Mali : une campagne agricole prometteuse

Dans le cadre du suivi de la campagne agricole, le ministre de l’agriculture Baba Berthé, a effectué, il y a quelques jours, une visite de terrain à  l’Office du Niger. Tout indique que l’actuelle campagne agricole sera nettement meilleure que la précédente. Au-delà  d’une bonne préparation, C’’est surtout l’important niveau de pluviométrie qu’a connu le pays et qui devrait probablement s’améliorer dans les jours ou les semaines à  venir, qui augure d’une bonne campagne agricole cette année. La production de 700.000 tonnes de céréales prévue cette année peut être dépassée affirme Ismaà«l Diarra, chargé de mission au ministère de l’agriculture. Sur le terrain, les activités se déroulent normalement. le ministre de l’agriculture en compagnie du directeur national de l’office du Niger a constaté. Il s’agit de la fertilisation du sol, de l’approvisionnement des paysans en engrais, du repiquage, du désherbage, de l’irrigation etc. Pour la campagne agricole 2013-2014, il est prévu par exemple dans la zone de Kolongo, l’exploitation d’une superficie de 15.500 ha dont 9 000 ha en casier, 2500 ha en hors casier, et une production de 6,580 tonnes à  l’hectare. « Les activités agricoles dans la zone sont en bonne voie pour l’atteinte de cet objectif » confie un technicien agricole. Le ministre, lors de sa visite à  l’office de riz de Ségou en 4ème région administrative, s’est dit rassuré et a invité les producteurs à  plus d’engagement et à  suivre les conseils des agents de l’office du Niger pour l’augmentation de leur productivité. Pour le directeur général de l’office du Niger, Amadou Boye Coulibaly, l’objectif de l’Office n’est pas seulement de nourrir le Mali, mais de faire en sorte qu’elle soit un grenier de la sous-région. C’’est ce qui explique, à  l’en croire, les différents projets d’aménagement et d’intensification de production par la mécanisation de l’agriculture dans la zone.

Mise en valeur des terres de l’Office du Niger : l’Uemoa s’implique

l’Office du Niger est ce vaste périmètre agricole de près de 1 million d’hectares, cultivables, situé sur le delta intérieur du Niger au Mali, à  environ 250 km en aval de la capitale Bamako. Depuis 1932, date de sa création, seulement 100 000 hectares de terres irriguées sont exploités aujourd‘hui . A l’époque, le président ATT avait déclaré vouloir faire de cette zone l’un des greniers agricoles du Mali. Les responsables de l’UEMOA l’ont bien compris et organisent à  Bamako depuis lundi, un atelier régional de lancement d’activités agricoles et de gestion la zone Office du Niger, particulièrement dans le cercle de Touraba. Objectif, sécurité alimentaire D’après Ibrahima Diémé, commissaire à  l’Uemoa, la politique agricole de l’Union vise d’abord à  accroà®tre la sécurité alimentaire, mais aussi à  lutter contre la pauvreté des exploitants agricoles. s’il faut aider à  satisfaire les besoins alimentaires, il faut également subventionner leurs activités. Le défi de la zone Office du Niger réside surtout dans l’aménagement de surfaces cultivables et dans la mise à  disposition des terres aux ressortissants de l‘Union. l’agriculture contribue en effet à  hauteur de 30% dans le PIB de l’Union et touche près de 70% des populations. A Kandjourou, un projet pilote de 11000 hectares est en voie d’aménagement avec l’aide des experts de l‘Union, tout comme à  Touraba, sur environ 2198 hectares, de quoi susciter un réel engouement pour l’agriculture. Reste les aménagements, la maà®trise de l’eau et des ouvrages. En lair, le projet de l’UEMOA au Mali, comporte trois axes majeurs : – Le développement des infrastructures – La mise en valeur agricole des investissements – Et la composante organisation et gestion des projets agricoles. Pour une agriculture compétitive et diversifiée La cible, ce sont les paysans autochtones, les exploitants agricoles et les gros investisseurs. En substance, on pourrait y produire, 10000 tonnes de riz à  l’année, 2500 tonnes de Mais, 200 tonnes de blé, 1000 tonnes de gombos ou encore 150 tonnes de produits piscicoles à  titre d‘exemple. Au total, un valeur ajoutée de près 250 millions par an pour l’Union. Si dans ses objectifs premiers, l’Union économique et monétaire ouest-africaine, vise l’intégration régionale, celle-ci peut aussi se faire par l’agriculture, grâce à  la libre circulation des personnes et des biens, mais aussi par une collaboration forte avec les autorités nationales de chaque pays membre. Pour le Dr Yaranga Coulibaly, ministre de l’Agriculture, «Â le projet de l’Uemoa, est une chance pour la mise en valeur croissante des terres de l‘Office du Niger, o๠l‘eau est un don du ciel, surtout, lorsque dans d’autres zones, la baisse des productions de certaines céréales a été provoquée par les bas niveaux fluviaux. Le projet UEMOA pourrait ainsi combler les besoins nationaux et à  terme, booster la compétitivité du Mali en matière agricole. En résumé, le passage d’une agriculture de subsistance à  une agriculture compétitive sur le plan mondial.

Production sucrière : Nsukala SA inaugure sa troisième usine à Sissako

C’est en compagnie du Premier ministre et du ministre du Commerce et de l’industrie, Abdel Karim Konaté, qu’a été inauguré ce lundi 12 novembre la troisème usine de production sucrière Nsukala SA, en plein coeur du village de Sissako, dans la commune rurale de Benwani(région de Ségou) après Séribala et Dougabougou. L’usine a été réalisée par SINO LIGHT, un groupe industriel chinois à  hauteur de 80 milliards de FCFA. N.SUKALA S. A a une capacité de production de 104 000 tonnes de sucres blanc et 9.600.000 litres de l’alcool. Elle est construite avec les équipements les plus modernes. Cette usine est une opportunité pour les jeunes diplômés sans emploi avec une possibilité de 750 travailleurs permanents et environ 10500 saisonniers. Le premier ministre Cheick Modibo Diarra, après avoir procédé à  la coupure du ruban symbolique, a visité l’usine. A la fin de cette visite, il a déclaré que lorsque cette usine atteindrait sa capacité de production pleine, combinée avec celle de Dougabougou, le rendement augmenterait : « notre pays consomme 250 000 tonnes de sucre par an. Il faudrait que nous puissions continuer jusqu’à  l’autosuffisance alimentaire et faire sorte que le Mali devienne un exportateur mondial. 10 tonnes du sucre pour les réfugiés du nord Pour le ministre de l’industrie et du commerce Abdel Karim Konaté, l’usine de sucrerie est la réponse que le gouvernement entend apporter à  l’anomalie qui consistait à  importer au prix fort des produits que le Mali est pourtant en mesure de produire. « Véritable trait d’union entre l’agriculture et l’industrie, cette sucrerie est une meilleure expression de notre amitié avec la République Populaire de Chine et du Mali. » La capacité de production de cette usine ne couvre pas forcément les besoins nationaux (250 000 tonnes), mais elle comble une bonne part de déficit en sucre et contribue à  rééquilibrer la balance commerciale. Du coté des chinois, Yu Haixing, le Directeur général du groupe SINO LGHT explique que la réalisation de cette usine renforce la coopération sino-malienne : « Depuis la négociation officielle sur le projet NSUKALA avec le gouvernement malien en 2006, puis l’inscription de la société au tribunal de commerce en 2009 et le démarrage de construction en 2010, le projet N Sukala a obtenu le soutien et l’appui du Mali » a rappelé Yu Haixing. Les dix premières tonnes que l’usine fournira seront remises au ministère de l’Action Humanitaire pour aider les personnes réfugiées du nord. Le groupe envisage dans l’avenir de résoudre les problèmes de terrain pour la culture de la canne à  sucre grâce à  N SUKALA avec l’aide du gouvernement malien. Pour le maire de la commune rurale de Béwani, et le chef du village de Sissako, cette usine installée dans leur localité va offrir de l’emploi auxjeunes. La cérémonie a regroupé non seulement les hommes d’affaires chinois et maliens mais aussi les autorités politiques, administratives et traditionnelles du Mali.

Football : Il faudra compter sur « l’Office du Niger Sport » de Ségou

Il aura fallu seulement huit mois à  l’Office de Niger Sport (ONS) pour s’imposer dans le championnat de Ségou et rejoindre l’élite nationale. Créé le 6 septembre 2011 à  l’issue de l’assemblée générale des agents et travailleurs de l’Office du Niger, l’OMS dispose est depuis le 11 novembre un club affilié à  la Fédération malienne de football. Finis les matchs contre les petites équipes régionales. Depuis le lancement de sa précédente saison en janvier contre le Stade Malien, l’ONS joue dans la cour des grands. l’équipe regorge de jeunes talents dénichés à  Ségou, auxquels il faut ajouter plusieurs joueurs prêtés par l’AS Bakaridian, l’AS Markala, le FC St Barthélemy pour renforcer l’équipe. Jules Dembélé, latéral droit de l’équipe, ne regrette pas de jouer dans ce club qui, espère-t-il, va faire évoluer sa carrière. « C’est le club de l’espoir pour le football ségovien en particulier et pour la jeunesse en général », dit-il avec certitude. Avec la fulgurante percée de l’ONS et l’AS Bakaridjan, la région de Ségou dispose désormais de deux équipes en première division. Le président du club, Barou Soumbonou, député à  l’Assemblée nationale et ancien maire de Markala, est évidemment comblé par le parcours de son club.

Football: ONS, ça promet!

