Sommet mondial de la Santé : Oumar Ibrahim Touré se défend à Berlin

ATT et son ministre ne soufflent plus dans la même trompette Le ministre de la santé est dans le collimateur de la communauté internationale par rapport au détournement du fond mondial pour la lutte contre le paludisme et la tuberculose et le Sida. Au Mali, l’affaire a conduit beaucoup des cadres du département de la santé en prison. Depuis l’éclatement de cette affaire, le président de la république semble tenir à  distance son ministre de la santé après avoir piquer une colère noire contre lui et ses acolytes. La preuve, Amadou Toumani Touré vient d’effectuer un voyage à  New York sans le ministre Touré. l’objectif de ce voyage était de plaider pour la reconstitution du fonds. C’’est donc la ministre de la promotion de la famille de la femme et de l’enfant Mme Maiga Sina Demba, qui fut bombardée ministre intérimaire et fit le déplacement. l’occasion est donc bienvenue pour le ministre Touré d’aller redorer un tant soit peu son blason. A Berlin, pendant le sommet mondial sur la santé, le ministre de la santé va mettre en avant les avancées de notre pays en matière de santé publique et surtout partager avec ses pairs les meilleures pratiques mises en œuvre chez nous. les bonnes pratiques partagées Le Ministre a ainsi rappelé qu’en septembre 2000, 189 pays membres de l’Organisation Mondiale de la Santé dont le Mali s’étaient engagés, à  travers la « Déclaration du Millénaire » à  accélérer le rythme de développement, à  réaliser Huit Objectifs dits Objectifs du millénaire pour le Développement à  l’horizon 2015. C’’est ainsi que le Mali a élaboré le Plan décennal pour la réalisation des OMD (2006-2015) qui sert de document cadre à  moyen et long terme. Pour le secteur de la santé, trois OMD sont concernés, il s’agit de l’OMD 4 « Réduire la mortalité des enfants de moins de 5 ans », l’OMD 5 « Améliorer la santé maternelle », et l’OMD 6 «Combattre le VIH/SIDA, le paludisme et d’autres maladies ». La contribution du secteur santé à  l’atteinte de ces Objectifs, se fait à  travers le Programme de Développement Sanitaire et Social (PRODESS). Le PRODESS est par ailleurs accompagné d’un cadre des dépenses à  moyen terme (CDMT) régulièrement actualisé, et d’un cadre d’évaluation comprenant des indicateurs d’impact, de résultats et de processus. Selon le Ministre de la santé : « La Stratégie Nationale de Survie de l’Enfant, en complémentarité avec la feuille de route nationale pour la réduction de la mortalité maternelle et néonatale, s’articule autour de la Prise en Charge Intégrée des Maladies de l’Enfant. Cette prise en charge est axée sur la prévention et le traitement des principales causes de morbidité et de mortalité infanto juvénile, ainsi que la lutte contre le paludisme à  travers la prise en charge gratuite des cas et la prévention du paludisme chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes par les CTA, la SP et les moustiquaires imprégnées d’insecticides». Il a également évoqué les activités de vaccination qui sont organisées dans les Centres fixes et en équipe mobile dans les différentes aires de santé. De même, la prise en charge gratuite des cas de césarienne depuis 2006 et du traitement du paludisme chez les femmes enceintes depuis juin 2007, a contribué à  la baisse de cette mortalité au Mali. Oumar Ibrahima Touré a cependant déploré l’insuffisance des ressources humaines et financières, ainsi que le recours tardif des populations aux services de santé. Il a enfin appelé à  une plus grande synergie d’actions des Partenaires techniques et financiers, en droite ligne de la Déclaration de Paris et du Cadre commun d’interventions des Partenaires pour relever les défis de l’atteinte des OMD. Malgré sa plaidoirie sur les acquis de son département Oumar I Touré échappera-t-il à  la tempête ?

Gabon : Omar Bongo, un an après les Gabonais n’ont pas oublié

La population gabonaise, très touchée à  l’annonce de la disparition de leur président, feu Omar Bongo Ondimba, le 8 juin 2009, à  la clinique Quiron de Barcelone, en Espagne, à  l’occasion de cette journée souvenir o๠l’on commémore sa première année de disparition, n’a pas oublié l’œuvre du Doyen des chefs d’Etats d’Afrique en indiquant que ce fut une « grande perte ». l’image du président Bongo Ondimba sera à  jamais enfouit dans les têtes de tous les fils et filles de la génération Omar Bongo. « Depuis 40 ans, nous n’avons connu que lui comme président et C’’est difficile de dire ce qu’il a fait de bon ou de mauvais car nous n’avons rien pour faire la comparaison. Dans tous les cas, les Gabonais vont le pleurer à  jamais », a déclaré Emane Alogho, un jeune étudiant à  l’université des sciences de la Santé. Dans une intervention télévisée sur la première chaà®ne de télévision, l’opposant André Mba Obame reconnaissait encore qu’« Omar Bongo Ondimba était un grand homme car ce n’est pas donné à  tous, de réussir à  faire plus de 40 ans au pouvoir ».  Dans ce même documentaire, Guy Nzoumba Ndama, le président de l’Assemblée Nationale soutenait que « Bongo a toujours tendu la main à  tous, même à  ses détracteurs. Nous avons tous appris auprès de lui ».   Pour le commun des gabonais, en ce jour anniversaire du décès de feu Omar Bongo Ondimba, « le Gabon n’aura plus jamais un tel homme à  sa tête. Un homme qui a su fédérer son peuple, qui a dirigé avec sagesse et qui a consacré toute sa vie à  son pays, C’’est donc une grosse perte pour toute la nation ». « Même si on l’aimait ou on ne l’aimait pas, il faut reconnaà®tre qu’il avait ce quelque chose de particulier, d’attirant et d’imposant qui nous forçait l’admiration. En plus nous nous étions habitués à  lui comme chef. C’’est difficile aujourd’hui de ne plus le voir inaugurer par-ci, lancer un chantier par-là  », a déclaré un fonctionnaire sous le couvert de l’anonymat. Pour un jeune lycéen interrogé, ‘’Yaya » Omar Bongo était tout simplement « un grand président, un grand chef », même s’il ne sait pas exactement pour quoi il le dit. Des expressions maintes fois entendues de la bouche des habitants du Gabon qui ont tous respectée la minute de silence républicaine souhaitée par les autorités de la République pour se souvenir du défunt président et lui rendre un vibrant hommage, un an après.

