evaluation de certaines réalisations l’un des moments attendus de la visite de M. Daniel Yohannes, C’’est aussi la visite de certaines réalisations financées par le gouvernement des Etats Unis d’Amérique dans le cadre du Compact. En mai dernier, le directeur exécutif de MCC, qui était au Mali, avait procédé au même exercice, et a confié à  la presse toute sa satisfaction de voir progresser les chantiers initiés par les USA et le gouvernement malien dans le cadre du Millenium Challenge. Au cours de son séjour dans notre pays, le PDG de MCC sera reçu par le président de la République. Si on connait très de détails sur les points de discussions entre les deux hommes, il n’en demeure pas moins évident qu’il s’agit au cours de ce tête-à -tête d’affirmer la volonté des deux pays partenaires d’œuvrer pour le renforcement de la coopération, à  travers la réussite du MCC. Avec certains membres du gouvernement, il est également prévu des entretiens sur des sujets relatifs au partenariat avec les Etats Unis et le développement durable. M. Daniel Yohannes mettra son séjour malien à  profit pour rencontrer par ailleurs des représentants du secteur privé, les membres du Conseil de surveillance et le staff de MCC-Mali. Un homme au service du développement Né à  Addis Abébas, Daniel Yohannes est titulaire d’un diplôme Bachelor of Arts BA (Master en Business) de l’Université de Claremont McKenna en sciences économiques et d’un MBA (master business administration) de l’Université de Pepperdine. Il est nommé à  la tête de MCC par le président américain Barack Obama le 18 septembre 2009. Daniel Yohannes fut confirmé à  ce poste par le Sénat américain le 20 novembre de la même année. Nanti d’une expérience de plus de 30 ans dans les secteurs bancaires et du développement économique, le patron du MCC était, avant sa nomination, président de « M

A l’ONU, un os nommé « Palestine »

L’Assemblée Générale des Nations Unies a commencé ce 20 septembre au siège de l’Organisation à  New York. A partir d’aujourd’hui, mercredi, les chefs d’Etat vont se succéder à  la tribune, avec en ouverture de bal, la Brésilienne Dilma Youssef. Mais le plus attendu est sans nul doute le président Mahmoud Abbas. C’est vendredi 23 septembre que le président de l’Autorité palestinienne, fera devant l’ONU une demande officielle de reconnaissance de l’Etat palestinien dans les frontières de 1967, et ce, malgré l’opposition des Etats-Unis et d’Israà«l. Et Mahmoud Abbas est déidé à  obtenir gain de cause ou en tout cas, à  forcer les uns et les autres à  une prise de position nettement affichée dans cette affaire qui dure depuis presque 50 ans. Les palestiniens estiment en effet que les négociations de paix menées depuis vingt ans avec Israà«l sous l’égide des Etats-Unis ont échoué. Il s’agit à  présent de débloquer la situation, en obtenant la reconnaissance d’un Etat palestinien à  l’Onu tout en laissant la porte ouverte à  une reprise des négociations avec l’Etat hébreu, indispensables à  la création d’un Etat indépendant en tant que tel. Face à  face tendu à  New York On s’achemine donc vers une confrontation au siège des Nations Unies. Les Israeliens et les américains s’opposent farouchement à  la naissance « dans les conditions actuelles » d’un Etat palestinien souverain ». Pour eux, les négociations directes entre Israéliens et Palestiniens sont le seul cadre possible pour atteindre l’objectif de « deux Etats vivant dans la paix et la sécurité ». En attendant l’ouverture des débats consacrés à  cette question palestinienne, les tractations s’intensifient. Obama et Abbas devraient se rencontrer ce mercredi à  16h00 GMT, occasion pour le président américain d’exhorter le président de l’Autorité palestinien de renoncer à  son initiative. Les Etats-Unis, qui jugent la démarche susceptible de déboucher sur une catastrophe, ont d’ores et déja prévenu qu’ils feraient alors usage de leur droit de veto.Côté israélien, on se montre menaçant. Le ministre des Finances, Yuval Steinitz, a estimé que si les Palestiniens maintenaient leur projet, ils pourraient s’exposer à  des mesures de rétorsion économique. Israà«l perçoit et reverse à  l’Autorité palestinienne des taxes notamment douanières d’un montant de 135 millions de dollars par mois. Israà«l a donc les moyens de trodre le bras à  l’Autorité Palestienne, moyen qu’elle utilise d’ailleurs à  chaque fois qu’une crise survient entre les deux territoires. « Frontières de 1967 » L’Autorité palestinienne veut un Etat basé sur les frontières de 1967, avant la guerre des Six-Jours et avant l’occupation par l’Etat hébreu de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est. Par cette revendication, les Palestiniens espèrent qu’Israà«l ne sera plus en mesure de qualifier ces territoires de « terres disputées ». Si l’Autorité palestinienne obtient gain de cause, elle pourra saisir la Cour pénale internationale (CPI) contre Israà«l pour contester la présence des 500.000 Israéliens vivant à  Jérusalem-Est et en Cisjordanie, deux territoires revendiqués par les Palestiniens. De leur côté, les israà«liens pourraient porter plainte contre les Palestiniens devant la CPI concernant les missiles tirés de la bande de Gaza, territoire administré par le mouvement islamiste Hamas. Comme on le voit, il s’agit d’un couteau à  double tranchant qui pourrait s’averer dangereux pour l’équilibre de la région entière voire le monde tant les enjeux sont importants. La diplomatie internationale n’entend pas rester les bras croisés face à  cette menace. Tout est fait en ce moment pour tenter de relancer les négociations de paix israélo-palestiniennes et de convaincre l’Autorité palestinienne de renoncer à  son initiative. Pour y arriver, il va certainement falloir faire pression sur Israà«l qui devra céder sur certains points comme la suspension des constrcutions des colonies. Prendre les frontières de 1967 comme base des négociations serait également perçu comme un geste de bonne volonté. Un os qui sera très dur à  macher pour l’Etat hébreu qui pour l’heure ne veut en entendre parler.

Obama, are you in ?

