ATT, la radio et les élections : « Il faut éviter le scénario rwandais »

Mercredi 23 novembre, au Centre international de conférence de Bamako, le ballet des véhicules gouvernementaux et diplomatiques était remarquable. Ce n’est pas tous les jours que ce lieu des rencontres revêt une telle ambiance. Mais ce jour, l’enjeu était bien là Â : il s’agit du lancement officiel des activités de la 8ème édition du Festival «Â Ondes de liberté ». Placée sous la présidence du chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré, cette cérémonie a enregistré la présence d’autres membres du gouvernement (comme celui chargé de la communication) et de plusieurs membres du corps diplomatique accrédités dans notre pays. Dans un contexte d’élections Le Festival «Â Ondes de liberté » est l’une des manifestations majeures et un haut lieu de rencontre et d’échanges entre les acteurs des radios. Organisé par l’Union des Radios et télévisions libres du Mali (URTEL), l’agence Américaine de développement (USAID) et l’Institut Panos Afrique de l’Ouest, ce festival en est sa 8ème édition et placée sous le thème : «Â Radio et processus électoral en Afrique ». Pour le ministre de la communication, Sidiki N’Fa Konaté, le choix n’est pas fortuit, quand on sait que notre pays s’apprête à  organiser en avril prochain des élections présidentielles, référendaires et législatives. La rencontre de Bamako, qui durera trois jours, va donc brasser des panels, sur le rôle des médias dans la diffusion de l’information politique et plus particulièrement, celui des journalistes de radios dans un contexte préélectoral. La radio, explique le ministre Konaté, qui est vecteur essentiel de ce processus, a une lourde responsabilité. Eviter l’exemple de la «Â radio des mille collines » Abondant dans le même sens, le président de la République a souhaité «Â éviter à  notre pays le scénario des tensions sociales dues au rôle des radios dans certains pays par le passé ». Le cas du Rwanda en 1994 en est une illustration parfaite. Il était une fois une radio dite des «Â mille collines », qui a été l’un des acteurs déclencheurs de la guerre interethnique dans ce pays entre hutus et tutsis. Le Mali n’a pas besoin d’un tel scénario en 2012, prévient Amadou Toumani Touré, dans une diatribe qui ne dit pas son nom. «Â Les radios sont appelées à  encadrer les élections et les candidats en compétition. Vous avez la lourde responsabilité de faire prendre conscience au peuple des enjeux électoraux, et de son devoir civique, voire constitutionnel d’électeur qui en découle. L’action de formation, d’information et de vulgarisation à  travers la radio est importante pour vulgariser auprès de ses auditeurs, le contenu de la loi électorale, le profil et les programmes des candidats, d’éduquer les uns et les autres au respect des règles de jeu démocratique… » a déclaré ATT. Qui a annoncé (une fois de plus) la libéralisation du secteur de la télévision et dont le dossier est à  l’Assemblée nationale. Tous les coups sont permis en période électorale, comme diraient certains. Mais pour le chef de l’Etat, les radios ont le devoir de modérer les débats et d’éviter de faire le jeu de certains politiques. En clair, conclue ATT, le devoir de prendre la pleine responsabilité de son rôle dans ce processus électoral est indispensable pour des élections apaisées en 2012.

Ondes de Liberté : Les Radios Africaines en fête à Bamako

Le festival Ondes de Liberté est devenu une référence pour le monde de la radio et ses acteurs. Cette 8è édition s’articule donc autour de la thématique « Radio et Processus électoral en Afrique », durant trois jours au Centre International de conférence de Bamako. Organisé par l’URTEL, l’Union des Radios et télévisions libres du Mali, l’Usaid, l’agence Américaine de développement et l’Institut Panos Afrique de l’Ouest, cette importante rencontre va brasser des panels, sur le rôle des médias dans la diffusion de l’information politique et plus particulièrement, celui des journalistes de radios dans un contexte préélectoral mais aussi in et post électoral. La radio étant un média de large couverture et qui touche au plus près des villages et contrées reculées du pays, son rôle dans la campagne à  venir sera conséquent. Pour cela divers panels s’articuleront autour de thèmes comme « le rôle et la responsabilité des fédérations des radios dans la tenue d’élections libres et apaisées » ou encore  » le code de couverture des élections : Cas du Burkina Faso,  » Témoignages de gestions des élections et de la Coproduction (Côte d’Ivoire, Burundi, RDC). La radio étant un média de large couverture et qui touche au plus près des villages et contrées reculées du pays, son rôle dans la campagne à  venir sera conséquent. Pour cela divers panels s’articuleront autour de thèmes comme « le rôle et la responsabilité des fédérations des radios dans la tenue d’élections libres et apaisées » ou encore  » le code de couverture des élections : Cas du Burkina Faso,  » Témoignages de gestions des élections et de la Coproduction (Côte d’Ivoire, Burundi, RDC). A cet effet, des acteurs de radios étrangères sont aussi à  Bamako pour exposer le cas de leur pays. Par ailleurs, le festival se penchera sur le rôle des Radios et des Nouvelles Technologies dans la proclamation des résultats. Le rôle des observateurs dans le processus électoral ou encore celui de « Femmes et élections ». Des intervenants comme Rokia Ba de l’Unesco, Mamadou Kaba ou encore Mamadou Iam Diallo, Yaya Sangaré, député exposeront leurs contributions au public. Autant de thématiques pertinentes et qui appellent à  la citoyenneté de tous, grâce à  l’outil Radio. Le festival Ondes de Liberté se tient du 23 au 25 novembre au centre International de conférence de Bamako.

Festival « Onde de liberté » : contre le trafic des enfants avec la radio

Biennale des ondes C’’est une biennale qui se déroule en partenariat avec l’Union des radios et télés libres du Mali (URTEL) et l’institut PANOS. Le chef de cabinet du ministère de la communication et des nouvelles technologies de l’information, Abass Fambougouri Traoré, explique qu’après 14 années d’existence, il est bon de voir ce qui ressort de positif et de négatif. Il estime que le thème choisi cette année, est un thème d’actualité. «Vous savez sans nul doute, que notre pays est entrain de travailler en collaboration avec le gouvernement de pays voisins tels que la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Sénégal, le Burkina Faso. Cela en vue de contenir ce qui est apparemment une honte pour notre génération, le trafic des enfants. Nous avons voulus cette, à  travers les ondes, attirer l’attention vers les radios qui participent à  cette rencontre. » Explique-t-il. Il précise que les radios ouest africaines ou occidentales en place, doivent avoir en partage, le dispositif mis en place par le Mali et ses pays voisins, pour contenir le fléau du trafic et, essayer de le corriger par la sensibilisation des populations. Temps forts Les temps forts de cette édition, C’’est d’abord le colloque. Le colloque selon le chef de cabinet, C’’est un forum scientifique, des sous thèmes, le rôle de la radio et les témoignages des expériences des ONG puis, le diagnostic des migrations internes à  travers le cas des filles en milieu urbain et enfin, l’état de la législation est-il fort ou faible ? Ce sont entre autre les aspects du colloque qui seront discutés entre les participants.