Ali Ben Bongo : le nouvel homme fort du Gabon

Ali Bongo est né à  Brazzaville (Congo) le 9 février 1959. Il est le premier fils de ses parents, le défunt président Oumar Bongo Ondimba et la célèbre chanteuse gabonaise Patience Dabany. Il est marié et père de quatre enfants. Ali s’est converti à  la religion musulmane en 1973. Il étudiera au collège protestant des Cévennes, puis à  l’école Sainte-Croix de Neuilly-sur-Scène (France), avant d’entrer à  l’université de la Sorbonne à  Paris, o๠il étudiera le droit. Premiers pas en politique Bongo fils fera ses premiers pas en politique en 1981 en intégrant le parti de son père, le parti démocratique gabonais (PDG). En 1983, il sera élu au comité central du parti et en 1984, il adhère au bureau politique du PDG, en tant que représentant personnel de son père. Au fur et à  mesure, Bongo père initie son dauphin à  la vie politique. Il se verra ainsi, nommé Haut représentant du chef de l’Etat, avant de devenir à  29 ans, ministre des Affaires Etrangères. Il ne restera que deux ans à  ce poste. En 1999, il est nommé ministre de la Défense nationale. Poste qu’il occupera jusqu’à  sa récente démission pour se consacrer aux élections présidentielles du 30 Août dernier et qu’il remportera donc. La communauté gabonaise du Mali satisfaite Le président des ressortissants gabonais résidents au Mali, M. Jean Claude Simepoungou, estime que qu’il n’y a pas lieu de faire polémique autour de la victoire d’Ali Ben Bongo à  la tête du pays. Signalons qu’une vague de révolte et de contestation a suivi la proclamation des résultats. « En Afrique, on est plus content de gagner une élection, mais lorsqu’on a perdu, on conteste. Et la contestation déborde parfois, en oubliant et laissant derrière nous, le sens patriotique. Le patrimoine que nous détruisons est le notre. Nous devrions plutôt penser à  améliorer ce qui existe déjà , pas l’inverse ». M.Simepoungou estime qu’ « au vu des carences constatées pendant la deuxième république, Ali va tirer avantage de ce qui a été bien fait dans cette république. Et retransformer ce qui a été oublié d’une autre manière. » Nouvelle politique gabonaise Tout porte à  croire que la nouvelle politique du Gabon ne connaà®tra pas un si grand changement. Selon nos sources, Ali Bongo aurait rencontré en 1986, l’ancien président français Jacques Chirac, lui signifiant qu’il souhaiterait un jour prendre la succession de son père à  la tête du pays. Ce dernier bénéficierait donc de l’aide de la France depuis cette époque. Il a été bien encadré, préparé et soutenu par la France. Nul n’ignore les rapports qui liaient le président Oumar Bongo à  la France. C’’est d’ailleurs lui qui était le doyen de la politique pendant des années. Bongo junior a donc bien appris ses cours de politique tant intérieure qu’extérieure. Il appliquera certes les leçons apprises aux côtés de son paternel, mais cela ne signifie pas pour autant, que l’homme manque de charisme. Sinon, il ne serait probablement pas à  la tête de son pays aujourd’hui. L’avenir du Gabon : un enjeu de taille Cependant, l’enjeu est de taille. Le Gabon regorge d’un grand nombre d’étrangers sur ses terres. Le vieux Bongo était un homme très ouvert sur ce plan là . Il donnait l’opportunité à  tous les étrangers de se sentir comme chez eux. Les gabonais sont donc habitués à  la vie en commun avec les autres nationalités, à  la cohabitation mutuelle. Surtout que « nul ne peut prétendre développer son économie, sans penser à  faire participer des forces et des mains œuvres extérieurs», affirme encore M.Simepoungou. Le nouvel homme fort du pays, essaiera même de redynamiser les relations avec les étrangers vivant au Gabon. Une économie à  booster, des relations géopolitiques à  redéfinir Le Gabon est le 4e producteur de pétrole en Afrique. Ce domaine espérons le, sera plus exploité par la nouvelle administration Bongo. Par ailleurs, la politique France-Afrique semble toujours d’actualité. On se souvient de la fameuse phrase d’Oumar Bongo qui disait « l’Afrique sans la France, C’’est comme une voiture sans chauffeur et la France sans l’Afrique, C’’est comme une voiture sans carburant. » Malgré les différentes déclarations du président français Nicolas Sarkozy qui ne cessait d’affirmer que cette politique ne sera plus d’actualité. Deux années après, aucun changement n’a été constaté à  l’Elysée. Alors quelle sera la première visite officielle d’Ali Bongo à  l’étranger ?