Cette fois, son adversaire du parti républicain s’appelle Mitt Romney. Mais le candidat démocrate compte bien remporter la bataille du second mandat et mener à  terme les réformes promises aux Américains. La tâche est ardue pour Barack Obama, qui après le succès d’estime planétaire connu en 2008, a expérimenté la difficulté de gouverner les Etats-Unis, ce pays marqué par la crise économique et divisé sur la question de la réforme de la santé. D’un côté, mettre tous les américains sur un même pied d‘égalité, de l’autre, lutter contre les privilèges des uns et les lobbies, vaste programme. Obama, l’espoir Lors de sa victoire en 2008, Barack Obama avait suscité un espoir immense auprès des africains-américains et du monde entier. Premier noir à  accéder à  la présidence aux Etats-Unis, il héritait d’un pays marqué par la guerre des Bush en Afghanistan, les retombées du chômage, le traumatisme de l’ouragan Katrina, un peuple avide d’espoir et de changement. Thème sur lequel il avait basé sa campagne. Avec le Slogan «Â Yes we can  », Barack Obama avait séduit la majorité des classes moyennes et défavorisées du pays de l’Oncle Sam de même qu’une partie de l’électorat blanc du Midwest. Face à  lui, le parti républicain, incarné par John Mcain, n’a pu venir à  bout de ce métis, né d’une mère blanche originaire du Kansas et d’un père kenyan. Le symbole était trop fort et l’histoire avait besoin d‘un tournant. La Jeune démocratie américaine de Thomas Jefferson et d’ Abraham Lincoln qui abolit l‘esclavage en son temps, a ainsi consacré Barack Obama, 44è président des Etats-Unis. Le 4 novembre 2008, au terme d’une campagne épique, Barack Obama gagne donc la présidentielle. Il est investi le 20 janvier 2009 avec à  ses côtés Michelle, Malia et Sacha, l’image d’une famille modèle et qui rassura l’Amérique. Suivront quatre années de rude bataille, pour imposer la réforme de la santé, conduire le retrait des troupes d’Afghanistan, de manière partielle, relancer l‘emploi, réduire les discriminations, résorber la crise financière, parer à  la menace terroriste, un demi succès avec la prise de Ben Laden dernièrement. La question qui agite désormais le congrès américain aujourd’hui est celle de la dette américaine qui a atteint son plafond. Un débat oppose les démocrates et les républicains autour d’un relèvement du plafond. Tandis qu’Obama promet un retrait progressif de 33 000 hommes d’Afghanistan, la question de l’échéance électorale se fait de plus en plus pressante. Obama for 2012 : are you in ? D’ores et déjà , Obama a récolté près de 86 millions de dollars via son site internet, www.barackobama.com, la même stratégie qu’avait employé le candidat en 2008. Rallier des fonds pour battre campagne sur tout le territoire. Etre proche des électeurs, s’inviter dans leur foyers et écouter leurs préoccupations quotidiennes. La stratégie a marché et sur le site, on peut voir l’onglet «Â Donate Now » ou faà®tes votre contribution. Même si beaucoup ont été «Â déçus » d’Obama, de nombreux électeurs lui restent encore fidèles. «Â  l’espoir qu’a suscité Obama en 2008 était trop grand  et ce n’est pas en seulement quatre ans, qu’il pourra satisfaire tous les américains », juge un observateur politique. «Â  Les Américains seront indulgent et lui laisseront une deuxième chance », estime un autre éditorialiste. Le candidat a en toutes les cartes en mains pour rempiler pour un second mandat, au terme duquel, s’il l’emportait, il pourrait se consacrer à  autre chose, écrire d’autres livres, comme du temps o๠il était sénateur à  Chicago. Aujourd’hui, le candidat qui avait séduit une belle partie de l’électorat Wasp, viserait aujourd’hui l’électorat latino-américain, une communauté en forte hausse aux Etats-Unis. Mais le parcours de Barack Obama est une ascension continue, qui montre la valeur de l’homme avec ses failles et ses faiblesses à  travers l‘exercice du pouvoir. Reste à  savoir si les Américains lui donneront une deuxième opportunité en 2012 et sans que les Républicains lui barrent la route, ce serait la toute dernière pour sceller son nom dans les pages de l’histoire américaine.

Il est mort!

En début de soirée de ce dimanche 1er Mai 2011, une rumeur enfle dans les rédactions et très vite descend dans la rue : Ben Laden est mort ! l’information n’a rien d’officiel pour le moment mais les américains attendent cela depuis si longtemps ! Dix ans ! Depuis les attentats de New York et leurs 3700 morts, ils attendent que justice leur soit rendue. Et voici qu’on annonce une adresse du président Obama. Le président américain vient confirmer l’information. « Ce soir, je suis en mesure d’annoncer aux Américains et au monde que les Etats-Unis ont mené une opération qui a tué Oussama ben Laden, le dirigeant d’Al-Qaà¯da, un terroriste responsable du meurtre de milliers d’innocents » déclare-t-il lors d’une allocution solennelle à  la Maison Blanche. L’homme le plus recherché au monde a été tué à  Abbottabad, une ville située à  une cinquantaine de kilomètres au nord de la capitale pakistanaise Islamabad, dans un complexe o๠il se cachait. Très vite dimanche soir, alors que la nouvelle se répandait comme une traà®née de poudre aux Etats-Unis et dans le monde, via notamment les réseaux sociaux sur internet, des centaines, puis des milliers de personnes se sont rassemblées devant la Maison Blanche dans une ambiance de fête. « We got the bastard ! »(on a eu le salopard !) ou encore « USA, USA ! », scandait une foule joyeuse agitant des drapeaux américains dans les rues. Plusieurs milliers de personnes se sont également rassemblés aux abords du site des tours jumelles du World Trade Center dans le sud de l’à®le de Manhattan à  New York, ainsi qu’à  Times Square, au C’œur de la métropole. l’opération La traque de Ben Laden s’est brutalement accélérée l’été dernier (Août 2010) quand les services américains ont fini par remonter à  la résidence qu’il occupait au nord d’Islamabad, selon le récit d’un responsable américain. « Dès le moment o๠nous avons identifié Ben Laden comme une menace, la CIA a rassemblé des éléments sur les personnes de son cercle proche, dont ses messagers personnels », a raconté un haut responsable de l’administration Obama sous couvert d’anonymat. L’un de ces messagers intéressait particulièrement les services américains. Des membres d’Al Qaà¯da capturés avaient donné son « nom de guerre » et l’avaient présenté comme un protégé de Khaled Cheikh Mohammed, le « cerveau » des attentats du 11-Septembre, et un assistant de confiance d’Abou Faraj Al-Libbi, le numéro trois d’Al Qaà¯da capturé en 2005. »Ils ont aussi présenté cet homme comme l’un des seuls messagers en qui Ben Laden avait confiance et ont indiqué qu’il se pouvait qu’il vive avec lui et le protège. Mais pendant des années, nous n’avons pas pu l’identifier par son vrai nom ni savoir o๠il se trouvait », confie ce haut responsable.En août 2010, leur habitation est enfin localisée, c’est un « complexe à  Abbottabad » dans un quartier peuplé de militaires à  la retraite. Barack Obama est informé. Vendredi, à  08H20 (12H20 GMT) le président des Etats Unis autorise l’opération. Il est encore dimanche après-midi à  Washington, très tôt lundi matin au Pakistan, quand « une petite équipe américaine » s’embarque à  bord d’hélicoptères pour cette « opération particulièrement dangereuse », poursuit un autre haut responsable américain.Le raid se veut « chirurgical » pour ne pas provoquer de victimes parmi les femmes et enfants qui occupent la résidence ou les voisins. Ben Laden, un de ses fils et les deux frères, ses messagers, sont tués ainsi qu’une femme utilisée comme « bouclier humain par un combattant ». Une autre femme est blessée. Les commandos seront restés 40 minutes au sol, la traque est finie. Le corps de Ben Laden a été « immergé en mer, selon les rites musulmans » a déclaré un communiqué des autorités américaines. Risques de représailles Si la communauté internationale s’est réjouie après l’annonce ce lundi matin de la mort de Ben Laden, elle reste toutefois prudente face au risque de représailles. Interpol, l’organisation de coopération policière internationale, a ainsi appelé à  des «mesures spéciales de vigilance» après l’opération américaine au Pakistan, estimant que la menace terroriste était «accrue» dans le monde. Les Etats-Unis ont déjà  conseillé la prudence à  leurs ressortissants à  l’étranger, affirmant redouter «des violences anti-américaines». «Etant donné l’incertitude et la volatilité de la situation présente, les citoyens américains présents dans des zones o๠les récents événements pourraient provoquer des violences anti-américaines sont fermement appelés à  réduire leurs déplacements en dehors de leur résidence ou de leur hôtel et à  éviter les rassemblements et les manifestations», a déclaré le département d’Etat. Le niveau de sécurité des ambassades américaines a également été augmenté partout dans le monde.

