Elle nous a quitté !

C’est encore un jeune talent qui vient de nous quitter. Après Ché Ché Dramé l’an dernier, la route a fauché à  l’affection des siens, Djénéba Koné, jeune artiste, chanteuse, actrice montante de la scène culturelle malienne originaire de Ségou. Une perte immense pour le monde de la culture qui pleure celle qui fut l’héroine tragique de l’Opéra du Sahel. Nous l’avions rencontré à  l’époque o๠l’Opéra passait à  Bamako au Palais de la Culture. Et nous avions dressé son portrait. Spontanée, curieuse, attachente, Djènèba était fille unique et benjamine d’une famille de quatre enfants. Issue d’une famille d’artistes et sa mère chanteuse, l’amenait toujours avec elle dans ses spectacles  » Son père jouait au balafon. C’’est donc dans un univers musical qu’elle a grandi. Elle fait ses débuts dans la musique à  4 ans même si son père n’appréciait pas vraiment. l’essentiel pour lui, C’’était que sa fille aille à  l’école afin d’obtenir un bagage intellectuel consistant et garanti. Malheureusement, le rêve du père de Djènèba ne se réalisera pas. Puisqu’il n’aura pas le temps lui assurer la voie des études. Les deux parents décèderont avant qu’elle n’ait soufflé ses 11 bougies. La jeune native de Ségou aimait tellement la vie artistique, qu’elle ne pourra plus continuer l’école. En plus de l’absence de ses géniteurs, elle se consacre entièrement à  sa passion, la vie artistique dont : La musique, la chanson, et le théâtre. Premiers pas au théâtre Djènèba intègre pour la première fois, une troupe théâtrale appelée ‘Waléa’ de Ségou, en 2002. Le directeur artistique de cette troupe est un ami de son père. Il lui apprendra la danse, le théâtre et le chant. C’’est d’ailleurs au sein de cette troupe, qu’elle sera découverte par les agents de l’Opéra du Sahel. Djènèba confesse : « Lorsque J’ai appris que C’’est moi qui jouerait le rôle principal dans l’opéra du sahel, J’ai fondu en larmes. Je n’avais jamais joué dans un spectacle aussi prestigieux celui là . Je n’en revenais pas. » Dans l’Opéra du Sahel, Djénéba incarnait Bintou Wéré, une enfant soldat révoltée par la vie, les calamités et le désespoir des jeunes sans repères. Elle décide alors avec les siens d’aller à  l’assaut des barbelés du Nord… Au départ, Djènèba Koné s’est demandé si elle pourrait assurer le rôle. Bien qu’elle ait auparavant joué dans les biennales nationales et semaines régionales des Arts et de la Culture. l’opéra en lui-même, n’est pas chose aisée. Et Djènèba en était consciente. C’’est ce qui explique ses craintes de débutante. Entourée d’experts et de spécialistes des arts et de la musique, elle reçevra les meilleures formations possibles : l’occupation scénique, l’utilisation harmonieuse de la voix et autres petites choses techniques. Avec Wasis Diop, directeur artistique de l’opéra du Sahel, Zé Manel Fortels, le chef d’orchestre Bissau-Guinée et les comédiens de la troupe, l’expérience a été forte et enrichissante. » L’Opéra du Sahel aura révélé au public cette jeune artiste bourrée de talent. Aux ames bien nées, la valeur n’attend décidément jamais le nombre des années Repose en paix Djénéba !

