Sommet des jeunes leaders : Et après le brainstorming ?

Le C’œur de la jeunesse africaine bat depuis le 13 janvier 2013 dans la capitale sénégalaise. Jusqu’au 17 janvier, les jeunes du continent vont plancher sur le thème ô combien important du «Chômage des jeunes dans l’agenda post-2015 des Nations Unies». Ce quatrième sommet panafricain des jeunes leaders sera surtout axé sur la problématique du chômage des jeunes. Un sujet d’autant plus crucial que la couche juvénile est la plus touchée par le phénomène nonobstant son poids démographique. Les jeunes africains, de moins de 30 ans et représentent 60% de la population. La rencontre en soi est une bonne chose. Après tout, elle sera l’occasion pour les jeunes africains, acteurs et décideurs nationaux comme internationaux, de pouvoir faire des propositions concrètes et envisager des initiatives dans le sens du développement de la jeunesse africaine. D’ailleurs, l’Afrique d’aujourd’hui ne manque pas de talents dans les rangs de sa jeunesse. Ils sont des milliers de diplômés dans beaucoup de domaines du savoir, avec autant d’idées et d’initiatives qui ne demandent qu’à  être améliorées ou financées pour se concrétiser. Ce sont sans doute avec des arguments solides que ces jeunes venus d’Afrique et d’ailleurs sont en terre sénégalaise pour tenter d’impulser une autre dynamique de développement du continent. Un développement dont la jeunesse se voudra volontiers le fer de lance. « A quoi sert vraiment ce genre de sommets ? C’’est juste du tourisme pour beaucoup !». Ce coup de gueule d’une jeune malienne est malheureusement le sentiment partagé par nombre de jeunes. En effet la multiplication des sommets semble laisser de marbre nombre de jeunes africains qui continuent à  broyer du noir au quotidien en dépit de l’engagement et la profession de foi des dirigeants. Ils veulent aujourd’hui des actions concrètes et urgentes capables d’influencer positivent sur leur vie. Il s’agit par exemple de mettre en œuvre des politiques de créations d’emplois qui les exonèrent des aventures périlleuses au risque de leur vie et à  la recherche d’un hypothétique eldorado. Il est bon de se concerter pour échafauder des stratégies de développement, certes. Mais à  quoi bon si les résolutions ou recommandations restent classées dans la poubelle des bonnes intentions ? Absolument rien. Or C’’est le triste constat auquel on assiste très souvent sur le continent. O๠en sommes-nous aujourd’hui dans la mise en œuvre des recommandations des trois premiers sommets ? Les lignes ont-elles commencé à  bouger ? Autant de questions qui méritent des réponses claires avant d’engager un énième brainstorming.

Sommet des jeunes à Dakar: OMD à l’horizon

Près de 500 jeunes d’Afrique et de la diaspora âgés entre 18 et 35 ans sont attendus à  ce sommet qui sera lancé par le président Ibrahima Boubacar Keà¯ta et son homologue sénégalais, Macky Sall. Le choix du thème sur le chômage des jeunes est très significatif. Aujourd’hui, l’Afrique est le continent le plus jeune au monde avec 200 millions de personnes âgées de 15 à  24. Selon le rapport 2012 des Perspectives économiques en Afrique préparé par des experts des différents organismes internationaux, la tendance actuelle démontre que ce chiffre va doubler d’ici 2045. Assurer le plein emploi D’après l’ONUSIDA et le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), le sommet vise à  «mobiliser l’énergie et l’intelligence des jeunes africains à  un an de l’échéance de 2015 fixée pour l’atteinte des OMD». Il souligne donc l’objectif fixé par les OMD, qui stipule: « Assurer le plein emploi et la possibilité pour chacun de trouver un travail décent et productif, y compris les femmes et les jeunes ». Ce sommet sera axé sur l’action et offrira la possibilité de façonner les projets des jeunes qui ont effectivement contribué à  l’accélération de la réalisation des OMD et jouer un rôle important dans le programme de développement post -2015 de l’ONU. Il met également en évidence non seulement les perspectives de la population jeune en Afrique, mais aussi son rôle essentiel dans le processus de développement économique grâce à  l’autonomisation des jeunes et l’accès aux financements. Cette rencontre marque le début d’un processus de consultation mondiale des jeunes leaders qui dirigeront le 2ème Sommet mondial des jeunes leaders de l’ONU qui se tiendra en septembre 2015. En prélude à  ce sommet, le Réseau national des organisations des Jeunes Leaders des Nations Unies pour l’Atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (ROJALNU/OMD) au Mali avait organisé un atelier de formation à  l’endroit de ses participants le 7 janvier dernier pour mieux outiller les jeunes maliens afin de prendre part activement aux activités.

