Dernier Conseil des ministres de la Transition : Sur un air d’au revoir…

L’équipe de transition que dirige Dioncounda Traoré, tient ce mercredi son dernier Conseil des Ministres, une réunion qui aura des allures nostalgiques pour certains. A l’heure o๠les tractations pour la formation du gouvernement s’accélèrent et à  quelques jours de l’investiture d’IBK, les membres de l’équipe actuelle discutent de leurs dernières prérogatives, d’autres pensent sans doute à  leur avenir politique. La sortie, lundi du ministre de l’économie et des finances Abdel Karim Konaté? visait elle à  nettoyer les écuries avant le grand départ et sur plusieurs dossiers sensibles comme les achats de véhicules par l’Etat pour l’armée et la Primature et qui avait l’objet de questions par le Groupe de Suivi budgétaire(GSB). D’après une source au ministère des finances, plusieurs dossiers cruciaux seront transmis à  la nouvelle équipe : « La rénovation du Palais présidentiel pour laquelle une requête a été introduite auprès des partenaires chinois. La question des avantages et émoluments des anciens premiers ministres devrait être fixée par les entrants. Tout comme le chronogramme des législatives à  venir « . Précisons que le ministre Sinko Coulibaly avait mentionné, ou plutôt dirons nous proposé, la date du 27 octobre 2013 pour le Premier tour des législatives. Conscient sans doute de ne pouvoir tout faire et surtout disposant de peu de temps, le dossier sera finalement transmis à  la nouvelle primature. L’avenir du Comité de réformes et de suivi de l’armée… Autre dossier clé : la réforme de l’armée, l’installation d’une fibre optique pour optimiser les communications et la proposition de dissolution du Comité militaire de suivi de la réforme des forces de défense et de sécurité, présidé par le Général Amadou Haya Sanogo. Avec ses nouvelles prérogatives de Général, l’avenir du Comité devrait incomber au nouveau président. Le capitaine lui même l’a signifié. « Je me plierai aux ordres du Chef suprême des armées ». Autant dire qu’IBK devra faire montre d’autorité en la matière et montrer qui est le vrai chef. Ainsi délesté de tous ces dossiers sensibles, le conseil des ministres du jour devrait avoir des airs de banquet d’adieu pour ceux qui durant un an, ont composé avec la transition. Une année pas facile s’il en fut et ponctuée d’évènements majeurs comme l’opération serval, les nominations des ex membres de la junte etc. Ainsi le président par intérim devrait présider cette réunion avec tout la sérénité qui lui sied désormais.