Créé le 6 septembre 2011 à  l’issue de l’Assemblée générale des agents et travailleurs de l’Office du Niger, « Office du Niger Sports » (ONS), peut être considéré comme la pépinière des talents du football malien. Le club dispose désormais d’un statut de club affilié à  la Fédération malienne de football (FMF). Il a reçu le feu vert de l’instance dirigeante du football national le 11 novembre dernier sous le N°618 et participe dès cette année au championnat régional de la ligue de Ségou grâce au dynamisme de son président Banou Soumounou, Député à  l’Assemblée nationale. Depuis son entrée en fonction, l’entraineur Djibril Diop s’attelle à  créer une atmosphère conviviale entre ses poulains. Il estime que C’’est grâce à  cela que l’équipe peut aller de l’avant en engrangeant de bons résultats. Et déjà , les victoires de l’équipe ne se comptent plus. Evoluant en 2ème division de la Ligue régionale de Ségou, ONS travaille activement à  se hisser en 1ère division. Un groupe homogène l’équipe regorge de jeunes talents dénichés dans la ville de Ségou. Et le staff technique reste très concentré sur le renforcement de la qualité en sein de l’équipe. C’’est pourquoi elle a reçu en renfort des joueurs prêtés par des clubs comme l’AS Bakaridian, l’AS Markala, le FC St Barthélemy. Un certain nombre de joueurs seraient aussi venus du Nigeria. Jules Dembélé, latéral droit de l’équipe ne regrette nullement d’avoir jeté son dévolu sur ce club o๠travail, rigueur, assiduité sont les maitres mots. Il pense que sa carrière de jeune footballeur peut bien s’ouvrir grâce à  son club. « C’est le club de l’espoir pour le football ségovien en particulier et pour la jeunesse en général », déclare-t-il. « Leger » Traoré, prêté par l’AS Markala dit avoir choisi l’ONS « parce que C’’est un tout nouveau club. En plus, J’y ai beaucoup d’anciens coéquipiers et quand on joue avec ces anciens coéquipiers, on se connait et notre manière de jouer s’en ressent ». ONS, une équipe à  suivre, donc !

Office du Niger : les « huit » travaux d’Amadou Boye Coulibaly

Pour réussir sa mission, il devra sérieusement retrousser ses manches et s’attaquer à  huit chantiers prioritaires. Crée en 1932, l’Office du Niger est une structure à  vocation hydro-agricole, dont l’objectif global est de mener à  bien la mise en valeur du potentiel d’irrigation du fleuve Niger. Pour atteindre cet objectif, il s’est assigné comme missions prioritaires, la gestion des eaux et la maintenance des aménagements, la maà®trise d’ouvrages délégués pour les études et le contrôle des travaux, l’entretien des infrastructures primaires, la gérance des terres, le conseil rural et l’assistance aux exploitants agricoles des terres aménagées en les approvisionnant en intrants et en matériels agricoles. Gestion opaque Véritable pôle de développement économique et social, à  partir duquel les producteurs et les investisseurs peuvent aller à  la conquête du marché intérieur et sous-régional en riz, en sucre et en élevage, l’Office du Niger constitue un outil efficace au service du développement durable de notre pays. Seulement voilà , la gestion des ressources est encore loin de répondre aux attentes. l’opacité dans cette gestion a engendré une baisse régulière de la production, et l’incapacité de la zone Office à  satisfaire les besoins de consommation alimentaire des Maliens. Le pillage des ressources se traduit par des détournements spectaculaires de fonds. En témoignent les rapports 2006 et 2007 du Bureau du Vérificateur général, qui faisait état de plus de 10 milliards de francs CFA disparus. Les nombreux cas de spéculations autour des terres cultivables, l’injustice encouragée à  travers la spoliation des paysans de leurs terres, l’irresponsabilité cautionnée par certains cadres du service, la complicité au sommet de l’Etat face à  des comportements d’une autre époque, etc. constituent autant de difficultés que connaà®t l’Office du Niger, et qui affectent sérieusement l’amélioration de la production et de la productivité agricole. D’année en année, ce sont des centaines de millions de francs CFA qui s’envolent en fumée. l’objectif visé par ce vaste programme (nationalisé en mai 1960), est véritablement loin de voir le jour. Les « huit » travaux d’Hercule C’’est donc dans ce contexte très difficile qu’intervient la nomination de M. Amadou Boye Coulibaly. En décidant de lui confier la gestion de cette structure, le chef de l’Etat a investi le nouveau PDG d’une lourde mission : celle d’insuffler une nouvelle dynamique à  la politique de développement agricole dans cette zone en vue de l’atteinte des objectifs pour la sécurité alimentaire dans notre pays. Si l’homme a été pendant plusieurs années un des cadres de la structure, relever le défi qui lui est ainsi assigné est une autre paire de manche. Mais pour y parvenir, il devra s’attaquer à  huit défis majeurs. Ils ont pour noms : la diminution des intrants et du prix des matériels agricoles, l’octroi aux paysans de parcelles dont la superficie est d’au moins 10 hectares (selon les spécialistes), la diminution du prix de la redevance d’eau et d’entretien effectif des canaux d’irrigation, le remboursement du coût d’exploitation de ceux dont les champs avaient été retirés en toute impunité, l’arrêt des expropriations au profit d’un groupe de fonctionnaires. Aussi, pour mener à  bien sa mission, le nouveau PDG de l’Office du Niger devra (impérativement) procéder à  la relecture de l’accord d’établissement dans le but de sécuriser le paysan. Bref, pour réussir la mission à  lui assignée, l’actuel PDG de l’Office du Niger a obligation de se faire remarquer à  travers des actions concrètes dans ces huit domaines. Parviendra-t-il à  faire mieux que son prédécesseur ? le temps le jugera.

Kassoum Denon, ex PDG de l’Office du Niger : les dessous d’un limogeage

En effet, avant d’être nommé, en 2009, PDG de l’Office du Niger, Kassoum Denon était précédemment DG de l’Office riz de Ségou. C’’est le conseil des ministres du mercredi 06 juillet dernier qui l’a éjecté de son fauteuil de PDG de l’Office du Niger. Qu’est-ce qui a bien pu se passer entre Kassoum Denon et ses supérieurs hiérarchiques ? l’homme «Â incriminé » avait pourtant bénéficié de traitements de faveur dans certains medias. Dans sa croisade contre les voleurs de deniers publics, ATT a décidé de n’épargner personne. Cette fois ci, la cible n’est d’autre que le très controversé PDG de l’Office du Niger, Kassoum Dénon. Selon de sources crédibles, il paye pour sa gestion au niveau de son ancien service, l’Office Riz Ségou. Ce dossier, fort brûlant, s’inscrit en droite ligne du Projet de développement rural intégré de Ségou (PDIS) qui a occasionné une perte d’environ 300 millions de francs CFA dans la caisse. Pour ce faire, il implique tout naturellement Kassoum Denon malgré sa nomination à  la tête de l’Office du Niger (ON). En effet, depuis mars dernier les enquêteurs avaient passé en interrogatoire Kassoum Dénon, directeur général d’alors de l’Office Riz Ségou. C’’est là  que, bien des points douteux ont été décellés dans la gestion des fonds du PDIS par Kassoum Dénon. Sur un financement qui se chiffre à  588, 47 millions de francs CFA, plus de 300 millions F CFA ont été utilisés dans les circonstances les plus sournoises, au sein du PDIS à  l’Office Riz de Ségou. A en croire différentes sources, la gestion du PDIS par Kassoum Dénon, jurait avec l’orthodoxie financière. En effet, le 29 mars dernier, des enquêteurs ont interpellé le DG sortant de l’Office du Niger sur la scabreuse affaire de l’Office Riz Ségou. Particulièrement au Projet de développement rural intégré de Ségou (PDIS). Lancé en mai 2005, ce Projet devait permettre à  l’Office Riz Ségou durant 3 ans (la fin du projet étant prévue pour Novembre 2007) de promouvoir 4 de ses complexes agricoles. Notamment, Dioro, Tamani, Sansanding et Farako. En outre, l’Office Riz Ségou devait reconstruire ses infrastructures hydrauliques et ses pistes rurales. Sans compter les mesures d’accompagnement comme les points d’eau, les salles de classe… Mais, au moment du bilan, il s’est avéré que l’ex DG de l’Office Riz Ségou, Kassoum Dénon a piloté le PIDS de 1997 à  2009. Soit 12 ans durant. La preuve, selon le Trésor public, tout le montant prévu pour le financement a été débloqué. Mais depuis des lustres, les travaux sont arrêtés. Ou presque. C’’est ainsi que les travaux sont restés inachevé, et le montant déficitaire se chiffrait à  300 millions de F CFA. Le torchon a commencé à  brûler entre Kassoum Denon et son ministre de tutelle, Abou Sow, Ministre délégué auprès du premier ministre chargé du développement intégré de la zone office du Niger depuis que ce dernier a exigé d’auditer, illico, le PDIS. Irrégularités dans la comptabilité publique La violation du règlement général de la comptabilité publique au non-reversement des produits de la vente des matériels reformés n’était pas la seule frasque de Kassoum Denon. Car, sa mauvaise gestion à  l’Office Riz Ségou a occasionné un trou financier de 42,8 millions. Pire, selon différents rapports de contrôles, la TVA n’a jamais été facturée, sur les contrats de prestation et d’achat. Il faut ajouter à  ce dossier déjà  compromettant, l’attribution des marchés très décriés comme celui donné gré à  gré à  son beau fils pour 71 millions 250 mille F CFA hors taxes, en violation totale du code des marchés publics qui stipule en son article 46 : «Â… Il ne peut être recouru à  la procédure de l’appel d’offres restreint que lorsque les biens, les travaux ou les services, de part leur nature spécialisée, ne sont disponibles qu’auprès d’un nombre limité de fournisseurs, d’entrepreneurs ou de prestataires de services. Le recours à  la procédure de l’appel d’offres restreint doit être motivé et soumis à  l’autorisation préalable de la Direction générale des Marchés publics». Comme il fallait donc s’y attendre, le très controversé PDG de l’Office du Niger, Kassoum Dénon, a été rattrapé par cette gestion douteuse à  l’Office riz de Ségou. Ce qui a conduit à  son limogeage. Mais il semblerait que son supplice ne s’arrêtera pas là , car, il aurait certainement maille à  partir avec la justice.