L’Afrique face aux OMD

Cet évènement placé sous le thème: «Chômage des jeunes dans l’agenda post 2015 des Nations Unies» sera précédé d’une rencontre au niveau national afin de favoriser une brillante participation des jeunes du Mali au sommet de Dakar. Comme les précédents rendez-vous, celui de Dakar a pour but de «mobiliser l’énergie et l’intelligence des jeunes africains autour de l’effort mondial visant à  la réalisation des OMD d’ici 2015», souligne M. Alioune Gueye, responsable du ROJALNU/Mali et aussi président Panafricain du ROJALNU. Pour lui, la mise en œuvre des OMD va de la réduction de moitié de l’extrême pauvreté à  la mise en place d’un partenariat mondial pour le développement, en passant par l’éducation primaire universelle et l’arrêt de la propagation du VIH/Sida. Ce qui en fait un ambitieux schéma directeur pour «l’avènement d’un monde meilleur d’ici à  2015». La rencontre de Dakar intervient à  presque un an de l’échéance de 2015. C’’est donc plus que jamais le moment d’engager des réflexions sur le futur des OMD au sein de la communauté internationale. C’’est d’ailleurs pour attirer l’attention des Etats sur l’urgence de la réalisation des OMD que le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-Moon, a lancé l’initiative «1000 jours d’action pour la réalisation des OMD». C’’était le 5 avril 2013 à  Madrid, en Espagne. Il a profité de l’opportunité pour exhorter la Communauté internationale à  «s’appuyer sur le dynamisme et la créativité de la jeunesse pour accélérer la réalisation des OMD et jeter les bases de l’élaboration de l’agenda de développement post-2015», nous rappelle Mme Rokiatou Bagayoko, chargée de communication et de presse à  l’antenne malienne du ROJALNU/OMD. Une caravane pour la paix, tremplin de l’atteinte des OMD C’’est ainsi que, à  l’occasion de la tenue du 4e Sommet panafricain, une caravane quittera Ouagadougou (Burkina Faso) pour Dakar afin de montrer la détermination des jeunes du continent dans l’accélération à  l’atteinte des OMD. Cette initiative a pour thème, «la paix dans un espace intégré, pour l’atteinte des OMD». Selon nos sources, «tout au long de cette caravane, les messages sur la paix seront au menu des interventions ainsi que sur les supports de communication». Selon M. Gueye, ce «sommet historique» est organisé avec l’appui de l’ONUSIDA, de l’UNFPA et du gouvernement sénégalais. Cet événement sera co-présidé par les présidents Ibrahim Boubacar Kéita du Mali et Macky Sall du Sénégal. Et la Première dame d’Afrique du Sud, Tokeba Zuma, est la marraine de cette rencontre qui enregistrera aussi la participation de nombreuses personnalités. Pour mieux préparer cet important rendez-vous, les jeunes du Mali vont se retrouver pour un pré sommet prévu le mardi 7 janvier 2014. Paneliste au sommet de Dakar, la Première Dame Mme Kéita Aminata Maà¯ga est la marraine de cette rencontre préparatoire. Le pré-sommet malien sera co-présidé par le Ministre de la Jeunesse et des Sports ainsi que celui de l’Emploi et de la Formation professionnelle. «Au cours de cette rencontre, il sera essentiellement question des progrès réalisés dans la mise en œuvre des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et d’en définir les priorités pour l’agenda post-2015. Seront aussi à  l’ordre du jour, les propositions pour matérialiser la promesse des 200 000 emplois pour les jeunes pour les 5 prochaines années annoncée par le président Ibrahim Boubacar Kéita et l’élaboration d’un Plan d’actions triennal du ROJALNU/OMD-section du Mali dans le cadre de l’initiative des 1000 jours à  courir du Secrétaire général des Nations…», nous explique M. Gueye. Les assises du 7 janvier permettront aussi de préparer la caravane de sensibilisation «Ouagadougou-Dakar». A noter que celle-ci passera par Bamako et Sikasso. Deux escales stratégiques que les jeunes du Mali se doivent de rendre utiles et agréables ! La caravane sera lancée le 7 janvier prochain à  Ouagadougou par la Première Dame du Burkina Faso, Mme Chantal Compaoré, et sera accueillie au Mali le 9 janvier o๠s’adjoindra la partie malienne pour le trajet Bamako-Dakar.