Côte d’Ivoire : le message de Barack Obama au peuple ivoirien

Le monde a les yeux braqués sur la Côte d’Ivoire. L’élection, l’an dernier, a été libre et honnête, et le président Alassane Ouattara est le chef démocratiquement élu de la nation. Je félicite le président Ouattara de son offre d’un avenir pacifique à  tous les Ivoiriens: un gouvernement participatif, la réunification et la réconciliation. A présent la Côte d’Ivoire est à  une croisée de chemins, et deux voies se présentent. L’une est celle o๠Laurent Gbagbo et ses partisans s’accrochent au pouvoir, ce qui ne mènera qu’à  plus de violence, à  plus de civils innocents blessés et tués et à  un plus grand isolement diplomatique et économique. Ou bien, la Côte d’Ivoire peut prendre l’autre voie: celle o๠Laurent Gbagbo suit l’exemple de chefs qui rejettent la violence et respectent la volonté du peuple. Celle o๠les Ivoiriens reprennent leur pays en main et rebâtissent une économie florissante qui naguère faisait l’admiration de l’Afrique, et o๠la Côte d’Ivoire est de nouveau accueillie dans le giron des nations.Tel est le choix qui devra être fait. Et c’est un choix pour tous les Ivoiriens. Je veux terminer en m’adressant directement au peuple de Côte d’Ivoire. Vous avez un passé fier, depuis votre accession à  l’indépendance jusqu’à  la résolution d’une guerre civile. Maintenant vous avez la possibilité de réaliser votre avenir. Vous méritez un avenir fait d’espoir, pas de peur. Vous méritez des chefs comme le président Ouattara, capables de rétablir votre pays à  la place qui lui est due dans le monde. Vous méritez la chance de déterminer votre destin. Il est temps que la démocratie triomphe en Côte d’Ivoire. Et ceux qui auront choisi cette voie trouveront un ami et un partenaire dans les Etats-Unis d’Amérique.

USA : Elections de mi-mandat, les républicains gagnants selon les sondages

Sans suspense ou presque… Alors que sur le continent africain les yeux sont fixés sur la Cote d’Ivoire, aux Etats Unis, le président Obama traverse un moment difficile. En effet, ce mardi 2 novembre auront lieu les élections de mi-mandat. Les américains qui l’ont porté aux nues il y a quelques mois semblent prêts à  lui donner une sacrée correction. Et à  la Chambre des représentants, la déroute du camp Obama est acquise. Les républicains devraient récupérer 50 sièges au moins, soit bien plus que les 39 dont ils ont besoin pour reprendre la majorité. Pointe à  l’horizon le spectre de la défaite de 1994, lorsque les républicains avaient mobilisé l’opinion contre Bill Clinton et raflé 52 sièges, un record en 50 ans. Au Sénat, en revanche, le suspense est total. Et tous les candidats démocrates tremblent. Les républicains ont besoin de 10 sièges pour s’assurer le contrôle, mais, selon les experts, ils auront sans doute du mal à  s’en adjuger plus de 9. Quant aux 37 élections pour un poste de gouverneur, une majorité devrait revenir aux républicains. Ce n’est pas réellement une surprise. Le parti au pouvoir perd traditionnellement des sièges aux élections de mi-mandat. Ensuite, les démocrates avaient remporté d’amples victoires aux élections de 2006 et 2008 dans des fiefs conservateurs. Et puis la situation économique ne leur est guère favorable. Résultat, trois quarts des électeurs se disent mécontents du Congrès démocrate, selon un sondage ABC-Washington Post. Seule une forte participation électorale des démocrates pourrait compenser la poussée républicaine. Or, jusqu’à  ces dernières semaines, on ne parlait que de « l’écart d’enthousiasme » entre républicains et démocrates, les premiers sous la pression du mouvement Tea Party étant remontés à  bloc et supermobilisés pour changer le Congrès alors que, chez les seconds, c’était l’apathie et le découragement. Sursaut tardif des démocrates? Ces derniers jours, pourtant, les démocrates semblent avoir retrouvé un brin d’énergie et ont été plus nombreux à  remplir un bulletin dans les à‰tats o๠l’on peut voter en avance. Du coup, les deux camps, ce week-end, se sont démenés frénétiquement pour mobiliser leurs troupes, saturant les ondes de pubs télé et radio. Le président Obama a même sillonné le pays pour encourager sa base. Quant à  l’avenir, il s’annonce difficile pour Barack Obama qui va devoir faire des compromis et gouverner avec une très maigre majorité, s’il garde le Sénat. Dans un sens, disent les experts, il vaudrait mieux que les démocrates perdent les deux chambres, car cela obligerait enfin les républicains à  faire des efforts et à  abandonner leur stratégie d’obstruction systématique. Mais ce ne sera pas forcément non plus une partie de plaisir pour les républicains, qui vont avoir à  composer avec une série de candidats extrémistes et une opinion publique très anti-Congrès.