Kassoum Denon : « Nous n’avons jamais bradé des terres à qui que ce soit »

Jeune Afrique : Que répondez-vous à  ceux qui accusent l’Office du Niger de brader ses terres ? Kassoum Denon : Que ce soit pour Malibya Agriculture [société libo-malienne, NDLR], pour Tomota [groupe malien] ou pour les Chinois, nous n’avons ni donné ni même vendu des terres à  qui que ce soit. l’Office du Niger ne vend pas les terres. Nous signons des contrats qui peuvent être dénoncés à  tout moment si les clauses ne sont pas respectées. Tous ces investisseurs ont reçu des accords de principe qui leur permettent d’effectuer des tests. Parce que quand vous voulez produire du tournesol ou une variété de riz par exemple, il faut accéder à  la terre pour faire des tests. à€ ce jour, vous n’avez donc signé aucun bail ? Seul le Grand distributeur céréalier du Mali [GDCM] a signé un bail emphytéotique portant sur 7 400 ha. Le groupe avait demandé une superficie de 20 000 ha, mais l’étude de son projet ne nous a pas permis de lui attribuer cette surface. En fait, nous prenons nos décisions en nous référant à  la disponibilité de l’eau et du sol par rapport à  la culture qui sera développée. C’’est en réalité le projet libyen qui a suscité beaucoup d’émoi. Vous assurez-vous que la production profitera aussi au pays ? Beaucoup de bruit a été fait autour de ce projet, sans que les gens en connaissent les vrais contours. La Libye a construit 40 km de canaux, dont un canal adducteur qui nous permet d’aménager 300 000 ha pour les petits distributeurs. Les villageois qui ont été déplacés dans le cadre de ce projet ont été indemnisés à  hauteur de 130 millions de F CFA. Le Mali n’aurait pu réaliser cet investissement en raison des contraintes budgétaires. Pour l’heure, la Libye n’a pas exploité un seul hectare. Avant que n’éclate la guerre dans ce pays, ce qui a suspendu tous les travaux, nous étions en train de négocier l’exploitation d’une première tranche de 6 000 ha, compte tenu de la disponibilité de l’eau. Quels sont vos objectifs en termes d’aménagement et de production ? Dans notre schéma directeur, nous visons 200 000 ha aménagés en 2020. Mais si des investisseurs privés peuvent nous permettre d’aller plus vite, nous sommes ouverts à  travailler avec eux, tant que cela se fait dans le respect de la loi. Aujourd’hui, 600 000 tonnes de riz proviennent de la zone de l’Office du Niger. Nous voulons atteindre, grâce aux nouveaux aménagements, 1 million de tonnes de riz paddy à  l’horizon 2012-2013.

Projet d’irrigation d’Alatona : Une trentaine de villages réhabilités

Situé à  environ 170 km de Ségou, Alatona est un village du cercle de Niono. Il est en pleine réinstallation puisqu’étant la zone choisie pour le vaste projet d’irrigation portant son nom. C’’est un projet initié par le MCA Mali dont la direction générale est rattachée au chef de l’Etat malien Amadou Toumani Touré. Par ailleurs, les Etats Unis, à  travers le Millenium Challenge Corporation (MCC), ont mis à  disposition du Mali, cet ambitieux plan de développement à  travers la signature d’une convention en 2006. Le coût global du projet s’élève à  122,3 milliards de francs CFA (environs 234,6 millions de dollars américain). Aménagement des superficies irrigables Le projet est financé sur 5ans, de 2007 à  2012 et vise à  aménager une superficie brute de 14 000 hectares (ha) de terre à  Alatona. Cela représente une augmentation d’environ 20% des superficies actuelles aménagées ainsi que la réhabilitation et la construction d’une route nationale Niono-Goma Coura. Située dans la zone office du Niger, elle s’étend sur 81 km. Pour cela, ce sont 22 441 ha de terre qui ont été désaffectés de l’Office du Niger et affectés au MCA Mali. Le directeur du projet, Boubacar Mamadou N’Diaye explique que « l’objectif assigné au projet est de prendre en compte, l’accroissement de la production et de la productivité à  travers plusieurs points essentiels. » Entre autres, l’amélioration du régime foncier, la modernisation des systèmes de production irriguée, l’atténuation des incertitudes d’une agriculture de subsistance et par conséquent, l’augmentation du revenu des paysans, sans oublier la réduction du coût du transport. Par ailleurs, ces travaux permettront de renforcer et d’augmenter la capacité du réseau hydraulique principal de l’office du Niger de 180 m3/s à  286m3/s. Ce qui rendra possible d’autres projets d’aménagement hydro-agricoles dans cette zone à  fort potentiel. l’aménagement des premiers 5200 hectares, avec une prévision moyenne de 4 tonnes de riz à  l’hectare, pour la première campagne, va permettre d’accroà®tre considérablement la production globale de la zone. Le Mali, une puissance agricole en Afrique Cet important projet agricole permettra au Mali de figurer parmi les plus grands pays producteurs de riz sur le continent et même au-delà . Mais, cela commence d’abord par les communautés villageoises. En effet, le projet a mis en place un système qui permet aux population d’être propriétaires de terres. Chacun des 32 villages déplacés bénéficient de lopins de terre. Avec 2 hectares mis gratuitement à  leur disposition, ils jouiront de trois autres mais payables sur 20 ans. Le coût de ces 3 hectares s’élève à  4.350.000 francs CFA. Le projet d’irrigation d’Alatona, C’’est aussi l’introduction de nouvelles pratiques dans les domaines de l’agriculture de la gestion de l’eau et des crédits. A côté de cela, des réformes politiques et organisationnelles destinées à  réaliser le potentiel de l’office du Niger comme moteur de la croissance économique. En sommes, il permettra d’assoir son ambition de puissance agricole dans la sous-région. Dans l’un des villages déplacés que nous avons visités, les populations bénéficient d’une banque de céréales. Cette banque dirigée par le chef du village de Wélingara et un comité de gestion, a été désignée meilleure banque cette année. Ils ont reçu les félicitations de la commissaire à  la sécurité alimentaire, Mme Lansry Nana Yaya Haidara. Ils produisent eux même leur riz qui est d’une qualité supérieur et reçoivent des clients de villages voisins.

UEMOA : De nouveaux aménagements à l’office du Niger

Tout est fin prêt l’information a été donnée lors d’un point de presse animée par le directeur de l’agence d’exécution des travaux d’infrastructures et des équipements ruraux (AGETIER) cette semaine à  Ségou. C’’était dans le cadre du voyage de presse organisé par l’UEMOA du 13 au 23 décembre à  l’intérieur du Mali pour montrer les réalisations de l’Union. Après avoir rendu la dune verdoyante au septentrion du Mali et réalisé plus de 350 forages, l’UEMOA aménage, à  travers l’AGETIER, 9114 ha du casier de Kandioura dans l’office du Niger. Selon le directeur de l’Agence Tiecoura Coulibaly le montant total de la convention est de 1674 697 500 FCFA. Et le montant total des engagements sur la convention est de 596 698 175 FCFA. En ce qui concerne l’exécution des marchés la phase de la passation des marchés, celle-ci est déjà  est terminée. Pour la mise en œuvre de la convention, M. Coulibaly a expliqué que l’agence a lancé une consultation restreinte internationale le 11 juin 2008 pour la sélection d’un consultant international en vue d’effectuer les études d’aménagement de tous de 9 114 ha dans le casier de Kandioura dans la zone office du Niger. Après cette phase, ils ont procédé à  la réalisation des études. Une zone au potentiel jusqu’ici sous-exploité Selon ces études, la zone du Kouroumary présente un climat de type soudano sahélien, caractérisé par l’alternance de saisons marquées : une saison pluvieuse de juin à  octobre et une plus longue divisée en une saison fraiche de novembre à  janvier, mise à  profit pour pratiquer le maraichage, et une saison chaude (février à  mai) au cours de laquelle les exploitations cultivent le riz de contre saison . Avant cela, une étude sociologique avait permis de détecter les différents problèmes sociaux et les besoins de la localité Kandiourou. Quatorze (14) villages et hameaux se trouvent dans ou à  proximité du futur casier et sont directement concernés par le projet. Ils sont composés de 589 familles qui représentent une population totale de 7 185 habitants. Cette population pratique essentiellement l’agriculture et l’élevage, de manière extensive et cela dans des conditions défavorables de sous-équipement et de dépendance au climat. La rentabilité de l’agriculture traditionnelle est donc faible et elle n’assure guère la survie physique des résidents. Sur le site même du futur casier, on ne trouve que 6 villages et hameaux pour une population totale de 1 750 personnes. Les travaux de prospection pédologique menés dans la zone ont révélé une extrême complexité spatiale résultant d’une longue évolution géomorphologique: sept unités cartographiques distinctes ont ainsi été mises en évidence au sein du périmètre. Les travaux de l’aptitude des sols à  l’irrigation a conduit à  distinguer quatre classes d’aptitude à  la culture du riz irrigué : les sols moyennement aptes, les sols marginalement aptes, les sols conditionnement inaptes et enfin les sols pratiquement inaptes. A l’issue de ce travail d’évaluation des aptitudes, la superficie brute cultivable du casier de Kandiourou- au sens pédologie du terme a été estimée à  8480 ha, dont près de 5500 ha sont aptes à  la culture du riz irrigué. Pour finir, le directeur a assuré que le fond disponible pour le démarrage des travaux.