Le Mali, leader de la lutte contre la pauvreté en Afrique?

Un peu d’espoir. D’après le rapport DATA 2013 de l’ONG One publié cette semaine, seize pays africains seraient sur le point réduire considérablement l’extrême pauvreté avant 2015 et se conformerait ainsi aux objectifs du Millénaire. En 2000, l’ONU s’était fixé huit objectifs à  remplir à  horizon 2015 pour diviser par deux la pauvreté, mesurée grâce à  des critères portant sur la santé, l’assainissement et l’eau potable, la réduction de la mortalité infantile, l’éducation, et bien sûr la faim. Le Mali en tête du palmarès Le Mali est en tête des pays qui s’investit le plus dans le cadre de la réduction de la pauvreté. One lui décerne six étoiles dans son indice de progrès vers l’objectif de développement. Cette reconnaissance est remarquable pour un pays pourtant en proie à  une grave crise politique qui s’est transformé en conflit armé. Il est suivi par le Rwanda. Au second rang, avec cinq étoiles et demi, on retrouve l’Ethiopie, le Ghana, le Malawi, l’Ouganda. Mais c’est le Burkina Faso qui remporte la palme des pays qui consacre le plus important effort financier à  la santé, l’agriculture et l’éducation avec 51,6% du PIB. En tout, l’ONG a établi un palmarès o๠figurent 16 pays africains en voie de respecter cet objectif dont le Burkina Faso, la Gambie, le Bénin, le Niger, le Sénégal, la Guinée, le Mozambique, la Namibie, le Cameroun, le Libéria, le Togo et la Zambie. Le Gabon à  la traine L’association recense également quelques mauvaises performances comme le Congo, le Zimbabwe, ou encore le Gabon pourtant bien loti en termes de ressources d’hydrocarbures. Dans son rapport, One constate en effet que « la croissance économique n’est pas autant corrélée avec la réduction de la pauvreté qu’elle le pourrait ».