Mariam DIALLO-DRAME : « La jeunesse n’attendra pas demain pour développer le continent ! »

Des yeux de biche, un regard franc, Mariam Diallo-Dramé est une femme de conviction. A 29 ans, elle dirige l’association AFLED pour la participation active des femmes à  la vie Publique et politique et travaille parallèlement pour le réseau International «Â I Knows Politics, » dont elle gère la branche Afrique. Il n’en fallait pas d’avantage pour faire partie des 125 délégués venus de 47 pays et qui ont rencontré Barack Obama le 3 Août à  Washington. Une rencontre à  l’initiative du département d’état Américain et visant à  mobiliser de jeunes leaders Africains pour impulser une dynamique de changement sur le continent Africain. A Accra lors de son discours, Obama l’avait prêché : «Â l’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts mais d’institutions solides ». Avec la jeunesse en prime pour la diriger. Et C’’est à  cette jeunesse que Mariam s’adresse aujourd’hui. Le Groupe ATT Tout a commencé au Groupe ATT, au lycée. Mariam et ses camarades écoliers initient ce groupe, pour mener des actions de plaidoyer et de terrain en faveur des défavorisés de la vie. «Â A l’époque, nous étions très précoces, et plein de revendications. J’ai toujours été sensible à  mon environnement, aux autres, aux droits des enfants, au rôle actif que pouvait jouer la jeunesse dans la vie publique », juge t-elle sans fards. Nous voulions changer les choses autour de nous. Ce groupe deviendra plus tard, le fameux Parlement des Enfants du Mali, une institution reconnue avec des statuts et un président élu chaque année. Mariam elle a été la 2è présidente du Groupe ATT. Déjà  son engagement politique se manifestait. Parmi les actions phares, l’obtention d’un terrain grâce à  l’ex président Alpa Oumar Konaré et qui deviendra La Cité des Enfants de Bamako. Le Sidaction Show, une initiative visant à  sensibiliser sur le VIH Sida, tout en célébrant la journée mondiale du SIDA, avec en prime la distribution de préservatifs dans les lycées, mais aussi des campagnes de vaccination contre la Poliomyélite. Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années On dit qu’aux âmes bien nées, la valeur n’attend pas le nombre des années. Cela est juste pour Mariam qui après le bac, choisit de faire des études de Droit en France à  Evry. Elle tiendra 2 ans : «Â Je me suis rendue compte que le droit n’était pas fait pour moi ». Elle s’envolera ensuite pour le Canada en 2002, et obtiendra Bachelor en Sciences Politiques à  l’Université de Montréal : «Â  Les sciences politiques mènent à  tout, et offrent une solide capacité d’analyse des choses, je me suis spécialisée dans la communication politique, dans les comparatifs entre pays et surtout, J’aimais beaucoup la philosophie… ». Retour au pays natal en 2005. Le choc fut immense. Si elle organise son mariage la même année, Mariam est confrontée au chômage des jeunes. «Â  Malgré toutes mes actions de terrain avec le groupe ATT et les relations développées, je n’avais pas de boulot, avec mon diplôme ( Un Bachelor = Bac +4). «Â  J’ai tout fait, des stages, de l’intérim, en alternant les périodes de galère avec la maison. A l’époque pas moyen d’avoir du boulot, même avec les relations…» Loin de se décourager, la jeune malienne continue ses actions et sert de mentor aux jeunes du Parlement des Enfants. En 2008, naà®t son premier enfant, un garçon, et puis tout se met soudain à  changer. Par une simple recherche d’emploi sur Internet : «Â Tous les jours, je consultais Malipages.com, les offres d’emploi et je suis tombée sur deux propositions». Mariam choisira alors de travailler pour le réseau «Â I Know Politics «Â , au lieu de l’ONG internationale Save the Children, pour laquelle elle avait une préférence. Le destin fera le reste, sa patience récompensée. Le réseau I Knows Politics Il vise à  promouvoir la participation des femmes dans la vie politique et publique ! Dans ce réseau international, Mariam Diallo, épouse Dramé, est la responsable Afrique. Son regard est lucide sur la situation de la femme malienne : « Une faible participation dans la vie politique, due à  des critères anticonstitutionnels, elles sont aujourd’hui 15 députés sur 147, avec 7 ministres femmes dans le gouvernement actuel, C’’est trop peu ! » Alors comment réussir cette émancipation dans un pays conservateur comme le Mali ? « Vous savez, l’émancipation, peut se réussir en conjuguant avec les traditions, la question est de savoir comment produire cette femme Africaine émancipée, qui prend en compte ses valeurs sociétales. Mais je trouve les femmes dynamiques au Mali . Et d’évoquer les associations de la place, la CAFO, le groupe Pivot, la Cofem etC’… ». Femmes et leadership « On veut être émancipée, mais les choses sont mal présentées. Il faut rassurer l’homme dans son rôle et ne pas l’exclure. Voilà  l’un des combats de Mariam, redonner à  la femme toute sa place au foyer comme dans la vie professionnelle, alors qu’elle estime que 98 jours de congé de maternité, C’’est trop peu pour les Maliennes. Et d’évoquer la difficulté à  gérer les deux fronts, mère et femme professionnelle. C’’est sans doute pourquoi, elle a crée sa propre association, AFLED « L’association Femme leadership et développement ». «Â Je me suis dit qu’il fallait aider ces femmes avec des lacunes, insister sur leur parcours, l’école, les initier aux Nouvelles technologies, les aider à  travailler au développement de leur communauté et bien sûr les intéresser davantage à  la vie publique ! Mais je précise que les femmes émancipées ne doivent pas rester seules, ça nous ressemble pas en Afrique ça ! » Et ses modèles alors ? Elle cite d’emblée Hillary Clinton, qu’elle a rencontré à  Washington. Une femme d’une intelligence rare, courageuse, avec un engagement politique et qui malgré les épreuves, ne s‘est jamais laissée abattre. Cette dernière leur a d’ailleurs affirmé «Â Qu’il était impossible pour un pays de se développer sans tenir compte de 50% de sa population, à  savoir les femmes. La jeunesse n’attendra pas demain pour développer le continent ! C’’est un peu le message qu’a souhaité adresser le président Américain Barack Obama, aux Jeunes leaders Africains réunis le 3 Août à  Washington. «Â Nous étions 125 délégués venus de 47 pays, raconte Mariam les yeux brillants, nous avons visité le Musée Africain de Washington, puis le département d’état, dans l’aile Est de la Maison Blanche, avant de rencontrer Hillary Clinton». Au programme, des discussions de groupe, des rencontres avec des spécialistes sur l’importance de la participation à  la sphère politique. Mariam était dans le panel Jeunesse et Démocratie. Ensuite, Barack Obama apparaà®tra décontracté dans le Town Hall. Pendant près d’une heure et demie, il posera des questions aux jeunes délégués, affirmera la volonté des Etats -Unis à  accompagner les jeunes pour apporter des changements sur le continent. Un partenariat gagnant-gagnant, pour ce fils d’un Kenyan et d‘une mère blanche. A la fin les délégués du Kenya lanceront : «Â Youth WE CAN » ! Ou Jeunesse peut ! «Â  Les Leaders Africains sont décidément trop vieux ! », ajoute Mariam. Barack Obama nous a en quelque sorte donné sa parole à  Washington, sur sa vision de la jeunesse Africaine pour les 50 prochaines années à  venir…et la première des choses ici en Afrique, est de mettre cette jeunesse en confiance, d’appuyer ceux qui veulent s’engager en politique et dynamiser le partenariat Jeunes et Aà®nés ! Moi je pense sincèrement ce ne sont pas les femmes qui ont le plus de problème au Mali, mais les jeunes ! ». Ils étaient de la société civile, avocats, jeunes entrepreneurs, directeurs d’écoles du continent à  participer à  cette rencontre de Washington : «Â En sortant de là , conclut Mariam Diallo, je suis consciente de la chance que J’ai eu et je n’ai qu’une envie, me surpasser, parce qu’avec les jeunes tout est possible ! Il faut juste travailler pour ça… ». Et Mariam se souviendra longtemps de cette voix qui lui a soufflé à  Washington : «Â Vous n’êtes pas les leaders de demain, mais d’aujourd’hui ! »