Production sucrière au Mali : 255 milliards de FCFA pour le PSM

Premières études de faisabilité La première étude de faisabilité pour la production de sucre a été entreprise en 2001 sur l’initiative du gouvernement du Mali. Elle fut confiée au groupe Schaffer et associé LLC international (SAIL), sur financement de l’USAID. » Selon le chef de division agriculture et agro-industrie de la Banque Africaine de Développement, Mr Dougou KEITA, les résultats de l’étude ont confirmé le potentiel d’aménagement d’un périmètre irrigué en mesure de fournir une canne à  sucre de qualité supérieure et d’une usine de transformation d’une capacité de production de plus de 170.000 tonnes de sucre par an. A la suite de cette étude, le gouvernement a signé une convention de partenariat avec ILLOVO Sugar d’Afrique du Sud et SAIL pour la réalisation du Projet sucrier de Markala. Il faut souligner que le partenaire stratégique du projet ILLOVO est le premier producteur africain de sucre. Comme le précise Dougou Keita, le Projet Sucrier de Markala (PSM) est la première opération de Partenariat Public-Privé (PPP) pour le Mali et la Banque Africaine de Développement dans le domaine de l’agro-industrie. l’objectif du projet est d’augmenter les revenus des acteurs de la filière sucrière sur une base durable. A l’issue du processus de financement du projet, une autre étude a été réalisée dont les résultats viennent d’être présentés. La compagnie pour le développement environnemental et social (ESDCO) a en effet présenté en fin de semaine dernière, les résultats de l’étude d’impact environnemental et social menée sur le futur site du PSM. Précisons que le site se trouve en zone office du Niger, dans la région de Ségou, à  12km en aval du barrage de Markala et à  280 km de Bamako. Dans sa présentation, le représentant de ESDCO, Mr Mamadou Dembélé a indiqué que le projet comprenait les volets agricole et industriel. Le coût du volet agricole est de 116milliards de FCFA et celui du volet industriel est de 139 milliards de FCFA. Le volet agricole concerne notamment l’aménagement d’une zone irriguée par aspersion de 14.132 ha de plantations devant permettre la production annuelle de 1,48 millions de tonnes de canne à  sucre. Il permettra aussi la mise en œuvre des plans de gestion environnementale et sociale (PGES), du plan d’actions de réinstallation (PAR) des populations et du plan d’actions de lutte contre la pauvreté (PAP). Le second volet, industriel donc, concerne la création d’une usine de transformation en vue de la production annuelle de 190.000 tonnes de sucre et de 15 millions de litres d’éthanol, ainsi que la cogénération de 30 MW d’électricité. Par ailleurs, Mr Keita indique que la mise en place du projet a conduit à  la création de deux sociétés : la société sucrière de Markala (SOSUMAR) qui développera le volet industriel du projet et la Société CANECO qui s’occupera du volet agricole. Les enjeux majeurs du projet Le projet s’intègre dans le schéma directeur du développement rural (SD du Gouvernement du Mali. Les grands axes stratégiques retenus dans le SDDR sont notamment la libéralisation et la privatisation du secteur agricole, l’intensification, la sécurisation et la diversification de la production agricole tout en préservant les ressources naturelles, et enfin l’intégration agriculture-industrie. Il constitue un cadre de référence pour tous les sous-secteurs concernés par le développement rural, dont le sous-secteur de l’agro-industrie. Le chef de la division agriculture et agro-industrie de la BAD, Mr Keita indique par ailleurs que le projet aura un impact de développement substantiel. Sur le plan national les impacts pourront se traduire par une économie de devises (plus de 31 milliards de F CFA) par substitution des importations de sucre. Le projet permettra aux producteurs indépendants de produire 620.000 tonnes de canne à  sucre par an qui généreront un revenu brut de 10 milliards F CFA par an. Une contribution importante au fisc en matière d’impôts et taxes sur les salaires de la Caneco a été estimée à  1 milliards F CFA et 960 millions F CFA supplémentaires par an pour les employés de la Sosumar. Aussi, des estimations de taxes supplémentaires annuelles de plus de 10 milliards de FCFA payés par des organisations et employés en aval et en amont des activités multiplicatrices. Sur le plan social, les impacts les plus significatifs concernent plusieurs secteurs selon la BAD et ESDCO. Il s’agit notamment de l’amélioration du cadre de vie, la création d’emplois, l’accès à  l’eau potable, l’électrification des villages, et l’accès aux services de base et amélioration de revenus des producteurs. l’amélioration de cadre de vie touchera les villages adjacents au projet o๠vivent près de 156.000 personnes. Selon des chiffres de la BAD, le projet créera 8.000 emplois directs et environ 32.000 emplois indirects suite au développement des différentes activités économiques liées aux filières sucrière, maraichère et rizicole. En outre, les revenus des producteurs indépendants de canne à  sucre seront multipliés par huit, par rapport aux revenus générés actuellement par les céréales sèches. Cette amélioration des revenus contribuera à  la sécurité alimentaire des ménages ruraux. Notons, pour finir que le financement du Projet sera assuré par le Fonds Africain de Développement (FAD), l’Etat malien et plusieurs autres bailleurs de fonds.

Malibya : Kadhafi et son vaste projet d’aménagement agricole !

Comme pour matérialiser la vision et les aspirations du président Amadou Toumani Touré de faire de l’agriculture la pierre angulaire du développement socio économique, la Libye est entrain de s’appuyer sur ce domaine pour développer un bel modèle de coopération sud/sud. En effet, la mise en valeur de 100 000 hectares dans la zone Office du Niger par la Lybie a été saluée à  plus d’un titre par les autorités maliennes. Ainsi, la société Malibya, créée pour ce faire, est à  pied d’œuvre dans cette vaste zone agricole du pays. Objectif, acquérir l’autosuffisance alimentaire. Société dédiée au développement agricole du Mali, Malibya Agriculture prévoit de grands travaux d’aménagements à  l’Office du Niger pour de la production de riz hydride dont les prévisions dépassent largement le rendement habituel à  l’hectare, en collaboration avec le Centre national chinois du riz hybride. Pour l’exécution du premier volet de ce projet, appelé à  faire de l’Office du Niger le grenier de la sous-région, voire de tous les pays membres de la CEN-Sad, Malibya Agriculture a lancé un appel d’offres international. Suite au dépouillement, c’est l’entreprise chinoise CGC qui a enlevé le marché. Ce premier volet d’un montant de 55 millions de dollars US, est relatif à  l’agrandissement du canal d’approvisionnement en eau et au bitumage d’une route de 40 Km dans la zone de Macina, précisément à  Bougouwéré. Ce premier volet devrait commencer avec l’aménagement d’une tranche de 25 000 hectares. Aujourd’hui, ce sont les travaux de 17 000 ha qui sont engagés. Pour cela un gigantesque canal de deux lots a été creusé. Apports libyens au Mali Le premier est un don de la Libye au Mali. Il est long de 18 km et large de 120 mètres, d’une profondeur de 3 m avec un débit de 230 m3/s. Avec ses régulateurs, ce premier lot comporte trois ponts et un déversoir pour drainer l’eau ailleurs. Quant au second lot, il est long de 22 km et large de 54 m, avec une profondeur de 4 m et un débit de 130 m3/s. Il comporte deux régulateurs et deux ponts. C’est sur ce deuxième lot que les investisseurs libyens pourront intervenir. Les aménagements qui vont être réalisés ici seront d’un grand apport pour la zone Office du Niger en quête d’un développement intégré. Puisqu’on ne peut pas faire des omelettes sans casser des œufs, le projet d’aménagement des 100 000 ha de Malibya a occasionné le déplacement d’une partie de la population à  Kolongo. Cet état de fait a été mal interprété par certaines personnes qui ont affirmé que l’Etat a vendu des terres de l’Office du Niger à  des libyens et que nos paysans seront désormais des ouvriers agricoles à  la merci des investisseurs libyens. Cette désinformation a été même relayée par une certaine presse étrangère qui, apparemment, voulait régler ses comptes avec la Libye et son Guide, Mohammar Kadhafi. Sinon le projet Malibya, qui est, du reste, un projet d’utilité publique, a pris toutes les mesures qui s’imposent pour « dédommager » les populations qui ont été touchées par les aménagements. Les paysans de Malibya, contents ? Pour les notabilités de Kolongo, à  Ségou, le projet Malibya a conquis l’adhésion de presque tous les paysans. Au début des opérations, on n’avait rien compris. Il a fallu des échanges utiles afin de faire comprendre l’utilité du projet. Aujourd’hui, chacune des familles touchées par le projet a eu son lot. Pour cela 13 ha nous ont été donnés sur lesquels nous avons prévu 130 lots à  usage d’habitation. Mieux, la bagatelle de 116 millions de FCFA a été gracieusement distribuée aux recasés. Voilà  qui justifie les gestes de salutations à  l’endroit de cette initiative présidentielle qu’est le projet Malibya. Après avoir contribué à  la politique des aménagements hydro-agricoles, ce projet fera certainement de l’agriculture un secteur de développement économique et social.