Mali Sadio, « opéra africain » sur un pacte entre l’homme et la nature

Sur les planches du nouveau Grand théâtre de Dakar, un chant mandingue célèbre dans un « opéra africain » la légende de Mali Sadio, largement répandue en Afrique de l’Ouest, qui relate un pacte entre un hippopotame et une jeune fille dont la trahison amène le malheur à  un village. Mali Sadio est la chronique d’une aventure entre un « mali » (hippopotame en langue bambara) et Sadio, une jeune fille du village de Bafoulabé, dans l’Ouest de l’ancien empire du Mali, qui s’étendait au Moyen Age sur le Mali, la Guinée, le Sénégal, la Guinée-Bissau, la Gambie, la Mauritanie, le Burkina Faso et une partie de la Côte d’Ivoire. Tout part d’une femme enceinte se rendant au fleuve du village d’o๠sort un hippopotame qui lui propose de se lier d’amitié avec l’enfant qu’elle porte, en échange d’une garantie de paix et de prospérité pour les habitants de Bafoulabé. La femme accepte et, à  la naissance, se noue une amitié entre « la fille prénommée Sadio et l’habitant des eaux ». Ainsi, la belle Sadio devient « Mali Sadio », la « Sadio de l’hippopotame », mais cette relation amoureuse rend jaloux les jeunes du village, dont les nombreux prétendants de la jeune fille. Ils finissent par tuer l’animal, attirant ainsi les malheurs sur le village. Sadio se suicide en se jetant dans le fleuve pour rejoindre son hippopotame. « Sadio a rejoint le mali. Tout le Sahel est assombri », confesse une actrice, avec une mine lugubre, à  la fin de la pièce. Le spectacle, mis en scène par le réalisateur sénégalais Seyba Lamine Traoré, pour l’inauguration du nouveau Grand théâtre national de Dakar mi-avril, est « une sorte d’opéra à  l’africaine », selon le ministre sénégalais de la Culture, Serigne Modou Bousso Lèye. Avec Mali Sadio, « le Sénégal s’essaie à  un opéra à  l’africaine. L’adaptation scénique de cette histoire tient à  la fois du conte, du ballet à  thème, de la musique et du jeu dramatique », affirme de son côté M. Traoré. Le spectacle fait intervenir nombre d’instruments africains: balafon, « riti » (instrument à  corde), kora, flûte et percussions sur fond de danses et de paroles. « Les comédiens ont fait des recherches pour donner un spectacle complet en bambara, mandingue, pulaar, ouolof et français », affirme Cheikh Lô, directeur de la troupe nationale d’art dramatique dont les membres ont formé les principaux comédiens, avec ceux de la chorale africaine Afrikio, basée à  Dakar. « On a voulu mettre plusieurs ethnies parce que l’histoire s’est déroulée au temps de l’empire du Mali qui regroupait plusieurs pays » ouest-africains, dit de son côté Roger Sambou, comédien sénégalais qui interprète le rôle d’un prétendant de Sadio dans la pièce. « Pour nous, l’essentiel de l’histoire, ce n’est pas seulement la rencontre entre le mali (l’hippopotame) et Sadio, mais le pacte qui doit unir la nature à  l’homme et qui doit être respecté », affirme Seyba Traoré. Selon lui, il y a deux enseignements à  en tirer: « L’homme ne peut violer la nature en favorisant la déforestation et l’exploitation éhontée des ressources halieutiques, la dégradation de l’environnement et par la suite s’étonner des effets pervers de sa négligence coupable ». Ensuite, poursuit-il, « nous faisons appel à  la tolérance. On peut être différent, mais se respecter ». La légende de Mali Sadio, un élément du patrimoine culturel ouest-africain, a plusieurs versions selon les pays formant l’espace de l’ancien empire du Mali. Elle est également une chanson populaire reprise par de nombreux auteurs ouest-africains.

Djénéba Koné, héroine tragique de l’Opéra du Sahel 

Son père jouait au balafon. C’’est donc dans un univers musical qu’elle a grandi. Elle fait ses débuts dans la musique à  4 ans même si son père n’appréciait pas vraiment. l’essentiel pour lui, C’’était que sa fille aille à  l’école afin d’obtenir un bagage intellectuel consistant et garanti. Malheureusement, le rêve du père de Djènèba ne se réalisera pas. Puisqu’il n’aura pas le temps lui assurer la voie des études. Les deux parents décèderont avant qu’elle n’ait soufflé ses 11 bougies. La jeune native de Ségou aimait tellement la vie artistique, qu’elle ne pourra plus continuer l’école. En plus de l’absence de ses géniteurs, elle se consacre entièrement à  sa passion, la vie artistique dont : La musique, la chanson, et le théâtre. Premiers pas au théâtre Djènèba intègre pour la première fois, une troupe théâtrale appelée ‘Waléa’ de Ségou, en 2002. Le directeur artistique de cette troupe est un ami de son père. Il lui apprendra la danse, le théâtre et le chant. C’’est d’ailleurs au sein de cette troupe, qu’elle sera découverte par les agents de l’Opéra du Sahel. Djènèba confesse : «Â Lorsque J’ai appris que C’’est moi qui jouerait le rôle principal dans l’opéra du sahel, J’ai fondu en larmes. Je n’avais jamais joué dans un spectacle aussi prestigieux celui là . Je n’en revenais pas. » Dans l’Opéra du Sahel, Djénéba incarne Bintou Wéré, une enfant soldat révoltée par la vie, les calamités et le désespoir des jeunes sans repères. Elle décide alors avec les siens d’aller à  l’assaut des barbelés du Nord… Au départ, Djènèba Koné s’est demandé si elle pourrait assurer le rôle. Bien qu’elle ait auparavant joué dans les biennales nationales et semaines régionales des Arts et de la Culture. l’opéra en lui-même, n’est pas chose aisée. Et Djènèba en était consciente. C’’est ce qui explique ses craintes de débutante. Entourée d’experts et de spécialistes des arts et de la musique, elle reçevra les meilleures formations possibles : l’occupation scénique, l’utilisation harmonieuse de la voix et autres petites choses techniques. Avec Wasis Diop, directeur artistique de l’opéra du Sahel, Zé Manel Fortels, le chef d’orchestre Bissau-Guinée et les comédiens de la troupe, l’expérience a été forte et enrichissante. Retombées de l’Opéra du sahel Il est certain que cet opéra a apporté un énorme changement dans la vie de la jeune artiste. Elle est aujourd’hui le pilier sa famille. La majeure partie des dépenses vient de sa poche. Elle assure les frais de scolarité de ses deux grands frères, le premier étant artiste comme elle. Djènèba est également en pleine construction. Son chantier est bientôt terminé et elle pourra avoir une maison à  son nom. Un autre avantage pour elle, C’’est que partout o๠elle va, elle reçoit des cours d’un professionnel de la voix. Elle perfectionne ainsi sa voix et en même temps, son talent. « Je suis tombée amoureuse de l’Opéra parce qu’à  vrai dire, J’ai appris beaucoup, J’ai bénéficié de plein de choses. Et le brassage qu’il y a eu entre toutes les communautés africaines au sein de cet opéra me fait énormément de bien et de plaisir. En plus, tout le monde n’a pas la chance d’avoir cette opportunité que la vie m’a offerte à  un si jeune âge. » La voie est donc toute tracée pour cette jeune artiste prometteuse et qui est formidable sur scène. Un extrait de l’opéra en Vidéo