Politique américaine: Barack Obama rencontre la jeunesse africaine

Le cameroun représenté par le conseil national de la jeunesse Près de 120 jeunes leaders africains de la société civile ou du milieu des affaires, en provenance de 40 pays d’Afrique se retrouveront du 3 au 5 août prochain à  Washington, la capitale américaine, pour un forum de discussion sur l’avenir de l’Afrique. Une délégation camerounaise sera présente à  cet évènement. Elle sera conduite par le président du conseil national de la jeunesse, Abdoulaye Abdourahzak. Selon le communiqué de la présidence américaine, trois raisons au moins justifient cette initiative: Rendre hommage au 17 Etats africains qui viennent de célébrer leurs indépendances dont le Cameroun, se conformer à  la réalité démographique du continent africain en majorité peuplé de jeunes, et surtout poser les bases de futures relations avec les potentiels dirigeant africains de demain. Durant trois jours, américains et africains échangeront ensemble et travailleront à  l’élaboration de nouvelles solutions pour faire face aux défis majeurs du continent, créer des stratégies en vue de faciliter la saisie par les jeunes des opportunités dans la gouvernance, l’économie et le renforcement de leurs capacités. Ce forum rentre en droite ligne avec la promesse faite par le président américain à  la jeunesse africaine, lors de sa visite historique en juillet 2009 au Ghana. l’administration américaine croit aux énormes potentialités de l’Afrique. Le président Obama assisté par ses meilleurs conseillers et les ambassadeurs présents sur le continent africain, sont déterminés selon des experts, à  travailler à  l’amélioration des conditions de vie des africains, donc de sa jeunesse qui occupe près 70% de la population active sur le continent, mais sont très souvent pauvres. Les visites de haut niveau de certains responsables de l’administration américaine certifient cet état des choses. Depuis le passage au Ghana de Barack Obama au Ghana il y a juste un an, le vice-président Joe Biden dont on connait la longue expérience dans les affaires étrangères a effectué lui aussi une visite de près d’une semaine en Afrique du sud et avant cela au Kenya. Au mois d’Août 2009, C’’était au tour d’Hilary Clinton, la secrétaire d’Etat aux affaires étrangères américaines qui a visité 7 pays sur le continent. Le pari sur le futur de Barack Obama Le programme de la rencontre sera concentré sur les exposés lors des séances plénières, que les jeunes leaders africains effectueront sur les expériences quotidiennes et l’appercu en interne, dans les domaines tels que la transparence et la responsabilisation dans la gestion des affaires, la situation des emplois, la protection des droits de l’homme, l’utilisation des nouvelles technologies dans les activités de tous les jours. Le président Obama devrait aussi discuter directement avec les jeunes africains, sur les perspectives de l’Afrique dans les 50 prochaines années. Les participants invités à  cette rencontre vont aussi avoir des rencontres avec le corps de la paix américain (Peace Corps) et l’agence américaine pour le développement international (USAID), pour discuter avec les responsables de ces deux agences, du renforcement de la capacité des jeunes, à  travers les initiatives collectives et l’engagement civique au service de leurs pays respectifs. Il est aussi prévu une rencontre avec d’autres américains travaillant aux Etats-Unis ou sur le continent africain.

Guinée: Saisie des biens d’Ousmane Conté aux Etats-Unis

En effet, le président américain a désigné, mardi 1er mai 2010, le fils de l’ancien chef d’à‰tat Lansana Conté comme « baron de la drogue ». Une procédure qui ouvre la voie à  la saisie de ses biens aux à‰tats-Unis a indiqué la Maison Blanche. Ousmane Conté est un baron de la drogue. Voilà  désormais la certitude affichée par l’administration américaine. Une accusation qui risque de peser lourd alors que le procès des narco trafiquants est ouvert depuis la fin mars 2010 à  Conakry et qu’Ousmane Conté est attendu à  la barre dans les semaines à  venir. Lors de son arrestation en 2009, Ousmane Conté avait reconnu être impliqué dans le trafic de drogue mais il a toujours nié être un parrain. Pourtant, à  l’étranger sa réputation n’a cessé de se dégrader. Lorsque la Guinée Bissau est devenu la piste d’atterrissage privilégiée des narco trafiquants latino-américains, les polices du monde entier ont découvert que la cocaà¯ne partait souvent vers le pays voisin, la Guinée. Pour ce faire, il fallait des complicités au plus haut niveau de l’Etat. Sans la protection assurée par un personnage aussi puissant qu’Ousmane Conté, ce trafic n’aurait pas pu prendre une telle dimension en Guinée. Militaire de carrière, forcément intouchable en raison de son statut, Ousmane Conté a toujours eu une réputation sulfureuse. Faible éducation, méthodes brutales, c’est lui qui a organisé la répression des manifestations de 2007 ou plus de 150 personnes ont été tués. A l’époque, il s’entoure d’un cercle de sous-officiers aussi violents que déterminés o๠l’on retrouve notamment Claude Pivi et Moussa Dadis Camarra.