Banque mondiale : Un terrien sur trois n’a pas de toilettes

Faute de système d’assainissement efficace, de nombreux habitants des pays en développement font leur toilette dans l’eau des rivières ou dans les champs, propageant ainsi des microbes qui sont à  l’origine des cas de diarrhée, deuxième cause de décès chez les enfants de moins cinq ans. Les enfants qui survivent sont donc obligés de quitter les bancs de l’école en raison de leur maladie. Par ailleurs, les femmes et les filles sont également, les principales victimes de l’absence d’accès aux systèmes d’assainissement, car elles mettent leur intégrité physique en péril en recherchant des lieux privés ou quittent l’école à  l’adolescence pour manque de système d’assainissement. Selon la Banque mondiale, les pertes financières dues à  un accès insuffisant à  des réseaux d’assainissement s’élèvent à  260 milliards de dollars par an, ce qui représente un montant supérieur du produit intérieur brut d’un pays comme le Chili. Investir dans l’hygiène participe au développement Pour Jim Yong Kim, président de la Banque mondiale « l’impact d’un assainissement déficient trouve son origine dans les nombreux freins à  la prospérité auxquels les pauvres sont confrontés : la santé, l’éducation, l’environnement, la richesse, l’égalité et la dignité. Nous devons régler le problème de l’hygiène si vous voulons éradiquer le fléau de l’extrême pauvreté d’ici 2030 et augmenter les revenus des 40 % les plus pauvres » Plus gros bailleur multilatéral des projets de développement en matière d’eau et d’assainissement, la Banque mondiale s’est engagée à  consacrer en 2011, 4 milliards de dollars aux projets d’approvisionnement en eau et d’assainissement. C’’est un investissement qui devrait permettre à  9 millions de personnes de bénéficier de meilleurs services d’approvisionnement en eau et d’assainissement. Pour y parvenir, la Banque mondiale compte entre autres, assumer un rôle de chef de file mondial en incitant les pays à  réaliser les investissements nécessaires pour atteindre les objectifs en matière d’assainissement et éradiquer la pratique de la défécation à  ciel ouvert. « Nous soutenons les efforts visant à  étendre l’accès pour tous à  des services d’assainissement de qualité d’ici 2025. Nous sommes en mesure d’atteindre cet objectif et de transformer la vie de milliards de personnes dans les prochaines années. Cela nécessite un engagement et une volonté sans faille de la part des chefs d’à‰tat de nos pays clients, ainsi qu’une collaboration avec l’ensemble de nos partenaires de la société civile et du secteur privé. l’objectif est à  notre portée. » a déclaré Kim. Actuellement, la Banque mondiale étudie des moyens pour améliorer l’accès à  l’assainissement par le biais de nouveaux types de partenaires, comme les développeurs de logiciels, afin de comprendre comment les nouvelles applications pour téléphone portable peuvent permettre de répondre aux besoins du secteur de l’assainissement. De nombreuses enquêtes ont montré que les personnes ayant accès à  un téléphone portable sont plus nombreuses que celles qui ont accès à  des toilettes. En marge d’un événement sur l’assainissement, le vice-président senior chez American Standard, Jim McHale a fait une présentation portant sur des toilettes à  1,50 dollar, abordables pour la plupart des pauvres de la planète, conçues par l’un des plus gros fabricants au monde de toilettes et d’accessoires de salle de bain. Vivement ces toilettes sur le marché !

Zizou, I Bissimilah…

Ambassadeur de bonne volonté, Zinédine Zidane, star planétaire du ballon rond et champion du Monde en France en 1998, n’est plus à  présenter, mais l’histoire retiendra son phénoménal coup de tête contre le joueur italien Materazzi… Humm tout ça C’’est du passé ! Parce notre Zizou International a choisi Bamako pour porter ses bonnes actions loin des pelouses de stades et autres vestiaires de foot. Zizou, C’’est l’ami des plus démunis. Tout au long de sa carrière, il n’a jamais oublié ses origines, marseillaises, et d’enfant de quartiers populaires. Il avait donc le profil idéal, pour être un ambassadeur de bonne volonté du PNUD ( le programme des Nations-Unies pour le Développement ) pour la réalisation des objectis du Millénaire. Affairage.. A Bamako, Zizou qui doit fouler la terre malienne les 13 et 14 octobre, rencontrera son excellence le chef de l’état. Gageons qu’il ferons un dribble ensemble, histoire de plaisanter. ATT encore a les jambes pour ça.. Plus sérieusement, l’ancien capitaine de l’équipe de France, le pivot des Bleus d’Aimé Jacquet et Ballon d’Or 1998, profitera de son séjour pour visiter le terrain et apprécier les réalisations du PNUD en matière de développement. C’’est dire l’importance de la visite de Zizou au Mali. Un homme de coeur, dont on connaà®t et apprécie la grande modestie. Il ne s’agira pas de faire du ling, bling ou du sensationnel mais de réellement donner un coup de boost aux actions en matière de progrès social et humain. Il faut rappeler que Zinedine est né le 23 juin 1972 à  Marseille. Surnommé Zizou, Zidane est cité parmi les plus grands joueurs de football de tous les temps. Il est listé parmi les 125 meilleurs joueurs mondiaux. C’’est à  la faveur de la Coupe du monde de 2006 que Zidane a pris sa retraite internationale. Les stars internationales tels Oumou Sangaré, Toumani Diabaté ou encore Frédéric Kanouté connaissent le rôle d’ambassadeur et en cela, Zizou mérite un coup de chapeau. Alors, réservons lui un accueil digne de ce nom en terre malienne ! Zizou, I bissimilah !

