« Naissance » : le tout premier opus 100% rap d’Ami Yèrèwolo

Elle voulait être médecin après l’obtention de son baccalauréat en science biologie en 2007, mais pour certaines raisons, Ami Yèrèwolo a finalement étudié la comptabilité et les finances. Dès son jeune âge, Ami Yèrèwolo avait la fibre musicale surtout lorsqu’elle a commencé par écouter le célèbre chanteur Salif Keita. En grandissant, elle a plutôt eu un penchant pour le rap mais ses parents se sont opposés pendant longtemps à  ce choix musical. Néanmoins cela ne l’empêcha pendant les récréations à  l’école de réunir ses amis pour faire des freestyle. Son engouement pour la musique ne faiblit pas malgré la pression familiale. Déterminée, elle a finalement eu gain de cause et est désormais libre de chanter. Dans la foulée, Aminata Danioko passe ses moments libres entre écriture et studio. « Je me suis dis que n’ayant pas pu réaliser mon rêve de devenir médecin, Dieu me donnait une seconde chance de réaliser un autre rêve » affirme t-elle. « Ami » fera son apparition sur la scène à  partir de 2004 lors du premier concours du rap au Mali. D’abord en solo, elle intégrera ensuite le groupe « 223 CREW » avec des singles qu’elle sortira en boucle avec de nombreux rappeurs bien connus. Défenseure de la cause féminine, la jeune artiste dénonce les rappeurs qui tiennent des propos déplacés voir injurieux à  l’endroit de la femme dans les chansons. Une dizaine d’années plus tard, elle reçoit le trophée de la meilleure rappeuse lors de Kalata Music Awards, un événement qui récompense les acteurs du rap malien qui se sont distingués au cours de l’année. Dans ce premier album « Naissance » lancé le mercredi 20 août à  Bamako, « Ami » parle de son parcours, les faits de société, de la vie quotidienne, etc. Aminata n’entend pas faire de la figuration dans ce milieu mais veut redonner une nouvelle vie au rap féminin. l’aventure ne fait que commencer selon elle. Un concert est prévu au palais de la culture de Bamako le 06 septembre prochain avec plusieurs artistes.

Omar Bongo est officiellement mort !

A 73 ans, Omar Bongo Ondimba, était l’un des plus vieux chefs d’état en exercice d’Afrique… Sa mort vient d’être officiellement annoncé ce lundi 8 juin 2009, après un démenti du gouvernement gabonais. Albert Bernard Bongo, de son vrai nom, est né le 30 décembre 1935. Issu d’une famille d’agriculteurs, de la province du Haut Ogooué, il est le benjamin, d’une famille nombreuse et vient de l’ethnie Battéké au Sud est du pays. Après son service militaire, Omar Bongo intègre les services secrets français et rejoint l’entourage de Léon Mba, le premier président du Gabon, dont il devient le chef de cabinet en 1962. A sa mort en 1967, il accède à  la présidence et instaure le régime du parti Unique. D’une main de fer, Bongo dirige le parti démocratique gabonais et assoit la prospérité de son pays, sur l’exploitation du pétrole, au début des années 70 et dont regorgent les sous-sols. Au fil des ans, Omar Bongo, qui se convertira à  l’Islam, en 1973 sous le nom, d’El Hajj Omar Bongo, ajoutera Ondimba, à  son nom, en mémoire à  son père. Régnant sans partage pendant plus de 4 décennies, il musèlera les oppositions, même après l’instauration du multipartisme en 1990. Habile politicien, stratège et grand séducteur, il déjouera tous les complots contre sa personne et gagnera successivement les élections présidentielles à  venir… Doyen des chefs d’états, Omar Bongo , était appelé le « Sage d’Afrique », respecté de ses homologues, il s’ investira dans la paix et la stabilité du continent, en servant de médiateur dans plusieurs crises internationales notamment en Centrafrique, ou au Congo Brazaville en 1999 et plus récemment au Tchad ! Critiqué pour ses relations ambigues avec la France, il était l’un des derniers remparts de la Françafrique, o๠se mêlaient les intérêts franço-africains, à  travers la corruption et le clientèlisme… Omar Bongo laisse derrière lui un pays prospère, riche de matières premières, mais dont les ressources restent inégalement distribuées entre la population… Le Gabon sans Bongo, Bongo sans le Gabon, voilà  toute la question, qui agite maintenant les esprits ? Qui va succéder au vieux dinosaure, après 40 ans de pouvoir sans partage ?