Office Malien de l’Habitat : une réalisation de 2 milliards en 2010

C’’est mardi hier que L’Office malien de l’habitat (OMH) a tenu , la 27ème session de son conseil d’administration sous la présidence du ministre du Logement, des Affaires foncières et de l’Urbanisme, de Mme Gakou Salamata Fofana. Au cours de cette session, les administrateurs on fait le point de l’exécution des taches issues de la précédente session. Il ont aussi examiné et adopté le rapport d’activités et de l’exécution du budget de l’exercice de l’exercice 2009 en recettes et en dépenses au 31 décembre 2009.Le budget a été exécuté en recettes à  hauteur de 109,59%. Enfin, les administrateurs ont fait le point des activités et du budget de l’exercice 2010 en recettes et en dépenses au 30 juin 2010. L’analyse des données de l’exercice 2009 fait ressortir que le budget a été exécuté en recettes à  hauteur de 109,59% . Pour une prévision de recettes de 5 032 573 852 FCFA, les réalisations se sont chiffrées à  5 515 123 630 FCFA. S’agissant des dépenses, les prévisions s’établissaient à  4 898 170 452 FCFA soit 97,33%. Cette performance a été atteinte grâce à  la clairvoyance de tous les administrateurs, avec l’appui constant de la direction de l’office Malin de l’habitat. Au titre de l’exerce 2010, au 30 juin 2010, les recettes de l’OMH sont estimées à  2 682 841 047 FCFA pour une prévision de 27 08 904 645 FCFA milliards . Amélioration du taux de recouvrement Par ailleurs, l’Office enregistre une amélioration constante du taux de recouvrement des mensualités des logements sociaux. Le ministre Mme Gakou Salamata Fofana s’est félicitée du fait que les activités classiques de l’OMH se déroulent normalement. Il s’agit notamment du balisage des futures sites des logements sociaux , en vue de les sécuriser, la poursuite du financement des travaux d’aménagement du collecteur naturel de «Â Diafarana Ko »,la promotion et de la vulgarisation des matériaux locaux de construction à  travers la réalisation de plusieurs centaines de logements dans le cadre du programme gouvernemental, notamment les briques en terre cuite, les briques concassées etc. Mme Gakou Salamata Fofana a ensuite rappelé que la mise en œuvre du contrat avec Foras international investment compagny, portant sur la réalisation de 20 000 logements au Mali.Par conséquent, elle a invité la direction de l’OMH à  s’engager et à  faire une analyse sans complaisance de la situation financière qui est présentée pour approbation.

Office du Niger : un forum désormais institutionnalisé

Le forum de Ségou a permis à  tous acteurs agriculteurs, producteurs, paysans, pisciculteurs, professionnels du secteur agricole, élu locaux, historiens, de faire le point sur le développement et la mise en œuvre du schéma directeur de l’office du Niger pour une meilleure visibilité de la zone. Les débats francs et houleux ont beaucoup porté sur la préservation du secteur agricole qui devrait être selon les paysans, le plat principal. Ils expliquent toute fois, ne pas négliger, encore moins minimiser les autres secteurs porteurs de revenus. Mise en oeuvre du schéma directeur Le PDG de l’office du Niger Mr Kassim Denon estime que le schéma directeur est entrain d’être mis en œuvre de façon normale. « Le forum est l’une des mises en œuvre du schéma directeur parce qu’il permet de partager le contenu du schéma directeur. » Il se réjouit du fait que toute la société civile, les organisations non gouvernementales, les partenaires techniques et financiers (PTF), le gouvernement, les élus locaux, aient été présents à  ce forum dans le souci d’échanger à  bâton rompu, pour voir les insuffisances de ce schéma directeur et les possibles amendements. Contrat plan Etat-office du Niger Rappelons que le forum de Ségou était basé sur la mise en œuvre du schéma directeur de développement de la zone office du Niger. Ce schéma est essentiellement adossé au contrat plan Etat-office du Niger. Mr Denon explique sue des projections sont donc faites sur la base de moyens à  court et long terme. Concernant le court terme, il a été procédé à  la relecture du décret de gérance afin d’y apporter les éventuelles insuffisances constatées. Le problème de l’eau a également été évoqué par les participants et le forum a donc décidé d’engager des séries d’étude afin d’identifier la disponibilité de l’eau et les contraintes liés à  cela, conformément aux besoins d’eau au-delà  de Markala (région de Ségou). Suivi national et régional du schéma du directeur de l’office du Niger A l’issue des travaux, un comité national a été mis en place et un cadre de l’office du Niger est chargé au niveau de secrétariat d’Etat, du suivi de ce schéma directeur. Par ailleurs, un comité régional a été mis en place et sera chargé de se pencher sur les activités à  mener sur le plan régional. Mr Denon précise que « C’’est un processus qui a commencé et nous comptons la dynamiser, afin que l’office du Niger puisse se doter d’un instrument de pilotage de l’ensemble de ses actions. On se rappelle que le Mali a signé 50 000 hectares de baux avec la société libyenne Malibya, N Sukala et l’union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA). Ce point a été décrié par certains participants qui ont estimé que le Mali ne devrait pas dilapider les biens de l’office du Niger. Mais face à  cette accusation, le PDG de l’office répond que la signature de convention inter-état est tout à  fait normale. Il explique que cela ne se fait pas au hasard puisque des conditionnalités sont posées. « Il ne faudrait pas que les gens fassent beaucoup d’amalgames car l’Etat du Mali est dans ses droits de lier la convention avec tous ceux qui peuvent venir nous aider avantageusement à  développer la zone office du Niger. Il ne faut donc pas dire qu’on a distribué des terres par ci par là  parce qu’on n’a pas vendu 1m2 de terre à  qui que ce soit. Les 600 000 ha sont des accords de principe et des lettres d’intension qui ont été recensés et attribués à  des individus et organismes. Cela est tout à  fait différent de l’accord de principe de la lettre à  la signature du bail. » Mr Denon indique que tous les contrats de principes qui ont été donnés et pour lesquels les intéressés n’en ont rien fait au bout d’un an, seront résiliés. Le représentant du syndicat des exploitants agricoles de l’office du Niger (SEXAGON) Mr Farily Boly estime pour sa part que le forum est une très belle initiative parce qu’elle permet et a permis des échanges et débats fructueux. C’’est selon lui, un moyen pour eux agriculteurs, d’exprimer leur point de vue et participer aux prises de décisions les concernant directement. « Le problème majeur pour moi est cependant, la problématique de l’eau. Je pense que l’eau doit être gérée de façon intelligente et coordonnée afin de servir convenablement, tous les agriculteurs de la zone office du Niger. Vivement le prochain dont l’institutionnalisation nous fait énormément plaisir. » A l’issue du forum tenu les 19 et 20 avril dernier, un certain nombre de recommandations ont été adoptées. Parmi elles, nous avons : l’institutionnalisation du forum ; Stratégie de communication du schéma directeur ; Actualisation avant 2012 du schéma d’aménagement hydro-agricole et pastoral de la zone office du Niger ; Veiller au respect de l’exécution des mandats de chaque acteur ; Mettre en cohérence les stratégies de soutien au développement familiales de la loi d’orientation agricole le secrétariat d’Etat, etc.

Les nouvelles ambitions de la Poste malienne

A l’heure o๠Internet permet d’envoyer du courrier et de prendre des nouvelles de ses proches à  l’autre bout du monde en quelques clics, l’ONP parait dépassé tant son service courrier est lent et son personnel mal formé. Pourtant, créé en 1989 à  la suite de l’éclatement des Postes et Télécommunications en trois entités, la Société des télécommunication du Mali (Sotelma) pour les Télécoms, la Banque de l’habitat du Mali (BHM) pour les services financiers (anciens chèques postaux) et l’ONP pour le courrier, cet organisme public dispose d’atouts indéniables pour rebondir et s’imposer face aux nouveaux entrants. Vaste réseau national En effet, la poste malienne possède un réseau de bureaux dans plus de 100 localités du pays et peut ainsi toucher de nombreux citoyens sur une grande partie du territoire malien. Pour rebondir, son directeur général Wandé Diakité, nommé en juin 2009 après une carrière de consultant au sein de son cabinet International Business Consulting (IBC Mali), puis pour l’Union postale universelle (UPU), a décidé de miser sur cet atout, mais aussi de profiter de l’essor des nouvelles technologies. Avec un chiffre d’affaires de plus de 2 milliards de FCFA en 2009, la poste malienne n’a jamais dégagé de bénéfices depuis sa création. C’’est donc le principal challenge auquel doit faire face cet homme de 50 ans qui possède une culture du secteur privé, avec à  son actif la création du cabinet IBC Mali et du centre d’appels à‡A VA basé à  Bamako. Un homme, une poste Depuis son arrivée à  la tête de l’ONP, M. Diakité a pris soin de déminer le terrain social, en assurant un paiement régulier des salaires de ses 428 collaborateurs. Pas facile d’obtenir la confiance d’un personnel fortement syndiqué, lorsque l’on n’est pas soi même issu de la poste. Pourtant, il est en passe de réussir son pari grâce à  l’arrêt de services non rentables, tels que Western Union, à  la modernisation de l’outil technologique, qui permet désormais de tracer le courrier, mais aussi à  travers la mise en place d’un partenariat avec la Poste française, qui a fourni à  l’ONP de nouveaux matériels roulants, motos et 4X4 pour améliorer la qualité et la rapidité de la remise du courrier. Alors qu’il fallait auparavant passer par Paris pour expédier un courrier vers les pays voisins, il pourra en 2011 transiter jusqu’aux frontières du Mali, à  charge pour les postes des pays voisins de l’acheminer vers leur destinataire final. De nouveaux services pour séduire la clientèle Le courrier rapide fait aussi partie de la panoplie des services proposés par l’ONP, grâce au service EMS qui concurrence désormais les leaders internationaux comme DHL. Plus innovant encore, le service de transfert d’argent par SMS, dénommé « Wari », connait un grand succès. Avec une moyenne de 100 transactions par jour depuis son lancement en novembre 2009, il permet d’envoyer de l’argent à  ses proches n’importe o๠au Mali de manière très simple, et à  un coût réduit. Par ailleurs, le mandat cash est amené à  concurrencer les leaders du transfert tels que Western Union, grâce à  un coût deux fois moins élevé. « Il en coute à  l’utilisateur uniquement 500 F CFA pour un envoi de 5000 F CFA, contre le 1000 F CFA chez le concurrent », précise le directeur général. Fort de son réseau de 100 points de vente, l’ONP a noué un partenariat avec la Sotelma, pour permettre aux usagers des services téléphoniques de payer leur facture sur l’un de ses points de vente. Ce service pourrait être étendu à  d’autres sociétés de service public, comme par exemple Energie du Mali (EDM). Enfin, dans la stratégie de développement mise en place par la direction, le retour des services financiers figure en bonne place. « Nous allons proposer aux usagers des services financiers, probablement à  travers une filiale commune avec un acteur bancaire de la place », indique Wande Diakité, qui mise sur un retour à  l’équilibre des comptes de l’ONP dans les prochaines années.