Un an jour pour jour, le bilan africain d’Obama

C’’est le premier anniversaire de l’investiture du président Obama. Pour toutes les femmes du monde ainsi que certains hommes, pour être politiquement correct, le mari de Michelle reste craquant. Elégance austère, costumes sombres, coupe de cheveux tropicalisée depuis par Yopougon, New-Bell et Kibera, le premier pensionnaire noir de la Maison Blanche garde le verbe haut. Mais, C’’est évident : il n’est plus prophète chez lui. Il exaspère l’Amérique bienpensante par sa rhétorique libérale et sa pratique hérétique. Non seulement, il a osé financer le déficit des entreprises avec l’argent public alors que les banques renflouées continuent leur pied de nez au contribuable avec leurs mirobolantes primes. Mais en plus, il veut remettre remettre ça pour l’assurance-santé à  tous les Américains. Obama n’est plus tout à  fait prophète ailleurs, non plus, malgré son prix Nobel qui lui est même disputé. On l’a vu à  Copenhague o๠le monde l’attendait pour annoncer qu’il mettait son pays au pas. Le président américain y a désillusionné, cependant beaucoup de ses fans de la société civile mondiale qui avait applaudi son arrivée. Les bourbiers irakien et afghan n’ont pas arrangé les choses pour lui. Le pays des Talibans est même devenu sa guerre, son futur Viet-nam, le pense t-on, depuis qu’il a décidé d’augmenter les troupes qui son prédécesseur lui avaient léguées. Et même si sur le front haà¯tien o๠Obama s’est surpassé, en engageant massivement l’Amérique, et que cela n’est pas pour déplaire à  l’Afrique, ce continent attend encore son messie. Lui-même n’a jamais promis le miracle. Et son discours d’Accra, au contraire, avait même des accents de réquisitoire contre la gouvernance calamiteuse qui a plombé le continent. N’empêche que les tontons africains ont espéré plus de leur neveu américain dont le discours ne manque jamais de générosité. Mêmes attentes un peu déçues du côte des oppositions qui virent dans le discours de l’homme le plus puissant du monde, les prémisses d’une révolution. Il est vrai que le Kenya est passé par les fourches caudines de la nouvelle administration, que la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Niger, ont tous senti la différence Obama, à  travers des prises de position moins familières de la Maison blanche sur les pays du pré-carré. Le genre d’actions qui tombent entre deux chaises, comme le dit l’Oncle Sam. C’’est-à -dire trop pour les pouvoirs qui eux attendent des chèques, et pas assez pour les opposants qui, eux réclament des sanctions fermes. Attendons pourtant la deuxième année du Messie.

Yaya Traoré présente « Barack Obama raconté aux enfants de 8 à 88 ans »

Journaldumali.com : De quoi parle le livre ? Yaya TRAORE : Ce livre parle évidemment du parcours de Barack Obama. Un parcours à  la fois nomade, à  cheval sur les continents, et fabuleux en raison de son originalité et de son côté candidat et président inattendu, il y a encore quelques mois. Un homme singulier ! Parcours d’un homme à  qui les journalistes demandaient de leur épeler son nom bizarre, au point qu’un stratège politique lui a proposé de le changer s’il veut un grand destin au pays de l’oncle Sam. Après le 11 septembre 2001, OBAMA ça sonne comme OSSAMA, s’agissant de Ben Laden. Et bien cet homme s’est assumé, n’a pas changé son nom, s’est battu pour décrocher le graal et entrer dans le saint des saints, la Maison blanche, le toit du monde, l’évérest de la puissance et du pouvoir. Ce livre parle donc de son enfance, ses voyages en Afrique avant d’être président, son parcours politique, ses succès et échec, son audace, son originalité, les secrets de sa victoire mais aussi et surtout sa première année de présidence. C’’est donc le Obama complet, celui d’avant les élections, celui du bouillon électoral mais aussi le Obama président. Journaldumali.com : Pourquoi avoir fait un livre sur Obama ? Yaya TRAORE : Faire un livre sur Barack Obama me semblait être une évidence tant son parcours électoral m’a séduit. Cet homme n’est pas seulement un homme d’actualité. Il est et demeure un grand homme pour l’avenir, l’Histoire. Il dirige la première puissance au monde. Ses décisions ont un impact en bien et en mal. Il a inspiré tellement de gens à  travers le monde, suscité tellement d’espoirs qu’il me semble utile de suivre son parcours. Obama est le premier président- monde. Il n’appartient pas seulement aux Etats-Unis même s’il n’y a pas de doute qu’il est élu par et pour les Américains. Il défendra d’abord les intérêts de l’Amérique mais tant mieux si avec lui, il y a plus de pédagogie, de dialogue, de multilatéralisme et surtout beaucoup plus d’humilité après l’arrogance et les boucheries de Georges Bush. Journaldumali.com : A qui s’adresse le livre exactement ? Yaya TRAORE : Ce livre s’adresse à  tout le monde, d’o๠le titre Barack Obama raconté aux enfants de 8 à  88 ans mais il est prioritairement destiné aux enfants et aux jeunes. J’ai choisi un style dépouillé, simple, pédagogique, le dialogue vivant non dénué d’une bonne dose d’humour. En tant que psychopédagogue et politologue de formation, J’ai essayé de concilier pédagogie et analyse politique. Ce livre ouvre des horizons pour tous les enfants, surtout noirs. On y trouve le parcours complexe des Noirs, l’esclavage, le racisme, comment combattre intelligemment cette bêtise humaine mais aussi donne beaucoup d’informations sur le monde de Barack Obama. Oui, Obama est à  lui seul un monde qui recoupe avec la grande histoire de tous les Noirs du monde. Enfin, ce livre est à  tous les curieux, toutes les générations !