Programme pluriannuel OMD : l’Union Européenne décaisse 13 milliards

C’est au titre du 10è FED(le fonds européen de développement) que le Ministre des Affaires à‰trangères et de la Coopération Internationale, M. Moctar OUANE, et le Chef de la Délégation de l’Union Européenne au Mali, l’Ambassadeur Giacomo Durazzo, ont procédé au décaissement de la somme de 13 milliards de Francs pour financer le Programme pluriannuel d’appui budgétaire OMD (Objectifs du Millénaire pour le Développement). Selon Giacomo Durazzo, cette allocation s’appuie sur les bons résultats du gouvernement en matière de croissance et de réduction de la pauvreté, un cadre stratégique qui prend aussi en compte le maintien d’un environnement macro-économique stable, allié à  la réforme de la gestion des finances publiques. Pour Moctar OUANE, Ministre des Affaires à‰trangères et de la Coopération Internationale, la coopération Mali-Union Européenne est un modèle de réussite, et vise à  renforcer davantage les acquis et avancées majeures réalisées par le gouvernement du Mali dans la mise en œuvre du Programme Indicatif National (PIN). Cet appui financier est donc la résultante des efforts fournis par le gouvernement Malien et que la Commission européenne et les à‰tats membres de l’Union Européenne encouragent. Le contrat OMD Signé le 18 mars 2009, le Contrat OMD permet aux gouvernements de mieux prévoir les flux financiers externes grâce à  une meilleure prévisibilité, et appuie leurs efforts dans l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), rapporte le département des affaires étrangères. D’un montant total de 97,08 milliards de FCFA, il comporte un appui budgétaire général dont le montant maximum est de 95,11 milliards et un appui institutionnel de 1,97 milliards exécuté sous forme de projet. l’appui budgétaire sera versé de 2009 à  2014 sous forme d’une tranche fixe annuelle, une tranche annuelle de performance tributaire de la poursuite d’un certain nombre de réformes de type institutionnel, et une tranche OMD. Le montant de la tranche OMD qui dépend des progrès réalisés par le pays en matière d’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement sera déterminé lors de la revue à  mi-parcours prévue en 2011. Organisé par le département des affaires étrangères, la cérémonie comptait la présence des Ministres de l’Economie et des Finances, de la Santé, de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues Nationales, ainsi queles représentants de l’Union Européenne, les membres du Cabinet du Ministère des Affaires à‰trangères et de la Coopération internationale.