Office du Niger : Pour un schéma directeur de développement

Le forum de Ségou regroupe tous les acteurs du secteur agricole venus de Mopti, Tombouctou, Bamako et de différents cercles du Mali, y compris les partenaires techniques et financiers. Le secrétaire d’Etat chargé du développement intégré de la zone office, Mr Abou Sow explique que la tenue de ce forum vise la mise en œuvre effective du schéma directeur de la zone office du Niger. Le chef de fil des partenaires techniques et financiers (PTF), Mr Jaco Mebius de l’ambassade des Pays Bas rappelle que les PTF accompagnent depuis plus d’une trentaine d’années, le développement de l’office du Niger. La pauvreté et le faible rendement sont selon lui, les principales raisons de leur sollicitude. l’office du Niger victime de son succès Mr Jaco Mebius salue les différents progrès apportés depuis les années 1980. Il indique que la production est passée de 1,5 tonnes en 1980, à  plus de 5000 tonnes en 2000. A cela s’ajoute le passage de 35 000 à  90 000 hectares de superficie irrigable. « Le succès de l’office appartient à  tout le monde.» Déclare-t-il, avant de reconnaà®tre qu’il existe un certain nombre de problèmes car, « l’office risque d’être victime de son succès. » Parmi ces problèmes, il faut noter l’insuffisance des ressources en eau, la faible assistance des réseaux d’irrigation, le risque de précarité sociale, un manque de consultations transparentes, etc. C’’est donc l’accumulation de tous ces problèmes qui risque de porter préjudice selon Jaco Mebius, au bon fonctionnement et au développement efficace de l’office du Niger. Il conclut en insistant sur le fait de « distribuer les tâches en fonction des potentialités». Le secrétaire d’Etat Abou Sow fait un bref historique de l’office du Niger avant de s’appesantir sur les énormes potentialités de l’office du Niger. Il explique qu’il ne faudrait pas juste privilégier l’agriculture au détriment des autres secteurs tels l’élevage, la pisciculture et autres domaines porteurs de revenus. Privilégier d’autres secteurs de développement Signalons que le développement de l’office du Niger s’inscrit dans une vision stratégique basée sur la souveraineté alimentaire nationale. Mr Sow explique que « le schéma directeur dont la version initiale prévoyait l’extension de 120 000 nouveaux ha à  l’horizon 2020, est aujourd’hui l’outil de planification de référence des activités de développement de la zone. Notons que sur le plan des infrastructures, le schéma couvre les huit systèmes hydrauliques de l’office du Niger. Géographiquement parlant, les zones concernées par ce schéma sont Ségou, Niono, Macina et Téninkou. l’impact s’étend donc sur régions du pays qui sont Ségou, Mopti, Koulikoro et Tombouctou. Précisons qu’il a été retenu quatre axes stratégiques d’interventions qui s’avèrent importants. Il s’agit notamment de l’extension et la consolidation des aménagements hydro-agricoles ; l’augmentation de la capacité productive des exploitants ; le développement des infrastructures et services et autres aspects de l’environnement socio-économique ; l’aménagement du territoire et la gestion des ressources naturelles ; la mise en place d’un dispositif institutionnel du schéma directeur.

Le voyage du Forum de Bamako à l’Office du Niger

Le potentiel agricole de l’office du Niger Afin d’appréhender les réalités agricoles du Mali et en écho au thème du défi alimentaire, les membres du Forum de Bamako ont effectué un voyage d’études à  l’office du Niger les 13 et 14 février.Forte d’une délégation d’une quarantaine de personnes, avec en tête Abdoullah Coulibaly, vice président de la fondation Forum de Bamako, Renault Sablonière, secrétaire général,Tiémoko Sangaré ministre de l’environnement, Abou Sow, secrétaire d’état chargé de l’office du Niger et les journalistes. Ce voyage avait pour de faire découvrir aux participants du Forum, le potentiel agricole de la zone de l’office du Niger, vaste d’1 millions d’hectares. Un périmètre agricole crée en 1932 par Emile Belim. A l’époque, il s’agissait de tester les possibilités d’exploitation de la culture du coton. Aujourd’hui, C’’est le riz qui fait une grande partie des cultures, l’office du niger produit 53% des besoins nationaux. Des aménagements ont ensuite été réalisés pour permettre l’irrigation au moyen de canaux de répartition. l’ouvrage le plus impressionnant est le barrage de Markala, crée en 1936 et qui en amont du fleuve Niger permet de relever le niveau de l’eau de plusieurs mètres afin d’irriguer les cultures. Première étape, Ségou – Markhala A quelques kilomètres de Ségou, le barrage de Markhala est là , imposant et permettant l’exploitation agricole de l’eau du fleuve Niger grâce aux canaux répartiteurs. Plus bas, les populations riveraines s’immergent et vaquent à  toutes sortes d’activités. Pêche pour les hommes, lavage des vêtements pour les femmes, jeux pour les enfants. Et à  bien y regarder, on aperçoit des plantes aquatiques disséminées sur la surface et qui on le verra, un peu plus loin, constituent, une menace pour le système d’irrigation de l’office du Niger. Oumar Ly, directeur d’exploitation, explique le système, les canaux qui partent du Sahel, du Macina, des ouvrages qui aujourd’hui, ont besoin d’être rénovés… Markhala-Niono- Kolongo Après Markhala, nous traversons le Macina, o๠les espaces s’étendent à  perte de vue, les champs verts et les points d’eau vastes et agréable à  l’œil. Séduit, un journaliste, promet d’y revenir pour la Saint Valentin 2011. Après Niono, o๠les habitants, de Kolongo, nous accueillent; les femmes sont fières de nous montrer les cultures maraà®chères, les aubergines gorgées de soleil, les oignons à  l’odeur piquante, les pousses de salade, les poivrons, des cultures, qui à  côté du Riz, viennent renforcer le potentiel de la zone. L’agriculture vivrière sera au coeur du développement agricole de l’Afrique. Reste le problème des stocks, de la conservation et aussi de la commercialisation : « On achète les semences à  1000 francs pour vendre un kilo de légumes à  100 francs, comment faire ?», raconte Alimata exploitante agricole. « Ici l’oignon pourrit, les échalottes parfois ! » Le ministre de l’environnement, Tiémoko Sangaré écoute les doléances et promet de soutenir ces petits producteurs. Et Abou Sow, le secrétaire d’état à  l’office du Niger parle de créer des emplois jeunes, mobiliser cette force vive sur les exploitations agricoles. Mais surtout il s’agit de mettre en place une véritable politique agricole avec des aides fortes aux petits producteurs de la zone. Kolongo-Malibya Malibya, un vaste projet de 100000 hectares, de terres offert par le Mali à  la CENSAD, la communauté des états sahélo-sahariens est en avancement. Et constitue un exemple pour la zone. Là , les libyens, ont déjà  réalisé les grands aménagements et le canal Malibya, long de 40 km, pourra bientôt faire transiter l’eau en direction des futures cultures. Ce dont se félicite Kassoum Denon, PDG de l’office du Niger, : « grâce à  ce projet, nous pourrons atteindre les 200 000 ha de terres explotiables de l’office » (aujourd’hui environ 90 000 hectares ont été aménagés) Malibya- Point A et salvinias Molesta Retour au Point A, o๠se trouve le canal adducteur d’une superficie de 110 à  300 m2 et l’ouvrage a besoin de rénovation et surtout, le lit du canal est tapissé d’une plante aquatique, appelée Salvinias Molesta et qui contribue au phénomène d’avancement. Cela empêche la bonne marche de l’irriguation et les bateaux de traverser le canal. On promet des mesures d’accompagnement. Sur les berges certaines plantes ont été brûlées mais elles reviennent toujours sur l’eau. Que faire. Erosion et ensablement, l’environnement au C’œur Outre l’avancement; l’érosion et l’ensablement menacent l’office du Niger, et le fleuve, cette ressource nécessaire à  l’agriculture. Tiémoko Sanagré le ministre de l’environnement promet l’envoi d’une équipe pour identifier les problèmes et des zones de reboisement face à  l’avancée du désert. Les effets du changement climatique sont là . Mais restons optimiste affirme t-il. Foubougou- Molodo-Point B A Faoubougou; les paysans sont fiers de nous montrer leur décortiqueuse de riz, une machine d’un cout de 20 millions de francs et qui donne un rendement de 60 à  65 pour cent avec une tonne de riz. Suivra la visite de la coopérative « Djanto Herela ». Là  échalottes sont stockées pour être revendues sur le marché. Les femmes elles produisent et la coopérative rachète leurs produits, explique Astan Keita. Mais le taux de perte est de 25 à  30 pour cent sur le production globale. Ce qui vient à  poser le problème de la conservation et de la transformation des produits comme le font les femmes de Baguineda qui sèchent l’oignon et le mettent sous plastique, ce qui lui donne une durée de vie plus longue. L’office du niger poumon de l’agriculture malienne La visite de l’office par les membres du forum se terminera au Point B l’autre canal adducteur et à  Molodo o๠nous verrons les femmes repiquer le riz dans les bassins. Au delà  de la riziculture il faut développer le maraà®chage,qui rapporte plus aujourd’hui. Quant aux ouvrages de l’office du niger; il faut entretenir le réseau secondaire, créer d’autres ouvrages répartiteurs, le coût va de 4 à  5 millions, explique Abou Sow mais le défi agricole est là . C’était l’optique de ce voyage à  l’office du Niger. Faire connaà®tre le potentiel de la zone, attirer les investisseurs,parmi les partenaires classiques que sont l’UEMOA avec 11000 hectaras; le MCA Mali; la CEDEAO ou encore les Pays Bas; parmi les premiers investisseurs dans la zone. Enfin, il faut encadrer, former des ingénieurs agricoles et créer une synergie d’exportation des produits issus de l’office du Niger. Mécaniser davantage l’agriculture, ajoute Abou Sow; secrétaire d’état chargé de l’Office du Niger, permettre la microfinance aux petits producteurs pour acheter des machines, accroà®tre la transformation locale et développer la conservation; autant de défis qui sont à  la base d’un développement agricole prospère, à  même d’initier la révolution verte tant attendue dans toute l’Afrique de l’Ouest! Les cinquante prochaines années nous diront si l’Afrique est prête à  relever ce défi.