Comparaison n’est pas raison : le discours de Dakar face à celui d’Accra…

Comparaison n’est pas raison Cependant, il y a des moments o๠la raison incite à  la comparaison. Après le discours insultant de Sarkozy à  l’université Cheick Anta Diop de Dakar, celui de Barack Obama adressé au parlement du Ghana réchauffe le coeur des millions d’africains et donne des raisons d’espérer en la classe politique. Le discours d’Accra, c’est l’intelligence qui répond à  la bêtise ! Pour preuve, Sarkozy disait : « Le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire. Le paysan africain, qui depuis des millénaires, vit avec les saisons, dont l’idéal est d’être en harmonie avec la nature ne connaà®t que l’éternel recommencement du temps rythmé par la répétition sans fin des mêmes gestes et des mêmes paroles. Dans cet imaginaire, il n’y a de place ni pour l’aventure humaine, ni pour l’idée de progrès… Jamais, l’homme ne s’élance vers l’avenir. Jamais, il ne lui vient à  l’idée de sortir de la répétition pour s’inventer un destin » Obama dira : – « Je ne considère pas les pays et les peuples d’Afrique comme un monde à  part; je considère l’Afrique comme une partie fondamentale de notre monde intertonnecté » Concernant l’Afrique, Obama dira encore : « l’Afrique émet moins de gaz à  effet de serre que toute autre région du monde, mais elle est la plus menacée par le changement climatique ». Plus loin, Sarkozy affirmera : « Je ne suis pas ici pour parler de repentance… Il (le colonisateur) a pris, mais je veux dire avec respect qu’il a aussi donné ». Obama dira : – « Il est vrai qu’une carte coloniale qui n’avait guère de sens a contribué à  susciter des conflits, et l’occident a souvent traité l’Afrique avec condescendance, à  la quête de ressources plutôt que de partenaires ». Dans son propre pays, à  un pauvre hère qui refusait de lui serrer la main au salon de l’agriculture, Sarkozy dira : « Casses-toi, pauvre con ». A un joueur de trompette qui faisait plutôt du bruit que de la musique lors de son intervention à  Accra , Obama dira avec respect : -« ça me plaà®t ! merci, merci, je pense que notre congrès a besoin d’une de ces trompettes. J’aime bien ce son, cela me rappelle Louis Amstrong » La comparaison entre les deux personnes ne s’arrête pas là  uniquement. Pendant que Sarkozy fustige le monde musulman et expose à  la vindicte populaire ceux et celles qui pratiquent leur foi, Obama prône la tolérance. Sarkozy disait encore récemment : « Le hijab n’est pas la bienvenue en France ». A l’Université Al-Azhar du Caire, Obama disait : « Le gouvernement des à‰tats Unis a recours aux tribunaux pour protéger le droit des femmes et des filles à  porter le hijab et pour punir ceux qui les contestent ce droit ». Décidément, le pays d’Obama nous surprendra toujours. Les à‰tats Unis d’Amérique comptent plus de 1 200 mosquées officielles alors qu’en France, la construction de la moindre mosquée donne lieu à  d’interminables polémiques et à  des procédures administratives injustifiées. Le pays d’Obama est aussi le premier grand pays occidental qui autorisa un sénateur musulman à  jurer sur le coran et non sur la bible. Sa perception du monde musulman lui fera dire : « C’est de l’innovation au sein des communautés musulmanes que nous viennent l’algèbre, le compas, les outils de navigation, notre maà®trise de l’écriture,de l’imprimerie, notre compréhension des mécanismes de propagation des maladies et des moyens de les guérir. La culture islamique nous a donné la majesté des arcs et l’élan des flèches de pierre vers le ciel, l’immortalité de la poésie et l’inspiration de la musique, l’élégance de la calligraphie et la sérénité des lieux de contemplation. Et tout au long de l’histoire l’islam a donné la preuve en mots et en actes, des possibilités de la tolérance religieuse et de l’égalité raciale ». Dans une France, o๠Sarkozy et les siens éprouvent du mépris pour tous ceux qui ne pensent pas et n’agissent pas comme eux, Barack Obama lui prône l’unité de son pays et disait déjà  à  la Convention Nationale du Parti Démocrate à  Philadelphie en 2004 : -« Il n’y pas une Amérique libérale et une Amérique conservatrice, il y a les à‰tats Unis d’Amérique ». Là  o๠Sarkozy bande les muscles et veut faire voir aux faibles de quel bois la France se chauffe, Barack Obama cite Thomas Jefferson : -« J’espère que notre sagesse grandira en même temps que notre puissance et qu’elle nous enseignera que moins nous utiliserons cette dernière, plus elle fera de l’effet ». Et quand Sarkozy et quelques boute-feu, voulaient en découdre avec l’Irak de Sadam Hussein, la sagesse du jeune Sénateur de l’Illinois de l’époque impressionna ses collègues. Sa fameuse phrase : -« Ce n’est pas pour des principes que les Etats Unis Amérique veulent faire la guerre à  l’Irak, mais pour des raisons de politique politicienne » résonne encore au Sénat américain comme un tocsin. Aux dires de certains sénateurs qui l’ont connu à  cette époque, Barack Obama apportait une certaine éthique au Sénat. L’essentiel est dit dans le discours des deux protagonistes Là  o๠Sarkozy cherche à  couvrir le monde du voile de l’intolérance, Obama cherche à  l’éclairer du faisceau de la tolérance.L’explication réside peut être dans leur parcours. Nicolas Paul Stéphane Sarkà¶zy De Nagy Bosca cherche d’un côté à  escamoter ses origines hongroises en exagerant le côté splendeur que sa famille n’a jamais eu alors que Barack Hossein Obama n’a jamais fait mystère de ses origines kenyanes et modestes. Les premières images du président Obama, c’est une famille unie. Le sourire de Barack Obama, sa femme Michelle et leurs deux filles Sasha et Malia ont ébloui le monde entier. Certaines amitiés d’Obama datent de son adolescence ou de l’époque o๠il était étudiant à  l’université de Harvard. Signe du destin ou pur hasard, il fut aussi le premier étudiant noir à  diriger la célèbre revue de droit de Harvard (Harvard Law Review). Obama clame les siens : musulmans, catholiques, blancs, noirs, africains,américains, indonésiens, son père ivrogne, sa grand mère maternelle blanche morte de cancer, son ethnie Luo du kenya… Barack Obama est tout cela à  la fois, le creuset de toutes les diversités du monde. Sarkozy, c’est le rejet d’une partie du monde. Toute la politique de l’ancien ministre de la sécurité est basée sur l’insécurité et la peur de l’autre. Obama voit les choses différemment dira : « Priver le monde d’une de ses parties, c’est nous amputer d’une partie essentielle de nous-mêmes ». La vision politique de l’homme peut se résumer par cette simple phrase qu’il repète souvent : « La politique pour les hommes et par les hommes ». On ne peut pas parler d’Obama sans parler de la religion qui tient une place importante dans sa vie. Aussi au Caire, il concluait son discours par cette phrase : – « Les habitants du monde peuvent cohabiter en paix. Nous savons que telle est la volonté de Dieu » Brièvement, voilà  Obama, voilà  sa richesse et voilà  la richesse du monde et du soleil nouveau qui se lève. Cela explique aussi pourquoi le monde voit en lui une sorte d’espoir. Prions Dieu pour qu’il donne longue vie à  Barack Obama et que la trahison des hommes ne l’atteigne pas comme ce fut le cas pour le Christ !

Discours d’ Obama à Accra : « l’Afrique a besoin d’institutions fortes ! »