‘’Bintou Wèr蒒 et l’Opéra du Sahel : un spectacle panafricain à Bamako

Un opéra contemporain africain La première saison s’est tenue en 2007 et Bamako fut la première à  l’accueillir. Elle a enregistré la participation d’environ 80 comédiens africains, et le rôle principal est détenu par une jeune malienne, originaire de la région de Ségou Djénéba Koné. Le spectacle a coûté 188 millions de FCFA, selon le directeur artistique Mr Idrissa Ly. Opéra contemporain, il relate avec douceur, la pénible traversée du désert d’une caravane d’africains en route pour l’Europe, leurs rêves et espérances. Les comédiens de part leurs talents et la simplicité dans le jeu, amènent les peuples d’Afrique et de sa diaspora, à  un esprit critique face aux risques et dangers de l’immigration. Dans ce spectacle, se mêlent chants Ouolofs, Bambaras et Malinkés en parfaite symbiose avec les instruments traditionnels africains tels que le kamalé n’goni, la kora et autres percussions. La 2e saison de ‘’Bintou Wèrè » La jeunesse déboussolée, ne croit plus aux promesses du destin. Elle est prise aux pièges des calamités naturelles, des guerres et des dictatures. Lasse, elle décide de partir à  l’assaut des murs qui séparent le sahel de l’Europe. Bintou Wèrè qui est un ex-enfant soldat, attend un enfant naturel. Elle décide de franchir les barrières qui protègent les frontières entre le Maroc et l’Espagne, en compagnie de plusieurs autres candidats à  l’immigration. Ainsi, ceux qui empruntent le chemin de l’exil, croisent ceux qui reviennent et se lancent des défis à  travers des chants. Et C’’est parti pour un magnifique opéra à  la sauce africaine o๠une multitude de langues des 4 coins du continent s’entremêlent. Origine de l’opéra du Sahel l’idée d’un Opéra au sahel, vient du défunt prince Klaus des Pays Bas. Venant passer ses vacances au mali, le prince klaus s’est laissé charmer par la simplicité et en même temps, la richesse de la diversité africaine et malienne en particulier. C’’est ainsi qu’il émettra l’idée d’un opéra Africain. Fait par et pour les africains. Il commence alors à  développer son idée qu’il ne pourra malheureusement pas mener à  terme, puisqu’il mourra entretemps. Néanmoins, son rêve se concrétisera grâce à  son épouse et à  la fondation qui porte son nom. Un casting pas comme les autres l’un des chefs d’orchestre et professeur au conservatoire de Bamako, Massamou Wélé Diallo explique que le casting de l’opéra du sahel a été réalisé dans plusieurs pays du continent : Au Sénégal, au Mali, en Guinée Conakry, au Burkina Faso, en Guinée Bissau, au Niger, au Maroc, en Côte d’Ivoire et au Congo. Pour le Mali, signalons que les artistes ont été sélectionnés dans toutes les régions du pays. Toute une palette de danseurs, chanteurs et comédiens se retrouvent dans ce spectacle multiculturel et multiracial. Massamou souligne que le spectacle a été mis sur pied, à  partir d’un simple livret. Ainsi, l’esprit de créativité des uns et des autres à  fait le reste avec la musique, les chants et danses. Spectacle à  ne pas rater ce vendredi au Palais de la culture Amadou Hampâthé Bâ de Bamako.