Bamako hanté par les démons du trouble social

Le réveil des Bamakois a été brutal ce matin. Et pour cause de nouvelles manifestations ont troublé la capitale malienne. Pendant que tous les regards sont tournés vers la région de Mopti ou les islamistes jurent d’attaquer les positions de l’armée malienne à  Konan, les manifestants composés des éléments de la Copam, le regroupement politique IBK 2012, MP22 et d’autres mouvements moins importants se sont donnés le luxe de se manifester. Ce matin au niveau du boulevard de l’indépendance, le sit in pour la tenue des concertations nationales a donné des allures de grande manifestation sous surveillance policière. Des manifestants dont la plupart étaient des enfants et quelques jeunes qui donnaient l’air des porteurs d’uniforme aux yeux de certains observateurs. Ils ont bloqué les axes principaux de la ville de Bamako. Selon des informations recueillis sur place certains manifestants ont dépossédé certains fonctionnaires de leurs véhicules de fond bleu. Cet enlèvement de véhicules selon la même source s’est faite à  l’ACI comme au niveau du boulevard. Désordre public et manipulation D’autres particularité de ces manifestations sont que les enfants précisément les élèves sirotaient des boissons alcoolisées devant les forces de sécurité et les responsables de la manifestation qui n’ont pipé aucun mot contre les actes de ces adolescents. Des sources nous indiquent qu’une alimentation serait pillée et que les enfants se sont introduits pour s’emparer des produits. Dans la manifestation Rokia Sanogo, présidente du MP22 a une fois de plus fustigé l’immobilisme du gouvernement actuel pour la sortie du pays de l’impasse. « Il faut la tenue des concertations nationales pour définir l’avenir du Mali. On ne peut laisser ces gens faire du Mali leur boite privée . Et puis l’assemblée nationale doit être dissoute. On doit partir sur une base nouvelle un Mali nouveau et prospère», martèle Rokia Sanogo présidente du MP 22 . Au niveau de Kati, les quatre coins de la ville étaient verrouillés. Dans cette ville garnison ou est basé « l’homme fort » Amadou Haya Sanogo, quelques femmes et jeunes ont battu le pavé pour dénoncer l’inaction de Dioncounda Traoré et son gouvernment. Qui tire les ficelles ? Car les rumeurs circulaient il y a quelques temps sur l’irruption d’une grande manifestation qui pourrait plonger le pays à  nouveau dans le chaos. Et au moment ou les maliens sont confus de la situation qui prévaut au nord lorsque certains médias confirment que 12 militaires ont été capturés par les Djihadistes. Mais le ministre de la défense Yamoussa Camara a apporté le démenti en annonçant que les troupes sont au grand complet et que les bandits armés ont été même repoussés. C’’est pour cette raison Bamako parait un peu une ville morte ou les banques et les structures financières ont fermé leurs portes pour des raisons d’insécurité. Ils sont nombreux dans les ambassades a donner des consignes sécurité à  leurs agents de rester à  la maison. Par contre ceux de Kati qui travaillent à  Bamako ont été contraints de rester sur place car les portes de Kati sonts quadrillées .