Accès à l’eau et à l’assainissement : l’ONG Wateraid repense sa stratégie

Relever le défi de l’eau et de l’assainissement l’eau et l’assainissement constitue l’un des secteurs o๠les Etats africains font un maximum d’efforts pour améliorer les conditions de vie des populations. Avec des fortunes diverses certes, car le bilan global des actions dans le secteur, au sortir de la dernière Assemblée générale des Nations unies tenue en septembre 2010 à  New York, reste en deçà  des attentes. Et C’’est pour contribuer à  l’amélioration de la situation sur le terrain, notamment en Afrique de l’Ouest, qu’une importante rencontre de WaterAid, ONG intervenant dans le secteur de l’eau et de l’assainissement, se tient depuis hier à  Ouagadougou. l’accès à  l’eau et à  l’assainissement reste un grand défi en Afrique de l’Ouest, au regard des efforts qu’il faut encore fournir pour faire de ces produits de base une réalité pour la majorité des populations de cette partie de l’Afrique. Selon Mariame Dem, directrice régionale de WaterAid, le taux d’accès à  l’eau potable y est de 40%. Le taux est de 32% pour ce qui est de l’accès à  l’assainissement. Certes, ce ne sont là  que des indicateurs au niveau régional, mais ils reflètent dans une certaine mesure la réalité dans chaque pays considéré. Des situations diverses pour un même enjeu Le Mali par exemple est à  71,7% de taux d’accès à  l’eau potable, et à  21% en ce qui concerne l’accès à  l’assainissement. Le Burkina n’est pas très loin du Mali, mais doit encore faire des efforts pour être à  son niveau. Il y a des disparités d’un pays à  un autre au sein de l’espace CEDEAO, mais la nécessité d’améliorer l’offre en matière d’accès à  l’eau et l’assainissement s’impose à  tous les Etats. Et C’’est pour prendre justement en compte cette nécessité et trouver ensemble de meilleures stratégies en vue de contribuer à  booster les indicateurs dans le secteur, que les managers de WaterAid sont depuis hier, 4 octobre 2010, en conclave à  Ouagadougou. Les participants viennent de 7 pays de l’Afrique de l’Ouest. Il s’agit du Nigeria, du Niger, du Mali, du Ghana, du Liberia, de la Sierra Léone, et du Burkina. Pour la représentante-résidente de WaterAid Mali, Fatoumata Haà¯dara, cette réunion de Ouagadougou est d’une importance capitale en ce sens qu’elle va permettre aux participants d’avoir une dynamique d’équipe, de partager les bonnes pratiques, de prendre des décisions utiles en vue de relever les défis dans le secteur de l’eau et de l’assainissement. Des responsables au siège de WaterAid à  Londres prennent également part à  la présente réunion de Ouaga. Ce sont notamment Jerry Adam, directeur du département de l’effectivité des programmes, et Alan Machin, responsable de la collecte des fonds. D’ici à  2015 WaterAid va travailler à  mobiliser 100 millions de livres sterling pour la réalisation de programmes dans le domaine de l’eau et de l’assainissement.

Helen Clark : « Le Mali sur la bonne voie pour les OMD »

Visites de terrains, séances de travail thématiques, et audiences avec les plus hautes autorités malienne auront permis à  l’administrateur des Nations unies de jauger les progrès réalisés par le Mali en ce qui concerne l’atteinte des OMD. Présente au Mali depuis samedi dernier, l’Administrateur du Pnud et non moins présidente du Groupe des nations unies pour le developpement, Helen Clark a donné une conférence de presse. Objectif : faire le point sur l’atteinte des OMD. Le Mali, bon élève l’illustre hote du Mali s’est dit disposée à  noter les défis engendrés par les effets des changements climatiques. Elle a promis de s’investir pour le lancer d’un Programme d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques dans le secteur agricole. Ainsi, a-t-elle indiqué, ce projet vient d’être approuvé par le Fonds pour l’environnement mondial pour un montant de 2 340 000 dollars US. Elle a également rencontré les organisations de la société civiles et organisations féminines du Mali. Selon l’administrateur, le Mali a enregistré des avancées notables dans le domaine des OMD, notamment dans les domaines de l’éducation, l’accès à  l’eau potable, et la lutte contre le Sida.Lors de son séjour malien, Helen Clark a eu à  visiter le 02 mai dernier, une clinique spécialisée pour la prise en charge des patients atteints du VIH ainsi que des sites touristiques et culturels dont le Centre Ahmed Baba de Tombouctou. Par ailleurs, sa visite a été meublée par une série d’entretien avec le Chef de l’Etat, ATT, le premier ministre Modibo Sidibé, le président de l’Assemblée nationale du Mali… A l’issue de ces entretiens, Helen Clark a renouvelé l’engagement du Pnud à  accompagner les autorités dans leurs efforts de lutte contre la pauvreté. Pour cette visite au Mali Helen Clark était accompagné du directeur exécutif de l’Onusida, le malien Michel Sidibé, et le directeur du Bureau régional du Pnud pour l’Afrique, l’éthiopien Tegegnework Gettu. A noter que le Mali a réalisé d’énormes progrès en matière de lutte le Sida. En effet, le taux de prévalence a chuté 1, 7 à  1, 3%. Ce qui a été vivement salué et encouragé le directeur exécutif de l’Onusida. Le Mali est la première étape de cette visite qui la conduira au Burkina Faso, en Afrique du sud et en Tanzanie. Rappelons que C’’est le 20 avril 2009 qu’Helen Clark a pris ses fonctions d’Administrateur du Pnud, la première femme à  occuper ce poste.