Office du Niger : 3 questions à Kassoum Denon, PDG

Les 13 et 14 février, une délégation du Forum de Bamako qui s’est ouvert ce mardi dans la capitale malienne, et composée d’experts, d’intellectuels et de journalistes ont accompagné le ministre de l’environnement; Tiémoko Sangaré, en visite d’étude dans la zone Office du Niger. De Ségou à  Markhala, en passant pas le Macina, Niono et Molodo, les participants à  ce voyage ont pu mesurer la richesse pastorale et le potentiel agricole de la zone de l’Office du Niger, vaste d’1 million d’hectares et dont seulement 90.000 hectares sont exploités grâce à  l’irrigation du fleuve en amont du barrage de Markhala et ses canaux répartiteurs (Le Macina, le Sahel ou le canal Costes Ongoiba. C’est précisément lors d’un arrêt au canal du Sahel que nous avons posé 3 questions au nouveau PDG de l’Office, M. Kassoum Denon. Journaldumali.com : Les membres du Forum de Bamako sont à  l’office du niger ? Quel sens a cette visite pour vous ? Kassoum Denon: C’est une visite d’échanges, de découverte et qui permettra aux uns et aux autres de connaitre le vaste potentiel de l’Office du Niger, vous le savez, qui a été crée en 1932: Il s’agit aussi de comprendre la mise en valeur des produits agricoles, et qui doit servir de levier au développement socio-économique de la zone de l’Office du Niger. Ici, on produit du riz mais aussi les cultures des maraà®chères, poumon économique de la région de Ségou dans laquelle se situe l’Office du Niger, un vaste périmètre irrigué par le fleuve Niger, grâce au barrage de Markhala et que nous avons visité tout à  l’heure. Journaldumali.com : Quels sont les défis auxquels sont confrontés l’Office du Niger aujourd’hui? Kassoum Denon: Aujourd’hui grace au barrage de Markhala, nous en sommes à  près de 88000 hectares exploités et nous souhaiterions atteindre les 200 000 hectares d’ici 2020. L’Office du Niger possède un potentiel incroyable et qui reste à  valoriser. C’est pourquoi, nous devons accroitre l’aménagement des surfaces irriguables, mais vous le savez, les couts sont élevés, c’est pour cela que l’Office s’est ouvert aux opérateurs privés qui s’ils souhaitent prendre des parcelles, auront des études de faisabilité à  réaliser pour pouvoir produire de la richesse à  partir de la zone. Il était donc important de recevoir cette délégation du Forum ici à  l’Office du Niger. Journaldumali.com: Nous avons 100 000 hectares exploités par les lybiens aujours’hui. O๠en est ce projet ? Kassoum Denon: Vous l’avez vu, les travaux d’aménagement avancent vite. Les canaux sont déjà  sortis de terre et bientôt, on pourra faire venir l’eau du fleuve pour irriguer les cultures à  venir. Comme je vous l’ai dit, les 200 000 hectares, nous comptons dessus et Malibya va nous y aider. Il faut une mise en valeur progressive des canaux de répartition, rénover certains canaux vieillis et construire des canaux secondaires, tout cela demande des moyens, de l’effort et du temps mais cela doit se faire. L’exemple de Malibya est un bon exemple.

Agriculture : les bons résultats de la campagne 2009-2010

Situation pluviométrique satisfaisante En effet, le déficit pluviométrique annoncé en début de campagne a miraculeusement cédé au profit d’une production bien arrosée. Pour ce qui est de la situation phytosanitaire, elle est demeurée globalement satisfaisante. Le gouvernement a décidé, après la réussite de l’initiative riz, pour la campagne 2009-2010, d’étendre le principe de la subvention des engrais aux cultures de mais, de blé et de coton. Le prix de cession au comptant de l’engrais subventionné a été fixé à  été fixé à  12 500 F CFA par sac d’engrais de 50 kg. Lancée par le gouvernement malien à  grand renfort de moyens logistiques et médiatiques, « l’initiative riz connaà®tra cette année un beau succès, en témoigne les réalisationsdéjà  faites. Cependant, le doute est permis quant à  une baisse substantielle du prix de cette céréale pour le consommateur malien. Selon les prévisions des experts, l’initiative riz, qui était censée apporter une solution à  la crise du marché céréalier (en général), pourrait cette année encore combler les attentes en production rizicole. Des récoltes excédentaires La surprise est totale. Et pour cause, les récoltes de la présente campagne s’établissent au delà  des attentes. En ce qui concerne le riz, les superficies récoltables sont évaluées à  616 249,22 hectares soit un taux de 95,3% de réalisation. Les pertes estimées à  30 617 hectares, soit 4,7% des superficies réalisés, ont été enregistrées notamment dans les régions de Gao et Mopti. Ainsi, les résultats définitifs de la campagne agricole 2008-2009 ont donné une production de 1 607 647 tonnes de riz paddy, soit 99% de l’objectif. Les superficies récoltables en céréales sèches sont évaluées à  3 078 752 ha, soit un taux de 988,8% de réalisation avec des pertes estimées à  8 352 ha soit 3,2% de superficies réalisées. Les prévisions du ministère de l’agriculture Dans la dernière communication faite par le Ministère de l’Agriculture, il ressort que les superficies récoltables de coton, arachide sont respectivement de 251 092 ha soit 3,2% de superficies réalisées. Rappelons que le plan de subvention (des intrants) amorcé par le gouvernement en 2008 s’est avéré très bénéfique pour les deux dernières campagnes agricoles. Ce système de subvention qui a démarré pendant la campagne agricole 2008-2009 vient de s’étendre sur le mais, le blé et le coton. Le volet commercialisation La campagne agricole qui s’achève, devra se pencher sur une évaluation de la mise en œuvre de l’initiative riz. Et pour améliorer l’opération qui souffre du coté de son volet commercialisation. Et aussi, faudra t-il que l’impact de la forte production soit positivement ressenti par le consommateur. Et jusqu’à  preuve de contraire, le résultat net de production de la campagne n’est pas disponible. Car du moins, C’’est une forte production qui est attendue dans certaines zones telles que Sikasso et l’Office du Niger.

Campagne agricole 2009-2010 : Intensification des variétés de maïs et de blé

Lors de la présente campagne agricole, un accent particulier est mis sur le renforcement de la production du mais et du blé. Diversification des cultures La politique d’intensification de la production d’autres céréales, outre le riz, procède de la volonté des pouvoirs publics maliens, de pouvoir contenir la consommation intérieure à  travers une forte production nationale. Bonne chose ! Serait-on tenté de dire, car cela va non seulement confirmer la réputation du Mali en tant que pays à  vocation agropastorale, mais aussi cela va garantir, la souveraineté alimentaire tant clamée à  longueur de…discours par les autorités. En tout cas, l’objectif de production que s’était assigné l’initiative riz, la campagne dernière, à  savoir : l1,6 millions de tonnes de paddy (non décortiqué), soit 1 million de tonnes de riz marchand, a été largement atteint. Infléchir sur la hausse des prix Mais la préoccupation des consommateurs se situe surtout au niveau de la hausse réelle des prix. En fait, malgré la forte production, les prix n’ont pas chuté. D’ores et déjà , nombre de consommateurs maliens se demandent si la production en grande quantité des nouvelles variétés (mais et blé) ne va pas produire les mêmes effets que l’initiative riz. En tout cas, l’épisode de l’initiative riz, n’aura pas permis de rendre abordable au consommateur moyen, le prix du riz sur le marché. A en croire, M Coulibaly, un consommateur local, ce riz était quasiment introuvable sur le marché, tant il était plus cher que le riz importé. Comme quoi, une chose est d’accroà®tre la production nationale, une autre est de fléchir les prix pour le consommateur. En raison de la tendance prometteuse de l’initiative riz, le Gouvernement du Mali a opté pour le renforcement d’autres variétés de cultures. C’’est ainsi que, pour la campagne en cours, un accent particulier a été mis sur le mais et le blé. Le mais et le blé : Une alternative heureuse ? Cette initiative procède de la volonté de procéder à  l’intensification de la production agricole en général. Même si la consommation du riz s’est beaucoup accrue au Mali, il faut souligner par ailleurs, que certains produits tels que le mais et le blé sont très consommés, indique un opérateur céréalier de la place. La consommation du mais a même augmenté au cours des 20 dernières années : « Il y a 10 ans, J’importais 200 tonnes de mais par an, aujourd’hui, J’en importe 600 ». Coté Gouvernement, le Directeur national de l’Agriculture, Daniel Kelema a laissé entendre que tous les moyens techniques sont utilisés pour conforter les paysans à  la culture des deux variétés céréalières.