Transition : réactions la classe politique malienne

Tout ça pour ça ? Voilà  comment certains observateurs ont commenté l’annonce par le capitaine Amadou Haya Sanogo dimanche 1er avril du rétablissement de la Constitution et des institutions de la République, suite à  la menace d’embargo économique brandit par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao). En acceptant de rétablir la Constitution du 25 février 1992 la junte militaire a jeté aux oubliettes l’Acte fondamental qu’elle avait adopté il y a quelques jours. « Le CNDRE ne devrait plus être au pouvoir » Le Front uni pour la restauration de la démocratie (FURD) a accueilli l’annonce avec beaucoup de prudence, tout en estimant qu’il s’agit d’un pas important vers la sortie de crise. «Â Si la Constitution est rétablie, le CNRDRE ne devrait plus être au pouvoir », a déclaré au nom du FURD le député de l’ADEMA Kassoum Tapo, qui préconise l’adoption d’une loi d’Amnesty protégeant les putschistes. Autre écueil, le rétablissement de la Constitution exige qu’Amadou Toumani Touré revienne au pouvoir. Or le président malien élu a annoncé dans une interview à  RFI que «Â l’important C’’est le Mali », en considérant la résolution de la crise prioritaire sur son retour à  Koulouba. Tous les regards se tournent donc vers Dioncounda Traoré, président de l’Assemblée nationale et candidat de l’ADEMA à  l’élection présidentielle. Selon la Constitution c’est à  lui qu’il revient de remplacer le président « en cas de vacance de la Présidence de la République pour quelque cause que ce soit ou d’empêchement absolu ou définitif « . Dioncounda Traoré s’est dit prêt à  assurer la transition. n’a pas caché sa disponibilité. «Â Pour l’instant, on ne m’a pas fait de notification. Dès que ce sera fait, je n’aurai aucune objection à  venir assurer cette transition », a déclaré Dioncounda Traoré pour la priorité reste la reconquête du territoire et l’organisation rapides d’élection libres et crédibles. Le SADI déçu Joint au téléphone, le président du parti SADI, Cheick Oumar Sissoko, n’a pas souhaité faire de commentaire. «Â J’attends de voir clair avec mes autres camarades avant d’adopter une déclaration », a-t-il expliqué. Son parti s’était déclaré «Â solidaire » des putschistes au lendemain du coup d’Etat. La jeunesse du parti SADI (membre du MP22) est plus bavarde. La déclaration dominicale du capitaine Sanogo a été accueillie avec beaucoup de déception. «Â Nous pensons que C’’est une trahison au regard de tout ce que le MP 22 et la Convergence de soutien au CNRDRE a fait depuis le 22 mars. C’’est également une trahison pour l’ensemble de la jeunesse qui voyait en ce coup d’Etat un sursaut patriotique afin de permettre au Mali de retrouver sa dignité », a déclaré un des responsables de la jeunesse SADI. Selon Etienne Oumar Sissoko «Â la capitulation de junte militaire face aux pressions consacre le retour à  la case départ et un retour aux erreurs du passé ». Mais une transition menée par le président de l’Assemblée nationale ne les enchante pas. «Â Nous avons de réels doutes quant à  la capacité de Dioncounda Traoré à  pouvoir conduire une bonne transition et reconquérir le territoire car il est comptable de situation que nous vivons ». Les propositions du FUDR Pour Tiéman Hubert Coulibaly de l’UDD, il faut une application de l’article 36 de la constitution malienne, qui prévoit un intérim et une transition du Président de l’Assemblée Nationale, pour assurer le retour normal à  l’ordre constitutionnel. Pour le FURD, le Front Uni pour la Sauvegarde de la démocratie, par la voix de son président Kassoum Tapo, se réjouit et prend acte de la déclaration du président du CNRDRE prenant l’engagement solennel de rétablir la constitution de la république du Mali du 25 février 1992. Par ailleurs, le FUDR, appelle à  une sortie de crise, à  travers un schéma qui prévoit la démission du Président de la République et du Gouvernement, la constatation de la vacance du pouvoir par la cour constitutionnelle et la désignation du président de l’assemblée pour assurer l’intérim. Et plus urgent, face à  la crise du nord, l’ engagement des forces de la CEDEAO aux côtés des forces armées nationales pour le rétablissement de l’intégrité territoriale