Lancement du 2ème Rapport National sur les OMD : En route vers l’horizon 2015

Plusieurs membres du gouvernement, avec à  leur tête le Ministre du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées, Sékou Diakité, ont assisté, ce lundi 15 mars 2010 au Centre international des Conférences de Bamako, au lancement Officiel du Deuxième Rapport National sur la mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) au Mali, rapport élaboré en octobre 2009. l’on notait également la présence de la Représentante Résidente du Programme des Nations Unies pour le Développement, Coordinatrice du Système des Nations Unies au Mali, chef de file des Partenaires Techniques et Financiers, des Ambassadeurs, les représentants des départements sectoriels et points focaux chargés des OMD. Le présent rapport, élaboré par la Cellule Technique du Cadre Stratégique de Lutte Contre la Pauvreté et l’Observatoire du Développement Humain Durable et de la Lutte Contre la Pauvreté (ODHD), fait le bilan des réformes en cours, en vue d’identifier les risques et contraintes qui entravent l’atteinte des OMD. Etats des lieux des OMD Mais aussi donne l’état des lieux des indicateurs objectif par objectif et conformément aux différentes cibles ainsi que les solutions nationales prises pour y parvenir, dégage, en outre les défis à  relever et formuler des propositions de mesures en vue de mettre en œuvre des interventions prioritaires à  l’atteinte des indicateurs OMD. Selon le Ministre du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées, Sékou Diakité, Malgré les crises énergétique, alimentaire et plus récemment la crise financière et économique, le Mali a enregistré des résultats forts appréciables dans la mise en œuvre des OMD au cours de ces dernières années. En effet, A-t-il souligné, la situation se présente globalement comme suit : la pauvreté monétaire a reculé de manière significative entre 2001 et 2006. En 2001, 55,6% des Maliens vivaient en dessous du seuil de pauvreté contre 47,4% en 2006. La malnutrition chronique ou retard de croissance a enregistré une augmentation importante entre 1987 et 2001 pour se stabiliser en 2006 à  27%. Des perspectives prometteuses Dans le domaine de l’éducation, le taux brut de scolarisation (TBS) pour l’année 2008 est de 80% contre 77,6% en 2007. Le taux d’accès aux services de santé est évalué à  58% en 2008 contre 53% en 2007. Le taux national d’accès à  l’eau potable est de 64,7% en 2008 contre 63,4% en 2007. Dans le domaine du genre, le niveau de représentativité des femmes au niveau des postes électifs est de 6,4%, avec 10,2% à  l’AN, 1% pour les maires, près de 7% au niveau des conseils communaux, 8% au HCCT, 12% au CESC. Dans le domaine de l’emploi et de la formation professionnelle, on a enregistré 26 224 créations d’emplois permanents et temporaires en 2008 dont 8 232 publics et 17 992 privés. Dans le domaine de la mutualité, on note que 2,6% de la population est couverte pour divers risques (santé, retraite, autres), 1,9% pour la santé. Dans le domaine de la lutte contre le VIH et SIDA, la prévalence de la maladie au sein de la population générale est passée de 1,7% (2001) à  1,3% (2006), soit une réduction du taux de 0,4 point de pourcentage. Le Mali en bonne place des OMD En perspectives, a indiqué le Ministre Diakité au vue des actuels, le Mali pourra atteindre les OMD dans les domaines de l’eau potable, de la lutte contre le VIH et SIDA, avec quelques efforts concertés l’extrême pauvreté et la scolarisation primaire. Des efforts importants restent à  faire dans les autres domaines, plus spécifiquement dans le domaine de l’environnement et du partenariat mondial pour le développement, a-t-il ajouté . En effet, les OMD originels constituent une plateforme de huit (8) objectifs, déclinés en dix huit (18) cibles et quarante huit (48) indicateurs. Mais en septembre 2008, lors de la session de l’Assemblée Générale des Nations Unies sur l’Afrique, les OMD originels ont été modifiés en vingt (20) cibles et soixante (60) indicateurs.