Polémique autour des logements sociaux

Après la 25ème session du conseil d’administration de l’office malien de l’habitat, le directeur de la dite structure a animé un point de presse. Objectif : éclairer les lanternes sur la polémique autour de l’attribution des logements sociaux. Apres la remise des clés de 866 logements de Tabacoro, beaucoup ont crié à  la magouille, à  travers des colonnes de presse ou dans les «grins ». Moussa Baba Diarra, le directeur de l’OMH a saisi cette occasion pour donner des éclaircissements : sur la question de la location de ses logements sociaux, il affirme que « mettre quelqu’un en location dans ces logements sociaux est formellement interdit ». « Nous avons saisi la justice plus de trois fois sans succès pour traduire leees bénéficiaires de ses logements en justice et qui ont mis leur habitat en location. Nous voulons leur retirer ces maisons pour les attribuer à  d’autres locataires, et pour la plupart des cas ,la justice nous répond par un abus de pouvoir. », a déploré le Directeur. Généralement, ce sont les maliens de l’extérieur qui mettent ces maisons en location car ils ne résident pas au pays! En réponse Moussa Baba Diarra souligne que cette situation relève de l’état car le programme de développement économique et social (PDES) prévoit que le malien de l’intérieur, comme de l’extéérieur peut bénéficier de ces logements. Les logements inoccupés ont été tous identifiés par la commission d’attribution. Quels logements pour quels bénéficiaires ? Quant à  la remise récente des clés des 866 logements sociaux aux bénéficiaires, on a reproché à  la commission d’avoir attribué ces logements à  des gens qui ne le méritaient pas.  » On ne peut pas empêcher les gens de manifester leur mécontentement « , a reconnu le directeur de l’OMH. Il y avait plus de 14000 candidats pour 866 logements sociaux, imaginez l’écart, ce qui signifie que 13000 autres personnes ne sont pas satisfaites !  » Nous, on essaie juste de se conformer aux critères d’attribution », ajoute Moussa Baba Diarra. A la question d’une dame et de ses trois enfants ayant chacun bénéficié de ces logements et dont certains journaux se sont fait l’écho, Moussa Baba Diarra répond que « ce cas est une erreur qui a vite été corrigée ». Avoir pris connaissance de cette affaire, la commission a retiré les maisons pour les réattribuer à  d’autres postulants !

L’Office du Niger, un énorme potentiel encore inexploité

Avec une superficie d’un peu plus d’un million d’hectares, l’Office du Niger a les atouts pour répondre aux crises alimentaires qui touchent l’Afrique sub-saharienne. Grâce à  une exploitation optimale des terres, ce vaste périmètre agricole, suffirait non seulement à  combler les besoins du Mali en riz, mais aussi ceux de toute la sous région, sans nécessité d’importer. Située dans le delta inférieur du fleuve Niger, la zone de l’Office couvre une superficie d’environ 1 million d’hectares. Une surface à  aménager en 50 ans d’existence, C’’était le rêve ambitieux de ses fondateurs. Aujourd’hui, ce sont près de 82000 hectares, qui sont mis en valeurs pour les activités de riziculture, de maraà®chage et de canne à  sucre). En termes d’installations technique, le pont barrage de Markala, situé à  30 km de Ségou (4è région économique du Mali) permet de relever le niveau du fleuve Niger de 5 m au dessus du niveau normal. Il a été construit en 1934 et grâce à  ses multiples canaux d’irrigations ( le canal du Macina, du Sahel, le Canal Coistes-Ongoiba…) et ouvrages de drainage, disséminés dans toute la région, l’eau est acheminée dans les cultures. En période d’hivernage, le barrage peut libérer jusqu’ à  plus de 2000 m3 cubes d’eau par seconde. Malgré tout, son potentiel hydraulique reste sous-exploité : « Le barrage de Markala attire les populations qui développent des activités de pêche autour, mais, nous pourrions faire mieux en termes de productivité agricole », explique, Oumar Ly, chef du réseau Gestion eau de Markala. Après Markala, la zone du Macina offre au visiteur, un cadre exceptionnel et d’immenses espaces verts o๠le bétail vient se nourrir. Fructifier la terre, semble être la vocation de la zone de l’office du Niger ! Moussa Diarra, ex-député de Ségou, se réjouit de la richesse de la région et des aménagements déjà  effectués: « La zone de l’office est exceptionnelle ! On peut y développer des activités maraichères et la pisciculture, vous savez, certaines algues peuvent même être utilisées comme des fertilisants agricoles, et bien sûr le riz !… ». Gambiaca ! C’’est la variété de riz la plus prisée par les consommateurs maliens et après chaque récolte annuelle, le riz paddy est transformé, cassé pour donner le grain à  brisure, vendu sur le marché national. La zone Office du Niger, représente environ 60 % des besoins du Mali en riz, ce qui équivaut à  un peu moins d’un million de tonnes. Le reste est importé d’Asie… Dans les années 80, différentes réformes sont intervenues à  l’Office du Niger, placé sous la tutelle du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche. Objectif : Créer une dynamique de promotion de l’Investissement privé. Avec le soutien de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali, un cadre légal définit le code des investissements de la Zone Office du Niger… En 1994, l’Office du Niger est restructuré en établissement public à  caractère industriel et commercial. Basée à  Ségou au Mali, l’Office du Niger enregistre aujourd’hui, près de 2000 demandes d’installations d’agro-entrepreneurs. La procédure est simple et se fait par demande à  la direction administrative et financière. Qui saisit le promoteur, lequel, commande une étude de faisabilité technique, sociale et financière (entre 65000 et 120000 fcfa). Sur la base de cette étude, les aménagements (environ 3 millions et plus) sont effectués pour la mise en valeur de la parcelle. Celle-ci comprend les coûts de matériels agricoles, d’intrants, d’entretien des infrastructures, de commercialisation et de transformation des produits agricoles. l’office se chargera ensuite d’appuyer la gérance des terres et d’apporter une assistance à  l’exploitant agricole. L’ Office du Niger et l’ Initiative Riz Régulièrement pointés du doigt quant à  l’Initiative Riz les responsables de l’office restent lucides sur la campagne 2008 et qui a tant suscité la polémique. Un échec de cette Initiative Riz ? Pour Seydou Idrissa Traoré, le PDG de l’Office du Niger, une seule campagne ne suffit pas à  faire baisser le prix du riz, qui se vend aujourd’hui entre 375 francs et 500 francs le kilo. Ceux qui parlent d’échec, ne savent pas la réalité du terrain et de l’exploitation agricole». Des promesses trop vite lancées ? l’Initiative Riz reste pourtant d’actualité! Et l’une des faiblesses de l’ Office du Niger est l’insuffisance de terres aménagées sur le total disponible. Manque de moyens ? D’implication étatique ? cela a poussé d’autres entrepreneurs de la sous région à  élaborer une autre stratégie pour tirer profit de la zone avec seulement 1000 hectares pour débuter. Investisseurs privés, chefs d’entreprise, représentants agricoles, ils se sont réunis à  Ségou, du 6 au 8 avril 2009, pour consolider la création de la toute première co-entreprise dans la filière Riz. l’office leur alloué les 1000 hectares pour le démarrage et la validation du projet, initié par le Bureau sous régional de la Commission économique des Nations Unies. La création de cette co-entreprise fait suite au Forum d’Affaires sur le riz tenu en Octobre 2008, à  Bamako. Il s’agit de créer de la richesse, grâce au produit Riz et l’Office du Niger était le lieu idéal pour cela : « Nous ne pouvons plus continuer à  alimenter l’économie des autres, et à  importer du riz d’Asie, alors que nos terres sont fertiles, nous avons de l’eau et tout le potentiel, pour ravitailler l’Afrique subsaharienne ! Pour cela, un changement de mentalité est nécessaire ! », explique le Dr Abdoulaye Niang, du Bureau Sous Régional de l’Afrique de l’ Ouest, de la CEA. Si le projet est un succès, il permettrait de susciter un intérêt croissant pour l’Office du Niger, dont l’un des objectifs est de contribuer à  la sécurité alimentaire au Mali. Si les chiffres montrent une croissance de la productivité et du rendement agricole ( entre 1987 et 2001), le rendement moyen du riz paddy est passé de 2,2 tonnes à  Â– 6,1 et l’agriculture au Mali, gagnerait alors à  se professionnaliser, comme le veut la loi d’Orientation agricole. Zone d’intérêt économique, sociale et agricole, l’Office du Niger est une richesse du Mali. l’eau y est un don du ciel, et la terre, une manne pour les populations et le développement de l’agriculture. Mais après 70 ans d’existence, l’ Office du Niger n’ a pas encore atteint les 100 000 hectares aménagés. Reste à  mettre davantage de moyens en œuvre, pour attirer le maximum d’investisseurs dans la région ! En attendant, l’Office fait peau neuve avec la Co-entreprise dans la filière Riz ! Vive la révolution VerteÂ