OAM, le bilan positif de Me Issaka Kéita

C’’est au cours d’une conférence de presse tenu ce mercredi 3 aout dans la salle des avocats (sise au Tribunal de première instance de la commune III, que le nouveau Bâtonnier de l’Ordre des avocat du Mali, Me Issaka Keà¯ta, a présenté son bilan. Réunis en Assemblée Générale le 28 décembre 2010, les Avocats du Mali avaient, aux termes d’un vote serré, désigné un nouveau Bâtonnier et dix huit membres pour assurer l’administration et la gestion des affaires de l’Ordre. Dès son élection, Monsieur le Bâtonnier Issaka KEITA avait convoqué l’ensemble des membres du Conseil de l’Ordre à  un séminaire de travail. Ce séminaire a été l’occasion pour les membres réunis de procéder à  une harmonisation des différents programmes de campagne de l’ensemble des personnes ayant soutenu la candidature de Monsieur le Bâtonnier Issaka Keà¯ta entre le premier et le second tour de scrutin. Ce séminaire a été également l’occasion d’échanger et d’adopter, avec l’ensemble des membres composant le Conseil, les méthodes et la méthodologie de travail devant être les siens. Le Bureau du Conseil de l’Ordre des Avocats est composé outre de Monsieur le Bâtonnier Issaka Keà¯ta, de Maitre Mamadou Bobo Diallo, Secrétaire de l’Ordre et de Maitre Abdoulaye Sangaré, Trésorier de l’Ordre. Il faut rappeler que Bâtonnier Issaka Keà¯ta avait pris l’engagement de réaliser durant les cent premiers jours de son élection un certain nombre d’activités au nom et pour le compte du Barreau. A ce jour, force est de constater que nombre de ces actions auront été entreprises ou sont en passe de l’être. Il s’agit entre autres de la création du site web du Barreau. Celui est crée et accessible à  partir de l’url www.barreaudumali.com. Chaque Avocat régulièrement inscrit sur le Tableau de l’Ordre des Avocats du Mali dispose désormais d’une adresse électronique (prénom.nom@barreaudumali.com). Sous l’égide du nouveau bureau, le lancement de la Revue du Barreau est également effectif. Au nombre des 9 Commissions techniques permanentes mises en place, il y a celle en charge de la «Â Prospective et Innovation » (Maison de l’Avocat, Pépinière du Barreau, Egalité Hommes/Femmes/Genre), présidée par l’éminent Me Mamadou Ismaila Konaté. AMO et autres sujets vus par l’OAM Cette conférence a également permis à  l’Ordre des avocats du Mali de se prononcer sur certains sujets d’actualité dans notre pays. En ce qui concerne l’Assurance maladie Obligatoire (AMO), l’OAM juge cette initiative bienvenue. Le nouveau bureau des avocats a d’ailleurs de son coté initié la Caisse de Règlement Pécuniaire des Avocats (Carpa). En effet, ce procédé assure la transparence et clarté dans le maniements des fonds et mets à  l’abri de la tentation l’Avocat et constitue une sécurité pour le Client. Pour ce qui est la relecture du Code de la famille dans notre pays, le Barreau souscrit au principe, mais milite pour la prise en compte des réalités socioculturelles du pays. Enfin, en ce qui la révision de la Constitution, le barreau en appelle à  la modération et à  la prudence. «Le Barreau s’insurge contre toute allusion susceptible d’être analysée comme une discrimination relativement à  la nationalité de tel ou tel candidat, le Barreau estime injustifié la multiplication des institutions de la république notamment au niveau du parlement, le Barreau en appelle à  la séparation stricte des pouvoirs et au renforcement de l’institution judiciaire dans notre pays pour une véritable construction d’Etat de droit…».

Mokobé décoré Chevalier de l’ordre National du Mali

Le ministre de la culture, Mr Mohamed El Moctar, a décoré le petit prince soninké de l’ordre de Chevalier de l’ordre National du Mali. La plus haute distinction du pays. Ambassadeur du Mali Mokobé incarne aujourd’hui, le modèle de l’africanité au sens large du terme. Issu d’un père malien et d’une mère sénégalo-mauritanien, ce panafricaniste né, a su profiter des richesses de sa multiplicité. Tout ému, Mokobé a remercié les maliens pour leur soutien incontestable. « C’’est important pour moi de montrer et prouver mon amour pour le Mali. », a t-il déclaré. Il a remercié Abba Samassékou, l’animateur vedette de l’émission de RAP G21 sur la chaà®ne national ORTM. « C’’est un très grand moment pour lui qui m’a toujours accompagné. Mokobé confesse avoir reçu beaucoup de trophées, mais aucun ne vaut cette distinction, ce trophée là , cette médaille. Abba précise que Mokobé place son aventure artistique sur la fusion de mélanges qui, il faut le dire, lui ont d’ailleurs bien réussi jusque là . « Je suis content que les autorités du Mali remercient, distinguent et reconnaissent l’artiste pour son talent et son amour envers son pays, malgré la distance qui le sépare de celui-ci. » Mr Mohamed El Moctar se dit fier que le Mali enfante de telles valeurs. « Quand vous réçevez un malien, il oublie l’objet de sa visite. C’’est ça la valeur de la culture malienne. La culture est notre matière première, notre identité. », a t-il ajouté avant de conclure «On est ensemble !» Les artistes maliens au diapason Signalons que le ministère de la culture a reçu une soixantaine de médailles au cours de cette année 2009. Le record des médailles décernées. Ce qui réjouit fortement le ministre qui ne cache pas sa satisfaction.