Prononcé depuis le centre International de conférence d’Accra, le discours de Barack Obama est révélateur d’une Amérique ouverte sur le monde, et non plus enfermée dans ses obsessions sécuritaires. Opérant une rupture avec son prédecesseur, Obama veut responsabiliser les africains sur leur propre sort. Seuls responsables de leur bonheur, c’est en partenaires stratégiques qu’ils doivent aujourd’hui se positionner pour peser dans l’échiquier mondial : Et pour appuyer l’essence de ce discours qui mentionne aussi la jeunesse, Obama s’appuie sur l’exemple du Ghana comme modele de stabilité politique et de démocratie, justifiant aussi le choix de ce pays, pour sa premiere visite en Afrique Subsaharienne : Extraits : ‘Je suis venu ici au Ghana pour une raison simple: Le 21e siècle ne sera par ce qui se passe à  Rome, à  Moscou ou à  Washington, mais aussi par ce qui se passe à  Accra ou ailleurs en Afrique… Nous vivons une époque o๠les frontières entre peuples sont etroites Votre prospérité contribue aussi la prospérité de l’Amérique. Votre santé et votre sécurité est aussi la notre. Et la force de votre démocratie peut aider à  promouvoir les droits de l’homme pour les peuples du monde. Donc, je ne vois pas le pays et les peuples de l’Afrique comme un monde à  part, je vois l’Afrique comme un élément fondamental de notre monde interconnecté … et en tant que partenaires de l’Amérique, ceci pour assurer l’avenir de nos enfants. Ce partenariat doit être fondé sur la responsabilité mutuelle et de respect mutuel. Nous devons commencer par ce principe : ‘ l’avenir de l’Afrique appartient aux Africains ! Mon père a grandi dans un petit village du Kenya, loin des universités américaines, o๠il est venu pour recevoir une éducation. Les luttes de son propre père ont donné naissance à  de nouvelles nations, en commençant ici, au Ghana. Les Africains ont été pourl’éducation et l’affirmation de soi avec de nouveaux moyens, et l’histoire, je vous le dis, est en mouvement. Dans de nombreux endroits, l’espoir de la génération de mon père a cédé la place au cynisme, même au désespoir. Maintenant, il est facile de pointer du doigt et à  cerner la responsabilité de ces problèmes sur les autres. Oui, une carte coloniale a contribué à  élever les conflit. Et L’Occident a souvent abordé l’Afrique source de ressources plutôt que comme partenaires. Mais l’Occident n’est pas responsable de la destruction de l’économie zimbabwéenne ou des guerres dans lesquelles les enfants sont enrôlés comme combattants. Dans la vie de mon père, il a été en partie le tribalisme et le clientélisme et le népotisme dans l’indépendance du Kenya, qui pour une longue période de sa carrière a déraillé, et nous savons que ce type de corruption est encore une réalité quotidienne pour de nombreux pays. Maintenant, nous savons que c’est pas toute l’histoire. Ici, au Ghana, vous nous montrez un visage digne de l’Afrique, qui est trop souvent négligé par un monde qui ne voit que la tragédie ou la charité. Le peuple du Ghana a travaillé dur pour instaurer une démocratie solide, avec les transferts pacifique du pouvoir, même dans le sillage des élections contestées de près. Et en passant, je dirai que la minorité mérite autant de crédit que la majorité. Avec l’amélioration de la gouvernance et une société civile naissante, l’économie du Ghana a montré des taux de croissance impressionnants. [bJe crois donc que ce moment est tout aussi prometteur pour le Ghana et l’Afrique comme le moment o๠mon père est venu et de nouvelles nations sont entrain de naà®tre.] Seulement, cette fois, nous avons appris que ce ne seront pas des géants comme Nkrumah et Kenyatta qui vont déterminer l’avenir de l’Afrique. Ce seront des hommes et des femmes comme vous, ici au parlement du Ghana – Ce seront des jeunesdébordant de talent et d’énergie et d’espoir qui pourront prétendre à  l’avenir que les générations précédentes n’ont jamais pu réaliser. Maintenant, pour réaliser cette promesse, nous devons d’abord reconnaà®tre que vous avez donné vie au Ghana: le développement dépend de la bonne gouvernance. C’est l’ingrédient qui fait défaut dans beaucoup d’endroits et depuis trop longtemps. Seul le changement peut débloquer le potentiel de l’Afrique. Et c’est une responsabilité qui ne peut être satisfaite que par les Africains. Quant à  l’Amérique et l’Occident, notre engagement ne doit plus être mesurée par les dollars que nous dépensons. J’ai promis des augmentations substantielles dans notre aide exterieure et qui est dans l’intérêt de l’Afrique et de l’Amérique. Le véritable signe de réussite n’est pas de savoir si nous sommes une source perpétuelle de l’aide mais de savoir si nous sommes ds partenaires dans notre capacité de changement et de transformation…

Visite d’ Obama au Ghana : Accra dans l’effervescence

A 24 h de l’arrivée du président américain dans la capitale ghanéenne, les dernières mesures de sécurité sont prises. Un peu partout, des check point ont été placés avec de multiples controles de police. Avec les affiches immenses qui ornent la ville, et les plus petites montrant le couple présidentiel américain, Accra s’est parée de ses plus beaux atours pour accueillir un hote de marque. Révélée il y a deux mois à  la presse locale et internationale, la visite de Barack Obama au Ghana est placée sous le signe de la coopération Afrique-Amérique et beaucoup attendent du discours qu’il prononcera au Parlement depuis le Centre International de conférence d’Accra. Dès son arrivée sur le tarmac de l’aéroport international Kotoka, Obama assistera à  un accueil sans précédent, en chants et danses. La journée du Samedi, commencera tres tot par un entretien entre les deux présidents élus à  quelques mois d’intervalles. John Atta Mills, tout juste élu en decembre 2008 s’entretiendra en privé avec son homologue américain. Un entretien suivi d’un petit déjeuner en compagnie des membres du gouvernement et d’officiels triés sur le volet. Les deux ex-présidents John Kufuor et Jerry Rawlings, seront parmi les privilégiés. Apres une visite éclair au ‘La General Hospital’ d’Accra, viendra le grand moment, celui du discours adressé au Parlement depuis le Centre Imternational de Conférence d’Accra. Un discours trés attendu et qui ne manquera pas d’être commenté par la presse locale et internationale, laquelle a fait le déplacement en masse. Barack Obama est attendu sur les questions de partenariat économique, sur le renforcement des institutions démocratiques, sans oublier les questions d’Agriculture et de sécurité alimentaire, selon les propos d’un éminent historien ghanéen de la place. Va t-il aussi évoquer les questions de conflit, notamment le Darfour ? Les spéculations vont bon train sur le contenu de ce discours dont on saura le contenu demain à  10h précises. Pour beaucoup, sa visite va attirer les investisseurs américains au Ghana, un pays ou l’économie se porte relativement bien, en dépit de la pénurie d’essence, qui minent les taxis et allongent les queues devant les stations d’essence… Enfin, Barack Obama et son épouse Michelle se rendront à  Cape Coast, à  deux heures de route d’Accra, pour visiter le Fort esclavagiste et se plonger dans l’histoire…Ils visiteront notamment la Porte du Non Retour et Michelle, devrait etre sacrée Reine-Mere selon un cérémonial traditionnel A Accra cette visite fait la fierté des ghaneens. Un pagne Obama a specialement été concu pour l’occasion, des drapeaux, des affiches géantes et même une chanson à  l’honneur du couple présidentiel a été produite. La parade des Amis d’Obama a défilé ce jeudi dans les rues d’Accra en signe de bienvenue au Président américain. Pour d’autres, la présence d’Obama, n’est pas fortuite. ‘Il représente avant tout les intérets américains, tout comme ses prédécesseurs, Clinton et Bush, qui sont également venus au Ghana’, affirme Emmanuel, chauffeur de taxi à  Accra. Quant à  Asante, chaufeur, il est heureux de cette visite et trouve Barack Obamam tout simplement ‘ cool ‘. Du coté américain, on espère que cette visite renforcera l’exemple qu’offre aujourd’hui le Ghana en matière de démocratie. Le pays de Kwame Nkrumah qui a gagné son indépendance en 1957, a connu les coups d’états, puis la stabilité politique avec l’arrivée de Jerry Rawlings, qui a instauré le multipartisme dans les années 90. AKWAABA OBAMA ! BARACK’ O GHANA ! scandent maintenant les uns et les autres en attendant qu’ Air force One se pose à  Accra vers 8h ce soir…